Archive pour le Tag 'Proche-Orient'

Proche-Orient : frappes contre les rebelles Houthis

 Proche-Orient :  frappes contre les rebelles Houthis 

Les rebelles Houthils qui houent   mouches du coche pour le compte de l’Iran en Israël pourraient bien transformer le Yémen en nouveau terrain de combat. Israël a en effet allégé son dispositif de défense au Liban après les défaites du Hezbollah et pourrait concentrer ses forces sur les villes détenues au Yémen par les rebelles. C’est en tout cas l’objectif du premier ministre israélien. 

 

Ce jeudi, des frappes israéliennes ont touché plusieurs villes du Yémen dont la capitale tenue par les rebelles Houthis. Elles ont fait trois morts et onze blessés selon ces derniers. Benyamin Netanyahu a lui affirmé que les frappes continueront «jusqu’à ce que le travail soit fini»Le Figaro fait le point sur la situation.

Quelle Syrie et quel Proche-Orient ?

 Quelle Syrie et quel Proche-Orient 

Après 24 ans de pouvoir, Bachar Al-Assad a précipitamment quitté son pays pour la Russie, qui lui a accordé l’asile politique. Damas est désormais aux mains d’une coalition de rebelles sunnites, mais la stabilité ultérieure est loin d’être garantie, et les puissances régionales et plus lointaines s’interrogent sur ce que sera précisément la nouvelle donne. La chute rapide et inattendue de la capitale syrienne, Damas, aux mains des forces d’opposition sunnites marque un tournant dans l’histoire moderne du Moyen-Orient. Le régime de Bachar Al-Assad avait résisté à plus d’une décennie de soulèvements, de guerre civile et de sanctions internationales depuis le début des protestations généralisées en 2011. Pourtant, il s’est effondré en un laps de temps remarquablement court. Cette tournure soudaine des événements, l’opposition ayant avancé depuis Idlib, dans le nord, jusqu’à Damas, sans rencontrer de résistance significative, laisse les puissances régionales dans l’expectative : chacun essaie d’anticiper les retombées de ce séisme proche-oriental. Un bouleversement majeur est en cours dans la région ; le pays, ses voisins et les grandes puissances mondiales entrent dans une nouvelle réalité.

 

par ,Research Fellow, Middle East Studies, Deakin University dans The Conversation

Avec l’effondrement du régime Assad, la Syrie se retrouve fragmentée et divisée entre trois factions dominantes, chacune ayant des soutiens extérieurs et des objectifs distincts :

1. Les forces d’opposition syriennes, au premier rang desquelles Hayat Tahrir al-Sham : ces groupes, soutenus par la Turquie, contrôlent désormais le centre de la Syrie, de la frontière nord avec la Turquie à la frontière sud avec la Jordanie.

Bien qu’elles partagent une identité religieuse commune, les factions ont souvent été en conflit entre elles par le passé, ce qui pourrait entraver leur capacité à former un gouvernement uni et à maintenir la stabilité du pays à long terme.

On retrouve au sein de ces forces d’opposition aussi bien d’anciens djihadistes issus de l’État islamique et d’Al-Qaida que des groupes laïques tels que l’Armée nationale syrienne, qui s’est séparée de l’armée d’Assad après le soulèvement de 2011.

2. Les forces kurdes : Les groupes kurdes contrôlent des territoires dans le nord-est de la Syrie, à la frontière de la Turquie au nord et de l’Irak à l’est. Ils continuent de bénéficient d’un soutien des États-Unis, qui ont établi des bases militaires dans la région. Ce soutien risque d’aggraver les tensions avec la Turquie, qui considère l’autonomisation des Kurdes comme une menace pour son intégrité territoriale.

3. Les forces alaouites : Les factions alaouites pro-Assad, principalement situées dans les régions côtières de l’ouest de la Syrie, entretiennent des liens étroits avec l’Iran, l’Irak et le Hezbollah libanais. Ces régions pourraient servir de bastion aux restes des groupes alignés sur Assad après la prise de contrôle du reste du pays par l’opposition, perpétuant ainsi les divisions sectaires.

Les divisions profondes entre ces trois groupes, combinées à l’absence d’un médiateur acceptable par tous, suggèrent que la Syrie pourrait être confrontée dans les prochains mois et les prochaines années à une instabilité et à un conflit prolongés.

