Archive pour le Tag 'prison'

Tunisie: La démocratie en prison

Tunisie: La démocratie en prison

 

On ne fait pas dans la dentelle dans les pays qui ont du mal avec la démocratie. Récemment,  c’était vrai au Venezuela le vrai vainqueur est menacé de prison. Même chose aussi en Tunisie où l’un des candidats à l’élection du 6 octobre a également été placé en détention provisoire. Le problème c’est que le modèle russe illibéral semble faire école dans certains pays qui voient maintenant des vertus dans des formes de dictatures.

 

Le candidat à l’élection présidentielle du 6 octobre en Tunisie, Ayachi Zammel, a été placé en détention provisoire mercredi, dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de «falsification de parrainages», ont annoncé ses avocats. Cette décision intervient aprèsl’exclusion de la course de trois autres candidats, considérés comme des rivaux sérieux du président sortant, Kais Saied – en lice pour un second mandat – par l’Autorité électorale (Isie) en début de semaine.

Le président Saied, élu démocratiquement en 2019, est accusé de dérive autoritaire depuis un coup de force le 25 juillet 2021 par lequel il s’est octroyé les pleins pouvoirs.

Il fait partie des trois candidats retenus dans une liste «définitive» dévoilée lundi par l’Isie, aux côtés de M. Saied et de Zouhair Maghzaoui, 59 ans, un ancien député de la gauche panarabiste. La justice reproche à M. Zammel d’avoir enfreint les règles sur les parrainages, comme les trois candidats écartés par l’Isie malgré la décision la semaine passée du Tribunal administratif de les réintégrer dans la course présidentielle.

Abdellatif Mekki, ancien dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, Mondher Zenaïdi, ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, conseiller de l’ex-président Moncef Marzouki, également proche d’Ennahdha avaient été disqualifiés le 10 août avec 14 autres postulants notamment pour manque de parrainages suffisants.

 

Affaire Benalla: un an de prison ferme

Affaire Benalla:  un an de prison ferme

 

L’ancien collaborateur de l’Élysée Alexandre Benalla a été définitivement condamné à un an de prison ferme pour des violences commises sur des manifestants le 1er mai 2018. 
La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi formé par l’ex-chargé de mission de l’Elysée Alexandre Benalla, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire des violences du 1er-Mai 2018.

Six ans après ce scandale qui a secoué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la décision de la plus haute juridiction judiciaire confirme la condamnation en appel d’Alexandre Benalla à trois ans de prison dont un an ferme, prononcée le 29 septembre 2023 par la cour d’appel de Paris.

 

Alexandre Benalla, 32 ans, n’ira pas en prison: la cour d’appel avait en effet aménagé la partie ferme de sa peine. C’est un juge d’application des peines (JAP) qui en déterminera les conditions (par exemple sous bracelet électronique).

 

Celui qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé reste visé en France par trois enquêtes. L’une porte sur son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes alors qu’il était en poste à l’Elysée.

Une information judiciaire, ouverte en février 2019 pour « entrave à la manifestation de la vérité », vise à déterminer s’il a dissimulé des preuves, notamment deux coffres-forts.

Enfin, une troisième enquête, lancée en avril 2019, porte sur des soupçons de « faux témoignage » de Alexandre Benalla et Vincent Crase devant la commission d’enquête du Sénat.

Violences- deux ans de prison suite à l’agression d’un brancardier

Violences-  deux ans de prison suite à l’agression d’un brancardier

Enfin la justice se réveille à  Challans (Vendée) avec  quatre ans d’emprisonnement, dont deux fermes, par le tribunal judiciaire des Sables-d’Olonne. L’auteur  a été condamné pour «violence sur personnel de santé (avec une ITT supérieure à huit jours, ndlr) et dégradation de mobilier urbain».

Le  prévenu, un jeune homme musclé encadré de plusieurs policiers, reconnaît avoir frappé un brancardier car son père et son cousin, brûlés, n’étaient pas pris en charge assez vite à ses yeux. Ce que contredit l’image de la vidéo surveillance de l’hôpital diffusée à l’audience: trois minutes après l’entrée aux urgences des deux hommes, le personnel les conduit vers une salle de prise en charge.

