Archive pour le Tag 'prisons ?'

Prisons : 25 % des détenus d’origine étrangère

Prisons : 25 % des détenus d’origine étrangère

La France compte environ 10 % d’étrangers en France. Par contre, le pourcentage est notoirement supérieur en prison ou 25 % des détenus sont d’origine étrangère ( réellement étrangers). On pourrait y ajouter les détenus français d’origine étrangère ( la loi interdit d’effectuer des statistiques de ce type) et là on aboutirait à un pourcentage ainsi dépassant les 50 %.Une grande partie des incarcérations concerne les délits de trafic de drogue et les atteintes à la personne.

Répartition des infraction à la législation: stupéfiants : 18,2 % (9 034 personnes), Atteinte à l’autorité de l’État : 4,7 % (2 333 personnes), Infraction routière (autre que homicide et blessure involontaire) : 6,7 % (3 328 personnes) Violence contre les personnes : 15,6 % (7 723 personnes).( Ces infractions ne donnent pas toute lieue à incarcération mais permettent d’éclairer la question délictuelle)

Au 1er juillet, sur 72.020 détenus, l’administration pénitentiaire comptait 53.952 Français et donc 18.068 détenus étrangers. Le tout pour 60.709 places de prison opérationnelles.

En tête des nationalités les plus représentées en détention, on retrouve celles d’Afrique du nord, avec 3974 Algériens, 2093 Marocains et 1254 Tunisiens. Si ces deux derniers chiffres sont stables, le nombre d’Algériens est en nette progression par rapport à 2021 : ils étaient alors 2750 dans nos prisons. Si l’on rapporte ces données à l’ensemble de la communauté algérienne en France, soit 569.000 ressortissants sans compter les détenus bénéficiant de la double nationalité, leur délinquance est plus de 5 fois supérieure à celle de la communauté portugaise, quasiment aussi nombreuse et qui compte 497 détenus.

Cela démontre à l’évidence les très grandes difficultés d’intégration des valeurs notamment républicaines par certaines populations.

On est loin de l’objectif final qui devrait être l’assimilation progressive. Au contraire on assiste plutôt à une sorte de balkanisation avec l’existence de plusieurs modes de civilisation. Refuser ce constat, c’est en même temps renoncer au projet républicain et à ses valeurs.

Prisons : « Le vrai scandale » (Dominique Simonnot)

Prisons : « Le vrai scandale » (Dominique Simonnot)

 

Après la controverse suscitée par l’organisation du jeu « Kohlantess » à la prison de Fresnes, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté 

Dominique Simonnot s’indigne de l’hypocrisie des responsables politiques.

C’est l’immense événement de la rentrée ! Non, pas la guerre en Ukraine, ni les feux de forêt, l’eau qui manque partout, ou les pauvres qui dorment à la rue, non, le vrai « scandale » de ces derniers jours est ce jeu organisé à la prison de Fresnes, une des plus vétustes de France, surpeuplée à 144 %. Un jeu nommé « KohLantess », en référence au programme télévisé « Koh Lanta ». Trois équipes – surveillants, détenus, jeunes voisins libres de la ville – s’affrontent autour d’un quiz de culture générale, dans une course en portant des bassines d’eau, puis, d’un côté et de l’autre d’un baquet, pompeusement nommé « piscine », ils tirent sur une corde jusqu’à faire tomber l’adversaire à l’eau.

Enfin et c’est là tout l’objet du « débat », deux des 1 918 prisonniers de Fresnes (Val-de-Marne) participent dans la cour réaménagée de l’établissement à une course de kart.

 

Le « team surveillant » a gagné, chaudement félicité par le « team détenus ». Et le directeur de la prison a distribué – c’était le but de la journée – des chèques venus de dons et de sponsors à trois associations caritatives œuvrant pour les enfants.

Voilà le drame qui a déclenché une avalanche de déclarations indignées, furieuses, dénonçant des prisons « Club Med »« colonies de vacances », mettant en regard « les enfants qui ne partent pas à la mer » avec « des criminels » qui s’amusent en braillant, « sur le dos de nos impôts ». Une telle hypocrisie, c’est rare ! D’abord parce que cette journée n’a rien coûté aux contribuables, tous les frais ayant été réglés par la société de production. Ensuite, ces réquisitoires viennent d’élus et de responsables politiques qui, connaissant l’état honteux de nos prisons et leur surpopulation encore jamais atteinte dans notre histoire, osent, pour des raisons politiciennes, faire croire à nos concitoyens que la vie carcérale se résume à cette journée. Le vrai scandale, ce n’est pas le karting, mais l’état lamentable de nos prisons.

