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Sondage pouvoir d’achat: Priorité pour 78 %

Sondage pouvoir d’achat

 

.Selon le sondage Elabe, une majorité de personnes interrogées évaluent qu’il faut en priorité qu’exécutif et oppositions s’entendent sur cette thématique du pouvoir d’achat, particulièrement prégnante dans le contexte de forte inflation.

78% des personnes questionnées la citent, ce qui la place très largement en tête devant la santé, citée par 55% des personnes, les retraites (40%) et l’environnement et l’écologie (33%).

92% des Français interrogés se positionnent pour une augmentation de 4% des retraites, 91% pour la hausse des pensions de retraite au niveau du Smic pour une carrière complète et au niveau du seuil de pauvreté pour le minimum vieillesse.

 

90% soutiennent le passage de la TVA de 20% à 5,5% sur les produits énergétiques et 87% le blocage des prix des produits de première nécessité. Sur la ristourne de 18 centimes d’euros par litre à la pompe, 86% sont en faveur de sa prolongation.

78% se déclarent pour un plafonnement de l’augmentation des loyers de 3,5% pendant un an et à la suppression de la redevance audiovisuelle. 71% veuillent l’instauration du Smic à 1500 euros net mensuels.

Société–IVG dans la Constitution: une priorité en France ?

Société–IVG  dans la Constitution: une priorité en France ?

Il est clair qu’il faut condamner avec force la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de révoquer la jurisprudence qui avait ouvert la voie à la légalisation de l’IVG sur l’ensemble du territoire américain. « C’est une décision catastrophique pour les femmes dans le monde », a déclaré la députée des Yvelines, en ajoutant : « Dès aujourd’hui, avec mon groupe, nous allons déposer une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution ». De son côté, le Haut Conseil à l’Egalité, instance nationale consultative indépendante chargée de la protection des droits des femmes et de la promotion de l’égalité des sexes, a soutenu la démarche et a appelé à « inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne », précise Le Monde.

La question se pose cependant de l’opportunité aujourd’hui de précipiter une démarche pour  inscrire le droit à l’IVG dans la constitution. En effet ce droit n’est nullement en cause en France et aucun parti n’en réclame officiellement la modification.

En prenant pour premier objet politique la question de l’IVG, le gouvernement tente sans doute de masquer un peu ses hésitations sur plusieurs problèmes prioritaires notamment le pouvoir d’achat, la santé et la question climatique.

Il se pourrait bien aussi qu’il y ait quelques intentions malveillantes pour mettre en exergue les divisions du Parlement. Peut-être la division entre l’Assemblée nationale et le Sénat mais surtout sans doute la division à l’intérieur même de l’Assemblée nationale récemment élue.

D’une façon générale ,ces intentions proclamées d’inscrire de plus en plus de problématiques dans la constitution, les questions écologiques par exemple, suscite des interrogations sur ce que doit être le contenu et la permanence du texte suprême. En France pour des questions d’opportunisme souvent politique, on ne cesse de triturer la constitution quand dans d’autres pays ce texte fondateur ne bouge pas d’un iota.

Avortement dans la Constitution: une priorité en France ?

Avortement dans la Constitution: une priorité en France ?

Il est clair qu’il faut condamner avec force la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de révoquer la jurisprudence qui avait ouvert la voie à la légalisation de l’IVG sur l’ensemble du territoire américain. « C’est une décision catastrophique pour les femmes dans le monde », a déclaré la députée des Yvelines, en ajoutant : « Dès aujourd’hui, avec mon groupe, nous allons déposer une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution ». De son côté, le Haut Conseil à l’Egalité, instance nationale consultative indépendante chargée de la protection des droits des femmes et de la promotion de l’égalité des sexes, a soutenu la démarche et a appelé à « inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne », précise Le Monde.

La question se pose cependant de l’opportunité aujourd’hui de précipiter une démarche pour  inscrire le droit à l’IVG dans la constitution. En effet ce droit n’est nullement en cause en France et aucun parti n’en réclame officiellement la modification.

En prenant pour premier objet politique la question de l’IVG, le gouvernement tente sans doute de masquer un peu ses hésitations sur plusieurs problèmes prioritaires notamment le pouvoir d’achat, la santé et la question climatique.

Il se pourrait bien aussi qu’il y ait quelques intentions malveillantes pour mettre en exergue les divisions du Parlement. Peut-être la division entre l’Assemblée nationale et le Sénat mais surtout sans doute la division à l’intérieur même de l’Assemblée nationale récemment élue.