La chute rapide du régime d’Assad a de profondes implications pour les principaux acteurs du Moyen-Orient.

Les forces rebelles sunnites, fortement soutenues par la Turquie, ont profité d’un moment où le régime était particulièrement vulnérable. Ses alliés avaient chacun fort à faire de leur côté, la Russie étant obnubilée par sa guerre en Ukraine, tandis que l’Iran et ses mandataires avaient porté toute leur attention sur le conflit avec Israël. Les rebelles ont ainsi bénéficié d’une fenêtre d’opportunité qui leur a permis de prendre la capitale à l’issue d’une offensive éclair.

La Turquie contrôle déjà, dans les faits, une bande de territoire dans le nord de la Syrie, où son armée combat les forces kurdes syriennes. Aujourd’hui, avec la victoire de ses alliés de l’opposition syrienne, la Turquie devrait étendre son influence politique et militaire en Syrie, ce qui n’annonce rien de bon pour la minorité kurde, qui lutte pour son autonomie depuis des années.

Israël aussi se retrouve aujourd’hui dans une position stratégique plus favorable qu’auparavant. La chute d’Assad perturbe « l’axe de la résistance », composé de l’Iran, de la Syrie et des groupes mandataires de Téhéran tels que les milices chiites en Irak, le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza et les rebelles houthis au Yémen.

Les lignes d’approvisionnement par lesquelles l’Iran acheminait jusqu’ici son aide militaire au Hezbollah – une aide qui était fondamentale pour le mouvement libanais – seront probablement coupées, ce qui isolera le Hezbollah et l’affaiblira encore plus.

En outre, la fragmentation de la Syrie entre plus factions ethniques et religieuses pourrait réduire l’attention régionale portée à Israël, ce qui lui donnerait la possibilité de poursuivre plus aisément ses objectifs stratégiques. Après qu’Israël a accepté un cessez-le-feu avec le Hezbollah le mois dernier, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait déjà annoncé un changement d’orientation, son gouvernement se concentrant désormais sur la meilleure façon de « contrer la menace iranienne ».

L’Iran apparaît à ce stade comme le grand perdant des récents événements. Assad était un allié crucial dans le réseau régional d’alliés de Téhéran. L’effondrement de son régime intervient alors que d’autres partenaires de l’Iran, le Hamas et le Hezbollah, viennent de subir des dommages considérables infligés par Israël. L’influence régionale de la République islamique est désormais fortement réduite, ce qui la rend plus vulnérable à un conflit direct avec Israël.

La fragmentation de la Syrie est également synonyme de risques importants pour la sécurité des pays voisins, à savoir la Turquie, l’Irak, la Jordanie et le Liban. Les flux de réfugiés, la violence transfrontalière et les tensions sectaires risquent de s’intensifier. La Turquie accueille déjà plus de 3 millions de réfugiés syriens, dont beaucoup espèrent rentrer chez eux maintenant que le gouvernement d’Assad n’est plus là.

En Irak et au Liban, cette instabilité pourrait exacerber des situations politiques et économiques déjà plus que fragiles. La balkanisation de la Syrie selon des critères ethniques et religieux pourrait encourager d’autres groupes de la région à se rebeller contre les gouvernements pour obtenir leur propre autonomie. Cela risque de renforcer les divisions et de prolonger le conflit dans toute la région.

Si de nombreux Syriens ont célébré la chute d’Assad, il reste à voir si leur vie s’améliorera significativement. En l’absence d’un gouvernement unifié et internationalement reconnu en Syrie, il est peu probable que les sanctions soient levées, ce qui continuera d’avoir des effets délétères sur une économie syrienne déjà dévastée, aggravant la crise humanitaire et alimentant l’extrémisme.

Pour une vraie offensive de paix au Proche-Orient

Pour une vraie offensive de paix au Proche-Orient

Un collectif rassemblant des personnalités du monde de la culture et des intellectuels, dont Charles Berling, Jack Lang et l’éditrice Diane de Selliers, exhortent, dans une tribune au « Monde », les instances internationales faire pression sur les Palestiniens et les Israéliens pour trouver une solution au conflit.

