Archive pour le Tag 'prolonger'

Nucléaire : 6 milliards pour prolonger les centrales

Nucléaire :  6 milliards  pour prolonger les centrales

EDF a emprunté de l’ordre de 6 milliards d’euros pour prolonger la vie des centrales nucléaires dont la durée de 30 à 40 ans pourra aller jusqu’à 60 ans et même davantage. Le fournisseur d’énergie a annoncé ce lundi « la signature de prêts bancaires verts ». D’un montant d’environ 5,8 milliards d’euros, ils doivent servir « au refinancement des investissements dans les réacteurs nucléaires existants en France dans le cadre de l’extension de leur durée de vie », a commenté EDF dans un communiqué

Grâce à ces fonds, EDF espère allonger la durée de vie de ses réacteurs nucléaires jusqu’à 60 ans, voire plus. Et ce, alors que celle moyenne des centrales françaises est située entre 30 et 40 ans… bien qu’à l’origine, les réacteurs français ont été autorisés à fonctionner sans limite de durée. Aujourd’hui, le parc nucléaire français compte 56 réacteurs, lesquels ont été mis en service entre 1979 et 2002.

Déjà, en 2015, EDF avait lancé le « grand carénage », un vaste programme pour moderniser et prolonger la vie de ses centrales, dont le coût cumulé s’élevait à 66 milliards d’euros pour ses première (2015-2021) et seconde phases (2022-2028), selon une estimation fournie par EDF en mars 2023.

Les investissements verts réalisés par EDF ne sont donc pas le fruit du hasard. Ils figurent dans le Green Financing Framework de l’entreprise, un cadre définissant les activités de l’énergéticien français (électricité renouvelable ou nucléaire, efficacité énergétique…) compatibles avec la taxonomie verte européenne. Ce système de classification a été mis en place par l’UE pour mobiliser les investissements privés vers des activités économiques considérées comme durables sur le plan environnemental.

Pour rappel, en juillet 2022, le Parlement européen a officiellement inscrit le nucléaire et le gaz parmi les énergies « durables » contribuant à la lutte contre le changement climatique, une décision controversée qui avait provoqué la colère des écologistes.

 

 

Ecologie: Prolonger la durée de vie des véhicule

Ecologie: Prolonger la durée de vie des véhicules

Crise énergétique et reprise de l’inflation confrontent à la réalité les meilleures volontés d’un renouvellement forcé du parc automobile thermique vers l’électrique. Et si la véritable réponse aux enjeux écologiques de la mobilité individuelle était la prolongation de la durée de vie des véhicules déjà en circulation, toutes motorisations confondues ? Par Karim Benabdallah, co-fondateur de Minautor

Malgré les ruades qui lui sont régulièrement infligées, la mobilité individuelle a encore de beaux jours devant elle. Car derrière les projecteurs médiatiques pointés sur les grands centres urbains et la qualité de leur air, la réalité du quotidien de nombreuses familles est tout autre : la voiture demeure le seul moyen de transport accessible, en mesure de leur assurer le lien social.
Pour se rendre au travail, pour conduire les enfants à l’école, pour un accès aux soins (de ville ou hospitaliers) ou aux loisirs, et plus globalement pour la gestion du quotidien du ménage, il est impératif de compter sur la mobilité individuelle : en milieu rural (88 % des communes françaises, représentant 33% de la population), comme en zone péri-urbaine, dont l’offre de transports en commun reste en retrait, en particulier le soir, la nuit ou le week-end.

Or, avec un âge moyen des véhicules personnels de 12,2 ans en 2021 (proche de la moyenne européenne de 11,8 ans), il semble évident que les Français ont à cœur d’entretenir leurs autos et de prolonger leur durée de vie au maximum. En cause bien souvent, le pouvoir d’achat : avec des voitures toujours mieux équipées, les tarifs des véhicules leur semblent toujours plus élevés, en neuf comme en occasion.

C’est le principal reproche adressé à la mobilité individuelle thermique : les rejets, notamment de CO2, à l’utilisation. Pour remédier à ce problème, la voiture à moteur électrique (ou au moins hybride) soulève l’enthousiasme des pouvoirs publics. Lesquels imposent une cadence de remplacement du parc à un rythme effréné, avec une progression frénétique des interdictions de circuler dans les zones à faibles émissions (ZFE) et même l’interdiction de commercialisation des véhicules thermiques dès 2035 en Europe.

