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« La priorité de la santé environnementale » (Philippe juvin)

« La priorité de la santé environnementale » (Philippe juvin)

Alors que la transmission de virus de l’animal à l’homme pourrait s’accélérer, Philippe Juvin, le chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou, constate que la France court après le Covid-19 et n’est dotée d’aucun outil moderne de veille épidémiologique ou de surveillance environnementale.

Tribune. Les leçons que nous devrons tirer de l’épidémie sont nombreuses. L’importance des plans de crise, la fin de l’hyperadministration et de la lourdeur bureaucratique, la nécessité d’un système de santé robuste et agile, le retour d’une parole politique transparente, sincère, pour rétablir la confiance, une plus grande indépendance vis-à-vis de l’étranger, l’importance des nouvelles technologies de fabrication de vaccins… Toutes ces observations sont connues et devront être suivies d’effets pour éviter de revivre la même déroute en cas de nouvelle menace.

Mais cette épidémie pose également des questions plus profondes, liées aux relations entre la santé et l’environnement, et à notre capacité à préserver l’environnement et à le surveiller avec des objectifs sanitaires.

D’après l’Organisation mondiale de la santé animale, 60 % des pathogènes capables de causer des maladies à l’homme viennent de l’animal. Les virus du MERS ou du SARS, le parasite du paludisme, le virus Zika, celui du Nil sont parmi les plus connus. Depuis cent ans, deux nouveaux virus d’origine animale ont été découverts chez l’homme en moyenne par an.

Pathogènes jusqu’ici cantonnés aux animaux

Cette transmission de virus de l’animal vers l’homme pourrait s’accélérer et nous exposer à de nouvelles épidémies dans un futur proche. Car il y a maintenant de solides arguments scientifiques pour affirmer que, outre le changement climatique, la croissance intensive de la population, la déforestation et le développement de marchés d’animaux sauvages favorisent le contact de l’homme avec des espèces animales dont il était naturellement éloigné, et que chacun de ces nouveaux contacts augmente les chances de passage vers l’homme de pathogènes jusqu’ici cantonnés aux animaux.

Une publication du Lancet en 2019 rappelle qu’il y a plus de 1,5 million de virus chez les mammifères et que seulement 260 sont connus chez les humains : les virus inconnus représentant donc 99,9 % de l’ensemble. Le même travail évalue de 631 000 à 827 000 le nombre de virus zoonotiques inconnus et capables d’infecter l’homme. Après le Covid-19, le risque de nouvelles épidémies par agents pathogènes émergents est donc immense.

Prévenir et détecter précocement

Ces données appellent à définir des stratégies pour prévenir et détecter précocement ces passages entre espèces. On en a vu le caractère destructeur avec le Covid-19, puisque cette maladie est bien la conséquence du passage d’un virus animal à l’homme, même si les voies précises n’en sont pas encore élucidées.

La santé n’est plus une priorité ?

La santé n’est plus une priorité  ?

Dans une tribune au « Monde » la sociologue Johanna Dagorn et la géographe Corinne Luxembourg observent que face au choc subi par les plus fragiles et à la peur  du déclassement ressentie par une classe moyenne contrainte à demander de l’aide, le sentiment d’humiliation peut déboucher sur une crise sociale majeure.

Tribune.

 

Ainsi donc il aura suffi d’un organisme vivant de quelques nanomètres pour engendrer une crise économique et sociale d’une ampleur inconnue jusqu’alors en temps de paix. Il n’était cependant nul besoin d’être grand clerc pour anticiper en mars qu’une part importante de la population allait se trouver confrontée à une baisse importante des revenus. Pour autant, si la violence sociale s’ajoute à la violence de la situation sanitaire et surprend par sa fulgurance, elle n’étonne que parce qu’elle accélère les effets d’une crise systémique dont les ressorts sont ceux d’un édifice social fragilisé par des décisions politiques où l’attention et le soin portés aux êtres humains comme aux territoires ne sont plus les priorités. Précisément, c’est cette accélération qui plonge dans le désarroi des femmes et des hommes toujours plus nombreux et les institutions publiques à l’échelon local qui y sont confrontées quotidiennement.

Sans surprise donc, le sort des personnes les plus précaires, les plus fragiles, ne se maintient qu’à grand-peine, mais ce qui effraie tout autant c’est d’observer le glissement de celles et ceux qui, occupant jusque-là un emploi suffisamment rémunéré pour envisager concilier financement des études des enfants avec quelques loisirs et quelques menus agréments de la vie quotidienne, se trouvent brutalement contraints de solliciter de l’aide.

Ce sont les salariés de la classe moyenne subissant le chômage partiel (un quart des salariés du privé, soit 5,8 millions de personnes) ou les licenciements (plus de 800 000 prévus pour 2020), ce sont les professions indépendantes de différents secteurs – petit commerce, hébergement, construction, spectacle… –, ce sont les personnes qui ne peuvent plus travailler, mais aussi celles qui ne voient plus une clientèle elle-même trop fragilisée et trop inquiète pour s’autoriser des investissements paraissant soudain accessoires.

