Archive pour le Tag 'produits'

Suppression de la TVA sur certains produits de base renvoyée à plus tard par Bardella

Suppression de la TVA sur certains produits de base renvoyée à plus tard par Bardella

Le RN et en particulier Bardella  commencent à mettre la pédale douce sur l’ampleur et la vitesse des réformes qu’ils envisagent. D’abord Bardella pour devenir premier ministre souhaite une majorité nette c’est-à-dire une majorité absolue donc sans partage avec d’autres ; ensuite sur la question des retraites,  le RN a indiqué que la suppression de la réforme des retraites interviendrait dans un second temps de même que la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.

Selon d’autres déclarations il semble bien que le RN veuille au préalable s’assurer de l’état des finances avant de mettre en œuvre son programme.

La vérité sans doute c’est que la dissolution brutale décidée bien imprudemment par Macron a surpris organisations politiques et responsables contraints un peu à la va-vite d’élaborer un programme électoral à forte connotation sociale mais sans vrai bouclage économique. Cela vaut pour le RN mais aussi pour le front populaire comme pour le programme de la majorité présidentielle.

Notons qu’il y a encore quelques semaines le ministre des finances annonçait l’impérative nécessité d’économiser 10 milliards supplémentaires dans le budget 2024. Au lieu de cela les programmes de la majorité, du RN et du Front populaire prévoient des dépenses de dizaines et de dizaines de milliards ( jusqu’à 300 milliards) avec la perspective de ressources très hypothétiques .

Alerte à la listéria sur certains produits

Alerte à la listéria sur certains produits

Alerte à la listéria sur certains produits vendus chez Naturalia, Biocoop et La Vie Claire rappelés dans toute la France.  Les wraps aux falafels de la marque Croquez-bio sont rappelés partout en France pour cause de contamination à la listeria, indique Rappel Conso. Plus précisément, les wraps commercialisés entre le 24 mai et le 5 juin dans les magasins Vitafrais, Naturalia, Relais vert, Biodis et La Vie Claire sont concernés par ce rappel. La référence 3760198786502 et les lots 11145, 11148, 11149, 11150, 11151 et 11152, aux dates limites de consommation variant entre le 4 et 11 juin, sont concernés par ce rappel.

 

La listeria est une bactérie pouvant provoquer la listériose, une infection alimentaire dangereuse, et entraînant d’après Rappel Conso une «fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, et des courbatures». 

L’origine géographique sur les produits ?

L’origine géographique sur les produits ?

Le nouveau logo «Origin’info», censé renseigner les consommateurs sur la provenance des ingrédients d’un produit transformé, sera déployé à partir de cet été. Le gouvernement a présenté ce vendredi 24 mai la charte du dispositif, élaborée à l’issue des consultations avec les industriels, distributeurs et associations de consommateurs. Cet indicateur «pourra concerner, d’ici la fin de l’année, plus de 10 000 références», se réjouit le ministère d’Olivia Grégoire, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation.

Outre permettre une plus grande transparence, l’initiative, annoncée par le gouvernement fin février, vise également à mettre fin à des pratiques trompeuses employées par les industriels comme l’apposition du drapeau français sur un produit transformé en France mais dont aucun ingrédient n’est français.

Le problème c’est qu’il suffit d’un composant français pour que la marchandise porte le drapeau national!

La démarche restera toutefois volontaire, «Origin’info» n’étant pas obligatoire pour les industriels, pour rester dans le cadre du droit européen. Quatre-vingts marques se sont engagées à l’utiliser.

Produits alimentaires : un « Made in France » douteux

Produits alimentaires : un « Made in  France » douteux

 

Le «Made in France» étant vendeur, certains industriels n’hésitent donc plus à détourner les codes et entretenir une confusion pour faire vendre leurs denrées, souvent produites hors des frontières de l’Hexagone. C’est ce qu’on appelle le «French washing», ou franco-lavage.

Selon une étude du Centre de Recherches pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) , à la question « lorsque vous faites vos achats est-ce que le critère ‘fabriqué en France’ est important pour vous ? », 75% des personnes interrogées répondent oui.

« De grandes marques, des marques de distributeurs mais aussi bio mettent en avant le ‘made in France’ pour des aliments qui ne contiennent parfois pas le moindre ingrédient français  », déplore l’ONG, alors que 91% des consommateurs se disent prêts à payer plus pour consommer des produits fabriqués en France.

Selon Karine Jacquemart, de Foodwatch, « rien ne contraint les fabricants à indiquer la vérité sur l’origine des ingrédients qui composent les aliments », à l’exception de la viande et du lait dans les plats préparés « L’ambiguïté profite clairement aux industriels qui désinforment les consommateurs » à coup de logos bleu-blanc-rouge, dénonce-t-elle.

FoodWatch pointe une liste de glissements sur les étiquettes : des cornichons « conditionnés en France » qui viennent d’Inde, une tarte aux framboises Carrefour « cuisinée en France », avec des fruits de Serbie et d’Amérique du sud. Ou des lardons Madrange arborant une rosette tricolore et la mention « fabriqué en France » qui ne signifient pas pour autant que le porc -étiqueté UE- est français.

