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Retraites et régimes spéciaux : le Sénat pris au piège de se contradictions

Retraites et régimes spéciaux : le Sénat pris au piège de ses contradictions

C’est toute la contradiction de la société française et de son système politique. Les élites proposent des transformations qu’ils refusent de s’appliquer à eux-mêmes. C’est ainsi le cas concernant la réforme des retraites. Le Sénat veut être en pointe sur ce sujet et veut absolument que la réforme du gouvernement soit appliquée. Par contre, il se refuse à supprimer la très avantageuse caisse de retraite des sénateurs. Une position qui discrédite évidemment les sénateurs à légiférer au nom des intérêts collectifs et un scandale démocratique de plus.

Le texte de l’exécutif prévoit bien la suppression de certains régimes spéciaux déficitaires comme celui de la RATP ou de la Banque de France. Mais pour le président du Sénat, Gérard Larcher, le régime du Sénat ne doit pas être logé à la même enseigne, celui-ci étant «autonome» et autofinancé. En fait autofinancé par les finances publiques qui rémunèrent les sénateurs !

Aujourd’hui, le régime de retraite des sénateurs est géré par le Sénat lui-même. Concrètement, d’après les comptes du Sénat, 38 millions d’euros ont été versés aux anciens sénateurs en 2021. Sur cette somme, 33% sont financés par les cotisations des sénateurs et du Sénat, et 67% par «des actifs financiers qui ont été constitués afin de consolider les équilibres à moyen et long terme du régime» (l’argent aussi du contribuable) , indique le site du Sénat. Ces actifs ne proviennent pas des impôts des Français mais de «l’excédent des cotisations constitué depuis la création du régime en 1905», explique au Figaro le service de presse de la chambre haute. ( comme si le salaire des sénateurs n’était pas aussi payé par l’Etat.

«Le montant élevé des cotisations salariales, le nombre peu important des pensionnés et leur utilisation sur une durée faible des services de pension» expliquent le montant important épargné, ajoute-t-on. Les sénateurs partent en effet à la retraite plus tard que la moyenne des Français, et ont donc moins recours à leur droit à la retraite que la moyenne des Français. Bien gérée, cette épargne a permis d’équilibrer le régime et d’éviter ainsi d’avoir recours à des subventions de l’État : «Il n’y a ni dotation d’équilibre, ni subvention d’équilibre, ni transfert financier venant de l’extérieur», souligne le Sénat. Parmi les 33% de cotisation, 21% sont des cotisations employeur, comme c’est le cas pour tout régime où l’État est employeur, et sont donc financés par l’État. Ce montant s’élève à 8 millions d’euros. Cependant cela ne relève pas d’une subvention pour équilibrer les comptes. Une vraie explication ésotérique !

Gaz russe : Berlin dans la gueule du loup Poutine

Gaz russe : Berlin dans la gueule du loup Poutine

 

Le chancelier Olaf Scholz semblait ces derniers jours procrastiner devant la gravité des conséquences prévisibles pour l’économie allemande de sa dépendance au gaz russe. Mais après un intense débat, le gouvernement allemand a visiblement pris la mesure de l’urgence. (papier du « Monde »)

 

Editorial du « Monde ». 

 

Tel un cerf dans les phares d’une voiture, le gouvernement allemand est pris depuis un mois dans le piège du gaz russe, dont l’économie et les consommateurs d’outre-Rhin sont fortement dépendants. Ce qui était perçu depuis deux décennies à Berlin comme un marché gagnant-gagnant, y compris sous l’angle géopolitique, s’est révélé avec l’agression russe de l’Ukraine non seulement un redoutable levier de Moscou sur l’Europe, mais aussi une véritable bombe à retardement économique et sociale.

Il y a seulement deux mois, le chancelier Olaf Scholz pensait pouvoir résister à la pression de plusieurs de ses partenaires européens et à celle des Verts, ses partenaires de coalition, qui demandaient l’abandon du gazoduc Nord Stream 2. Il a dû céder. L’affaire du gazoduc apparaît aujourd’hui comme un sujet mineur, comparée à l’ampleur du défi qu’affronte à présent l’Union européenne : rompre totalement avec la Russie comme source d’énergies fossiles. Alors que les sanctions occidentales pleuvent sur le régime de Vladimir Poutine, il n’est plus acceptable que les économies européennes continuent de l’aider à financer sa guerre en Ukraine en lui versant chaque jour 700 millions de dollars (626 millions d’euros) en achats d’hydrocarbures.

Lucidité bienvenue

La tâche est la plus rude pour l’Allemagne, qui importe de Russie 55 % de son gaz. La menace formulée par M. Poutine d’exiger le paiement en roubles de ces hydrocarbures a ajouté à la confusion. Les Européens ont refusé ; le président russe a assoupli sa position en appelant M. Scholz et son collègue italien, Mario Draghi, mercredi 30 mars – trahissant ainsi sa propre dépendance aux ressources financières que lui rapporte le gaz. Mais Berlin sait désormais qu’il faut renoncer au gaz russe et que, dans le contexte de la guerre en Ukraine, la rupture peut être brutale. Le temps du déni est révolu.

Après quelques jours d’un intense débat, le gouvernement allemand a visiblement pris la mesure de l’urgence. Mercredi, il a évoqué le déclenchement de mesures de rationnement d’énergie et la mise sur pied d’une cellule de crise dans l’hypothèse d’un arrêt de l’approvisionnement russe. Le ministre de l’économie et du climat, Robert Habeck (Verts), a lancé une campagne d’information pour alerter l’opinion publique sur les effets possibles d’une telle décision : « Nous sommes dans une situation où je dois dire clairement que chaque kilowattheure d’énergie économisée est utile », dit-il.