D’une façon générale ,ces intentions proclamées d’inscrire de plus en plus de problématiques dans la constitution, les questions écologiques par exemple, suscite des interrogations sur ce que doit être le contenu et la permanence du texte suprême. En France pour des questions d’opportunisme souvent politique, on ne cesse de triturer la constitution quand dans d’autres pays ce texte fondateur ne bouge pas d’un iota.

La priorité des transports collectifs

La priorité des transports collectifs

 

Pour répondre à la crise énergétique et climatique, le président (EELV) de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, appelle les futurs députés, dans une tribune au « Monde », à soutenir des propositions ambitieuses en faveur des transports publics.

 

Une réflexion pertinente-pas très nouvelle- mais qui n’évoque pas le problème fondamental du financement ! NDLR

 

l’heure de la crise climatique conjuguée aux tensions inflationnistes, l’enjeu des mobilités quotidiennes n’a jamais été aussi important pour la France et l’Union européenne. Les déplacements automobiles sont au centre des attentions de court terme. La guerre en Ukraine est venue rappeler notre dépendance aux énergies fossiles à prix volatil. L’addiction au pétrole et au gaz se paie au prix fort, avions-nous vraiment besoin de cette énième démonstration ?

A moyen terme, et de façon plus brûlante encore, le système de déplacements induit par nos modes de vie est devenu un problème à résoudre, au cœur de tous les défis majeurs de l’époque. Qu’il s’agisse de nos émissions de CO2, de la biodiversité, des terres agricoles ou de la création de richesses sur nos territoires, rien de significatif ne peut être entrepris sans une action résolue sur l’offre et la demande de mobilité.

Dans ce contexte, le développement des transports en commun apparaît comme une priorité évidente et absolue tant il concentre de vertus. Plus de trains et de cars à l’échelle des régions, plus de bus, de tramways, de métros et de RER à l’échelle des agglomérations entraînent des effets positifs en cascade.

Changer le visage des territoires par les transports collectifs

La vie de millions de nos concitoyens peut s’en trouver facilitée du point de vue de l’accès à l’emploi, du pouvoir d’achat et de la sobriété à l’égard des ressources naturelles. Faut-il rappeler ici que l’empreinte carbone d’un trajet en tramway est 50 fois inférieure à celle du même trajet en voiture, sans même inclure le différentiel lié à la fabrication des deux véhicules ?

Le visage de nos territoires peut s’en trouver transformé de par l’impact des réseaux de transports collectifs sur les manières d’habiter, de travailler et, plus largement, de s’occuper : renforcement des centralités existantes et de leurs activités commerciales et productives, moindre artificialisation des sols.

Notre économie, enfin, peut s’en trouver consolidée grâce aux effets multiplicateurs de la commande publique d’infrastructures et de matériels roulants. Contrairement à bien d’autres filières motrices de la transition écologique, la France et l’Europe ont réussi à préserver peu ou prou le tissu industriel susceptible de répondre aux besoins. Du grand champion à la PME, c’est tout un écosystème qui se tient prêt à investir et à embaucher en fonction du niveau d’ambition qui sera fixé par les pouvoirs publics.

La priorité au pouvoir d’achat

La priorité au pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat devient la priorité, estime, dans une tribune au « Monde », l’économiste Gérard Fonouni.

Notons que cette priorité a également été retenue par la nouvelle première ministre; reste à en préciser le contenu mais pas avant les législatives NDLR

 

L’inflation imputable au renchérissement du coût de l’énergie et des matières premières agricoles, lié à la guerre en Ukraine, pourrait dépasser le seuil des 5 % en 2022. Les fins de mois seront de plus en plus difficiles pour les ménages aux revenus modestes et pour les retraités n’ayant pour seul revenu que leur pension. Avec la même quantité de monnaie ils ne pourront plus acheter la même quantité de biens, faute de revenu suffisant.

Dans ce contexte de crise, le pouvoir d’achat est désormais la priorité des Français devant la santé et le dérèglement climatique. Le pouvoir d’achat dépend du prix et du revenu. Dès lors, pour distribuer davantage de pouvoir d’achat, deux types de mesures sont possibles. Le premier type consiste à bloquer les prix à la consommation durant la période inflationniste.

