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Présidentielle 2022: un concours de promesses et de dépenses

Présidentielle 2022: un concours de promesses et de dépenses

Face au vide intellectuel de la plupart des candidats concernant l’avenir du pays, le  vide est comblé par un concours de promesses et de dépenses où le chef de l’État  mène la danse. Chaque jour ou presque le président de la république distribue les engagements de dépenses et cela risque de durer jusqu’en avril 2022.

Les autres candidats participent pour la plupart à ce concours Lépine de la dépense publique pour chaque catégorie professionnelle. Le plus cas caricatural et sans doute cette promesse d’Anne Hidalgo de doubler le salaire des enseignants. Le Figaro note que « Ce n’est plus une offensive, c’est un déferlement. Depuis le déplacement d’Emmanuel Macron à Marseille au début du mois - entre quartiers Nord, calanques, école, hôpital et Sommet sur l’environnement -, pas un jour ou presque ne passe sans une intervention plus ou moins officielle du président de la République sur à peu près tous les sujets. »

A Marseille: Toujours les mêmes promesses

A Marseille: Toujours les mêmes promesses

 

 

Un article du Monde rappelle que Marseille est englué dans le trafic de drogue et la violence car les promesses n’ont jamais été tenues.

 

L’histoire se répète à Marseille. Depuis une quinzaine d’années, les mêmes constats succèdent aux mêmes drames, qui annoncent les mêmes coups de menton et d’identiques promesses de renforts policiers et judiciaires, avant même la « réponse globale » qu’entend apporter Emmanuel Macron lors de la longue visite qu’il y effectue du 1er au 3 septembre. En février 2021, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, annonçait déjà 300 fonctionnaires de police supplémentaires, affectés prioritairement dans les quartiers nord de la ville, inexpugnables bastions du trafic de drogue. Son collègue Eric Dupond-Moretti, garde des sceaux, a lui annoncé, fin août, l’affectation de 12 nouveaux magistrats dans la ville.

 

Pour quels résultats prévisibles ? De nouvelles flambées de violence qu’anticipent déjà les enquêteurs locaux qui connaissent mieux que quiconque la logique cyclique des règlements de comptes en série et leurs inévitables répliques, méthodes consubstantielles au modèle criminel local, assis sur un trafic de stupéfiants par nature instable et volatil, objet d’appétits territoriaux constamment renouvelés et inépuisable source de cet argent liquide qui irrigue la vie économique de la métropole marseillaise.

A ce jeu mortel, un clan chasse l’autre. Par exemple, la guerre entre « Gitans » et « Noirs » – comme la désigne la chronique locale qui ne s’embarrasse guère de précautions oratoires – a fait 33 morts depuis 2015. En réalité, il s’agit de deux clans rivaux exerçant la haute main sur la vente de drogue. Les récentes fusillades s’inscrivent-elles dans cette logique vendettaire ? Les enquêteurs en doutent, et évoquent plutôt la tectonique des plaques du trafic de cannabis et des sorties de prison de poids lourds des réseaux qui entendent reprendre leur place au soleil des narco-bandits… « Des arrestations, y compris à l’étranger » ont pu conduire, aussi, à « une recomposition de ce trafic », a indiqué la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, sur BFM-TV le 24 août 2021.

Au-delà des hypothèses, cette désespérante certitude : pour tragiques qu’ils soient, les récents assassinats (7 victimes depuis le 7 juillet) n’ont rien d’inhabituel. Avec 11 homicides décomptés depuis le mois de janvier, 2021 devrait même rester bien en deçà des records enregistrés en 2016, avec ses 34 faits recensés. En face de ces chiffres, il faut en inscrire un autre : 27, soit le nombre d’assassinats déjoués par la police en cinq ans, c’est-à-dire le démantèlement d’équipes de tueurs avant même leur passage à l’action, sur la foi d’éléments suffisamment étayés pour que la justice suive, prononce des mises en examen et des incarcérations.

Terrorisme : les nouvelles promesses de Darmanin (interview)

Terrorisme : les nouvelles promesses de Darmanin (interview)

Suite notamment à l’attentat de Rambouillet le ministre de l’intérieur dans une interview au JDD, affiche de nouvelles promesses

Interview

 

 

Une attaque terroriste a tué vendredi une policière au commissariat de Rambouillet. Une nouvelle manifestation de la menace islamiste?
Oui. Les mots sont importants. C’est une attaque islamiste. Mais, avant toute chose, je veux dire aux agents de la police nationale, policier et personnel administratif, qui ont tous été endeuillés par cette terrible attaque, mon affection et mon soutien total. Au-delà du ministère de l’Intérieur, c’est le pays tout entier qui a été touché par cet odieux assassinat. Nous savons que la lutte contre la menace islamiste sera longue, mais nous voulons que l’on puisse dire à nos enfants que l’on a mis fin à cela. J’y déploie toute mon énergie.

Comment lutter?
À la demande du président de la République et du Premier ministre, je présenterai mercredi un projet de loi consacré au renseignement et à la lutte contre le terrorisme. Depuis 2017, des efforts très importants ont été accomplis : 36 attentats ont été déjoués, 1.900 agents supplémentaires sont recrutés dans les services de renseignement territoriaux et à la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure], chef de file de la lutte antiterroriste qui a vu par ailleurs son budget doubler. Mais, comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, la menace reste forte : nous avons subi depuis 2017 14 attentats provoquant la mort de 25 personnes. L’hydre islamiste est toujours très présente. C’est pour cela que nous avons porté la loi séparatisme et que nous continuons à renforcer nos moyens pour lutter contre une menace qui évolue.