 « Le concept de religion est une invention chrétienne seulement pertinente dans un cadre occidental »

Dans un ouvrage iconoclaste, le spécialiste de l’histoire des religions Daniel Dubuisson montre comment l’aspect universel du concept de « religion » masque son appartenance à un univers de pensée résolument occidental.

5G : la priorité aux zones blanches ?

5G : la priorité aux zones blanches ?

Pour justifier la 5G,  le gouvernement utilise l’argument de l’aménagement du territoire et promet que la technologie atteindra y compris les zones les moins denses.

 

Pour l’instant, pendant qu’on parle de la 5G pour la téléphonie mobile qui doit révolutionner l’économie nombre de zones ne reçoivent  rien du tout ou bien doivent se contenter de temps en temps de la trois j’ai de la 4G. La moindre perturbation météorologique isole complètement les relations téléphoniques. Par ailleurs les liaisons Internet par le réseau cuivre sont de plus en plus hypothétique du fait de la détérioration lamentable des lignes qui non seulement ne sont pas entretenues mais dont  Orange envisage la destruction et la vente. Dans ces zones, on n’hypothèque guère sur l’avenue du câble qui en tout état de cause ne desservira au mieux que le centre des bourgs. Bref dans les zones blanches, ni 5g, ni câble ni même Internet régulier. À chaque nouveau plan de développement de la téléphonie on promet une meilleure couverture. Un plan est ainsi prévu de mieux couvrir la France d’ici 2022. Reste en vérifier l’application dans les zones blanches comme dans les zones grises.

Fête de la musique: est-elle vraiment une priorité ?

Fête de la musique:  est -elle vraiment une priorité ?

 On sait que pour apaiser la colère des Romains, la solution était de leur proposer du pain et des jeux. En France, on semble reprendre la recette magique. Pour le pain ,il y aura quelques primes pour les plus pauvres, les fonctionnaires aussi pour le personnel soignant. Ces primes ne permettent pas cependant un relèvement pérenne du pouvoir d’achat et les infirmières françaises continueront d’être rémunérées moitié moins que les infirmières allemandes.

La promesse se centre sur les jeux avec l’annonce de la tenue de la fête de la musique le 21 juin. Une fête indiscutablement innovante, populaire , l’initiative a même été reprise dans le monde entier. Alors qu’on s’interroge encore sur les conditions de reprise d’un tourisme qui est en train de mourir, l’annonce de la fête de la musique n’était sans doute pas vraiment prioritaire.

On aurait pu d’ailleurs attendre de vérifier l’hypothèse d’une seconde vague Coronavirus avant de prendre position. On aurait pu également reporter cette fête d’un mois ou deux. Il semble bien que dans ce gouvernement chaque ministère tente de se singulariser pour apporter sa pierre au grand vide politique et existentiel qui le caractérise. Pourquoi pas aussi annoncer dès maintenant la reprise de tous les championnats sportifs professionnels.

Ce serait aussi prématuré et incohérent que l’annonce de la fête de la musique ou évidemment les mesures de distanciation seront bien difficiles à observer. Heureusement certaines danses modernes permettent aux partenaires de s’éloigner (voir même d’ignorer totalement la manière dont chacun danse). Il y avait sans doute d’autres priorités y compris sauver des activités artistiques en grand péril  . Les déclarations du ministre sur le flou de l’opération paraissent vraiment désarmantes :

“On fêtera la musique le 21 juin, ça c’est sûr, parce que c’est dans l’identité de nos compatriotes”, a-t-il dit. “Il y aura un grand rendez-vous de musique”, a-t-il ajouté, soulignant que l’audiovisuel et le secteur de la musique étaient mobilisés autour de ce rendez-vous annuel créé il y a près de quarante ans.

“Alors jusqu’où on pourra l’organiser ‘en présence’, en physique, c’est ce qu’on est en train de regarder”, a poursuivi le ministre de la Culture.

“On essaie de préparer quelque chose qui puisse permettre y compris dehors, à l’extérieur, de pouvoir organiser des événements mais pour nous la limite, c’est de ne pas prendre le risque d’avoir des regroupements ou des brassages de population trop importants”, a-t-il ajouté.

Le plan de déconfinement lancé en début de semaine interdit les rassemblements en public de plus de dix personnes jusqu’au 2 juin. Les événements rassemblant plus de 5.000 personnes sont pour leur part interdits jusqu’en septembre.

Concernant les salles de cinéma, fermées depuis le 14 mars dernier à minuit comme les cafés, les restaurants et les commerces non essentiels, le ministre de la Culture a évoqué une réouverture au début de l’été, là encore dans le respect de nouvelles normes sanitaires en cours d’élaboration.

Priorité à la relance de la consommation ?

Priorité à la relance de la consommation ?

Jean-Louis Bricout, député de l’Aisne, membre de la Commission des Finances, et Christopher Dembik, Responsable de la recherche Economique chez Saxo Bank préconise dans une chronique de la Tribune de donner la priorité à la relance de la consommation. La crainte en effet c’est que succède à la crise de l’offre, une crise de la demande. Le soutien de cette demande est sans doute nécessaire pour relancer la dynamique économique;  se pose toutefois le problème du volume et de la nature de cette consommation qu’il convient d’encourager.