Pour Pascale Hebel, le marketing des entreprises est « rarement complètement mensonger », pour éviter les sanctions. Mais elle confirme « la forte demande de produits français ou régionaux » par les consommateurs.

Selon elle, ce réflexe s’explique d’abord par « une volonté de défendre l’emploi français », surtout en période de crise. Trois autres critères s’ajoutent à cet objectif. D’abord, la crise agricole, avec des consommateurs qui ont pris conscience d’une agriculture traditionnelle qui disparaît et veulent la soutenir . Puis des raisons environnementales, l’achat local permettant d’économiser du transport. Et enfin les peurs alimentaires, qui « jouent aussi beaucoup » après des scandales récents.

Bien souvent, la présence d’un drapeau français ou l’emploi des couleurs tricolores est un signe annonciateur de tromperie potentielle. les industriels ont  recours à des clichés comme un coq, une image vintage, une carte de France pour entretenir la confusion. Des expressions telles que «Fabriqué en France»«Élaboré en France» ou «Conditionné en France» permettent également d’entretenir l’ambiguïté pour le consommateur. En réalité, une seule partie de la production est réalisée dans l’Hexagone. Derrière ces jolis emballages, bien souvent, si le produit est conditionné et emballé en France, les ingrédients sont d’origine étrangère.

Produits alimentaires : L’inflation va durer

Produits alimentaires : L’inflation va durer

Ce sont les derniers jours de négociations commerciales annuelles entre les industriels et les distributeurs. Pourtant, les discussions ne semblent guère avancer en faveur d’une maîtrise de l’évolution des prix; au mieux; il faut s’attendre à une progression des prix un peu maîtrisée mais sûrement pas à une baisse. D’ailleurs le président de la république avait annoncé la couleur lors de son passage sur la chaîne C5 affirmant que les prix ne retrouveraient pas leur niveau d’avant.

Le très médiatique patron de Leclerc qui ne cesse d’ailleurs de changer son discours a a indiqué que l’inflation sera moitié moins que la précédente. Autant dire que les prix vont continuer d’augmenter

Pour rappel, les prix en rayon ont flambé de plus de 20% en moyenne dans l’alimentaire en deux ans. Et ce sur fond, d’une inflation galopante depuis la pandémie et le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui ont fait flamber le prix de l’énergie en Europe et par voie de conséquence, ceux de certaines matières premières alimentaires (notamment des céréales très utilisées comme le blé).

Produits alimentaires : toujours pas de baisse des prix en perspective

Produits alimentaires : toujours pas de baisse des prix en perspective

Contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’économie, on n’a pas constaté de baisse des prix de l’alimentaire au cours de l’été et pas davantage en cette rentrée; en cause, la confusion à dessein entre la baisse de l’inflation et la baisse des prix. Certes l’inflation se tasse mais les prix mécaniquement continuent d’augmenter. Par ailleurs ,l’inflation nouvelle s’ajoute à l’inflation ancienne ce qui maintient les prix à un niveau particulièrement élevé. S’il devait y avoir quelques baisses, elles seraientt sans doute symbolique compte tenu par ailleurs de l’augmentation des coûts de production en ce début d’année 2024. Les négociations entre la grande distribution et les industriels risquent de confirmer cette tendance au maintien de tarifs de haut niveau pour les produits alimentaires.

Les espoirs du gouvernement risquent donc fort d’être douchés. Imposé par une récente loi, le calendrier accéléré des négociations tarifaires annuelles entre distributeurs et industriels des produits de grande consommation sera, certes, tenu. Mais il ne devrait pas entraîner la baisse générale des prix alimentaires que promet Bercy depuis des mois.

Les distributeurs et leurs fournisseurs viennent tout juste d’entamer, avec six semaines d’avance, leurs pourparlers annuels. Le climat est plus tendu que jamais.

La fin des discussions a été avancée au 15 janvier pour les PME réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, au 31 janvier pour les autres. 90 % des industriels ont déjà envoyé leurs conditions générales de vente, et les dernières sont attendues d’ici au 5 décembre. Ils demandent en moyenne une hausse de tarifs de 4 %. Soit au total une augmentation par rapport à la situation actuelle et non une baisse des prix comme annoncé imprudemment par le ministre de l’économie.

Pesticides et autres produits pour l’agriculture : Profits indécents

Pesticides et autres produits : Profits indécents

Un rapport parlementaire dénonce Les profits exorbitants des industriels qui fournissent matériels et produits aux agriculteurs .«Tout laisse à penser que, par différents biais, ce secteur n’est pas exempt de marges indécentes et de profits d’opportunité».

Les grandes lignes du rapport avaient été présentées la semaine dernière par son rapporteur, le député socialiste Dominique Potier. Il avait décrit «un archétype d’un échec des politiques publiques» à affranchir les agriculteurs de leur dépendance aux herbicides, fongicides et insecticides de synthèse. Le rapport complet, de près de 300 pages, a été publié jeudi. Il formule 26 recommandations, dont celle de «sanctuariser les captages pour l’alimentation en eau potable» en ouvrant notamment la possibilité d’exproprier un exploitant pour arrêter la contamination de la ressource par des résidus de pesticides.