 

Quelles sont ces évolutions?
Nous avons désormais affaire sur notre sol à des individus isolés, de plus en plus jeunes, inconnus des services de renseignement avant leur passage à l’acte et sans forcément de lien avec des réseaux islamistes constitués. Leur usage systématique d’Internet et des réseaux sociaux plutôt que des moyens téléphoniques classiques rend difficile leur repérage. C’était le cas de l’assassin du professeur Samuel Paty : il avait des contacts réguliers avec la Syrie qui avaient échappé à la vigilance puisqu’ils passaient par la messagerie d’Instagram. La loi doit nous permettre d’être plus efficaces, en nous renforçant sur le terrain de la technologie qu’utilisent les terroristes. Le texte prévoit ainsi d’actualiser et de pérenniser le recours aux algorithmes, c’est-à-dire le traitement automatisé des données de connexion, par la DGSI. Nous n’oublions pas pour autant le suivi humain puisque nous continuons à recruter. Par ailleurs, les mesures de contrainte administrative qui visent les personnes condamnées pour des faits de terrorisme à leur sortie de prison pourront aller jusqu’à deux ans (contre un an aujourd’hui), ce qui est une mesure extrêmement importante. Concrètement, nous pourrons suivre jusqu’à deux ans après l’exécution de leur peine les personnes condamnées pour terrorisme. Enfin, nous améliorons le suivi socio psychiatrique des personnes potentiellement dangereuses.

Ce renforcement de la surveillance des données n’est-il pas un danger pour les libertés individuelles?
Non. Arrêtons avec cette naïveté. Toutes les grandes entreprises utilisent des algorithmes. Et il n’y aurait que l’État qui ne pourrait pas les utiliser? Pour mettre en œuvre ces techniques, il existe des garanties, comme par exemple la nécessité d’avoir quatre visas, dont ceux du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur et de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Ces garanties sont encore renforcées dans le texte et le Conseil d’État comme le Parlement jouent aussi leur rôle de contre-pouvoir.

Mia, enfant de 8 ans, a été enlevée par des survivalistes. Est-ce une nouvelle menace terroriste?
Je le répète, l’islamisme demeure le plus grand péril et notre main ne tremble pas : depuis 2017, 575 personnes fichées pour radicalisation ont été expulsées de France, dont près de 300 depuis un an, et une vingtaine d’écoles clandestines ont été fermées à la demande du président de la République. Mais un autre type de menace est effectivement là, celle de l’ultra droite, complotiste, survivaliste. Cinq projets d’attentat venant de ces groupes ont été déjoués, dont trois visaient des lieux de culture ou de culte musulmans. Nous surveillons ces individus, comme ceux du commando qui a enlevé Mia, déjà repérés par la DGSI, ce qui a sûrement permis de sauver la fillette. Un autre danger vient de l’ultragauche, dont un passage à l’acte criminel a été empêché en décembre.

Faut-il placer les personnes fichées en rétention administrative, comme le propose Guillaume Peltier, vice-président des Républicains (LR)?
On assiste malheureusement au concours Lépine de la mesure la plus démagogique, qui consiste à dire « tout le monde en prison et même des innocents ». Être fiché, cela ne veut pas dire être coupable. Ça veut dire être suivi. Vous pouvez figurer sur le fichier parce que vous êtes en relation avec une personne suspecte mais n’avoir commis aucune infraction. Si rien ne peut vous être reproché, on vous retire du fichier. Par ailleurs, il est important de pouvoir suivre ces personnes sans qu’elles s’en rendent compte. Je regrette qu’une partie de la classe politique soit devenue populiste, au lieu de construire un parti de gouvernement.

À droite et à l’extrême droite, le gouvernement est régulièrement mis en cause pour son « laxisme ». Que répondez-vous?
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, nous avons augmenté comme personne les effectifs de police et de gendarmerie (10 000 postes supplémentaires). Le chef de l’État a naturalisé 30 % de moins que ses prédécesseurs. Nous avons multiplié par deux les effectifs de police aux frontières. Lors de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022, j’engagerai, à la demande du président de la République, une réforme des accords de Schengen avec nos partenaires. La circulation libre des citoyens dans l’Union doit être garantie, mais nous voulons créer de véritables frontières extérieures de l’UE. Et sur la drogue le discours clair est du côté du gouvernement. Il l’est moins du côté des oppositions. Quand je vois le président des députés LR, Damien Abad, ou Robin Reda, le bras droit de Valérie Pécresse, prôner la légalisation du cannabis, je me demande où est le laxisme?

Cette ligne répressive contre l’usage du cannabis est dénoncée comme inefficace par les médecins… Ne faut-il pas une autre méthode?
Le cannabis est devenu une drogue dure. Tout le monde sait que le niveau de THC a augmenté de manière considérable et crée une dépendance très forte. Le cannabis est responsable de 500 morts sur les routes. Depuis janvier, nous avons conduit plus de 1 300 opérations de démantèlement des points de deal. Nous effectuons des saisies importantes et régulières. Mais notre stratégie est aussi de s’attaquer aux consommateurs : plus de 70 000 amendes pénales leur ont été délivrées depuis le 1er septembre. Et il faut dire la vérité, c’est souvent le bourgeois du 16e arrondissement parisien qui fait vivre le point de deal de Sarcelles. Nous allons nous attaquer encore plus à la livraison à domicile et lutter contre le soft power des prolégalisation mené sur certaines plateformes Internet qui réunissent plusieurs millions de personnes. Mais il faut aussi agir sur la prévention : la dernière campagne de sensibilisation contre la drogue date de trente ans ! Le gouvernement en lancera une nouvelle avant la fin de l’été sous l’autorité du Premier ministre.