 

Auraient-ils oublié le formidable rapport parlementaire « Prisons, une humiliation pour la République », qui, en 2000, avait secoué la France, démontrant la vie affreuse du peuple des cellules. Un grand peuple de 72 000 habitants aujourd’hui entassés dans 60 700 places. Une partie d’entre eux, qui se trouvent dans des maisons d’arrêt (où sont détenus des condamnés à de courtes peines et des prévenus, donc présumés innocents), enfermés en cellule vingt-deux heures sur vingt-quatre, à deux, à trois, parfois même à six ou huit, voient cavaler des punaises de lit qui les piquent, des cafards qui leur galopent sur le corps.

Des prisons spécialisées pour détenus dangereux

Des prisons spécialisées pour détenus dangereux

Il aura fallu du temps pour que le gouvernement prenne conscience de la nécessité de spécialiser les établissements pénitentiaires en particulier pour les détenus très dangereux notamment les terroristes. Quand on connaît un peu les prisons multi fonctions on peut vérifier le ballet permanent détenus, surveillants, avocats, familles ou encore visiteurs de prison. Pas vraiment de quoi dan ces conditions de gérer une  sécurité à la hauteur de la dangerosité même dans les quartiers de sécurité. En outre nombre  de prisons sont particulièrement vétustes et pas du tout adaptées  à des protocoles de sécurité susceptible de controler des populations particulièrement rebelles. La ministre de la Justice Nicole Belloubet a déclaré hier soir qu’elle était favorable à la construction de « différents types » de prisons, en fonction de la dangerosité des détenus « Le président de la République a annoncé la construction de 15.000 places de prison. Si nous construisons 15.000 places de prison extrêmement sécurisées, il faudra sans doute plus de 5 ans », a déclaré la garde des Sceaux dans l’émission de France 2 « Complément d’enquête ». « Mais nous pouvons construire différents types de bâtiments pénitentiaires, qui soient adaptés à la nature des détenus », a poursuivi Mme Belloubet. Selon la dangerosité des prisonniers, « nous ne sommes peut-être pas obligés d’incarcérer de la même manière », a précisé la ministre. « L’objectif reste 15.000 places. C’est juste une question de délai », a-t-elle encore dit. La France est confrontée à un problème chronique de surpopulation carcérale: au 1er janvier, 68.974 personnes étaient incarcérées pour 59.765 places. Pour diminuer la surpopulation carcérale, « il faut construire à la fois de nouveaux bâtiments mais aussi modifier notre politique pénale, promouvoir différents types de peines », a déclaré la ministre, évoquant les travaux d’intérêt général, les bracelets électroniques et les sursis avec mises à l’épreuve.

Comprendre la crise des prisons (Jean-Marie Delarue)

Comprendre la crise des prisons (Jean-Marie Delarue)

 L’ancien contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, évoque dans un article du JDD les solutions possible pour résoudre la crise des prisons

 