Le rapporteur indique s’être rendu en novembre au ministère de l’Économie pour jauger la contribution à la fiscalité nationale des fabricants de produits phytosanitaires – dont les géants Syngenta, Bayer, Corteva et BASF.

«Les contrôles (…) m’ont laissé pantois : payer 110 millions d’euros d’impôt sur les sociétés pour 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires suppose soit une très faible rentabilité, soit un transfert de coûts massif [une pratique visant à réduire la base imposable, NDLR].  »

«En outre, la moitié de ces impôts est récupérée [par les entreprises] sous forme de crédit d’impôt recherche (CIR) dont l’usage n’est pas orienté – on ignore s’il va être consacré à des molécules douteuses ou vraiment intéressantes d’un point de vue technoscientifique», a ajouté le député de Meurthe-et-Moselle. «On peut tout de même s’interroger sur les marges bénéficiaires et la fiscalité des grands groupes qui réalisent 90% du commerce de la phytopharmacie dans notre pays, quand on voit qu’ils ne paient en définitive qu’un peu moins de 60 millions d’impôts sur les sociétés», a-t-il insisté.

Prix des Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Prix des Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’économie, on n’a pas constaté de baisse des prix de l’alimentaire au cours de l’été et pas davantage en cette rentrée; en cause, la confusion à dessein entre la baisse de l’inflation et la baisse des prix. Certes l’inflation se tasse mais les prix mécaniquement continuent d’augmenter. Par ailleurs ,l’inflation nouvelle s’ajoute à l’inflation ancienne ce qui maintient les prix à un niveau particulièrement élevé. S’il devait y avoir quelques baisses, elles seraientt sans doute symbolique compte tenu par ailleurs de l’augmentation des coûts de production en ce début d’année 2024. Les négociations entre la grande distribution et les industriels risquent de confirmer cette tendance au maintien de tarifs de haut niveau pour les produits alimentaires.

Les espoirs du gouvernement risquent donc fort d’être douchés. Imposé par une récente loi, le calendrier accéléré des négociations tarifaires annuelles entre distributeurs et industriels des produits de grande consommation sera, certes, tenu. Mais il ne devrait pas entraîner la baisse générale des prix alimentaires que promet Bercy depuis des mois.

Les distributeurs et leurs fournisseurs viennent tout juste d’entamer, avec six semaines d’avance, leurs pourparlers annuels. Le climat est plus tendu que jamais.

La fin des discussions a été avancée au 15 janvier pour les PME réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, au 31 janvier pour les autres. 90 % des industriels ont déjà envoyé leurs conditions générales de vente, et les dernières sont attendues d’ici au 5 décembre. Ils demandent en moyenne une hausse de tarifs de 4 %. Soit au total une augmentation par rapport à la situation actuelle et non une baisse des prix comme annoncé imprudemment par le ministre de l’économie.

Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’économie, on n’a pas constaté de baisse des prix de l’alimentaire au cours de l’été et pas davantage en cette rentrée; en cause, la confusion à dessein entre la baisse de l’inflation et la baisse des prix. Certes l’inflation se tasse mais les prix mécaniquement continuent d’augmenter. Par ailleurs ,l’inflation nouvelle s’ajoute à l’inflation ancienne ce qui maintient les prix à un niveau particulièrement élevé. S’il devait y avoir quelques baisses, elles seraientt sans doute symbolique compte tenu par ailleurs de l’augmentation des coûts de production en ce début d’année 2024. Les négociations entre la grande distribution et les industriels risquent de confirmer cette tendance au maintien de tarifs de haut niveau pour les produits alimentaires.

Les espoirs du gouvernement risquent donc fort d’être douchés. Imposé par une récente loi, le calendrier accéléré des négociations tarifaires annuelles entre distributeurs et industriels des produits de grande consommation sera, certes, tenu. Mais il ne devrait pas entraîner la baisse générale des prix alimentaires que promet Bercy depuis des mois.

Les distributeurs et leurs fournisseurs viennent tout juste d’entamer, avec six semaines d’avance, leurs pourparlers annuels. Le climat est plus tendu que jamais.

La fin des discussions a été avancée au 15 janvier pour les PME réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, au 31 janvier pour les autres. 90 % des industriels ont déjà envoyé leurs conditions générales de vente, et les dernières sont attendues d’ici au 5 décembre. Ils demandent en moyenne une hausse de tarifs de 4 %. Soit au total une augmentation par rapport à la situation actuelle et non une baisse des prix comme annoncé imprudemment par le ministre de l’économie.

Alimentaire: l’art des industriels pour tricher sur qualité et volume des produits

Alimentaire: l’art des industriels pour tricher sur qualité et volume des produits

La “cheapflation” est la dernière combine des industriels pour développer encore leurs marges en trichant sur la composition, sur la nature des composants et le volume d’un les produits alimentaires et autres.

Ainsi les industriels parviennent à maintenir leur prix de vente – voire à l’augmenter – pour un coût similaire. Mais avec une qualité moindre.