La Cour de cassation vient de décider que le meurtrier de Sarah Halimi ne serait pas jugé. Faut-il rendre impossible la déclaration d’irresponsabilité pénale en cas de consommation de drogues?
D’abord, je constate que, dans le meurtre ignoble de Sarah Halimi, la drogue est là aussi en cause. Prenons nos responsabilités plutôt que de se réfugier derrière de fausses excuses : oui, en cas d’absorption volontaire de drogue, la responsabilité pénale doit s’appliquer et je suis favorable à une évolution de la loi. Cette affaire nous touche tous, ce n’est pas uniquement la peine « de la communauté juive », comme l’a dit de façon extrêmement choquante Julien Bayou. Il y a une forme de banalisation de l’antisémitisme par quelques responsables politiques…

Comment lutter face à l’augmentation des violences contre les personnes?
Elles concernent avant tout nos forces de l’ordre et nos pompiers. Le ministère de l’Intérieur a perdu l’an dernier onze de ses fonctionnaires en mission et a dénombré la même année près de 9 000 blessés. La violence est contre les forces de l’ordre. C’est révélateur de notre difficulté à vivre ensemble et d’une crise de l’autorité qui vient de loin. C’est pour ça que nous devons incarner cette autorité, tranquille mais ferme. La moitié de cette augmentation des violences contre les personnes est aussi due à la libération de la parole des victimes de violences intrafamiliales, encouragée par le Grenelle auquel a fortement contribué Marlène Schiappa. Nous travaillons à y répondre : avec la préplainte en ligne, la brigade numérique de la gendarmerie et moncommissariat.fr, la saisie d’armes systématisée en cas d’accusation de violences conjugales, le bracelet antirapprochement, le « téléphone grand danger » pour contacter immédiatement la police. Nous dénombrons aujourd’hui 276 brigades de protection des familles et nous renforçons les structures adaptées à l’écoute des enfants victimes. Il suffit d’aller voir le travail des policiers de Lens avec la structure d’accueil dédiée « Mélanie » pour se rendre compte de la beauté du métier de policier.

Certains policiers pointent l’inefficacité de la réponse pénale dans leur lutte contre l’insécurité…
L’opposition caricaturale entre la police et la justice ne fonctionne pas. Voilà trente ans que les gouvernements opposent systématiquement justice et police. Pour quels résultats? Notre réponse, c’est le renforcement des moyens de la justice et les réformes essentielles que mène le garde des Sceaux pour accélérer le jugement des mineurs, encadrer les enquêtes préliminaires, supprimer les remises de peine automatiques que des gouvernements précédents avaient mises en place. De la même façon, si on veut des condamnations justes, il faut aider les forces de l’ordre à faire de bonnes enquêtes. D’où le renforcement de la formation initiale et continue des policiers, les nouveaux moyens que nous leur accordons, comme les drones et caméras-piétons, votés dans la loi sécurité globale ou encore la revalorisation du métier d’officier de police judiciaire. Je souhaite également que nos enquêteurs puissent être appuyés par des agents administratifs – des « greffiers de police » – afin qu’ils puissent exclusivement se concentrer sur le travail d’enquête. Chacun voit l’importance des agents administratifs dans le travail de la police et de la gendarmerie.

Vous avez reçu samedi les policiers blessés en 2016 à Viry-Châtillon. Comprenez-vous la colère des syndicats face à la condamnation de cinq accusés sur 13 dans cette affaire?
J’ai reçu samedi les policiers victimes pour leur faire part de tout mon soutien. Dans l’heure d’échange que nous avons eue, ils ont montré une grande dignité. C’est un moment que je n’oublierai jamais et qui justifie mon engagement : protéger ceux qui nous protègent.

Les avocats de la défense mettent en cause le travail des enquêteurs dans cette affaire. Que leur répondez-vous?
Chercher un bouc émissaire n’est jamais une bonne solution. Ces enquêteurs sont des policiers comme les autres qui ont fait leur travail honnêtement, j’ai demandé au directeur de la police nationale de les rencontrer pour les assurer de notre soutien.

Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle, veut proposer s’il est élu « une peine de prison d’un an non aménageable » et automatique en cas d’attaque des forces de l’ordre, pompiers, maires. Qu’en pensez-vous?
Cette proposition n’a malheureusement aucun rapport avec l’affaire de Viry-Châtillon puisqu’il serait absurde de condamner automatiquement à un an de prison ceux qui ont été déclarés innocents par une cour d’assises. Par ailleurs, ceux qui ont été condamnés l’ont été à des peines largement supérieures à un an (de six ans à dix-huit ans ferme). De manière générale, sur des sujets comme le terrorisme ou la sécurité, je crois que les dirigeants politiques de notre pays devraient soutenir l’action du président de la République, qui, avec des positions courageuses et héritant d’une situation difficile, protège notre pays.

Voyez-vous l’enjeu sécuritaire devenir prioritaire dans la campagne présidentielle de 2022?
Les Français doivent difficilement comprendre que l’on soit déjà en campagne électorale, en pleine crise sanitaire, à un an de l’élection présidentielle… Et puis il y a d’abord les campagnes régionales et départementales, où tout semble annoncer un haut score du Rassemblement national. Notre combat pour tous les démocrates et tous les républicains doit être la mobilisation pour éviter qu’une Région bascule dans le parti de la famille Le Pen.

Environnement-climat –sommet Biden : des promesses !

Environnement-climat –sommet Biden : des promesses !

