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Obsolescence programmée : pourquoi ?

Obsolescence programmée : pourquoi ?

 

 

 

L’obsolescence programmée constitue un des moteurs du développement économique. L’objectif est d’inciter le consommateur à remplacer un produit avant qu’il ne soit usé en justifiant de progrès techniques, de la mode tout simplement de l’impossibilité de réparer. Ainsi des équipements qui duraient précédemment 10 ou 15 ans sont considérés hors d’usage après  deux à trois ans pour certains ; d’une certaine façon ; le consommateur est aussi largement complice  puisqu’il ne résiste guère à l’effet de mode. Pour ceux qui ignorent cet effet de mode, de toute façon, il est pratiquement impossible de réparer un équipement en panne. Pour deux raisons la première c’est que tout a été fait dans le processus de production pour que ces biens ne soit pas réparables ensuite parce que le coût de la main-d’œuvre en France est tellement élevé que le prix de la réparation dépasse assez souvent l’achat d’un équipement neuf. Observons par exemple qu’en Afrique que la plupart des équipements que nous jetons ici, sont là-bas systématiquement réparés. Pour en rajouter sur le phénomène on impose de prendre en compte des aspects écologiques (par exemple consommation d’énergie) ou encore l’empreinte carbone en oubliant volontairement qu’un équipement réparé  réduit forcément les gaspillages et même l’empreinte carbone. Selon l’UFC-Que Choisir, la durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants oscillerait aujourd’hui entre 6 à 8 ou 9 ans contre 10 à 12 ans auparavant. Par exemple :

  • un ordinateur portable aurait une durée de vie comprise entre 5 et 8 ans,
  • une télévision de 8 ans,
  • un téléphone portable de 4 ans,
  • un réfrigérateur de 10 ans.

D’autres produits sont connus pour faire l’objet d’une conception prévoyant leur obsolescence programmée : les imprimantes, et les smartphone sans parler des voitures qui ne sont plus réparables par le mécanicien du coin.

 

L’obsolescence programmée, c’est quoi ?

L’obsolescence programmée, c’est quoi ? 

 

Schématiquement c’est l’art de soutenir une croissance inutile. Certes on ne peut nier que le renouvellement de certains produits est nécessaire pour intégrer les progrès techniques permettant à ses produits être davantage efficaces, économes en matière et énergie. Bref pour mettre à disposition du consommateur des produits plus performants. Ceci étant,  le taux de renouvellement est aussi largement encouragé pour  développer le chiffre d’affaires des firmes. On s’appuie sur des effets de mode. Ainsi par exemple concernant les nouvelles technologies de l’information certes des problèmes existent  dans la mesure où les informations sont de plus en plus gourmandes en capacité. Cependant en imposant l’augmentation des capacités du soft (systèmes,  logiciels etc.) ont contraint le moment venu à acheter également un nouveau matériel adapté. Cela vaut en particulier pour les ordinateurs, les Smartphones la télévision et autre objets connectés. En outre les nouveaux matériels sont de plus en plus fragiles car conçus  pour durer quelques années seulement parfois deux ans comme les imprimantes qui sont impossibles à démonter.  Le promoteur immobilier américain Bernard London parle «d’obsolescence imposée» pour stimuler l’industrie et la croissance.  «Toute notre économie est basée sur l’obsolescence programmée (…). Nous fabriquons de bons produits, nous poussons les gens à les acheter, et puis l’année suivante nous introduisons délibérément quelque chose qui va rendre ces produits démodés, dépassés, obsolètes. Nous faisons cela pour une raison évidente: gagner de l’argent», disait Brooks Stevens, designer industriel américain disparu en 1995.  L’obsolescence programmée est une stratégie malheureusement courante pour les entreprises consistant à planifier « la mort prématurée » de leurs produits, obligeant les consommateurs à en acheter de nouveaux. Elle se définit ainsi : l’obsolescence programmée ou planifiée est le processus par lequel un bien devient obsolète pour un utilisateur donné, parce que l’objet en question n’est plus à la mode ou qu’il n’est plus utilisable.

En clair, certains produits sont prévus pour ne plus fonctionner ou être passés de mode après un certain temps d’utilisation afin de forcer le consommateur à les remplacer. Cette technique est particulièrement utilisée par les constructeurs d’appareils électroniques (ordinateurs, téléphones, consoles…) et électroménagers (réfrigérateurs, machines à laver…). Selon l’UFC-Que Choisir(1), la durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants oscillerait aujourd’hui entre 6 à 8 ou 9 ans contre 10 à 12 ans auparavant. Par exemple :

  • un ordinateur portable aurait une durée de vie comprise entre 5 et 8 ans,
  • une télévision de 8 ans,
  • un téléphone portable de 4 ans,
  • un réfrigérateur de 10 ans.