Cette lucidité est bienvenue. Le chancelier Scholz avait en effet donné l’impression ces derniers jours de procrastiner, face à la gravité des conséquences prévisibles pour l’économie allemande. « La question, ce n’est pas de savoir si nous allons devoir baisser le chauffage de quelques degrés, a-t-il répondu dimanche dans une émission de télévision. La question, c’est de savoir si nous allons pouvoir approvisionner certaines structures. La question, c’est la mobilité. Et la question, c’est un nombre incroyable d’emplois, parce que beaucoup de processus industriels dépendent du charbon, du gaz et du pétrole. »

Mais ce n’est pas qu’une question allemande. Le poids de l’économie allemande en Europe et l’intégration des économies de l’UE font que l’urgence de la réaction de Berlin pour se passer du gaz russe concerne l’ensemble de ses partenaires européens. La perspective possible d’avoir à gérer une économie de guerre requiert une coordination et une solidarité européennes au moins équivalente à celles qui ont été mises en œuvre pour faire face aux effets de la pandémie de Covid-19.

Ukraine : Poutine pris au piège d’une rencontre avec Zelensky

Ukraine : Poutine pris au piège d’une rencontre avec  Zelensky

 

D’après les négociateurs ukrainiens, les conditions sont suffisantes pour une rencontre Zelensky-Poutine.

Une belle nouvelle évidemment si cela peut déboucher sinon sur un accord au moins sur un arrêt des combats.
Reste qu’il s’agit d’ores et déjà d’une véritable claque pour Poutine qui avait nié l’existence de l’Ukraine et la légitimité de son président considéré comme un un clown voie comme un drogué voir .

De son côté, l’Ukraine montre ainsi son sens des responsabilités et remet aussi à niveau la posture politique de son président.
Une couleuvre qui sera difficile à avaler pour Poutine qui a toujours affiché le plus grand mépris vis-à-vis des dirigeants de l’Ukraine.

Le seul fait d’envisager une rencontre Zelensky-Poutine témoigne de la défaite du dictateur russe.

Pour preuve des difficultés à se résoudre un jour à une rencontre, Poutine envoie des seconds couteaux dans les négociations pour ne pas se compromettre. Mais des seconds couteaux suffisamment importants pour d’ores et déjà engager des négociations incontournables si Poutine ne veut pas faire plonger la Russie dans une crise politique et économique encore plus dramatique.

Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine mardi à Istanbul ont été «substantiels» et ouvrent la voie à une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour mettre fin au conflit qui a débuté il y a plus d’un mois, ont estimé les négociateurs des deux camps après trois heures de discussions.

A l’issue de ces négociations qui se tenaient au palais de Dolmabahçe à Istanbul, le chef de la délégation russe et représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, a fait état de «discussions substantielles» et dit que les propositions «claires» de l’Ukraine en vue d’un accord allaient être «étudiées très prochainement et soumises au président» Vladimir Poutine.

Il a estimé qu’un sommet entre Poutine et Zelensky serait possible en cas d’accord pour mettre fin aux hostilités. Depuis le début de l’invasion russe le 24 février, Moscou avait toujours écarté cette proposition de Kiev.

Signe que les discussions ont avancé, le vice-ministre de la Défense russe Alexandre Fomine a annoncé que Moscou allait «réduire radicalement (son) activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv», dans le nord du pays, les négociations sur un accord sur la neutralité de l’Ukraine «entrant dans une phase pratique».

 

Ukraine : Macron, faux porte-parole de Poutine et pris à revers

 

Ukraine : Macron, faux porte-parole de Poutine et pris à revers

 

 

La parole de Macron est une nouvelle fois discréditée puisqu’il a affirmé il y a 24 heures qu’il avait obtenu le principe d’une rencontre entre Poutine et Biden. Ce qu’il fait résulter de son entretien téléphonique avec Poutine. Hier malheureusement Poutine l’a cruellement démenti en reconnaissant l’indépendance de 2  provinces indépendantistes dans le Donbass et en les envahissant de fait.

En réalité, Poutine n’a jamais été d’accord sur cette rencontre avec Biden. Poutine a choisi l’escalade et la provocation avec des risques de sanctions réciproques en chaîne qui pourrait être particulièrement dangereux pour la paix comme pour l’économie.

 

Curieusement le plus souvent , c’est Macron qui assure le service après-vente des rencontres avec Poutine. Généralement Emmanuel Macron se montre assez optimiste et déclare avoir rapproché les points de vue. La plupart du temps cette déclaration est contredite par l’évolution des événements sur le terrain et même par la diplomatie russe. Il est très difficile de savoir exactement ce que peuvent se dire Macron et Poutine. En effet Poutine entretient le mystère tandis que Macron a intérêt politiquement à faire étalage de son poids diplomatique sur la scène internationale en instrumentalisant les pseudos propos de Poutine

 

« Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont mis d’accord pour essayer d’aboutir rapidement à un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Les deux dirigeants se sont également entendus sur « la nécessité de privilégier une solution diplomatique à la crise actuelle et de tout faire pour y parvenir », a déclaré l’Elysée dimanche 20 février, à la suite de l’entretien téléphonique entre les deux présidents.

Malheureusement lundi c’était l’envahissement d’une partie de la graine par Poutine.

La vérité sans doute ce que Poutine n’a strictement rien promis à Macron qu’il considère comme quantité négligeable. La vraie bataille diplomatique se situe en effet entre Biden et Poutine. Il y a par ailleurs une certaine outrecuidance côté Macron à vouloir apparaître comme incontournable sur la scène diplomatique concernant l’Ukraine quand dans le même temps on quitte discrètement le Mali pour ne pas en être chassé ou Les mercenaires de Poutine déstabilisé nombre de pays en Afrique francophone.

Ne plus «rêver aérien»: «stupide» selon Le Maire et Jadot pris au piège

Ne plus «rêver aérien»: «stupide» selon Le Maire et Jadot pris au piège

 

 

Jadot qui rêve d’incarner l’union de la gauche et qui a déclaré vouloir réunir des principaux responsables politiques d’ici 15 jours a d’abord totalement approuvé les propos de la maire de Poitiers concernant la condamnation du transport aérien et des rêves d’enfants qu’il peut susciter. Jadot s’est ensuite ravisé en rééquilibrant  sa position. Tout en soutenant encore la maire  de Poitiers, le leader écologiste a convenu  qu’il a pu «découvrir une partie de la beauté du monde grâce à l’avion». Sur le fond cependant, le candidat potentiel à la présidentielle «assume» la décision de la maire écologiste de réduire des subventions à des aéroclubs locaux.