 

Au plan mondial peu de pays ont fait l’impasse sur le sommet mondial organisé par Biden. La Chine la Russie et bien d’autres pays étaient présents pour affirmer leur volonté de réduire l’impact de la vie économique et sociale sur l’environnement et en particulier vis-à-vis du climat. D’une certaine manière il y a même une sorte de concours des promesses avec ceux qui réduiraient le plus leur impact carbone dans les 10 à 50 ans. Un délai suffisamment large pour permettre des évolutions significatives…. ou pour oublier à cette échéance des promesses un peu illusoires.

 

Les pays ont égrené leurs propres engagements, après que Joe Biden a ouvert le bal en annonçant la réduction d’entre 50 et 52% des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’ici à 2030, par rapport à 2005. Le président chinois, Xi Jinping, dont la venue était incertaine il y a encore quelques jours, a, de son côté, réaffirmé l’objectif d’une neutralité carbone de la Chine d’ici à 2060. En dépit de très vives tensions entre les deux grandes puissances rivales sur nombre d’autres dossiers, l’homme d’Etat s’est déclaré « déterminé à travailler avec la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis » sur ce front.

.

Évidemment Macro n’a pas voulu être en reste rappelant l’action de la France qui n’est pourtant pas un modèle pour tenir ses propres engagements. Et particularité de l’ancien banquier, la France a remis en cause le fonctionnement actuel du système financier et de son rapport à l’environnement. Là aussi sans doute davantage de promesses que de perspectives de transformation. Et cette transition passera par la « transformation en profondeur de notre système financier », a affirmé Emmanuel Macron, se félicitant que le sommet qu’il a lui-même lancé, le One Planet Summit, ait « permis de réunir des fonds souverains, des asset managers, des private equity, pour tous s’engager derrière cette méthodologie commune » de mesures des investissements favorables au climat. Alors que la France fait partie des nombreux pays en retard sur leurs engagements pour atteindre les 1,5°C, le pays « prendra toutes ses responsabilités dans les prochains mois pour aller plus loin sur le sujet de cette finance au service du climat », a promis le président français.

Climat –sommet Biden : des promesses !

Climat –sommet Biden : des promesses !

 

Au plan mondial peu de pays ont fait l’impasse sur le sommet mondial organisé par Biden. La Chine la Russie et bien d’autres pays étaient présents pour affirmer leur volonté de réduire l’impact de la vie économique et sociale sur l’environnement et en particulier vis-à-vis du climat. D’une certaine manière il y a même une sorte de concours des promesses avec ceux qui réduiraient le plus leur impact carbone dans les 10 à 50 ans. Un délai suffisamment large pour permettre des évolutions significatives…. ou pour oublier à cette échéance des promesses un peu illusoires.

 

Les pays ont égrené leurs propres engagements, après que Joe Biden a ouvert le bal en annonçant la réduction d’entre 50 et 52% des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’ici à 2030, par rapport à 2005. Le président chinois, Xi Jinping, dont la venue était incertaine il y a encore quelques jours, a, de son côté, réaffirmé l’objectif d’une neutralité carbone de la Chine d’ici à 2060. En dépit de très vives tensions entre les deux grandes puissances rivales sur nombre d’autres dossiers, l’homme d’Etat s’est déclaré « déterminé à travailler avec la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis » sur ce front.

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Évidemment Macro n’a pas voulu être en reste rappelant l’action de la France qui n’est pourtant pas un modèle pour tenir ses propres engagements. Et particularité de l’ancien banquier, la France a remis en cause le fonctionnement actuel du système financier et de son rapport à l’environnement. Là aussi sans doute davantage de promesses que de perspectives de transformation. Et cette transition passera par la « transformation en profondeur de notre système financier », a affirmé Emmanuel Macron, se félicitant que le sommet qu’il a lui-même lancé, le One Planet Summit, ait « permis de réunir des fonds souverains, des asset managers, des private equity, pour tous s’engager derrière cette méthodologie commune » de mesures des investissements favorables au climat. Alors que la France fait partie des nombreux pays en retard sur leurs engagements pour atteindre les 1,5°C, le pays « prendra toutes ses responsabilités dans les prochains mois pour aller plus loin sur le sujet de cette finance au service du climat », a promis le président français.

Dupont-Moretti: «Les Français valent mieux que des promesses que l’on ne peut tenir» ou le bla-bla de la gauche bobo

Dupont-Moretti: «Les Français valent mieux que des promesses que l’on ne peut tenir» ou le bla-bla de la gauche bobo

Encore un bel exemple de la phraséologie de la gauche bobo avec cette interview dans le Figaro de Dupont Moretti. Ce dernier considère presque que tout va bien madame la marquise en déclarant Figaro: «  Nous faisons face aujourd’hui à deux crises: celles du Covid-19 et celle du terrorisme. Un terrorisme dont le but est de nous faire changer de vie, nos règles et notre droit. Au cours de cette mandature, le gouvernement n’a cessé de renforcer les outils comme ceux du renseignement policier et pénitentiaire, qui fonctionnent très bien. Nous avons également expulsé des individus, fermés des mosquées, des associations et déjoué 32 attentats. » Notera qu’on a expulsé des individus, sans doute est-il référence aux 12 sur les 230 promis. Autre déclaration :

« Les propositions qui s’égrènent du côté de l’extrême droite et de la droite sont marquées par la démagogie et l’inconséquence, là où je pensais qu’il y aurait unité nationale. L’inconséquence consiste à proposer des modifications de notre droit en sachant pertinemment qu’elles sont soit juridiquement impossibles, soit inefficaces, soit déjà mises en place. « .