D’autres produits sont connus pour faire l’objet d’une conception prévoyant leur obsolescence programmée : les imprimantes, et les smartphone sans parler des voitures qui ne sont plus réparables par le mécanicien du coin.

 

Quelques autres chiffres sur l’obsolescence programmée:

La durée des appareils suivants est artificiellement maintenue très basse :

  • Les ordinateurs portables durent entre deux ans et demi et cinq ans au maximum. De plus, il est souvent difficile de les ouvrir, surtout quand des marques comme Apple créent des vis nouvelles pour chaque appareil.
  • Les écrans plats ne résistent pas plus longtemps et connaissent un taux de panne qui peut atteindre 34 % au bout de 4 ans pour certains modèles.
  • Les imprimantes destinées au grand public fonctionnent trois ans en moyenne.
  • Les batteries de smartphones et de tablettes seraient conçues pour ne pas dépasser de 300 à 400 cycles de charge, ce qui représente à peine de deux à trois ans d’utilisation.

D’un autre côté, les dépenses de réparation ont chuté de 40 % de 1997 à 2007 et seuls 44 % des appareils tombés en panne seraient réparés.
À titre d’exemple, il était autrefois relativement aisé de  changer les roulements du tambour d’un lave-linge. Mais de nos jours, les cuves sont fabriquées avec des roulements sertis : s’ils cassent, il faut changer tout l’appareil.

 

Blockchain : fin programmée des banques et des monnaies

Blockchain : fin programmée des banques et des monnaies

Ce qui est en cause avec Blockchain c’est l’existence même des monnaies classiques aussi l’intermédiation bancaire actuelle. Pas étonnant d’ailleurs si les grandes banques commencent à s’inquiéter du développement du phénomène

 

Par Georges Nahon, de l’Institut Orange à San Francisco. (Article paru dans challenges)

Longtemps les hommes se sont satisfaits de système monétaire simple, les paléo monnaies, le troc par exemple.  Les monnaies sont apparues avec le développement des échanges et les ont grandement facilitées. Les monnaies classiques servent d’unités de compte, d’intermédiaire des échanges et de réserve de valeur. Avec le développement du numérique on pourrait assister à une simplification et à une unification des monnaies, les crypto monnaies numériques se substituant aux monnaies actuelles. Les monnaies nationales et l’intermédiation bancaire disparaîtrait alors. C’est le système Blockchain qui est une sorte de registre virtuel géant qui est distribué dans de nombreux ordinateurs interconnectés par internet y compris ceux des utilisateurs.  Toutes les transactions y sont enregistrées de façon indélébile à commencer par les transactions financières qui utiliseraient ce système

Par Georges Nahon, de l’Institut Orange à San Francisco. (Article paru dans challenges)

« Tout tourne autour du Blockchain » pouvait-on lire sur un panneau d’une  conférence à Las Vegas en octobre. Une façon de détourner l’attention portée à bitcoin qui a mauvaise réputation vers une technologie présentée comme plus honnête et sérieuse. Les deux sont en réalité intimement liées. qui est distribué dans de nombreux

La crypto-monnaie numérique décentralisée appelée bitcoin est en effet controversée du fait de graves détournements malhonnêtes de son utilisation qui n’ont rien à voir avec la puissance et la sophistication intrinsèque de cette technologie, le bitcoin/blockchain. Et pendant un temps les graves accidents de parcours de bitcoin ont fait du tort à la technologie sous-jacente, le blockchain, qui est prometteuse, pleine d’ingénuité et un peu mystérieuse. Elle dispose dans le monde entier de partisans missionnaires zélés, ce qui rappelle les premiers promoteurs du logiciel open source et des protocoles internet contre les logiciels et les réseaux commerciaux « centralisés ». Il y a une tonalité libertarienne anti-centralisation qui vise à ce que plus personne ne puisse mentir ni sur le passé ni sur  les événements actuels. Blockchain est une nouvelle vague  technologique bâtie au-dessus de l’internet mondial qui peut en être la prochaine étape.  Elle a le potentiel de faire éclore toute une série de nouveaux services et d’applications. Et avec de nouvelles entreprises innovantes.

BlockChain, c’est quoi?

