Archive pour le Tag 'Procès'

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Trump pour l’abandon de son procès

Trump pour l’abandon de son procès

 

Les défenseurs de Trump affirment que le procès en cours contre l’ancien président américain est anticonstitutionnel ; par conséquent, le procès doit être abandonné.. «Laisser libre cours à cette mise en scène politique serait un danger pour notre démocratie», déclare les avocats de trame, en reprenant leur principale ligne de défense: Donald Trump ne peut pas être jugé dans le cadre de la procédure de destitution puisqu’il n’est plus au pouvoir. Plaider le contraire est, selon eux, «totalement ridicule».

 

Trame est accusé d’avoir «incité» ses partisans à envahir le siège du Congrès, au moment où les élus certifiaient la victoire du démocrate à la présidentielle. Une semaine après ce coup de force sanglant, et alors qu’il lui restait seulement une semaine à la Maison Blanche, il était mis en accusation («impeached») une seconde fois par la Chambre des représentants à majorité démocrate, ce qui n’était arrivé à aucun président avant lui. «C’est une mascarade», «il n’y a aucune chance qu’il soit condamné», a critiqué le sénateur républicain Rand Paul. Il y a peu de chances pour que ce procès soit annulé. Il risque même d’être mené assez rondement pour permettre à Biden de passer à autre chose.

 

Même s’il garde une base de fervents partisans, l’attaque sur le Capitole a érodé sa popularité. Selon un sondage Ipsos/ABC News publié dimanche, 56% des Américains pensent qu’il faut condamner l’ex-président et lui interdire de se représenter, mais plus de 80% des républicains s’y opposent.

Corruption du patron de Samsung: un nouveau procès

Corruption du patron de Samsung: un nouveau procès

Un nouveau procès aura lieu pour l’héritier de Samsung. Mais un procès qui met en cause le mode de développement exceptionnel de la Corée fondée surtout sur le dynamisme de grandes entreprises dans les mains de grandes familles monopolistiques.

 

Lee Jae-yong, héritier de Samsung, avait en 2017 été condamné à cinq ans de prison pour corruption, détournement de fonds et autres délits en lien avec le retentissant scandale de corruption qui avait entraîné la destitution de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye (2013-2017), puis son incarcération. En appel, la plupart des poursuites pour corruption avaient été écartées et Lee Jae-yong avait écopé d’une peine de prison avec sursis. Mais la Cour suprême a ordonné un nouveau procès.

L’affaire porte sur des millions de dollars que le groupe avait versés à la confidente de l’ombre de la présidente, Choi Soon-sil. Des pots-de-vin qui étaient selon l’accusation destinés à faciliter la passation de pouvoir à la tête du conglomérat, alors que Lee Kun-hee était alité après une attaque cardiaque en 2014. La Cour suprême a définitivement confirmé jeudi la condamnation de l’ex-présidente Park à vingt ans de prison. Ce scandale avait souligné une fois de plus les accointances troubles entre le pouvoir sud-coréen et les grandes familles qui contrôlent les «chaebols», ces conglomérats à l’origine du prodigieux redressement du pays après la Guerre de Corée.

En mai 2020, l’héritier avait présenté de rares excuses devant les médias, en particulier pour le processus de succession controversé qui lui permet de prendre la tête du groupe fondé par son grand-père Lee Byung-chull. Lee Jae-yong avait même promis qu’il serait le dernier dans la ligne de succession familiale, et que ses enfants n’en hériteraient pas. Son père et son grand-père ont également eu maille à partir avec la justice, mais aucun n’a purgé de peine de prison.

Procès Environnement : « L’affaire du siècle » ?

Procès Environnement : « L’affaire du siècle » ?

 

 

Ce qu’on qualifie l’affaire du siècle concernant l’action judiciaire entreprise au tribunal administratif pour faire condamner l’État pour non-respect des engagements concernant l’environnement est évidemment un événement. Reste qu’il ne faut pas sacrifier à l’emphase sémantique, tout ne changera pas après le jugement du tribunal administratif. Il faudra bien d’autres décisions judiciaires sans doute mais aussi des actions concrètes par secteur d’activité et avec les acteurs économiques et pas seulement les écolos bobos. Il ne suffit pas en effet de loi de décrets ou d’orientation centralisée pour modifier une problématique aussi complexe que celle du rappeur entre l’environnement et la vie quotidienne.

 

Cette action en justice climatique qui résonnera bien au-delà des frontières de la France doit absolument aboutir, expliquent, dans une tribune au « Monde », les principaux auteurs d’actions en justice climatiques à travers le monde. Mais que signifie aboutir ? Comme l’avait déjà fait le conseil d’État adressé des remontrances au gouvernement et le mettre en demeure d’agir davantage ? Sans doute mais ce sera bien insuffisant pour mettre en œuvre une politique concrète articulant aspects environnementaux, économiques et sociaux.

Tribune. 

 

La question de savoir si nous serons collectivement en mesure de répondre au dérèglement climatique est bel et bien l’affaire de notre siècle. Car le climat nous concerne toutes et tous, avec d’importants impacts sur les écosystèmes, notre santé, notre capacité à vivre sur cette planète, et évidemment sur nos économies et nos modèles politiques.

Mais aussi, sur la justice sociale, car il devient de plus en plus évident que nous ne sommes pas tous touchés de la même manière par les modifications du climat, à travers le monde, ainsi que sur nos territoires ; et que de la même manière, nous ne sommes pas équitablement protégés. Les Etats n’ont pas plus le droit de violer les droits fondamentaux des citoyens que de ne pas agir pour le climat. Il s’agit d’un seul et même combat.