Tribune:

 

 

« La capacité d’épargne des Français a bondi au mois de mars pour atteindre 19,6 milliards d’euros contre un montant moyen habituel de 5,9 milliards d’euros, selon la Banque de France. Dans le même temps, la consommation des ménages est revenue à son niveau de mars 2000. Une fois la crise sanitaire terminée, l’évolution de la consommation sera un facteur critique qui déterminera la vitesse de la reprise économique. Allons-nous assister à un effet de rattrapage de la consommation ou à une augmentation de l’épargne ? L’enseignement qu’on peut tirer du déconfinement chinois, c’est que les capacités de production sont rapidement revenues à la normale mais la consommation reste morose. Les ventes au détail ont chuté de 15,8% en mars sur un an et les dépenses au restaurant ont plongé de près de 50% sur la même période. Beaucoup de boutiques sont encore désespérément vides, y compris dans la capitale, Pékin.

 

Ce phénomène s’appelle l’effet d’hystérèse. Bien que la pandémie ait disparu, elle continue d’avoir un effet notable sur les comportements de consommation et d’épargne. En France, comme en Chine, les mesures de distanciation sociale, l’accroissement du taux de chômage et les pertes de pouvoir d’achat vont freiner durablement les dépenses des ménages et inciter à épargner par crainte de l’avenir. La normalisation pour certains secteurs de services, tels que l’hôtellerie, la restauration et les loisirs pourrait ne pas se produire avant 2021.

Pour débloquer l’acte d’achat et relancer la consommation, nous proposons de créer un fonds de solidarité chargé de distribuer des bons d’achat aux ménages une fois les mesures de confinement totalement levées. Plusieurs pays asiatiques ont annoncé au cours des dernières semaines des mesures similaires : la Corée du Sud, Singapour, le Japon ou encore Hong Kong. En Chine, une cinquantaine de villes distribuent des bons d’achat pour une valeur totale qui avoisine 6 milliards de yuans, soit environ 780 millions d’euros.

Ce fonds de solidarité doté de plusieurs milliards d’euros serait directement financé par l’État, les collectivités territoriales, les assureurs et les banques qui ont tout intérêt à une reprise rapide de l’activité économique. Les banques ont un rôle particulier à jouer dans ce dispositif car elles bénéficient depuis le début de la crise d’un soutien massif de la Banque centrale européenne (BCE) qui a assoupli la réglementation bancaire et leur prête à un taux négatif de moins 1% ! Par le passé, les banques françaises n’ont jamais hésité à participer à l’effort national. A n’en pas douter, elles sauront de nouveau le faire pour surmonter cette crise sans précédent.

Contrairement à l’Asie qui a choisi de distribuer des bons d’achat à chaque ménage, sans distinction de revenus, nous pensons qu’ils doivent être attribués en priorité aux ménages à revenus modestes (soit 30% de la population française) et être automatiquement versés aux forces vives de la nation qui ont été en première ligne ces dernières semaines pour surmonter la pandémie et permettre à l’économie de continuer de fonctionner aussi normalement que possible (personnels soignants, caissiers, éboueurs, agents de sécurité etc.).

Nous voulons aussi éviter certains écueils, comme une hausse des importations de produits finis étrangers, c’est pourquoi seuls certains produits et services seraient éligibles, parmi lesquels :

- les achats d’équipements concourant à l’amélioration de la performance énergétique ou à l’adaptation du logement au vieillissement ;

- les meubles et équipements portant la mention « Fabriqué en France » ;

- l’acquisition de véhicules émettant moins de 125g CO2/km afin de favoriser les véhicules les moins polluants ;

- les dépenses liées au secteur du tourisme, de la culture, de l’évènementiel, de la restauration et de l’hôtellerie.

Ce dispositif viendrait renforcer au bon moment le plan de soutien aux secteurs les plus touchés par la crise que doit présenter prochainement le gouvernement et qui va reposer sur des annulations de charge et des aides spécifiques. Si nous n’agissons pas aujourd’hui, le risque évident est d’avoir une reprise économique qui soit lente et fragile aboutissant à des faillites en cascade et à un accroissement des inégalités. Face à une situation inédite, nous devons lever certains tabous. »

Renault: priorité à Nissan… à moins que !

Renault: priorité à Nissan… à moins que !

 

 