Blockchain est une sorte de registre virtuel géant qui est distribué dans de nombreux ordinateurs interconnectés par internet y compris ceux des utilisateurs.  Toutes les transactions y sont enregistrées de façon indélébile à commencer par les transactions financières qui utiliseraient ce système. Par analogie avec l’email, il faut un logiciel client dans son ordinateur comme on en a pour pouvoir utiliser l’email sans navigateur. Blockchain c’est ni gestionnaire ni contrôle centralisé. De même qu’il n’y pas de président de l’internet, il n’y a pas de président du blockchain. Mais comme pour internet, les règles de  fonctionnement sont régies par des protocoles techniques et non par des êtres humains  ni  par des organisations spécifiques, gouvernementales ou autres.

Qui est Satoshi Nakamoto?

Les algorithmes astucieux et solides ont été inventés par un mystérieux personnage Satoshi Nakamoto que personne ne dit avoir jamais rencontré et qui est peut être un avatar pour un groupe de développeurs. Ces algorithmes se débrouillent entre eux pour décider si un consensus de confiance est atteint pour garantir une transaction qui se traduit par une écriture irrévocable dans ce grand registre dont tous les participants ont une copie encryptée bien sûr ! Il y a une chaîne de votes qui s’ajoutent à la « chaîne » et qui finissent par converger sur ce consensus dominant qui permet l’enregistrement.

Comment ça fonctionne?

Son fonctionnement est anonyme et ses décisions irrévocables. Cela ressemble aux premiers réseaux peer-to-peer ou proche en proche sur internet comme Skype, Napster, Kazaa etc. où chaque utilisateur (son ordinateur)  devient d’une certaine façon un acteur proactif du bon fonctionnement du service et du réseau coopératif ainsi créé qui n’a pas de contrôle ni de fonctionnement centralisé.

Le blockchain permet donc à des personnes qui ne se connaissent pas, et qui donc ne peuvent pas avoir confiance entre elles à priori, de faire des transactions sécurisées par le réseau de confiance distribué de blockchain et contrôlé par des algorithmes. Sans intervention d’une puissance centrale de contrôle. On peut vérifier tout le cheminement de toutes les transactions en continu.

Le blockchain est-il lié au bitcoin?

 

Pour que ce système sans grand chef unique fonctionne, il faut que des gens se chargent de calculer les preuves de confiance. Cela repose sur le principe de  la preuve de travail ou proof-of-work qui en informatique demande aux participants de prouver leur puissance en étant capables de faire tourner des programmes informatiques compliqués  très  consommateurs d’énergie informatique et d’énergie tout court. Ces participants qui sont anonymes sont encouragés à le faire car ils sont rémunérés par l’octroi de bitcoins (des éléments de valeur) par l’algorithme conçu pour blockhaus par Satoshi Nakamoto. Ces bitcoins (des pièces numériques d’une certaine valeur)  peuvent être ensuite échangés dans des monnaies comme l’Euro ou le dollar via des places de marché ad-hoc et son cours varie en fonction de l’offre et de la demande, un peu comme pour l’or. Les gens qui font ce travail sont des  »mineurs » et construisent des sortes de data center géants spécifiques au bitcoin.  Sans eux, et sans les bitcoins, la technologie du blockchain sera vraisemblablement handicapée voire caduque. C’est pourquoi  les tentatives intéressantes de déployer des blockchain secondaires, sans bitcoins pour des usages plus fermés et privés parait une entreprise contre-intuitive vue la fraternité importante de bitcoin et du blockchain.

De façon générale, le blockchain est aussi susceptible de simplifier et de baisser les coûts en augmentant les vitesses des transactions et peut ainsi  transformer la façon dont les acteurs de l’économie interagissent  y compris avec les puissances publiques. Et ce si bien sûr la technologie peut passer à l’échelle et gérer de très  grands nombres de transactions plus   rapidement qu’aujourd’hui. Certains travaillent sur des nouvelles versions comme Bitcoin XT qui pourraient augmenter grandement la puissance de ce protocole contraint dès ces débuts et tel que voulu par son créateur.  Mais cela  créerait une filière technologique  peut-être incompatible ou sans cohérence mutuelle qui ne plait pas aux puristes du bitcoin originel.

Les banques et les établissements financiers ont naturellement été les premiers à s’intéresser au blockchain avec les organismes publiques et on voit de plus en plus émerger de nouveaux usages et de nouvelles idées d’usages qui seront testées grâce notamment à un nombre grandissant de start-up dans ce domaine.  En effet, d’autres applications intéressantes de blockchain émergent comme la transmission de contrats sans autorité centrale de confiance (smart contracts).