Pour une crème glacée au chocolat, par exemple, cela va consister à remplacer un peu de crème par des épaississants, et un peu de chocolat par des arômes. Si le consommateur ne prend pas garde aux changements sur l’étiquette, il se retrouve, croit-il, avec son produit habituel. Et au même prix, dans le meilleur des cas !

C’est plus vicieux quand les proportions d’ingrédients sont simplement modifiées par rapport à une ancienne version d’un produit – comme un pâté vendu avec plus de gras et de gelée. La « cheapflation » est d’autant plus redoutable dans les rayons « traiteur » ou « à la coupe », quand les ingrédients et proportions ne sont pas visibles.

Une technique frauduleuse , qu’emploient certains industriels qui donc consiste à remplacer «certains produits ou aliments par des substituts (alimentaires ou non) moins chers». Objectif : «Maintenir des marges ou vendre plus de produits», soulignait John Plassard, directeur adjoint de la banque privée Mirabaud & Cie, dans l’une de ses études publiée en avril 2022.

Inflation Produits alimentaires : l’attentisme du gouvernement

Inflation Produits alimentaires : l’attentisme du gouvernement

Après être repassée en juin sous la barre symbolique des 5% pour la première fois depuis avril 2022, l’inflation a ralenti de nouveau en juillet, s’établissant à 4,3%, selon une première estimation de l’Insee. Par contre dans l’alimentaire les prix demeurent à un très haut niveau et explique en grande partie le tassement de la consommation.

En cause, des industriels notamment qui ne répercutent pas la baisse des matières premières et n’entendent pas renégocier avec les distributeurs.

De son côté le gouvernement se montre très attentiste et mettant simplement d’échouer mais ne citant nullement à cette reprise des négociations. Pourtant l’inflation globale se nourrit beaucoup de cet envol des prix alimentaires qui ont évalué de 10 à 15 % officiellement d’après l’INSEE. Mais concrètement nombre de produits ont vu leur prix progresser de près de 20 %.

certes , les prix alimentaires se tassent mais à un très haut niveau pour le quatrième mois consécutif, aussi bien du côté des produits frais (+10,4% sur un an après +11,2%) que des autres produits alimentaires (+13% après +14,1%). Les produits manufacturés ont également renchéri moins rapidement qu’en juin, notamment grâce aux soldes d’été. Leur coût a progressé de 3,4% sur un an contre 4,2% le mois précédent.

À l’inverse, les prix des services accélèrent légèrement (+3,1% sur un an après +3%) en cette période de vacances scolaires, tandis que ceux du tabac restent supérieurs de 9,8% à ceux pratiqués en juillet 2022, un pourcentage identique à celui de juin. «Sur un mois, les prix à la consommation seraient stables en juillet 2023, après +0,2% en juin», explique l’Insee.

La guerre des prix continue entre industriels de l’alimentaire et distributeurs. Le gouvernement doit « demander aux industriels de manière beaucoup plus forte » de renégocier « l’ensemble des prix » à la baisse à partir de la rentrée, a réclamé lundi Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD).

« Pour qu’il y ait des baisses de prix significatives à la rentrée, il faut que les industriels acceptent enfin de renégocier », a-t-il lancé sur BFM Business. « Le sujet aujourd’hui, c’est de faire en sorte que les baisses de matières premières se traduisent dans les baisses de prix : pour cela, il faut que le gouvernement demande aux industriels de manière beaucoup plus forte qu’aujourd’hui, de renégocier l’ensemble des prix à partir de la rentrée », a-t-il poursuivi.

Environnement et consommation : Faire varier la fiscalité pour des produits plus durables « CESE»

Environnement et consommation : Faire varier la fiscalité pour des produits plus durables « CESE»

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à soit « renchérir les produits les plus néfastes », soit rendre, au contraire, « plus accessibles » les « plus vertueux » d’entre eux, via des tarifications incitatives.

« Acheter plus durable coûte plus cher. Le sujet premier, c’est la capacité d’achat à un moment où nombre de concitoyens sont dans le rouge avant la fin de chaque mois », a-t-il souligné.

Pour permettre à chaque consommateur d’avoir accès aux options les plus écologiques, le CESE propose ainsi de mettre en place des « dispositifs de fiscalité progressive et de tarification incitative » en faveur des « biens et services les plus vertueux pour l’environnement », en se basant sur les scores d’affichage environnemental et d’indice de durabilité qu’il propose d’ailleurs renforcer. Mais aussi, pour le financer et inciter les consommateurs à se détourner des usages les moins vertueux, de questionner certaines exonérations et allègements dont bénéficient certains produits très polluants, comme le kérosène alimentant les avions.

Selon le CESE, une « répartition juste » implique des « efforts » de la part des ménages les plus polluants, qui sont aussi souvent les plus aisés, avec l’adoption parallèle de « mesures de redistribution » aux foyers plus « défavorisés ». Notamment, affirme-t-il, via « des recettes tirées de la taxe carbone », alors que l’ « efficacité du signal-prix sur le comportement de consommation est largement démontrée ( !) ».