D’une certaine manière, le gouvernement est Renault ont un peu le cul  entre deux chaises écartelées qu’ils sont entre le choix à donner soit à l’alliance avec Nissan, soit à l’alliance avec Fiat (Italo américain FCA). L’opération est éclair lancée par FCA sur Renault aura heureusement échoué. Cette opération avait pour objet de mettre la main à bon compte sur Renault alors que le groupe FCA lui-même connaît de graves difficultés financières et technologiques. La mainmise de FCA sur Renault aurait signifié d’abord une localisation de la société dans un paradis fiscal européen (en Hollande) puis progressivement la délocalisation de la production et des circuits de distribution. Une alliance avec FCA est sans doute possible mais sur d’autres bases capitalistiques et techniques. Cette hypothèse n’est cependant pas complètement écartée par Renault et par le gouvernement même si la priorité semble donnée au renforcement avec Nissan. Ceci étant,  cette alliance avec Nissan est également porteuse de grandes incertitudes tellement la direction de cette dernière entreprise tient à japoniser le constructeur asiatique. On est encore très loin d’un accord entre Renault et Nissan tant sur les liens capitalistiques que sur la gouvernance. Un coup de tabac n’est pas à exclure.  Nissan pourrait encore davantage éloigner Renault de sa propre gouvernance voir l’écarter totalement. Les paroles rassurantes du gouvernement de la direction de Renault ne doivent donc pas faire illusion. Pourtant Le ministre de l’Economie et des Finances et le patron du constructeur français auraient eu “un excellent entretien, tourné vers l’avenir du groupe Renault et de l’alliance Renault-Nissan”, indique-t-on à Bercy, où l’on souhaite “une relation de confiance et apaisée” après les crispations des derniers jours entre le groupe automobile et son principal actionnaire. Lors de cette rencontre d’environ une demi-heure, Bruno Le Maire “a répété que la priorité était le renforcement de l’alliance”, précise-t-on dans l’entourage du ministre. Avant ce rendez-vous, le ministre de l’Economie et des Finances avait fait part sur franceinfo de sa volonté de “remettre les points sur les ‘i’”, notamment sur le fait que les actionnaires définissent la stratégie, le président étant chargé de l’appliquer.“Tant (que l’Etat) est actionnaire de référence, sa responsabilité pour l’entreprise, pour les salariés, pour les usines, pour les centres de recherche, c’est de jouer son rôle d’actionnaire de référence avec les autres actionnaires pour définir une stratégie pour l’entreprise”, a-t-il dit sur franceinfo.

SONDAGE. Grand débat : pouvoir d’achat, priorité des Français

SONDAGE. Grand débat : pouvoir d’achat, priorité des Français

 

Un sondage du JDD démontre que la priorité des priorités et comme au début du mouvement des gilets jaunes la question du pouvoir d’achat. S’y ajoute la question conjointe de la justice sociale. Certes depuis le début du grand débat nombre d’autres questions ont été abordées  parfois même discutées avec une certaine pertinence notamment le problème des services publics, de la politique énergétique ou encore du fonctionnement démocratique. Pour autant, c’est surtout le problème des salaires et des pensions qui dominent, c’est-à-dire une juste répartition des richesses et aussi des impôts. Paradoxalement, les instituts d’études sont en train de montrer que le petit regain de croissance de la France par rapport à la moyenne des pays de la zone euro serait lié aux fameux 10 milliards accordés dans le cadre du mouvement des gilets jaunes. Une évidence pourtant car avec un très net affaiblissement des échanges internationaux,  les croissances des pays sont surtout dépendantes du soutien de la consommation interne. Mais pour des questions idéologiques,  pouvoir et les lobbys financiers s’opposent à cette augmentation du revenu. Sans doute n’est-il pas possible d’augmenter la totalité des salaires et pensions de manière significative mais un rattrapage des petits revenus et des revenus moyens est indispensable pour des questions d’équité mais aussi d’efficacité économique. Avec la crise immobilière qui fait flamber les prix du logement il n’est plus possible de vivre avec un revenu de de1200 € et c’est pire avec moins. De ce point de vue, la situation des femmes ou des hommes seuls est t intenable. Ces préoccupations sont confirmées par le sondage Ifop pour le JDD, 88% des personnes interrogées souhaitent la réindexation des petites retraites sur l’inflation et 82% veulent une baisse générale de l’impôt sur le revenu. Ce que les Français veulent avant tout, ce sont des mesures en faveur du pouvoir d’achat. C’est ce que montre notre enquête Ifop testant neuf décisions que pourrait annoncer Emmanuel Macron la semaine prochaine. La proposition la plus populaire, plébiscitée à 88% par les sondés, est la réindexation des petites retraites sur l’inflation. Dans la même veine, les interrogés adhèrent à la baisse générale de l’impôt sur le revenu (à 82%) et à la suppression de la redevance audiovisuelle (à 80%).…

