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Monde d’après : les propositions fiscales de Piketty et Stiglitz pour le monde d’après

Monde d’après : les propositions fiscales de Piketty et Stiglitz pour le monde d’après

(Thomas Piketty et Joseph Stiglitz) ( chronique de la tribune)

 

Dans le cadre de ‘l’ ICRICT ( cercle de réflexion) , Thomas Piketty et Joseph Stiglitz recommandent  les gouvernements ne doivent pas accorder des allégements fiscaux et renflouer

Les entreprises à tout-va et les plus riches doivent être mis à contribution, plaident ce lundi des

économistes . Une idée qui rirait plutôt à l’inverse des tendances au repli des pays sur eux-mêmes, voire nationalistes avec des organisations internationales fragilisées ;l’ idée d’une refonte de la fiscalité internationale n’est pas nouvelle, elle pose cependant la question de l’identification de la résidence principale de ceux qui sont visés qui par définition pratique la mobilité internationale.

La pandémie de Covid-19 a entraîné une hausse « des dépenses publiques pour financer la santé, le maintien des revenus et l’emploi, mais ce fardeau économique ne doit pas peser de manière disproportionnée sur les groupes de personnes et les pays défavorisés », plaident ces économistes, qui participent à la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des sociétés. Des idées qui vont évidemment à l’encontre de la tendance à la fermeture des frontières voir au nationalisme. Notons qu’il s’agit d’une réflexion intéressante mais limitée au respect de répartition de la richesse et aux inégalités. Or la problématique est plus large que l’approche économique et financière classique elle pose notamment la question de la nature de la production, de son utilité, de son volume de son rapport à l’environnement et à la biodiversité. Bref du rapport entre les hommes eux-mêmes et pas seulement qu’en termes marchands ainsi entre les hommes et leur cadre.

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Dans cette perspective, « les réductions de l’impôt sur les sociétés « pour stimuler les investissements de reconstruction » ne sont ni économiquement efficaces ni socialement souhaitables », estime l’Icrict, alors même  que les recettes fiscales mondiales vont déjà chuter avec la baisse de la consommation et le chômage. Il ne faut pas encourager « une « course au moins-disant » des taux d’imposition des sociétés visant à attirer les investissements étrangers » et au contraire renforcer « les efforts de coordination fiscale », avec « un taux d’imposition minimum effectif sur les bénéfices mondiaux des multinationales d’au moins 25 % », plaide encore l’Icrict.

Concernant les entreprises qui ont pu profiter de la crise, par exemple dans le secteur pharmaceutique ou celui du commerce électronique, il faudrait taxer leurs « bénéfices excessifs », en modulant le taux d’imposition en fonction de la taille des entreprises. Les que les économistes posent cependant d’une certaine manière la problématique environnementale en s’interrogeant sur l’opportunité de plan de sauvetage pourrait porter atteinte à l’égalité de traitement sur les mêmes marchés

La commission met donc en garde contre les « plans de sauvetage », qui « détruisent les conditions équitables du marché » et « sont particulièrement néfastes pour les pays en développement, qui n’ont pas les ressources nécessaires » pour en mettre en place. Le soutien de l’Etat devrait être interdit aux entreprises ayant leur siège ou des filiales dans des paradis fiscaux car elles ne financent pas « le contrat social ».

L’Icrict demande aussi à ce que les riches prennent « en charge une part proportionnelle du fardeau économique de la pandémie », avec « une imposition effective du patrimoine, et en particulier du patrimoine offshore ». Pour cela, les économistes réclament « des données sur la richesse offshore afin de permettre à toutes les juridictions d’adopter des impôts sur la fortune progressifs effectifs sur leurs résidents et de pouvoir mieux contrôler les taux d’imposition effectifs sur les contribuables aux revenus les plus élevés ».

 

 

Les États frappés par cette maladie infectieuse et dépourvus de stocks de masques et de tests suffisants ont souvent été obligés de prendre des mesures strictes de confinement pour contrôler la diffusion de l’épidémie et limiter le nombre de victimes.

Les gouvernements ont déjà annoncé des aides parfois jugées insuffisantes pour tenter d’enrayer les ravages de cette crise sur le système productif et le marché du travail. En outre, les États ont sérieusement accru leurs dépenses de santé pour affronter cette pandémie mondiale.

Face à ces montagnes de dépense et pour relancer l’économie, les gouvernements vont devoir faire des choix de politique économique dans les semaines à venir afin de relancer la machine.

En Europe, l’Allemagne a déjà annoncé un plan massif de relance de 130 milliards d’euros étalés sur deux ans. L’Italie a également commencé à plancher lors d’états généraux le week-end dernier sur des pistes de relance. Enfin, pour la France, le gouvernement a prévu de bâtir un plan cet été pour le présenter à la rentrée en septembre.

La baisse de l’impôt sur les sociétés, actuellement pratiquée dans un grand nombre de pays développés, dont les États-Unis et la France,  »‘pour stimuler les investissements de reconstruction’ ne sont ni économiquement efficaces ni socialement souhaitables » estiment les chercheurs. Face aux partisans d’une politique de l’offre stricte, les universitaires ont formulé cinq grandes propositions visant à réformer le système fiscal international. Ils préconisent notamment.

- l’introduction de « taxes progressives sur les services numériques, sur les rentes économiques captées par les entreprises… bref une sorte de taxe de médiation entre la production et la commercialisation. Pas vraiment une idée très nouvelle surtout de la part de ceux qui ont compris qu’il valait mieux vendre que produire surtout dans des pays qui subissent des distorsions de concurrence sur le plan environnemental, social, fiscal ou en matière de santé.

Propositions de Démocratie vivante, le think tank électoral pro Macron

Propositions de Démocratie vivante, le think tank électoral pro Macron

Virage  gauche pour le futur programme électoral de Macon soutenu par le club qui avait soutenu la candidature de l’actuel président en 2017. Un soutien qui avait été déterminant avec l’illusion d’élire un candidat plutôt de gauche et en même temps un peu au centre-droit. Avec le , complètement en faiteà droite mais qui est contraint de se recentrer dans la perspective de 2022. On retrouve dans les nouvelles propositions de ce club de centre-gauche à peu près les mêmes idées qu’en 2017. Elle risque d’avoir le même sort que les précédentes après 2022. Toujours cependant les mêmes ambiguïtés de la gauche quand aux modalités de gestion d’une dette, sorte de nouvelle martingale pour financer un déficit public sans limite de volume et de date. L’ennui c’est que 60 % de cette dette est détenue par des investisseurs étrangers qui réclameront d’une manière ou d’une autre le moment venu une prime de risque.

Démocratie Vivante, le Think tank de centre gauche pro Macron, créé en 2017, qui se veut force de propositions en matière politique, économique, sociale et environnementale, analyse la situation du pays dans le contexte de la pandémie Covid-19 et formule 25 propositions pour la fin du quinquennat et pour le programme de la prochaine élection présidentielle.