Le climat est donc une affaire de justice, et pas seulement des politiques. Ou pour le dire plus clairement : si les moyens et méthodes d’action pour le climat relèvent bien de choix politiques, agir pour le climat devrait déjà être compris partout comme une obligation s’imposant aux autorités publiques, et plus encore au sein des démocraties et états de droit.

Mille actions en justice

C’est ce que chacun d’entre nous défend dans son pays, c’est aussi ce que les jeunes Portugais défendent face à une trentaine d’Etats européens dont on attend encore une réaction politique à la hauteur de l’enjeu climatique. Au cours des dix dernières années, plus de mille actions en justice climatique ont été recensées à travers le monde. Parmi elles, celle de Urgenda a emporté victoire sur victoire depuis 2015, jusqu’à la toute dernière, en décembre 2019, devant la Cour Suprême néerlandaise.

Cette décision, de la plus haute juridiction d’un des Etats membres de l’Union européenne (UE), devrait inspirer les tribunaux du monde entier. Dans son arrêt, la Cour suprême néerlandaise a estimé que, sur la base des droits humains fondamentaux, les Pays-Bas ont le devoir de faire leur juste part dans la lutte contre la crise climatique et doivent donc réduire leurs émissions plus rapidement que ce à quoi la politique de l’époque était disposée à s’engager. Les droits et principes appliqués par la Cour suprême néerlandaise sont universels. Concomitante du lancement de « L’affaire du siècle », elle doit aussi éclairer la décision qui sera celle des juges français.

Les Etats n’ont pas plus le droit de violer les droits fondamentaux des citoyens que de ne pas agir pour le climat. Il s’agit d’un seul et même combat

Climat: le procès du siècle ?

Climat: le procès du siècle ?

«L’Affaire du siècle» arrive jeudi 14 janvier devant la justice, une étape clé pour les défenseurs du climat qui espèrent la reconnaissance d’une défaillance de l’État dans la lutte contre le réchauffement.

Deux ans après le lancement de cette procédure, accompagnée de 2,3 millions de signatures d’une pétition en ligne sans précédent, les quatre ONG requérantes – Notre Affaire à tous, Greenpeace France, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France – retrouvent les représentants de l’État devant le tribunal administratif de Paris.

Le problème c’est que la procédure risque d’être très longue. Elle pourrait donner lieu aussi à une sorte de jugement à la Pyrrhus avec reconnaissance de certaines responsabilités à l’Etat mais avec des injonctions très théoriques de se mettre en conformité avec les engagements en matière d’émissions polluantes.

Un jugement un peu sur le mode du conseil d’État.

En novembre dernier, le Conseil d’État, dans une décision qualifiée d’«historique» par les défenseurs de la planète, a lui-même noté que la France, qui s’est engagée à réduire de 40% ses émissions d’ici 2030 par rapport à 1990, a dépassé les budgets carbone qu’elle s’était fixés. Et la plus haute juridiction administrative française, saisie par la commune de Grande-Synthe qui s’estime menacée de submersion sur le littoral du Nord, a donné trois mois à l’État pour justifier de ses actions en matière de réduction des émissions de CO2.

Cette décision, qui s’ajoute à celle de la même juridiction ayant donné en juillet six mois à l’État pour agir contre la pollution de l’air sous peine d’une astreinte record

Cambodge : le procès de la honte

Cambodge : le procès de la honte

 

Plus de 100 personnes vont être traduits en justice au motif qu’ils se sont opposés au pouvoir en place. Un vrai procès de la honte qui bafoue tous les droits internationaux dans un pays déjà meurtri par la misère, la dictature et le Corona virus

 

Le régime de Hun Sen, au pouvoir depuis 23 ans a dissous le Parti du sauvetage national du Cambodge en 2017 et  tente par tous les moyens de diviser l’opposition, très populaire parmi la jeune génération. A l’intérieur du pays, ses sympathisants sont ciblés par une répression féroce. Ses membres les plus en vue, exilés, sont maintenus à distance et semblent même avoir été bannis des pays voisins.

Le procès de Phnom Penh, organisé en deux phases, devrait donc s’ouvrir sans ses principaux accusés. Mais tous ceux qui comparaîtront ne sont pas pour autant des anonymes et la figure de Theary Seng, une avocate américano-cambodgienne, pourrait se révéler embarrassante pour le gouvernement. Cette militante des droits de l’homme, ancienne partie civile dans le procès contre les ex-dirigeants khmers rouges, a refusé de s’exiler. Aujourd’hui, elle semble déterminée à démontrer l’iniquité de la procédure qui la vise : « Ce n’est pas un vrai procès, mais une mise en scène politique dans laquelle des acteurs jouent des rôles de juges et de procureurs, avec un scénario déjà écrit », déclare-t-elle.

Le CNRP a été interdit et son chef Kem Sokha arrêté avant une élection en 2018, permettant au Parti populaire cambodgien du Premier ministre Hun Sen de remporter tous les sièges parlementaires, suscitant l’inquiétude internationale.Le directeur régional d’Amnesty International pour l’Asie-Pacifique, Yamini Mishra, a déclaré dans un communiqué: «Ces procès de masse sont un affront aux normes internationales d’équité des procès, aux engagements du Cambodge en matière de droits humains et à l’état de droit.»

Réseaux sociaux : l’interdiction de Trump était nécessaire mais pose la question de la régulation d’après Twitter

La semaine dernière, Twitter, basé à San Francisco, a supprimé le compte de Trump, qui comptait 88 millions d’abonnés, invoquant le risque de nouvelles violences après la prise du Capitole par des partisans du président.