L’innovation en matière de motorisation est évidemment on ne peut plus souhaitable. C’est d’ailleurs par l’innovation que les moteurs thermiques d’aujourd’hui en offrent plus que leurs ancêtres, pour des consommations très inférieures. Quant aux nouvelles motorisations, qu’elles soient hybrides, électriques à batterie ou encore électriques à pile à combustible, et même aux nouveaux carburants (éthanol ou biodiesel par exemple), ils répondent à une demande en croissance et pourront s’imposer progressivement, avec le temps.

Mais forcer l’accélération d’un calendrier de remplacement du parc thermique existant s’assimile, ni plus ni moins, à imposer une obsolescence programmée, non pas technique, mais purement réglementaire. Allant de fait à l’encontre des objectifs poursuivis : la fabrication et le transport des véhicules neufs constituent en effet une empreinte environnementale importante.

Qu’ils soient thermiques, hybrides ou électriques, prolonger la durée de vie des véhicules reste la meilleure option quant à la consommation des ressources naturelles ou aux rejets néfastes à l’environnement d’un point de vue planétaire, en tenant compte de l’ensemble du cycle de vie des véhicules. À cette fin, la priorité consiste évidemment en un entretien drastique des véhicules pour leur garantir la durée de vie la plus longue possible : entretien mécanique, mais aussi esthétique, à l’intérieur comme à l’extérieur. Ce qui passe, dans un objectif prioritaire de combat contre la surproduction industrielle, par le marché de la seconde main. Un marché qui se développe considérablement, porté également par des acteurs de l’assurance.

En dehors de certaines pièces d’usure ou organes de sécurité, dont le remplacement est préférable par du neuf, nombreux sont les éléments des véhicules devenus inutilisables, qui peuvent trouver une seconde vie : éléments de carrosserie ou d’accastillage, organes mécaniques tels que des trains roulants, des éléments de suspension, des accessoires (climatisation, chauffage, etc.), et bien sûr des moteurs entiers.

Si la filière de la pièce de seconde main pour les véhicules existe depuis de nombreuses années, force est cependant de constater qu’elle manque d’organisation. Et qu’il n’est pas toujours simple de trouver facilement les pièces correspondant précisément au véhicule à réparer ou à entretenir. C’est clairement, pour le secteur, l’un des défis à relever dans les prochaines années pour valoriser le parc existant, quel que soit son mode de propulsion, et limiter l’impact de la production automobile sur l’environnement.

Publié dans the Conversation

2021 : prolonger l’aide d’urgence économique pour éviter la catastrophe

2021 : prolonger l’aide d’urgence économique pour éviter la catastrophe

 

 

Selon, l’OFCE il faut s’attendre à une catastrophe économique si le soutien à l’économie n’est pas maintenu tout au long de l’année 2021.

Pour l’OFCE le plan de soutien français est insuffisant notamment celui destiné au renforcement des fonds propres des entreprises. Le plan de relance est inférieur à celui d’autres pays

Selon les calculs, les plans de relance et d’urgence représentent 3,9% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, versus 5,6% pour l’Italie, 5,8% pour l’Allemagne, 6,5% pour l’Espagne, 8,4% pour le Royaume-Uni et 10,6% pour les États-Unis.

Moins soutenues par la puissance publique, les entreprises françaises auraient alors subi au premier trimestre une baisse de leurs revenus largement supérieure à celle de leurs voisines. Selon l’OFCE, le choc s’élève à 51 milliards pour les groupes hexagonaux, quand il est limité à 3 milliards de livres au Royaume-Uni, 19 milliards d’euros en Espagne, 32 milliards en Italie et 43 milliards en Allemagne.

Si le soutien devait s’arrêter en 2021 l’OFCE prévoit une augmentation de 80 % des faillites portant sur environ 180 000 d’entre elles.

 

La banque centrale incite les gouvernements à prolonger sur l’année 2021 les mesures prises en 2020.

 La banque centrale incite les gouvernements à prolonger sur l’année 2021 les mesures prises en 2020.

 

Faute de cela la croissance dans l’union économique pourrait perdre de 2 à 4 %.