 

«Sur l’avion, tout le monde a compris qu’on allait changer» avec moins de voyages d’affaires notamment, a appuyé l’eurodéputé. Il faut à la fois «sauver Air France», qui doit recevoir une nouvelle aide financière, et «développer d’autres modes de transports», selon lui. Un Jadot qui fait déjà du en même temps. Le ministre de l’économie lui a été beaucoup plus catégorique :

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«Je n’ai aucune envie que la maire de Poitiers, ni que quelque responsable politique que ce soit, et certainement pas les écologistes radicaux, changent les rêves de mes enfants», a ajouté Bruno Le Maire. «Les rêves des enfants français n’appartiennent qu’aux enfants français».

«L’aérien doit faire partie de notre vie, l’aérien décarboné. J’appartiens à un gouvernement qui estime que l’écologie doit reposer sur l’innovation, les nouvelles technologies. Je me bats pour que Airbus soit le premier constructeur aéronautique au monde à réaliser un avion à hydrogène, c’est ça le vrai rêve», a fait valoir le ministre.

 

«Ce n’est pas la décroissance, ce n’est pas le repli sur soi, ce n’est pas l’abandon des technologies, ce n’est pas le renoncement au progrès. C’est concilier le succès économique avec la décarbonation de notre économie et le respect de l’environnement», a-t-il développé.

La non pris en compte de l’effet de serre du numérique

La non pris en compte de l’effet de serre du numérique

En France, les émissions de gaz à effet de serre du numérique ont été multipliées par trois en dix ans et devraient continuer à croître. Il est possible de construire un numérique vert et responsable, expliquent vingt-cinq experts dans une tribune au « Monde ».Tribune. Le 8 mars, l’Assemblée nationale entamera l’examen du projet de loi Climat et résilience. En dépit des nombreuses propositions formulées par la convention citoyenne pour le climat, le texte porté par le gouvernement fait totalement l’impasse sur les enjeux du numérique.

Ceci est d’autant plus inquiétant que la présidente de la commission spéciale chargée de l’examen du texte [et députée LRM d’Ille-et-Vilaine], Laurence Maillart-Méhaignerie, a confirmé récemment que les amendements qui ne présentent pas de lien direct avec les dispositions soumises par le gouvernement seront jugés irrecevables. La question du numérique ne pourra même pas être débattue au Parlement ! Il est pourtant possible de construire un numérique vert et responsable, sans en brider le potentiel.

Nous le savons désormais, le numérique n’est pas virtuel. D’après les études de Green IT et du ShiftProject, le numérique est à l’origine d’environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial. En France, l’empreinte GES du numérique a été multipliée par trois en dix ans et devrait continuer à croître.

 

La fabrication des terminaux concentre 80 % du bilan environnemental du numérique en France, toujours selon une étude de Green IT. En moyenne, nous changeons de smartphone tous les deux ans. La priorité est donc de faire porter de nouvelles obligations sur les constructeurs pour allonger la durée de vie des terminaux. Cela peut se faire par la lutte contre l’obsolescence programmée, tant matérielle avec le passage de la garantie légale de conformité de deux à cinq ans, que logicielle en imposant là aussi des mises à jour pendant au moins cinq ans.Pour limiter la production de matériel neuf, il nous faut structurer les filières de la réparation, du reconditionnement et du réemploi, en imposant aux fabricants l’obligation de détachement des pièces. Nous pouvons aussi orienter la demande en instaurant un « chèque réparation », sur le modèle du « coup de pouce vélo » (50 euros pour faire réparer son vélo), pour l’entretien ou la remise en état d’appareils : changement de batterie ou d’écran, reformatage, etc.

 

L’amélioration de la performance environnementale doit aussi passer par une meilleure gestion de la consommation électrique des services numériques. Certaines fonctionnalités associées au modèle d’affaire de la publicité en ligne et de l’économie de l’attention telles que l’« autoplay » [lecture automatique] ou l’« infinite scrolling » [défilement infini], particulièrement dispendieuses, doivent être abandonnées. 

Encore un secrétaire d’État pris la main dans le sac

Encore un secrétaire d’État pris la main dans le sac

Le parquet général demande un procès devant la cour de justice de la République (CJR) pour l’ancien secrétaire d’État Kader Arif accusé d’avoir favorisé une société gérée par son frère dans un marché public, a-t-il indiqué ce mercredi à l’AFP.

Dans son réquisitoire définitif signé le 9 février, le procureur général François Molins a requis un procès pour «prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics et atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics», a précisé le parquet général. Il revient désormais à la commission d’instruction de la CJR, seule instance habilitée à juger des membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions, de décider de la tenue ou non d’un procès.

Kader Arif est accusé d’avoir fait conclure, alors qu’il était secrétaire d’État aux Anciens combattants, un contrat portant notamment sur du «media-training» entre le ministère de la Défense et une société gérée par son frère, dont le nom n’apparaissait pas. Le marché s’élevait à 60.000 euros pour six ou sept sessions de «media-training», mais une seule avait été réalisée. Kader Arif, proche de François Hollande et ancien député socialiste, avait été contraint de démissionner le 21 novembre 2014.

Le secrétaire d’Etat était déjà fragilisé par une enquête ouverte après un signalement, en septembre 2014, d’élus d’opposition (ex-UMP) de l’ancienne région Midi-Pyrénées, terre d’élection de M. Arif. Ils avaient dénoncé «des anomalies» dans les relations contractuelles entre le conseil régional et deux sociétés successives, AWF Musique puis AWF, appartenant notamment à un frère et à des neveux de M. Arif.

Les algorithmes ont pris le pas sur la pensée

Les algorithmes ont pris le pas sur la pensée

 

 

Les algorithmes des réseaux sociaux régissent notre façon de voir le monde. 