«Le fait de devoir prendre ces mesures fragmente la conversation publique», a déclaré Dorsey sur Twitter ici .  »Ils nous divisent. Ils limitent le potentiel de clarification, de rédemption et d’apprentissage. Et crée un précédent qui me semble dangereux: le pouvoir qu’un individu ou une entreprise a sur une partie de la conversation publique mondiale. »

Dans son fil Twitter, Dorsey a déclaré que même s’il n’était pas fier de l’interdiction, «les dommages hors ligne résultant d’un discours en ligne sont manifestement réels, et ce qui motive notre politique et notre application avant tout.»

Même ainsi, a-t-il ajouté, «Bien qu’il y ait des exceptions claires et évidentes, je pense qu’une interdiction est un échec de notre part pour promouvoir une conversation saine.»

A à long terme, le précédent «sera destructeur pour le noble objectif et les idéaux de l’Internet ouvert», a-t-il déclaré.

Trump : nouveau procès en destitution

Trump : nouveau procès en destitution

 

Le processus est maintenant lancé même si la procédure demandera du temps. L’objectif est de destituer Trump mais surtout de lui interdire de se représenter à nouveau en 2024. La chambre des représentants (députés) a voté cette procédure avec 232 voix contre 197

La Chambre a adopté un seul article de destitution – une accusation formelle – accusant Trump d ‘«incitation à l’insurrection», axé sur un discours incendiaire qu’il avait prononcé une semaine plus tôt devant des milliers de partisans peu de temps avant que la foule pro-Trump ne se déchaîne dans le Capitole.

La mise en accusation devra passer aussi devant le Sénat où désormais grâce à la voix du président, les démocrates disposent aussi de la majorité. Le procès en destitution pourra donc se tenir.

La foule a perturbé la certification officielle de la victoire de Biden sur Trump lors des élections du 3 novembre, a envoyé les législateurs dans la clandestinité et laissé cinq personnes mortes, dont un policier.

Au cours de son discours, Trump a répété de fausses déclarations selon lesquelles l’élection était frauduleuse et a exhorté les partisans à marcher sur le Capitole, leur disant «d’arrêter le vol», «montrer leur force», «lutter beaucoup plus fort» et utiliser «des règles très différentes».

Aucun président américain n’a jamais été démis de ses fonctions par mise en accusation. Trois – Trump en 2019, Bill Clinton en 1998 et Andrew Johnson en 1868 – avaient auparavant été destitués par la Chambre mais acquittés par le Sénat.

Dix républicains ont voté pour la destitution, dont Liz Cheney, la troisième républicaine de la Chambre.

Japon : procès surréaliste de Ghosn

Japon : procès surréaliste de Ghosn 

 

Le procès contre Ghosn vient d’être engagé au Japon et d’une certaine manière il présente un aspect assez surréaliste puisqu’on rend responsable l’intéressé de toutes les mauvaises gestions de Nissan. Il faut prendre en compte que la direction de l’entreprise était aussi assurée par des Japonais.

Justement des japonais  qui souhaitaient prendre la place de Ghosn et qui ont dénoncé leur propre patron. La suite a démontré que ces dirigeants japonais étaient aussi coupables de mauvaise gestion et même de détournement de fonds.

La vérité c’est que ce procès est à la fois économique mais aussi surtout politique. C’est le point final de cette opération de rejaponisation d’une marque en perdition, ensuite sauvée  par Ghosn et enfin reprise en main par le nationalisme japonais .Dans cette affaire, la collusion entre certains dirigeants japonais de Nissan, entre la justice japonaise et le gouvernement était évidente.

 

Depuis ,  le Japon a bien pris conscience que se séparer définitivement de Renault serait une erreur stratégique. D’où une normalisation en cours des relations dans l’intérêt des deux sociétés.

Reste qu’il faut continuer le théâtre politique et faire porter sur le dos d’un seul homme tous les revers de l’entreprise en oubliant évidemment que Nissan serait mort depuis longtemps si Ghosn  n’avait pas réussi le spectaculaire redressement de l’entreprise

Que dire de la position de la France dans cette lamentable affaire sinon qu’elle n’a pas fait preuve d’un grand courage et pour être clair qu’elle a même abandonné Ghosn. Un règlement de comptes qui ne date pas d’aujourd’hui entre Macon et Ghosn.

Procès pour la caricature Erdogan

Procès pour la caricature Erdogan

 

Il faut vraiment que le président turc soit démuni d’arguments pour porter plainte contre sa propre caricature dans le journal de Charlie hebdo. Erdogan a déclaré qu’il voulait engager des poursuites judiciaires contre le journal.  On se réjouit évidemment par avance de l’éventuel procès et de son retentissement.

Ce genre de manipulation ridicule peut passer dans certaines catégories de la population turque encore que nombreux de Turcs ne soient  plus dupes des postures manœuvrières d’Erdogan qui investit la scène internationale pour mieux dissimuler le drame économique et social de son pays. En fait, ce n’est pas forcément le dessin qui est en cause mais la caricature même d’Erdogan. Car l’apprenti dictateur est une véritable caricature de chef d’État.

 D’abord il est largement inculte en dépit du parcours universitaire qu’il affiche et qu’il n’a jamais suivi. Il a en effet commencé son cursus comme simple transporteur. Une caricature car l’intéressé qui se veut le sultan d’un futur empire ottoman n’est pas même capable de gérer son propre pays. Un pays aux très grandes ressources économiques et humaines, un pays au passé glorieux mais qui depuis la venue d’Erdogan voit son économie mais aussi sa démocratie piétinées.

