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Les honteux profits » justifiés » par l’inflation

Les honteux profits » justifiés » par l’inflation

Grâce à l’inflation, certaines entreprises en profitent pour consolider leurs marges, au point d’être l’un des principaux moteurs de l’envolée des indices de prix. Un phénomène dangereux pour l’ensemble de l’économie, constate Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».

Le lexique de l’évolution des prix ne cesse de s’enrichir. Après l’inflation, la déflation, la stagflation, voici venu le temps de la « greedflation », ou « profitflation », la hausse des prix tirée par la cupidité des entreprises qui sont tentées d’améliorer leur rentabilité. Il s’agit du énième dérèglement de l’économie mondiale provoqué par la succession de chocs que celle-ci subit depuis trois ans, entre vagues de pandémie, pénuries de composants, tensions géopolitiques et fragmentation du commerce mondial.

Alors même que l’économie ralentit, après avoir vivement rebondi dans la foulée des déconfinements, certaines entreprises en profitent pour consolider leurs marges, au point d’être l’un des principaux moteurs de l’envolée des indices de prix. Le secteur de l’agroalimentaire est un cas d’école pour observer un mouvement qui inquiète économistes et dirigeants politiques. Après avoir touché les biens intermédiaires, puis les biens durables comme l’automobile, la « greedflation » devient plus visible pour les consommateurs, dès lors qu’elle touche à leurs achats du quotidien les plus basiques, à savoir l’alimentation.

Lorsque les cours du gaz, du pétrole, des céréales explosaient dans les premiers mois de la guerre russo-ukrainienne, les consommateurs avaient accueilli la pression inflationniste avec un certain déterminisme. Ils découvraient que l’Ukraine est un important producteur de tournesol, que le coût du transport maritime fluctue fortement selon la demande, et que les énergies fossiles aident encore massivement les agriculteurs à faire pousser les produits nécessaires à remplir nos assiettes.

La hausse était d’autant plus compréhensible qu’elle se propageait de façon impressionniste grâce aux boucliers tarifaires déployés par le gouvernement. Surtout, le consommateur n’avait pas encore réalisé les charmes de notre très réglementé système de négociations des tarifs entre producteurs et distributeurs. La France est en effet le seul pays où celles-ci ont lieu une fois par an et se terminent le 1er mars. Cette année, le réveil est douloureux.

Les prix alimentaires ont augmenté de 15,9 % en mars, pile au moment où l’on constate les premières accalmies sur les cours des matières premières. Le pétrole a reculé de moitié, le riz de 19 %, le blé de 30 %, le verre de 18 % et le coût des containers de plus de 80 %. Certains en profitent pour se mettre la différence dans la poche et gonfler leurs marges.

Les profits liés à l’inflation peuvent se retourner contre les bénéficiaires


Les profits liés à l’inflation peuvent se retourner contre les bénéficiaires

Grâce à l’inflation, certaines entreprises en profitent pour consolider leurs marges, au point d’être l’un des principaux moteurs de l’envolée des indices de prix. Un phénomène dangereux pour l’ensemble de l’économie, constate Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».

Le lexique de l’évolution des prix ne cesse de s’enrichir. Après l’inflation, la déflation, la stagflation, voici venu le temps de la « greedflation », ou « profitflation », la hausse des prix tirée par la cupidité des entreprises qui sont tentées d’améliorer leur rentabilité. Il s’agit du énième dérèglement de l’économie mondiale provoqué par la succession de chocs que celle-ci subit depuis trois ans, entre vagues de pandémie, pénuries de composants, tensions géopolitiques et fragmentation du commerce mondial.

Alors même que l’économie ralentit, après avoir vivement rebondi dans la foulée des déconfinements, certaines entreprises en profitent pour consolider leurs marges, au point d’être l’un des principaux moteurs de l’envolée des indices de prix. Le secteur de l’agroalimentaire est un cas d’école pour observer un mouvement qui inquiète économistes et dirigeants politiques. Après avoir touché les biens intermédiaires, puis les biens durables comme l’automobile, la « greedflation » devient plus visible pour les consommateurs, dès lors qu’elle touche à leurs achats du quotidien les plus basiques, à savoir l’alimentation.

Lorsque les cours du gaz, du pétrole, des céréales explosaient dans les premiers mois de la guerre russo-ukrainienne, les consommateurs avaient accueilli la pression inflationniste avec un certain déterminisme. Ils découvraient que l’Ukraine est un important producteur de tournesol, que le coût du transport maritime fluctue fortement selon la demande, et que les énergies fossiles aident encore massivement les agriculteurs à faire pousser les produits nécessaires à remplir nos assiettes.

