On reconnaît en général des qualités à Michel Barnier qui vient d’être nommé premier ministre. Son sérieux et son expérience seront sa meilleure protection. Le problème évidemment c’est que lui et son futur gouvernement ne disposeront d’aucune majorité assurée à l’Assemblée nationale. Pire Michel Barnier appartient au septième groupe « les républicains » qui ne comptent qu’une quarantaine de députés à l’Assemblée nationale. En clair il est complètement dépendant des autres et en particulier de l’attitude du Rassemblement national.
Pour passer entre les gouttes d’une motion de censure il faudrait être capable de faire la synthèse entre des positions tout à fait antagoniste entre la gauche, le centre et l’extrême droite.
Le premier exercice imposé est peut-être d’ailleurs le seul du gouvernement Barnier sera l’examen et le vote du budget. D’un côté les Les experts estiment qu’il faudrait faire 100 milliards d’économies sur quatre à cinq ans quand d’autres notamment à gauche prévoient de faire 100 milliards de dépenses supplémentaires.
La motion de censure paraît donc inévitable car le gouvernement sera obligé de faire adopter le budget avec le 49-3, c’est-à-dire sans vote.
On voit mal comment le nouveau gouvernement pourrait éviter d’être démis sur un sujet aussi sensible, aussi stratégique et aussi complexe.