 Faut-il rappeler que la répression est sanglante dans ce pays, que 50000 Turcs ont été jetés en prison et que 100 000 fonctionnaires ont été destitués. Que le droit est bafoué en permanence. À la catastrophe économique et sociale s’ajoute aussi une catastrophe démocratique puisque Erdogan s’est arrogé désormais tous les droits. Mais les Turcs là aussi ne sont pas naïfs et Erdogan accumule les défaites électorales. Il a notamment perdu l’élection très stratégique de la capitale.

États-Unis : Procès Google pour position hégémonique

États-Unis : Procès Google pour position hégémonique

 Google est officiellement accusé de position dominante par la justice américaine. Son procès fédéral va s’ouvrir et durer des mois. En effet , en fonction d’un premier procès, on  pourrait s’engager les voies d’une action judiciaire pour un éclatement des activités de Google ( le même reproche est fait à d’autres GAFA)

C’est le caractère déloyal de Google en matière de concurrence qui est en cause, qui pèse sur les prix et le choix des consommateurs via la publicité qui constitue les ressources essentielles de Google. Une concurrence déloyale qui freine aussi l’innovation.

La firme de Mountain View (Californie) est accusée de maintenir sa domination sur plus de 80% de la recherche d’informations sur internet mobile, en obligeant de fait les acheteurs de smartphones à utiliser son logiciel Android et le moteur de recherche Google. Même pour les utilisateurs d’iPhone, produit vendu par Apple qui n’utilise pas Android, Google maintient sa domination en rémunérant Apple pour que le moteur soit incorporé à Safari.

. Outre les fabricants de smartphones, les opérateurs sont également rémunérés par Google pour garantir que le géant reste le fournisseur par défaut de fonctionnalités essentielles comme les messages électroniques email.

Google dont les principales recettes sont tirées de la publicité sur internet, est accusé d’user de sa position dominante pour influer de manière déloyale sur les prix de la publicité et réduire les choix offerts aux consommateurs.

Tapie «très affaibli» pour son procès en appel

Tapie «très affaibli» pour son procès en appel

 

 

Bernard Tapie utilise ses armes traditionnelles pour tenter d’influencer les tribunaux. Souvent dans les médias il se déclare complètement appauvri  ne possédant plus un sou alors qu’évidemment sa fortune est à l’abri et qu’il possède encore de nombreux actifs indirectement ou directement. Ou bien il joue sur sa santé effectivement très fragile. C’est de cette manière que la procédure dure depuis 25 ans et qu’elle risque de finir dans les sables judiciaires surtout avec les protections politiques dont bénéficie toujours l’intéressé.

Il est reproché à Bernard Tapie d’avoir activé ses soutiens à l’Elysée pour que le pouvoir choisisse la voie arbitrale au lieu d’une résolution judiciaire classique.

Le procès en appel de Bernard Tapie, rejugé pour «escroquerie» après sa relaxe en juillet 2019 dans l’affaire de l’arbitrage qui lui avait indûment octroyé 403 millions d’euros en 2008 pour solder son vieux litige avec le Crédit Lyonnais, s’est ouvert ce lundi 12 octobre à Paris. En plus avec la complicité de l’Élysée et de Christine Lagarde alors ministre des finances de la France. Cette dernière avait été grondée par la cour de justice de la république qui avait considéré qu’elle avait fait preuve d’une certaine légèreté. Une légèreté à 400 millions !

 

 

Procès du terrorisme : résultat de l’idéologie victimaire

Procès du terrorisme : résultat  de l’idéologie victimaire

Professeur des universités, Gilles Kepel est spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain. Il dirige la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l’Ecole normale supérieure. Il considère que à travers le procès du terrorisme c’est surtout le modèle d’identification qui est en cause. (Interview dans le Monde)

Comment analyser les récentes menaces d’al-Qaïda contre Charlie hebdo ?

Sans doute pour faire croire qu’al-Qaïda existe encore. Aujourd’hui personne ne s’intéresse plus à Zawahiri et ses acolytes, réfugiés quelque part entre le Pakistan et l’Afghanistan. Il reste un groupe dissident dans la zone de désescalade d’Idlib, dans le nord-ouest syrien, où se trouvent du reste plusieurs Français sous la houlette du Sénégalo-Niçois Omar Diaby, parmi lesquels peut-être Hayat Boumedienne, la veuve Coulibaly. Mais leur lien avec ce qui fut al-Qaïda est flou. La « marque » Al-Qaïda, qui concurrençait Coca-Cola pour la notoriété mondiale, ne vaut plus grand-chose désormais.

Depuis 2015, quelles conséquences la vague d’attentats a-t-elle eues sur la communauté musulmane en France ?

Les attentats ont fait basculer les choses dans le mauvais sens. Ils ont créé un modèle d’identification, une sorte de banalisation de ce type de mal – pour reprendre une formule de Hannah Arendt – qui se sont traduits par la funeste série d’attentats. Bien sûr, la majorité de nos concitoyens de culture musulmane a condamné ces monstres mais on observe, par exemple dans le sondage IFOP-Fondation Jean-Jaurès-Charlie hebdo, qu’une partie de la jeunesse se refuse à se prononcer en ce sens, en arguant que le problème n’est pas là, que le coupable est la société française « islamophobe ». Cette évolution a été dynamisée par la victimisation exploitée par les milieux islamistes qui se sont efforcés de retourner la charge de la preuve avec le slogan #jenesuispascharlie, les « oui mais », les « ils l’ont bien cherché ». Enfin, la mouvance islamo-gauchiste, qui construit une identité de la jeunesse musulmane sur le rejet de la société française dans ses fondements mêmes, considérés comme racistes, néocoloniaux, etc., a vite compris le parti à tirer de cette exploitation victimaire. Et a trouvé des relais dans le monde universitaire.