L’attaque du Hamas du 7 octobre et sa violence sadique constituent sans conteste une tragédie, mais aussi un tournant historique dans une guerre qui n’en finit plus. Nous condamnons évidemment les horreurs et le terrorisme, mais aussi, et d’un même geste, l’occupation, la répression, la colonisation, l’humiliation exercées dans les territoires occupés depuis des dizaines d’années : ni les uns ni les autres ne se justifiant mutuellement.

Nous pleurons des mêmes larmes les Palestiniens morts sous les bombardements israéliens terribles et disproportionnés. Dix mille morts ? Combien demain ? Combien de milliers d’enfants ? Nous pleurons tous les morts civils avec la même empathie. Nos ventres, nos tripes souffrent, mais nous ne pouvons pas nous laisser complètement envahir par nos émotions. Nous devons tenter de continuer à penser avec nos têtes.

La paix ne peut être que politique. La paix serait aussi une victoire pour la démocratie et une défaite pour tous les régimes illibéraux, populistes, voire dictatoriaux qui nous entourent de plus en plus. Nous avons l’impression que les deux extrêmes se renforcent sans fin l’un l’autre, et parfois même avons-nous le sentiment qu’ils travaillent ensemble. Dans ces conditions, les terribles événements qui se déroulent en ce moment peuvent déboucher sur une tragédie plus grave encore, si cela est possible.

Il faut qu’Israël et les puissances internationales comprennent enfin que ce pays n’obtiendra jamais la sécurité par la force ou la supériorité militaire.

Il faut aussi que le peuple palestinien et tous ses soutiens comprennent que les extrémistes, et particulièrement le Hamas, ne font que manipuler des rancœurs – si justifiées soient-elles –, prennent le peuple palestinien en otage et ne lui offrent aucune perspective, si ce n’est plus de morts encore. Il faudra donc aussi restaurer et renforcer la légitimité de l’Autorité palestinienne, souvent trahie. Des deux côtés, il existe des modérés ; cessons de ne donner la parole qu’aux extrémistes, même s’ils sont au gouvernement.

Proche-Orient : une menace pour l’économie (Sébastien Jean, IFRI)

Proche-Orient : une menace pour l’économie (Sébastien Jean, IFRI)

Trois semaines après l’attaque du Hamas en Israël, le conflit au Proche-Orient alimente la militarisation des affaires internationales.

Par Sébastien Jean, professeur au Conservatoire national des arts et métiers
(CNAM), titulaire de la chaire Jean-Baptiste Say d’économie industrielle.

interview dans La tribune
L’armée israélienne a commencé il y a quelques jours son offensive terrestre. Quelles pourraient être les conséquences économiques d’un embrasement du conflit au Proche-Orient entre Israël et le Hamas ?

SEBASTIEN JEAN – A ce stade, il est difficile de mesurer cet impact. A l’échelle économique mondiale, le Proche-Orient est avant tout important sur les marchés de l’énergie et les flux de transport. Les perturbations éventuelles sont principalement liées à l’offre de pétrole, bien sûr. Ce conflit alimente la tension politique, la diffusion de la violence, et la militarisation des affaires internationales. La guerre accroît l’incertitude réelle et perçue dans l’économie.

Historiquement, la guerre du Kippour dans les années 1970 avait provoqué un choc pétrolier. Pourrait-on s’attendre à une crise d’une même ampleur ?

Le parallèle est naturel et le même type de risque existe, mais l’Europe est quand même moins dépendante du pétrole aujourd’hui. L’effet de surprise serait bien moindre si les marchés du pétrole subissaient un choc important. L’exposition de l’Europe serait plus limitée. Mais le potentiel de diffusion dans l’économie est réel.

Dans votre dernière note vous affirmez que les interdépendances économiques et financières dans le monde restent très étroites, mais elles sont de plus en plus contraintes par les rivalités de puissance. Quels ont été les différents facteurs qui ont contribué à renforcer ces contraintes ?

Les événements récents constituent une rupture par rapport à la mondialisation des 30 dernières années. Les sanctions contre la Russie, l’Inflation Reduction Act ou les restrictions d’exportations des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine montrent que les contraintes politiques qui pèsent sur les relations économiques internationales sont de plus en plus fortes.