Bref tout va bien madame la marquise et pas de changement. Et puis cette phrase en dentelle sémantique précieuse : « les Français valent mieux que les promesses qu’on ne peut pas tenir ». A la fois une vérité de Lapalisse et une esquive dialectique pour justifier l’immobilisme. Rallié à Macron, Dupont Moretti n’en incarne pas moins cette gauche bobo qui a toujours manifesté un profond mépris pour les réalités sociales et sociétales. Une gauche (type PS et associés) qui a toujours réussi l’exploit extraordinaire d’écarter de sa direction les couches sociologiques populaires. D’où l’approche complètement biaisée de son analyse et par voie de conséquence de son projet. Et Macron continue le travail de manière encore plus dégénérée.

Crise TPE-PME : des promesses vagues

Crise TPE-PME : des promesses vagues

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises n’a pas failli à la tradition en annonçant des promesses très vagues pour les TPE et PME.

Rappelons que dans le plan de relance de 100 milliards seulement 5 milliards sont affectés à ces entreprises alors qu’elles constituent le noyau central de l’emploi en France. Le ministre s’est surtout contenté de flatter des chefs d’entreprise rassemblée à Montpellier car en faite il n’a pas de mandat pour répondre aux problèmes concrets. Objet de ce déplacement, à une semaine de la présentation du plan de relance (le 3 septembre) : entendre les réflexions des acteurs économiques sur la nécessaire (et tellement attendue) simplification des procédures administratives.

« L’Etat a montré sa faculté à faciliter les procédures, déclare Alain Griset. Nous voulons nous appuyer sur cette expérience pour la mettre en œuvre dans le quotidien. Il y a des étapes qu’on pourrait annuler pour gagner du temps. »

Il aura martelé à de nombreuses reprises que dans cette crise sanitaire, « l’Etat fait beaucoup ».

« S’il n’y a pas d’entreprise, il n’y a pas de sécurité sociale, pas de retraite, et au final pas d’autoroutes ou d’écoles, etc., lance le ministre, un brin courtisan, aux dirigeants d’entreprises depuis les salons de la préfecture de l’Hérault. C’est l’entreprise qui crée des richesses et elle doit être considérée comme prioritaire. En conséquence, on fait tout pour la sauver. Il faut toutes les chérir car elles sont indispensables, c’est l’une des leçons à tirer de la crise. »

Des mots mo qui sont davantage ceux  d’un observateur que d’un acteur en charge d’une politique.

Fusillade à Nice: encore des promesses

Fusillade à Nice: encore des promesses

 

C’est le rituel habituel, après des crimes très médiatisés, le ministre -voire le Premier ministre -se rend sur place pour manifester sa compassion et promettre qu’à l’avenir cela ne se reproduira pas. Après la fusillade en plein jour à Nice entre bandes de trafiquants, d’armada n’a pas failli à la tradition. Un petit tour sur place, des mesurettes et la promesse que tout va changer. La vérité,  c’est que l’État de droit a disparu depuis longtemps dans certains quartiers sensibles abandonné complètement à l’économie de drogue et à l’insécurité. Une nouvelle fois les propos du ministre paraissent bien désuets  “L’ensemble des élus et tous les citoyens sont partout chez eux en République. Il n’y a pas de zones de non-droit, il n’y a pas d’endroits où on ne va pas en République”, a déclaré Darmanin devant la presse.

“Je viens là où la police fait son travail, parfois un travail difficile, reprendre des mètres carrés aux trafiquants de drogue qui empoisonnent la vie des quartiers.”

Gérald Darmanin a précisé que le Premier ministre Jean Castex se rendrait samedi dans la métropole de la Côte d’Azur, accompagné de lui-même et du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, et qu’il “ferait des annonces” dans le domaine de la sécurité.

Une vague de licenciements qui va faire oublier les promesses du jour d’après

Une vague de licenciements qui va faire oublier les promesses du jour d’après

 

En ce moment se déroule un débat assez surréaliste entre les écolos bobos qui souhaiteraient un changement très rapide du mode de production et de consommation et ultralibéraux fous qui défendent le monde d’avant et sa pérennisation. Malheureusement,  le scénario probable c’est que l’après Coron virus sera surtout caractérisé par un tsunami  de défaillances d’entreprise avec son cortège de chômage et de misère. En effet, d’ores et déjà on peut prévoir une chute de la croissance de près de 15 % entraînant mécaniquement une hausse du chômage de près de 12 %, soit 2,5 chômeurs en plus. On passerait d’un taux de 8 % fins 2019 un taux de chômage de 20 %. Globalement le pouvoir d’achat moyen des ménages va s’écrouler. La priorité sera alors de conserver son travail coûte que coûte sans  vraiment être regardant sur les conditions de production et le respect de l’environnement. Ou alors il faudrait accepter une chute encore plus considérable de la croissance et donc du nom de chômeurs. Même sans crise sanitaire, une transition vers un autre modèle de production et de consommation davantage respectueux de l’environnement ne pourrait s’inscrire que dans une stratégie progressive. Cette stratégie est incontournable si  on ne veut pas gaspiller davantage les ressources de la planète et mettre en danger en particulier la biodiversité et le climat. Mais en période de crise sociale, il y a d’autres préoccupations .». Le premier ministre n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que son objectif, via l’ensemble des mesures de soutien déployées, «est de sauvegarder ce qui peut l’être aujourd’hui pour permettre de relancer demain ce qui doit l’être». Le chef du gouvernement a en effet conscience de l’ampleur du choc, notamment en matière de suppression d’emplois, qui s’annonce. Et il sait, comme l’avait dit l’un de ses prédécesseurs en 1999, Lionel Jospin, lors de la fermeture de l’usine Renault Vilvorde, que «l’État ne peut pas tout». Pour l’instant on a trouvé la martingale à savoir faire tourner la planche à billets. La banque centrale européenne tourne à hisser ouvert et s’apprête à offrir une enveloppe de près de leurs dos -1000 milliards y compris contre des actifs pourris. Mais le problème se posera à moyen terme quant à l’enflure exceptionnelle du bilan de la Banque centrale est donc de la valeur de la monnaie. En clair les Européens au lieu de se retrouver avec un euro dans leur poche pourraient n’avoir que 80 ou  0,90 € n raison  de la dévaluation de fait.

