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Simplification administrative : l’éternelle promesse

Simplification administrative : l’éternelle promesse

 

Un collectif, emmené par le philosophe Gaspard Koenig, souligne, dans une tribune au « Monde », les injustices générées par la complexité des lois et de l’administration et appelle à une réforme radicale de la gouvernance étatique française.

 

 

Tribune. 

 

Les tracas administratifs sont aussi vieux que l’Etat. Au XVIe siècle, Montaigne se plaignait déjà qu’il y ait davantage de lois en France que dans le reste du monde. Tocqueville faisait de la « tutelle administrative » le trait commun entre l’Ancien Régime et la Révolution. Pompidou se plaignait du « réseau complexe des règles et des principes ».

Aujourd’hui, selon le secrétariat général du gouvernement, le volume du droit consolidé en vigueur est de 84 619 articles législatifs et de 233 048 articles réglementaires. Il est surtout en inflation permanente, dûment chiffrée et déplorée par le Conseil d’Etat dans ses rapports réguliers sur le sujet. La multiplication des autorités locales épaissit le brouillard. Nul n’est censé ignorer la loi, mais, aujourd’hui, nul ne peut comprendre sa logique.

Le constat est bien connu, et les gouvernements successifs mettent en place des commissions de simplification aussi bien intentionnées qu’impuissantes. Travail de Sisyphe, noble mais vain, tant est irrésistible la force d’inertie de la machine à produire de la norme, alimentée par des chefs de bureau zélés et des législateurs bavards. Les élites politico-médiatiques délaissent avec la même régularité qu’elles le dénoncent ce sujet fastidieux, qui ne les trouble guère à titre personnel : quand on vit dans les clous, quand on peut compter sur ses relations pour débrouiller les situations délicates, quand on a les moyens de s’offrir un expert-comptable ou un juriste spécialisé, la complexité se limite à une irritante paperasserie.

Tel n’est pas le cas sur le terrain. Artisans en crise de nerfs face aux formulaires Cerfa, allocataires sociaux renonçant à leurs droits faute de dossier complet, entrepreneurs découragés par l’interminable chaîne des décideurs, bénévoles associatifs devenus professionnels de la demande de subvention, agriculteurs transformés en fonctionnaires de la PAC, contribuables égarés dans le dédale du code fiscal, parents de handicapés mortifiés par les certificats médicaux à renouveler chaque année, femmes divorcées otages de leur nom d’épouse sur leurs papiers, familles empêchées de construire une cabane dans leur jardin, maires ruraux pénalement responsables d’un code de l’urbanisme illisible, électeurs perdus dans le millefeuille territorial, citoyens submergés de sigles et d’acronymes, tous menacent de décrocher, s’ils n’ont pas déjà renoncé à l’Etat de droit en se bricolant un statut bancal dans les interstices d’un système devenu fou.

Simplification administrative : l’éternelle promesse

Simplification administrative : l’éternelle promesse

 

Un collectif, emmené par le philosophe Gaspard Koenig, souligne, dans une tribune au « Monde », les injustices générées par la complexité des lois et de l’administration et appelle à une réforme radicale de la gouvernance étatique française.

 

 

Tribune. 

 

Les tracas administratifs sont aussi vieux que l’Etat. Au XVIe siècle, Montaigne se plaignait déjà qu’il y ait davantage de lois en France que dans le reste du monde. Tocqueville faisait de la « tutelle administrative » le trait commun entre l’Ancien Régime et la Révolution. Pompidou se plaignait du « réseau complexe des règles et des principes ».

Aujourd’hui, selon le secrétariat général du gouvernement, le volume du droit consolidé en vigueur est de 84 619 articles législatifs et de 233 048 articles réglementaires. Il est surtout en inflation permanente, dûment chiffrée et déplorée par le Conseil d’Etat dans ses rapports réguliers sur le sujet. La multiplication des autorités locales épaissit le brouillard. Nul n’est censé ignorer la loi, mais, aujourd’hui, nul ne peut comprendre sa logique.

Le constat est bien connu, et les gouvernements successifs mettent en place des commissions de simplification aussi bien intentionnées qu’impuissantes. Travail de Sisyphe, noble mais vain, tant est irrésistible la force d’inertie de la machine à produire de la norme, alimentée par des chefs de bureau zélés et des législateurs bavards. Les élites politico-médiatiques délaissent avec la même régularité qu’elles le dénoncent ce sujet fastidieux, qui ne les trouble guère à titre personnel : quand on vit dans les clous, quand on peut compter sur ses relations pour débrouiller les situations délicates, quand on a les moyens de s’offrir un expert-comptable ou un juriste spécialisé, la complexité se limite à une irritante paperasserie.

Tel n’est pas le cas sur le terrain. Artisans en crise de nerfs face aux formulaires Cerfa, allocataires sociaux renonçant à leurs droits faute de dossier complet, entrepreneurs découragés par l’interminable chaîne des décideurs, bénévoles associatifs devenus professionnels de la demande de subvention, agriculteurs transformés en fonctionnaires de la PAC, contribuables égarés dans le dédale du code fiscal, parents de handicapés mortifiés par les certificats médicaux à renouveler chaque année, femmes divorcées otages de leur nom d’épouse sur leurs papiers, familles empêchées de construire une cabane dans leur jardin, maires ruraux pénalement responsables d’un code de l’urbanisme illisible, électeurs perdus dans le millefeuille territorial, citoyens submergés de sigles et d’acronymes, tous menacent de décrocher, s’ils n’ont pas déjà renoncé à l’Etat de droit en se bricolant un statut bancal dans les interstices d’un système devenu fou.