Il est difficile de déterminer à quel moment précis nous avons cédé le contrôle de ce que nous voyons, lisons — et même pensons — aux plus grandes sociétés de réseaux sociaux.(Article du Wall Street Journal)

Je situe le point de bascule vers 2016. C’est l’année où Twitter et Instagram ont rejoint Facebook et YouTube dans le tout-algorithmique. Dirigées par des robots programmés pour retenir notre attention le plus longtemps possible, ces plateformes ont fait la promotion de choses que nous aurions très probablement recherchées, partagées ou appréciées — et ont masqué tout le reste.

Ce fut un adieu aux flux qui montraient tout de chaque personne que nous suivions — une sorte de fleuve interminable — et, ce, ordonné de manière chronologique. A la place, nous avons réceptionné des flux gonflés par les contenus les plus cliqués.

A la même époque, Facebook — dont le fil d’actualité est piloté par des algorithmes depuis 2009 — a masqué le réglage qui permet de rétablir l’apparition des contenus en mettant d’abord le « plus récent ».

Les pires scénarios ne sont plus seulement hypothétiques. On montre aux gens les choses qui les attirent le plus. Ils cliquent, lisent et regardent. Puis, ils sont aspirés par des vortex qui renforcent leurs pensées et leurs idées et, alors, ils se connectent avec des personnes qui partagent les mêmes idées

Vous vous êtes probablement dit que ce n’était pas bien grave, ou vous n’y avez même pas pensé du tout. Le problème est que ces algorithmes opaques n’ont pas seulement maximisé les informations sur la sortie des derniers albums de Taylor Swift. Ils ont aussi accentué la portée de tout ce qui est incendiaire — les attaques, la désinformation, les théories du complot. Ils nous ont poussés plus loin dans nos propres bulles de filtres hyperpolarisés.

« Il y a de mauvaises personnes qui font de mauvaises choses sur Internet, que ce soit QAnon ou les tenants de la suprématie blanche. Le problème n’est pas uniquement que Facebook, YouTube et d’autres réseaux sociaux les permettent sur leur plateforme, mais bien qu’ils les amplifient », explique Hany Farid, professeur d’informatique à l’université de Californie, à Berkeley.

Les pires scénarios ne sont plus seulement hypothétiques. On montre aux gens les choses qui les attirent le plus. Ils cliquent, lisent et regardent. Puis, ils sont aspirés par des vortex qui renforcent leurs pensées et leurs idées et, alors, ils se connectent avec des personnes qui partagent les mêmes idées. Ils finissent par avoir une perception personnalisée de la réalité. Et terminent par envahir le Capitole.

Les réseaux sociaux ne sont certainement pas les seuls à blâmer. Et lorsque la faute incombe à ces plateformes, les robots ne sont pas les seuls coupables. La fermeture des comptes Facebook et Twitter du président Trump a même révélé le contraire : les humains qui dirigent ces entreprises ont toujours le dernier mot sur ce qui y apparaît et n’y apparaît pas. (Et aux dernières nouvelles, nous pouvons toujours refuser d’utiliser les réseaux sociaux).

Mais au cœur de tout cela, il reste toujours un problème technologique gigantesque : les ordinateurs sont responsables de ce que nous voyons et ils fonctionnent sans transparence.

D’habitude, le but de ma chronique est d’apporter des solutions aux problèmes techniques. Mais dans la situation qui nous intéresse ici, il n’en existe pas – du moins, une qui soit simple. Tout ce que je peux faire, c’est partager quelques idées.

Idée n° 1 : pas d’algorithmes, pas de publicités

Mark Weinstein, le fondateur de MeWe, un réseau social qui se présente comme l’anti-Facebook, est très clair sur le fait que la solution consiste à revenir à un flux purement chronologique sans aucune manipulation.

Sur MeWe, vous suivez des amis, des pages ou des groupes. Les messages apparaissent dans votre flux tels qu’ils ont été postés. « Aucun annonceur, aucun spécialiste du marketing, aucun stratège politique et aucun utilisateur ne peut enrichir le contenu sur le flux de quelqu’un d’autre. Nous supprimons tout concept d’amplification de choses perturbatrices et scandaleuses, assure M. Weinstein. Tout Cela ne peut pas arriver sur MeWe. »

Plus précisément, dit-il, ce système limite la diffusion des fake news. « Vous devez choisir de suivre de fausses informations. Vous ne pouvez pas être alimenté à la petite cuillère par un algorithme ou par le gouvernement russe ou chinois », ajoute-t-il.

« Les algorithmes doivent simplement décider : “Nous pensons que les journaux comme le Wall Street Journal, les sites comme Wikipédia, ou les institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont plus de valeur que les grosbetas.com” »

Cependant, ces dernières semaines, des utilisateurs d’extrême droite cherchant des alternatives à Facebook, Twitter et Parler ont atterri sur MeWe, qui compte actuellement 15,5 millions d’utilisateurs. M. Weinstein explique que le réseau social a beaucoup investi dans la modération et que ses conditions d’utilisation sont claires : vous en serez expulsé notamment en cas d’incitation à la violence ou de publication de contenus illégaux.

Après la rupture de leurs liens avec Parler, MeWe a pris contact avec Apple, Google et Amazon pour s’assurer que l’application respectait leurs directives en matière de modération. Le problème avec une timeline non algorithmique, cependant, est qu’un tel flux peut noyer les utilisateurs et qu’il devient difficile de trier le contenu. C’est exactement ce que m’ont dit Twitter, Facebook et Instagram quand je leur ai demandé pourquoi ils avaient, dans un premier temps, supprimé les réglages chronologiques par défaut.

M. Weinstein explique que MeWe, qui gagne de l’argent grâce à des fonctionnalités payantes et à une option d’abonnement premium — et non via la publicité — règle ce problème grâce à des filtres et des outils qui vous permettent de gérer votre flux. Vous pouvez filtrer par contacts, groupes et pages que vous suivez. Et comme il n’y a pas de publicité ciblée, MeWe ne collecte pas constamment des données à votre sujet, poursuit M. Weinstein.

Idée n° 2 : déclasser les contenus perturbateurs

Mais concernant les grandes firmes qui dépendent de la publicité, les chances qu’ils suppriment leurs algorithmes sont aussi grandes que celles que j’apprenne à mon chien à écrire des chroniques.