Certaines grandes entreprises ou organisations veulent développer des blockchain privés pour usage interne ou avec leurs écosystèmes de partenaires ou de clients.  C’est un peu comme les détracteurs de l‘internet à des débuts qui ne voyait son avenir que dans les « intranet » fermés des entreprises. L’avenir a montré qu’il y avait certainement de la place pour les deux mais l’internet public ouvert a incontestablement gagné et de loin la course à l’innovation à la création de richesse. Blockchain/bitcoin sont sur la même voie.

 

 

Trump ou l’obsolescence programmée de la démocratie

Trump ou l’obsolescence programmée de la démocratie

 

L’élection de Trump  donne l’occasion de s’interroger sur les facteurs explicatifs d’une telle caricature de la démocratie. Des facteurs explicatifs évidemment nombreux d’ordre politique, économique,  social, technologique et sociétal. Autant de facteurs interactifs qui complexifient la compréhension de la problématique. Pour tenter de comprendre- pas forcément réussir-  – il faut au moins accepter cette  complexité à moins comme Trump  de tomber dans le piège de la simplification populiste. Première observation : l’usure des partis politiques traditionnels qui ont tendance à se reproduire, à faire de la conquête du pouvoir le seul objectif en oubliant leur objet social à savoir le service de l’intérêt général. En cause notamment la professionnalisation du métier de politique. C’est vrai aux États-Unis, dans d’autres pays et surtout en France. Certes on change de temps en temps la tête d’affiche mais les superstructures qui entretiennent le système perdurent. En France en outre, on conserve souvent les mêmes têtes d’affiche pendant 20 ou 30 ans voire davantage. Aux États-Unis Républicains comme Démocrate n’ont pas su opérer la mutation sociologique nécessaire pour être réellement représentatifs des différentes catégories. Le même phénomène est  observé en France avec en plus une surreprésentation des fonctionnaires et assimilés. Autre faiblesse de la démocratie : sa réduction au dépôt d’un bulletin de vote une fois tous les quatre ou cinq ans. Une sorte de démocratie néandertalienne incapable d’installer une réflexion collective qui rende possible une adhésion suffisante aux réformes face aux mutations. La conséquence la plus directe,  c’est le désintérêt croissant de nombre d’électeurs. Aux États-Unis comme en France on atteint souvent 50 % pour les abstentions et les non-inscrits. Seconde difficulté, celle qui consiste à aborder les grandes évolutions économiques. Du coup le plus souvent là aussi on schématise avec d’un côté les partisans  naïfs et/ou  complices de la mondialisation financière, de l’autre les fervents du repli géographique avec restauration de frontières étanches voire de murs. Or la mondialisation est incontournable. L’extension géographique du champ des échanges va de pair avec l’émergence de nouvelles puissances économiques qui veulent sortir leur pays de la pauvreté. La vraie question est celle de la régulation. Un concept tabou presque un gros mot chez ceux qui considèrent que le marché à lui seul permet l’allocation des ressources la plus équitable. Pourtant force de constater que la mondialisation profite de manière excessive aussi aux puissances financières que sont notamment les grandes multinationales.  Lesquelles sont apatrides et jouent en permanence sur les trous de la régulation pour échapper aux contraintes légales notamment en matière d’imposition. L’organisation mondiale du commerce reposant essentiellement sur un libre-échange sans contrainte. Du coup ce commerce international est faussé par des conditions de concurrence qui ne sont pas soumises aux mêmes conditions économiques, sociales, sanitaires et environnementales. Le non-respect de conditions de concurrence harmonisées est largement responsable des délocalisations constatées dans les pays occidentaux notamment du secteur industriel (pas seulement). Un autre facteur concerne la croissance exponentielle des nouvelles technologies qui bouleversent les processus de production, d’échange et de distribution. Principales victimes de l’extension géographique des échanges et des mutations technologiques : les classes moyennes insuffisamment informées et formées pour s’adapter à la nouvelle donne. Enfin les transformations sociétales n’ont fait qu’ajouter à la complexité. (Le rapport au travail, l’individualisme triomphant, la crainte de la diversité, et les peurs relatives à l’insécurité etc.).  Enfin  la mode folle  de la métropolisolation qui conduit à la paupérisation d’une grande partie des populations dites périphériques et à la dégradation de la qualité de vie et de l’environnement. La victoire de Trump résulte de toutes  ces craintes, de toutes ces peurs par ailleurs insuffisamment prise en compte par les élites et les grands médias. Non pas qu’il s’agisse de les légitimer mais on a failli en les ignorant. Les populistes aux États-Unis, en Grande-Bretagne dans d’autres pays comme en France surfent évidemment sur ces peurs en rendant responsable l’autre. En instrumentalisant le climat anxiogène et en jouant sur le rejet et la haine à l’égard de la différence. Trump  illustre  la victoire du simplisme politique et de l’obsolescence d’une démocratie réduite à la démagogie. En France les extrêmes à gauche comme à droite pratiquent  la même rhétorique (avec des programmes très voisins). Cela d’autant plus facilement que les forces républicaines ont bien du mal à faire preuve de crédibilité,  de courage et de démocratie.