Social- Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

Social- Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

On ne peut pas dire que Jean Castex se soit beaucoup engagé en matière de progression du pouvoir d’achat. Face à la hausse notamment de certains services et de l’énergie, le premier ministre a seulement promis une progression des salaires de 1,5 à 2 %. Jusqu’à maintenant l’inflation est précisément sur un an sur une pente de 2 %. La fourchette promise par Jean Castex est d’ores et déjà inférieur à l’inflation prévisible d’autant que cette inflation devrait monter sous l’effet de l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie, sans parler des dysfonctionnements logistiques.
Il faut aussi notez que l’indicateur INSEE qui mesure la hausse des prix a été largement déformé par la crise sanitaire et qu’il n’est plus représentatif de ce que dépensent les ménages.( Juste un exemple dépense de logement ne sont pas prises en compte)?
Jean Castex a annoncé,nauusi  jeudi l’instauration d’un « bouclier tarifaire » en France pour préserver les ménages de la flambée des prix de l’énergie, qui se traduira par un blocage des prix du gaz et de l’électricité jusqu’au printemps.En gros jusqu’aux élections présidentielles!
 Cependant prix du gaz va augmenter comme prévu vendredi mais il n’évoluera plus ensuite jusqu’à une chute des cours mondiaux attendue en mars ou avril. La hausse des prix de l’électricité prévue en février sera pour sa part empêchée par une baisse de taxe qui sera intégrée dans le projet de loi de finances. Enfin, Jean Castex table pour 2021 sur une hausse du pouvoir d’achat des Français comprise entre 1,5 et 2%. 

 

Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

On ne peut pas dire que Jean Castex se soit beaucoup engagé en matière de progression du pouvoir d’achat. Face à la hausse notamment de certains services et de l’énergie, le premier ministre a seulement promis une progression des salaires de 1,5 à 2 %. A jusqu’à maintenant l’inflation est précisément sur un an sur une pente de 2 %. La fourchette promise par Jean Castex est d’ores et déjà inférieur à l’inflation prévisible d’autant que cette inflation devrait monter sous l’effet de l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie, sans parler des dysfonctionnements logistiques.
Il faut aussi notez que l’indicateur INSEE qui mesure la hausse des prix a été largement déformé par la crise sanitaire et qu’il n’est plus représentatif de ce que dépensent les ménages.( Juste un exemple dépense de logement ne sont pas prises en compte)?
Jean Castex a annoncé,nauusi  jeudi l’instauration d’un « bouclier tarifaire » en France pour préserver les ménages de la flambée des prix de l’énergie, qui se traduira par un blocage des prix du gaz et de l’électricité jusqu’au printemps.En gros jusqu’aux élections présidentielles!
 Cependant prix du gaz va augmenter comme prévu vendredi mais il n’évoluera plus ensuite jusqu’à une chute des cours mondiaux attendue en mars ou avril. La hausse des prix de l’électricité prévue en février sera pour sa part empêchée par une baisse de taxe qui sera intégrée dans le projet de loi de finances. Enfin, Jean Castex table pour 2021 sur une hausse du pouvoir d’achat des Français comprise entre 1,5 et 2%.

 

Vaccination enseignants :«mi-avril probablement» ? Encore une promesse !

Vaccination enseignants :«mi-avril probablement» ? Encore une promesse !

 

Encore une promesse de coiffeur de la part du ministre de l’éducation qui indique la vaccination des enseignants débuterait à mi avril. En clair d’ici 10 jours. Les vaccinations de l’ensemble du personnel enseignant et non enseignant devraient être terminées en deux mois. Rappelons que les effectifs représentent environ 900 000 enseignants et 300 000 non enseignants.

Cette promesse fait suite à d’autres qui ne seront sans doute pas davantage honorer.

Dans une allocution télévisée le 31 mars, le président Emmanuel Macron a aussi annoncé que la vaccination serait élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans le 16 avril, puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai. Il avait aussi parlé d’une «stratégie spécifique» pour «toutes les professions les plus exposées», en particulier les enseignants.

 

Encore une promesse mensongère de vaccination

Encore une promesse mensongère de vaccination 

 

 

 

Contrairement aux promesses, les personnes âgées de plus de 75 ans sont encore loin d’être toutes vaccinées. Beaucoup attendent  en vain un rendez-vous faute évidemment de doses suffisantes  chez les praticiens. Pourtant face à ce désastre de la politique de vaccination, le président de la république annonce encore l’ouverture à de nouvelles catégories d’âge La vaccination contre le Covid-19 sera ainsi élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans dès le 16 avril, puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai, a annoncé Emmanuel Macron. Les personnes de moins de 50 ans suivront mi-juin et  »d’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés », s’est engagé le chef de l’Etat.

La vérité est que le sort du pays est entièrement dans les mains des laboratoires puisque l’État a été incapable d’imposer une fabrication d’urgence sur le sol français. Pire certains vaccins fabriqués en Europe et en France au même été exporté en Grande-Bretagne et ailleurs.

 

Du coup les annonces de macro relèvent encore de promesses de coiffeurs :

 

« A partir du 16 avril, les premiers rendez-vous seront ouverts pour les personnes qui ont entre 60 et 70 ans », puis  »à partir du 15 mai (…) pour nos concitoyens qui ont entre 50 et 60 ans », a déclaré le chef de l’Etat. Suivra « à partir de la mi-juin (…) l’ensemble des Français de moins de 50 ans », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’une « stratégie spécifique sera par ailleurs prévue pour toutes les professions les plus exposées, en particulier nos enseignants, mais aussi nos forces de l’ordre et plusieurs autres ».

Un mea culpa pour la vaccination des plus de 70 ans

« Nous tiendrons l’objectif que je nous ai fixé », a-t-il insisté, « à savoir que d’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés ».

Le président de la République a cependant reconnu des lacunes dans la vaccination des personnes de plus de 70 ans : « Je sais que beaucoup de nos aînés ont essayé de prendre rendez-vous pour se faire vacciner ces dernières semaines, trop souvent sans succès et j’en suis profondément désolé. »  »Ce n’est pas acceptable », a-t-il affirmé, expliquant avoir  »demandé à l’Assurance maladie de mobiliser des équipes pour y remédier »« L’ensemble des plus de 75 ans qui n’ont pas réussi à obtenir un rendez-vous seront appelés », a-t-il assuré, tandis qu’« en parallèle un numéro spécial sera mis à disposition pour prendre un rendez-vous ».