Sur le volet économique, le laboratoire d’idées prône d’encadrer fortement le libéralisme économique afin de privilégier une orientation plus volontariste. Celle-ci doit se traduire par d’avantage d’indépendance nationale, la pénurie de masques et de respirateurs ayant démontré cette nécessité dans le secteur de la santé. Très concrètement, le projet de Démocratie Vivante préconise de doter l’Etat d’une «golden share», (action spécifique) dans le capital de Sanofi-Aventis afin de s’assurer notamment de la relocalisation en France, et au minimum dans l’Union européenne, de la fabrication des médicaments et instruments médicaux. Il se prononce aussi pour le lancement d’un plan d’investissements publics de 30 milliards en 2021-2022 dans la santé, les transports publics et le logement.

L’allègement de la fiscalité des entreprises, lui, il passerait par la suppression de la cotisation foncière des entreprises (CFE) en la finançant par l’arrêt de la baisse des taux de l’impôt sur les sociétés.

A l’échelle européenne, le think tank plaide pour l’adoption d’une nouvelle politique budgétaire avec des dépenses publiques de fonctionnement qui continueraient à devoir être financées par l’impôt, tandis que le déficit public serait financé par la dette. Ainsi, le déficit d’un État pourrait être égal aux montant de ses dépenses publiques d’investissements.

De nombreuses pistes sont également avancées pour palier les inégalités territoriales et sociales, notamment mises en évidences par le mouvement des gilets jaunes. A commencer par dédier aux régions les plus en difficulté (Grand Est, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie et en Seine-Saint-Denis) le plan d’investissements publics de 30 milliards. Dans cette même ligne, les administrations centrales des ministères (hors Défense nationale et Affaires étrangères) seraient déconcentrées dans les territoires, et les moyens des sous-préfectures rurales seraient renforcés.

Comme il faudra bien trouver des recettes quelque part, l’augmentation de la contribution sur les hauts revenus est avancée, ainsi que l’abandon sur la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales pour les 20% de foyers les plus aisés. Quant à la hausse du taux de la taxe Gafa, elle est également recommandée.

L’organisation du travail ne manquera pas d’évoluer suite à ces deux-mois et demi de confinement; le document avance la création d’un droit au télétravail, qui devra toutefois rester volontaire. Il imagine aussi la création d’une protection professionnelle universelle (PPU) intégrant au compte personnel d’activité (CPA) le compte personnel formation (CPF), le compte épargne temps (CET) ainsi qu’un compte personnel retraite (CPR). La vieille idée du revenu universel recyclé qui plaît à certain de la gauche mais aussi à droite ne serait-ce que pour se débarrasser de la couverture sociale actuelle.

Réduction de la Dépense publique : propositions radicales de France Stratégie

Réduction de la Dépense publique : propositions radicales de France Stratégie 

France Stratégie propose de tailler prioritairement dans les retraites, la maladie  et le soutien à l’économie qui représente les coûts les plus importants du budget.

 

Dans le cadre du grand débat une note est destinée aux organisateurs de réunions  indique que pour 1000 € de dépenses publiques en France 575 € sont consacrés à la protection sociale dont 268 € pour les retraites, 191 € pour l’assurance maladie, 42 € pour les allocation familiales, 35 € pour le chômage, 17 € pour l’aide au logement et 22 € pour d’autres (par exemple RSA) viennent ensuite les dépenses sectorielles qui représentent 143 € dont 53 € pour les affaires économiques ( crédits d’impôts etc.), 43 € pour le transport et les équipements collectifs, 22 € pour la culture, 16 € pour l’environnement, 9€ comme l’éclairage public. Concernant les services publics régaliens le total est de 60 € dont 31 € pour la défense, 25 € pour la sécurité, 4 euros pour la justice. L’éducation compte 96 €. La recherche 23 €. Le fonctionnement (partiel)  des administrations publiques 66 €. Enfin la charge de la dette 37 €. On note évidemment que la principale dépense concerne les retraites suivies de l’assurance maladie. Ce que n’indique pas par contre cette note c’est le rendement des dépenses. En effet les 1000 € ne sont pas entièrement redistribués et une partie disparaît dans les frais de fonctionnement qui pourrait atteindre presque 400 €. France Stratégie a établi  une comparaison européenne. En 2016, les dépenses publiques représentaient 55,7% du PIB en France (dont 0,8 point de CICE). « C’est 8,1 points de plus que la moyenne des pays retenus dans l’échantillon (et 13 points de plus que la moyenne des pays de l’Union européenne), mais seulement 3,2 points de plus que la moyenne des pays nordiques » souligne l’organisation rattachée au Premier ministre. Parmi les grands postes retenus apparaissent les prestations de redistribution monétaire (retraites et vieillesse, aides sociales) qui peuvent expliquer une bonne partie de l’écart avec les autres pays. En France, les dépenses de retraite représentent « près de 14 points de PIB et se situent 3,4 points au dessus de la moyenne. (Avec des degrés de socialisation différents

L’autre poste de dépense qui permet d’expliquer un tel écart concerne les dispositifs de soutiens à l’économie. L’ensemble des subventions et transferts et des investissements (hors social et régalien) représente environ 7% du PIB contre 4,5% en moyenne dans les autres pays pris en compte dans l’étude et 4,9% dans les pays du Nord. Outre le poids important du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), les rédacteurs mentionnent le crédit d’impôt recherche (plus de 5 milliards), le soutien aux énergies renouvelables (plus de 5 milliards), les crédits d’impôts pour l’emploi à domicile.la critique du soutien à l’économie rejoint celle de conseil d’analyse économique dans le rôle est d’éclairer le gouvernement. On sait que le gouvernement a décidé de transformer le crédit impôt sur la compétitivité emploi (CICE) en diminution pérenne de la fiscalité. Pour l’année 2018 le coup serait de leur de 40 milliards l’année 2019 environ 60 milliards. Ces réductions de fiscalité vit surtout les bas salaires puisque on aura supprimé toute cotisation sur le salaire au niveau du SMIC à la fin de 2019. Le problème c’est que c’est bas salaire ne se trouve pas nécessairement en tout cas majoritairement dans les secteurs soumis à concurrence internationale. Elle bénéficie surtout à des entreprises qui finalement ne sont pas concurrencées par des entreprises étrangères. Le conseil d’analyse économique mais en question la pertinence de ces aides fiscales par rapport à l’influence qu’ils peuvent avoir sur la compétitivité de l’économie française Dans l’industrie, le coût horaire moyen en France est désormais inférieur à celui de l’Allemagne (38,8 contre 40,20 euros en 2017) rappelle le CAE. Si les experts ne pointent pas forcément une dépense en particulier, ils rappellent que « des dispositifs de subventions sur les produits ou à la production peuvent être perçus comme le moyen de compenser une fiscalité trop élevée sur les facteurs de production ». Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a régulièrement relancé le débat sur les impôts de production. Mais face aux dépenses supplémentaires engendrées notamment par la transformation du CICE en baisse de cotisations sociales pérenne ou les annonces du 10 décembre dernier destinés à soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs à bas salaires et des retraités aux revenus modestes, les marges de manoeuvre semblent limitées. Déjà au printemps 2018, le Premier ministre Edouard Philippe avait écarté de nouvelles baisses d’impôts de production pour les entreprises avant 2020. Il avait justifié cette annonce en exprimant « un environnement budgétaire contraint » et la nécessité d’une concertation avec les collectivités locales. Pour parvenir à l’objectif de réduction de la dépense publique de trois points à la fin du quinquennat, France stratégie propose de  réduire de manière drastique les dépenses de soutien à l’économie (investissements, soutiens et transferts) et les dépenses des collectivités locales. . La deuxième proposition repose sur des coupes dans les dépenses de santé sans toucher à celles consacrées aux hôpitaux., le troisième position , présentée comme « plus équilibrée », suppose  »d’élargir les économies aux prestations sociales en espèces » (retraites, chômage, famille, pauvreté, logement), ainsi qu’à « l’accueil et l’aide aux personnes » (petite enfance, handicap, dépendance). A ce sujet, la note de France Stratégie considère que « les décisions prises par le  gouvernement de désindexer partiellement les retraites en 2019 et 2020, de même que la volonté de mieux maîtriser les dépenses d’assurance-chômage, vont dans ce sens ». 

