Archive pour le Tag 'progressif'

Taxe d’habitation: Retour progressif ?

taxe d’habitation: Retour progressif ?

La taxe d’habitation qui devait disparaître complètement non seulement est maintenue pour certaines résidences mais elle est étendue et va pouvoir être augmentée. Pour l’instant il s’agit essentiellement des résidences secondaires et des logements vacants mais à ce rythme on peut se demander si dans les années à venir le champ d’application de cette taxe ne sera pas à nouveau étendue.
En outre notons que parallèlement l’impôt immobilier ne cesse d’augmenter à l’initiative même des collectivités locales engluées dans des dépenses qu’elles ne maîtrisent plus.

Un décret publié samedi élargit la liste des villes qui vont pouvoir augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et et taxer les logements vacants à celles de moins de 50.000 habitants parmi lesquelles Briançon, Narbonne ou Saint-Tropez. Cette mesure viserait à rééquilibrer l’offre de logements pour les résidents à l’année, réduite par la hausse des locations de courte durée.

Mi-juillet, le gouvernement avait estimé que le nombre de communes classées en zone tendue et pouvant appliquer une surtaxe sur les logements vacants et les résidences secondaires allait tripler pour passer à terme à environ 3.700 agglomérations.

Enseignement-Abandon progressif des maths au lycée

Enseignement-Abandon progressif des maths au lycée  

 

La désaffection des jeunes pour les sciences a commencé il y a près de trente ans avec une décision du ministre de l’éducation nationale François Bayrou, rappelle Dominique Raulin, agrégé de mathématiques et docteur en sciences de l’éducation, dans une tribune au « Monde ».

 

Après la seconde guerre mondiale, plusieurs générations ont cru que l’avenir du monde se trouvait dans la science. Il suffit pour s’en persuader d’observer le désarroi, en 2020, des adultes de plus de 50 ans devant l’incapacité de la médecine à maîtriser le développement de la pandémie de Covid-19 – même si, en revanche, peu d’observateurs ont apprécié la performance scientifique qu’a représentée la mise au point d’un vaccin.

Ainsi, les sociétés à travers le monde qui jusque-là étaient persuadées que la science pourrait apporter une réponse à toutes les questions se sont retrouvées démunies, perdues, orphelines. C’est d’autant plus étonnant que les alertes sur les méfaits de la science se sont multipliées depuis la fin du XXe siècle : des pesticides aux gaz à effet de serre, en passant par le traitement des déchets nucléaires… Mais beaucoup d’adultes ont longtemps considéré les risques induits comme largement exagérés.

Les plus jeunes, quant à eux, inquiets pour leur avenir en raison des dangers environnementaux, se sont progressivement détournés des sciences. Cette attitude est pour le moins paradoxale parce que ce sont également des travaux scientifiques qui ont mis en évidence ces risques inconnus il y a quelques décennies.

Par ailleurs, les jeunes oublient souvent que les mêmes sciences qu’ils détestent et rejettent leur permettent de profiter d’une multitude d’objets technologiques (ordinateur, téléphone portable, Internet, ou, plus anciennement, four à micro-ondes…) qui rendent leur vie au quotidien plus confortable que celle de leurs aînés au même âge.

Enfin, ils oublient que le plaisir qu’ils ont à fréquenter leurs grands-parents est la conséquence de l’augmentation de la durée de vie, qu’on doit à une meilleure hygiène de vie, à des suivis médicaux plus fréquents, plus précis, mieux adaptés… qui n’existent que grâce au travail des scientifiques.

Abandon progressif des maths au lycée : Bayrou responsable (en 1993)

Abandon progressif des maths au lycée : Bayrou responsable 

 

La désaffection des jeunes pour les sciences a commencé il y a près de trente ans avec une décision du ministre de l’éducation nationale François Bayrou, rappelle Dominique Raulin, agrégé de mathématiques et docteur en sciences de l’éducation, dans une tribune au « Monde ».