« Il est aisé de prédire des événements réalisés. Admettons pourtant que la colère des surveillants pénitentiaires (peut-on arrêter de les baptiser « gardiens de prison »?) était aisément prévisible. Il y a des signes de retrait du travail qui ne trompent pas depuis plusieurs années, qui auraient dû préoccuper les responsables : peu de candidats aux concours de recrutement (avec la baisse de qualité corollaire) ; démissions nombreuses dans les premières années du métier ; et surtout, quotidiennement, absentéisme important (« maladies ») des surveillants de coursive, ceux qui s’occupent directement des personnes détenues. A cet égard, le conflit actuel a bien des traits communs avec le « soulèvement » spontané des fonctionnaires de police voici quelques mois. Cette colère n’a pas pour origine l’agression de la prison de Vendin-le-Vieil. Ses causes résident dans l’étouffement progressif de l’exercice du métier en raison du surpeuplement des maisons d’arrêt : il y devient impossible de pratiquer le dialogue, avec pour conséquence le développement des rapports de force ; il y faut renoncer à des missions que l’on sait indispensables, avec comme suite la frustration qui en résulte. Mais les causes résident aussi, dans tous les établissements, dans une hiérarchie trop souvent « omniabsente » dans les coursives de la détention ; dans l’anonymat complet qu’engendre le gigantisme des nouvelles prisons ; dans la difficulté à affirmer l’autorité face à des jeunes générations de prisonniers (et non pas seulement des terroristes) indociles, ignorantes des règles et intolérantes à la frustration ; dans l’absence de normes et l’accroissement des brutalités qui en résultent dans les relations entre surveillants et personnes détenues ; dans l’accroissement des tâches sans augmentation corrélative des effectifs ; dans le peu d’appétence – c’est une litote – pour les questions humaines et sociales du personnel d’une administration pénitentiaire opaque et jalouse, elle, de son autorité ; dans le « populisme » (puisque c’est ainsi qu’on le baptise) enfin, qui gagne en influence dans les métiers de la sécurité et pèse sur la conception que l’on se fait des choses et des gens.  Il appartient aux parties en présence dans le conflit, et non au signataire de ces lignes, de trouver en responsabilité une issue rapide. Faute de quoi, à la colère des surveillants se superposera celle des prisonniers, privés de leurs droits élémentaires (se soigner, voir leurs proches, rencontrer leur juge). On ne peut oublier qu’en tout état de cause surveillants et personnes détenues se retrouveront face à face : il vaut mieux dans l’intérêt de tous que ce soit aussi paisiblement que possible. Mais la crise sera positive si elle permet d’appréhender les difficultés à leurs vraies dimensions et de prendre les décisions courageuses génératrices de solutions durables. Non, la question sociale ne se résume pas au traitement des terroristes, mais le terrorisme est aussi une question sociale. Non, la violence carcérale n’est pas que le fait des djihadistes. Non, la sécurité développée sans frein au sein des prisons, comme on le fait depuis trente ans, ne peut suffire à y ramener le calme. Non, les hommages appuyés aux forces de sécurité ne peuvent remplacer une gestion intelligente de leur emploi. Il convient d’affronter l’opinion commune et de modifier une politique pénale qui remplit sans limites les prisons en multipliant les courtes peines et en allongeant les très longues peines. De développer et inventer des peines alternatives convaincantes. De limiter le recours croissant à la détention provisoire, responsable d’une grande part de la croissance actuelle du nombre de détenus. Il est indispensable d’aborder de front la question de la maladie mentale pour retirer de la prison tous ceux qui en souffrent. De renoncer absolument à la démesure des dimensions et des effectifs des prisons construites depuis trente ans et de ne plus mêler des « quartiers » à vocation différente dans un même établissement. Il est nécessaire d’instaurer des instances de dialogue entre administration et personnes détenues. De penser des politiques de prise en charge de ces dernières par le soin pour celles qui en ont besoin ; par le travail pour celles qui le veulent (la très grande majorité) ; la culture ; l’économie numérique (évidemment contrôlée). De responsabiliser l’administration pénitentiaire sur le devenir de ceux et celles qu’elle a hébergés. Il faut développer massivement la formation continue des surveillants et la prise en charge de leurs problèmes sociaux. Faire évoluer les règles de commandement et le rôle de l’encadrement pour mettre fin à la solitude de l’exécutant. Améliorer le cadre matériel du travail. On doit, enfin, répandre chez tous les acteurs professionnels comme dans l’opinion la conviction que, dans toutes les prisons du monde, la prise en charge par la confiance, le respect de la dignité des personnes et les initiatives qu’on leur permet de prendre est beaucoup plus efficace pour la tranquillité et l’ordre public que l’usage de mesures de sécurité toujours renforcées, d’obstacles au dialogue, de renforcement de la seule discipline et de la peur. »

Prisons : fin du conflit ?

Prisons : fin du conflit ?

 

 