On y voit ensuite le prévenu- très alcoolisé– effectuer des allers-retours entre l’intérieur et l’extérieur, puis frapper d’un violent coup de poing dans la nuque et par-derrière un brancardier qui sort déjeuner. Ce dernier gît au sol, inconscient un long moment pendant que des collègues lui viennent en aide. Ensuite, le prévenu défonce la porte d’entrée en verre des urgences avant de quitter les lieux avec ses proches.

 

Drogue à Bordeaux: prison avec sursis pour un trafiquant

Drogue à Bordeaux:  prison avec sursis pour un trafiquant 

Un verdict qui en dit long sur le fossé entre les discours de lutte contre la drogue et les mesures concrètes. Un quadragénaire pratiquant le chemsex a été condamné lundi à Bordeaux à dix mois de prison dont neuf avec sursis pour trafic de stupéfiants.

Le prévenu, resté un mois en détention provisoire, est ressorti libre du tribunal correctionnel. Le parquet avait requis trois ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis.

En épluchant ses comptes bancaires et son compte Telegram intitulé «Astrotrip», les enquêteurs ont retrouvé la trace de 42.000 euros de virements reçus et d’une centaine de clients. «C’est un problème de santé publique majeur et on le voit à Bordeaux», a déclaré la représentante du ministère public Marion Mare dans ses réquisitions. «On joue aux apprentis chimistes sans rien contrôler, on est sur une dangerosité maximum de dérapage qui peut conduire à la mort.» Cette affaire est jugée après les décès de trois hommes pratiquant le chemsex depuis la mi-mars à Bordeaux. Le parquet n’a établi «aucun lien» entre ces dossiers, ni avec celui jugé lundi.

 

25 ans de prison pour le champion des cryptomonnaies

25 ans de prison pour le champion des cryptomonnaies

 

 Sam Bankman-Fried, le confondateur de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX, dont la faillite en novembre 2022 avait durablement éprouvé l’industrie des cryptomonnaies a écopé de 25 ans de prison. Il est coupable de sept chefs d’accusation retenus contre lui, dont ceux de «fraude»«blanchiment» et «conspiration». Plus globalement c’est aussi le résultat du laxisme des autorités monétaires qui autorisent une monnaie fictive ne reposant sur aucun actif et objet de toutes les spéculations.

L’intéressé utilisait l’argent des clients de FTX pour prendre des positions risquées, acheter des biens immobiliers, prêter de l’argent à ses cadres ou faire des dons à des hommes politiques. Face à cela, Sam Bankman-Fried a toujours clamé son innocence, concédant seulement quelques «erreurs»

Les procureurs américains espéraient une peine entre 40 et 50 années de prison. La peine de Sam Bankman Fried sera bien inférieure à celle de Bernard Madoff, auquel son nom est souvent associé dans le monde des escrocs financiers. Ce dernier avait été condamné en 2009 à 150 années de prison pour une fraude pyramidale qui avait fait perdre près de 65 milliards de dollars à 4800 clients. Il y est mort.

La justice a finalement tranché pour faire de SBF un exemple pour tous ceux qui seraient tentés de réaliser le même type de fraude. « Si FTX avait été une petite entreprise, la peine de SBF aurait sûrement été moins lourde. Mais FTX était le symbole du mauvais côté de la crypto, et, par cette peine, la justice envoie un message à tout l’écosystème », interprète Arnaud Touati.

Cette décision fait écho à une autre ayant aussi frappé le monde des crypto-actifs à peu près au même moment, l’année dernière. En novembre 2023, l’emblématique patron de la plateforme Binance, Changpeng Zhao, a décidé de démissionner à l’issue d’un procès visant son entreprise. La justice avait démontré que la plateforme aux plus de 100 millions d’utilisateurs aurait facilité des transactions illicites et autorisé certaines effectuées par des individus associés à des groupes criminels.