La hausse était d’autant plus compréhensible qu’elle se propageait de façon impressionniste grâce aux boucliers tarifaires déployés par le gouvernement. Surtout, le consommateur n’avait pas encore réalisé les charmes de notre très réglementé système de négociations des tarifs entre producteurs et distributeurs. La France est en effet le seul pays où celles-ci ont lieu une fois par an et se terminent le 1er mars. Cette année, le réveil est douloureux.

Les prix alimentaires ont augmenté de 15,9 % en mars, pile au moment où l’on constate les premières accalmies sur les cours des matières premières. Le pétrole a reculé de moitié, le riz de 19 %, le blé de 30 %, le verre de 18 % et le coût des containers de plus de 80 %. Certains en profitent pour se mettre la différence dans la poche et gonfler leurs marges.

Super profits: Macron découvre la lune

Super profits: Macron découvre la lune


Incroyable, Macron acculé reconnaît que beaucoup de multinationales ont fait des super profits qui méritent d’être taxés et de contribuer ainsi à financer les retraites. Une découverte tardive. Pourtant en 2023 il s’agit d’une somme tournant autour de 80 milliards dont 25 milliards pour le rachat d’actions. Une paille ou plutôt un record !

Grâce à la politique monétaires accommodantes qui a déversé des milliards gratuits sans condition, nombre d’entreprises ont profité de la situation pour augmenter sans raison leur prix. C’est la véritable origine de l’inflation avec la question de l’énergie.

En réponse à la « colère » des opposants à la réforme des retraites. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé mercredi 22 mars avoir demandé à son gouvernement de travailler « à une contribution exceptionnelle des entreprises » ayant enregistré des bénéfices records .

Les grandes entreprises ayant réalisé des bénéfices tels qu’elles peuvent racheter leurs actions et ainsi rémunérer les actionnaires doivent « distribue[r] davantage à leurs salariés », a assuré Emmanuel Macron, lors de son interview à France 2 et TF1, pointant le « cynisme » de certaines d’entre elles. Quelle forme prendra cette contribution ? « Il faut trouver la bonne technique » !!!, a-t-il répondu.

Les députés Renaissance et l’exécutif « réfléchissent » aussi depuis plusieurs mois à un « dividende salarié », une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. « Quand il y a une augmentation du dividende chez les actionnaires, il doit y avoir la même chose pour les salariés », avait résumé le président de la République, fin octobre, lors de sa participation à l’émission « L’Evènement » sur France 2.

Profits et CAC 40 : record de rachats d’actions

Profits et CAC 40 : record de rachats d’actions

80 milliards ont été distribués suite aux superprofits des grandes entreprises dans 25 milliards qui ont servi au rachat de leurs propres actions par les même entreprises. Une opération strictement financière complètement inutile sur le plan économique et qui sert uniquement de manière artificielle à soutenir le cours d’action que possèdent en masse les dirigeants.

En effet devant le risque de scandale évolution des salaires des dirigeants, les conseils d’administration sont de plus en plus généreux pour accorder des quantité d’action aux dirigeants. ( En clair ces dirigeants deviennent de grands capitalistes sans jamais mis un sou de leur poche dans l’entreprise). Une forme d’augmentation des revenus plus discrètes mais souvent tout aussi scandaleuses. Emmanuel Macron a vaguement évoqué une « contribution exceptionnelle » aux entreprises qui profitent de bénéfices records pour racheter leurs propres actions en Bourse.

Près de 24 milliards d’euros d’actions ont été rachetés l’année dernière, après déjà 22,4 milliards en 2021. C’était deux fois moins en 2018 (10,9 milliards) et en 2019 (10,7 milliards). En 2022, TotalEnergies est le champion avec plus de 6 milliards d’euros de rachats d’actions. Rien qu’au premier trimestre de cette année, l’entreprise prévoit de débourser 1,8 milliard d’euros, autant que ce qu’elle a versé pour la taxe sur les superprofits en Europe.

Les es niveaux sont d’une tout autre envergure aux États-Unis, où l’on compte plus de 1000 milliards de dollars (915 millions d’euros) de rachats d’actions en 2022. Un record porté notamment par Apple avec 90 milliards de dollars.

Profits boursiers : 1600 milliards distribués aux actionnaires

Profits boursiers : 1600 milliards distribués aux actionnaires

Grâce à la reprise économique mais surtout à une immense spéculation générale dans le monde soutenu par les politiques accommodantes des banques centrales, les profits boursiers ont pu augmenter de 1600 milliards $ en 2022.