L‘Ufap-Unsa Justice, qui représente à peu près 85 45 % des surveillants (à peu près autant que la CGT et FO réunis) a décidé de mettre fin au moment. Pourtant, les avancées obtenues du ministre sont loin des attentes. Pour résumer les promesses : l’embauche de 1000 surveillants (28 000 actuellement), quelques primes symboliques et des intentions pour gérer  de manière séparée les détenus radicalisés. Bref pas vraiment une reconnaissance d’un métier mal rémunéré et surtout en crise d’identité et de rôle. Il n’est pas sûr que la décision de l‘Ufap-Unsa Justice soit très bien accueillie par la base et le conflit pourrait bien prendre d’autres formes et renaître quelques mois. Il suffirait malheureusement d’une autre ou de plusieurs agressions de surveillants par des détenus pour rallumer la flamme du mécontentement. En attendant Nicole Belloubet a aussitôt salué cette décision dans un communiqué, dans lequel elle estime que cela permettra de mettre “rapidement” en œuvre “des mesures concrètes pour améliorer la sécurité des agents en détention, accélérer les recrutements et renforcer les dispositifs indemnitaires.” Ce document prévoit la prise en charge des détenus les plus dangereux dans des “quartiers radicalement étanches”, avec à terme 1.500 places, et la fourniture d’équipements de protection comme des gilets pare-balles. “La garde des Sceaux souhaite maintenant que l’ensemble des personnels reprennent leur travail pour assurer la sécurité des établissements pénitentiaires”, lit-on dans le communiqué. Les deux autres syndicats représentatifs des gardiens, le SNP Force ouvrière et la CGT pénitentiaire, ont refusé dès jeudi de signer le relevé de conclusions. “Pour nous, c‘est une trahison”, a déclaré à Reuters le secrétaire général du SNP FO, Emmanuel Baudin. “Quoi qu‘en dise M. Forget, les agents étaient contre ce relevé de conclusions car on est loin du compte, que ce soit en matière de sécurité, matière indemnitaire. Et le volet statutaire n‘apparaît pas.” “On va maintenir la pression ce week-end et réfléchir aux modalités d‘action qu‘on va mettre en place à partir de lundi. On va se concerter aussi avec la CGT”, a-t-il ajouté.

Crise des Prisons: tout revoir

Crise des Prisons: tout revoir

 

Avec des propositions très dessous des attentes des syndicats de surveillants, il est clair que le gouvernement sous-estime l’ampleur de la crise des prisons.  Le rejet de l’accord de la proposition du gouvernement était attendu puisqu’on prévoit le recrutement d’environ 1000 emplois sur quatre ans avec première tranche de 100 emplois des 2018. S’ajoutent à cela des revendications relatives au statut et aux rémunérations (1400 euros le salaire d’un surveillant débutant). Tout est à revoir dans les établissements pénitentiaires d’abord le rôle de la prison limitée le plus souvent à un rôle répressif sans offre significative de réinsertion sociale et professionnelle. Il faut d’ailleurs noter que depuis le début de la crise le gouvernement fait l’impasse cette dimension. Autre aspect le fait que la prison regroupe en son sein des détenus très différents qui ne peuvent être gérés de la même manière. A l’heure actuelle, on compte 28.000 surveillants pour près de 70.000 détenus dans 188 établissements en France. La chancellerie estime à environ 500 les détenus incarcérés pour des faits de terrorisme et à 1.500 les détenus considérés comme potentiellement radicalisés. Mélanger des petits délinquants, avec des aliénés, de grands criminels, des radicalisés et des terroristes aboutit à un cocktail explosif ingérable et la prison est le plus souvent un lieu de formation à la criminalité. Tout est à revoir dans la de détention : le tri des détenus, les modalités de détention, les effectifs de surveillants, le contenu du rôle social, les outils de réinsertion sociale et professionnelle. De toute évidence le projet du gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux et les syndicats l’ont rejeté samedi. L’Ufap-Unsa, le syndicat majoritaire (40%), a annoncé dans la soirée qu’après avoir consulté ses militants, il ne signerait pas ce texte, pourtant négocié avec le gouvernement durant la semaine sur base d’une plateforme commune de revendications avec la CGT-Pénitentiaire. Celle-ci (environ 15%) avait déjà annoncé dans l’après-midi qu’elle ne signerait pas, évoquant des propositions «bien en deçà des attentes des collègues mobilisés, notamment en terme de reconnaissance et d’attractivité de (ses) missions de service public (indemnité et statut) et de l’insuffisance de création de postes proposés». Ce projet d’accord prévoit notamment la création de 1.100 emplois de surveillants sur quatre ans, « dont une première tranche de 100 emplois dès 2018 ». Le texte prévoit aussi des mesures pour améliorer la sécurité des gardiens et un régime de détention défini pour les « détenus terroristes et radicalisés », permettant une « étanchéité totale de la gestion des détenus les plus dangereux ». De son côté, FO-Pénitentiaire (environ 30 %), qui fait cavalier seul depuis le début des actions lancées après l’agression de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 11 janvier, a appelé à durcir le ton. Le syndicat appelle non seulement à des débrayages mais aussi à des « dépôts de clés », geste qui consiste pour les surveillants à ne pas prendre leur travail et à laisser, le cas échéant, les forces de l’ordre prendre le relais.