Les experts suggèrent que les plateformes devraient plutôt s’attacher sérieusement à déclasser tout ce qui a un caractère scandaleux, haineux ou complotiste, et à donner priorité à ce qui est digne de confiance, pensé et de qualité — même s’ils savent que cela signifie une baisse de l’engagement.

« Les algorithmes doivent simplement décider : “Nous pensons que les journaux comme le Wall Street Journal, les sites comme Wikipédia, ou les institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont plus de valeur que les grosbetas.com” », estime le professeur Farid.

Et il y a des preuves que cela peut fonctionner. Dans une étude de mars 2020, le professeur Farid et d’autres chercheurs ont découvert que YouTube avait concrètement restreint la promotion des vidéos complotistes après la modification de ses algorithmes de recommandation.

Facebook a fait de même. Dans les semaines qui ont précédé la présidentielle, Facebook et Instagram ont pris des mesures pour limiter la diffusion d’informations que leurs algorithmes classaient comme des fake news potentielles, notamment les affirmations non fondées sur la fraude électorale. Cela a débouché sur une augmentation du nombre de sources d’information fiables et sur une baisse du nombre de sites partisans.

De plus, il y a des preuves que les discours véhiculant l’idée d’une fraude électorale ont fortement diminué sur Twitter après la suspension du compte de M. Trump, selon la plateforme de services de logiciels d’intelligence multimédia Zignal Labs.

Les régulateurs pourraient également intervenir. Au-delà des diverses actions antitrust, des voix se sont spécifiquement élevées pour que les entreprises soient tenues responsables de leurs algorithmes. Les enquêtes de mes collègues ont montré que Facebook était bien conscient de la tendance de son système de recommandation à pousser les gens vers les groupes extrémistes. Un projet de loi, présenté par les représentants démocrates Tom Malinowski (New Jersey) et Anna Eshoo (Californie), vise à tenir les plateformes responsables de la « promotion algorithmique de l’extrémisme ».

Idée n° 3 : rendre le contrôle

L’idée la plus folle de toutes ? Oh, figurez-vous que ce serait juste de nous rendre un peu de contrôle.

« Et si les gens pouvaient simplement dire : “Je veux voir des informations provenant d’un large éventail de sources politiques » ou « je ne veux voir que les messages de mes amis et de ma famille” », dit Jesse Lehrich, co-fondateur de Accountable Tech, une association à but non lucratif qui lutte contre la désinformation sur les réseaux sociaux.

Facebook vous permet, au moins, de vous renseigner un peu sur les raisons pour lesquelles vous voyez un contenu. Cliquez sur les trois points horizontaux de n’importe quel message de votre flux, puis sur « Pourquoi est-ce que je vois cette publication ? »

Et si vous pensez que le bon vieux flux par ordre chronologique est la solution, il existe des moyens de le remettre en place, au moins temporairement, sur certains services. Les paramètres sont cependant aussi cachés que dans un Où est Charlie ?

Facebook : Dans un navigateur web, allez sur l’icône d’accueil en haut de votre flux, faites défiler le menu sur le côté gauche. Sélectionnez « Voir plus », puis « Plus récent ». Dans l’application mobile, allez sur les trois traits horizontaux en haut ou en bas à droite de votre écran et cherchez « Plus récent ». Sachez que ce choix ne sera pas sauvegardé lorsque vous fermerez le site web ou l’application.

Twitter : C’est beaucoup plus facile. Une petite étoile dans le coin supérieur droit du site web et de l’application vous permet de « Voir les derniers Tweets » au lieu de « Top Tweets ». Alors qu’il vous renvoyait auparavant au flux déterminé par l’algorithme, il vous permet maintenant de rester dans l’organisation du flux que vous avez utilisé en dernier. Je bascule souvent entre les deux possibilités.

YouTube : Vous ne pouvez pas désactiver l’ensemble des recommandations algorithmiques, mais vous pouvez passer à « Dernières vidéos » dans chaque catégorie ou requête de recherche. Vous pouvez également désactiver la lecture automatique. Dans un navigateur web, recherchez le petit bouton basculant avec un bouton de lecture au bas du lecteur vidéo. Dans l’application, recherchez le petit bouton en haut du lecteur vidéo.

TikTok : A côté de l’addictif et déterminé par un algorithme flux « Pour toi », s’en trouve un autre qui montre uniquement les personnes que vous suivez sur la plateforme. Gardez à l’esprit que TikTok utilise toujours des algorithmes ici pour vous montrer les vidéos que, selon lui, vous aurez le plus envie de regarder.

Instagram : Désolé, ici, c’est impossible de contourner les algorithmes. Une porte-parole de Facebook explique qu’avec l’ancien flux chronologique, les utilisateurs rataient 70 % des messages — presque la moitié des contenus de leurs amis et de leur famille. Après avoir modifié le flux algorithmique, la société a constaté qu’en moyenne, les utilisateurs voyaient plus de 90 % des contenus postés par leurs amis.

S’il ne s’agissait que de nous, de nos amis et de notre famille, ce serait moins grave, mais depuis des années, les réseaux sociaux ne se contentent pas de vous permettre de suivre x ou y. C’est l’entonnoir par lequel beaucoup voient le monde et se forgent leurs opinions.

Les algorithmes qui servent les intérêts financiers des Big tech vont-ils continuer à nourrir ces opinions, ou allons-nous obtenir de véritables règles et vrai contrôle ? Malheureusement, ce n’est pas à nous de décider.

Traduit à partir de la version originale en anglais

Sebastien Lecornu, le ministre pris la main dans le sac ?

Sebastien Lecornu, le ministre pris la main dans le sac ?

Sébastien Lecornu est soupçonné d’avoir favorisé les intérêts de la Société des autoroutes Paris Normandie (SAPN) lorsqu’il était président du conseil départemental de l’Eure.

Selon Libération, dans sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le ministre dit avoir touché, 7.874 euros brut de « jetons de présence » en tant qu’administrateur de la SAPN (autoroutes Paris Normandie) entre juillet 2016 et juin 2017.

Il était alors président du département de l’Eure et aurait approuvé plusieurs délibérations de la collectivité ayant trait à la SAPN, selon le Canard enchaîné et Libération.