Les profits ont surtout été réalisés dans le secteur de l’énergie dont les bénéfices ont d’autant plus augmenté que les cours s’envolaient alors qu’évidemment cela aurait dû être l’inverse. Ainsi les pétroliers et autres fournisseurs et distributeurs d’énergie ont ajouté de l’inflation à l’inflation pour spéculer. Résultat: cette hausse des prix dans le secteur de l’énergie a contaminé l’ensemble de l’économie et c’est le client qui paye la facture via l’inflation. En France, pays qui a le plus contribué à la croissance des dividendes en Europe avec 59,8 milliards d’euros (+4,6%), TotalEnergies et LVMH ont été les plus gros payeurs de dividendes

Le montant total des dividendes reversés est en hausse de 8,4% par rapport à 2021, année du précédent record grâce au rebond de l’activité économique mondiale après la crise sanitaire, selon un rapport du gestionnaire d’actifs Janus Henderson.

Les producteurs de pétrole et de gaz ainsi que les sociétés financières ont représenté la moitié de cette croissance, selon l’indice Global Dividend qui recense les 1.200 plus grosses capitalisations boursières. En raison de la flambée des prix de l’énergie qui a gonflé leurs bénéfices, ils ont «augmenté leurs distributions de plus de 66%, sous forme de dividendes ordinaires ou extraordinaires», précise le gestionnaire d’actifs.

Douze pays ont enregistré des records de dividendes libellés en dollars, les États-Unis, le Canada, le Brésil, la Chine, l’Inde ainsi que Taïwan, et plusieurs autres dans leur monnaie, la France, l’Allemagne, le Japon et l’Australie. Si les marchés émergents ont enregistré une progression «d’environ un cinquième», les marchés plus traditionnels comme les États-Unis ont observé une croissance relativement «inférieure au reste du monde». Les dividendes avaient bien résisté durant la pandémie dans le pays, qui est aussi moins exposé aux secteurs ayant explosé cette année. Sept des entreprises du top 10 de Janus Henderson restent américaines.

Deux secteurs ont fortement contribué à la croissance des dividendes américains: l’énergie (avec un versement exceptionnel important pour Pioneer Natural Resources et d’importants dividendes pour Chevron et Exxon) et les sociétés financières (avec Wells Fargo, Morgan Stanley et Blackstone notamment). Chevron et Exxon ont par ailleurs assorti leurs dividendes d’énormes rachats d’actions, qui ont eux aussi atteint des records en 2022.

Pétrole : profits records comment et pour qui ?

Pétrole : profits records comment et pour qui ?

par Valérie Mignon
Professeure en économie, Chercheure à EconomiX-CNRS, Conseiller scientifique au CEPII, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières dans the  » conversation »


Des profits record pour 2022, les plus hauts qu’elles aient connus de toute leur histoire. Côté américain, 55,7 milliards de dollars de profits ont ainsi été enregistrés par ExxonMobil et 36,5 milliards par Chevron.Les majors européennes ne sont pas en reste, avec des profits s’élevant à 39,9 milliards de dollars pour Shell ou encore 20,5 milliards de dollars de bénéfice net engrangés pour TotalEnergies et 27,6 pour le groupe britannique British Petroleum. Ces chiffres mirobolants ne manquent pas de faire polémique dans l’actuel contexte de crise énergétique. Répondre à cette question nécessite d’effectuer un bref retour sur l’évolution du cours du baril lors de l’année 2022. La forte reprise de l’activité qui a suivi la crise économique mondiale liée à la pandémie de Covid-19 s’est traduite par une hausse de la demande de pétrole qui a, mécaniquement, tiré les prix du brut vers le haut.

À ce facteur économique s’est ajouté un élément géopolitique majeur, l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. Cette attaque a créé une onde de choc sur le marché pétrolier avec un cours du baril qui s’est immédiatement envolé pour côtoyer les sommets de mars à mai 2022.

Cette flambée des prix du brut dès le début du conflit s’explique par les craintes provoquées par la guerre en Ukraine quant à un possible manque d’approvisionnement en hydrocarbures, tirant en conséquence les prix de l’or noir vers le haut. Les incertitudes relatives aux perspectives économiques mondiales ont ensuite pris le relais, en particulier quant à un éventuel ralentissement de l’activité économique en Chine, deuxième plus gros pays consommateur de pétrole au monde.