Prisons: tout revoir

Prisons: tout revoir

 

Avec des propositions très dessous des attentes des syndicats de surveillants, il est clair que le gouvernement sous-estime l’ampleur de la crise des prisons.  le rejet de l’accord de la proposition du gouvernement était attendu puisqu’on prévoit le recrutement d’environ 1000 emplois sur quatre ans avec première tranche de 100 emplois des 2018. S’ajoutent à cela des revendications relatives au statut et aux rémunérations (1400 euros le salaire d’un surveillant débutant). Tout est à revoir dans les établissements pénitentiaires d’abord le rôle de la prison limitée le plus souvent à un rôle répressif sans offre significative de réinsertion sociale et professionnelle. Il faut d’ailleurs noter que depuis le début de la crise le gouvernement fait l’impasse cette dimension. Autre aspect le fait que la prison regroupe en son sein des détenus très différents qui ne peuvent être gérés de la même manière. A l’heure actuelle, on compte 28.000 surveillants pour près de 70.000 détenus dans 188 établissements en France. La chancellerie estime à environ 500 les détenus incarcérés pour des faits de terrorisme et à 1.500 les détenus considérés comme potentiellement radicalisés. Mélanger des petits délinquants, avec des aliénés, de grands criminels, des radicalisés et des terroristes aboutit à un cocktail explosif ingérable et la prison est le plus souvent un lieu de formation à la criminalité. Tout est à revoir dans la de détention : le tri des détenus, les modalités de détention, les effectifs de surveillants, le contenu du rôle social, les outils de réinsertion sociale et professionnelle. De toute évidence le projet du gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux et les syndicats l’ont rejeté samedi. L’Ufap-Unsa, le syndicat majoritaire (40%), a annoncé dans la soirée qu’après avoir consulté ses militants, il ne signerait pas ce texte, pourtant négocié avec le gouvernement durant la semaine sur base d’une plateforme commune de revendications avec la CGT-Pénitentiaire. Celle-ci (environ 15%) avait déjà annoncé dans l’après-midi qu’elle ne signerait pas, évoquant des propositions «bien en deçà des attentes des collègues mobilisés, notamment en terme de reconnaissance et d’attractivité de (ses) missions de service public (indemnité et statut) et de l’insuffisance de création de postes proposés». Ce projet d’accord prévoit notamment la création de 1.100 emplois de surveillants sur quatre ans, « dont une première tranche de 100 emplois dès 2018 ». Le texte prévoit aussi des mesures pour améliorer la sécurité des gardiens et un régime de détention défini pour les « détenus terroristes et radicalisés », permettant une « étanchéité totale de la gestion des détenus les plus dangereux ». De son côté, FO-Pénitentiaire (environ 30 %), qui fait cavalier seul depuis le début des actions lancées après l’agression de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 11 janvier, a appelé à durcir le ton. Le syndicat appelle non seulement à des débrayages mais aussi à des « dépôts de clés », geste qui consiste pour les surveillants à ne pas prendre leur travail et à laisser, le cas échéant, les forces de l’ordre prendre le relais.

Prisons : des loyers excessifs payés pour les prisons privées

Prisons : des loyers excessifs payés  pour les prisons privées

 

Pour résumer la Cour des Comptes dénonce le coût des loyers excessifs payés pour les prisons privées. En gros c’est comme si la France rémunérait le capital investi à hauteur de 6,4 % alors qu’elle aurait pu emprunter pour moins de 2 %. Ce qui est en cause c’est évidemment le concept de partenariat public privé (PPP). Un concept tordu qui permet artificiellement d’alléger la dette de la France mais qui transfère la facture sur les couts de fonctionnement. Schématiquement on allège la colonne investissement mais on alourdit la colonne dépense de fonctionnement.  La Cour des comptes appelle le gouvernement à «renoncer à l’avenir» aux partenariats public-privé (PPP) pour la construction de prisons ou de palais de justice, déplorant dans un rapport publié mercredi le coût considérable de ces opérations qui pèsent à long terme sur les finances publiques. Dans ce document intitulé «la politique immobilière du ministère de la Justice: mettre fin à la fuite en avant», la Cour donne notamment l’exemple du nouveau palais de justice de Paris, qui accueillera ses premières audiences en avril, né d’un partenariat avec le groupe privé de BTP Bouygues pour un coût global de plus de 2,3 milliards d’euros.  Le recours à ce PPP, «guidé par des considérations budgétaires de court terme, implique des loyers annuels d’un montant moyen de 86 M d’euros (jusqu’en 2044) qui pèseront fortement sur le budget du ministère de la Justice», selon les magistrats de la rue Cambon. L’avantage du partenariat public-privé, choisi pour la construction de 14 prisons ou palais de justice ces quinze dernières années, était, pour le gouvernement, de répondre dans l’urgence à un besoin criant: construire vite, sans avancer d’argent, des prisons pour réduire la surpopulation carcérale, en moyenne de 120% en France où l’on compte près de 69.000 détenus pour 58.700 places, ou rénover de vieux palais décrépis, touchés au quotidien par des fuites d’eau ou des pannes informatiques. Les géants du BTP Bouygues, Eiffage et Spie Batignolles se sont partagé l’essentiel de ces contrats.  Mais la contrepartie est lourde, souligne le rapport: en vertu des PPP en cours, pour les seuls tribunaux de grande instance (TGI) de Paris et Caen, c’est quelque 90 millions par an qui devront être versés aux partenaires privés, une redevance représentant le remboursement de l’investissement, les frais financiers et la maintenance des installations. Une somme considérable au regard des 900 millions annuels de dépenses immobilières du ministère (constructions, entretien, loyers…) sur un budget annuel de 8 milliards.

