Gaza : soutien prudent au Hamas du Hezbollah
La dialectique guerrière du Hezbollah a pris à nouveau comme cible Israël et les États-Unis. D’une certaine manière Hezbollah, proche de l’Iran, a fait le minimum syndical en montant d’un ton sa menace de guerre contre les États-Unis mais sans s’engager franchement pour l’instant.
« Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles », a averti Hassan Nasrallah.
« Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles », a averti Hassan Nasrallah.
Des affrontements sporadiques ont lieu actuellement entre le Hezbollah et Israël au sud mais la guerre n’est pas franchement déclarée.
En cause, le fait que le Hezbollah est associé à la gestion du Liban et que le pays est déjà particulièrement affaibli. Une nouvelle guerre serait même capable de détruire complètement le pays.
Du fait de l’incurie des gouvernements, le Liban est déjà dans une situation de très grande fragilité économiquement, socialement et politiquement.
Le risque pour le Hezbollah serait de perdre le conflit avec Israël et de se trouver ensuite écarter du pouvoir. Le chef du Hezbollah a déclaré cependant que « toutes les options » pour riposter plus largement face à l’Etat dirigé par Benjamin Netanyahou. C’est la menace proférée par le chef de cette organisation islamiste Hassan Nasrallah ce vendredi.
« Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles », a-t-il averti.
« Vos intérêts, vos soldats et votre flotte seront les victimes et les plus grands perdants (…) La possibilité que ce front connaisse une escalade additionnelle ou une guerre totale (…) est réaliste, et peut arriver, et l’ennemi doit s’y préparer », a encore dit Hassan Nasrallah.
Le chef du Hezbollah a fixé sa ligne rouge. « Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence », a déclaré le chef du Hezbollah qui a donc adopté plutôt une attitude défensive malgré l’emphase du discours.
Ce vendredi, Hassan Nasrallah a donc pointé du doigt Israël qu’il accuse d’avoir « commis des massacres » en reprenant le contrôle des kibboutz (villages agricoles collectivistes) et localités proches de Gaza que le Hamas avait attaquées. Saluant la bataille « héroïque » du Hamas à Gaza, Hassan Nasrallah a affirmé que le mouvement islamiste palestinien, son allié, avait pris seul la décision de déclencher la guerre contre Israël, et n’en avait pas informé le Hezbollah ou l’Iran.
Israël n’est « qu’un instrument » d’exécution, selon le Hezbollah mais le véritable ennemi n’est autre que les Etats-Unis pour la milice libanaise affiliée à l’Iran. Il a fait assumer aux Etats-Unis « l’entière responsabilité » de la guerre à Gaza, affirmant qu’Israël n’était « qu’un instrument » d’exécution. « L’Amérique empêche le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression » à Gaza, a-t-il encore dit, dans son discours télévisé retransmis à des dizaines de milliers de ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth et d’autres régions libanaises.
« Ce front est un front pour soutenir Gaza (..) et il mobilise le tiers de l’armée israélienne », a-t-il affirmé. Le Hezbollah, qui dispose d’un important arsenal, a annoncé avoir perdu 54 combattants depuis dans des affrontements avec l’armée israélienne dans les zones frontalières.
Le chef du Hezbollah a souligné que les alliés de l’Iran s’étaient également mobilisés à travers la région pour soutenir le Hamas, saluant les formations irakiennes et yéménites « entrées dans cette bataille bénie » en revendiquant des tirs sur Israël.