 

Or, dans une inflation par les coûts, cette mesure ne peut être que provisoire. Elle risquerait de mettre en difficulté les petites et moyennes entreprises, et donc risquerait de fragiliser l’emploi. C’est pourquoi l’augmentation des salaires reste la mesure la mieux adaptée et la plus efficace pour préserver durablement le pouvoir d’achat des ménages. Celle-ci doit s’effectuer grâce à l’engament mutuel de l’État et des entreprises.

En effet, en période inflationniste, le pouvoir d’achat est l’affaire des pouvoirs publics. L’Etat est un des acteurs du pouvoir d’achat des agents économiques aussi bien du secteur public que du secteur privé. Afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages, l’Etat social pourrait, comme il a commencé à le faire avec le « quoi qu’il en coûte », agir directement sur les revenus disponibles en augmentant certaines prestations sociales ciblées sur les ménages modestes.

L’Etat a aussi la faculté d’augmenter de nouveau le smic, ainsi que le point d’indice des fonctionnaires. Il pourrait aussi indexer les retraites sur les prix permettant de garantir le pouvoir d’achat des retraités. L’indexation ne serait en aucun cas une menace à long terme pour l’équilibre de notre système de répartition selon les différents scénarios du Conseil d’orientation des retraites (COR).

 

De plus, il est capable aussi d’administrer les prix de l’énergie, évitant ainsi toute spéculation sur leurs cours. Cette régulation réduisant la fluctuation des prix du gaz, de l’électricité et du carburant limiterait leurs diverses hausses irrégulières et encouragerait la transition écologique à moyen et long terme des entreprises puisque leur environnement serait moins incertain dans ce contexte de crise de l’énergie.

La priorité du pouvoir d’achat

La priorité du pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat devient la priorité, estime, dans une tribune au « Monde », l’économiste Gérard Fonouni.

 

L’inflation imputable au renchérissement du coût de l’énergie et des matières premières agricoles, lié à la guerre en Ukraine, pourrait dépasser le seuil des 5 % en 2022. Les fins de mois seront de plus en plus difficiles pour les ménages aux revenus modestes et pour les retraités n’ayant pour seul revenu que leur pension. Avec la même quantité de monnaie ils ne pourront plus acheter la même quantité de biens, faute de revenu suffisant.

Dans ce contexte de crise, le pouvoir d’achat est désormais la priorité des Français devant la santé et le dérèglement climatique. Le pouvoir d’achat dépend du prix et du revenu. Dès lors, pour distribuer davantage de pouvoir d’achat, deux types de mesures sont possibles. Le premier type consiste à bloquer les prix à la consommation durant la période inflationniste.

 

Or, dans une inflation par les coûts, cette mesure ne peut être que provisoire. Elle risquerait de mettre en difficulté les petites et moyennes entreprises, et donc risquerait de fragiliser l’emploi. C’est pourquoi l’augmentation des salaires reste la mesure la mieux adaptée et la plus efficace pour préserver durablement le pouvoir d’achat des ménages. Celle-ci doit s’effectuer grâce à l’engament mutuel de l’État et des entreprises.

En effet, en période inflationniste, le pouvoir d’achat est l’affaire des pouvoirs publics. L’Etat est un des acteurs du pouvoir d’achat des agents économiques aussi bien du secteur public que du secteur privé. Afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages, l’Etat social pourrait, comme il a commencé à le faire avec le « quoi qu’il en coûte », agir directement sur les revenus disponibles en augmentant certaines prestations sociales ciblées sur les ménages modestes.

L’Etat a aussi la faculté d’augmenter de nouveau le smic, ainsi que le point d’indice des fonctionnaires. Il pourrait aussi indexer les retraites sur les prix permettant de garantir le pouvoir d’achat des retraités. L’indexation ne serait en aucun cas une menace à long terme pour l’équilibre de notre système de répartition selon les différents scénarios du Conseil d’orientation des retraites (COR).

 

De plus, il est capable aussi d’administrer les prix de l’énergie, évitant ainsi toute spéculation sur leurs cours. Cette régulation réduisant la fluctuation des prix du gaz, de l’électricité et du carburant limiterait leurs diverses hausses irrégulières et encouragerait la transition écologique à moyen et long terme des entreprises puisque leur environnement serait moins incertain dans ce contexte de crise de l’énergie.

Pouvoir d’achat: la priorité

Pouvoir d’achat: la  priorité 

Le pouvoir d’achat devient la priorité, estime, dans une tribune au « Monde », l’économiste Gérard Fonouni.