Promesses électorales aux municipales: déplacer les villes à la campagne ?

Promesses électorales aux municipales:  déplacer les villes à la  campagne ?

Les programmes municipaux des grandes villes sont pleins de promesses de plantation massive d’arbres. On  envisage même de créer de véritables forêts ou encore de faire pousser des légumes sur  les balcons. Bref,  une sorte de déménagement des villes à la campagne. De quoi évacuer la problématique de l’urbanisme démentiel et de l’aménagement du territoire (qui ressemble de plus en plus un désert autour des villes).

La France est l’un des rares pays européens à disposer d’espace or le phénomène de concentration urbaine est aussi important qu’ailleurs. De l’ordre de 75 % de la population est concentrée dans ces villes inhumaines et coûteuses. Coûteuses pour la collectivité car il faut y installer des services publics, coûteuse pour les résidents contraints d’acheter la totalité des produits et services qui leur sont nécessaires. C’est la marchandisation généralisée chère à la plupart des économistes qui vantent ainsi cette croissance urbaine endogène. En fait,  un espace où tout se vend et tout s’achète. La solution serait de mettre les villes à la campagne avait suggéré l’humoriste Alphonse Allais !

D’après Jean-Christophe Brisard, auteur du livre Irrespirable, le scandale de la qualité de l’air en France la qualité de l’air affecterait l’espérance de vie de 15 mois dans les villes mais aussi de neuf mois dans les campagnes. Le risque dans les campagnes dépend de la proximité avec des rotations utilisant plus ou moins de produits chimiques notamment des pesticides.  Les problèmes de qualité de l’air sont souvent liés à la proximité géographique des sources d’émissions. Autrement dit, on n’est pas pollué ni exposé aux polluants atmosphériques, surtout les micro-particules et les HAP,  identiquement selon où l’on vit.

Ceci étant les  grandes villes françaises sont plus polluées que les campagnes et  la situation est-elle meilleure dans les campagnes. Une étude de l’ADEME  sur la pollution en zone rurale montre que globalement la situation est satisfaisante quand m^me :

  • les polluants réglementés, les PM10, les PM2,5, le benzopyrène cancérigène, et les métaux lourds ont des concentrations en -dessous des valeurs-limites fixées par l’Union européenne.
  • Ces fortes émissions sont causées par la combustion du bois, c’est-à-dire par le chauffage domestique au bois et le brûlage des déchets verts (par les particuliers ou les artisans).

On peut expliquer les variations des émissions de polluants et de la qualité de l’air par l’impact de la biomasse sur le territoire. En fait, la filière bois est aujourd’hui la principale source de biomasse consommée en France. Donc, l’utilisation de la biomasse, la combustion du bois pour le chauffage, a un fort impact sur le plan national : en effet 21 % des émissions totales de particules PM10, 34 % des PM2.5 et 66 % des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont causés par la biomasse) L’Ademe recommande donc aux municipalités de mettre en place des programmes d’action adaptés afin d’y améliorer la qualité de l’air. Et rappelle aux particuliers que le brûlage des déchets à l’air libre est interdit en France depuis la circulaire du 18 novembre 2011. Dans les villes, le dérèglement de la biodiversité et la concentration des émissions polluantes génère notamment des pics de pollution particulièrement dangereux pour la santé. Les principaux polluants : Les polluants primaires sont directement issus des sources de pollution (trafic routier, industries, chauffage, agriculture…).

Il s’agit par exemple :

  • Des oxydes de carbone.
  • Des oxydes de soufre.
  • Des oxydes d’azote.
  • Des hydrocarbures légers.
  • Des composés organiques volatils (COV).
  • Des particules (PM10 et PM2.5).
  • Des métaux (plomb, mercure, cadmium…).

En revanche, les polluants secondaires ne sont pas directement rejetés dans l’atmosphère mais proviennent de réactions chimiques de gaz entre eux. C’est le cas notamment :

  • Des particules secondaires.
  • De l’ozone.
  • Du dioxyde d’azote…

L’ozone (O3) résulte ainsi de la transformation chimique de l’oxygène au contact d’oxydes d’azote et d’hydrocarbures, en présence de rayonnement ultra-violet solaire et d’une température élevée. L’ozone ainsi que d’autres polluants photochimiques (les PAN ou nitrates de peroxyacétyle, aldéhydes, cétones…) constituent le smog, ce nuage brunâtre qui stagne parfois au-dessus des grandes villes comme Paris.

Certains polluants comme le dioxyde d’azote et les particules sont à la fois des polluants primaires et secondaires.

