Pouvoir d’achat: les candidats à la présidentielle à côté du problème
Contrairement aux affirmations du gouvernement et d’experts complaisants, l’inflation n’aura certainement pas un caractère très provisoire. Elle s’installe au contraire dans le paysage économique de manière durable. Ainsi en 2021 sur un an elle a déjà atteint 3 %. Pour 2022, l’INSEE prévoit un dérapage en milieu d’année de l’art de 3,5 % sur un an. Des votations qui évidemment se cumulent et sont loin d’être compensées par les augmentations de revenus.
Du coup les Français estiment que cette question n’est pas suffisamment prise en compte par les candidats à la présidentielle
Le retour en boomerang de l’inflation depuis quelques mois donne des sueurs froides au gouvernement, dont l’obsession première, en pleine campagne présidentielle, est d’éviter coûte que coûte que tous les efforts consentis pour améliorer le niveau de vie des Français soient anéantis.
La crainte des ménages est, il est vrai, réelle. Certes, selon une récente note de la direction générale du Trésor, le pouvoir d’achat a en réalité augmenté de façon significative, entre 4 % et 6 %, selon le profil des foyers, au cours des cinq dernières années. Et ce, principalement grâce aux massives baisses d’impôts engagées à l’instar de la suppression progressive de la taxe d’habitation pour tous d’ici 2023. Toutefois, les prix à la consommation, déjà en hausse de 2,9 % en janvier sur un an, devraient encore fortement augmenter de plus de 3 % ces prochains mois, selon l’Insee. Outre l’explosion des prix de l’énergie observée depuis le mois de septembre, ceux des produits alimentaires et des produits manufacturés. Il y a aussi et surtout peut-être l’augmentation des dépenses contraintes qui représentent au moins 40 % du budget des ménages les moins favorisés. Une augmentation insidieuse notamment des services qui discrètement se glissent dans les prélèvements automatiques des factures.
Le pouvoir d’achat apparaît comme le sujet le plus important pour une nette majorité d’électeurs de la France insoumise (74%), mais également pour ceux du Parti socialiste (55%) et du Rassemblement national (57%). Chez les sympathisants d’Europe Écologie Les Verts, c’est néanmoins l’environnement qui est plébiscité à 73%, et c’est l’immigration pour les partisans de Reconquête! (75%).
Par ailleurs, 67% des Français interrogés estiment que l’élection présidentielle de 2022 pourrait avoir un impact sur leur pouvoir d’achat. Un constat partagé par une majorité des sympathisants de tous les bords politiques. Cependant, aucun candidat n’est jugé suffisamment crédible.
Le pouvoir d’achat apparaît comme le sujet le plus important pour une nette majorité d’électeurs de la France insoumise (74%), mais également pour ceux du Parti socialiste (55%) et du Rassemblement national (57%). Chez les sympathisants d’Europe Écologie Les Verts, c’est néanmoins l’environnement qui est plébiscité à 73%, et c’est l’immigration pour les partisans de Reconquête! (75%).
Par ailleurs, 67% des Français interrogés estiment que l’élection présidentielle de 2022 pourrait avoir un impact sur leur pouvoir d’achat. Un constat partagé par une majorité des sympathisants de tous les bords politiques. Cependant, aucun candidat n’est jugé suffisamment crédible. L’élection de Marine Le Pen est perçue comme pouvant avoir l’impact le plus positif sur le pouvoir d’achat, pour 26% des sondés, devant Jean-Luc Mélenchon (23%), Valérie Pécresse (18%) et Emmanuel Macron (17%).
La mesure jugée la plus efficace dans l’amélioration du pouvoir d’achat (89%) est celle portée à la fois par Marine Le Pen et Anne Hidalgo, qui consiste à baisser la TVA sur l’électricité, le gaz et les carburants. Vient ensuite la proposition de Jean-Luc Mélenchon de baisser la TVA et de bloquer les prix des produits de première nécessité (88%), puis celle d’Éric Zemmour et de Valérie Pécresse de défiscaliser les heures supplémentaires (83%).
. Vient ensuite la proposition de Jean-Luc Mélenchon de baisser la TVA et de bloquer les prix des produits de première nécessité (88%), puis celle d’Éric Zemmour et de Valérie Pécresse de défiscaliser les heures supplémentaires (83%).