Quelles sont les manifestations concrètes de cette « idéologie victimaire » ?

La jeunesse issue des quartiers entre aujourd’hui massivement à l’université, en grande partie grâce aux politiques de discrimination positive. C’est très bien. Mais j’observe qu’un nombre croissant de personnes y entre avec cette idéologie islamo-gauchiste qui touche aussi les maîtres-assistants, les jeunes professeurs qui se sentent obligés de se prononcer sur des critères de bienséance idéologique plus qu’avec des arguments scientifiques. Le postulat de départ est que les musulmans sont les opprimés d’aujourd’hui et que, comme tels, rien de ce qui émane de l’islam ne saurait être l’objet d’un jugement. Une vision normative synonyme pour moi de terrible régression intellectuelle.

Jusqu’à quel point ces arguments portent-ils dans la population musulmane ? L’essayiste Hakim El Karoui estime qu’un quart des musulmans « se mettent à l’écart du système de valeurs républicaines »…

Les tentatives de justification, type « Ils n’avaient qu’à ne pas publier les caricatures », portent beaucoup dans la jeunesse musulmane et vont jusqu’à toucher des gens originaires du Maghreb ou autre qui se définissent par ailleurs comme parfaitement laïques, féministes, qui boivent de l’alcool et mangent du porc. Par un phénomène d’identification à la stigmatisation, le contre-discours islamo-gauchiste a prospéré dans les failles de notre société. En suscitant un réflexe de défense identitaire, il interdit de porter un jugement moral sur les assassins. Dire : « C’est votre faute, nous sommes les véritables victimes » permet d’évacuer les actes de la conscience. Un mois après la tuerie de la Promenade des Anglais a émergé, sur les plages de la Côte d’Azur, l’affaire du burkini, comme pour faire oublier qu’un jihadiste au volant de son camion avait massacré 86 personnes. On invente ainsi une autre culpabilité en miroir, appât auquel mord le New York Times et d’autres qui disent : « La France est islamophobe et raciste : elle interdit le burkini ».

En quoi le procès actuel peut-il influer sur les mentalités ? A vous écouter, la « messe » est dite ?

En restituant la parole des victimes, en donnant la parole aux survivants et aux accusés, le procès a pour fonction de construire une vérité sociale sur laquelle s’établit la justice. C’est pour cela qu’il est très important. D’autant que les deux procès Merah ont été des ratages complets, la théorie du « loup solitaire » – véritable forfaiture intellectuelle de la part de l’ancien patron du renseignement, Bernard Squarcini – a empêché la connaissance de ce phénomène qui fonctionnait très tôt en réseau, et donc retardé la manifestation de la vérité. L’affaire Merah est maudite : ne pas l’avoir comprise a ouvert la voie à tout ce qui a suivi.

Vous récusez l’idée que les accusés seraient des « lampistes » ?

La culture de l’excuse explique que « les vrais auteurs sont morts ou en fuite » et qu’« on ne peut rien démontrer ». Dire cela, c’est ne rien comprendre à la nébuleuse du jihadisme français. Il ne s’agit évidemment pas de me prononcer sur la culpabilité des accusés, c’est au tribunal de le faire. Mais les universitaires spécialisés savent qu’on a des filières construites et structurées autour d’affinités, de voyages en Syrie ou en Irak, du quartier des Buttes-Chaumont, des Merah qui ont fait école, de Toulouse qui rayonnait sur la Belgique, de liens avec l’Algérie, la Tunisie.

Il y aurait une forme de naïveté à présenter ce procès comme celui des « seconds couteaux » ?

De la naïveté mais aussi une volonté de ne pas savoir, parce que cela poserait des problèmes trop complexes que ce sondage nous envoie en pleine figure. On se rendrait compte que les politiques publiques sont souvent déterminées par des calculs électoraux. On ne peut plus dire en 2020 qu’on ne connaît pas ce phénomène documenté encore récemment par les livres d’Hugo Micheron, Le Jihadisme français, et Bernard Rougier, Les Territoires conquis de l’islamisme ». Le monde de la police et du renseignement, extrêmement sophistiqué désormais par contraste avec l’époque 2012-2015, maîtrise parfaitement cette mouvance. Avec ce procès, il nous faut affronter le fait que des gens élevés en France, nourris par l’aide sociale à l’enfance depuis la mort de leurs parents pour les frères Kouachi, arrivent dans une rédaction et tuent 11 personnes de sang-froid, après avoir été mis en condition par une idéologie religieuse qui déshumanise leurs victimes – comme s’ils détruisaient des avatars dans un jeu vidéo.

Une loi contre le séparatisme est en préparation, alimentant un débat sémantique. Quelle est votre position ?