Le pouvoir d’achat : la priorité des priorités

Le pouvoir d’achat : la priorité des priorités

Les sondages se succèdent et confirment  que le pouvoir d’achat est actuellement la grande priorité des Français, ceci expliquant sans doute le fait que le mouvement des gilets jaunes est encore soutenu à hauteur de 55 %, (comme la priorité au pouvoir d’achat à 54 %). Comme il y a d’autres motifs d’insatisfaction, il n’est donc pas étonnant 75% des Français  se disent “mécontents”, soit 16 points de plus qu’en avril dernier. Ils sont 25% seulement à être satisfaits. Grâce à des calculs  de coin de table l’INSEE évalue l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages  à 0,5 % en 2018.  Le problème c’est que c’est sans compter sur l’inflation qui annule totalement une augmentation des prix déjà erronée. Sur l’ensemble de l’année 2018 la hausse des prix devrait être officiellement d’environ 2 %. Une hausse des prix calculés d’après l’indicateur obsolète de l’INSEE qui sous-estime complètement la transformation structurelle des achats des consommateurs. En effet les ménages les moins favorisés consacrent plus en plus aux  dépenses non ajustables dont les prix flambent (impôts, loyer,  services, abonnements, chauffage et autres énergies et bien sûr carburant. Par contre on  dépense de moins en moins pour les dépenses ajustables dont les prix sont maîtrisés. Ces dépenses contraintes peuvent représenter jusqu’à 60 % du budget des ménages pauvres et seulement 10 % pour les plus favorisés. Conséquence, un indicateur unique des prix pour calculer l’inflation n’a qu’une cohérence limitée, ce n’est qu’une moyenne qui ne rend pas compte de la répartition des biens et des pertes pouvoir d’achat selon les catégories. 1 % d’augmentation du pouvoir d’achat pour un smicard c’est de l’ordre de 10 € mais cela représente 100 € pour quelqu’un qui gagne 10 000 €. De plus en plus Alors que l’inflation reprend parallèlement, la croissance se tasse (1.5 au lieu de 2%) C’est une première depuis la fin 2011 qui a des conséquences économiques importantes sur la vie quotidienne des Français. Sur douze mois, les prix ont augmenté plus vite que les salaires.  Par ailleurs, la croissance se tasse et le chômage se dégrade. Du coup, il ne faut guère espérer d’augmentation significative des salaires et le pouvoir d’achat devrait quasiment stagner surtout si on tient compte de la hausse réelle des prix à la consommation (les salaires auraient augmenté de 2% en 2018). Cette hausse de l’inflation n’a pas été constatée depuis 2012. ; Hausse de l’inflation et tassement de la croissance : un effet de ciseau qui n’est pas particulièrement vertueux. Le gouvernement est pour une part responsable de cette inflation   Ce retour de l’inflation s’explique d’abord par la hausse de la fiscalité indirecte, puisque le gouvernement a notamment augmenté les taxes sur le tabac et les carburants. La hausse du prix du pétrole, dont le baril tourne autour de 60-dollars (56 dollars pour le Brent le 19 décembre)) renforce la tendance. La question est de savoir si les salaires pourront être augmentés afin de suivre l’inflation. Rien n’est certain puisqu’on constate un repli du taux de croissance de l’activité générale. Reste à savoir si le gouvernement va aussi autoriser le relèvement des pensions qui ont déjà été bloquées pendant des années. (Entre 2010 et 2016).

Brice Lalonde : «la priorité est la réduction des gaz à effet de serre.

Brice Lalonde : «la priorité est la réduction des gaz à effet de serre. 

Brice Lalonde, défend un mix énergétique ou le nucléaire à sa place (par parenthèse, il considère aussi dans une autre interview que le développement des éolienne en France va surtout profiter taux chinois).  Nouveau président de l’association Équilibre des énergies, il entend peser dans les débats de la PPE discutée dans les prochains mois. Interview de l’ancien ministre de l’Environnement. (Interview le Monde)

Vous avez succédé fin janvier à Serge Lepeltier à la présidence d’ Équilibre des énergies. Pourquoi avoir accepté de devenir le président de cette association ? 
En tant qu’ambassadeur français chargé des négociations internationales sur le changement climatique en 2007 et coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations unies sur le développement durable Rio+20 de 2010 à 2012, j’ai été amené à travailler énormément avec les entreprises.
Le fait de collaborer avec les entreprises était formateur car elles sont beaucoup plus réactives, capables d’avoir une vision, un budget. J’ai organisé le premier Business and Climate summit en 2015 avant la COP21 justement dans l’idée que sans les entreprises nous arrivions à rien.
Avec elles, on peut réussir à rassurer et mettre dans le coup la sphère politique et les décideurs. Je pense, modestement, avoir réussi à amorcer la pompe du côté des entreprises. Aujourd’hui, j’ai accepté cette présidence car il me semble que les contours de la transition énergétique, un peu floue et contradictoire, doivent être précisés.
Il y a donc un vrai travail à faire avec les entreprises et c’est l’essence même d’ Équilibre des énergies.

Qu’attendez-vous de la PPE, la fameuse Programmation pluriannuelle de l’énergie ? 
J’attends de cette PPE qu’elle serve et qu’elle soit simple. Nous sommes dans une société où le consommateur devient consomm’acteur. Nous avons les compteurs Linky, le digital et ce que certains appellent les 3D, la décentralisation, la décarbonation et la digitalisation.
Dans la vision idéale de ce que la transition énergétique doit apporter, les Français ont non seulement leur mot à dire mais aussi à mener. Actuellement, il me semble qu’il y a une très grande complexité, parfois excessive, dans laquelle les techniciens et les lobbys font leur délice.
Cela aboutit à des décisions qui sont, à mon avis, contraires à l’objectif de la loi. Je pense que si nous devons travailler sur la PPE, il faut simplifier et que le gouvernement nous dise que la priorité est la réduction des gaz à effet de serre. Si vous avez une priorité comme celle là, les autres objectifs s’ordonnent derrière elle. Pour l’heure, vous avez des objectifs qui sont contradictoires ou qui finissent par se contrecarrer. Cela me paraît dommageable.

Dans cette PPE, vous prônez donc un Équilibre des énergies ?! 