 

Le printemps a mis en évidence une réalité inquiétante : le manque de candidats aux concours de recrutement dans les disciplines scientifiques. Différentes raisons peuvent l’expliquer, notamment la désaffection des jeunes pour les sciences – qui n’est pas une spécificité française –, mais aussi une suite de décisions politiques prises au cours des trente dernières années qui ont explicitement eu pour but de réduire l’importance des mathématiques dans l’enseignement secondaire.

Après la seconde guerre mondiale, plusieurs générations ont cru que l’avenir du monde se trouvait dans la science. Il suffit pour s’en persuader d’observer le désarroi, en 2020, des adultes de plus de 50 ans devant l’incapacité de la médecine à maîtriser le développement de la pandémie de Covid-19 – même si, en revanche, peu d’observateurs ont apprécié la performance scientifique qu’a représentée la mise au point d’un vaccin.

Ainsi, les sociétés à travers le monde qui jusque-là étaient persuadées que la science pourrait apporter une réponse à toutes les questions se sont retrouvées démunies, perdues, orphelines. C’est d’autant plus étonnant que les alertes sur les méfaits de la science se sont multipliées depuis la fin du XXe siècle : des pesticides aux gaz à effet de serre, en passant par le traitement des déchets nucléaires… Mais beaucoup d’adultes ont longtemps considéré les risques induits comme largement exagérés.

Les plus jeunes, quant à eux, inquiets pour leur avenir en raison des dangers environnementaux, se sont progressivement détournés des sciences. Cette attitude est pour le moins paradoxale parce que ce sont également des travaux scientifiques qui ont mis en évidence ces risques inconnus il y a quelques décennies.

Par ailleurs, les jeunes oublient souvent que les mêmes sciences qu’ils détestent et rejettent leur permettent de profiter d’une multitude d’objets technologiques (ordinateur, téléphone portable, Internet, ou, plus anciennement, four à micro-ondes…) qui rendent leur vie au quotidien plus confortable que celle de leurs aînés au même âge.

Enfin, ils oublient que le plaisir qu’ils ont à fréquenter leurs grands-parents est la conséquence de l’augmentation de la durée de vie, qu’on doit à une meilleure hygiène de vie, à des suivis médicaux plus fréquents, plus précis, mieux adaptés… qui n’existent que grâce au travail des scientifiques.

Retraites : Macron propose un report progressif de 62 à 65 ans

Retraites : Macron propose un report progressif de 62 à 65 ans

 

 

La question de la retraite revient d’actualité d’une part avec un enterrement de l’ancien projet mais une proposition de macro dans d’un report progressif de l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans entre 2023 et 2032.

Selon une information des Echos, dans le programme du candidat Macron, il n’y aurait plus de traite par point ni d’âge pivot comme dans la précédente réforme mais simplement un report progressif de l’âge légal avec l’objectif d’atteindre les 65 ans à horizon 2032. Chaque génération devrait donc cotiser 4 mois de plus entre 2023 (année envisagée pour la réforme) et 2032, soit un total de 36 mois supplémentaires sur ces neuf ans. Ce qui ferait passer l’âge légal de 62 à 65 ans.

Le dossier des retraites représente le plus important poste de dépense publique, et qui devrait accuser un déficit d’environ 10 milliards d’euros par an jusqu’en 2030 selon le Conseil d’orientation des retraites (COR).

Un report à 65 ans permettrait de réaliser des économies de plus de 14 milliards d’euros, ce qui permettrait de financer des mesures de justice sociale. Cette mesure d’âge pourrait en effet être compensée par différentes mesures d’accompagnement comme la retraite minimum à 1000 euros et des dispositifs d’aménagement pour les carrières longues, les métiers pénibles.

Jean-Luc Mélenchon   envisage lui au contraire un avancement de l’âge de départ à 60 ans.

« Dans un mois, on saura qui décide », a tweeté le candidat de la France Insoumise.

Marine Le Pen de son côté – qui a renoncé à son projet initial de départ à 60 ans pour tous - critique ce report envisagé.