La recrudescence des cas de Covid-19 a en effet jeté un doute sur la santé économique à venir de l’empire du Milieu, générant une vive incertitude au niveau mondial. Les prix du brut ont alors été tirés vers le bas en raison des anticipations à la baisse de la demande chinoise de pétrole. Quoi qu’il en soit, sur l’ensemble de l’année 2022, les prix du brut (brent) ont enregistré une croissance moyenne de 42,6 % par rapport à 2021.
Outre l’impact conséquent sur le pouvoir d’achat des ménages, si cette flambée du cours du baril a engendré une hausse des coûts de production pour la très grande majorité des entreprises, tel n’est pas le cas pour les compagnies pétrolières qui produisent des hydrocarbures. C’est la raison pour laquelle l’envolée des prix du brut s’est traduite par des bénéfices record pour les groupes pétroliers.
Des profits pour qui ?
C’est évidemment la question qui fait couler beaucoup d’encre, puisqu’une grande partie des bénéfices est redistribuée aux actionnaires sous la forme de dividendes. Le sujet des dividendes a toujours fait l’objet de vifs débats en France, dans la mesure où une (très) faible minorité de Français détient des actions, contrairement à la population de nombreux autres pays (États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, etc.) pour qui il s’agit de la principale source d’épargne constituée en vue, notamment, de la retraite. Du côté des compagnies, leur réticence à ralentir les versements de dividendes tient au fait que ceux-ci leur permettent d’attirer des actionnaires dont les placements tirent à la hausse leur valeur boursière.

À ces versements de dividendes s’ajoutent les rachats d’actions. La partie des sommes colossales accumulées par les compagnies pétrolières qui n’est pas utilisée pour investir leur sert ainsi aussi à racheter leurs propres actions sur le marché boursier, ce qui a pour effet de faire monter les cours.

On entre alors dans une boucle autoentretenue : les « superprofits » des compagnies pétrolières leur permettent de faire monter le cours de leurs actions en bourse et cette croissance de la valeur boursière alimente à son tour les bénéfices engrangés par les majors, d’autant plus lorsque les prix du brut sont orientés à la hausse.

En pleine crise énergétique mondiale, ces pratiques ont naturellement de quoi être décriées. D’un point de vue strictement économique, il est toutefois important d’étudier si des dividendes en hausse et des rachats d’actions pèsent sur les bénéfices que les firmes pourraient consacrer à l’investissement.

Si tel peut effectivement être le cas pour des entreprises non cotées qui n’auraient pas facilement accès aux marchés financiers, il n’en est pas de même pour les majors. Ces dernières ont généralement des niveaux de trésorerie très élevés et les dividendes n’en constituent qu’une faible proportion. Elles sont donc à même tout à la fois d’investir massivement, en fonction de leurs projets et des opportunités qui se présentent, et de distribuer des dividendes.

Une partie des bénéfices des groupes pétroliers est ainsi destinée à l’investissement dans les hydrocarbures, mais aussi dans les énergies renouvelables. Sur ce dernier point, les compagnies – en particulier américaines – ont été vivement critiquées du fait des faibles montants investis dans le solaire, l’éolien et les autres énergies renouvelables comparativement aux sommes qu’elles versent aux actionnaires. C’est une des raisons qui a conduit le président américain Joe Biden à vouloir quadrupler la taxe sur les rachats d’actions entrée en vigueur en janvier 2023.

Taxer ces superprofits ?

La question de l’instauration d’une taxe sur les profits des géants du pétrole est toujours l’objet de nombreux débats. En Europe, certains pays comme la France avaient choisi d’instaurer un bouclier tarifaire alors que d’autres, tels le Royaume-Uni, l’Italie ou la Hongrie, ont opté pour la mise en place de taxes.
Si l’instauration de taxes exceptionnelles sur les superprofits des compagnies pétrolières peut s’avérer utile pour compenser la hausse des prix de l’énergie, elle pourrait cependant avoir des effets contre-productifs en retardant la transition énergétique. Si les énergies renouvelables sont destinées à devenir des sources d’énergie essentielles d’ici quelques années, elles ne peuvent remplacer « au pied levé » le pétrole : la transition n’est pas

Afin de promouvoir le passage aux énergies renouvelables et assurer la transition énergétique, il convient de prendre garde à ne pas interrompre brutalement les investissements dans le secteur pétrolier, ce qui pourrait advenir en cas d’instauration de taxes très élevées. Cela est encore plus important dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, puisqu’il est nécessaire de remplacer le pétrole russe par du pétrole en provenance d’autres pays. Il faut donc faire preuve de vigilance afin de ne pas entraver cette dynamique.

Taxer lourdement les entreprises lorsque celles-ci réalisent des investissements qui s’avèrent gagnants peut en outre être contre-productif puisque cela reviendrait à taxer les compagnies les plus innovantes. Cela ne profiterait pas aux entreprises du secteur des énergies renouvelables qui pourraient, elles aussi, se voir taxer en cas de réalisation de superprofits alors même que ceux-ci découleraient d’une stratégie d’investissement ambitieuse.