Covid-19 : la fausse promesse d’un retour normal mi-avril

Covid-19 : la fausse promesse d’un retour normal mi-avril

 

C’est précisément au moment où la France s’apprête à décider de confinements locaux d’une large partie de la population la France que pour compenser le porte-parole du gouvernement annonce la fin du confinement pour début avril.

 

Une annonce sans doute pour atténuer le mécontentement des Français lassés des mesures restrictives aussi des lenteurs de la politique de vaccination.

Il est clair en effet que le rythme actuel de vaccination rend l’hypothèse avril tout à fait illusoire. Faut-il rappeler que la France pour les deux premiers mois à seulement vacciner 2,5 millions de personnes pour plus de 20 millions au Royaume-Uni. Les États-Unis, eux, vaccinent 1,5 million de personnes par jour. Pour passer à la vitesse supérieure la France devrait vacciner près de 8 millions de personnes par jour. On est loin du compte.

 

Mardi soir, sur BFMTV, Jordan Bardella, vice-président et député du RN, tenait un discours nettement moins optimiste: «Avec le rythme actuel de vaccination, nous serions sortis d’affaire en août 2023 d’après CovidTracker. Est-ce qu’on veut un modèle de société où, toutes les trois semaines, quatre semaines, on va reconfiner, déconfiner, rereconfiner, redéconfiner et ainsi de suite ?» À quand peut-on s’attendre raisonnablement au «retour d’une vie plus normale» ou à être «sortis d’affaire»: mi-avril 2021 ou août 2023 ?

Covid-19 : la vaccination aux 50 à 64 ans, encore une fausse promesse !

 

Covid-19 : la vaccination aux  50 à 64 ans, encore une fausse promesse !

Alors que la France est même incapable de vacciner l’ensemble de la population des plus de 75 ans les promesses de vacciner d’autres catégories se multiplient. Ainsi on a appris que les médecins généralistes seraient autorisés à vacciner certains patients. De la même manière, on a annoncé que les salariés pourraient bénéficier de vaccination prioritaire. Récemment le ministre de la santé a annoncé que la vaccination serait ouverte aux personnes âgées de 50 à 64 ans. Dans la réalité, la plupart des centres de vaccination ne disposent plus de réserves de vaccins, sont fermés et ne répondent à aucun appel téléphonique.

Olivier Véran a pourtant indiqué que la campagne de vaccination va prendre « encore plus d’ampleur en mars » avec l’accès au vaccin AstraZeneca pour tous les Français âgés de 50 à 64 ans.

BNP Paribas : de bons résultats financiers mais aussi la promesse de faire payer les conseils des agences !

BNP Paribas : de bons résultats financiers mais aussi la promesse de faire payer les conseils des agences !

On peut évidemment se féliciter des résultats relativement solides de la BNP pour une année aussi perturbée que 2020. Par contre,  on peut être davantage inquiet sur la stratégie de la banque qui vise à faire payer les conseils des agences aux clients.

 

Une innovation un peu curieuse. Ce serait sans doute l’un des rares secteurs économiques ou un client serait contraint de payer pour le seul fait d’être en relation son fournisseur . Observons d’abord que cette demande de renseignements et de conseils s’est considérablement affaiblie avec l’usage du numérique de plus en plus important de la part des clients.

La demande de renseignements des clients correspond soit à des questions assez banales qui ne justifient pas une rémunération de la banque, soit au contraire à des renseignements très pointus par exemple sur des placements financiers sur lesquels déjà la banque prélève largement sa commission.

Dernier élément, les résultats actuels de la banque ne nécessitent nullement de ponctionner davantage le client. Par exemplen un montant annuel de 200 € pour esprit libre ( qui permet de dépasser le crédit disponible) y compris quand le client n’y a jamais recours !

BNP est en bonne santé et c’est heureux. Pour preuve 2021 marquera également le retour aux dividendes, dans les limites des recommandations du régulateur européen. La banque annonce ainsi le versement d’un dividende, à hauteur de 21% de son résultat 2020, soit 1,11 euro par action, et une « restitution complémentaire » au second semestre, à hauteur de 29% du résultat, soit sous la forme d’un rachat d’actions ou de distribution de réserves.

«Pas de hausses d’impôts» ! la promesse de coiffeur de Bruno Lemaire

 «Pas  de hausses d’impôts» !  la promesse de coiffeur de Bruno Lemaire

 

 

Encore davantage que l’autre pays, la France va se heurter un mur de dettes ingérables. Pour l’instant autour de 200 milliards ,chiffre sans doute sous-estimé puisque la dette représentait  autour de 100 % du produit intérieur brut en 2019 mais qu’elle va passer à 120 % du produit intérieur brut fin 2020. Une différence de 250 milliards !

 

Une dette évidemment qui ne pourra être amortie en quelques années y compris avec des augmentations d’impôts. On objectera que les taux d’intérêt sont presque nuls et qu’emprunter aujourd’hui ne fait pas flamber les charges financières. Le problème c’est qu’il faudra bien rembourser un jour le capital et que l’inflation et les taux d’intérêt ne seront sans doute pas les mêmes qu’aujourd’hui. Un tel volume de dettes ne pourra être remboursé que sur une période de 20 à 30 ans et il risque  de se passer pas mal de choses dans le paysage financier notamment un envol de l’inflation, des taux d’intérêt et des dévaluations de fait. Les promesses de Bruno Lemaire, ministre de l’économie ressemble donc à celle d’un coiffeur.

 

Au Parisien, Bruno Le Maire a précisé les chiffres des aides économiques. «Les aides de l’État, comme le chômage partiel, les exonérations de charges et le fonds de solidarité représentent 86 milliards d’euros de dépenses. Les prêts garantis par l’État s’élèvent à 130 milliards d’euros. Ce soutien à l’économie tricolore est le plus important depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais ces dépenses sont des investissements sur le capital humain et matériel de notre pays et lui permettront de repartir très rapidement.», a-t-il déclaré.

«Non, nous ne reviendrons pas sur les baisses d’impôts décidées depuis 2017. Le président de la République est très clair sur ce point. Nous n’augmenterons pas les impôts. Les propositions ont fleuri ces dernières semaines, mais nous les avons toutes refusées.», a ajouté le ministre de l’Économie.