« Avec lui, c’est toujours au peuple de se sacrifier, a tweeté la candidate du Rassemblement National. Moi, j’assume de permettre à ceux qui ont commencé
tôt de partir tôt à la retraite. »

La candidate du RN propose un  « un système progressif de 160 à 168 trimestres de cotisations sera mis en place », a-t-elle ajouté, pour un départ entre « 60,75 et 62 ans. »

Lutte contre les inégalités: Pour un impôt progressif sur les millionnaires

Lutte contre les inégalités: Pour un impôt progressif sur les millionnaires

 

par Lucas Chancel, économiste, est codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, dont le nouveau rapport est publié mardi 7 décembre 2021.

Le nouveau rapport du Laboratoire sur les inégalités mondiales (World Inequality Lab, WIL), publié mardi 7 décembre, éclaire d’un jour nouveau combien nos sociétés sont fragilisées par de multiples inégalités, monétaires, éducatives ou encore dans l’accès au soin, comme l’a rappelé la pandémie de Covid-19. Lucas Chancel, codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, et qui a piloté ce rapport avec les économistes Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman, souligne dans le Monde que restaurer la progressivité de l’impôt et bâtir une fiscalité verte redistributrice doivent aller de pair pour résorber les inégalités et accompagner la transition écologique.


La pandémie a souligné la nécessité d’un Etat fort pour surmonter la crise. Cela peut-il renouveler le débat sur la fiscalité ?

Absolument. La crise du Covid-19 a, d’une part, accéléré la concentration du patrimoine détenu par les milliardaires, et de l’autre, accru l’extrême pauvreté dans les pays émergents, après vingt-cinq ans de baisse. Entre ces deux extrêmes, l’intervention de la puissance publique dans les pays riches a permis d’y contenir la montée de la pauvreté. La machine redistributive de l’Etat social, financé par l’impôt, a été activée et a relativement bien fonctionné. Mais au prix d’une hausse de 15 points de la dette publique en moyenne dans ces pays. Qui paiera ? Demandera-t-on aux jeunes, qui ont subi cette crise de plein fouet, de payer ? Faudra-t-il annuler les dettes ou laisser courir l’inflation pour les rembourser ?


Chacun de ces choix a des effets plus ou moins inégalitaires dont il faut discuter. L’intérêt de la fiscalité est que c’est un outil transparent. Avec un impôt progressif sur les plus hauts patrimoines, on peut explicitement mettre à contribution ceux qui ont le plus prospéré pendant la crise. Accompagné d’un « supplément pollution » pour ceux qui possèdent des actions dans les secteurs carbonés, un tel impôt sur la fortune des multimillionnaires pourrait rapporter au moins 1,5 % à 2 % du PIB mondial. De quoi financer la quasi-totalité du surcroît d’investissements nécessaires, selon l’Agence internationale de l’énergie, pour réussir à atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.

Les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se sont entendus pour instaurer un taux d’imposition minimum de 15 % aux multinationales. Est-ce l’aube d’une révolution fiscale ?

C’est une avancée, qui paraissait utopiste il y a encore quinze ans. Mais il reste beaucoup à faire. Le taux plancher de 15 %, qui vise à saper le business des paradis fiscaux, est loin de celui payé par le restaurant de quartier, presque deux fois plus élevé. En Europe, nous ne sommes donc pas à l’abri d’une poursuite de la course vers le moins-disant fiscal. Par ailleurs, les règles sur le rapatriement des profits dans les pays où l’activité économique est faite sont encore peu claires, avec des possibilités d’exemption. Il faudra être très vigilants sur les détails.

Macron : un déconfinement soft, progressif et contradictoire

Macron : un déconfinement soft, progressif et contradictoire

 

Un déconfinements en trois étapes annoncé par le président de la république à la fois pour alléger progressivement les mesures restrictives mais aussi pour faire plaisir à un certain nombre de secteurs ou de catégories professionnelles. On se réjouira évidemment de la réouverture des commerces. Par contre, la réouverture envisagée des cinémas, des théâtres et des offices religieux parait assez contradictoire avec l’interdiction du ski pour Noël ou encore du sport individuel de plein air.

Les déplacements, avec attestation, seront autorisés dans un rayon de 20 km pour une durée de trois heures et les offices religieux seront possibles dans la limite de 30 personnes.

Librairies, disquaires et bibliothèques pourront de nouveau accueillir le public.

