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L’Allemagne partenaire privilégié des États-Unis ?

L’Allemagne partenaire privilégié des États-Unis ?

 

 

Pour l’ancien ambassadeur Michel Duclos, l’Allemagne risque d’être le partenaire privilégié États-Unis ( interview dans l’Opinion)

 

 

Une semaine après la conférence de Munich sur la sécurité, qui a vu la réaffirmation du lien transatlantique, un Conseil européen extraordinaire se tient jeudi et vendredi par visioconférence. Au côté de la lutte contre la pandémie, les questions de sécurité et de défense sont au menu.

Michel Duclos est conseiller spécial géopolitique à l’Institut Montaigne.

Dans une récente note pour l’Institut Montaigne, vous évoquez un « débat entre experts américains » sur le thème « quel partenaire privilégier en Europe ? » De quoi s’agit-il ?

Pour faire « bouger » l’UE, les Américains sont toujours passés par les capitales des Etats membres, d’autant plus qu’ils sont mal à l’aise avec cette institution sui generis qu’est l’Union et que les relations bilatérales restent importantes en diplomatie, y compris pour atteindre des objectifs dans des enceintes multilatérales. Par le passé, ils ont beaucoup compté sur Londres mais ce chapitre est terminé. Sur qui s’appuyer alors ? Les Allemands, très atlantistes mais en retrait sur la Chine ? Les Français, en dehors du mainstream sur la Russie et la défense européenne mais présents sur les théâtres d’opérations et sur les enjeux globaux ? Les Britanniques, décidés à retrouver un rôle global, désireux de se rendre utiles, mais handicapés par l’affaiblissement de leurs liens avec l’UE et dont le crédit international reste incertain ? Alors que la carrière d’Angela Merkel touche en outre à sa fin, les Américains voient bien qu’Emmanuel Macron est celui qui, en Europe, a le plus d’idées, d’énergie, d’ambition, et donc qu’il fait figure de « chef de file » – même s’il est contesté. Mais, se demande-t-on dans les think-tanks outre-Atlantique et probablement désormais au sein de l’Administration, peut-on faire confiance à ce président français qui a constamment à la bouche les mots d’«autonomie stratégique » et de « dialogue avec la Russie » ? Sur le sujet capital de la Chine, le « De Gaulle qui est tapi dans Macron » – formule souvent utilisée chez les experts américains – ne va-t-il pas pousser l’Europe vers une forme d’équidistance entre Pékin et Washington ?

Quel serait le choix naturel de Washington ?

Privilégier la relation avec l’Allemagne. Mais la Chancelière inquiète : elle a poussé à l’accord sur les investissements avec la Chine et ne veut pas entendre parler de l’annulation du gazoduc russe Nord Stream 2. On peut donc imaginer un scénario dans lequel, du point de vue américain, les Français se révèlent les plus fiables. Un autre scénario serait que l’attention des Etats-Unis, revenue vers l’Europe, se détourne d’elle de nouveau.

Existe-t-il, au sein de l’Administration Biden, un « tropisme pro-allemand » comme on l’entend parfois à Paris ?

C’est très probable. L’une des forces de l’Allemagne, vue des Etats-Unis, est d’apparaître plus fédératrice que la France, plus représentative d’un axe moyen des pays européens. De manière générale, l’establishment américain connaît mieux l’Allemagne que la France. Le différentiel de poids économique se traduit aussi par un différentiel d’influence. Ce sont des fonds allemands qui financent les départements d’études européennes dans les universités américaines. Enfin et surtout, les équipes Biden proviennent largement de l’Administration Obama qui travaillait étroitement avec Berlin. Les Français ont cependant des atouts : l’excellence de la coopération politico-militaire, quelques brillants jeunes gens dans les think-tanks washingtoniens, et l’agilité diplomatique aiguisée comme membre permanent du Conseil de Sécurité.