Pour le ministre de la Santé, «L’ensemble des soins Covid, la vaccination demain, etc. creusent le déficit de la Sécurité sociale à près de 50 milliards d’euros en 2020. Je suis aussi le ministre de la Sécurité sociale, très attaché à un équilibre de nos comptes sociaux. Il n’y aura pas de hausses d’impôts, mais il va falloir identifier d’autres solutions.»

 

Le ministre de l’Économie se veut optimiste. «L’État remboursera sa dette d’abord grâce au retour de la croissance, ensuite par une maîtrise de nos dépenses de fonctionnement et, enfin, par des réformes structurelles comme celle des retraites, qui doit être la priorité absolue. C’est une conviction forte.»

 

République : l’égalité une promesse utopique

République : l’égalité une promesse utopique

Michel de Rosen ,  ancien haut fonctionnaire actuellement président de conseils d’administration, dont celui de l’équipementier Faurecia considère que la promesse de la république en matière d’égalité et une promesse utopique. Il est l’auteur de L’égalité, un fantasme français (Tallandier, 2020), essai dans lequel il s’attelle à repenser à la notion d’égalité, valeur fondatrice de la République.(Interview dans l’Opinion)

Pourquoi écrire sur l’égalité ?

J’ai vécu quinze ans aux Etats-Unis avec deux allers-retours mensuels vers l’Europe. J’ai été frappé par un contraste : alors que l’égalité n’était jamais évoquée dans le pays le plus inégalitaire du monde, le sujet était presque obsessionnel en France. Nous sommes le seul pays – avec Haïti ! – dont la devise nationale contient le mot « égalité ». Chez nous, l’égalité est à la fois une belle valeur, une réalité et un fantasme. Contrairement à ce que beaucoup pensent, la France est le pays le plus égalitaire des dix premières économies mondiales, en termes de revenus après redistribution. Les inégalités sont surestimées dans une espèce de fantasme à la française qui fait des différences de revenus le sujet principal. Notre obsession pour l’égalité fabrique une France envieuse dans laquelle chacun regarde l’argent des autres plus qu’il ne se bat pour faire grandir le sien…. La France d’aujourd’hui connaît trois problèmes majeurs : la mobilité sociale insuffisante génère le ressentiment ; l’insuffisance de considération nourrit la colère ; et le chômage constitue une inégalité obscène.

Notre conception de l’égalité est-elle à revoir ?

Répéter le mot égalité sans dire de quoi on parle est, au mieux, une facilité, au pire, une supercherie. C’est un concept ambigu, dans lequel chacun met ce qu’il veut entendre. En schématisant, il en existe deux conceptions : l’égalité des droits et l’égalité des conditions. La première était chère aux révolutionnaires de 1789. La seconde est la marque des révolutionnaires de 1793. Robespierre estimait ainsi qu’il fallait, dans tout revenu, distinguer le superflu du nécessaire : vaste programme ! Les gouvernements de droite comme de gauche ne font pas de grands efforts pour clarifier cette distinction… La conception de l’égalité ne peut être, de nos jours, la même qu’au XIXe siècle. Il y a cent ans, c’était l’égalité du service national et du sacrifice du sang versé. Il y a cinquante ans, l’accès à l’eau courante, à la télévision et au téléphone. Aujourd’hui, l’accès au numérique. Des combats nouveaux apparaissent régulièrement.

Le problème est-il uniquement sémantique ? Les capacités financières actuelles de l’Etat ne sont-elles pas un frein à cette égalité promise ?

Je ne poserai pas le problème en ces termes. La France peut être fière d’avoir mis en place un système redistributif, qui permet à notre société d’être moins inégalitaire que beaucoup de pays. Je crois, en revanche, qu’il est erroné et toxique de laisser croire aux citoyens que l’on va réduire encore plus les inégalités de revenus. Romain Gary écrivait, dans La Promesse de l’aube : « Avec l’amour maternel, la vie vous fait, à l’aube, une promesse qu’elle ne tient jamais ». Avec l’égalité, la République fait aux Français une promesse qu’elle ne peut tenir. Le monde est profondément inégalitaire. L’honneur de la République est de réduire les inégalités, pas de les éliminer… En France, on a tendance à croire que l’Etat peut et doit résoudre tous les problèmes, avec des grandes réformes et des services publics. Or, la concurrence fait parfois plus pour l’égalité. On l’a vu avec l’arrivée de Free dans le marché des télécoms : l’opérateur a fait exploser le cartel en place et baisser les prix, au bénéfice de millions de Français.

Vous dites que nos libertés créent des inégalités. Liberté et égalité sont-elles forcément irréconciliables ?

Leur combinaison a toujours été difficile ! Le communisme a voulu faire de tous les hommes des êtres égaux en condition et a créé des sociétés liberticides. A l’inverse, si on pousse trop loin le culte de la liberté, c’est la jungle. On a pu croire qu’encourager l’égalité des chances représentait un juste milieu judicieux. Poussée à l’extrême, elle engendre une autre forme de despotisme. En résumé, trop d’inégalité nuit tant à l’économie qu’à la société ; trop d’égalité sape l’énergie entrepreneuriale et étouffe le « bonheur de respirer ». L’égalité est donc une valeur indispensable, mais elle doit être dosée avec discernement. Les inégalités sont à l’origine du dynamisme créatif des sociétés humaines et l’économie en a besoin : trop abondantes, elles déchirent la société ; trop réduites, la société s’asphyxie.

N’est-ce pas être déconnecté du quotidien des 14,8% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté que d’affirmer cela ?

Ne nous trompons pas de débat. Le combat pour l’égalité est essentiel. En termes d’inégalités de revenus, la France en a déjà fait beaucoup. Il faut éviter la voie mortifère du « toujours plus ». Depuis François Hollande, qui s’était vanté d’avoir « sauvé » deux millions de contributeurs modestes de l’impôt sur le revenu, seuls quatre Français sur dix le paient. Choix funeste ! Notre salut ne peut être dans le modèle qui opposerait deux France : celle qui paie l’impôt et celle qui ne le paie pas. L’impôt est un élément clef de l’unité nationale. Alors oui, la lutte contre la pauvreté doit rester une priorité en France. Mais il faut aussi renforcer la mobilité sociale. Si la « France d’en bas » croit que ce sont toujours les mêmes qui sont « là-haut », et qu’en bas, on n’a aucune chance de progresser, l’incompréhension, la frustration, la colère, la rage, la révolte sont inévitables…. Et, j’insiste, il faut mettre fin au chômage.