Alimentaire pourquoi la vente de produits bio patine

Alimentaire pourquoi La vente de produits bio patine

par
Stéphane Bellon
Ingénieur de recherche en agronomie, Inrae dans The Conversation

Avec près de 2,8 millions d’hectares cultivés en bio, soit 10 % de la surface agricole française, la France occupait en 2021 le premier rang de l’Union européenne (UE), devant l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, et la Suède. Dans l’UE-27, les surfaces dédiées à la bio s’élevaient à 9,4 millions d’hectares en 2012 et à 15,6 millions d’hectares en 2021, soit une hausse de 66 % largement portée par la France.
Dans le même temps, le nombre d’exploitations engagées en bio a bondi en France, passant de 23 100 en 2011 à 58 400 en 2021 (soit 13 % des exploitations agricoles). Hausse d’autant plus remarquable qu’elle s’est produite dans un contexte de diminution de 2,3 % par an de la quantité totale d’exploitations agricoles françaises entre 2010 et 2020.

Pourtant, le développement de la bio marque le pas depuis quelques mois. Les signes de ce ralentissement, amorcé en 2020 voire un peu avant sur certains produits, sont multiples : déséquilibre entre offre et demande, aboutissant à des produits bio reclassés en conventionnel ; fermeture de magasins spécialisés ; dé-certifications ou déconversions de producteurs… La part de consommateurs réguliers d’une alimentation bio chutait de 16 % entre fin 2021 et fin 2022, et la part des personnes n’ayant pas consommé de produits alimentaires biologiques sur un an atteignait les 17 % en 2022 – le double de 2021.

Le phénomène se prolonge et la période d’inflation n’arrange rien, quand bien même les prix des produits bio n’augmentent pas autant que leurs substituts conventionnels.

Plusieurs éléments se dégagent pour expliquer cette situation.

Si la bio a été jusqu’à la fin du XXe siècle le principal modèle alternatif construit et référencé en France, il est aujourd’hui concurrencé par d’innombrables allégations mieux-disantes sur des performances précises : « Zéro résidu de pesticides », « sans sulfites ajoutés », « sans nitrites », « vegan », etc.

Mais aussi par des moins-disantes ou en tous les cas moins coûteuses pour les producteurs, et par un très grand nombre de cahiers des charges publics ou privés comme les engagements de coopératives sur Agriconfiance ou les filières de qualité de la grande distribution. Au-delà de positions opportunistes, certains de ces opérateurs pourraient plutôt aller vers des engagements contractuels, comme en Suisse où deux acteurs majeurs (Coop et Migros) se sont impliqués de longue date pour soutenir le secteur bio.

Tous ces labels viennent lui faire de l’ombre voire créent de la confusion lors d’un acte d’achat. Ils peuvent aussi s’inspirer de la bio, mais sans prendre en compte l’ensemble du système et des services rendus (sol, biodiversité, eau, etc.). Ainsi, la mention HVE portée par le ministère de l’Agriculture, fait l’objet de débats concernant les niveaux d’exigence des pratiques associées et des aides qui lui sont octroyées.

De même, l’institutionnalisation de l’agroécologie, sans être assortie d’un marché spécifique, génère des synergies mais aussi des concurrences avec la bio, qui reste à ce stade le modèle le plus abouti de toutes les agricultures écologisées.

Dans un contexte de hausse générale des prix, l’alimentation bio devient par ailleurs une variable d’ajustement dans l’arbitrage des dépenses alimentaires des ménages, malgré une inflation moindre des produits bio. La contraction de la demande alimentaire bio touche à la fois les grandes et moyennes surfaces et les distributeurs spécialisés. La vente directe semble en revanche se maintenir, après avoir déjà fait preuve de résilience pendant les confinements liés au Covid.

L’écart de prix au profit de la bio dans les prix de détail est de nouveau questionné, même s’il varie selon les produits et les circuits de commercialisation. Dans le cas du lait de vache par exemple, les prix payés aux producteurs bio et conventionnel convergent entre 2021 et 2022, alors que pour les consommateurs un écart significatif des prix de vente au détail persiste entre laits bio et conventionnel.

Mais pour les éleveurs bio, le maintien d’un différentiel de prix suffisant est justifié pour amortir des coûts de production supérieurs – les aliments du bétail représentant un surcoût de près de 50 %.

Les préoccupations environnementales et de santé restent les principales raisons qui conduisent les consommateurs à acheter des produits bio, mais ces attentes sociétales peuvent aussi être présentes dans des critères de « production locale » qui sont plus souvent mis en avant dans différentes enquêtes de consommation.

À ce titre, le fait que l’étiquetage des produits en magasin ait jusqu’ici privilégié l’aspect nutritionnel (Nutriscore) affecte la bio. Cela pourrait évoluer avec la mise en place d’autres types d’étiquetage prenant en compte les impacts environnementaux ou sociaux des modes de production.

La part des produits bio dans le panier est en baisse avec 6 % en valeur en 2022 contre 6,4 en 2021.