 

Dépense publique : propositions radicales de France Stratégie

Dépense publique : propositions radicales de France Stratégie 

France Stratégie propose de tailler prioritairement dans les retraites, la maladie  et le soutien à l’économie qui représente les coûts les plus importants du budget.

 

Dans le cadre du grand débat une note est destinée aux organisateurs de réunions  indique que pour 1000 € de dépenses publiques en France 575 € sont consacrés à la protection sociale dont 268 € pour les retraites, 191 € pour l’assurance maladie, 42 € pour les allocation familiales, 35 € pour le chômage, 17 € pour l’aide au logement et 22 € pour d’autres (par exemple RSA) viennent ensuite les dépenses sectorielles qui représentent 143 € dont 53 € pour les affaires économiques ( crédits d’impôts etc.), 43 € pour le transport et les équipements collectifs, 22 € pour la culture, 16 € pour l’environnement, 9€ comme l’éclairage public. Concernant les services publics régaliens le total est de 60 € dont 31 € pour la défense, 25 € pour la sécurité, 4 euros pour la justice. L’éducation compte 96 €. La recherche 23 €. Le fonctionnement (partiel)  des administrations publiques 66 €. Enfin la charge de la dette 37 €. On note évidemment que la principale dépense concerne les retraites suivies de l’assurance maladie. Ce que n’indique pas par contre cette note c’est le rendement des dépenses. En effet les 1000 € ne sont pas entièrement redistribués et une partie disparaît dans les frais de fonctionnement qui pourrait atteindre presque 400 €. France Stratégie a établi  une comparaison européenne. En 2016, les dépenses publiques représentaient 55,7% du PIB en France (dont 0,8 point de CICE). « C’est 8,1 points de plus que la moyenne des pays retenus dans l’échantillon (et 13 points de plus que la moyenne des pays de l’Union européenne), mais seulement 3,2 points de plus que la moyenne des pays nordiques » souligne l’organisation rattachée au Premier ministre. Parmi les grands postes retenus apparaissent les prestations de redistribution monétaire (retraites et vieillesse, aides sociales) qui peuvent expliquer une bonne partie de l’écart avec les autres pays. En France, les dépenses de retraite représentent « près de 14 points de PIB et se situent 3,4 points au dessus de la moyenne. (Avec des degrés de socialisation différents

L’autre poste de dépense qui permet d’expliquer un tel écart concerne les dispositifs de soutiens à l’économie. L’ensemble des subventions et transferts et des investissements (hors social et régalien) représente environ 7% du PIB contre 4,5% en moyenne dans les autres pays pris en compte dans l’étude et 4,9% dans les pays du Nord. Outre le poids important du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), les rédacteurs mentionnent le crédit d’impôt recherche (plus de 5 milliards), le soutien aux énergies renouvelables (plus de 5 milliards), les crédits d’impôts pour l’emploi à domicile.la critique du soutien à l’économie rejoint celle de conseil d’analyse économique dans le rôle est d’éclairer le gouvernement. On sait que le gouvernement a décidé de transformer le crédit impôt sur la compétitivité emploi (CICE) en diminution pérenne de la fiscalité. Pour l’année 2018 le coup serait de leur de 40 milliards l’année 2019 environ 60 milliards. Ces réductions de fiscalité vit surtout les bas salaires puisque on aura supprimé toute cotisation sur le salaire au niveau du SMIC à la fin de 2019. Le problème c’est que c’est bas salaire ne se trouve pas nécessairement en tout cas majoritairement dans les secteurs soumis à concurrence internationale. Elle bénéficie surtout à des entreprises qui finalement ne sont pas concurrencées par des entreprises étrangères. Le conseil d’analyse économique mais en question la pertinence de ces aides fiscales par rapport à l’influence qu’ils peuvent avoir sur la compétitivité de l’économie française Dans l’industrie, le coût horaire moyen en France est désormais inférieur à celui de l’Allemagne (38,8 contre 40,20 euros en 2017) rappelle le CAE. Si les experts ne pointent pas forcément une dépense en particulier, ils rappellent que « des dispositifs de subventions sur les produits ou à la production peuvent être perçus comme le moyen de compenser une fiscalité trop élevée sur les facteurs de production ». Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a régulièrement relancé le débat sur les impôts de production. Mais face aux dépenses supplémentaires engendrées notamment par la transformation du CICE en baisse de cotisations sociales pérenne ou les annonces du 10 décembre dernier destinés à soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs à bas salaires et des retraités aux revenus modestes, les marges de manoeuvre semblent limitées. Déjà au printemps 2018, le Premier ministre Edouard Philippe avait écarté de nouvelles baisses d’impôts de production pour les entreprises avant 2020. Il avait justifié cette annonce en exprimant « un environnement budgétaire contraint » et la nécessité d’une concertation avec les collectivités locales. Pour parvenir à l’objectif de réduction de la dépense publique de trois points à la fin du quinquennat, France stratégie propose de  réduire de manière drastique les dépenses de soutien à l’économie (investissements, soutiens et transferts) et les dépenses des collectivités locales. . La deuxième proposition repose sur des coupes dans les dépenses de santé sans toucher à celles consacrées aux hôpitaux., le troisième position , présentée comme « plus équilibrée », suppose  »d’élargir les économies aux prestations sociales en espèces » (retraites, chômage, famille, pauvreté, logement), ainsi qu’à « l’accueil et l’aide aux personnes » (petite enfance, handicap, dépendance). A ce sujet, la note de France Stratégie considère que « les décisions prises par le  gouvernement de désindexer partiellement les retraites en 2019 et 2020, de même que la volonté de mieux maîtriser les dépenses d’assurance-chômage, vont dans ce sens ». 