Que préconisez-vous ?

Il faut remédier au chômage structurel. Il est possible d’atteindre le plein-emploi, d’autres pays ont su le faire, notamment l’Allemagne. Il faut bander les efforts de tout le pays dans ce sens. Il est indispensable de mieux marier le monde de l’éducation et celui de l’entreprise avec l’apprentissage et les formations en alternance…. Les Français ne doivent pas, ne peuvent pas attendre de l’Etat qu’il « règle » seul le sujet de l’égalité en France. La société civile peut faire beaucoup : les Français aisés peuvent et doivent donner plus. Alors que les Américains font don de 2% de leur PNB, les Français n’atteignent que 0,32%. Il y a une marge de progression ! Certains pensent que la vie des pauvres sera améliorée s’il y a moins de riches : je suis persuadé du contraire. S’il y a plus de riches en France, il peut y avoir moins de pauvres…. Les citoyens doivent s’emparer de ce grand sujet et redéfinir l’égalité à la française du XXIe siècle.

Vous ouvrez d’ailleurs le débat, à la fin du livre, en définissant une liste de dix droits et devoirs…

Il y a trois principes simples : d’abord, trop de droits tuent les droits. Ensuite, une société avec des droits et sans devoirs sombre dans l’anarchie et la décadence. Enfin, les droits et devoirs doivent être exprimés avec clarté et précision. Des exemples ? Il n’y a pas un droit à la santé, mais un droit aux soins… Il n’y a pas non plus un droit à l’enfant, plutôt un devoir de s’occuper de son enfant… Au risque de choquer, je ne crois pas qu’il devrait exister un droit au logement, mais une politique du logement visant à favoriser l’accès de tous à un logement, possédé ou loué… Dans la liste des devoirs que je propose, j’inclus celui de parler français : comment connaître et respecter la loi si on ne parle pas français ? J’inclus aussi le devoir de voter, qui ne peut pas être qu’un droit…. Bien sûr, je ne prétends pas que les listes de droits et devoirs que je propose sont les bonnes. Je demande seulement que ce débat soit ouvert et conduit, et qu’il reçoive l’attention qu’il mérite. Après tout, il ne s’agit de rien de moins que les fondements de notre République !

Les périodes de reconstruction suivant les guerres ont permis d’homogénéiser le peuple français. Quelle pourrait être l’issue de la Covid-19 en matière d’égalité ?

En France, quand il y a un problème, on se tourne vers l’Etat. Force est de reconnaître qu’en 2020, face à ce terrible virus, l’Etat avait et a encore un rôle capital à jouer pour gérer la crise. La question est, en revanche, ouverte pour les dix ou vingt années qui viennent. Quel poids donner à l’Etat ? Quel poids donner aux autres acteurs : le territoire, les entreprises, la société civile, les citoyens ? Si le choix est fait d’un nouveau renforcement du rôle de l’Etat et de l’administration, je suis persuadé que l’impact en serait gravement négatif pour la croissance, l’emploi et l’égalité. A contrario, si la France et les Français osent faire le choix de plus d’air, de liberté et de responsabilité, la croissance économique en serait renforcée, le chômage diminué et les inégalités affaiblies.

 

Veolia: une promesse de coiffeur pour ne pas engager d’OPA hostile sur Suez

Veolia:  une promesse de coiffeur pour ne pas engager d’OPA hostile sur Suez

 

Veolia fait une sorte de promesse de coiffeur en assurant  de ne pas engager d’OPA hostile lorsqu’il aura récupéré les actions de Suez que possède actuellement Engie. Le ministre de l’économie qui comme le gouvernement s’est un peu empêtré dans ce dossier demande une vraie négociation entre les deux groupes. Une négociation complexe et dangereuse.

En effet si Veolia devait se regrouper avec Suez il faudrait se séparer de nombreux actifs, ceux de l’eau à l’international de Veolia et de l’eau de Suez en France. Sans doute à un (ou plusieurs)  fonds d’investissement qui n’a aucune expérience de ce secteur industriel et peut-être même un groupe étranger. De toute manière, il y aura de nombreuses redondances entre les activités de Suez et de Veolia; tout cela aboutira à une restructuration coûteuse en emplois.

Le bilan pour la collectivité risque de ne pas être très favorable car cette concentration pourrait faire monter encore le prix des services. Notons par exemple que pour le seul prix de l’eau la facture peut varier du simple au double selon que le réseau est géré par l’une des deux entreprises évoquées ou par une régie. Suez continue d’affirmer que l’opération de Veolia constitue une OPA hostile et refuse par avance la proposition de son concurrent principal en France. La conséquence de tout cela c’est que pour des services essentiels les collectivités locales risquent de trouver en face d’elle un seul opérateur français et qu’elles devront ouvrir les appels d’offres à des opérateurs étrangers et en choisir dans certains cas forcément.

Unmute

Mali: promesse d’élections mais dans quel délai ?

Mali: promesse d’élections mais dans quel délai ?

Les militaires qui ont prise pouvoir au Mali ont promis un gouvernement et l’organisation d’élections dans un délai raisonnable. Le problème est de savoir ce qu’ils entendent par délai raisonnable cependant,  il n’est pas sûr que toutes les forces militaires soient d’accord cette intervention. En effet les principales forces du Mali sont éloignées de Bamako et engagées  dans la lutte contre le terrorisme. Plusieurs tendances tiraillent l’armée. Une armée capable d’investir le champ politique en renversant le président mais bien incapable par contre à elle seule de lutter contre les islamistes. Bref un mélange des genres qui ne plaît pas à la communauté internationale et qui a trop souvent affecté la crédibilité politique et démocratique en Afrique.