 

L’inflation imputable au renchérissement du coût de l’énergie et des matières premières agricoles, lié à la guerre en Ukraine, pourrait dépasser le seuil des 5 % en 2022. Les fins de mois seront de plus en plus difficiles pour les ménages aux revenus modestes et pour les retraités n’ayant pour seul revenu que leur pension. Avec la même quantité de monnaie ils ne pourront plus acheter la même quantité de biens, faute de revenu suffisant.

Dans ce contexte de crise, le pouvoir d’achat est désormais la priorité des Français devant la santé et le dérèglement climatique. Le pouvoir d’achat dépend du prix et du revenu. Dès lors, pour distribuer davantage de pouvoir d’achat, deux types de mesures sont possibles. Le premier type consiste à bloquer les prix à la consommation durant la période inflationniste.

 

Or, dans une inflation par les coûts, cette mesure ne peut être que provisoire. Elle risquerait de mettre en difficulté les petites et moyennes entreprises, et donc risquerait de fragiliser l’emploi. C’est pourquoi l’augmentation des salaires reste la mesure la mieux adaptée et la plus efficace pour préserver durablement le pouvoir d’achat des ménages. Celle-ci doit s’effectuer grâce à l’engament mutuel de l’État et des entreprises.

En effet, en période inflationniste, le pouvoir d’achat est l’affaire des pouvoirs publics. L’Etat est un des acteurs du pouvoir d’achat des agents économiques aussi bien du secteur public que du secteur privé. Afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages, l’Etat social pourrait, comme il a commencé à le faire avec le « quoi qu’il en coûte », agir directement sur les revenus disponibles en augmentant certaines prestations sociales ciblées sur les ménages modestes.

L’Etat a aussi la faculté d’augmenter de nouveau le smic, ainsi que le point d’indice des fonctionnaires. Il pourrait aussi indexer les retraites sur les prix permettant de garantir le pouvoir d’achat des retraités. L’indexation ne serait en aucun cas une menace à long terme pour l’équilibre de notre système de répartition selon les différents scénarios du Conseil d’orientation des retraites (COR).

 

De plus, il est capable aussi d’administrer les prix de l’énergie, évitant ainsi toute spéculation sur leurs cours. Cette régulation réduisant la fluctuation des prix du gaz, de l’électricité et du carburant limiterait leurs diverses hausses irrégulières et encouragerait la transition écologique à moyen et long terme des entreprises puisque leur environnement serait moins incertain dans ce contexte de crise de l’énergie.

Santé publique : La priorité à la prévention

Santé publique : La priorité à la prévention

 

Plutôt qu’ajouter « une nouvelle couche au millefeuille actuel » des agences gouvernementales, trois experts en santé publique préconisent notamment, dans une tribune au « Monde », la création d’un fonds de prévention qui serait alimenté par une taxe sur les produits comme l’alcool ou certains aliments.

 

Tribune.

 

L’histoire se répète. Seules les crises font évoluer le système de santé. C’est particulièrement vrai pour la santé publique, où les crises de la vache folle, du sang contaminé ou des médicaments ont amené les gouvernements successifs à créer les agences de sécurité sanitaire : l’Agence nationale de santé publique, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ou encore l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

En cette période de crise liée à la pandémie de Covid-19, les tribunes et les rapports se succèdent pour « dessiner la santé publique de demain », lui « donner un nouveau souffle » ou encore « révolutionner la santé publique ». Il est étonnant de constater que les propositions sont très centrées sur la mécanique de ces structures afin de renforcer l’expertise, la recherche ou la formation, au risque de rajouter une nouvelle couche au millefeuille actuel. Il faut raison garder : renforcer les moyens de l’organisation existante permettrait de répondre aux besoins identifiés lors des dernières crises.

Ce qu’il convient de prendre en compte avant tout, c’est la prévention, qui peut être considérée, en France, comme très sinistrée. Elle a besoin d’expertises, d’acteurs et de financements.