Oui, mais un équilibres des énergies décarbonées ! Ou en tout cas à des systèmes énergétiques qui contribuent à la décarbonation. On ne peut pas promouvoir le charbon, sinon il y a un déséquilibre !

La question climatique est au cœur du combat de votre association. C’est un travail de longue haleine. Le combat peut-il être gagné ? 
Nous avons une situation de départ qui est quand même plutôt favorable avec la France qui est un pays avec un système de consommation et de production d’énergie relativement décarboné. Il va falloir cependant travailler la question de nos importations.

Vous avez déclaré que, jeune, vous étiez anti-nucléaire et qu’aujourd’hui vous ne l’étiez plus. C’est à dire que vous êtes pro-nucléaire ? 
Je ne suis pas contre. En France, il y a une litanie anti-nucléaire qui interdit de penser. Si on n’est pas anti-nucléaire, il faut travailler à la transition, à la sécurité des centrales, à la relève, à l’ EPR…  On ne peut s’interdire de mettre les mains dans le cambouis. Le nucléaire a un avantage, c’est qu’il produit extrêmement peu de gaz à effet de serre. C’est par conséquent un atout important qu’il ne faut pas balayer d’un revers de la main.  Le nucléaire rentre d’autant plus naturellement dans le mix énergétique qu’il produit de l’électricité. Et la question de l’électricité est une question très importante puisqu’il semble qu’elle soit le vecteur principal de la transition énergétique.
Elle permet de faire le lien entre le bâtiment, la mobilité et la production décarbonée. Il faut que la PPE cesse clairement de mettre des bâtons dans les roues de l’électricité, je pense notamment au coefficient de conversion. Il faut que les énergies soient en compétition à niveau égal.

A vous écouter, vous allez vouloir peser dans les débats qui vont alimenter la PPE… 

Oui, naturellement. Nous allons essayer de peser sans négliger la dimension européenne. C’est essentiel. Quand vous discutez avec RTE, la question de l’intégration des énergies intermittentes dans le réseau électrique trouve une partie de sa réponse dans la dimension européenne.
À ce jour, il faut dire que la politique énergétique européenne reste relativement boiteuse car nous avons toujours cette difficulté entre l’Allemagne et la France qui ont des mix différents, des conceptions peu convergentes… 

L’Europe de l’énergie n’est donc pas efficace ? 
L’Europe de l’énergie a été surtout pour l’instant de voir comment on pouvait aider les pays baltes et l’Est de l’Europe à avoir du gaz et de l’électricité sans être forcément connectés à la Russie.

Revenons à la PPE. Allez-vous participer à des débats en tant que lobbyiste ? 
Oui, nous sommes des lobbyistes de la décarbonation ! La réalité du système énergétique français, c’est que le pétrole est la source d’énergie la plus importante. Et c’est elle qui est responsable de la majorité des émissions.
Donc, si vous travaillez sur la décarbonation, vous essayez de réduire la consommation de pétrole et d’autres combustions fossiles.

 

Ecologie : la priorité pour 78% des Français

Ecologie : la priorité pour 78% des Français

 

 

De manière pragmatique mais concrète les Français ressentent la nette dégradation des équilibres naturels qui mettent  en cause la santé et l’avenir de la planète. Il y a bien sûr le climat dont le réchauffement inquiète. Non seulement les hivers en France se font rares voir exceptionnels mais il y a surtout ces mouvements de yo-yo à l’intérieur même d’une saison. Du fait de l’utilisation massive de produits chimiques et d’une agriculture industrielle, la biodiversité est grandement en danger. Le nombre d’espèces animales ou végétales se réduit à une vitesse catastrophique. On sait que les abeilles sont en voie de disparition mais les oiseaux autres exemple apportent leur lourd tribut à cette dégradation de l’environnement ; de leur de 50 % des espèces disparues en quelques dizaines d’années corrélativement la qualité des produits ne cesse de se dégrader d’un point de vue gustatif mais aussi sanitaire du fait de l’incorporation de substances chimiques dangereuses.  le mode de production est en cause, le système d’échange également comme le mode de consommation. Les responsabilités sont bien évidemment multiples ; il faudra du temps pour opérer une transformation radicale mais il y a urgence à la mettre en œuvre avant qu’il ne soit trop tard.