Le président Ibrahim Boubacar Keita, dit “IBK”, a annoncé tard mardi soir sa démission et la dissolution du parlement, quelques heures après son arrestation par les putschistes, qui fragilise un peu plus un pays déjà confronté à une insurrection djihadiste et ces derniers mois à une vague de contestation.

Dans une intervention retransmise tôt mercredi matin à la télévision publique, un porte-parole des mutins, qui ont formé un “Comité national pour le salut du peuple”, a invité la société civile et les partis politiques à rejoindre le mouvement pour réussir la transition politique censée ouvrir la voie à des élections.

“Nous avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire, d’assurer la continuité de l’Etat et des services publics. Cette lourde responsabilité ne s’accomplira pleinement qu’avec l’ensemble des forces vives de la nation”, a déclaré le colonel Ismaël Wagué.

“Nous ne tenons pas au pouvoir mais nous tenons à la stabilité du pays qui nous permettra de réaliser dans des délais raisonnables consentis des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes capables de gérer au mieux notre quotidien et restaurer la confiance entre le gouvernement et les gouvernés”, a-t-il poursuivi.

L’officier a qualifié les armées des pays voisins et les forces de maintien de la paix de l’Onu comme celle de la France de “partenaires pour la stabilité et le rétablissement de la sécurité”.

La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a demandé mercredi soir la libération “immédiate” d’Ibrahim Boubacar Keita et des membres du gouvernement malien eux aussi détenus.

Réaffirmant privilégier “l’intérêt du peuple malien et la lutte contre le terrorisme”, la France “encourage toutes les forces politiques et sociales au dialogue pour trouver une solution à la crise profonde que traverse le pays et appelle au rétablissement sans délai d’un pouvoir civil”, a-t-il ajouté.

De source militaire à Paris, on explique que “les armées ont soumis à la demande de l’Elysée plusieurs propositions à la ministre des Armées (Florence Parly) et au président Macron en vue d’une possible adaptation” du dispositif de la force Barkhane.

Les Etats du G5 Sahel, qui regroupe Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad, et le Mali lui-même – ont eux aussi réclamé la libération d’Ibrahim Boubacar Keita, tout comme l’Union africaine (UA) et les Etats-Unis, entre autres.

L’UA a en outre suspendu le Mali de l’organisation “jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel”. Les Etats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont par ailleurs décidé de fermer leurs frontières régionales avec le Mali.

Le Conseil de sécurité de l’Onu, réuni en urgence, a également condamné la mutinerie et réclamé la libération des responsables politiques arrêtés par les mutins en appelant ces derniers à regagner “sans délai” leurs casernes.

Depuis juin dernier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Bamako pour demander la démission d’Ibrahim Boubacar Keita, réélu en 2018, en lui reprochant ses échecs dans la lutte contre l’insécurité et la corruption. Au moins 14 personnes ont été tuées en juillet lors de manifestations.

La coalition M5-RFP, à l’origine de la contestation, a exprimé son soutien aux militaires. Selon son porte-parole Nouhoum Togo, il ne s’agit pas d’un coup d’État militaire “mais d’une insurrection populaire”.

En fin de journée, un porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko, un prédicateur salafiste considéré comme l’un des chefs de file de la contestation, a annoncé que ce dernier avait décidé de se retirer de la vie politique après une rencontre avec des représentants des putschistes.

Si aucune précision n’était disponible dans l’immédiat sur ce retrait, il suggère qu’au moins une partie de l’opposition se satisfait de la promesse des mutins de rétablir la stabilité politique.

En 2012, une mutinerie, partie comme celle de mardi de la base militaire de Kati, avait entraîné l’éviction du président Amadou Toumani Touré, ce qui avait permis aux djihadistes du Nord de s’emparer d’une partie du pays et entraîné l’intervention militaire de la France, dans le cadre de l’opération Serval.

Les djihadistes ont été repoussés, mais la mission française, renommée Barkhane, et les forces du G5 Sahel ne sont pas parvenues à mettre fin à la guérilla.

Reconquête fret ferroviaire: une nouvelle promesse illusoire ?

Reconquête fret ferroviaire: une nouvelle promesse illusoire ?

 

Laurent Chalard est géographe ,travaille au European Centre for International Affairs est  très dubitatif sur cet nouvelle promesse de reconquête ferroviaire annoncée par le Premier ministre (interview Le Figaro)


Qu’est-ce que la «reconquête ferroviaire» promise par Jean Castex?

Par définition, lorsque l’on parle de «reconquête» dans un domaine, cela signifie que ce dernier a subi un déclin important au cours des dernières années. Or, concernant le secteur ferroviaire en France, si le trafic de voyageurs a doublé depuis la fin des Trente Glorieuses grâce au TGV, par contre, pour le trafic de marchandises, c’est l’inverse qui s’est passé puisqu’il a été divisé par deux depuis 1974, où il avait atteint son maximum avec 74 milliards de tonnes-kilomètres transportées. Il s’ensuit que la part du ferroviaire dans le trafic des marchandises s’est effondrée dans les dernières décennies, le trafic global ayant lui progressé fortement, principalement du fait de l’explosion du transit international consécutif de l’ouverture européenne. En effet, en 2017, selon les données du SDES, sur un trafic intérieur terrestre de 359 milliards de tonnes-kilomètre, le ferroviaire n’en transporte plus que 33,4 milliards, soit moins de 10 %, alors que cette part était encore de 19 % en 1990 et qu’à son apogée dans les années 1920, avant la généralisation du camion, jusqu’à 75 % des marchandises furent transportées par voie ferrée. En conséquence, la «reconquête ferroviaire» promise par Jean Castex a pour objectif d’inverser une tendance structurelle au déclin, en tentant de doubler sa part modale d’ici 2030, d’où un certain nombre d’annonces pour atteindre cet objectif comme l’exonération des droits de péages (mais temporaire), des aides financières pour les lignes existantes ou la création de nouvelles autoroutes ferroviaires.

Cela fait plusieurs années que l’on parle de relance du fret ferroviaire… sans aucun résultat. Pour quelles raisons?