La deuxième étape débutera le 15 décembre. Si le reflux de l’épidémie se confirme, “le confinement pourra être levé” afin de pouvoir passer Noël en famille, a dit Emmanuel Macron.

Cinémas, théâtres, musées pourront rouvrir mi-décembre dans le cadre de protocoles sanitaires stricts dans la limite du couvre-feu général qui restera en vigueur entre 21h00 et 07h00 du matin.

La troisième étape commencera le 20 janvier, avec la réouverture possible des bars, restaurants et salles de sports.

Les lycées, où l’enseignement se fait souvent en demi-classes, pourront rouvrir le 20 janvier avec la totalité des élèves. Il en sera de même 15 jours plus tard dans les universités.

Un probable déconfinement progressif

Un probable déconfinement progressif

Comme l’avait déjà laissé entendre le premier ministre, le déconfinement sera très progressif et pourrait durer jusqu’à l’été. Le gouvernement aura quand même de la peine à contenir la grogne des commerçants dits non essentiels. Il pourrait ouvrir la porte à des réouvertures à partir du 27 novembre.

Un protocole sanitaire renforcé pourrait s’appliquer à tous les commerces. Des activités de sport pourront être reprises en début de janvier mais pas forcément toutes. On a un peu de mal à comprendre la logique du dé confinement et ce ne sont pas les vérités de Lapalisse de Castex qui permettent d’éclairer la question : “Mieux la phase actuelle de confinement produira ses effets, plus nous pourrons évoluer et passer à l’étape suivante qui ne sera pas le retour à l’ante confinement”, a dit Jean Castex, alors que la France est reconfinée depuis le 30 octobre.

“Il y aura des dispositions de freinage, qui sont en cours de calage, qui perdureront (…) parce que la situation se sera améliorée mais pas suffisamment, et puis surtout pour éviter qu’il y ait trop d’écart entre une période de confinement et une période de déconfinement”, a-t-il expliqué. Bref le gouvernement ne sachant pas trop où il va se laisse des marges de manœuvre pour changer de position éventuellement, accélérer le des confinements ou le ralentir.

A la veille d’un nouveau conseil de défense à l’Elysée, le Premier ministre s’est montré prudent quant à une éventuelle réouverture des commerces dits non essentiels, que des professionnels réclament pour le 27 novembre.

“Si les indicateurs épidémiologiques suivent la tendance qui est la leur aujourd’hui, alors, autour du 1er décembre (…) avec des protocoles améliorés (…) on pourra effectivement envisager de rouvrir les commerces qui ne sont pas de première nécessité”, a-t-il dit.

Ecole : un « retour progressif et pas obligatoire »

Ecole : un « retour progressif et pas  obligatoire »

 

Le gouvernement s’enferme dans sa proposition complètement idiote et contradictoire de retour progressif à l’école. On se demande bien comment un retour pourrait être progressif. Sur la base du volontariat indique le ministre de l’éducation qui est bien incapable évidemment d’envisager des mesures susceptibles de diviser par exemple le nombre d’élèves par trois ou quatre pour respecter un minimum d’hygiène vis-à-vis du Coronavirus. Sous couvert de lutte contre les inégalités sociales ou de socialisation , le ministre de l’éducation essaye de justifier la transformation de l’école en garderie permettant aux actifs d’aller travailler. Économiquement cela peut se comprendre mais sanitaire, c’est complètement incompréhensible.

Le retour à l’école ne « sera pas obligatoire le 11 mai. Encore une fois c’est un retour progressif donc il va y avoir là aussi beaucoup d’aménagements c’est évident », a insisté le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse.

« L’objectif c’est qu’entre le 11 mai et le 4 juillet (date des vacances d’été), nous ayons réussi cette resocialisation (…) qui permette de se remettre dans l’apprentissage », a poursuivi Jean-Michel Blanquer.

Pour l’heure, les modalités de ce retour progressif à la scolarisation pour tous ne sont pas connues. « La façon de faire va s’élaborer au cours

Jean Pisani-Ferry :aussi pour le déconfinement progressif

Jean Pisani-Ferry : pour le déconfinement progressif

 

Pour Jean Pisani-Ferry ,Economiste, la gestion fine du déconfinement sera cruciale pour la reprise, prévient l’économiste dans sa chronique qui n’apporte pas grand chose.