Gilets jaunes : les représentants et les propositions

Gilets jaunes : les représentants et les propositions

 

Dans la douleur et un peu dans la confusion,  les gilets jaunes ont désigné leurs représentants et leurs revendications. Il s’agit d’abord «revoir à la baisse toutes les taxes » et de créer ‘une assemblée citoyenne » pour débattre des thèmes de la transition écologique, de la prise en compte de la voix des citoyens, de l’augmentation du pouvoir d’achat ou encore de la précarité, l’ensemble de ces propositions doivent être  soumises à un référendum populaire », Les revendications vont de la suppression du Sénat à la baisse des charges patronales en passant par une hausse du smic et des retraites. « Nous demandons aux représentants de l’Etat et du gouvernement de nous recevoir dans un délai raisonnable. A défaut de rencontre ou de propositions sérieuses lors de cet éventuel échange, les actions se poursuivront et se renforceront », préviennent-ils. Griveaux répond « être ouvert au dialogue ». Interrogée sur cette initiative à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré être « ouvert » au dialogue tout en posant des limites. « Si les propositions reviennent à demander la dissolution de l’Assemblée nationale, la démission du président de la République (…), j’ai peur que nous ne puissions y répondre favorablement ».

 

Les représentants nationaux des gilets jaunes :

Éric Drouet, 33 ans est aussi un des initiateurs du mouvement. Il est à l’origine des manifestations dans toute la France le 17 novembre. Il a également lancé le deuxième acte de la mobilisation, samedi. Ce chauffeur routier est déjà intervenu sur BFMTV avec Jean-Jacques Bourdin. Mais sa performance n’a pas convaincu, lui valant plusieurs critiques sur les réseaux sociaux. Depuis, ce père de famille originaire de Melun (Seine-et-Marne) cantonne ses interventions à sa page Facebook «La France énervée», sur laquelle il diffuse régulièrement des vidéos massivement partagées. «Rien ne sera décidé par les huit personnes de la délégation. Il n’y a pas de représentants, que des porte-parole», a-t-il prévenu après la diffusion du communiqué.

Outre ces deux têtes déjà connues, les «gilets jaunes» se dotent de communicants dépêchés dans différents départements. L’occasion, selon Éric Drouet, de se «préparer» en cas de réception à l’Élysée. Parmi eux, Mathieu Blavier, un exploitant de Miramas-le-Vieux, dans le département des Bouches-du-Rhône. À seulement 20 ans, le jeune homme a décidé de se lancer dans le marché du jus de pomme, après des études d’aéronautique puis de droit. Ou encore Marine Charrette-Labadie. Agée de 22 ans, cette serveuse en Corrèze, qui se dit «plutôt de gauche», est chargée depuis le début de la mobilisation de l’animation des «gilets jaunes» à Brive. Selon le communiqué du mouvement, elle sera dépêchée dans le département de l’Aube. Julien Terrier, lui, est un autoentrepreneur de 31 ans. Natif d’Annecy (Haute-Savoie), cet ancien membre de l’armée de l’air a travaillé dans plusieurs secteurs, du bâtiment au commerce, avant de créer sa propre entreprise de rénovation et dépannage. Il sera porte-parole en Haute-Garonne.

Maxime Nicolle, un jeune intérimaire de 31 ans, sera lui chargé de communiquer pour les «gilets jaunes» dans les Côtes-d’Armor. «Notre manifestation est à 100% pacifiste, on évacuera les fauteurs de trouble et on ne se gênera pas pour les envoyer aux CRS», promettait-il avant les manifestations de samedi, où il s’est rendu sur les Champs-Élysées. Créateur du groupe Facebook «Fly Rider infos blocage», qui comporte plus de 43.000 membres, il a été invité à deux reprises de l’émission Touche pas à mon poste! sur C8. Quant à Jason Herbert, 26 ans, il portera la voix du mouvement en Charente. Chargé de communication pour le Grand Angoulême, cet adhérent CFDT est aussi conseiller prud’homal. Il espère entrer rapidement dans la phase de «négociations» avec l’État. «On ne peut pas rester trois mois à paralyser le pays, il faut discuter», confie-t-il à Sud Ouest. Enfin, Thomas Miralles communiquera dans les Pyrénées-Orientales. Ce Perpignanais de 25 ans est un entrepreneur: il a créé son propre cabinet de courtage en prêt immobilier en septembre 2014.

 

 

Air France: un syndicat pour les propositions de la direction

Air France: un syndicat pour les propositions de la direction

Le SPAF, le deuxième syndicat représentatif des pilotes de la compagnie, a décidé d’accepter la proposition salariale de Ben Smith, un « compromis ». Samedi 6 octobre, lors d’une réunion avec tous les syndicats, le nouveau directeur général d’Air France-KLM et d’Air France, a proposé une hausse des salaires en deux temps : 2% en 2018 et 2% le 1er janvier 2019, avec la promesse d’un rendez-vous en octobre 2019 pour parler de la suite.Cette proposition faisait suite à l’annonce du départ du Franck Terner et de Gilles Gateau, respectivement directeur général et directeur des ressources humaines d’Air France.« Nous pensons que la sortie d’une équipe directoriale déconfite doit permettre de mettre la suivante au défi dès son arrivée, sans aucunement faire table rase du passé. Il ne faut pas chercher, auprès de certains dirigeants, une forme de vengeance pour des erreurs commises par d’autres. Le SPAF, syndicat revendicatif et combatif, cherche des solutions plutôt que des querelles. Entre l’inertie et le mouvement, nous avons choisi le second », a déclaré le syndicat dans un communiqué.Et d’ajouter : « 4%, c’est à la fois peu et beaucoup. C’est peu, si on envisage les huit années de disette sans augmentation des barèmes des pilotes, et beaucoup si on évalue les maigres résultats des négociations passées. (…) Il s’agit de défendre un schéma auquel nous croyons, non parce qu’il est le seul possible, le meilleur ou le moins pire, mais parce qu’il est juste et qu’il ouvre la porte au dialogue et au mouvement ». Le SNPL, syndicat le plus corpo, est en désaccord avec les propositions de la direction mais  certaines personnalités du SNPL ont demandé au bureau du syndicat de consulter les pilotes sur cette proposition.

 

Pauvreté : des propositions (Betbèze, Devert)

Pauvreté : des propositions  (Betbèze, Devert)

 

Des propositions pour lutter contre la pauvreté de Jean-Paul Betbèze, économiste et Bernard Devert, président de la Fédération Habitat et «

 

 

« Monsieur le Président de la République,

Le plan contre la pauvreté, que vous avez présenté au Musée de l’Homme, est accompagné de formules justes. Comme il est heureux d’entendre votre ardente volonté de donner aux personnes en situation de pauvreté les moyens concrets de leur authentique émancipation. Nous voudrions vous remercier pour le respect et la confiance que vous leur offrez.

Les cinq mesures de ce plan témoignent d’une attention à l’enfance. Comment ne pas s’en réjouir tant la misère et la grande précarité blessent à jamais l’enfant, jusqu’à compromettre son avenir. Votre refus du déterminisme social bâtira la cohésion de la Société.