 

 

Trois ans de prison pour un hackeur

Trois ans de prison pour un hackeur

Le Français Sébastien Raoult, extradé en janvier 2023 du Maroc vers les États-Unis, a été condamné à trois ans de prison ferme, pour escroquerie informatique ( Pillage et revente de données) et usurpation d’identité aggravée par le tribunal de Seattle ce mardi 9 janvier.

Sébastien Raoult avait plaidé coupable d’escroquerie informatique en novembre dernier. Le juge l’a également condamné à rembourser cinq millions de dollars pour les pertes causées aux firmes victimes, selon un communiqué du parquet.

Une fois les données volées, les pirates marchandent leur restitution contre de l’argent ou des bitcoins.

Metz: le responsable d’un meurtre sauvage remis en liberté après un an de prison

Metz: le responsable d’un meurtre sauvage remis en liberté après un an de prison


Le suspect, âgé de 17 ans au moment des faits, avait été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire le 10 octobre 2022.

Un peu plus d’un an après la mort d’un homme de 27 ans, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau à Maizières-lès-Metz (Moselle), le suspect a été mis en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris mercredi 29 novembre du procureur de la République de Metz. La décision avait été frappée d’appel par le parquet, a précisé à l’AFP le magistrat Yves Badorc. Mais elle a été confirmée par la cour d’appel de Metz dans un arrêt du 16 novembre.

Les raisons de cette mise en liberté «sont qu’au sens des critères juridiques pour le maintenir en détention, (les juges) ont estimé que la détention provisoire ne se justifiait plus», a indiqué à l’AFP l’avocat de la famille de la victime, Me Alexandre Bernard. Le mis en examen a également proposé des éléments d’insertion, «un projet de logement notamment», a expliqué le conseil.

Le suspect, âgé de 17 ans au moment des faits, avait été interpellé dès le lendemain. Il a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire le 10 octobre 2022. Une source au sein de la gendarmerie avait à l’époque dénombré 26 blessures par arme blanche.

Violences à Sainte Soline–demande de prison avec sursis

Violences à Sainte Soline–demande de prison avec sursis


On peut effectivement contester la pertinence écologique des bassines envisagées à Sainte Soline. Mais les protestations ont occasionné des violences rarement atteintes qui sont intolérables. Des mois et des mois après les événements , l’affaire revient donc devant les tribunaux où ont été requis des peines de prison avec sursis.

Huit mois après les violents heurts entre militants environnementaux et forces de l’ordre, six à douze mois de prison avec sursis ont été requis, mardi 28 novembre, à l’encontre de neuf prévenus, soupçonnés d’avoir organisé des manifestations interdites contre les « bassines » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Le tribunal correctionnel de Niort a mis sa décision en délibéré au 17 janvier.

À noter le curieux argumentaire très politique et ambiguë du procureur Julien Wattebled qui a demandé au tribunal de « trouver un équilibre entre la liberté d’expression et le maintien de la cohésion sociale », tout en décrivant un département où « la peur règne depuis trop longtemps ». « Notre rôle est de dire stop, car on a depuis cet été des annonces de surenchères qui vous disent que ce sera encore plus fort », a-t-il lancé, alors qu’une prochaine mobilisation anti- »bassines » est annoncée en juillet prochain dans le Poitou, juste avant les Jeux olympiques de Paris.

politique- condamné à de la prison Sarkozy alias M. Bismuth fait appel !

Politique- condamné à de la prison Sarkozy alias M. Bismuth fait appel !


Une affaire déjà vieille de 15 ans et vaut à Monsieur Bismuth, le faux nom de Sarkozy une peine de prison. L’affaire est loin d’être terminée puisque l’ancien président fait appel à la Cour de cassation. Nicolas Sarkozy, a été condamné en appel à trois ans de prison, dont un an ferme, une première dans l’histoire de la République et pour un ancien chef de l’Etat. Une condamnation en appel pour « corruption et trafic d’influence » qui intervient dans l’affaire des « écoutes ». Cette décision vient confirmer le jugement de première instance en 2021.