À ce jour, l’urgence est d’aider les consommateurs à faire face aux prix à la pompe élevés sans entraver les investissements des entreprises, nécessaires à la transition énergétique. De ce point de vue, une piste réside dans la redistribution des recettes provenant de la taxe carbone aux ménages les plus vulnérables afin de les aider dans la réalisation de la transition énergétique. De même, une taxe carbone « flottante » évoluant en fonction des fluctuations du cours du baril permettrait de contrebalancer la hausse des prix du brut via une réduction du montant de la taxe et limiter ainsi l’impact sur les prix affichés des carburants.

S’attendre encore à des supers profits des énergéticiens

S’attendre encore à des supers profits des énergéticiens

C’est le paradoxe apparent, plus les énergies enregistrent des hauses de prixts sur les marchés est plus les entreprises d’énergie engrangent des bénéfices. On s’attend ainsi à ce que les grands de l’énergie affichent des profits records de plusieurs dizaines de milliards en 2022.

Par exemple ExxonMobil a dégagé un profit record de 55,7 milliards de dollars en 2022, profitant du bond du cours des hydrocarbures lié à la reprise de la demande et au tarissement de l’offre russe. Ces résultats seront suivis par ceux de TotalEnergies le 8 février qui s’annoncent également historiques.

ExxonMobil a annoncé ce mardi avoir réalisé un bénéfice net record de 55,7 milliards de dollars en 2022. Soit un peu plus d’un milliard de dollars de profits par semaine. Ces superprofits seraient la conséquence du bond du cours des hydrocarbures lié à la reprise de la demande et au tarissement de l’offre russe.

La vérité est plus scandaleuse, car c’est surtout grâce à la spéculation que les grands de l’énergie enregistrent des superprofits stratosphériques. Pour preuve encore alors que le cours du pétrole a tendance à baisser en tout cas à se stabiliser, les prix à la pompe atteignent des records de deux euros le litre en France par exemple.

Vendredi dernier déjà, la major pétrolière américaine Chevron avait annoncé avoir dégagé 35,5 milliards de dollars de bénéfice net en 2022, plus du double de l’année précédente. Une performance qui enfonçait de près de 10 milliards de dollars son précédent record, établi en 2011.

Les résultats de TotalEnergies seront également stratosphériques. Sur les 9 premiers mois de 2022 déjà, le résultat net du groupe français s’élevait à plus de 17 milliards de dollars, en hausse de 69% par rapport à la même période de l’an dernier. L’annonce des résultats le 8 février risque une nouvelle fois de faire polémique, dans un contexte de grogne sociale liée au projet de réforme des retraites et d’inflation. Et ce, même si la major multiplie les gestes en faveur de ses clients. Après la ristourne TotalEnergies a récemment annoncé qu’il contribuera à hauteur d’un rabais de 100 euros par mégawattheure (MWh) au dispositif prévu par Bercy pour contenir la facture d’électricité des très petites entreprises (TPE).

La Commission européenne qui s’est enfin enfin un peu réveillé avait indiqué fin septembre qu’elle voulait réclamer une « contribution temporaire de solidarité » aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole qui réalisent des bénéfices massifs grâce à la flambée des cours consécutive à la guerre en Ukraine. Elle doit être fixée à 33% de la part des superprofits de 2022, c’est-à-dire des bénéfices supérieurs de plus de 20% à la moyenne des années 2019-21, tout en tenant compte des mesures prises par les États taxant déjà ces bénéfices. La France l’a transposée dans son budget 2023.

Super profits : Macron ment !

Super profits : Macron ment !

Avec d’un côté la multiplication des superprofits des multinationales et de l’autre l’amputation du pouvoir d’achat des salariés, on assiste à une vaste opération anti redistributive via l’inflation. Il y a quelques jours à la télévision Macron interrogé sur les supers profits notamment de Total a osé affirmer que cette entreprise multinationale ne faisait pas un euro de bénéfice en France et que l’essentiel des profits venait d’activités à l’international.

Effectivement la majeure partie de l’activité de Total se développe au niveau international. Cependant Total assure aussi une activité en France qui est nettement bénéficiaire. Le problème comme pour la plupart des multinationales c’est qu’on procède à des transferts fiscaux qui permettent d’échapper aux impôts dans les pays à forte fiscalité. La technique comptable est classique, il s’agit d’externaliser les profits dans les pays à faible fiscalité ou même sans fiscalité du tout et inversement d’internaliser des couts dans les pays à haut niveau d’impôts.