« L’arrêt simultané des mesures de politique économique pourrait déclencher un recul prolongé sur le chemin de la reprise », a déclaré la BCE. « De tels effets de falaise (« cliff edge ») se feraient sentir essentiellement au premier semestre 2021″.

Mais pour contrebalancer son discours, la banque centrale a toutefois averti que le maintien de ces mesures sur une trop longue période pourrait également freiner la croissance à long terme et mettre en danger la stabilité financière en maintenant sous perfusion des entreprises non performantes et en favorisant une mauvaise allocation des capitaux.

« Il existe des risques à court terme substantiels liés au retrait du soutien politique mais les risques à moyen terme d’un soutien politique prolongé ne doivent pas non plus être ignorés », a-t-elle ajouté.

 

Le prêt garanti aux entreprises : prolonger le délai à cinq ans

Le prêt garanti aux entreprises : prolonger le délai à cinq ans

 

Le prêt garanti aux entreprises constitue évidemment une bouffée d’oxygène salutaire pour l’emploi. Le problème c’est que nombre de ces entreprises ne pourront pas rembourser après un an dans la mesure où l’activité n’aura pas retrouvé son niveau de 2019 et qu’il faudra éponger les pertes de 2020. Par exemple, le secteur du transport maritime très touché à travers la voix du patron de Brittany ferries réclame un prolongement à cinq ans du remboursement des prêts garantis. Jean-Marc Roué, président de la société, explique pourquoi dans la tribune son président presse le gouvernement d’instaurer un plan de relance du trafic transmanche sur cinq ans.

 

Mi-juillet, après la levée d’une première quatorzaine imposée par le Royaume-Uni, Brittany Ferries a redémarré progressivement le trafic avec une rotation de neuf navires sur douze et une capacité réduite à 30-40 %. Quel est l’impact de cette nouvelle restriction ?

Jean-Marc Roué, président de la compagnie Brittany Ferries - La quatorzaine a des conséquences sur la fréquentation de nos lignes et les réservations à court et moyen termes. Les perspectives ne sont pas bonnes. Le week-end des 15 et 16 août, près de 35.000 passagers ont anticipé leur retour, annulé ou reporté leurs voyages. On enregistre à ce jour 65.000 annulations ou reports sur août, septembre et octobre. La compagnie a transporté 200.000 passagers sur juillet et août au lieu des 780.000 sur la même période de 2019, et l’on note une très forte dépression depuis le 15 août. Les réservations pour l’automne ont chuté de moitié. Sans visibilité sur la date de levée de cette mesure, nous sommes contraints de regrouper et de consolider nos traversées.

Cela se traduit donc par le désarmement de deux navires ?

Nous ne pouvons pas laisser naviguer nos navires avec peu de passagers à bord. Le regroupement des traversées réduit nos coûts d’exploitation et nous donne une chance de surmonter cette période difficile. Nous désarmons donc nos navires un peu plus tôt qu’habituellement.

L’irresponsabilité et l’incompétence du Premier ministre vont prolonger le conflit

L’irresponsabilité et l’incompétence  du  Premier ministre vont  prolonger le conflit

Finalement il semble bien que le gouvernement n’ait pas retenu grand chose du conflit des gilets jaunes qui s’est complètement enlisé pendant des semaines et des mois. Pendant longtemps, le pouvoir s’est refusé d’abord à considérer ce mouvement puis à tenir compte des revendications avant de céder sur nombre d’entre elles. On a ainsi perdu des semaines et des mois avec des conséquences économiques sans parler de la détérioration de l’image du pays. Finalement, le même scénario recommence mais à la place des gilets jaunes on a désormais le mouvement des gilets rouges qui risquent de déborder bien au-delà du 1er janvier et sans doute de  s’étaler pendant des semaines voire des mois. Certes le pouvoir a fait quelques concessions mais il reste à les préciser, approfondir et concrétiser. En outre, elle n’en sont pas à la hauteur des enjeux. Et sur la question centrale du report de l’âge à 64 ans, le pouvoir est en train de perdre la bataille médiatique. D’une manière ou d’une autre, il devra lâcher mais il donne des raisons aux plus radicaux de prolonger l’agitation sociale voir même de susciter un mécontentement plus global concernant d’autres sujets par exemple sur les salaires.