L’ancien président de 68 ans a été condamné aux côtés de son avocat historique Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, eux aussi, reconnus coupables d’avoir noué un « pacte de corruption » avec Nicolas Sarkozy en 2014 et condamnés à la même peine. L’ex-président a été en outre condamné à une privation de ses droits civiques pendant trois ans, ce qui le rend inéligible, tout comme Gilbert Azibert. Me Herzog s’est vu, lui, infliger une interdiction d’exercer sa profession d’avocat pour une durée de trois ans également.

Le récent jugement est en lien avec une autre affaire toujours en cours celle du financement de la campagne de Sarkozy par Kadhafi. Fin 2013, les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 décident de brancher les deux lignes de Nicolas Sarkozy. Celui qui a occupé les fonctions de président de la République de 2007 à 2012 est soupçonné d’avoir réceptionné plusieurs millions d’euros entre 2006 et 2007 par l’intermédiaire du Franco-libanais Ziad Takieddine pour financer sa campagne. Nicolas Sarkozy était alors ministre de l’Intérieur. Une information judiciaire a été ouverte le 19 avril 2013 et c’est dans ce cadre que les juges Serge Tournaire et René Grouman décident de le mettre sur écoute.

Lors de ces écoutes, les juges découvrent des éléments compromettants concernant une autre affaire. Ils découvrent, en effet, l’existence d’une troisième ligne téléphonique, officieuse et achetée le 11 janvier 2014 sous l’identité de « Paul Bismuth », une connaissance de lycée de Me Herzog. Elle est, d’ailleurs, uniquement dédiée aux échanges entre les deux hommes. Et on découvrn alors que les lignes secrètes visent notamment à entretenir des liens avec un haut magistrat qui donne des in formations sur les dossiers et les gamelles de Sarkozy.

M. Bismuth condamné à de la prison mais Sarkozy fait appel !

M. Bismuth condamné à de la prison mais Sarkozy fait appel !


Une affaire déjà vieille de 15 ans et vaut à Monsieur Bismuth, le faux nom de Sarkozy une peine de prison. L’affaire est loin d’être terminée puisque l’ancien président fait appel à la Cour de cassation. Nicolas Sarkozy, a été condamné en appel à trois ans de prison, dont un an ferme, une première dans l’histoire de la République et pour un ancien chef de l’Etat. Une condamnation en appel pour « corruption et trafic d’influence » qui intervient dans l’affaire des « écoutes ». Cette décision vient confirmer le jugement de première instance en 2021.

L’ancien président de 68 ans a été condamné aux côtés de son avocat historique Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, eux aussi, reconnus coupables d’avoir noué un « pacte de corruption » avec Nicolas Sarkozy en 2014 et condamnés à la même peine. L’ex-président a été en outre condamné à une privation de ses droits civiques pendant trois ans, ce qui le rend inéligible, tout comme Gilbert Azibert. Me Herzog s’est vu, lui, infliger une interdiction d’exercer sa profession d’avocat pour une durée de trois ans également.

Le récent jugement est en lien avec une autre affaire toujours en cours celle du financement de la campagne de Sarkozy par Kadhafi. Fin 2013, les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 décident de brancher les deux lignes de Nicolas Sarkozy. Celui qui a occupé les fonctions de président de la République de 2007 à 2012 est soupçonné d’avoir réceptionné plusieurs millions d’euros entre 2006 et 2007 par l’intermédiaire du Franco-libanais Ziad Takieddine pour financer sa campagne. Nicolas Sarkozy était alors ministre de l’Intérieur. Une information judiciaire a été ouverte le 19 avril 2013 et c’est dans ce cadre que les juges Serge Tournaire et René Grouman décident de le mettre sur écoute.

Lors de ces écoutes, les juges découvrent des éléments compromettants concernant une autre affaire. Ils découvrent, en effet, l’existence d’une troisième ligne téléphonique, officieuse et achetée le 11 janvier 2014 sous l’identité de « Paul Bismuth », une connaissance de lycée de Me Herzog. Elle est, d’ailleurs, uniquement dédiée aux échanges entre les deux hommes. Et on découvrn alors que les lignes secrètes visent notamment à entretenir des liens avec un haut magistrat qui donne des in formations sur les dossiers et les gamelles de Sarkozy.