Il n’est pas étonnant que Macron soutienne ce mécanisme, lui l’ancien banquier au service de la finance.
L’argument de Macron vise d’une part à s’opposer à la mise en place d’une taxation des super profits en même temps de s’opposer aussi à un rattrapage des salaires et revenus sur l’inflation. Bref, un immense transfert financier anti redistributif.

Les Français payent la note avec l’inflation et les multinationales encaissent les dividendes de la même inflation car les superprofits de Total sont surtout du à la hausse des cours de l’énergie notamment du gaz.

Le groupe pétrolier français TotalEnergies a annoncé jeudi 27 octobre 2022 que son bénéfice s’était encore envolé de 43 % au troisième trimestre par rapport au même trimestre de 2021, et s’établissait à 6,6 milliards de dollars.

Les 6,6 milliards de dollars de bénéfices annoncés par TotalEnergies pour le troisième trimestre s’ajoutent aux 5,7 milliards du deuxième trimestre et aux 4,9 milliards du premier trimestre. En 2022, TotalEnergies a déjà réalisé en neuf mois plus de bénéfices que sur l’année 2021 entière. Et le quatrième trimestre 2022 devrait encore creuser l’écart.

La plupart des grandes multinationales annoncent aussi des profits exceptionnels pour l’année 2022 grâce à la spéculation qui consiste à profiter et à alimenter l’inflation. À défaut d’une taxe sur les superprofits, on impose une dévaluation du pouvoir d’achat des ménages. Bref, une vaste opération anti redistributive.

Une réflexion du gouvernement sur le « partage de la valeur » dans les entreprises qui font des profits

Une réflexion du gouvernement sur le « partage de la valeur » dans les entreprises qui font des profits.

Il est clair que jusqu’à maintenant le gouvernement s’est toujours opposé à toute taxation des super profits considérant qu’il ne fallait pas alourdir la fiscalité sur les entreprises.
Parallèlement, le même gouvernement considère que le rattrapage des salaires sur l’inflation n’est pas souhaitable pour des motifs macro-économiques en raison du risque de la spiral salaire prix.Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire , reprend maintenant à son compte le concept de dividende salarié : « le dividende salarié, c’est le profit, pour tous ».

Plus précisément, cette mesure vise à instaurer au sein d’une entreprise une plus juste répartition des profits entre ses actionnaires et ses salariés. L’idée a même séduit Emmanuel Macron , qui l’a inscrite dans son programme de campagne lors de la dernière élection présidentielle, puis l’a remise sur la table lors de son passage sur France 2, il y a deux semaines.

Le problème c’est qu’il ne s’agit que d’une réflexion qui d’ailleurs a peu de chances d’aboutir. La vérité, c’est que le gouvernement cherche un prétexte pour ne pas opérer un trop fort rattrapage des salaires sur l’inflation. Sa proposition est donc relativement conjoncturelle. Pour empêcher une trop forte augmentation des salaires, le gouvernement agite la perspective de primes sur les très gros bénéfices réalisés par certaines entreprises: le dividende salarié évoqué par Macron et le ministre des finances

Cette proposition rencontre des oppositions aussi bien du patronat que des syndicats. Les syndicats ne souhaitent absolument pas qu’on substitue des primes à la revalorisation des salaires. Et du côté patronal, on est également plus que réticent. Il faut dire qu’une façon générale patronat français n’est pas très progressiste pour associer les salariés aux résultats de l’entreprise. De ce point de vue, la participation financière demeure encore très minoritaire.

Ne parlons pas évidemment de la participation aux décisions, véritable tabou en France tandis qu’en Allemagne on pratique au bénéfice de tous la cogestion. La différence c’est qu’en France les conflits ne cessent de se multiplier quand en Allemagne la négociation constitue le moyen de régulation d’intérêt parfois divergents.

Pour contrer les effets de l’inflation, le gouvernement fait le pari du « dividende salarié ». « Quand il y a une augmentation du dividende chez les actionnaires, il doit y avoir la même chose pour les salariés », a résumé le président de la République, fin octobre, lors de sa participation à l’émission « L’Evènement » sur France 2. Lors de la campagne électorale, en 2020, Emmanuel Macron préconisait déjà (PDF) un dispositif obligatoire « de partage des profits dans les entreprises qui versent des dividendes ». Sans réussir, jusqu’ici, à susciter l’enthousiasme des partenaires sociaux.

La participation, mécanisme de redistribution des bénéfices, est déjà obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. Elle accorde des primes dont le montant est fixé par un accord et ne peut dépasser 30 852 euros. L’intéressement, quant à lui, est un plan d’épargne salariale, qui dépend des résultats de l’entreprise et n’est pas obligatoire. Enfin, la prime de partage de la valeur (communément appelée « prime Macron ») permet à l’employeur de verser une prime défiscalisée à ses salariés.