Dans les années 1990, les Etats ne défendaient pas moins âprement leurs intérêts, mais ils le faisaient pour l’essentiel dans le respect des traités internationaux. C’est moins le cas aujourd’hui. On assiste de plus en plus à des comportements d’instrumentalisation des interdépendances économiques à des fins de coercition, qu’il s’agisse de sanctions, de restrictions d’importations, ou de privations d’accès à des réseaux financiers internationaux. Ces mesures s’articulent autour des domaines de la finance, de l’information ou de la propriété intellectuelle : leurs supports sont le plus souvent immatériels.

Vous évoquez la montée en puissance du thème de la sécurité et de la militarisation dans les relations internationales. Peut-on parler d’une militarisation des économies ?

La séparation entre les domaines politique et sécuritaire d’une part et les domaines économiques d’autre part devient plus poreuse, si bien que l’impératif de sécurité prend une importance croissante dans la définition des politiques économiques. Auparavant, la sécurité était assurée par les règles de coordination dans le cadre multilatéral ; désormais, on ne peut plus prendre la considérer comme un acquis, et les Etats doivent s’interroger sur les risques sécuritaires lorsqu’ils sont dépendants de ces marchés internationaux.

Ce n’est pas une nouveauté pour la Chine, pour qui cette préoccupation est très présente depuis plus d’une décennie, avec la volonté de limiter sa dépendance à l’étranger. Pour les Etats-Unis, la supériorité économique et technologique est de longue date un atout stratégique majeur, qui se trouve aujourd’hui contesté. D’où à la fois une volonté de mieux exploiter leurs positions incontournables dans les réseaux économiques internationaux, notamment dans la finance et les hautes technologies, et leur préoccupation accrue de limiter leurs vulnérabilités. Pour l’Union européenne, ces préoccupations sécuritaires sont beaucoup moins naturelles : ce n’est pas un Etat, mais une construction régionale fondée sur des règles, pour qui la séparation des questions économiques et politiques est conforme à la fois à ses valeurs et à ses intérêts. C’est contrainte et forcée que l’Union vient sur le terrain de la sécurité.

L’Union européenne apparaît plus que jamais isolée sur la scène internationale dans le respect de ces règles…

C’est surtout de la part de la Chine et des Etats-Unis que le respect des engagements internationaux pose problème. C’est particulièrement flagrant dans leurs relations bilatérales. Mais c’est aussi le cas de leur politique industrielle. La Chine a souvent appliqué les siennes dans un cadre discriminatoire de fait, si ce n’est de droit. Les Etats-Unis ont, quant à eux, introduit des clauses de contenu local ouvertement contraires à leurs engagements internationaux.

Comme l’Europe est le troisième acteur commercial mondial, cette situation est très inconfortable. Mais il faut rappeler que la plupart des pays du monde restent attachés au respect des règles, parce qu’ils savent que l’alternative serait une loi du plus fort dont ils pâtiraient. Aujourd’hui, l’essentiel des échanges mondiaux reste réalisé dans le respect des règles de l’OMC. L’Union européenne peut paraître singulière parmi les grandes puissances commerciales, mais ce n’est pas forcément vrai au sein de l’arène internationale.

Lors de la pandémie, la fermeture des ports de commerce et des relations commerciales ont mis en grande difficulté de nombreux pays en Europe, extrêmement dépendants de l’Asie. Pourtant, les Etats européens continuent d’échanger avec beaucoup de pays producteurs. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

La pandémie a été une perturbation extrêmement intense et soudaine. Elle a donné un coup de projecteur sur les dépendances de l’Europe aux importations. Mais je ne crois pas qu’elle ait montré la fragilité des chaînes de valeur internationales. Elle a plutôt montré leur résilience. Le commerce international a été affecté brutalement. Mais il s’est très vite rétabli. Les changements dans la demande mondiale ont été extrêmement soudains. Après une baisse très forte, il y a eu un rebond marqué de la consommation de biens durables. Le choc n’aurait pas été absorbé de la même manière dans un monde très cloisonné.

Il reste que la pandémie a mis en lumière cette dépendance aux approvisionnements étrangers dans un contexte où ils peuvent être instrumentalisés, du fait des tensions politiques.

Les hostilités politiques entre les puissances (Etats-Unis, Chine et Union européenne) peuvent-elles remettre en cause la lutte contre le réchauffement climatique ?