Récidive: Opposition entre Édouard Philippe et Macron sur la peine minimale d’un an de prison

Opposition entre Édouard Philippe et Macron sur la peine minimale d’un an de prison

Le texte du courant d’Édouard Philippe prévoyait une peine minimale d’un an d’emprisonnement pour des délits de violences commis en récidive contre des fonctionnaires, comme les professeurs ou les policiers. Elle a été rejetée à 98 voix contre 87 voix.

Parmi les motifs invoqués par Horizons pour défendre ce texte, on compte la part de « récividistes ou réitérants » dans les condamnations prononcées par la justice.

Au-delà de la réinstauration de peines minimales, la proposition de loi visait également à renforcer les moyens de réinsertion et à l’organisation d’une « conférence de consensus » pour réfléchir de manière globale à la lutte contre la récidive.

« Les peines plancher n’ont pas permis, ni de près, ni de loin, de réprimer la délinquance ou de mieux lutter contre la récidive », a justifié de son côté à la tribune le ministre de la Justice.

Après des négociations extrêmement tendues entre Renaissance et Horizons pendant les législatives, Édouard Philippe avait décrit sur BFMTV des relations « cordiales » mais  » lointaines » en février.

Birmanie: Aung San Suu Kyi, 77 ans, condamnée à sept ans de prison supplémentaires

Birmanie: Aung San Suu Kyi, 77 ans, condamnée à sept ans de prison supplémentaires

Les dictatures ont ceci en commun qu’elles trahissent leur absence de légitimité en emprisonnant tous les leaders susceptibles d’incarner un espoir de démocratie. C’est vrai évidemment en Russie où là on entretient en outre la spécialité de l’empoisonnement, c’est vrai en Chine avec le travail forcé, en Corée du Nord, en Iran, en Afghanistan et autres pays de dictateurs mafieux comme en Birmanie où l’ancienne dirigeante actuellement déjà en prison vient d’écoper de sept ans de prison supplémentaire alors qu’elle a 77 ans.

. Vendredi 30 décembre, un tribunal birman a condamné l’ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi à sept ans de prison supplémentaires pour cinq chefs d’accusation de corruption, a déclaré une source au fait de la procédure.

Lors d’une audience à huis clos, le tribunal a reconnu Aung San Suu Kyi, arrêtée lors du coup d’Etat de la junte militaire en février 2021, coupable d’infractions liées à la location et à l’utilisation d’un hélicoptère alors qu’elle était la dirigeante de facto de la Birmanie, a indiqué la source.

Aung San Suu Kyi a déjà été condamnée à au moins 26 ans de prison dans d’autres affaires, principalement liées à des accusations de corruption. Elle nie toutes les accusations portées contre elle.
Répression. Fondatrice et présidente de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le principal parti d’opposition, la lauréate du prix Nobel de la paix avait su manœuvrer pour gouverner. Mais la victoire de la NLD lors des législatives de 2020 avait exaspéré l’armée qui avait évoqué de prétendues fraudes pour justifier son coup d’Etat. L’auteur du putsch, Min Aung Hlaing, commandant en chef de l’armée, est devenu l’homme fort du pays.
Depuis le retour de l’armée au pouvoir, une importante répression s’est abattue sur la Birmanie. Plus de 2 000 civils auraient été tués et 15 000 personnes arrêtées, selon le chiffrage d’une ONG locale citée par Ouest-France.

«Koh Lantess -Fresnes:Le rôle de la prison (Alain Bauer)

«Koh Lantess -Fresnes:Le rôle de la prison  (Alain Bauer)

 

Régulièrement, à l’occasion d’une évasion, d’une récidive ou d’un évènement qui émeut l’opinion, on trouve un moment pour reparler de la prison, le plus souvent sous forme d’invectives ou de déclaration lénifiantes. ( l‘Opinion)

Celles et ceux qui s’émouvaient de la « Honte pour la République » au regard des conditions de traitement des prisonniers (mais aussi des personnels de l’administration pénitentiaire, des avocats, des visiteurs et éducateurs de prison, des familles,…) ne sont pas les derniers à condamner les initiatives locales, parfois plus que maladroites, qui semblaient pourtant répondre au chœur des lamentations humanistes des mêmes commentateurs.