Je n’étais pas convaincu par ce terme – je l’ai d’ailleurs dit au Président – car cela peut constituer l’arbre qui cache la forêt. Il existe effectivement une logique séparatiste, nourrie par le jihadisme et ses avatars. Elle touche des populations qui, jusqu’à une époque récente, étaient assez marginales. Le sondage de la Fondation Jean-Jaurès semble cependant indiquer que cela est en pleine progression. C’est l’exemple hallucinant de Mickaël Harpon, embauché comme handicapé à la Préfecture de police de Paris, réislamisé dans une mosquée radicale, et affecté dans un service chargé du suivi de la radicalisation… qui semble pratiquer en effet un « séparatisme » culturel d’avec la société dont il tue les membres. A ce séparatisme – et parfois entremêlé à lui – vient s’ajouter l’entrisme dans les institutions : un leader communautaire va voir un candidat en disant « Je vous apporte les voix de mes coreligionnaires contre tel poste d’adjoint, telle attribution ». Cela s’est encore vérifié lors des dernières municipales. Dans cette logique communautariste, la charia et l’identité religieuse passent avant les lois de la République et la citoyenneté commune. A partir du moment où on traduit cette conception en fait social, on crée le continuum entre la rupture culturelle salafiste et les conditions du passage à l’acte jihadiste contre l’autre – stigmatisé comme « kuffar » (« infidèle »). Mais certains de mes collègues universitaires pensent le contraire : pour éviter ce passage à l’acte, le communautarisme serait nécessaire car il gère la paix sociale… Je crains que, justement, si on se focalise exclusivement sur le « séparatisme », on ne traite que le symptôme final – heureusement encore assez réduit en nombre – et qu’on ne rate le continuum avec la rupture culturelle qu’instaure le communautarisme, que je tiens pour le début nécessaire (mais non suffisant) de ce processus.

 

États-Unis: procès contre Facebook ?

États-Unis: procès contre Facebook ?

Selon le Wall Street Journal mardi, les autorités de la concurrence américaine mettent en cause la position hégémonique de Facebook et s’intéressent notamment aux acquisitions de Facebook comme Instagram ou WhatsApp mais aussi à la gestion de sa plateforme vis-à-vis des développeurs d’application.

Pour engager des poursuites, les cinq membres de la FTC – trois républicains et deux démocrates- doivent voter à la majorité. L’été dernier, la FTC avait déjà infligé au groupe californien une amende record de 5 milliards de dollars pour ne pas avoir su protéger les données personnelles de ses utilisateurs, suivie d’une amende de 170 millions à YouTube (Google), pour non-respect de la vie privée des enfants.

D’une façon générale, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) sont dans le collimateur des autorités américaines pour déterminer s’ils abusent de leur position dominante pour écraser la compétition. En février, la FTC avait sommé les cinq géants américains de fournir des informations et documents relatifs à leurs acquisitions depuis 2010.

Procès du terrorisme : le modèle d’identification surtout en cause

Procès du terrorisme : le modèle d’identification surtout en cause

Professeur des universités, Gilles Kepel est spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain. Il dirige la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l’Ecole normale supérieure. Il considère que à travers le procès du terrorisme c’est surtout le modèle d’identification qui est en cause. Interview dans le monde

Comment analyser les récentes menaces d’al-Qaïda contre Charlie hebdo ?

Sans doute pour faire croire qu’al-Qaïda existe encore. Aujourd’hui personne ne s’intéresse plus à Zawahiri et ses acolytes, réfugiés quelque part entre le Pakistan et l’Afghanistan. Il reste un groupe dissident dans la zone de désescalade d’Idlib, dans le nord-ouest syrien, où se trouvent du reste plusieurs Français sous la houlette du Sénégalo-Niçois Omar Diaby, parmi lesquels peut-être Hayat Boumedienne, la veuve Coulibaly. Mais leur lien avec ce qui fut al-Qaïda est flou. La « marque » al-Qaïda, qui concurrençait Coca-Cola pour la notoriété mondiale, ne vaut plus grand-chose désormais.

Depuis 2015, quelles conséquences la vague d’attentats a-t-elle eues sur la communauté musulmane en France ?

Les attentats ont fait basculer les choses dans le mauvais sens. Ils ont créé un modèle d’identification, une sorte de banalisation de ce type de mal – pour reprendre une formule de Hannah Arendt – qui se sont traduits par la funeste série d’attentats. Bien sûr, la majorité de nos concitoyens de culture musulmane a condamné ces monstres mais on observe, par exemple dans le sondage Ifop-Fondation Jean-Jaurès-Charlie hebdo, qu’une partie de la jeunesse se refuse à se prononcer en ce sens, en arguant que le problème n’est pas là, que le coupable est la société française « islamophobe ». Cette évolution a été dynamisée par la victimisation exploitée par les milieux islamistes qui se sont efforcés de retourner la charge de la preuve avec le slogan #jenesuispascharlie, les « oui mais », les « ils l’ont bien cherché ». Enfin, la mouvance islamo-gauchiste, qui construit une identité de la jeunesse musulmane sur le rejet de la société française dans ses fondements mêmes, considérés comme racistes, néocoloniaux, etc., a vite compris le parti à tirer de cette exploitation victimaire. Et a trouvé des relais dans le monde universitaire.

Quelles sont les manifestations concrètes de cette « idéologie victimaire » ?

La jeunesse issue des quartiers entre aujourd’hui massivement à l’université, en grande partie grâce aux politiques de discrimination positive. C’est très bien. Mais j’observe qu’un nombre croissant de personnes y entre avec cette idéologie islamo-gauchiste qui touche aussi les maîtres-assistants, les jeunes professeurs qui se sentent obligés de se prononcer sur des critères de bienséance idéologique plus qu’avec des arguments scientifiques. Le postulat de départ est que les musulmans sont les opprimés d’aujourd’hui et que, comme tels, rien de ce qui émane de l’islam ne saurait être l’objet d’un jugement. Une vision normative synonyme pour moi de terrible régression intellectuelle.