D’après le cabinet du ministre, le mandat exercé par Sébastien Lecornu l’a été « façon totalement transparente ».

« Sébastien Lecornu a tout simplement poursuivi une pratique historique ( ben voyons), à la suite de son élection, en siégeant pendant un an au sein du conseil de la SAPN », écrit-il dans un communiqué repris par la presse.

Retraites-Jean-Paul Delevoye: encore pris la main dans le sac ….des lobbys

Retraites-Jean-Paul Delevoye: encore pris la main dans le sac ….des lobbys 

 

 

Décidément il semble qu’il y ait une sorte de malédiction autour des proches de Macron puisque le Haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, aujourd’hui ministre, vient d’être à trois. reprises pris la main dans le sac des conflits d’intérêts. D’une part avec un organisme sans but lucratif mais une sorte de lobby des assurances, d’autre part dans un organisme, également lobby des assurances, où  là il touchait  une rémunération de plus de 5368,38 par mois. Dernière affaire, vendredi, le site d’informations Capital a mis au jour un nouvel oubli de M. Delevoye, qui siège bénévolement depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF.  Une sorte de lobby  à vitrine humanitaire de la direction SNCF .

Ces affaires  viennent  compléter la longue liste de l’entourage de Macon impliqué dans des affaires douteuses ( le directeur de cabinet de Macron, le président de l’assemblée nationale, Benalla, Macron lui-même avec les conditions de financement de sa campagne, plusieurs autres ministres qui ont dû démissionner et notamment François de Rugy). En cause, évidemment la proximité du personnel politique de la majorité avec les intérêts financiers qui ont soutenu et porté Macron au pouvoir. On a évidemment un peu de mal à croire que Delevoye avait considéré certaines  activités comme accessoires. En général, le français moyen n’oublie pas un accessoire de rémunération de 5368,38 euros mensuels !  Fragilisé après les révélations de ses liens avec le monde de l’assurance, Jean-Paul Delevoye a décidé mardi de quitter ses fonctions au sein du groupe de formation IGS. Il s’est engagé à rembourser les «sommes perçues» si elles étaient jugées «incompatibles» avec sa fonction de haut-commissaire aux retraites, a-t-il indiqué à l’AFP.

«À ce jour, compte tenu des suspicions que certains n’ont cessé d’alimenter, j’ai mis un terme à toutes mes activités et je suis au clair par rapport à cela», a déclaré sans plus de détail Jean-Paul Delevoye devant l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député LFI Adrien Quatennens. Et d’ajouter : «Tout mon parcours prouve mon souci de transparence et de respect des lois.» Jean-Paul Delevoye «a procédé ce matin à un réexamen de sa situation personnelle et a choisi de quitter ses fonctions au sein du groupe IGS (fédération d’associations indépendantes à but non-lucratif, ndlr)» avait annoncé son entourage mardi, peu avant son intervention.

Cela met fin à sa présidence du think thank  »Parallaxe » de HEP Éducation. Un poste qu’il occupait depuis 2017, et pour lequel il a perçu une gratification en 2018 et 2019 à hauteur de 5368,38 euros mensuels. Total par an : 64.420 euros net, selon sa déclaration d’intérêts mise en ligne sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Si cette instance «estime que mes activités à l’IGS étaient incompatibles avec l’exercice de mes fonctions je procéderai au remboursement des sommes perçues», a assuré le haut-commissaire à l’AFP en fin d’après-midi.

 

Selon l’article 23 de la Constitution, «les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle». Pour rappel, Jean-Paul Delevoye est entré au gouvernement en septembre.

 

Accusé de conflit d’intérêts avec le milieu des assurances, Jean-Paul Delevoye avait déjà quitté ses fonctions d’administrateur bénévole d’un institut de formation du secteur, l’Ifpass (Institut de formation de la profession de l’assurance), qu’il occupait depuis 2016. L’homme aux manettes de la réforme des retraites s’était défendu auprès du Parisien, qui avait révélé l’affaire lundi 9 décembre, en affirmant qu’il s’agissait d’une «omission par oubli». Dans un communiqué, le chiraquien avait précisé avoir été «nommé administrateur de l’Ifpass (…) par le conseil d’administration de l’IGS» et n’avoir assisté «qu’à trois conseils d’administration» depuis sa nomination comme haut-commissaire à la réforme des retraites en octobre 2017, la dernière fois «en décembre 2018».

Pas de quoi apaiser l’opposition. «M. Delevoye déclare jusqu’à la plus insignifiante de ses fonctions bénévoles» comme la présidence de la Chartreuse de Neuville, une association des orchestres nationaux, «mais oublie de déclarer ses liens avec le monde de l’assurance», s’est indigné Adrien Quatennens à l’Assemblée. «Vous voulez faire avaler au pays une réforme au service des assureurs des banques et des fonds de pension», a-t-il ajouté.

Dans sa déclaration d’intérêts, Jean-Paul Delevoye mentionne en revanche sa fonction de président de Parallaxe  (société d’assurances). Y figure aussi, concernant ses activités passées, entre 2016 et 2017, une fonction de conseiller du délégué général d’IGS (25.000 euros net en 2016 et 40.000 euros net en 2017).

Jean-Paul Delevoye: pris la main dans le sac ….des assurances

Jean-Paul Delevoye: pris la main dans le sac ….des assurances  

 

 

Décidément il semble qu’il y ait une sorte de malédiction autour des proches de Macron puisque le Haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, aujourd’hui ministre, vient d’être à deux reprises pris la main dans le sac des conflits d’intérêts. D’une part avec un organisme sans but lucratif mais une sorte de lobby des assurances, d’autre part dans un organisme, également lobby des assurances, ou là il touchait  une rémunération de plus de 5368,38 par mois. Une affaire qui vient compléter la longue liste de l’entourage de Macon impliqué dans des affaires douteuses ( le directeur de cabinet de Macron, le président de l’assemblée nationale, Benalla, Macon lui-même avec les conditions de financement de sa campagne, plusieurs autres ministres qui ont dû démissionner et notamment François de Rugy). En cause, évidemment la proximité du personnel politique de la majorité avec les intérêts financiers qui ont soutenu et porté Macron au pouvoir. On a évidemment un peu de mal à croire que Delevoye avait considéré certaines  activités comme accessoires. En général, le français moyen n’oublie pas un accessoire de rémunération de5368,38 euros mensuels !  Fragilisé après les révélations de ses liens avec le monde de l’assurance, Jean-Paul Delevoye a décidé mardi de quitter ses fonctions au sein du groupe de formation IGS. Il s’est engagé à rembourser les «sommes perçues» si elles étaient jugées «incompatibles» avec sa fonction de haut-commissaire aux retraites, a-t-il indiqué à l’AFP.