La lutte contre le terrorisme : une priorité diplomatique

La lutte contre le terrorisme : une priorité  diplomatique

“Assurer la sécurité de nos concitoyens fait de la lutte contre le terrorisme islamiste la première priorité de notre politique étrangère”, a déclaré Macron devant les 170 ambassadeurs de France réunis comme chaque rentrée à Paris “Oui je parle bien d’un terrorisme islamiste et j’assume parfaitement l’emploi de cet adjectif”. “L’angélisme n’est pas de mise à cet égard”, a-t-il ajouté, tout en mettant en garde contre un “soupçon général” envers les “millions de musulmans qui vivent en Europe et qui n’ont aucun rapport avec ces doctrines fanatiques”. Frappée depuis deux ans par une série d’attentats, la France est actuellement engagée militairement dans la lutte contre les groupes djihadistes, dans la bande sahélo-saharienne, en Libye et sur le front irako-syrien, a rappelé Emmanuel Macron. “Oui Daesh (acronyme arabe de l’Etat islamique-NDLR) est notre ennemi, le retour de la paix et la stabilisation de l’Irak puis de la Syrie sont à cet égard une priorité vitale pour la France”, a-t-il dit. Face à un conflit qui a fait plus de 300.000 morts et des millions de réfugiés, Emmanuel Macron a rappelé les deux lignes rouges de la France sur l’utilisation des armes chimiques et sur l’accès humanitaire. “Il va de soi que la reconstitution un jour d’un Etat de droit en Syrie (…) devra s’accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants de ce pays”, a-t-il ajouté. Annoncé mi-juillet, le groupe international de contact associant les principaux acteurs engagés en Syrie a été ”accepté“ par les interlocuteurs et doit permettre ”de donner une nouvelle impulsion au processus piloté par l’Onu. Ce groupe, sera rendu opérationnel lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Priorité aux « transports du quotidien »(Macron)

Priorité aux « transports du quotidien »(Macron)

 

 

Autant pour des raisons de neurones environnementales qu’écologiques,  le président de la République Emmanuel Macron a déclaré que la priorité serait désormais accordée à la mobilité quotidienne notamment au transport domicile travail. En cause, le faite, que la circulation automobile à atteint des niveaux paralysants mais aussi néfastes pour la qualité de vie. En cause aussi le fait que la France ne dispose plus des moyens financiers pour se lancer dans de grands projets d’infrastructures nouveaux et qu’il convient maintenant de rationaliser davantage l’utilisation des différents modes de transport pour faciliter la mobilité et améliorer la qualité de vie. Annoncé aujourd’hui, lors de l’inauguration de la nouvelle ligne Paris-Rennes, qu’il entendait mettre la priorité sur « les transports du quotidien » plutôt que sur de nouveaux « grands projets » tels que la LGV.   »Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, ce sont les transports du quotidien », a-t-il dit, ajoutant qu’il n’entendait pas « relancer de grands projets nouveaux mais financer le renouvellement des infrastructures ». Le président, qui venait de parcourir le trajet Paris-Rennes en moins d’une heure trente, a salué dans le LGV « un succès technologique ». « Près de 50 ans après le discours de Quimper du général de Gaulle et le lancement du plan routier breton qui a permis de désenclaver le territoire (…), c’est une nouvelle étape, décisive, pour l’accessibilité du territoire breton », a-t-il salué. Mais, a-t-il ajouté, « en venant inaugurer ce projet ce soir (…), je suis en train de vous dire: le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là ». « Ce succès technique (…) ne doit en rien nous faire renoncer à penser à la mobilité du futur, car (…) bien des combats restent à mener: les infrastructures essentielles à notre attractivité sont insuffisamment entretenues ». « La promesse que je veux qu’ensemble nous tenions pour les années à venir, c’est ceci: (…) ne pas relancer de grand projets nouveaux mais s’engager à financer le renouvellement des infrastructures (…), à les échelonner dans le temps », a-t-il insisté.

Sarkozy redécouvre la priorité de la défense et le service militaire

Sarkozy redécouvre la priorité de la défense et le service militaire

 

Un peu gonflé Sarkozy qui considère que la défense est en situation d’asphyxie financière. Pourtant c’est pendant le quinquennat de l’ancien président de la république que les effectifs de l’armée comme de la police avaient été réduits de substantielle. Notons aussi que l’intervention française en Libye a contribué à faire émerger l’État islamique donc aussi à développer le terrorisme. Dernière découverte celle du service militaire obligatoire. Mais un service militaire qui serait réservé aux désœuvrés et aux chômeurs. Une curieuse conception du pacte républicain qui discrédite une mesure qui s’imposerait pourtant pour faciliter la redécouverte du service et des valeurs de la république Alors que la France est en « état d’urgence à l’intérieur et en guerre à l’extérieur », Nicolas Sarkozy s’alarme de la situation de la défense, qui doit être une « priorité absolue ». Dans une interview à paraître lundi 9 mai dans Le Figaro, le président du parti Les Républicains critique vertement le financement « erratique » du budget de la défense durant le quinquennat de François Hollande. Jugeant que les 32 milliards alloués aux dépenses militaires ne suffisent pas, l’ancien président de la République déclare qu’un « effort sans précédent pour le budget de la défense est indispensable« , alors que l’armée se trouve dans « une situation d’embolie financière gravissime ». « Pour la première fois depuis 1945, la France dispose d’un budget de la défense inférieur à celui de l’Allemagne (34 milliards). Quel symbole ! Cela en dit long sur la perte d’influence de la France, sur les ambitions allemandes et le manque d’ambitions français », s’indigne-t-il dans les pages du quotidien. Alors qu’il n’est pas encore officiellement candidat pour la présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il prévoyait de porter ce budget à 1,85% du PIB, contre 1,5% aujourd’hui, soit 35 milliards d’euros en 2018 et 41 milliards en 2022. Une augmentation qui représenterait « 32 milliards d’euros cumulés supplémentaires sur l’ensemble du prochain quinquennat ». Son objectif est d’atteindre 2% du PIB en 2025. Nicolas Sarkozy revient également sur l’épineuse question du Service miliaire, supprimé par Jacques Chirac en 1996. L’ancien président constate que chaque année, 100.000 jeunes quittent les bancs de l’Éducation nationale sans diplôme. Il souhaite ainsi que le jour de leurs 18 ans, « ceux qui n’ont pas d’emploi ou qui ne suivent pas de formation devront effectuer un service militaire adapté et obligatoire d’un an« , sur le modèle de ce qui existe en outre-mer. Cinquante mille à soixante mille jeunes pourraient être concernés, pour un coût que Nicolas Sarkozy évalue à 400 millions d’euros. « Ce budget sera prélevé sur celui de l’Éducation nationale et non de la Défense », prévient-il.