Air France : retour à la rentabilité ou obsolescence programmée

Air France : retour à la rentabilité ou obsolescence programmée

Il est clair que la compagnie Air France n’a plus beaucoup le choix : oo elle retrouve la rentabilité ou elle réduit progressivement son offre jusqu’à extinction. L’écart de compétitivité est en effet trop grand pour que cette compagnie puisse subsister pendant des années. De ce point de vue les responsabilités sont multiples. D’abord peut être l’Etat qui a longtemps protégé la position de quasi monopole d’Air France, ensuite une gestion approximative de la direction aussi certains  syndicats très corpos notamment le syndicat majoritaire chez les pilotes, le SNPL. Sous l’effet la libéralisation du secteur Air France n’a pu soutenir la comparaison avec la concurrence. D’autant que l’Etat préoccupé également de vendre Airbus a largement ouverte la brèche de cette libéralisation ( aux pays de Golfe par exemple). Il y a aussi une très lourde responsabilité des syndicats corpos surtout des pilotes qui ne veulent rien lâcher de leurs avantages. Dans les conditions d’  exploitation actuelles Air France n’a pas d’avenir et va s’inscrire dans un lent processus d’agonie. Le personnel au sol comme les hôtesses et les stewards sont de plus en plus conscients de cette situation même s’ils contestent l’ ampleur des efforts à effectuer. Mais pas les pilotes dont l’attitude suicidaire  irrite de plus en plus le reste du personnel. La direction d’Air France réclame à ses pilotes de réduire leurs coûts de 17% et leurs effectifs de 8% d’ici 2017, en échange de la promesse de ne pas licencier, a-t-on appris lundi de sources syndicales. Les deux syndicats de pilotes représentatifs SNPL et SPAF ont entamé vendredi les négociations sur les mesures de productivité du futur plan « Perform 2020″, après plusieurs semaines de blocage. La prochaine séance se tiendra mercredi. Après six années de pertes d’exploitation, Air France a lancé « Perform » dans le but de renouer avec la croissance et rattraper son retard sur ses concurrents — les low cost en Europe, les compagnies asiatiques et du Golfe sur le long-courrier. La direction a posé un ultimatum à fin septembre: parvenir à un accord (plan A), ou bien la compagnie réduira son offre long-courrier de 10% d’ici 2017 et procèdera à de nombreux départs contraints (plan B). Mais « que ce soit dans le premier comme le deuxième, l’effectif pilotes finit exactement au même nombre en 2017″, soit 3.400 pilotes contre 3.700 actuellement, a dit à l’AFP Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France (65% des voix). C’est un « signal difficilement audible » pour les syndicats qui sont « là pour défendre l’emploi », a-t-il ajouté, dénonçant « l’absence de projet » industriel de la direction. L’accord prévoit l’augmentation de la productivité des pilotes, ce qui entraînera un sureffectif, selon Julien Duboz, porte-parole du SPAF (21%).  En cas d’accord, « ils promettent zéro licenciement (chez les pilotes, NDLR) jusqu’à 2017″, grâce à des départs naturels non remplacés, a-t-il dit. Dans le cas contraire, la direction menace de « licencier 300 à 350 pilotes ». La compagnie « demande de monter en cadence en termes d’heures de vol sur le long et le moyen-courrier », des objectifs que permettent déjà les règles de carrière en vigueur chez les pilotes d’Air France, selon le SPAF.  Alors que les syndicats « entendent depuis des mois » que l’entreprise « demande 10% de réductions de coûts aux pilotes », elle a évoqué vendredi un effort de « 17% », selon M. Duboz. Au-delà de cette proposition qui suscite « beaucoup d’étonnement », la méthode employée par la direction est jugée « inadmissible » par les syndicats.