 

Pour résoudre cette pollution, il serait possible de procéder à un aménagement du territoire plus harmonieux avec des villes moins monstrueuses ce qui permettrait au passage d’éviter la désertification de nombre de territoires. Au lieu de promettre des arbres, des plantations en terrasses et balcons, voire des forêts, on ferait bien de s’interroger sur notre conception de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire qui fait que près de 80 % de la population est concentrée dans les mêmes espaces saturés à tous les  points  de vue

 

G7 : de vagues promesses

  G7 : de vagues  promesses

A chaud, les medias soulignent le sucés du G7. En réalité, il s’agit surtout de vagues promesses et les deux sujets essentiels n’ont pas été abordés, à savoir : le risque d’une récession et la question environnementale. Ce qui est un succès c’est surtout la mise en scène théâtrale de Macron qui évidemment s’est servi de cette rencontre internationale à des fins intérieurs. Le communiqué final est d’ailleurs relativement court et vague. La déclaration, d’une page pas plus, recense une série de grands principes consensuels, comme un soutien à une trêve en Libye et un appel à éviter les violences à Hong Kong, théâtre depuis plusieurs semaines de manifestations massives. Le document passe sous silence la question climatique, signe des désaccords persistants entre l’administration Trump, pour qui ce n’est pas une priorité, et les autres grandes puissances. Le texte ne traite pas non plus des risques de récession et de l’inquiétante tendance à la baisse de l’activité générale.

Les sept dirigeants se sont par ailleurs promis de réformer “en profondeur” l’Organisation mondiale du commerce (OMC) afin de mieux protéger la propriété intellectuelle, de régler les problèmes plus rapidement et d’”éradiquer les pratiques commerciales déloyales”.

Le maître de cérémonie du sommet a appelé les présidents américain et iranien, Donald Trump et Hassan Rohani, à organiser une rencontre “au sommet”, pourquoi pas “dans les prochaines semaines”, qui pourrait selon lui contribuer à améliorer les relations entre les deux pays, aujourd’hui des plus glaciales.

Reste à convaincre les deux premiers concernés, notamment Donald Trump, qui s’est dit prêt à voir son homologue iranien mais seulement “quand les circonstances seront réunies”.

“Je le sens bien”, a déclaré le chef de l’Etat américain lors d’une conférence de presse, au côté d’Emmanuel Macron. “Je pense que (Hassan Rohani) voudra qu’on se rencontre et que le problème soit résolu”, a-t-il ajouté, soulignant le “potentiel énorme” de l’Iran.

Autre dossier, autre promesse : une potentielle taxe sur les géants du numérique, qui serait négociée à l’échelle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le sujet cristallise les tensions entre les Etats-Unis et la France, qui s’est attirée les foudres de Donald Trump en créant son propre impôt sur les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple, entre autres), pour la plupart américains.

Selon Emmanuel Macron, les chefs de file du G7 ont “acté le fait” de “travailler pour trouver un accord en 2020 pour moderniser les règles de la fiscalité internationale dans le cadre de l’OCDE.” Un cadre qui risque de privilégier les intérêts des très grandes puissances et des géants du numérique en se contentant d’une taxe dérisoire.

Une fois cet accord trouvé, Paris s’engage à supprimer son impôt national et à rembourser aux entreprises la différence entre la taxe française et le nouveau système.

Donald Trump a pour sa part joué l’apaisement avec la Chine.

“La Chine a appelé hier soir nos principaux responsables sur le commerce pour dire: ‘remettons-nous à table’, donc nous allons nous remettre à table et je pense qu’ils veulent faire quelque chose”, a-t-il. “Ils ont été frappés très durement mais ils comprennent que c’est ce qu’il faut qu’ils fassent”.

Les négociations devraient reprendre très prochainement, a assuré le président américain, qui dit croire à un accord.

A Pékin, le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé que la Chine était prête à prendre de nouvelles mesures pour protéger ses intérêts si les Etats-Unis mettaient en œuvre des droits de douane supplémentaires, tout en estimant que les deux pays devaient résoudre leurs différends par la négociation.

Notre-Dame: de promesses de dons ou des annonces pour se faire de la pub ?

Notre-Dame: de promesses de dons ou des annonces pour se faire de la pub ?

 

 

On peut légitimement se demander si les annonces fracassantes de dons pour Notre-Dame constituaient  des actes de générosité ou des opérations de communication de la part de certains groupes et ou personnalités. En effet Sur les 850 millions d’euros promis pour les travaux de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, 82 millions leur ont effectivement été versés pour le moment, soit 9% environ des promesses.  Dans le détail, selon les éléments recueillis par notre antenne, sur les 29 millions d’euros promis à la Fondation de France, neuf millions d’euros ont été confirmés ; sur les 221 millions d’euros promis à la Fondation pour le patrimoine, 54,5 millions ont bien été versés, tandis que la Fondation Notre-Dame récoltait 15 millions d’euros sur les 377 millions initialement tendus. Enfin, le Centre des monuments nationaux a reçu 4,5 millions de promesses de dons dont 3,5 millions confirmés.   Les dons des milliardaires, dont les impressionnants 200 millions d’euros promis par la famille Arnault et son groupe LVMH, attendront apparemment !

Sondage promesses sociales : Macron ment pour 69%

Sondage  promesses sociales : Macron ment pour 69%

 

D’après un sondage Elabe,  57% des Français interrogés estiment qu’Emmanuel Macron n’a pas été convaincant et 60% ne croient toujours pas à sa promesse d’être plus à l’écoute du peuple.69% des sondés ne croient pas à une politique plus sociale. L’exécutif peine à regagner la confiance de ses concitoyens. Ainsi, 75% des personnes sondées estiment que le pouvoir ne sera pas plus rassembleur, 69% pensent qu’il ne mènera pas à une politique plus sociale et 60% ne croient pas à la promesse d’Emmanuel Macron d’être plus à l’écoute du peuple.