«À ce jour, compte tenu des suspicions que certains n’ont cessé d’alimenter, j’ai mis un terme à toutes mes activités et je suis au clair par rapport à cela», a déclaré sans plus de détail Jean-Paul Delevoye devant l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député LFI Adrien Quatennens. Et d’ajouter : «Tout mon parcours prouve mon souci de transparence et de respect des lois.» Jean-Paul Delevoye «a procédé ce matin à un réexamen de sa situation personnelle et a choisi de quitter ses fonctions au sein du groupe IGS (fédération d’associations indépendantes à but non-lucratif, ndlr)» avait annoncé son entourage mardi, peu avant son intervention.

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Cela met fin à sa présidence du think thank  »Parallaxe » de HEP Éducation. Un poste qu’il occupait depuis 2017, et pour lequel il a perçu une gratification en 2018 et 2019 à hauteur de 5368,38 euros mensuels. Total par an : 64.420 euros net, selon sa déclaration d’intérêts mise en ligne sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Si cette instance «estime que mes activités à l’IGS étaient incompatibles avec l’exercice de mes fonctions je procéderai au remboursement des sommes perçues», a assuré le haut-commissaire à l’AFP en fin d’après-midi.

Selon l’article 23 de la Constitution, «les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle». Pour rappel, Jean-Paul Delevoye est entré au gouvernement en septembre.

 

Accusé de conflit d’intérêts avec le milieu des assurances, Jean-Paul Delevoye avait déjà quitté ses fonctions d’administrateur bénévole d’un institut de formation du secteur, l’Ifpass (Institut de formation de la profession de l’assurance), qu’il occupait depuis 2016. L’homme aux manettes de la réforme des retraites s’était défendu auprès du Parisien, qui avait révélé l’affaire lundi 9 décembre, en affirmant qu’il s’agissait d’une «omission par oubli». Dans un communiqué, le chiraquien avait précisé avoir été «nommé administrateur de l’Ifpass (…) par le conseil d’administration de l’IGS» et n’avoir assisté «qu’à trois conseils d’administration» depuis sa nomination comme haut-commissaire à la réforme des retraites en octobre 2017, la dernière fois «en décembre 2018».

Pas de quoi apaiser l’opposition. «M. Delevoye déclare jusqu’à la plus insignifiante de ses fonctions bénévoles» comme la présidence de la Chartreuse de Neuville, une association des orchestres nationaux, «mais oublie de déclarer ses liens avec le monde de l’assurance», s’est indigné Adrien Quatennens à l’Assemblée. «Vous voulez faire avaler au pays une réforme au service des assureurs des banques et des fonds de pension», a-t-il ajouté.

Dans sa déclaration d’intérêts, Jean-Paul Delevoye mentionne en revanche sa fonction de président de Parallaxe. Y figure aussi, concernant ses activités passées, entre 2016 et 2017, une fonction de conseiller du délégué général d’IGS (25.000 euros net en 2016 et 40.000 euros net en 2017).

Justice- Métropole de Lille : le président pris la main dans le pot de confiture

Justice- Métropole de Lille : le président pris la main dans le pot de confiture

 Encore une  affaire de corruption. Celle là vise le président de la Métropole européenne de Lille (MEL), Damien Castelain,  pour la construction du Stade Pierre-Mauroy, Finalement une histoire assez banale car lorsque des marchés sont passés par certains élus, les entreprises choisies sur des critères douteux renvoient l’ascenseur soient pour le financement de campagnes, soit pour effectuer des prestations de construction gratuite chez l’élu. De temps en temps une grosse affaire juridique émerge mais de ce phénomène est relativement développé même si la majorité des responsables locaux ne se laisse pas corrompre par ces pratiques anciennes et bien connues.

 

Pour le cas de la métropole de Lille les  poursuites se font pour « recel d’abus de biens sociaux » et portent sur la livraison de pierres bleues pour la terrasse personnelle du maire de Péronne-en-Mélantois, d’une valeur de 18 000 euros. L’élu est soupçonné d’avoir bénéficié de faveurs de la part du groupe Eiffage, à qui la construction du Stade Pierre-Mauroy avait été attribuée. Sur cette affaire, Damien Castelain avait déjà été mis en examen en 2017 pour favoritisme et corruption.  Cette fois-ci, la mise en examen fait suite à son placement en garde à vue, début juillet, pour des soupçons de détournement de fonds publics. Il avait alors été relâché sans poursuites après 35 heures de garde à vue.

Grand débat : Macron pris dans son propre piège

Grand débat : Macron pris dans son propre  piège

 