Pouvons-nous respectueusement souligner que le mal-logement est un facteur puissant de ce déterminisme ; l’école est un exemple qui l’illustre singulièrement. Il est inutile d’en rappeler les conséquences. La fin de la pauvreté, exige que la Nation fasse le choix d’un plan décisif d’investissement pour l’habitat. Le logement des plus vulnérables, ce ‘pauvre logement’, doit être éradiqué, comme ces ghettos rendant captifs ses habitants, fussent-ils de jeunes diplômés.

Ces logements pauvres, bien souvent des passoires énergétiques, entraînent des coûts de chauffage qui brûlent ce reste à vivre relevant déjà de la survie. Certes, un effort a été entrepris. Toutefois 7 millions de logements sont mal isolés et 3,8 millions de ménages en souffrance sociale peinent à en supporter le coût. Des centaines de milliers de nos concitoyens se privent de chauffage.

Refuser ce déterminisme social qui vous est insupportable et qu’avec vous, nous ne supportons pas, c’est relever le défi d’une Société pour lui donner l’enthousiasme de bâtir un habitat plus inclusif, pièce maîtresse de la sortie de la pauvreté.

Assez de ces quartiers qui craquent sous le poids de la pauvreté annihilant les espoirs de ceux qui y vivent, jusqu’à se considérer comme les rejetés ou les oubliés de la Nation. Cette infortune s’étale sous nos yeux ; elle est une honte qui ne disparaîtra qu’avec la fin de la misère.

L’heure n’est pas à critiquer. Les responsabilités ne sont point étrangères à une indifférence partagée. Ces tours et ces barres emmurent la Société, suscitant de paradoxaux déserts humains. N’avons-nous pas feint d’oublier qu’il n’y a de politique sociale que là où l’intime est respecté.

Comment agir ? Donner place à l’économie solidaire ; elle n’a pas démérité, au contraire. Candidat à la Présidence de la République, vous avez écrit à ses acteurs qu’ils pouvaient compter sur vous comme vous-même comptiez sur eux.

Des aides nécessaires à cette économie ont été partiellement supprimées. Nous voulons croire que vous ne lui tournez pas le dos. Sachez que notre mobilisation est entière pour continuer à bâtir des logements tissant des liens qui ne sont pas sans recoudre un tissu social déchiré.

Cette perspective est en cohérence avec votre détermination pour rappeler : « Il y a dans chaque enfant, à commencer par un enfant qui naît dans une famille pauvre, un Mozart qu’on assassine parce qu’on décide, de fait, qu’il n’a aucune chance de devenir Mozart ».

Pour que l’enfant parvienne à découvrir sa vocation, il lui faut disposer d’un espace propre, réellement vital. Quelle joie d’entendre cet enfant, sorti d’un bidonville, dire à sa mère : « Maman, j’ai une chambre… ». Un inouï se fait jour.

Quel drame quand une famille est condamnée à vivre dans des surfaces si contraintes que l’enfant doit faire ses devoirs dans un cabinet de toilette. Rien n’est ici exagéré.

L’habitat des plus pauvres ne saurait être un espace qui leur est destiné. Il doit être un lieu habitable par et pour tous afin de bâtir cette heureuse mixité donnant cœur et corps à la fraternité. Une utopie ? Non, une vérité suivant l’expression de Victor Hugo.

Depuis plus de 30 ans, Habitat et Humanisme construit pour faire exister cet autre qui fait exister. Que de familles ont quitté la pauvreté grâce à un logement de qualité. Pour reprendre votre formule, elles étaient dans la cordée, en bas, et sont remontées. Tout alors est changé, une ouverture s’est fait jour, celle de se voir reconnues comme citoyens à part entière.

Quelques mesures concrètes aideraient cette économie à être plus prégnante. Son but n’est pas de gagner mais de faire gagner ceux qui pensent qu’ils seront toujours écartés de la croissance dont le fameux ‘ruissellement’ n’apporte rien ou si peu aux plus fragilisés.

Sortir de la misère ne serait-ce pas faire un vrai plan contre des situations déshumanisantes en prenant les moyens d’entrer en résistance pour les refuser. Tel est l’engagement de l’économie solidaire, laquelle est portée par plus d’un million de personnes dont une majorité de salariés, témoignant d’un début de réconciliation entre le social et l’entreprise.

Nous nous permettons de suggérer quelques mesures concrètes :

  • appliquer à l’IFI le dispositif TEPA, retenu sur la défunte imposition ISF,
  • retenir, pour le dispositif Madelin, la réduction sur l’IR de 25% du montant de la souscription. À trois mois de la fin de l’année, demeure une inconnue quant à l’application de cette mesure, bien que votée par la loi de finance,
  • réduire la TVA à 5,5 % pour toute opération sociale de plus de 20 logements, réalisée dans des quartiers équilibrés ou aisés, favorisant ainsi la mixité,
  • offrir un avantage fiscal aux bénéficiaires d’un contrat d’assurance-vie, investissant au sein des foncières solidaires. Avec 3% de l’encours, l’investissement pourrait atteindre 45 milliards €., une nouvelle donne, décisive pour éradiquer la pauvreté.

Ces dispositions seraient des ‘armes’ - le mot est employé à dessein - pour combattre la misère qui abime cette valeur de la Nation, parfois oubliée, dont le nom est la fraternité.  Il ne s’agit pas de polir ce joyau, trop abîmé. L’œuvre - elle est magnifique – consiste à faire de ces brèches et de ces rayures des tiges s’ouvrant sur des fleurs. Un jardin se dessine ; il sentira bon la fraternité.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de nos déférentes et respectueuses salutations, vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien réserver à cette lettre.

 

Les propositions fantaisistes de De Rugy

Les propositions fantaisistes de De Rugy

 

 

Il est toujours intéressant de relire les intentions programmatiques de personnalités politiques surtout quand elles sont amenées à prendre les manettes gouvernementales. C’est le cas de François de Rugy Un écologiste, expert en langue de bois, qui lorsqu’il était candidat à la primaire de la gauche critiquait très fortement Emmanuel Macron. Par exemple En janvier 2017, il exprimait publiquement ses réserves sur le candidat d’En Marche!, sur le plateau de France 24. «Il ne parle pas d’écologie. Je ne sais pas quel est son programme écologique», lâchait-il, avant de lui reprocher de miser sur le diesel et le nucléaire.

Dans son programme, François de Rugy, ne proposait pas moins de 66 mesures, dont les premières étaient consacrées à l’écologie. Le futur président de l’Assemblée nationale prônait la mise en place d’une production énergétique 100% renouvelable d’ici 2050. Pour y parvenir, il envisageait la fermeture des centrales nucléaires construites il y a plus de 40 ans. François de Rugy tablait sur une disparition du nucléaire en 2040, avec comme point d’étape une production chutant de 75% à 50% en 2025.