Le changement climatique est un facteur clé de la rupture en cours. C’est à la fois une révolution industrielle, commerciale, et un défi commun. Cette révolution se matérialise brutalement sur le marché de l’automobile quand on voit les exportations chinoises de véhicules électriques ou de batteries vers l’Europe par exemple. Les technologies vertes naissantes vont prendre de l’importance demain. En revanche, les domaines d’excellence de l’Europe, comme les moteurs thermiques auront moins de valeur à l’avenir. Cette révolution bouleverse également les dépendances aux marchés des matières premières.

Le défi commun nécessite des politiques fortes et un interventionnisme important des Etats. Le réchauffement climatique contribue à renforcer la place des Etats dans les économies. Le réchauffement climatique nécessite aussi un besoin de coordination. Le risque tragique auquel les Etats font face est que les divergences perturbent la coordination indispensable pour répondre au changement climatique.

On peut espérer que les pressions de ce défi commun freinent les antagonismes. La communauté internationale des Etats a un rôle à jouer pour éviter un engrenage tragique, en faisant pression sur les grandes puissances comme la Chine ou les Etats-Unis pour éviter un affrontement qui serait suicidaire pour tous.

Les institutions internationales ont pourtant été largement critiquées dernièrement. Ces organisations semblent très difficiles à réformer…

Le principe des institutions de l’ONU, de l’OMC ou des COP est de permettre aux Etats de délibérer sur les questions d’intérêt commun et sur leurs pratiques respectives. Les institutions existantes sont loin d’être parfaites et elles sont extrêmement difficiles à réformer, mais ce sont des enceintes où peut s’exprimer la pression des pairs, cruciale pour se coordonner et s’influencer mutuellement. Mais ce socle institutionnel de coordination ne peut rien face aux tensions politiques entre grandes puissances.

La guerre en Ukraine est-elle un point de bascule dans l’ordre géopolitique mondial ?

Même si la montée des tensions géopolitiques a précédé ce conflit, la guerre en Ukraine est une rupture majeure. Les relations de l’Europe avec la Russie sont profondément transformées pour longtemps. Sur le plan économique, cette guerre est aussi un exemple spectaculaire d’instrumentalisation des relations économiques à travers les sanctions financières contre la Russie ou l’instrumentalisation du gaz par Moscou. A ce titre, elle est emblématique d’une ère nouvelle, dans laquelle les tensions politiques contraignent de façon beaucoup plus étroite les relations économiques et financières internationales.

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Pour l’instant, il faut surtout noter que la guerre entre Israël et le Hamas n’a pas eu d’influence très néfaste sur les prix du pétrole. On ne peut cependant éviter de faire un scénario noir avec l’extension du conflit à tout le moyen Orient voir même au-delà.

La seule extension dans le champ géographique du Moyen-Orient aurait des conséquences graves car nombres de pays concernés sont aussi producteurs de pétrole.

L’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Koweït, de l’Irak ou encore de l’Iran, qui exporte encore 3 à 4 millions de barils par jour malgré les sanctions américaines. Ces nations pourraient décider de limiter leur production ou, dans le cas de Téhéran, être contraint de le faire.

Dans le pire des scénarios, le brut pourrait augmenter de 80 à 100 %.

Les hausses pourraient découler des limitations de production volontaire des pays producteurs en soutien aux palestiniens. Elle pourrait venir de l’implication de ses pays producteurs comme acteurs mêmes de la guerre. Enfin la guerre en agrandissant son territoire au plan international pourrait menacer les conditions d’acheminement du pétrole.

Pour les médias, il paraît assez 20 de faire des prévisions possibles sur l’évolution des cours. Ce qui est certain c’est une forte augmentation des prix contribuerait à assommer un peu plus une croissance déjà très faiblarde pour 2024 et au-delà.

Parmi les aspects positifs cependant, un environnement guerrier étendu pourrait créer un choc pour accélérer de manière beaucoup plus significative le recours à toutes les autres énergies.

Proche-Orient–Hamas- 80 % des Français inquiets des conséquences en France

Proche-Orient–Hamas- 80 % des Français inquiets des conséquences en France

Selon l’institut Elabe pour BFMTV et dévoilé ce mercredi 25 octobre, les Français sont de plus en plus convaincus (79%, une hausse de 11 points en une semaine) que le conflit entre le Hamas et Israël représente un risque de tensions dans le pays.