D’une certaine manière, Macron va tomber dans le piège qu’il attendu lui-même. D’abord il a survendu le grand débat à fin de reporter dans le temps des questions majeures portées par les Français notamment en matière de pouvoir d’achat et de justice sociale. Plusieurs mois du grand débat n’ont pas inversé les priorités, les thèmes à traiter sont toujours les mêmes comme le confirme les sondages qui montrent que les deux préoccupations évoquées sont mises en avant par plus de 80 % des sondés. La seconde faiblesse de Macron est liée à son impopularité. Même s’il devait- donner satisfaction pour toutes les revendications- ce qui est bien entendu impossible–, il serait quand même rejeté par une partie non négligeable de la population tellement son image est définitivement ternie tant par ses orientations que par son comportement condescendant et méprisant. De toute manière, les marges de manœuvre de Macron sont très étroites prisonnier en plus qu’il est non seulement des équilibres financiers mais aussi de son orientation et de sa théorie fumeuse du progressisme sorte de cocktails sulfureux 10 % de préoccupations sociales et de 90 % de préoccupations financières pour les premiers de cordée. L’exercice de Macron relève de l’équilibrisme. Il faudrait en effet qu’il annonce d’abord des mesures concrètes de portée immédiate suffisamment significatives. Il conviendrait ensuite que cela concerne un nombre suffisant de Français. Il sera aussi nécessaire d’annoncer deux ou trois mesures pour surprendre et montrer qu’il a bien intégré le changement que veulent  les  Français aujourd’hui. Enfin dans un souci de cohérence, il faudra aussi définir un autre projet pour le moyen et long terme tant vis-à-vis de l’Europe qu’à l’intérieur de la France. Un projet qui pour l’instant manque cruellement car au-delà des mots et des grands discours,  la politique de Macron est faite de petits pas dont  certains contradictoires et surtout très insuffisants. Certains politologues estiment également que la question du fond est importante mais que la forme importe encore davantage. Sur ce plan là, on peut faire confiance à Macron, il va inonder de mots comme d’habitude ses auditoires et cela jusqu’à l’épuisement. Il va user de cette tonalité jupitérienne qui caractérise sa posture de monarque républicain. Le problème, c’est que le ton ne suffira pas et que son numéro de marchand d’illusions est usé jusqu’à la corde même quand la forme est brillante.

 

Macron pris au piège du grand débat

Macron pris au piège du grand débat

 

D’une certaine manière, Macron va tomber dans le piège qu’il attendu lui-même. D’abord il a survendu le grand débat à fin de reporter dans le temps des questions majeures portées par les Français notamment en matière de pouvoir d’achat et de justice sociale. Plusieurs mois de grands débats n’ont pas inversé les priorités, les thèmes à traiter sont toujours les mêmes comme le confirme les sondages qui montrent que les deux préoccupations évoquées sont mises en avant par plus de 80 % des sondés. La seconde faiblesse de Macron est liée à son impopularité. Même s’il devait-ce qui est bien entendu impossible–donner satisfaction pour toutes les revendications, il serait quand même rejeté par une partie non négligeable de la population tellement son image est définitivement ternie tant par ses orientations que par son comportement condescendant et méprisant. De toute manière, les marges de manœuvre de Macron sont très étroites prisonnier en plus qu’il est non seulement des équilibres financiers mais aussi de son orientation et de sa théorie fumeuse du progressisme sorte de cocktails sulfureux 10 % de préoccupations sociales et de 90 % de préoccupations financières pour les premiers de cordée. L’exercice de Macron relève de l’équilibrisme. Il faudrait en effet qu’il annonce d’abord des mesures concrètes de portée immédiate st suffisamment significatives. Il conviendrait ensuite que cela concerne un nombre suffisant de Français pour qu’ils se sentent un peu satisfaits. Il sera nécessaire d’annoncer deux ou trois mesures pour surprendre et montrer qu’il a bien intégré le changement que veulent  les  Français aujourd’hui. Enfin dans un souci de cohérence, il faudra aussi définir un autre projet pour le moyen et long terme tant vis-à-vis de l’Europe qu’à l’intérieur de la France. Un projet qui pour l’instant manque cruellement car au-delà des mots et des grands discours la politique de Macron est faite de petits pas dont  certains contradictoires et surtout très insuffisants. Certains politologues estiment également que la question du fond est importante mais que la forme importe encore davantage. Sur ce plan là, on peut faire confiance à Macron, il va inonder de mots comme d’habitude ses auditoires et cela jusqu’à l’épuisement. Il va user de cette tonalité jupitérienne qui caractérise sa posture de monarque républicain. Le problème, c’est que le ton ne suffira pas et que son numéro de marchand d’illusions est usé jusqu’à la corde même quand la forme est brillante.

 

Sondage prélèvement à la source : le gouvernement pris au piège

Sondage prélèvement à la source : le gouvernement pris au piège

En reprenant à son compte le prélèvement à la source initiée par François Hollande, le gouvernement s’est mis lui-même dans un double piège. Si Macron renonce à cette réforme, il sera accusé d’avoir cédé aux pressions du patronat hostile à cette cathédrale administrative. On lui reprochera également d’avoir craint la réaction négative de salariés lorsqu’ils se rendront compte que le salaire qu’ils touchent concrètement sur la feuille de paye a diminué de manière significative. D’un autre côté,  le gouvernement doit tenir compte de l’avis des Français qui aujourd’hui favorables à hauteur de 60 % pour la mise en place de la réforme d’après un sondage Ifop.  Un renoncement du gouvernement serait interprété comme un recul  politique pour ne pas aggraver la chute de popularité du président de la république. De toute manière, le gouvernement devra payer le prix de ces hésitations qui vient un peu plus alimenter un contexte d’incertitude quant à l’efficacité de la politique économique du gouvernement ; une politique économique dont 70 % des Français pensent qu’elle est à la fois inefficace et injuste. Un des problèmes du prélèvement à la source c’est qu’il se situe dans une période le pouvoir d’achat recul. Au cours du premier semestre en moyenne ce pouvoir d’achat aura déjà diminué de 0.7% %. Pour l’ensemble de l’année l’inflation qui repart devrait atteindre environ 2,3 %, c’est-à-dire bien au-delà de l’augmentation réelle pouvoir achat sans parler des prestations qui,  en euros constants vont diminuer comme les pensions ou les allocations familiales. Du coup la ponction automatique de l’impôt sur le revenu sur la feuille de paye amplifiait le sentiment d’une nette amputation du pouvoir d’achat avec des conséquences négatives sur la consommation des ménages principal moteur d’une croissance qui s’essouffle déjà nettement. D’après l’IFOP, 60% des Français sont favorables au prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.  à partir du 1er janvier 2019. Ce chiffre monte à 66% lorsqu’on isole les seuls assujettis à l’impôt sur le revenu. Même si Emmanuel Macron a déclaré cette semaine qu’il attendait des « réponses précises » avant de décider si la réforme entrera en vigueur dès l’année prochaine, les Français pensent à 60% que ce sera le cas.

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