Bref de Rugy reprenait à son compte les propositions complètement irréalistes de Ségolène Royal, en piret. Notons que la décision de fermer Fessenheim n’est pas prise puisqu’elle est conditionnée à la mise en service de l’EPR de Flamanville qui n’entrera pas en fonction avant 2020. Bref il se pourrait qu’aucune centrale ne soit fermée d’ici la fin du mandat. Ne parlons pas de l’objectif de ramener la production électrique d’origine nucléaire à 50 % en 2025, ni de la perspective d’une production électrique 100 % renouvelable d’ici 2050 alors que la plupart des réacteurs verront  leur durée de vie prolongée précisément jusqu’en 2050 ou 2060. C’est donc avec une certaine gourmandise qu’on attend les premiers discours fumeux de De Rugy.

 

Crise Samu : 19 propositions

Crise Samu : 19 propositions

Thomas Mesnier, urgentiste et médecin du Samu à Angoulême, député LREM fait des propositions dans le cadre du rapport demandé par  Agnès Buzyn ; il avait  la mission d’ausculter sur les soins non programmés » avec l’objectif de limiter le recours aux urgences (20 millions de passages par an) et les appels au 15 (25 millions chaque année).  La principale recommandation vise à faire assurer le maximum de premiers soins par les  généralistes. Malheureusement ces généralistes sont de moins en moins nombreux face à la demande, de moins en moins disponibles du fait de la sécu, le plus souvent absents en ville comme en milieu rural pendant les jours de fête et les week-ends. En cause, le numerus clausus mais aussi l’appauvrissement de la fonction de généralistes condamnés aux travaux forcés.  Après quatre mois d’auditions et de déplacements d’hôpitaux en cabinets médicaux, l’élu de Charente achevait début mai l’écriture de son rapport lorsque la révélation de la mort tragique de Naomi Musenga, survenue en décembre à Strasbourg, a mis en lumière la saturation du Samu. Il le remettra mardi à la ministre de la Santé.

 Thomas Mesnier admet que la régulation pêche : il y a « une cacophonie des numéros d’urgence » (15, 18 mais aussi 112, SOS médecins etc.) et le 15 est devenu « non un numéro d’urgence mais le numéro de régulation de la santé ». En attendant la réforme promise par Emmanuel Macron pour début juin, le rapport formule dix-neuf pistes pour inventer « une organisation nouvelle » susceptibles de délester les urgences. L’une d’elles propose d’obliger, par la loi, les généralistes à s’occuper des « premiers soins » !

Propositions pour développer le goût des maths

Propositions pour développer le goût des maths

21 propositions sont faites dans le cadre de la mission confiée au député LREM Cédric Villani, médaille Fields (l’équivalent du Prix Nobel), et à Charles Torossian, inspecteur général de l’Education nationale.  Il y a urgence. « La France est le dernier des pays européens au classement Timss, qui évalue les performances des enfants de CM1 en maths. Pourtant, un septième de la scolarité de nos élèves est consacré à cette discipline. On ne peut pas se satisfaire de ces résultats », estime Charles Torossian. « La situation est encore pire qu’on le croyait, ajoute Cédric Villani. L’objectif central est de viser « la maîtrise des quatre opérations au CP et au CE1. Retour aussi aux vieilles méthodes ritueliques chaque matin comme le calcul mental en primaire mais aussi en secondaire. Les professeurs des écoles, qui proviennent à 80 % des filières littéraires, ne sont pas forcément très à l’aise avec les maths. Leur formation est donc un enjeu crucial. Le rapport devrait préconiser la mise en place d’une licence adaptée aux futurs enseignants, une formation spécifique qui débuterait juste après le bac (et non trois ans après, comme aujourd’hui). Actuellement, les maîtres reçoivent en moyenne quatre-vingts heures de maths en formation initiale (leurs collègues de Singapour, pays qui caracole en tête des classements internationaux, quatre cents heures!). Le calcul est vite fait : « Nous devons multiplier par cinq le volume horaire consacré aux maths dans les formations initiales », estime Charles Torossian. Il faudrait aussi davantage de formation continue. Les enseignants français ont droit à dix-huit heures par an (ceux de Singapour, cent heures!) La mission propose donc de renforcer, dès la rentrée 2018, la formation en maths des profs de CP-CE1 dédoublés des écoles défavorisées (dites REP+).  Pour les auteurs du rapport, l’apprentissage des maths doit être explicite, progressif et respecter trois étapes, comme c’est le cas à Singapour : manipuler, verbaliser, puis penser en termes abstraits. L’idée figure déjà dans les programmes de 2016. Reste à l’appliquer, de la maternelle à l’université.

Allemagne : accord de Merkel et des socialistes pour « étudier » les propositions de la France

Allemagne : accord de Merkel et des socialistes pour « étudier » les propositions de la France

La question européenne était au cœur de l’accord entre Merkel et les socialistes pour tenter de former un gouvernement. Les deux parties sont convenues de redonner du dynamisme à la zone euro mais se sont montrés très prudente vis-à-vis des propositions de la France indiquant seulement qu’elles étaient prêtes à les étudier. Cela signifie en clair qu’il subsiste plus que des nuances entre Merkel et Macon notamment concernant le futur fonds monétaire européen que l’Allemagne veut asseoir sur l’actuel M ES mais que Marconi veut complètement séparé. Il existe aussi plus que des nuances sur le rôle de ce fonds, gendarme économique pour l’Allemagne et seulement pilote économique pour  la France. Bien d’autres divergences demeurent cependant. Les conservateurs d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates allemands entendent   »renforcer » et « réformer » la zone euro avec la France pour la rendre plus résistante aux crises, selon le texte de leur accord gouvernemental obtenu par l’AFP vendredi. « Nous voulons, en étroite collaboration avec la France, renforcer durablement et réformer la zone euro » afin qu’elle puisse « mieux résister aux crises« , indique le document accepté par les deux camps au terme de plus de 24 heures de négociations à Berlin. Le document n’entre toutefois pas dans le détail des propositions faites par le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, en vue notamment de la création d’un budget de la zone euro, d’un ministre des Finances pour les pays de l’Union monétaire, voire d’un parlement propre à la zone euro. Il se borne à indiquer que le futur gouvernement « examinera » les différentes propositions sur le sujet, émanant de M. Macron et du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

 

Réforme du Code du Travail: « Des propositions syndicales retenues»

Réforme du Code du Travail: « Des propositions syndicales retenues»