Progressivement le gouvernement va qui m’a lâché compris sur les régimes spéciaux ce qui videra la réforme de son contenu. Mais pour l’instant les syndicats ont seulement obtenu la tenue de discussions début janvier sur quatre chantiers : pénibilité, transitions vers le futur système unique de retraites par points, minimum contributif et fins de carrière. Sur l’instauration progressive à partir de 2022 d’un âge pivot à 64 ans à l’échéance 2027, le chef du gouvernement a dit avoir pris acte de l’hostilité des syndicats, la CFDT au premier chef, mais maintient le principe de cette option “juste” selon lui pour rééquilibrer financièrement le système.

“Dès les premiers jours de janvier, nous consulterons les partenaires sociaux et je proposerai mi-janvier une méthode qui nous permettra soit d’atteindre un accord qui pourrait se substituer à la solution proposée, soit d’améliorer celle-ci en tenant compte des propositions des syndicats”, a-t-il précisé lors d’une déclaration à l’issue des discussions. “Ça ne veut pas dire qu’il n’y aurait que l’âge d’équilibre. Il y a des marges de manœuvre, elles ne sont pas immenses mais elles existent”, a-t-il ajouté, en se disant confiant en un accord avec, sans les nommer, les centrales réformistes de la CFDT et de l’Unsa, favorables au système par points.

“L’âge d’équilibre, ce n’est pas simplement demander à certains de partir un peu plus tard, c’est aussi pour beaucoup de permettre de partir beaucoup plus tôt”, a-t-il notamment plaidé alors que la CFDT reste fermement opposée à un scénario paramétrique “inacceptable”. Edouard Philippe a fait état d’”avancées” à l’issue de la discussion de jeudi, mais plusieurs d’entre elles figurent déjà dans le document de travail diffusé par ses services après son discours du 11 décembre, notamment sur la pénibilité, le forfait jours ou la retraite progressive. Il a en outre identifié des pistes d’amélioration pour le minimum contributif prévu par la réforme, parmi lesquelles une hausse “au-delà de 85% du smic” pour les carrières complètes. Tout en maintenant l’objectif d’une suppression des régimes spéciaux, il a indiqué que les discussions au sein de la SNCF et de la RATP avaient ouvert des voies d’aménagement. “En ce qui concerne les agents de SNCF au statut, le gouvernement confirme son accord pour la mise en place de mesures favorisant la progressivité de la mise en œuvre de la réforme et le respect des droits acquis”, a-t-il dit. Pour les agents de la RATP, “les derniers échanges ont permis d’aboutir à des avancées importantes sur la question des transitions, ces avancées sont sur la table, chacun les jugera.”

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, pour qui “rien n’a changé”, a appelé dès sa sortie de la réunion à une nouvelle journée d’actions interprofessionnelle le 9 janvier. Pour Yves Veyrier (FO), “le Premier ministre essaye de nous prendre dans une forme de piège”. “On nous propose des discussions très vite, mais avec une contrainte (…), le projet de loi est écrit”, a-t-il indiqué. “C’est au gouvernement d’appuyer sur le bouton pause”. “Il y a un désaccord sur la temporalité qui consiste à dire qu’il y aura besoin urgemment de mesures punitives pour les travailleurs et un désaccord sur la méthode elle-même”, a jugé Laurent Berger, tout en saluant “une volonté de dialogue” à l’issue de la réunion. “Si début janvier cet âge d’équilibre était toujours dans l’horizon, nous aurions des initiatives”, a ajouté le secrétaire général de la CFDT qui ne se joint pas à l’appel du 9 janvier.