38% des personnes interrogées estiment que la France ne peut pas avoir d’impact sur la situation, contre 24% qu’elle peut en avoir.

Huit Français sur 10 se disent inquiets face à la menace terroriste en France. Un chiffre en léger recul en une semaine (-3 points).

Alors que la France a été marquée par l’assassinat de Dominique Bernard, professeur tué dans un lycée à Arras, 4 Français sur 10 considèrent que la menace terroriste vient plutôt de l’intérieur, c’est-à-dire d’individus déjà insérés dans la société française, contre 11% seulement plutôt de l’extérieur (des individus qui viennent de l’étranger pour commettre un attentat).

Sur ce point, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a déclaré que « plusieurs dizaines d’élèves radicalisés retiennent toute notre attention ». « Dans certains cas, quand on a des signes qui attestent d’une potentielle dangerosité, je souhaite que ces élèves puissent être sortis de nos établissements scolaires », a-t-il affirmé. 78% des Français estiment ainsi que cette mesure est une bonne solution pour lutter contre la menace terroriste.

Les propos de Gabriel Attal sont majoritairement soutenus par toutes les catégories de population et électorats, y compris par les parents d’enfants scolarisés (79%).

Aucune des principales personnalités politiques du pays n’obtient la confiance de plus de 4 Français sur 10 pour protéger la France et ses habitants de la menace terroriste.
Marine Le Pen (39%) devance nettement Gérald Darmanin (32%). Suivent ensuite Emmanuel Macron (30%), les dirigeants de LR (28%), Éric Zemmour (20%), Fabien Roussel (19%), les dirigeants du PS (18%), les dirigeants d’EELV (15%) et enfin Jean-Luc Mélenchon (12%).

Economie et Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole

Economie et Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole


La sauvagerie du Hamas inspirée par l’Iran a aussi pour objet de provoquer la réaction de la rue dans les pays arabes afin de déstabiliser les régimes en place. L’extension géographique du conflit pourrait alors aussi se traduire par une nouvelle crise du pétrole et de l’énergie en général.

L’extension géographique du conflit jusqu’en Iran aurait aussi des conséquences graves car l’Iran est le troisième producteur mondial.

Cependant, les revenus générés permettent à Téhéran de poursuivre le financement des opérations terroristes et leur lourd coût humain. L’Occident -et les États-Unis en particulier( redoute cet extension qui provoquerait une nouvelle crise économique. Dans le même temps, le camp occidental réfléchit aux moyens de réduire les ressources financières du régime islamique de Téhéran.

Dans le camp occidental, des pressions seront donc effectuées sur Israël pour tenter de contenir le conflit avec Hamas dans son champ géographique actuel. Mais on affirme qu’on se montrera cependant totalement solidaire d’Israël. Une position qui pourrait être difficile à tenir notamment si l’opinion publique internationale évolue avec les conséquences forcément meurtrières de la guerre à Gaza.

Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole

Proche-Orient : les risques d’une nouvelle crise du pétrole


La sauvagerie du Hamas inspirée par l’Iran a aussi pour objet de provoquer la réaction de la rue dans les pays arabes afin de déstabiliser les régimes en place. L’extension géographique du conflit pourrait alors aussi se traduire par une nouvelle crise du pétrole et de l’énergie en général.

L’extension géographique du conflit jusqu’en Iran aurait aussi des conséquences graves car l’Iran est le troisième producteur mondial.

Cependant, les revenus générés permettent à Téhéran de poursuivre le financement des opérations terroristes et leur lourd coût humain. L’Occident -et les États-Unis en particulier( redoute cet extension qui provoquerait une nouvelle crise économique. Dans le même temps, le camp occidental réfléchit aux moyens de réduire les ressources financières du régime islamique de Téhéran.

Dans le camp occidental, des pressions seront donc effectuées sur Israël pour tenter de contenir le conflit avec Hamas dans son champ géographique actuel. Mais on affirme qu’on se montrera cependant totalement solidaire d’Israël. Une position qui pourrait être difficile à tenir notamment si l’opinion publique internationale évolue avec les conséquences forcément meurtrières de la guerre à Gaza.




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