Mais d’autres attentes, parfois concurrentes, guident ou déterminent aussi l’acte d’achat : la proximité (circuits courts vs bio industrialisée) ; une juste rémunération des producteurs ; la réduction des émissions de GES, de l’usage de plastique ou de cuivre ; le bien-être animal, etc.

Des acteurs de la bio s’en saisissent en intégrant par exemple des critères d’équité, sans que les réponses apportées soient toujours accessibles au grand public. Des argumentaires restent à étayer et il apparaît nécessaire de mieux informer les citoyens sur ce qu’est la bio et quels sont ses impacts.

Les contrôles et la certification des opérateurs de la bio demeurent une garantie de sa crédibilité.

La question du soutien public entre aussi en jeu. Les aides européennes et le programme « Ambition Bio 2017 » français ont encouragé les agriculteurs avec des incitations financières pour la conversion et l’installation en bio : la courbe de croissance des surfaces ou du nombre d’exploitations bio révèle l’impact essentiel des politiques de soutien, avec des incitations financières à la conversion et à l’installation en bio.

Mais les multiples retards dans le paiement des aides aux agriculteurs bio et la suppression en 2017 de « l’aide au maintien » (préservée dans certaines régions) ont ensuite freiné de nombreux producteurs, et les objectifs de croissance du programme suivant.

Le rapport de la Cour des comptes sur l’évaluation du soutien de l’État à la bio est plutôt critique sur la réalisation des ambitions affichées (objectifs de 15 % des terres ou de 20 % de produits bio dans les cantines publiques en 2022 non atteints, ¼ des exploitations bio qui ne touchent pas d’aides). Il inclut 12 recommandations, en particulier pour éclairer les citoyens et les consommateurs sur l’impact environnemental et sanitaire de l’agriculture biologique et pour réorienter les soutiens publics à l’agriculture en sa faveur.

Le rôle des politiques publiques est également d’assurer les conditions de fonctionnement et de régulation des marchés. L’élaboration et l’évolution des cahiers des charges des signes de qualité en fait partie, tout comme l’accompagnement scientifique et technique ou le fonds de structuration des filières.

La réglementation européenne reconnaît au dessein de la bio le rôle de fournir « des biens publics contribuant à la protection de l’environnement et du bien-être animal ainsi qu’au développement rural ». Ces biens publics sont le plus souvent considérés comme des externalités positives, ouvrant sur des bénéfices pour la société dans son ensemble (préservation de la biodiversité, qualité des sols, de l’eau et de l’air…).

Au-delà, l’intervention publique devrait aussi aider à surmonter la phase actuelle de ralentissement et conduire à repenser le « juste » prix des produits bio en intégrant leurs bénéfices (externalités positives), aujourd’hui non marchands. Le consommateur ne pourra pas à lui seul les prendre en charge, en particulier en période de crise.

Aussi, au-delà d’un soutien à la conversion en AB, l’État devrait poursuivre l’effort financier avec des aides pérennes, qui seraient une reconnaissance et une rémunération des services rendus à la collectivité, comme cela existe dans plusieurs pays européens.

Cette reconquête conditionnera à la fois la capacité pour la bio d’apparaître comme autre chose qu’un simple label « sans » (intrants de synthèse), et de générer un meilleur consentement à payer pour des services rendus autres que la fourniture d’aliments sains, tout en améliorant la viabilité des fermes en bio et l’accessibilité de leurs produits aux consommateurs. Ceci renvoie à des enjeux d’organisation des chaînes de valeur, encore sous-estimés par les professionnels et les pouvoirs publics.

La croissance rapide de la bio constatée au cours des dernières années masque des différences selon les productions concernées. Des contrastes régionaux apparaissent également, y compris en matière de soutien local.

Si la bio des pionniers devrait perdurer, celle des opportunistes pourrait disparaître, se transformer ou de se différencier. Et malgré les déconversions, cette phase de croissance aura au moins fait bouger les lignes : la bio demeure source d’inspiration pour une agriculture plus vertueuse.

Il est bien sûr délicat de faire coïncider des réponses à des effets inflationnistes très circonstanciels avec des trajectoires de transition agricole qui s’opèrent sur le moyen ou le long terme.

Mais l’objectif de 25 % de surface en bio à horizon 2030, énoncé dans le pacte vert européen, est un appel à une stratégie ambitieuse où la France doit garder une place forte.

Agriculture : pourquoi La vente de produits bio patine

Agriculture : pourquoi La vente de produits bio patine

par
Stéphane Bellon
Ingénieur de recherche en agronomie, Inrae dans The Conversation

Avec près de 2,8 millions d’hectares cultivés en bio, soit 10 % de la surface agricole française, la France occupait en 2021 le premier rang de l’Union européenne (UE), devant l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, et la Suède. Dans l’UE-27, les surfaces dédiées à la bio s’élevaient à 9,4 millions d’hectares en 2012 et à 15,6 millions d’hectares en 2021, soit une hausse de 66 % largement portée par la France.

Dans le même temps, le nombre d’exploitations engagées en bio a bondi en France, passant de 23 100 en 2011 à 58 400 en 2021 (soit 13 % des exploitations agricoles). Hausse d’autant plus remarquable qu’elle s’est produite dans un contexte de diminution de 2,3 % par an de la quantité totale d’exploitations agricoles françaises entre 2010 et 2020.