SNCF: des promesses à la CFDT et à l’UNSA

SNCF: des promesses à la CFDT et à l’UNSA

Elisabeth Borne a rendu publiques des avancées avec la CFDT et l’UNSA ; Sans doute parce que des négociations avancent sur certains sujets aussi parce que comme la CGT et Sud refusent de participer aux réunions, c’est l’occasion accentuer la division entre les organisations. Les avancées concernent les verrous pour empêcher la privatisation, le statut social de la future SNCF ((même régime, représentations syndicales et convention collective à l’échelle du groupe).) et les conditions de transfert de certains cheminots à la concurrence. Reste ensuite aussi à préciser l’importante question de la reprise de la dette par l’Etat. Ces modifications doivent être intégrées sous la forme d’amendements au texte initial de l’exécutif, dont l’examen doit débuter le 29 mai en séance publique au Sénat. Elles portent sur deux volets : l’unité sociale de la future SNCF et les conditions dans lesquelles certains cheminots seront transférés à la concurrence, une fois le marché ouvert, a précisé la ministre lors d’une audition au Sénat. Devant la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, elle a également confirmé l’inscription de l’incessibilité des titres de la SNCF, comme le réclamait notamment la CFDT. Au passage, elle a adressé un satisfecit à “deux organisations syndicales qui ont accepté de s’inscrire dans une démarche constructive” par opposition à la CGT et SUD, absentes des dernières réunions de négociations. La CFDT a proposé 42 amendements, l’Unsa une trentaine. “Il y a des avancées”, selon Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT-cheminots, joint par Reuters. “Des avancées notables”, aux yeux de Florent Monteilhet, de l’Unsa-ferroviaire, deuxième force syndicale de la SNCF. Elisabeth Borne a annoncé entre autres “l’ouverture, pour une période transitoire, d’un droit d’option individuel permettant à un cheminot revenant à la SNCF de choisir soit le nouveau cadre contractuel soit le statut”. Les deux organisations réformistes déplorent cependant que soit maintenue la possibilité d’obliger certains cheminots à passer à la concurrence, alors même qu’elles plaident pour un “droit de refus”. “C’est un point important pour nous”, a dit Sébastien Mariani.

 

Agriculture : promesses hypothétiques de Macron

Agriculture : promesses hypothétiques de Macron

 

On ne peut pas dire que Macron se soit montré aussi à l’aise face aux agriculteurs que lors  Davos. Il se e devait pourtant de faire une petite visite monde agricole qui politiquement se tient à distance du  président de la république. Macron a fait une seule petite ouverture à savoir la possibilité d’exempter 10 % des agriculteurs de l’interdiction d’utiliser le glyphosate quand il n’y a pas d’autres solutions techniques. La question sera de savoir comment on choisit ses agriculteurs et les types de production. Pour le reste,  le président de la république s’est référé aux principales orientations retenues lors des États généraux de l’alimentation. Des États généraux pourtant n’apportent pas grand-chose hormis une théorie sur les prix difficilement applicables en effet le chef de l’État veut rééquilibrer les rapports de force entre producteurs agricoles industriels et distributeurs. Le principe serait de partir des couts de production pour bâtir ensuite les prix de vente et non comme aujourd’hui de partir des prix de vente pour déterminer la rémunération des producteurs. Un principe économique et moral qui demeure cependant très théorique car la plupart des productions s’inscrive dans un marché international. Par exemple quand le prix du blé fixé à la bourse de Chicago que le prix du lait est déterminé en fonction de l’évolution de la demande de la Chine. Du coup, le chef de l’État encourage aussi à la valorisation des productions c’est-à-dire des productions porteuses de plus fort valeur ajoutée parce que de meilleure qualité. Reste que les moyens d’encourager l’agriculture raisonnée voire biologique sont bien trop faibles par rapport aux enjeux sans parler d’une organisation des filières par trop insuffisant. Le chef de l’État a donc répété un certain nombre de banalités justes dans leur principe mais inapplicables et inappliquées comme il en convient lui-même. “Les bruits que j‘entends ne sont pas encourageants”, a dit Emmanuel Macron, annonçant une réunion dès la semaine prochaine de l‘ensemble des acteurs avec les ministres de l‘Agriculture et de l‘Economie pour rappeler les règles à respecter. “Ce que demande l‘agriculture française, ce ne sont pas des aides, c‘est de ne pas être le seul secteur où la vente à perte est devenue la règle. C‘est légitime et c‘est ce que nous allons faire”, a-t-il dit à Saint-Genès-Champanelle (Puy-de-Dôme). “Dans le texte de loi, il y aura bien les engagements annoncés : renverser la construction du prix en partant des coûts de production, relever le seuil de revente à perte, encadrer les promotions pour permettre un juste retour du prix payé aux agriculteurs, lutter contre les prix abusivement bas, faciliter les recours en cas de litige et assurer plus de transparence dans la coopération agricole.” Cette série d‘annonces avait été relativement bien accueillie en octobre par les agriculteurs qui ne décolèrent pas contre les grandes enseignes qu‘ils accusent de ne pas anticiper les principes de la future loi, en dépit de la charte signée en ce sens lors des états généraux de l‘alimentation. Concernant la conclusion de nouveaux accords commerciaux et l‘ouverture de nouveaux marchés, il s‘est efforcé d‘apaiser les inquiétudes des agriculteurs, soulignant que ces accords pouvaient “être favorables” aux filières. Ce qui est loin d’être certain concernant en particulier les échanges avec le Canada.

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