 

La disparition programmée pour EELV

La disparition programmée pour EELV

 

Après le départ de François de Rugy , qui sera suivi de bien d’autres  c’est  le processus de disparition d’Europe écologie les Verts qui est amorcée. Plus rien ne peut en effet fédérer les verts d’EELV partagés entre une stratégie d’extrême gauche proche de Mélenchon et une stratégie réformatrice soutenant le gouvernement. Une éventuelle candidature de Cécile Duflot en 2017 terminera sans doute le processus de décomposition d’Europe écologie les Verts. En effet cette candidature ne peut recueillir que de deux à 3 % mais contribuera à l’élimination du principal candidat pour le second tour des présidentielles. Le fondateur d’EELV en 2009, l’ancien eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, a déploré « un énorme gâchis » alors que le parti n’en finit pas de se déchirer sur sa participation au gouvernement, depuis le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin en mars 2014, et son rapprochement avec le Front de gauche. Dans un entretien au Monde, François de Rugy, qui publie un ouvrage intitulé « Ecologie ou gauchisme, il faut choisir », annonce son intention de « fédérer les écologistes réformistes » au risque d’un schisme. « Aujourd’hui, on n’arrive plus à avoir les débats, ni de fond ni stratégiques, au sein d’un parti qui s’enfonce dans une dérive gauchiste », explique le député de Loire-Atlantique. « A reporter sans cesse le moment de la clarification, on s’enlise, au mieux dans une position illisible, au pire dans un repli sectaire. J’en tire les conclusions et je reprends ma liberté de parole et d’action », poursuit-il. François de Rugy estime que « dans les mois qui viennent, il y aura des recompositions et des choses nouvelles à inventer au-delà de la forme du parti traditionnel ». Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili, coprésidente du groupe EELV à l’Assemblée, le soutiendraient dans sa démarche. Le premier, président du groupe EELV au Sénat, a menacé la semaine dernière de s’affranchir du parti en raison de sa stratégie « irresponsable » d’alliance avec le Front de gauche dans cinq régions pour les élections régionales de décembre. « Tout est en train de se mettre en place pour qu’il y ait un processus d’auto-élimination collectif de chaque composante de la majorité de 2012. Dans beaucoup de régions, il y a un Front national très fort qui est potentiellement en tête », juge François de Rugy.

 