L’irresponsabilité totale du Premier ministre va prolonger le conflit

L’irresponsabilité totale du  Premier ministre va prolonger le conflit

Finalement il semble bien que le gouvernement n’ait t pas retenu grand chose du conflit des gilets jaunes qui s’est complètement enlisé pendant des semaines et des mois. Pendant longtemps, le pouvoir s’est refusé d’abord à considérer ce mouvement puis à tenir compte des revendications avant de céder sur nombre d’entre elles. On a ainsi perdu des semaines et des mois avec des conséquences économiques sans parler de la détérioration de l’image du pays. Finalement, le même scénario recommence mais à la place des gilets jaunes on a désormais le mouvement des gilets rouges qui risquent de déborder bien au-delà du 1er janvier et sans doute de  s’étaler pendant des semaines voire des mois. Certes le pouvoir a fait quelques concessions mais il reste à les préciser, approfondir et concrétiser. En outre, elle n’en sont pas à la hauteur des enjeux. Et sur la question centrale du report de l’âge à 64 ans, le pouvoir est en train de perdre la bataille médiatique. D’une manière ou d’une autre, il devra lâcher mais il donne des raisons aux plus radicaux de prolonger l’agitation sociale voir même de susciter un mécontentement plus global concernant d’autres sujets par exemple sur les salaires.

Progressivement le gouvernement va qui m’a lâché compris sur les régimes spéciaux ce qui videra la réforme de son contenu. Mais pour l’instant les syndicats ont seulement obtenu la tenue de discussions début janvier sur quatre chantiers : pénibilité, transitions vers le futur système unique de retraites par points, minimum contributif et fins de carrière. Sur l’instauration progressive à partir de 2022 d’un âge pivot à 64 ans à l’échéance 2027, le chef du gouvernement a dit avoir pris acte de l’hostilité des syndicats, la CFDT au premier chef, mais maintient le principe de cette option “juste” selon lui pour rééquilibrer financièrement le système.

“Dès les premiers jours de janvier, nous consulterons les partenaires sociaux et je proposerai mi-janvier une méthode qui nous permettra soit d’atteindre un accord qui pourrait se substituer à la solution proposée, soit d’améliorer celle-ci en tenant compte des propositions des syndicats”, a-t-il précisé lors d’une déclaration à l’issue des discussions. “Ça ne veut pas dire qu’il n’y aurait que l’âge d’équilibre. Il y a des marges de manœuvre, elles ne sont pas immenses mais elles existent”, a-t-il ajouté, en se disant confiant en un accord avec, sans les nommer, les centrales réformistes de la CFDT et de l’Unsa, favorables au système par points.

“L’âge d’équilibre, ce n’est pas simplement demander à certains de partir un peu plus tard, c’est aussi pour beaucoup de permettre de partir beaucoup plus tôt”, a-t-il notamment plaidé alors que la CFDT reste fermement opposée à un scénario paramétrique “inacceptable”. Edouard Philippe a fait état d’”avancées” à l’issue de la discussion de jeudi, mais plusieurs d’entre elles figurent déjà dans le document de travail diffusé par ses services après son discours du 11 décembre, notamment sur la pénibilité, le forfait jours ou la retraite progressive. Il a en outre identifié des pistes d’amélioration pour le minimum contributif prévu par la réforme, parmi lesquelles une hausse “au-delà de 85% du smic” pour les carrières complètes. Tout en maintenant l’objectif d’une suppression des régimes spéciaux, il a indiqué que les discussions au sein de la SNCF et de la RATP avaient ouvert des voies d’aménagement. “En ce qui concerne les agents de SNCF au statut, le gouvernement confirme son accord pour la mise en place de mesures favorisant la progressivité de la mise en œuvre de la réforme et le respect des droits acquis”, a-t-il dit. Pour les agents de la RATP, “les derniers échanges ont permis d’aboutir à des avancées importantes sur la question des transitions, ces avancées sont sur la table, chacun les jugera.”

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, pour qui “rien n’a changé”, a appelé dès sa sortie de la réunion à une nouvelle journée d’actions interprofessionnelle le 9 janvier. Pour Yves Veyrier (FO), “le Premier ministre essaye de nous prendre dans une forme de piège”. “On nous propose des discussions très vite, mais avec une contrainte (…), le projet de loi est écrit”, a-t-il indiqué. “C’est au gouvernement d’appuyer sur le bouton pause”. “Il y a un désaccord sur la temporalité qui consiste à dire qu’il y aura besoin urgemment de mesures punitives pour les travailleurs et un désaccord sur la méthode elle-même”, a jugé Laurent Berger, tout en saluant “une volonté de dialogue” à l’issue de la réunion. “Si début janvier cet âge d’équilibre était toujours dans l’horizon, nous aurions des initiatives”, a ajouté le secrétaire général de la CFDT qui ne se joint pas à l’appel du 9 janvier.




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