 

Chronique. On ne sait pas encore quand commencera le déconfinement, mais on sait, depuis les déclarations du premier ministre, qu’il se fera pas à pas. On connaît déjà les questions qu’il va poser : quelles contraintes lever et à quel rythme ? Comment minimiser les risques sanitaires d’une reprise du travail ? Et, a contrario, comment tirer le meilleur parti économique des marges de manœuvre que dégagera le ralentissement de la pandémie ?

Il ne s’agira pas – comme l’avait suggéré Donald Trump le 22 mars, avant de se raviser – de choisir entre l’économie et la santé. Les pressions des milieux d’affaires seront fortes, mais aucun responsable ne peut délibérément conduire les hôpitaux au point de rupture et voir la mortalité tripler en conséquence. Ce serait d’ailleurs un bien mauvais calcul : aux Etats-Unis, lors de la grippe espagnole de 1918-1920, les Etats et villes qui ont opté pour un confinement précoce et strict ont fini par créer plus d’emplois que les autres (« Pandemics Depress the Economy, Public Health Interventions Do Not : Evidence from the 1918 Flu », Sergio Correia, Stephan Luck et Emil Verner, SSRN, 26 mars 2020).

 

C’est seulement une fois la progression du virus stoppée (c’est-à-dire après que la distanciation sociale aura ramené au-dessous de 1 le nombre de personnes qu’un porteur du virus infecte lui-même) qu’il sera légitime de raisonner économie. Cette étape est attendue pour la fin du mois, c’est à cette échéance qu’il faut imaginer la stratégie de déconfinement. 

Dans un mois, la chute de l’activité sera sans doute plus forte que les – 35 % estimés fin mars par l’Insee : hors administrations, elle approchera sans doute les – 50 %. Sur les quelque 20 millions de salariés de droit privé du début 2020, une moitié environ seront sans doute en activité, très majoritairement en télétravail. Pour l’autre moitié, ils seront soit en chômage partiel (ils sont déjà 4 millions et l’OFCE en attend près de 6 millions), soit en arrêt maladie pour s’occuper de leurs enfants, soit sans emploi (« Evaluation au 30 mars 2020 de l’impact économique de la pandémie de Covid-19 et des mesures de confinement en France », Observatoire français des conjonctures économiques, Policy Brief, n° 65, 30 mars 2020). Si la France avait réagi comme les Etats-Unis, nous aurions déjà 2 millions de chômeurs de plus. L’activité partielle nous l’évite – même si les CDD, intérimaires et autoentrepreneurs subissent le choc de plein fouet. »

 

 

Après le confinement progressif, le déconfinement progressif (Édouard Philippe)

Après le confinement progressif, le déconfinement progressif (Édouard Philippe)

On se souvient que le confinement a été très progressif, il a même fallu que les scientifiques insistent beaucoup pour qu’on puisse contraindre le maximum de Français à rester chez eux pour ne pas accroître la contamination. On se souvient même que le même Premier ministre avait le même jour souhaité le confinement et l’appel au rassemblement pour les élections municipales. Cette fois, il promet un déconfinement progressif. En fait,  ce qui se pratique actuellement puisqu’après avoir appelé au retrait du maximum de Français, le pouvoir prenant la mesure de l’impact économique a autorisé évidemment la mobilité des personnels soignants mais aussi des personnels nécessaires faire tourner l’économie d’abord sur les biens essentiels ensuite sur d’autres. On peut donc imaginer que progressivement le déconfinement concernera les salariés. En fait Édouard Philippe, comme Macron, ne sait pas trop comment gérer la crise mais l’essentiel est d’en parler même quand on ne connaît pas grand-chose de l’évolution de la pandémie.

“Il est probable que nous ne nous acheminons pas vers un déconfinement qui serait général et absolu, en une fois, pour tout le monde”, a prévenu le chef du gouvernement qui était auditionné par visioconférence devant la mission d’information de l’Assemblée nationale.“Le déconfinement dépendra d’éléments dont nous ne disposons pas aujourd’hui”, a-t-il souligné, évoquant notamment l’éventualité de traitements éprouvés et la capacité à tester.“Le déconfinement dépendra aussi de la façon dont le virus aura circulé. Quelle proportion (de Français) seront immunisés ?”

