Projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes: une broutille, 500 millions pour une infra inutile
500 million environ, une broutille, la France a les moyens en ce moment pour cet aéroport inutile décidé en 1963 ( !) par la DATAR ; autre époque ! .Comme d’habitude des groupes de pression locaux et des politiques illuminés ; du coup, on aboutit à un schéma d’infrastructures non arbitré qui additionne toutes les demandes catégorielles et locales. Bref un schéma absolument pas financé et à chaque gouvernement, on rajoute une couche, toujours non financée. Un véritable gâchis. Pour légitimer ces projets des évaluations très approximatives, on connaît la méthode : surestimer les retombées économiques pour parvenir à un taux de rentabilité satisfaisant. Pour cet aéroport, on a aussi oublié la crise et l’évolution du trafic aérien ; un détail sans doute. Chaque région veut son aéroport, national, international même, son TGV, son autoroute (et son port pour les zones maritimes ou fluviales).Des régions économiques qui n’en sont pas mais seulement des découpages administratifs et politiques sans comparaison avec les régions des pays voisins. 21 régions alors qu’il en faudrait 10 tout au plus si on se fie aux point nodaux logistiques. . Qui paiera, le contribuable de toute manière pour la plus grande partie. Et tout cela sans prendre en compte une approche intermodale comme le prévoit la loi (la LOTI°). Evidemment un nouvel aéroport, c’est plus sexy que l’optimisation de l’aéroport actuel. La concertation sur le schéma national des infras devait avoir lieu au Conseil national des transports supprimé à la demande de l’ancien conseil général des ponts (repeint en vert) qui a repris la main. Idem pour l’observatoire économique (OEST), trop indépendant pour faire des évaluations ; retour à un petit service de l’administration à la botte du pouvoir. Certes les infras sont nécessaires mais l’objectif actuel doit être à l’optimisation de l’existant et non à des dépenses irresponsables qui expliquent une partie de la dette actuelle, le niveau de fiscalité, de la croissance et de l’emploi (« accessoirement » la dégradation de l’environnement).