Effectivement, ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement propose de relancer le fret ferroviaire, faisant presque figure de «serpent de mer» de la politique des Transports hexagonale. En effet, en 2000, le gouvernement de Lionel Jospin promettait déjà de doubler en 10 ans le trafic de marchandises par voie ferrée, qui devait atteindre les 100 milliards de tonnes-kilomètres en 2010, avec un échec retentissant à la clé, puisqu’à la même date, le trafic effectif a été de 33,8 milliards de tonnes-kilomètres… Puis, lors du Grenelle de l’Environnement de 2009, sous le gouvernement de François Fillon, rebelotte, l’objectif fixé étant de faire passer la part du fret ferroviaire à 25 % en 2022, sans résultat, de nouveau, à la clé, puisqu’en 2017, cette part demeure sous les 10 %. Les propositions de Jean Castex font donc figure de «déjà-vu». On peut d’ailleurs se demander s’il existe réellement une volonté de relancer le fret ferroviaire en France, où si nous avons juste des effets d’annonce périodiques pour donner un «os à ronger», pour reprendre une expression chère à notre nouveau Premier ministre, aux écologistes lorsqu’ils ont le vent en poupe!

Le transport routier de marchandises sera plus rentable que le transport ferroviaire tant qu’il n’existera pas une taxe sur le premier.

Quoi qu’il en soit, de nombreuses raisons expliquent cette situation d’échec de la relance du fret ferroviaire, mais la principale, dans un système économique européen libéral, est la question du coût. En effet, les entreprises réfléchissent avant tout en termes financiers. Or, à l’heure actuelle, le transport routier de marchandises apparaît plus rentable que le transport ferroviaire en France et cela devrait le rester tant qu’il n’existera pas une taxe sur le premier, solution qui rencontre de très fortes oppositions, comme en a témoigné le mouvement des Bonnets rouges en 2013 suite au projet gouvernemental d’écotaxe. Parallèlement, l’infrastructure n’est pas assez développée ni pleinement adaptée pour pouvoir concurrencer efficacement la route. En effet, le territoire français est couvert d’autoroutes et de voies express qui permettent aux camions de se rendre rapidement en tout point du pays, alors que le trafic de marchandises par voie ferrée ne peut s’effectuer que sur un nombre réduit d’axes lui étant entièrement dédiés, partageant la plupart des autres lignes avec les trains de voyageurs, en règle générale prioritaires. En outre, il ne faut pas sous-estimer la problématique de la qualité du service, non conforme aux attentes des entrepreneurs, que ce soit en termes de matériel ou de ponctualité, sans parler de l’impact des grèves, jugées trop systématiques en France. Nous avons donc essentiellement affaire à un problème de compétitivité du rail par rapport à la route.

Jean Castex a aussi annoncé la création d’autoroutes ferroviaires (Bayonne-Cherbourg, Sète-Calais, et la réouverture de la ligne Perpignan-Rungis). Celles-ci peuvent-elles redynamiser les échanges entre certaines zones territoriales?

Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement annonce la création d’autoroutes ferroviaires, plusieurs étant déjà existantes, comme l’autoroute ferroviaire alpine. Ces autoroutes ayant vocation essentiellement à mettre des camions en transit international sur des trains, leur impact en termes de redynamisation des échanges ne peut s’avérer que très limité, puisqu’il s’agit principalement d’un report modal. Les seuls territoires qui peuvent éventuellement en bénéficier sur le plan économique sont ceux abritant les nouveaux terminaux, conduisant au renforcement de leur fonction portuaire lorsqu’ils sont maritimes (Cherbourg, Sète) et/ou voyant se développer des zones d’activités logistiques, en gardant en tête que le renforcement de l’activité à un endroit peut s’effectuer au détriment d’un autre. En effet, certaines villes moyennes situées sur des carrefours autoroutiers ou de grands axes de communication internationaux, comme la vallée du Rhône, ont grandement bénéficié du développement du transport routier de marchandises. En conséquence, le renforcement du fret ferroviaire ne peut être présenté comme un enjeu économique majeur, sauf en période de crise, les autoroutes ferroviaires ayant été très utiles pendant le confinement. C’est avant tout un enjeu environnemental.

Si Jean Castex souhaite réellement résorber les déséquilibres territoriaux, il va falloir passer des logiques sectorielles à une logique interministérielle.

Y a-t-il un enjeu géographique? Dans son livre Le carnet du train jaune Jean Castex évoquait notamment comment la politique ferroviaire a façonné le destin et la géographie de son département, les Pyrénées-Orientales…

Le Premier ministre Jean Castex a parfaitement raison lorsqu’il évoque le fait que les infrastructures de transports façonnent la géographie des territoires, que ce soit le réseau ferroviaire au XIXe siècle, ou le réseau autoroutier dans la seconde moitié du XXe siècle. Cependant, concernant le fret ferroviaire, on ne peut réellement parler d’un enjeu géographique puisqu’il ne s’agit nullement de construire de nouvelles infrastructures de transports, mais d’améliorer un existant moribond. Si Jean Castex souhaite réellement résorber les déséquilibres territoriaux hexagonaux, il va falloir se montrer plus ambitieux, en passant des logiques sectorielles, dominantes à l’heure actuelle dans le fonctionnement de l’État central (les ministères sont organisés par thème), à une logique territoriale, c’est-à-dire interministérielle. C’est un changement global de mentalité à effectuer au sein des élites, reposant sur une meilleure connaissance de la diversité de la géographie hexagonale et de ses grandes dynamiques territoriales, qui évoluent au fur-et-à-mesure du temps. En effet, étant donné les modifications de plus en plus rapides de l’économie mondiale, une région à la pointe du développement il y a vingt ans peut très bien se retrouver en déclin aujourd’hui. Pour que cette politique puisse prendre corps, il conviendrait, entre autres, que Jean Castex s’affranchisse des découpages contestables de l’Insee, qui forgent les représentations des élites, donnant une vision biaisée du territoire français, censé être quasi-totalement urbanisé, ce qui est loin d’être le cas. La ruralité, si elle n’est plus majoritaire, demeure très prégnante dans notre pays.