Mais le patronat voit aujourd’hui d’un mauvais œil cette proposition, dénonçant un mélange des genres. « C’est une très mauvaise expression qui entretient la confusion entre capital et travail », s’oppose Eric Chevée, vice-président à la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), dans les colonnes du Parisien. « Les dividendes viennent rémunérer une prise de risque. Et le concept fait fi de la réalité d’une PME. » Toujours dans le quotidien francilien, le Medef dénonce « une confusion sur la nature de la contribution et de la prise de risque des salariés et des actionnaires dans la création de valeur par l’entreprise ».

Les banques Françaises : 32 milliards de profits !

Les banques Françaises : 32 milliards de profits !

Environ 32 milliards d’euros de profits. Soit le double que l’an passé et en hausse de 27% par rapport aux résultats de 2019, avant la crise sanitaire.

Ces résultats reposent sur une même dynamique, indépendamment du mix des métiers, à savoir un effet de ciseaux positif entre des revenus en nette hausse et des charges d’exploitation qui progressent moins vite. L’année 2021 marque notamment le retour en force de la banque de détail, avec des ménages qui épargnent et consomment, et des entreprises qui investissent. Globalement, les revenus de la banque de détail en France, comme les encours de crédits et d’épargne, progressent au même rythme que la croissance du PIB, soit autour de 6%. Certaines banques ont cependant poussé les feux sur certains segments, comme BPCE sur le crédit immobilier (+7,6%) ou Crédit Mutuel Alliance Fédérale sur l’assurance.

Reste que les banques mutualistes font toujours la différence en termes d’efficacité opérationnelle, avec des coefficients d’exploitation (charges d’exploitation sur chiffre d’affaires) inférieurs à ceux des banques commerciales.

Il est clair qu’il vaut mieux un système financier en bonne santé que le contraire. Pour autant, l’ampleur des profits paraît un peu démesuré par rapport au développement de l’activité.

En cause notamment la politique très accommodante de la banque centrale qui a distribué de l’argent sans intérêt au banques. Un argent qui n’a pas été entièrement orienté vers l’économie productive mais qui a aussi servi à la spéculation. En outre grâce à cet argent gratuit reçu de la banque centrale, les banques se sont gavées puisque dans le même temps elles ont plutôt eu tendance aussi à maintenir et même faire croître le cout de leurs activités financières sur le dos des entreprises et des titulaires de comptes. Parallèlement elles ont continué de réduire le nombre de guichets pour leurs activités de banque de dépôt. De ce point de vue l’obligation de disposer d’un compte bancaire- qu’on comprend pour des questions de commodités- constitue une sorte de rente de situation pour les banques.

Facebook, la déontologie des profits

Facebook, la déontologie des profits

 

 

 

Les lanceurs d’alerte,ancien, salarié, de Facebook multiplient les révélations quant à la déontologie du fric de l’entreprise. En réalité les algorithmes utilisés viseraient surtout à tirer vers le bas les contenus pour entretenir la médiocrité du plus grand nombre d’utilisateurs. Un contenu populiste, souvent idiot et racoleur. Sans parler de l’orientation très droitière. Ce qui révèle encore un ancien membre de l’équipe de Facebook chargée de l’intégrité civique de la plateforme. Comme d’autres, il  accuse les dirigeants de faire passer les profits avant la modération des contenus problématiques. (info « Les Echos)

Ce  lanceur d’alerte relate notamment des propos tenus en 2017 par Tucker Bounds, un membre de l’équipe de communication de Facebook. A l’époque, l’entreprise cherchait la meilleure façon de gérer la polémique liée à l’interférence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016 via sa plateforme. « Ce sera un feu de paille. Des élus vont râler. Et d’ici quelques semaines, ils seront passés à autre chose. En attendant on imprime de l’argent au sous-sol et tout va bien », aurait-il déclaré.

D’après le « Washington Post », ce nouveau lanceur d’alerte assure que les managers de Facebook sapaient régulièrement les efforts de lutte contre la désinformation, les discours haineux et autres contenus problématiques par peur de mettre en colère l’ancien président américain Donald Trump et ses alliés politiques. Ils redoutaient aussi de perdre l’attention des utilisateurs, essentielle aux volumineux profits du groupe.