Le Premier ministre a voulu faire preuve d’humilité, indiquant que les décisions prises jusqu’ici par le gouvernement l’ont souvent été sur le fondement d’informations incomplètes et parfois contradictoires.

“C’est un combat long et qui va durer, un combat difficile”, a-t-il dit. Conclusion, il est vraisemblable que la politique sanitaire   sera toujours aussi hésitante et contradictoire. Un seul exemple , celui des tests massivement pratiqués dans les pays asiatiques ou encore en Allemagne et dont le président de la république n’a même pas parlé de sa dernière allocution. Une raison à cela comme pour les masques, la France manque cruellement de matériel, de tests bien sûr mais aussi de laboratoires équipés et de personnel

Nouveau procès Kerviel ? Non, un enterrement progressif de l’affaire

Nouveau procès Kerviel ? Non,  un enterrement progressif de l’affaire

Comme l’indique l’avocat de la Société Générale, au terme des différents recours judiciaires des différentes parties il y a de grandes chances pour que leur affaire soit enterrée d’ici trois ou quatre ans. En cause évidemment le rapport de force déséquilibrée entre l’armée d’avocats financés par la banque et Kerviel le bouc émissaire bien pratique pour dissimuler la responsabilité des spéculations qui ont entraîné les pertes financières de la Société Générale.  La justice française a décidé lundi de reporter sa décision concernant la tenue d’un nouveau procès de Jérôme Kerviel, réclamée par l’ancien trader condamné deux fois pour avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la Société Générale.  Un scandale d’Etat qui met en cause le pouvoir politique ancien et actuel, la justice, plus généralement l’omerta de l’oligarchie qui détient tous les pouvoirs. Un scandale politique car le pouvoir a voulu masqué la spéculation du système bancaire (pas seulement celle de la Société Générale car d’autres banques ont été concernées). Pire on a accordé une indemnité fiscale de 1.7 milliards à la société générale  pour préjudice subi alors que la banque s’est toujours refusée de publier les comptes de cette affaire. Un scandale aussi de la justice mise sous tutelle du politique et des groupes financiers et qui en « toute indépendance »  a enfoncé  le lampiste Kerviel, certes pas innocent mais qui ne pouvait être le seul responsable de ces dérives. Comment a-t-on pu autorisé Kerviel à engager de l’ordre de  50 milliards (avec une  perte de 5 milliards), soit l’équivalent des fonds propres de la banque. La fraude de Kerviel (qui au passage ne s’est pas enrichi personnellement) ou les défaillances informatique ne peuvent expliquer cela.  La police s’est aussi laissée manipuler en tronquant les résultats de l’enquête. Aujourd’hui encore les grands médias sont d’une prudence suspecte vis-à-vis de cette affaire. Pas étonnant tout le monde se  tient par la barbichette. L’oligarchie qui maitrise  tous les pouvoirs en France (politique  et économique notamment) a savamment cadenassé la problématique en recentrant toute la responsabilité sur un pauvre type dont on s’est servi quant il permettait d’encaisser des profits mais qu’on a condamné quand les pertes se sont accumulées. Kerviel  a surtout une insuffisance rédhibitoire, il n’appartient pas à cette oligarchie, ni énarque, ni polytechnicien pas même sorti d’un institut politique, c’est la victime expiatoire rêvée. A noter que pas un dirigeant de la Société Générale n’a été inquieté (alors que la responsabilité de la banque a été reconnue), que dans d’autres affaires des grands dirigeants pour des faits d’enrichissement personnel ont écopé de peines dérisoires. Du coup les réseaux sociaux ont décidé  de suppléer des grands médias défaillants en relayant et en expliquant ce sandale d’Etat. Il  ne fait aucun doute quel’  oligarchie va s’efforcer d’étouffer à nouveau cette affaire si l’opinion ne prend pas le relai ; Une affaire qui met en cause le système politique, judicaire, économique et au-delà  la démocratie.




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