Mory : une liquidation programmée depuis longtemps

Mory : une liquidation programmée depuis longtemps

Mory va vers la liquidation totale. Une liquidation programmée depuis longtemps. Mory une entreprise qui comptait  7000 emplois il y a quelques années et dont près de 3000 ont été supprimés récemment et qui sans doute va disparaître. Un an après avoir licencié plus de la moitié de son personnel, la société Mory-Ducros fait face de nouveau à de graves difficultés. L’entreprise de transports, qui s’appelle aujourd’hui Mory Global, se déclare en faillite.  MoryGlobal va déposer une demande de redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Bobigny. Quelque  2.800 emplois ont déjà été supprimés l’an dernier, il en reste 2.200. C’est la plus grosse faillite d’entreprise française depuis le début du quinquennat de François Hollande. La faute à qui ? A quoi ? à l’évolution des marchés, à des faillites de gestion et à une politique des transports. Mory subira le sort du Sernam dont les derniers éléments ont été contraints de se dissoudre  dans Géodis (le Sernam,  une entreprise qui a compté 10 000 salariés). En cause l’évolution du  mode de production des services transport, des gestionnaires qui ne connaissent pas grand chose au transport ( pour Mory des anciens fonctionnaires- comme au Sernam – puis des fonds d’investissement), des pouvoirs publics qui soignent des pathologies lourdes  avec un doliprane ou du sparadrap. La messagerie française – elle n’est pas la seule – se porte donc mal. Depuis 2000, le nombre d’envois de la messagerie traditionnelle (non express) a chuté de 20 %, l’emploi de 25 %. Le cas de la société Mory-Ducros est révélateur. (Article de patrice Salini, économiste paru dans les échos il y a un an). « Les firmes du secteur flirtent toutes ou presque avec des marges minimes. Certaines sont dans le rouge. Et pourtant on a concentré, regroupé, fusionné ou fait disparaître nombre d’entreprises. Quelques grands groupes ont fait leurs courses (comme UPS, DB-Schenker, Kuehne + Nagel,  Dachser ou FEDEX, après TNT, jadis) ou simplement fait un aller-retour (comme la Poste Allemande-DHL). Aujourd’hui, le paysage est marqué, on le sait, par la progression relative de l’express, dont le marché bénéficie du développement du e-commerce et de la parcellisation de la demande, même si le marché national, pour des raisons économiques, est assez mal orienté, tandis que l’express international demeure très porteur. Cette situation doublement contrastée est structurante. Les leaders nationaux du « colis » et de la messagerie sont plutôt des expressistes (TNT, Chronopost/Geopost, UPS, DHL Express) ou des grandes firmes diversifiées à l’instar de Geodis qui combine trois réseaux (Calberson, France-Express et Ciblex), et une offre multi-métiers. Les grands leaders que sont Schenker-Joyau et Dachser, mais aussi Kuehne+Nagel offrent au sein de leur groupe – de taille internationale -, à côté de la messagerie parfois secondaire une palette de services allant de la logistique à l’organisation de transport international. En Europe des groupes comme DSV, DB-Schenker, Dachser, Geodis, ont une activité de messagerie et une activité de transport de charges complètes, articulée souvent sur un fort secteur d’affrètement – que continue d’avoir DHL. Aux Etats-Unis, le transport de groupages est désormais dominé par Fedex – expressite de cœur de métier – largement devant Conway et YRC, qui sont des messagers traditionnels, mais diversifiés, et UPS, lui aussi expressiste de cœur de métier et ouvert à l’organisation de transport et – aux USA – à la logistique. Ce qui frappe en réalité, c’est que peu de firmes majeures sur le marché – y compris d’ailleurs dans le domaine de la messagerie sous température dirigée, à l’instar de Stef – échappent à une logique de diversification et d’offre plus globale. ConWay par exemple, messager US intégré disposant de plus de 9.000 tracteurs et employant plus de 19000 personnes dans la messagerie, a une activité de charge complètes (2.700 tracteurs, 3.600 personnes) et logistique (139 entrepôts, 5300 personnes). TNT et Geopost mêlent du postal et de l’express, comme GLS et sa maison mère, et les principaux grands messagers sont des groupes multimétiers. Dans ce contexte l’histoire Mory-Ducros a un caractère singulier. Ducros est issu de la constitution d’une branche messagère en France par la Poste Allemande (DHL) à partir de Danzas, Ducros, Sernadis, Arcatime…, branche dont la firme s’est délestée – comme d’autres filiales messagères à travers le monde – non sans assainir son bilan (en gros 270 millions €). Mory est un des grands messagers historiques français, progressivement recentré sur sa seule activité majeure, au terme d’une histoire mouvementée. La firme, diversifiée, regroupait à la fin des années 1980, 9300 personnes et commençait à donner des signes de difficultés. Au terme d’un long épisode (A. Mallard, Crédit Lyonnais, reprise par un pool financier et des dirigeants en 1999, etc.) Mory déposa son bilan, et constitua en octobre 2011 une proie de choix pour le nouvel actionnaire principal de Ducros (Caravelle-Arcole) qui a fusionné les deux messagers. Les 3.000 salariés de l’un rejoignaient les 2700 de l’autre et connaissaient une nouvelle restructuration.  Avec l’illusion que deux réseaux messagers traditionnels en perte feraient un réseau rentable, et permettraient au marché de suivre la même voie.  Hélas aujourd’hui, deux ans plus tard, la situation était dramatique au point de justifier un nouveau dépôt de bilan, et l’émergence d’un plan de reprise de Mory-Ducros par son propriétaire – une novation – au prix d’une purge considérable, la firme ne devant garder que de l’ordre de 1900 personnes filiales comprises.  Un cataclysme social représentant autour de 8 à 9 % des effectifs du secteur de la messagerie  et de l’express (hors Poste). L’impact sur le marché est incertain, et dépend des pertes de clientèles plus que des sous-traitances générées par l’abandon d’un grand nombre d’agences. Sous-traitance auprès des confrères dans les zones de faible densité de trafic, déploiement d’un affrètement plus massif, la recette est connue, mais ne change pas nécessairement l’équilibre du marché. En outre le plan de reprise,  contesté par Jean Schmitt (PDG du groupe indépendant Heppner), laisse dubitatifs semble-t-il les autres messagers. Quant à la viabilité de l’entreprise qui « sortirait » de ce plan de reprise, rien ne permet à ce stade d’en juger. Nous n’avons aucune idée du réseau restant, et encore moins du portefeuille de clients qu’il permet de desservir. Pas plus des sources de revenu espérées venant assurer la rentabilité du nouvel ensemble. Un réseau de messagerie offrant un service national échappe difficilement à l’obligation d’un réseau dense, ou alors nécessite, comme jadis, des accords avec des confrères régionaux. Mory-Ducros revendiquait 85 agences et voudrait revenir à une cinquantaine.  Comment fera-t-il ? Qu’offrira-t-il à ses clients ? Avec quel plan de transport ? Quels circuits ? Heppner par exemple dispose de 70 agences en France et a une forte activité internationale (39%). Dachser-France compte  63 sites, Schenker une centaine, GLS  83 agences, TNT express 130 et DHL en a 38. Certains, comme UPS, combinent leurs agences et les relais-colis (Kiala). Fedex en reprenant Tatex a récupéré un réseau de 35 agences venant densifier son réseau initial.  Et ne parlons pas de Geodis ni du groupe postal. Métiers de réseau, la messagerie comme l’express trouvent un équilibre au prix d’une consolidation complexe entre agences, lignes, tournées, et éventuellement relations entre confrères. Espérons simplement que ces « repreneurs-ci » feront mieux que ce qu’ils n’ont déjà fait, et que ne l’ont fait ceux qui ont présidé à la disparition du Sernam et de Giraud. Des reprises – parfois onéreuses pour les pouvoirs publics – qui rarement permettent la survie durable des firmes reprises. »