C’est ce qu’a déclaré Muriel Pénicaud, ministre du travail mais sans autre précision. La question est de savoir quelles propositions syndicales et dans quelles proportions au regard des plus orientations du gouvernement qui seront présentées au conseil des ministres de mercredi. Il ne semble pas toutefois que le gouvernement ait  l’intention de modifier de façon radicale la philosophie de son projet dont les mesures les plus symboliques concernent  l’inversion d’énormes, le référendum d’entreprise et le contrat de travail dit de chantier c’est-à-dire limité à la durée des  activités économiques comme dans le bâtiment ou encore l’agriculture. Mais sans généralisation.  Les atténuations des propositions du gouvernement pourraient notamment concerner la limitation envisagée pour les indemnités prud’homales. Cependant La ministre du Travail affiche un optimisme de bon aloi sur l’avancement des négociations en cours avec les syndicats sur la réforme du code du travail.  « Les huit organisations ont fait des propositions constructives », souligne Muriel Pénicaud dans les colonnes du Journal du Dimanche. « On s’est dit les choses de façon ouverte et franche ». « Nous ne serons pas forcément d’accord sur tous les sujets et avec tout le monde, mais les discussions se déroulent dans le respect mutuel », insiste-t-elle. Parmi les propositions syndicales, il y a « des points qui ont été retenus et d’autres qui le seront dans les prochaines semaines de la concertation », assure-t-elle sans plus de  précisions. Le projet de loi d’habilitation à réformer le droit du travail par ordonnances doit être examiné mercredi 28 juin en Conseil des ministres pour être présenté en juillet au Parlement afin d’autoriser le gouvernement à légiférer par ordonnance. Les concertations menées par le ministère du Travail avec les syndicats et le patronat se poursuivront tout au long de l’été sur le contenu de ces ordonnances. « Nous avons décidé de prendre jusqu’au 20 septembre pour travailler sur les ordonnances et les publier. Les mesures adoptées feront l’objet d’une application immédiate » soutient Muriel Pénicaud. Parmi les principaux axes listés par le gouvernement figurent la primauté accordée à l’accord d’entreprise et une modification des modalités de licenciement économique ou l’extension du contrat de chantier, dispositif à mi-chemin entre le CDI et l’intérim. « Qu’est-ce qui est défini au niveau de la branche, de l’entreprise, de la loi? Aujourd’hui, c’est assez confus, il faut clarifier tout cela. J’ai terminé vendredi les premières concertations sur ce point : le gouvernement rendra bientôt une copie indiquant ce qui doit relever de la branche et ce qui relever de l’entreprise » argumente la ministre. Concernant le « contrat de chantier », prévu pour prendre fin au moment où les travaux concernés se terminent, il « fonctionne depuis des années dans le BTP », rappelle Mme Pénicaud. « Que les secteurs d’activités, dans des conditions à définir et régulées par les partenaires sociaux au niveau de la branche, puissent envisager ce type de contrat, ça a du sens », mais « il n’est pas question de le généraliser à toutes les entreprises

2017 : service national des propositions contradictoires

2017 : service national des propositions contradictoires

Pour résumer il y a les pour et les contre. Emmanuel Macron, Marine Le Pen est favorable à la remise en place d’un service militaire obligatoire pour les jeunes de 18 à 21 ans d’une durée minimum de trois mois », Pas d’indemnisation prévue dans ce cas-là. Jean-Luc Mélenchon, lui, promet de mettre en place ce qu’il appelle un service national, là aussi obligatoire, mais soit sous forme militaire, soit sous forme civique un service d’une durée de 0 à 12 mois.  Fillon et Hamon sont contre.  Par démagogie en 1997, Chirac  avait supprimé le service militaire.  C’est essentiellement grâce à sa promesse de suppression de ce service militaire et de la fin de la fracture sociale qu’il s’était fait élire en 95. On sait ce qu’il est advenu de la fracture sociale ! Emmanuel Macron a annoncé le retour de ce service mais limité à un mois. Une durée qui paraît cependant un peu courte pour une préparation militaire mais qui constitue cependant une rupture avec la stratégie de professionnalisation totale de la défense. Une stratégie de professionnalisation qui reposait surtout sur la sophistication des armes et des matériels en vue de conflits relativement conventionnels. Or force est de constater que le risque numéro un et devenu le terrorisme aussi bien en France que sur les autres théâtres d’opérations. Pour preuve des milliers de militaires professionnels sont affectés à la surveillance des lieux publics. »C’est là un projet de société majeur, un véritable projet républicain, qui doit permettre à notre démocratie d’être plus unie et d’accroître la résilience de notre société », a ajouté l’ancien banquier de 39 ans, donné favori dans les sondages. Le projet coûterait entre 2 et 3 milliards d’euros par an en régime de croisière. Instauré par la loi Jourdan de 1798, la conscription en France a été officiellement supprimée par le président Jacques Chirac en 1997 qui estimait qu’elle ne répondait « plus aux exigences d’une armée moderne dans un grand pays moderne ». En 2015, un service militaire volontaire a été instauré après les attentats de Charlie Hebdo. Selon un sondage réalisé fin novembre, le rétablissement du service militaire obligatoire est souhaité par 74 % des Français. La mesure figure également dans le programme de Marine Le Pen (Front national), qui préconise un retour progressif d’un service militaire de trois mois minimum et de Jean-Luc Mélenchon pour  qui un service national de 9 à 12 mois.

Propositions pour lutter contre la corruption en politique (association Transparency International France)

Propositions pour lutter contre la corruption en politique  (association Transparency International France)

 

 

L’association Transparency International France, qui lutte contre la corruption, propose

notamment de « limiter le cumul de mandats » et de « publier les frais de mission » des parlementaires. (Intreview France Info)

 

Franceinfo : L’une des recommandations concerne la publication des frais de mission. Ce n’est pas déjà le cas, avec l’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) ?

 

Laurène Bounaud : Non, pas du tout. Les parlementaires, par exemple, disposent d’une enveloppe de frais de mission de 5 805 euros brut. Il existe des indications sur l’utilisation de ces fonds, des interdictions aussi. Or, il n’y a aucun contrôle, aucune transparence sur cette enveloppe. Quelques-uns publient ces frais de mission spontanément, mais ils sont trop peu. C’est le moment de changer les choses.

 

Vous recommandez de limiter dans le temps le cumul des mandats, et d’appliquer les textes de loi existants.

Les textes ne sont pas appliqués, et c’est global à l’Europe, d’ailleurs, hormis l’Italie où les maires de collectivités de plus de 3 000 habitants ne peuvent pas faire plus de deux mandats consécutifs.

Selon un sondage*, 54% des Français pensent que les politiques sont corrompus. Pensez-vous que l’on est moins corrompu quand on reste moins longtemps au pouvoir ?

Des dérives clientélistes ont déjà été soulignées par le service central de prévention de la corruption. Il y a plus de risques, après un mandat, d’être condamné pour atteinte à la probité. Limitons ces dérives clientélistes, mais permettons aussi un véritable renouvellement de la classe politique. On voit une déconnexion entre les attentes des citoyens et des pratiques encore un peu vieillottes. Cela participe à nourrir ce sentiment d’impunité. Alors que, finalement, on voit aussi émerger de nouvelles générations d’élus qui, eux, intègrent complètement ces questions de transparence et d’éthique. Il en faut plus aujourd’hui.

La publication des propositions est lancée. Qu’attendez-vous en retour ?

 

Nous allons envoyer ces recommandations aux candidats. Nous allons leur demander de prendre des positions fermes et, ensuite, nous ferons un bilan à un mois du premier tour, sur toutes leurs réponses.

*Sondage Harris Interactive pour Transparency International France et Tilder publié en octobre 2016.