Les taux d’intérêt auxquels le ministère est soumis dans ce cadre sont bien plus élevés que s’il avait eu recours à un marché public: à titre d’exemple, le taux fixe du coût du PPP du TGI de Paris est de 6,4%, alors qu’en 2012, date de la signature du contrat avec Bouygues, le taux moyen pondéré du financement de l’Etat à moyen-long terme était de 1,86% (jusqu’à 3% à 30 ans).

 

Affaires : Il les choisit où ses collaborateurs Hollande ? Dans un bouge ? La mafia ? Les prisons ?

Affaires : Il les choisit où ses collaborateurs Hollande ? Dans un bouge ? La mafia ? Les prisons ?

Non,  Hollande les choisit à l’ENA et parmi ceux qui tournent autour des énarques ; bref parmi les oligarques qui se partagent le gâteau du pouvoir et de ses avantages. Surtout pas chez les agriculteurs, les petits patrons d’entreprises, les ouvriers, les employés du privé, les artisans (il n’y en a pas un dans la gouvernance du PS, au parlement ou au gouvernement). . Non,  ces gens là sont dangereux. D’abord ils connaissent l’économie réelle et parlent pas la langue énarchique à prétention scientifique quand il ne s’agit  que de scientisme ; en bref de bla-bal interminable, abscond et qui n’a d’autre but que de faire oublier les questions fondamentales des interlocuteurs. De la sémantique de sous-  préfet de province profilé pour représenter le gouvernement lors des comices agricoles. C’est la république monarchique des petits copains, des petits marquis qui après être passés dans les cabinets accèdent sans risque à la tête des grandes administrations et des grandes entreprises. Une sorte de mafia. Dernier exemple en date, l’ancien secrétaire général de l’Élysée promu à la titre de la Caisse de dépôt et l’ancien qui devient secrétaire de l’Elysée avant peut-être de finir commissaire européen ou au FMI ( une bonne place pour Lagarde- et avant elle, DSK-  avec 100 000 euros par mois exemptés d’impôts alors que d’après Alain Minc sa seule vertu était de savoir lire les communiqués du Trésor ! ou d’accorder 50 millions pour préjudice moral à Tapie : record du monde ; en plus évidemment des 400 millions). Bref de vrais socialistes ces collaborateurs qui ignorent sans doute comment on peut vivre avec 800 euros de pension ou sans APL. La plupart ne volent pas ouvertement comme dans les affaires médiatisées, non la stratégie est juridiquement imparable ; Après être passé dans les cabinets ministériels à 4 ou 5000 euros mensuels  on se voit promu dans une fonction à 100 000 euros (voire davantage dans les banques notamment). Et tout ce petit monde se renvoie ascenseur. Dès lors comment être encore surpris que ces technocrates qui mettraient en faillite une épicerie en moins de trois mois puissent efficacement diriger le pays. Alors on suite bêtement la mode, le discours ambiant ; on s’enivre des propos de cour : la rigueur, les déficits, les grands équilibres, la macro économie. Autant de concepts dont ils ignorent tout et pour ceux qui les connaissent (les économistes  de chambre) qu’ils n’ont jamais pratiqué. On se moque – à juste titre- de la Russie et de ses oligarques mais avec des méthodes plus sophistiquées, la France s’inscrit dans la même philosophie de gouvernance ; un pouvoir confisquer par des élites sans scrupule et incompétent.




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