Jusqu’à quel point ces arguments portent-ils dans la population musulmane ? L’essayiste Hakim El Karoui estime qu’un quart des musulmans « se mettent à l’écart du système de valeurs républicaines »…

Les tentatives de justification, type « Ils n’avaient qu’à ne pas publier les caricatures », portent beaucoup dans la jeunesse musulmane et vont jusqu’à toucher des gens originaires du Maghreb ou autre qui se définissent par ailleurs comme parfaitement laïques, féministes, qui boivent de l’alcool et mangent du porc. Par un phénomène d’identification à la stigmatisation, le contre-discours islamo-gauchiste a prospéré dans les failles de notre société. En suscitant un réflexe de défense identitaire, il interdit de porter un jugement moral sur les assassins. Dire : « C’est votre faute, nous sommes les véritables victimes » permet d’évacuer les actes de la conscience. Un mois après la tuerie de la Promenade des Anglais a émergé, sur les plages de la Côte d’Azur, l’affaire du burkini, comme pour faire oublier qu’un jihadiste au volant de son camion avait massacré 86 personnes. On invente ainsi une autre culpabilité en miroir, appât auquel mord le New York Times et d’autres qui disent : « La France est islamophobe et raciste : elle interdit le burkini ».

En quoi le procès actuel peut-il influer sur les mentalités ? A vous écouter, la « messe » est dite ?

En restituant la parole des victimes, en donnant la parole aux survivants et aux accusés, le procès a pour fonction de construire une vérité sociale sur laquelle s’établit la justice. C’est pour cela qu’il est très important. D’autant que les deux procès Merah ont été des ratages complets, la théorie du « loup solitaire » – véritable forfaiture intellectuelle de la part de l’ancien patron du renseignement, Bernard Squarcini – a empêché la connaissance de ce phénomène qui fonctionnait très tôt en réseau, et donc retardé la manifestation de la vérité. L’affaire Merah est maudite : ne pas l’avoir comprise a ouvert la voie à tout ce qui a suivi.

Vous récusez l’idée que les accusés seraient des « lampistes » ?

La culture de l’excuse explique que « les vrais auteurs sont morts ou en fuite » et qu’« on ne peut rien démontrer ». Dire cela, c’est ne rien comprendre à la nébuleuse du jihadisme français. Il ne s’agit évidemment pas de me prononcer sur la culpabilité des accusés, c’est au tribunal de le faire. Mais les universitaires spécialisés savent qu’on a des filières construites et structurées autour d’affinités, de voyages en Syrie ou en Irak, du quartier des Buttes-Chaumont, des Merah qui ont fait école, de Toulouse qui rayonnait sur la Belgique, de liens avec l’Algérie, la Tunisie.

Il y aurait une forme de naïveté à présenter ce procès comme celui des « seconds couteaux » ?

De la naïveté mais aussi une volonté de ne pas savoir, parce que cela poserait des problèmes trop complexes que ce sondage nous envoie en pleine figure. On se rendrait compte que les politiques publiques sont souvent déterminées par des calculs électoraux. On ne peut plus dire en 2020 qu’on ne connaît pas ce phénomène documenté encore récemment par les livres d’Hugo Micheron, Le Jihadisme français, et Bernard Rougier, Les Territoires conquis de l’islamisme ». Le monde de la police et du renseignement, extrêmement sophistiqué désormais par contraste avec l’époque 2012-2015, maîtrise parfaitement cette mouvance. Avec ce procès, il nous faut affronter le fait que des gens élevés en France, nourris par l’aide sociale à l’enfance depuis la mort de leurs parents pour les frères Kouachi, arrivent dans une rédaction et tuent 11 personnes de sang-froid, après avoir été mis en condition par une idéologie religieuse qui déshumanise leurs victimes – comme s’ils détruisaient des avatars dans un jeu vidéo.

Une loi contre le séparatisme est en préparation, alimentant un débat sémantique. Quelle est votre position ?

Je n’étais pas convaincu par ce terme – je l’ai d’ailleurs dit au Président – car cela peut constituer l’arbre qui cache la forêt. Il existe effectivement une logique séparatiste, nourrie par le jihadisme et ses avatars. Elle touche des populations qui, jusqu’à une époque récente, étaient assez marginales. Le sondage de la Fondation Jean-Jaurès semble cependant indiquer que cela est en pleine progression. C’est l’exemple hallucinant de Mickaël Harpon, embauché comme handicapé à la Préfecture de police de Paris, réislamisé dans une mosquée radicale, et affecté dans un service chargé du suivi de la radicalisation… qui semble pratiquer en effet un « séparatisme » culturel d’avec la société dont il tue les membres. A ce séparatisme – et parfois entremêlé à lui – vient s’ajouter l’entrisme dans les institutions : un leader communautaire va voir un candidat en disant « Je vous apporte les voix de mes coreligionnaires contre tel poste d’adjoint, telle attribution ». Cela s’est encore vérifié lors des dernières municipales. Dans cette logique communautariste, la charia et l’identité religieuse passent avant les lois de la République et la citoyenneté commune. A partir du moment où on traduit cette conception en fait social, on crée le continuum entre la rupture culturelle salafiste et les conditions du passage à l’acte jihadiste contre l’autre – stigmatisé comme « kuffar » (« infidèle »). Mais certains de mes collègues universitaires pensent le contraire : pour éviter ce passage à l’acte, le communautarisme serait nécessaire car il gère la paix sociale… Je crains que, justement, si on se focalise exclusivement sur le « séparatisme », on ne traite que le symptôme final – heureusement encore assez réduit en nombre – et qu’on ne rate le continuum avec la rupture culturelle qu’instaure le communautarisme, que je tiens pour le début nécessaire (mais non suffisant) de ce processus.

Nissan: le procès japonais de Carlos Ghosn ou de la France ?

Nissan: le procès japonais de Carlos Ghosn ou de la France ?