Coronavirus : encore la promesse d’un vaccin très prochainement

Coronavirus : encore la promesse d’un vaccin très prochainement

 

C’est presque quotidiennement qu’on nous annonce la sortie d’un nouveau traitement voire d’un nouveau vaccin.

Moderna est engagée dans les médecines transformatrices basées sur l’acide ribonucléique messager (ARNm). Elle a créé une plateforme pour améliorer les propriétés pharmaceutiques sous-jacentes des médicaments à base d’ARNm. Cette plateforme se compose de trois domaines : les technologies ARNm, les technologies d’administration et les processus de fabrication. Elle poursuit la science de l’ARNm

Afin de minimiser l’activation indésirable du système immunitaire par l’ARNm et de maximiser la puissance de l’ARNm une fois dans les cellules cibles, elle a fait progresser en parallèle un pipeline de développement diversifié de 21 programmes, dont 10 sont entrés dans des études cliniques et trois autres ont des IND ouvertes.

La technologie de Moderna, fondée sur l’ARN messager, n’a jamais prouvé son efficacité contre d’autres virus. Elle vise à donner au corps les informations génétiques nécessaires pour déclencher préventivement la protection contre le coronavirus.

Ses programmes de développement de thérapies et de vaccins couvrent les maladies infectieuses, l’oncologie, les maladies cardiovasculaires et les maladies génétiques rares.

Dernière phase des essais cliniques sur 30.000 volontaires, c’est la phase déterminante des essais, qui permettra de voir, sur un très grand échantillon de personnes saines, si le vaccin est plus efficace qu’un placebo pour empêcher la contamination par le nouveau coronavirus. Le protocole a été finalisé avec l’Agence américaine des médicaments (FDA), et l’essai sera mené en collaboration avec les Instituts nationaux de santé (NIH).

 

Moderna est, avec l’université d’Oxford qui a aussi lancé un essai à grande échelle sur 10.000 volontaires et attend des premiers résultats en septembre, partie parmi les tout premiers dans la course mondiale au vaccin. La biotech a reçu 483 millions de dollars du gouvernement américain. Elle a annoncé le 18 mai des premiers résultats encourageants sur un petit nombre de volontaires (ici, 8), dans le cadre de la première phase des essais cliniques.

La phase 2, qui comprendra 600 volontaires, a commencé fin mai. La vaccination se fait en deux doses séparées de 28 jours. La moitié des participants reçoit un placebo, de façon aléatoire. Si la dose retenue pour les essais (100 μg) se révélait efficace, Moderna a prévu de pouvoir produire 500 millions de doses par an, et « possiblement jusqu’à 1 milliard ».

Il est clair que les groupes pharmaceutiques internationaux sont lancés dans une lutte de recherche légitime mais qui ce confond parfois avec la recherche de profits financiers liés en particulier à la remontée du niveau des actions.. Ainsi chaque jour ou presque l’un des grands groupes pharmaceutiques( en fait cinq à six dans le monde pour 50 à 60 usines de production). – Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly déclare par exemple  avoir un médicament spécifiquement conçu pour traiter le COVID-19 autorisé à être utilisé dès septembre si tout se déroule comme prévu pour l’une des deux thérapies à base d’anticorps qu’il teste actuellement, a déclaré son responsable scientifique à Reuters mercredi. Notons que les principales informations ne viennent pas des laboratoires de recherche mais des industries pharmaceutiques dans certaines d’ailleurs évertue  à démolir d’éventuels progrès qui pourraient être faits chez les concurrents. Pire le groupe pharmaceutique américain en cause avance l’idée que son traitement serait même plus efficace et plus utile qu’un vaccin avec une utilisation à caractère préventif. Bref un traitement à tout faire. Pas de doute que la bourse va réagir favorablement.

Selon Daniel Skovronsky, ces thérapies pourraient être plus utiles qu’un vaccin dans le cadre d’une utilisation généralisée comme traitement contre le COVID-19 si elles s’avèrent efficaces. Elles pourraient également être utilisées à titre préventif contre la maladie.

“Pour l’indication du traitement, en particulier, cela pourrait aller assez vite”, a-t-il déclaré à Reuters. “Si en août ou septembre, nous constatons que les personnes qui ont été traitées ne progressent pas vers l’hospitalisation, cela constituerait une donnée importante et pourrait conduire à l’autorisation d’utilisation en urgence”.

“Cela vous place donc dans la période de l’automne : septembre, octobre, novembre n’est pas déraisonnable”, a-t-il dit.

Les vaccins actuellement développés et testés ne seront probablement pas prêts avant la fin de l’année au plus tôt.

Au début du mois, Eli Lilly a annoncé avoir commencé à tester deux traitements d’anticorps distincts chez les patients atteints de COVID-19. L’un, actuellement désigné LY-CoV555, est développé en partenariat avec la société biotechnologique canadienne AbCellera. L’autre, JS016, est développé en collaboration avec le fabricant chinois de médicaments Shanghai Junshi Biosciences.

Tous deux fonctionnent en bloquant une partie de la protéine du virus qu’il utilise pour pénétrer dans les cellules humaines et se répliquer.

Le troisième anticorps candidat au traitement de Lilly agit sur une partie différente du virus et sera très probablement testé en combinaison avec l’un ou les deux autres, a expliqué Daniel Skovronsky. La question n’est pas de savoir si le traitement de la société pharmaceutique américaine est efficace ou pas, elle les peut-être mais encore faudrait-il la soumettre au méthodologies qui permettent de vérifier son efficacité et de contrôler ses contre-indications. À ce rythme pas de doute une autre industrie va sans doute annoncer un traitement va avoir un besoin dun caccuin  dans les jours qui viennent !

 

La société est l’une des cinq entreprises sur lesquelles l’administration du président Donald Trump aurait misé dans le cadre de son opération « Warp Speed » (à la vitesse de la lumière), selon le New York Times, avec AstraZeneca (partenaire industriel du vaccin d’Oxford), Johnson & Johnson, Merck, et Pfizer. Le but est de fabriquer 300 millions de doses de vaccins d’ici janvier 2021.

 

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