Depuis l’Ordalie, jugement de dieu, qui réglait dans l’instant une partie des questions de culpabilité, d’innocence et de traitement de la peine, en passant par la peine de mort, le pilori, les travaux forcés, le bagne (y compris pour enfants), la perpétuité réelle, les débats sur la dureté insuffisante de la peine n’ont jamais vraiment cessé.

Invention moderne, l’emprisonnement n’était le plus souvent, en matière criminelle, qu’un moment relativement bref de rétention avant jugement, mise en esclavage ou exécution. Le traitement de la folie et la répression politique permettant la quasi-totalité des enfermements de longue durée.

L’Etat central français a ensuite pris le dessus et inventé la prison « répressive » au XIIIe siècle, aidé par l’Eglise catholique qui permet la création du mode d’enquête inquisitorial dont une large partie a survécu dans la « Patrie des droits de l’Homme et du Citoyen ». Dès 1670, La Grande ordonnance criminelle de Louis XIV, revenant aux principes anciens, souligne que l’emprisonnement ne constitue pas une peine mais une mesure préventive en attendant un jugement ou un châtiment. Michel Foucault l’a largement rappelé dans son « Surveiller et Punir ».

Le système judiciaire, magistrats et surveillants, personnels d’éducation et de santé, tentent de naviguer à vue en tenant des opérations visant à faire baisser la pression dans un univers dégradé et surchauffé dans cette période caniculaire

Bentham, Beccaria, Howard ont dès le XVIIIe siècle interroge la société sur ce qu’elle voulait faire de sa prison. Faut-il juste transformer la vengeance individuelle en sanction collective ? Punir, rééduquer, réinsérer, resocialiser, empêcher la retirance et la récidive…

L’Etat a ensuite, un peu partout dans le monde, inventé un « paradoxe pénitentiaire » qui tente de traiter une contradiction majeure entre les fonctions de répression et de réhabilitation de la prison, mais aussi de réparation vis-à-vis de la société et des victimes. Ne sachant que privilégier, faute de consensus, face aux revirements naturels de l’opinion et des médias lors de chaque tragédie mettant en cause un repris de justice mis en cause dans un viol, un meurtre, un attentat, les institutions ont navigué au jugé, à la godille, sacrifiant les initiatives souvent nécessaires à une forme de paix civile en prison et tenant de masquer le fait qu’on ne peut tenir un lieu d’enfermement collectif sans une forme de négociation sociale entre les enfermés et les surveillants.

Peu à peu, on a supprimé les châtiments corporels et les pratiques les plus barbares et inventé des mesures dites alternatives (assignation à résidence, placement sous surveillance électronique – une sorte de prison domiciliaire élargie –, probation…). Incapables de trancher devant tant d’injonctions contradictoires, de revirement de postures et de positions, le système judiciaire, magistrats et surveillants, personnels d’éducation et de santé, tentent de naviguer à vue en tenant des opérations visant à faire baisser la pression dans un univers dégradé et surchauffé dans cette période caniculaire.

Le Koh Lantless de Fresnes, faisant référence à un « jeu » auprès duquel le bagne pourrait faire office de Club Med, mais a surtout péché par sa mise en scène extérieure et son choix visiblement discutable de certains participants. Qu’aurait donc été la réaction politique et publique si la canicule avait provoqué des émeutes dans les prisons ?

On peut comprendre l’émotion des victimes et de leurs proches qui ne voient la prison que comme une punition qui devrait remplacer tout juste la loi du Talion. La grande confusion dans la présentation du rôle de la Prison, pourtant défini par des parlementaires qui devraient plus souvent visiter les maisons d’arrêts et lire attentivement les recommandations de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ne facilite pas la capacité pour le peuple citoyen et souverain au nom duquel on juge en France, de savoir quelle prison il veut et pour quoi faire.

Il serait peut-être temps de lui demander.

Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers, New York et Shanghai. Dernier ouvrage : Criminologie pour les nuls, First, 2021.

 

Prison : une réinsertion bidon

Prison : une réinsertion bidon 

 

La crise du Covid, qui a vu la surpopulation carcérale refluer, démontre que la régulation n’a rien d’impossible, estime dans une tribune au « Monde » Georges Loss, vice-président de l’Association nationale des visiteurs de prison. La régulation passe, selon lui, par une concertation des principaux acteurs de la chaîne pénale.

 

Une opinion que je partage en tant qu’ancien visiteur à Fresnes (Gaston René Bessay)

 

Le 30 juin, Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, visitait de manière impromptue la prison de Gradignan (Gironde), près de Bordeaux. Avec un taux d’occupation de 230 %, elle n’a pu que constater des conditions d’incarcération particulièrement indignes et dégradantes, aggravées par la canicule, au point d’adresser des « recommandations d’urgence » à l’administration.

Gradignan n’est que la partie émergée de l’iceberg. Nos mille bénévoles qui rencontrent régulièrement des détenus voient bien les effets délétères de cette situation. Or, malgré un parc immobilier qui s’accroît en permanence, le nombre d’incarcérations augmente plus vite encore, générant une surpopulation chronique et croissante.

Que l’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas seulement le « confort de vie » des détenus qui est en jeu : la promiscuité, l’insalubrité, l’oisiveté, combinées avec des personnels fatigués et énervés, génèrent une configuration de chaudron, que la moindre étincelle peut faire exploser.

Sans parler des effets délétères à long terme sur le comportement des détenus : la pénurie aggravée de travail, de formations, et d’activités en général, obère les chances de réinsertion de nombreux détenus et augmente les risques de récidive contre laquelle l’administration investit par ailleurs des moyens significatifs.

Pourtant, pendant que nous incarcérons de plus en plus (plus 9,7 % sur un an, selon les chiffres du ministère de la justice), les pays voisins, notamment l’Allemagne et les Pays-Bas, réduisent le nombre de détenus et ferment des prisons. Les différents gouvernements qui se sont succédé depuis une quinzaine d’années ont pourtant bien essayé de mettre fin au « tout carcéral » en développant, entre autres, les peines alternatives (notamment la contrainte pénale, promue par Christiane Taubira).

En dépit de programmes massifs de construction, les magistrats ont continué à enfermer et l’administration à gérer des prisons de plus en plus saturées. Les raisons précises pour lesquelles nous ne parvenons pas en France à endiguer cette surpopulation croissante restent à analyser.

Faute de quoi nous continuerons à construire de plus en plus de prisons qui continueront à se remplir et à générer de plus en plus de récidives (de 65 % à 70 % de récidive après cinq ans !). Saturant ainsi très vite les constructions nouvelles. Ainsi, en l’absence d’une politique volontariste novatrice, la déflation carcérale, pourtant indispensable, n’est pas pour demain.

Burkina: 30 ans de prison pour l’assassinat de Sankara par Blaise Compaoré ?

Burkina: 30 ans de prison pour l’assassinat de  Sankara  par Blaise Compaoré ?

 

Trente ans de prison ferme ont été requis contre lui par le parquet du tribunal militaire de Ouagadougou pour «attentat à la sûreté de l’État»«recel de cadavre» et «complicité d’assassinat». Blaise Compaoré est soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat de son ancien compagnon d’armes et ami arrivé au pouvoir par un putsch en 1983, ce qu’il a toujours nié. La même peine a été requise contre Hyacinthe Kafando, ancien commandant de la garde de Compaoré, autre grand absent de ce procès, en fuite depuis 2016 et accusé d’«assassinat».

 

Outre ces deux absents de marque, douze autres accusés ont assisté à ce procès-fleuve, parmi lesquels le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987, pour qui le parquet militaire a requis vingt ans de prison pour les mêmes chefs d’inculpation que Blaise Compaoré, plus «la subornation de témoins». Le général Diendéré purge déjà une peine de vingt ans pour une tentative de coup d’État en 2015. Comme la plupart des accusés présents, il a plaidé non coupable.

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