 

 

Greg Kelly, l’ancien homme à tout faire Carlos Ghosn chez Nissan, sera donc le bouc émissaire d’un procès concernant surtout  son ancien patron, accusé de détournement de fonds. Un procès exceptionnel sur deux mois qui aura un grand retentissement au Japon et qui en toile de fond visera autant la France que les relations entre Renault et Nissan.

Sur fond de nationalisme, la crise entre Nissan et Renault à éclaté d’autant plus que les résultats de Nissan étaient catastrophiques. En réalité, le Japon a été très satisfait du redressement de Nissan par Carlos Ghosn au point d’ailleurs que l’intéressé est presque devenu un héros national. E

nsuite avec précisément cette montée du nationalisme japonais, la direction de Nissan appuyée par le gouvernement n’a cessé de torpiller l’alliance avec un objectif d’indépendance de Nissan par rapport à Renault. Bilan de toute opération, un résultat catastrophique sur le plan économique et financier.

Après réflexion, le Japon a compris récemment que l’alliance Nissan Renault était sans doute le meilleur compromis dans un secteur automobile très concurrentiel par ailleurs affronté à une crise sans précédent non seulement dû à la crise sanitaire mais aussi aux nouvelles exigences environnementales. Un procès donc aussi à vocation interne pour nourrir et entretenir le sentiment nationaliste toujours très fort au Japon. Un procès aussi qui va occuper l’actualité pendant des mois également de mettre un voile pudique sur une économie qui comme dans la plupart des pays est dans une est dans une situation particulièrement délicate.

Greg Kelly est accusé, ainsi que son ancien employeur Nissan, d’avoir conspiré pour dissimuler pendant près d’une décennie 9 milliards de yens (71,6 millions d’euros) de rémunération à verser à Carlos Ghosn. Dans ce procès on oubliera sans doute que l’ancien directeur principal procureur de Ghosn aujourd’hui mis à l’écart à lui aussi été coupable de malversations et de manœuvres délictuelles.

De toute manière ce procès se fera sans Carlos gone puisque l’extradition n’est pas possible entre le Liban et le Japon. Il y a fort à parier qu’on jugera aussi la France derrière Ghosn et Renault. Un procès assez lamentable qui vise  surtout à renforcer encore le nationalisme japonais pour masquer les erreurs de la direction japonaise de Nissan et la dégradation socio-économique du pays.

Le procès de l’hydroxychloroquine et autres : une affaire de gros sous

Le procès de l’hydroxychloroquine et autres : une affaire de gros sous

 

La question de l’efficacité des traitements du Coronavirus par différentes molécules connues depuis longtemps dont  l’ hydroxychloroquine occupe à nouveau là une des médias. Il y a de toute évidence derrière les exercices d’évaluation des différents traitements des questions scientifiques dont les résultats ne s’apprécieront  qu’avec le temps. Il y a aussi une redoutable bataille entre institutions de recherche dont beaucoup sont d’ailleurs financées par des laboratoires pharmaceutiques, aussi par des contributions publiques. Tout cela sur fond d’une redoutable guerre de l’industrie pharmaceutique qui passe parfois davantage de temps à démolir d’éventuels traitements ( voire de vaccins ), trop peu retables,  qu’à investir dans la recherche pour trouver le remède miracle.

Une nouvelle fois, les pouvoirs publics ont tiré le parapluie en s’abritant derrière l’avis du Haut conseil de santé publique consultée à la va-vite en 48 heures , une procédure d’ailleurs assez rare dans le milieu scientifique. Mais les comités scientifiques ont déjà avalé d’autres couleuvres. En fait, on se fonde surtout sur un article publié dans la revue médicale britannique  the Lancet. “Le groupe de travail a conclu de manière collégiale à l’absence d’étude clinique suffisamment robuste démontrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans le COVID-19 quelle que soit la gravité de l’infection”, est-il souligné dans cet avis.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé samedi sur Twitter avoir chargé ce groupe indépendant d’experts d’analyser “une étude alertant sur l’inefficacité et les risques de certains traitements du COVID-19 dont l’hydroxychloroquine” publiée dans la revue médicale britannique à comité de lecture The Lancet.

Pour faire face à la flambée épidémique, les médecins français était autorisés depuis la fin mars et à titre dérogatoire à utiliser l’hydroxychloroquine pour traiter les patients contaminés par le coronavirus et ayant développé la maladie COVID-19, alors que cet antipaludéen de synthèse est normalement utilisé dans le traitement de maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde et le lupus.

Mais au vu des conclusions de la vaste étude internationale publiée vendredi dernier dans le Lancet, qui a évalué le rapport bénéfices-risques de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge du COVID-19, ainsi que “des effets secondaires potentiellement graves, en particulier cardiovasculaires” signalés par le réseau français de pharmacovigilance, le HCSP estime désormais que cette molécule “n’apporte pas de bénéfice et peut être dangereuse”. Une étude très complexe que sans doute peu de journalistes voire de scientifiques ont lu car cet article n’apporte pas d’éléments vraiment nouveaux. La preuve que la guerre des égos des mandarins, des instituts de recherche et des industries pharmaceutiques est loin d’être terminée tant en ce qui concerne la recherche de traitement que d’un éventuel vaccin.

Notons que la vaste enquête internationale qui devait évaluer l’efficacité de différents traitements appelé Discovery a fini en eau de boudin.

Le professeur Raoult de Marseille n’a peut-être pas totalement raison à propos de son traitement ( il faudra accepter le temps de faire cette évaluation et non de l’effectuer sous la pression de journalistes consciemment ou inconsciemment manipulés ) en tout cas il n’a pas tort  de souligner les enjeux économiques, institutionnels voire politiques qui alimentent certaines évaluations plus ou moins bidon.

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