Pourtant, le développement de la bio marque le pas depuis quelques mois. Les signes de ce ralentissement, amorcé en 2020 voire un peu avant sur certains produits, sont multiples : déséquilibre entre offre et demande, aboutissant à des produits bio reclassés en conventionnel ; fermeture de magasins spécialisés ; dé-certifications ou déconversions de producteurs… La part de consommateurs réguliers d’une alimentation bio chutait de 16 % entre fin 2021 et fin 2022, et la part des personnes n’ayant pas consommé de produits alimentaires biologiques sur un an atteignait les 17 % en 2022 – le double de 2021.

Le phénomène se prolonge et la période d’inflation n’arrange rien, quand bien même les prix des produits bio n’augmentent pas autant que leurs substituts conventionnels.

Plusieurs éléments se dégagent pour expliquer cette situation.

Si la bio a été jusqu’à la fin du XXe siècle le principal modèle alternatif construit et référencé en France, il est aujourd’hui concurrencé par d’innombrables allégations mieux-disantes sur des performances précises : « Zéro résidu de pesticides », « sans sulfites ajoutés », « sans nitrites », « vegan », etc.

Mais aussi par des moins-disantes ou en tous les cas moins coûteuses pour les producteurs, et par un très grand nombre de cahiers des charges publics ou privés comme les engagements de coopératives sur Agriconfiance ou les filières de qualité de la grande distribution. Au-delà de positions opportunistes, certains de ces opérateurs pourraient plutôt aller vers des engagements contractuels, comme en Suisse où deux acteurs majeurs (Coop et Migros) se sont impliqués de longue date pour soutenir le secteur bio.

Tous ces labels viennent lui faire de l’ombre voire créent de la confusion lors d’un acte d’achat. Ils peuvent aussi s’inspirer de la bio, mais sans prendre en compte l’ensemble du système et des services rendus (sol, biodiversité, eau, etc.). Ainsi, la mention HVE portée par le ministère de l’Agriculture, fait l’objet de débats concernant les niveaux d’exigence des pratiques associées et des aides qui lui sont octroyées.

De même, l’institutionnalisation de l’agroécologie, sans être assortie d’un marché spécifique, génère des synergies mais aussi des concurrences avec la bio, qui reste à ce stade le modèle le plus abouti de toutes les agricultures écologisées.

Dans un contexte de hausse générale des prix, l’alimentation bio devient par ailleurs une variable d’ajustement dans l’arbitrage des dépenses alimentaires des ménages, malgré une inflation moindre des produits bio. La contraction de la demande alimentaire bio touche à la fois les grandes et moyennes surfaces et les distributeurs spécialisés. La vente directe semble en revanche se maintenir, après avoir déjà fait preuve de résilience pendant les confinements liés au Covid.

L’écart de prix au profit de la bio dans les prix de détail est de nouveau questionné, même s’il varie selon les produits et les circuits de commercialisation. Dans le cas du lait de vache par exemple, les prix payés aux producteurs bio et conventionnel convergent entre 2021 et 2022, alors que pour les consommateurs un écart significatif des prix de vente au détail persiste entre laits bio et conventionnel.

Mais pour les éleveurs bio, le maintien d’un différentiel de prix suffisant est justifié pour amortir des coûts de production supérieurs – les aliments du bétail représentant un surcoût de près de 50 %.

Les préoccupations environnementales et de santé restent les principales raisons qui conduisent les consommateurs à acheter des produits bio, mais ces attentes sociétales peuvent aussi être présentes dans des critères de « production locale » qui sont plus souvent mis en avant dans différentes enquêtes de consommation.

À ce titre, le fait que l’étiquetage des produits en magasin ait jusqu’ici privilégié l’aspect nutritionnel (Nutriscore) affecte la bio. Cela pourrait évoluer avec la mise en place d’autres types d’étiquetage prenant en compte les impacts environnementaux ou sociaux des modes de production.

La part des produits bio dans le panier est en baisse avec 6 % en valeur en 2022 contre 6,4 en 2021.

Mais d’autres attentes, parfois concurrentes, guident ou déterminent aussi l’acte d’achat : la proximité (circuits courts vs bio industrialisée) ; une juste rémunération des producteurs ; la réduction des émissions de GES, de l’usage de plastique ou de cuivre ; le bien-être animal, etc.

Des acteurs de la bio s’en saisissent en intégrant par exemple des critères d’équité, sans que les réponses apportées soient toujours accessibles au grand public. Des argumentaires restent à étayer et il apparaît nécessaire de mieux informer les citoyens sur ce qu’est la bio et quels sont ses impacts.

Les contrôles et la certification des opérateurs de la bio demeurent une garantie de sa crédibilité.

La question du soutien public entre aussi en jeu. Les aides européennes et le programme « Ambition Bio 2017 » français ont encouragé les agriculteurs avec des incitations financières pour la conversion et l’installation en bio : la courbe de croissance des surfaces ou du nombre d’exploitations bio révèle l’impact essentiel des politiques de soutien, avec des incitations financières à la conversion et à l’installation en bio.