Économie–Entreprises : baisse des profits au troisième trimestre

Économie–Entreprises : baisse des profits au troisième trimestre

 

C’est le paradoxe alors que les bourses connaissent un envol aussi inédit que dangereux, les bénéfices, eux, devraient baisser de l’ordre de 8 % au troisième trimestre, selon les estimations de l’agence Reuters. En cause évidemment la quatrième vague sanitaire du fait du variant delta qui fait renaître les incertitudes chez les acteurs économiques. À cela s’ajoute aussi la désorganisation des chaînes logistiques internationales qui peinent à s’adapter au yo-yo des mesures sanitaires restrictives.

Au deuxième trimestre, les importantes mesures de relance budgétaire prises par les gouvernements pour soutenir la reprise économique et l’assouplissement des restrictions sanitaires avaient suscité une forte demande de la part des consommateurs. Les entreprises confrontées à des ruptures d’approvisionnement et à l’épuisement des stocks avaient relevé leurs tarifs pour compenser la hausse des coûts des intrants.

Ces éléments avaient contribué à porter les bénéfices nets combinés des 2.542 entreprises mondiales ayant une capitalisation boursière d’au moins un milliard de dollars au niveau record de 734 milliards de dollars (624,6 milliards d’euros) sur la période avril-juin, selon les données Refinitiv, analysées par Reuters.

Entreprises : baisse des profits au troisième trimestre

Entreprises : baisse des profits au troisième trimestre

 

C’est le paradoxe alors que les bourses connaissent un envol aussi inédit que dangereux, les bénéfices, eux, devraient baisser de l’ordre de 8 % au troisième trimestre, selon les estimations de l’agence Reuters. En cause évidemment la quatrième vague sanitaire du fait du variant delta qui fait renaître les incertitudes chez les acteurs économiques. À cela s’ajoute aussi la désorganisation des chaînes logistiques internationales qui peinent à s’adapter au yo-yo des mesures sanitaires restrictives.

Au deuxième trimestre, les importantes mesures de relance budgétaire prises par les gouvernements pour soutenir la reprise économique et l’assouplissement des restrictions sanitaires avaient suscité une forte demande de la part des consommateurs. Les entreprises confrontées à des ruptures d’approvisionnement et à l’épuisement des stocks avaient relevé leurs tarifs pour compenser la hausse des coûts des intrants.

Ces éléments avaient contribué à porter les bénéfices nets combinés des 2.542 entreprises mondiales ayant une capitalisation boursière d’au moins un milliard de dollars au niveau record de 734 milliards de dollars (624,6 milliards d’euros) sur la période avril-juin, selon les données Refinitiv, analysées par Reuters.

Engie : Électricité  » 100 % » verte mais des profits grâce au nucléaire !

Engie : Électricité  » 100 % »  verte mais des profits grâce au nucléaire !

 

Engie a relevé ses objectifs pour l’année, et vise désormais un résultat net récurrent (hors exceptionnel) entre 2,5 et 2,7 milliards d’euros, contre 2,3 à 2,5 milliards attendus auparavant, précise-t-il dans un communiqué.Mais un résultat surtout dû au profit réalisé dans le nucléaire. Par ailleurs, il poursuivra son programme de cession de certains actifs – de 9 milliards d’euros sur la période 2021-2023 -, annoncé en juillet 2020, dont le but est de simplifier le groupe et donner un coup d’accélérateur sur les énergies renouvelables.

« Les résultats du groupe se sont améliorés, grâce à un solide deuxième trimestre tiré principalement par les activités de gestion d’énergie, le nucléaire, des températures inférieures à la moyenne et l’amélioration de la performance des Solutions Clients au cours du deuxième trimestre par rapport au premier », a commenté Isabelle Kocher, Directrice Générale d’Engie.

Engie : Électricité 100 % verte mais des profits grâce au nucléaire !

Engie : Électricité 100 % verte mais des profits grâce au nucléaire !

 

Engie a relevé ses objectifs pour l’année, et vise désormais un résultat net récurrent (hors exceptionnel) entre 2,5 et 2,7 milliards d’euros, contre 2,3 à 2,5 milliards attendus auparavant, précise-t-il dans un communiqué.Mais un résultat surtout du au profit réalisé dans le nucléaire. Par ailleurs, il poursuivra son programme de cession de certains actifs – de 9 milliards d’euros sur la période 2021-2023 -, annoncé en juillet 2020, dont le but est de simplifier le groupe et donner un coup d’accélérateur sur les énergies renouvelables.

« Les résultats du groupe se sont améliorés, grâce à un solide deuxième trimestre tiré principalement par les activités de gestion d’énergie, le nucléaire, des températures inférieures à la moyenne et l’amélioration de la performance des Solutions Clients au cours du deuxième trimestre par rapport au premier », a commenté Isabelle Kocher, Directrice Générale d’Engie.

 

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