 

(Avec RTL)

La déchéance de nationalité : 73 % favorables mais pas forcément une priorité

La déchéance de nationalité : 73 % favorables mais pas forcément une priorité

 

Finalement les Français ont peu changé d’avis à propos de la déchéance de nationalité, 73 % y sont toujours favorables. On constate donc seulement un léger effritement des partisans de cette disposition. Par contre compte-tenu des atermoiements et changements de position du gouvernement pour formuler la modification de la constitution les Français sont notoirement moins enthousiastes concernant l’urgence de la modification constitutionnelle. Il faut dire qu’on n’y comprend plus grand-chose tellement cette  formulation est floue, tellement les contradictions sont importantes au sein même du parti socialiste. Mais les contradictions existent tout autant au sein de la droite qui désormais a ses propres frondeurs qui s’opposent à Sarkozy. Comme Sarkozy est favorable à la déchéance de nationalité, pour se distinguer,  ses concurrents à la primaire de la droite se rangent  désormais du côté des opposants. D’une certaine manière les frondeurs de la droite rejoignent les frondeurs de la gauche au moins sur cette question. Selon un sondage Odoxa pour iTélé et Paris-Match,  approuvent toujours majoritairement le principe de la déchéance de nationalité. Près de trois sondés sur quatre (73%) sont favorables à « la déchéance de la nationalité pour les citoyens français ayant commis des crimes ou des délits de terrorisme ou portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Ce sujet suscite un consensus dans l’opinion et recueille des scores importants du côté des sympathisants de droite comme de gauche (82% contre 65%). Mais ce sujet n’apparaît pas comme prioritaire pour les Français, et certains vont même jusqu’à considérer que la classe politique manque de clarté sur une question de cette importance. Les sympathisants de droite (76%) en sont aussi convaincus que les sympathisants de gauche (75%).

Sarkozy : « la sécurité, c’est la priorité »

Sarkozy : « la sécurité, c’est la priorité »

 

Sarkozy qui peine à se singulariser sur le plan économique fait un retour sur les questions sécuritaires en proposant notamment un grand ministère de la sécurité ; une thématique qui lui avait bien réussi quand il était ministre de l’intérieur et qui avait contribué à sa victoire en 2007. « La sécurité, c’est la priorité des priorités » et « si l’Etat n’assure pas la sécurité, à quoi sert l’Etat? ( Sarkozy) », Devant plusieurs responsables LR, notamment Eric Woerth, Brice Hortefeux, Christian Estrosi, Eric Ciotti ou Hervé Mariton, M. Sarkozy a avancé les mesures à mettre en place si la droite gagne en 2017: redéfinition des missions des forces de l’ordre, extension des compétences des polices municipales, lutte contre la délinquance juvénile, construction de places de prison, lutte contre le terrorisme, création d’un « grand ministère » de la sécurité intérieure rassemblant les douanes et l’administration pénitentiaire… « Lorsque la droite reviendra au pouvoir, on ne pourra pas dépenser l’argent qu’on n’a pas », a cependant prévenu le futur candidat à la primaire de la droite. Des tâches moins essentielles pourraient être dévolues aux policiers municipaux. Ceux des villes de plus de 10.000 habitants seraient armés, « sauf opposition du conseil municipal ». Les policiers municipaux devront pouvoir utiliser les fichiers de police pour les vérifications et contrôles d’identité. Il propose également de déléguer des missions à des « agents de sécurité privés » et de permettre aux employés d’autoroute « de constater les infractions » liées à la vitesse. Alors que l’ex-président avait supprimé la « double peine », le futur candidat à la primaire propose de « rendre la peine complémentaire automatique d’interdiction de séjour, là où le délinquant sortant de prison a commis son méfait ». Autres propositions: « installation de postes permanents de vigie policière la nuit dans les quartiers les plus difficiles », réforme de la justice des mineurs devenue « illisible » sous le ministère de Christiane Taubira, lutte « contre les campements sauvages »… « Il faut construire plus de 20.000 places de prison » et « mettre fin à cette forme d’hypocrisie qui consiste à légitimer des aménagements de peines systématiques ou à laisser les condamnés à de courtes peines en liberté » par manque de place, a-t-il affirmé. Enfin, il faudra être « intraitable avec le terrorisme« . Les jihadistes de retour en France iront en prison, ceux qui sont étrangers ou binationaux ne pourront rentrer en France.

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