Mais les multiples retards dans le paiement des aides aux agriculteurs bio et la suppression en 2017 de « l’aide au maintien » (préservée dans certaines régions) ont ensuite freiné de nombreux producteurs, et les objectifs de croissance du programme suivant.

Le rapport de la Cour des comptes sur l’évaluation du soutien de l’État à la bio est plutôt critique sur la réalisation des ambitions affichées (objectifs de 15 % des terres ou de 20 % de produits bio dans les cantines publiques en 2022 non atteints, ¼ des exploitations bio qui ne touchent pas d’aides). Il inclut 12 recommandations, en particulier pour éclairer les citoyens et les consommateurs sur l’impact environnemental et sanitaire de l’agriculture biologique et pour réorienter les soutiens publics à l’agriculture en sa faveur.

Le rôle des politiques publiques est également d’assurer les conditions de fonctionnement et de régulation des marchés. L’élaboration et l’évolution des cahiers des charges des signes de qualité en fait partie, tout comme l’accompagnement scientifique et technique ou le fonds de structuration des filières.

La réglementation européenne reconnaît au dessein de la bio le rôle de fournir « des biens publics contribuant à la protection de l’environnement et du bien-être animal ainsi qu’au développement rural ». Ces biens publics sont le plus souvent considérés comme des externalités positives, ouvrant sur des bénéfices pour la société dans son ensemble (préservation de la biodiversité, qualité des sols, de l’eau et de l’air…).

Au-delà, l’intervention publique devrait aussi aider à surmonter la phase actuelle de ralentissement et conduire à repenser le « juste » prix des produits bio en intégrant leurs bénéfices (externalités positives), aujourd’hui non marchands. Le consommateur ne pourra pas à lui seul les prendre en charge, en particulier en période de crise.

Aussi, au-delà d’un soutien à la conversion en AB, l’État devrait poursuivre l’effort financier avec des aides pérennes, qui seraient une reconnaissance et une rémunération des services rendus à la collectivité, comme cela existe dans plusieurs pays européens.

Cette reconquête conditionnera à la fois la capacité pour la bio d’apparaître comme autre chose qu’un simple label « sans » (intrants de synthèse), et de générer un meilleur consentement à payer pour des services rendus autres que la fourniture d’aliments sains, tout en améliorant la viabilité des fermes en bio et l’accessibilité de leurs produits aux consommateurs. Ceci renvoie à des enjeux d’organisation des chaînes de valeur, encore sous-estimés par les professionnels et les pouvoirs publics.

La croissance rapide de la bio constatée au cours des dernières années masque des différences selon les productions concernées. Des contrastes régionaux apparaissent également, y compris en matière de soutien local.

Si la bio des pionniers devrait perdurer, celle des opportunistes pourrait disparaître, se transformer ou de se différencier. Et malgré les déconversions, cette phase de croissance aura au moins fait bouger les lignes : la bio demeure source d’inspiration pour une agriculture plus vertueuse.

Il est bien sûr délicat de faire coïncider des réponses à des effets inflationnistes très circonstanciels avec des trajectoires de transition agricole qui s’opèrent sur le moyen ou le long terme.

Mais l’objectif de 25 % de surface en bio à horizon 2030, énoncé dans le pacte vert européen, est un appel à une stratégie ambitieuse où la France doit garder une place forte.

Consommation-Produits alimentaires: hausse des prix de 25% sur deux ans

Consommation-Produits alimentaires: hausse des prix de 25% sur deux ans

Les prix ont déjà augmenté très fortement depuis un an mais ils devraient exploser à partir de mars du fait des nouveaux contrats entre la grande distribution et les fournisseurs. En effet les hausses des fournisseurs peuvent aller jusqu’à des 50 %, en général elle dépasse les 20 % en moyenne.

En janvier 2023, les prix des produits alimentaires ont accusé une hausse de 13,85%, selon la société d’analyse IRI. Et surtout cela va continuer. Il faudra encore ajouter 10 % d’augmentation en moyenne à partir de mars. En clair les achats alimentaires auront augmenté de 25 % sur deux ans.

Compte tenu de la flambée très significative de l’alimentaire chiffrée à 12 % sur un an, on a déjà assisté à un transfert des dépenses contraintes vers les dépenses ajustables comme l’alimentation.

Après la crise du Covid-19 qui a renforcé les achats en ligne, l’inflation vient à son tour modifier les habitudes de consommation des Français. C’est ce qui transparaît du baromètre Digital Payments publié mercredi 1er février par le deuxième plus gros groupe bancaire de France, BPCE, qui rassemble la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, la Banque Palatine et le groupe Natixis. L’étude, qui se base sur 20 millions de cartes bancaires pour analyser les achats de leurs détenteurs, met en évidence le fait que « les Français cherchent à optimiser leur budget » et font des choix sur leurs dépenses, résume Myriam Dassa, directrice du Baromètre . En moyenne les dépenses alimentaires des Français ont diminué de 10 % sur un an.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l’année de la reprise de l’économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d’achat pour les Français.

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