SNCM : la fin programmée aujourd’hui

SNCM : la fin programmée aujourd’hui

Peu de doute, ce sera aujourd’hui sans doute la fin du feuilleton SNCM marqué par des grèves innombrables, des déficits abyssaux et des « particularismes » sociaux qui ont coulé l’entreprise. Du coup reste le redressement judicaire, d’abord pour éviter d’avoir à payer l’amende de 400 millions de Bruxelles ensuite pour se séparer de la moitié du personnel. Faute de cela si une nouvelle solution batarde était trouvée ce serait la mort assurée de la compagnie avant 5 ans.  C’est la réunion de la dernière chance pour la SNCM. Les syndicats, les actionnaires et les représentants de l’Etat se retrouvent une dernière fois ce mardi 28 octobre pour tenter de trouver un terrain d’entente sur l’avenir de la société maritime, dans le cadre de la procédure de conciliation débutée il y a quatre mois. Cette ultime réunion se tiendra sous l’égide de Gilles Bélier, le médiateur nommé par l’Etat en juillet à la suite de la grève de 17 jours qui avait paralysé l’entreprise l’été dernier. Jusqu’à présent, les précédentes rencontres ont été stériles. Transdev, entreprise qui détient 66% du capital de la SNCM, plaide pour un redressement judiciaire.  Le groupe estime que cette option, qui a également les faveurs de l’Etat, permettrait de repartir de zéro et de gommer un peu plus de 400 millions d’euros d’aides publiques dont la Commission européenne exige le remboursement. Une nouvelle société, financièrement saine serait ainsi créée.  Lors d’une précédente réunion de médiation, le 8 octobre dernier, la direction de la SNCM avait dans cette optique présenté aux syndicats un « schéma d’exploitation » qui proposait de conserver 800 à 1.000 emplois sur un total de 2.000 dont 1.508 en CDI. Mais les syndicats contestent vivement ce plan appelé « Poséidon ». Les partenaires sociaux jugent qu’une telle opération permettrait surtout au groupe de faire un plan social à moindre frais.   »Sous prétexte du contentieux européen, la direction a présenté un schéma d’exploitation avec 800 à 1.000 emplois supprimés, et aucune garantie pour le personnel restant », avait déclaré début octobre Frédéric Alpozzo (CGT).  En outre, les syndicats considèrent que ce passage au tribunal risquerait de faire perdre à la SNCM la délégation de service public vers la Corse, un marché de plus de 600 millions d’euros qui lui a été attribué jusqu’en 2022. Pour le moment, la direction s’est engagée à ne pas déposer le bilan avant le 31 octobre. Cet engagement avait permis de mettre fin à la grève et de gagner du temps pour trouver une solution pérenne à l’avenir de la société.  Mais une fois cette échéance passée, la société devrait être mise en redressement judiciaire. La date du 3 novembre aurait déjà été cochée pour placer la société sous la protection du tribunal de commerce de Marseille, selon une source proche du dossier. Pour le moment, un seul repreneur potentiel s’est manifesté en la personne de la société américaine Baja Ferries.

L’actionnariat de la SNCM

> 66% Transdev (elle-même détenue à 50% par la Caisse des Dépôts et à 50% par Veolia)

> 25% Etat

> 9% Salariés

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