«Compte tenu de l’envergure et de l’expérience de Mario Draghi, y compris son expérience américaine, il faut s’attendre à ce que l’Italie joue de nouveau un rôle, au moins sur les affaires économiques. De surcroît, Rome préside le G20, à un moment où la coordination de la relance mondiale va devenir cruciale»

Vu des Etats-Unis, l’Europe se résume-t-elle à l’E3 (Paris, Londres, Berlin) ?

L’Europe ne s’est jamais résumé à trois pays. Par exemple, sous Trump, la Pologne et la Hongrie comptaient à Washington. Compte tenu de l’envergure et de l’expérience de Mario Draghi, y compris son expérience américaine, il faut s’attendre à ce que l’Italie joue de nouveau un rôle, au moins sur les affaires économiques. De surcroît, Rome préside cette année le G20, à un moment où la coordination de la relance mondiale post-Covid va devenir cruciale.

L’UE, en tant que telle, peut-elle être un partenaire crédible pour Washington ?

Difficile à dire. Si l’on prend les sujets majeurs (changement climatique, numérique, Chine, commerce, voire Russie et Turquie), c’est à Bruxelles que les choses se décident. Le nouveau secrétaire d’Etat, Antony Blinken, ne s’y est pas trompé. Il a participé il y a quelques jours à une réunion virtuelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE. En sens inverse, les affaires européennes sont jusqu’à présent vues à Washington par le prisme de l’Otan. De surcroît, la polyarchie qui dirige Bruxelles se prête mal à un dialogue de haut niveau avec Washington. On voit mal la présidente de la Commission négocier directement dans le Bureau ovale la taxation des Gafa. Il serait donc utile que la France et l’Allemagne jouent un rôle de porte-parole officieux et organisent le dialogue Europe/Etats-Unis, en impliquant des partenaires comme les Italiens, et en prenant garde au fait que le Royaume-Uni pourrait jouer un rôle de nuisance.

Impôts : Macron a surtout privilégié les riches selon l’Insee

Impôts : Macron a surtout privilégié les riches selon l’Insee

 

L’écart en pourcentage est faible concernant l’augmentation du pouvoir d’achat des plus riches (, 1,4% ), par rapport aux plus pauvres),( 1.1%) mais la différence est de taille en valeur absolue. Une progression de 180 € en moyenne pour les plus pauvres après les mesures fiscales de 2018 et de plus de 800 € pour les plus riches. Bref de la redistribution mais à l’envers. Pour parler clair Macron a récompensé surtout ceux qui avait voté pour lui sans parler des cadeaux spécifiques aux grandes entreprises qui ont financé sa campagne. Depuis son accession à la présidence en 2017, Emmanuel Macron a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune par un impôt sur la fortune immobilière et mis en place un prélèvement forfaitaire unique (“flat tax”) de 30% sur les revenus du capital.

Sous son impulsion, le gouvernement d’Edouard Philippe a également réduit la taxe d’habitation et transféré une partie des cotisations sociales vers la CSG (contribution sociale généralisée), une bascule qui a pénalisé les retraités, relève l’Insee.

L’effet consolidé de ces mesures a conduit à une hausse globale du niveau de vie de 1,1%, note l’Institut national de la statistique, mais cette augmentation s’est élevée à 1,4% pour les 10% de Français les plus aisés.

“Les mesures socio-fiscales mises en oeuvre en 2018 font augmenter le niveau de vie beaucoup plus fortement sur cette catégorie (+790 euros par an en moyenne), que pour le reste de la population (+130 euros à +230 euros en moyenne par an)”, souligne l’Insee.

Destinées en théorie à encourager l’investissement, la croissance et l’emploi, les réformes fiscales d’Emmanuel Macron ont également nourri son image de “président des riches” et alimenté la contestation des “Gilets jaunes”.