 

Pour le président de Transparency International France, Daniel Lebègue, le constat est sans appel: « notre démocratie est très malade ». Il en veut pour preuve les résultats inquiétants de la dernière étude menée par son association sur la perception de la corruption en France, publiée en octobre  en partenariat avec Harris Interactive et Tilder. Et pour cause: plus de la moitié des sondés estime que les personnes exerçant des responsabilités importantes ou ayant du pouvoir (élus, dirigeants de grandes entreprises, experts, syndicalistes, journalistes…), sont pour une grande partie d’entre elles corrompues. « Un avis partagé par 77% des répondants pour les seuls parlementaires français! C’est un niveau de défiance record! », s’alarme Daniel Lebègue. Le pouvoir exécutif national, qu’il s’agisse du président de la République du Premier ministre ou des ministres, n’est guère mieux loti. A peine plus du quart des personnes interrogées estiment que ces personnalités ne sont pas corrompues. La sphère économique est de même loin d’être épargnée -71% des sondés doutant de l’intégrité des dirigeants de grandes entreprises publiques et privées. Les initiatives politiques comme les lois sur la transparence de la vie publique ou contre la délinquance financière de 2013 n’y auront rien fait. Le divorce semble plus que jamais consommé entre les citoyens et leurs représentants. Et le nouvel essai de Christian Chesnot et Georges Malbrunot Nos très chers émirs, qui relate les liaisons dangereuses entre certains politiques français de premier plan et les monarchies du Golfe, risque bien d’enfoncer encore davantage le clou.  Les causes de cette méfiance généralisée sont nombreuses, du manque de transparence sur la mise en œuvre de leurs missions (conditions d’exercice, rémunération, conflits d’intérêts éventuels…) à l’accumulation des mandats en passant par un sentiment d’exclusion des citoyens à la vie publique. « La moitié des jeunes de 18 à 24 ans interrogés voudraient être davantage sollicités sur les grands projets qui les concernent », évoque notamment le président de l’association anti-corruption. Au-delà de ce piètre bilan, Daniel Lebègue reste tout de même optimiste. « Contrairement à une idée reçue, les Français n’adhèrent pas au discours du « tous pourris ». Les fonctionnaires et les maires sont à ce titre considérés comme intègres par la majorité des personnes interrogées. Et malgré cette mauvaise perception du monde politique, ils ne semblent pas ni fatalistes, ni résignés. 88% des sondés ont par exemple spontanément cité des pistes qui pourraient renforcer la transparence de la vie publique et limiter le risque de corruption. » Parmi lesquelles, la limitation du renouvellement des mandats, l’encadrement du financement de la vie politique et du lobbying ou encore le renforcement de l’indépendance de la justice emportent une large adhésion.

Macron : propositions économiques et sociales

Macron :  propositions économiques et sociales

 

Dans un document adressé à ses 120 000 € adhérents Emmanuel macro reprécise sa ligne stratégique en matière économique. Son orientation est marquée par un certain équilibre entre la nécessité d’une certaine relance mais sans dérapage budgétaire aussi par le refus d’une rigueur trop brutale qui enfoncerait le pays un peu plus dans la crise. Un projet qui s’oppose donc aux politiques laxistes des extrêmes (de gauche ou de droite) mais aussi à la radicalité de la rigueur voulue par Fillon.  Une particularité propre à Macon : celle qui consiste à vouloir redonner du pouvoir d’achat aux salariés en opérant une réforme des charges salariales la CSG dans l’assiette est plus large car elle touche tous les revenus. À noter aussi l’allégement des cotisations patronales réduites de six points pour toutes les entreprises.  A noter aussi la volonté de Macron de décentraliser la question du temps de travail au plan de l’entreprise pour tenir compte des réalités sectorielles et locales  «Nous devons développer des activités, produire dans notre pays et ainsi construire les conditions d’une nouvelle prospérité. Ni relance ni rigueur dogmatique, il s’agit de trouver un équilibre entre réduction des dépenses et nécessité d’accompagner une économie qui souffre encore de la crise qu’elle a traversée», peut-on lire. Le projet prévoit ainsi de favoriser l’investissement privé au service de l’innovation. Emmanuel Macron veut notamment revoir le cadre fiscal pour «encourager la prise de risque et donner à nos entreprises l’accès aux capitaux dont elles ont besoin». Il veut notamment remplacer le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) par «une mesure plus pérenne», qui renforcerait leur compétitivité: les cotisations patronales serraient réduites de 6 points pour toutes les entreprises -y compris celles de l’Economie sociale et solidaire, longtemps oubliées du CICE et qui bénéficieront en 2017 d’une forme particulière de réduction du coût du travail. Selon Emmanuel Macron, «le rôle de la politique est de déployer un cadre qui permettra à chacune et à chacun de trouver sa voie, de devenir maître de son destin, d’exercer sa liberté, de pouvoir choisir sa vie, puis de pouvoir vivre de son travail». Il propose ainsi de «créer un vrai service public de l’activité et de la formation». Les chômeurs et les travailleurs pauvres verraient leurs droits renforcés et les Français pourraient s’adresser directement aux prestataires de formation, sans intermédiaire. Les 35 heures demeureraient mais «de nouvelles souplesses au niveau de l’entreprise ou de la branche» pourraient être trouvées. Par exemple, permettre des accords sur des seuils différents de déclenchement des heures supplémentaires selon les besoins des salariés (âge, pénibilité…) et la situation de l’entreprise (taille, difficultés…) L’ancien locataire de Bercy veut aussi «réduire l’écart entre le salaire brut et le salaire net». En d’autres termes, redonner du pouvoir d’achat aux Français. Il veut pour cela supprimer les cotisations maladie et chômage que paye le salarié -une solution serait aussi trouvée pour les indépendants et les fonctionnaires. Cette mesure sera financée par une hausse de la CSG de l’ordre de 1,7 point -sauf sur les petites retraites et les indemnités chômage. «Cette mesure est à l’opposé d’une hausse de la TVA qui frappe le plus ceux qui sont obligés de consommer tous leurs revenus, c’est-à-dire les plus modestes», insiste Macron, dans une allusion au programme de François Fillon.  Le candidat commence, dans cette partie de son projet, par balayer l’idée d’un revenu universel. Versé sans conditions de ressources, il coûterait «extrêmement cher. Mais, surtout, nous croyons dans la fierté et l’émancipation que le travail apporte», dit-il. Pour le reste, il veut «universaliser les droits». Côté retraite, il ne veut pas qu’elle reflète «un statut, mais la réalité du travail effectué; la question de la durée de cotisation doit être posée en fonction des besoins différents et non de manière uniforme», écrit-il. Côté assurance-chômage, il veut que les droits soient ouverts «aux démissionnaires, mais aussi aux indépendants, aux commerçants et aux artisans qui choisissent de prendre des risques pour développer leur activité». Il veut que le financement repose davantage sur l’impôt et moins sur les cotisations sociales, que le rôle de l’État soit renforcé dans le pilotage des décisions relatives à l’assurance-chômage, «aujourd’hui déléguées aux organisations qui ne représentent que les salariés et les employeurs», et réduire le plafond des indemnités (plus de 7000 euros) «très supérieur à la moyenne de l’UE», rappelle-t-il.

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