Fiscalité : Macron a surtout privilégié les riches selon l’Insee

Fiscalité : Macron a surtout privilégié les riches selon l’Insee

 

L’écart en pourcentage est faible concernant l’augmentation du pouvoir d’achat des plus riches (, 1,4% ), par rapport aux plus pauvres),( 1.1%) mais la différence est de taille en valeur absolue. Une progression de 180 € en moyenne pour les plus pauvres après les mesures fiscales de 2018 et de plus de 800 € pour les plus riches. Bref de la redistribution mais à l’envers. Pour parler clair Macron a récompensé surtout ceux qui avait voté pour lui sans parler des cadeaux spécifiques aux grandes entreprises qui ont financé sa campagne. Depuis son accession à la présidence en 2017, Emmanuel Macron a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune par un impôt sur la fortune immobilière et mis en place un prélèvement forfaitaire unique (“flat tax”) de 30% sur les revenus du capital.

Sous son impulsion, le gouvernement d’Edouard Philippe a également réduit la taxe d’habitation et transféré une partie des cotisations sociales vers la CSG (contribution sociale généralisée), une bascule qui a pénalisé les retraités, relève l’Insee.

L’effet consolidé de ces mesures a conduit à une hausse globale du niveau de vie de 1,1%, note l’Institut national de la statistique, mais cette augmentation s’est élevée à 1,4% pour les 10% de Français les plus aisés.

“Les mesures socio-fiscales mises en oeuvre en 2018 font augmenter le niveau de vie beaucoup plus fortement sur cette catégorie (+790 euros par an en moyenne), que pour le reste de la population (+130 euros à +230 euros en moyenne par an)”, souligne l’Insee.

Destinées en théorie à encourager l’investissement, la croissance et l’emploi, les réformes fiscales d’Emmanuel Macron ont également nourri son image de “président des riches” et alimenté la contestation des “Gilets jaunes”.

Epargne : le compte courant privilégié !

Epargne : le compte courant privilégié !

 

Une nouvelle fois la collecte du livret a diminue en octobre. En cause la montée de la fiscalité et les inquiétudes économiques notamment la reprise de l’inflation, le tassement de la croissance et le chômage. Du coup, les Français préfèrent laisser leur économie sur les comptes courants. Ce que confirme Une étude réalisée par AXA qui révèle que les Français choisissent la bonne vieille méthode du bas de laine pour placer leurs économies. Évidemment les milieux financiers s’inquiètent de cette extrême prudence et souhaiteraient que les Français prennent davantage de risques. Les Français ont toutefois encore en mémoire la crise de 2008 et ils savent que les placements financiers sont surtout réservés aux grosses fortunes et qu’en cas de crise, ce sont les petits épargnants qui payent la note. De ce point de vue compte tenu de l’environnement politique, économique et financier actuel, une nouvelle crise n’est pas à exclure. Par ailleurs si les Français font le choix du bas de laine c’est que les placements de père de famille comme le livret A et autre  PEL ne rapportent plus rien. Le taux d’intérêt et même négatif au regard de l’inflation. Du coup c’est même le compte-courant qui devient le premier bas de laine. Les placements préférés des Français restent en effet le compte courant (pour 94% des personnes interrogées), qui ne rapporte aucun intérêt et s’apparente aux liasses sous le matelas, le compte d’épargne (79%), incluant le livret A (dont la rémunération est à son plus bas historique, 0,75%), et le PEL (au taux de 1%), suivi de l’assurance vie en fonds euros (36%), au rendement moyen de 1,80%. Inversement, les titres détenus en direct comme les actions (9%), l’assurance vie en unités de comptes (6%) ou encore le bitcoin et les autres cryptomonnaies (3% tout de même), tous perçus comme des placements trop risqués, sont délaissés. « Il est tout à fait compréhensible que les Français soient prudents avec leur argent. Mais la façon dont ils le gèrent aujourd’hui n’est pas alignée avec leurs objectifs de long terme », a commenté Bettina Ducat, responsable du développement et de l’offre chez Axa IM, citée dans un communiqué. Axa (qui comme d’autres assureurs) voudrait bien récupérer une partie du financement des nouvelles modalités de retraite.

 




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