Les enjeux sont considérables. Toutes les données scientifiques et d’évaluation concluent à des retours d’investissements très importants dans ce domaine qui permettraient d’augmenter significativement l’espérance de vie, et surtout l’espérance de vie en bonne santé. Ainsi, par exemple, 41 % des cancers sont évitables par des mesures de prévention, en jouant sur les consommations de tabac, d’alcool, sur la nutrition, en luttant contre les pollutions environnementales, en luttant contre la sédentarité, en vaccinant…

Pour porter la prévention, il est nécessaire, tout d’abord, de s’appuyer sur la recherche et l’expertise : connaître l’impact des déterminants de santé est fondamental, notamment les facteurs sociaux, source de très fortes inégalités de santé. Mais ce n’est pas suffisant.

Il convient aussi d’évaluer les programmes et actions de terrain, afin de valoriser ceux qui ont fait preuve d’efficacité et ainsi financer des programmes opérationnels performants.

Il convient ensuite de soutenir les acteurs de la prévention. Ils sont multiples :

  • Le milieu associatif est le seul à pouvoir assurer la fonction du « aller vers », ce dont on a pris conscience pendant l’épidémie de Covid-19, pour toucher les populations les plus isolées. Pendant l’épidémie de sida, sans l’aide des associations, il n’aurait pas été possible de toucher certaines communautés habituées à des pratiques à risques ou particulièrement vulnérables.
  • Il ne faut pas oublier les nombreuses structures publiques présentes sur l’ensemble du territoire, qui constituent un maillage pour la protection de l’enfance et, parfois, un filet de sécurité pour les populations les plus fragiles du fait de leur gratuité : réseaux de périnatalité, centres de protection maternelle et infantile, services de pédopsychiatrie, santé scolaire. Toutes ces structures ont été considérablement fragilisées par tous les gouvernements précédents alors que leurs missions sont cruciales, tant en termes de protection que de promotion de la santé. Le soutien de toutes ces structures est le seul moyen de bâtir la territorialisation dont a besoin la prévention pour être efficace.
  • Enfin, il convient de s’appuyer sur les enseignants pour développer l’éducation à la santé, garante de futurs comportements favorables ; et sur la santé au travail, en dépassant la logique individuelle nécessaire mais non suffisante. Cela permettrait de prendre en compte les expositions auxquelles les travailleurs sont soumis.

Crise sanitaire: Pour une priorité à l’enfant

Crise sanitaire: Pour une priorité à l’enfant

 

Les cinq organisations représentatives nationales des infirmières puéricultrices, soutenues par la Société française de pédiatrie, réclament, dans une tribune au « Monde », des mesures d’urgence du président de la République, face au mépris du gouvernement en pleine crise sanitaire, et dénoncent une opportunité gâchée pour la santé de l’enfant.

 

Tribune.

L’épidémie de bronchiolite est cette année en France précoce et intense. Cette pathologie, qui entraîne une détresse respiratoire aiguë en particulier chez les plus petits (moins de 6 mois), fait peser une charge importante sur les services d’urgences, de réanimation pédiatrique et de pédiatrie générale, pourtant déjà fortement mobilisés par la crise sanitaire que nous vivons actuellement. Chez les moins de 10 ans, le taux d’incidence des contaminations au coronavirus explose, même si le nombre d’hospitalisations reste contenu.

Dans le même temps, les alertes se multiplient : fermetures de services d’urgences pédiatriquespénurie de soignants formés en pédiatrie… La situation s’avère catastrophique. Progressivement, ce sont les professions expertes dans la santé de l’enfant qui disparaissent, y compris les médecins pédiatres, dans une triste indifférence. Emmanuel Macron, à travers sa politique des « 1 000 premiers jours », avait fait de l’enfance une priorité de son quinquennat.

Lire aussi  Article réservé à nos abonnés Avec le retour de la bronchiolite, les hôpitaux de nouveau sous tension

Force est de constater que la réponse du gouvernement à la situation actuelle est aujourd’hui incohérente, voire défaillante. Que dire du mépris affiché envers les infirmières puéricultrices, représentant plus de 22 000 professionnels aujourd’hui en France, qui ne cessent d’alerter le gouvernement depuis des mois ?

Leur demande : reconnaître enfin une profession créée il y a plus de soixante-dix ans, œuvrant chaque jour dans les services hospitaliers (maternité, néonatalogie, pédiatrie…) et extrahospitaliers (protection maternelle et infantile, modes d’accueil…) pour accompagner les familles et la santé de l’enfant.

Cette crise ne touche pas que l’hôpital. Un rapport de mai 2021 de l’inspection générale des affaires sociales relevait déjà le manque criant de suivi de la santé des enfants en ville, la pénurie de pédiatres, et la nécessité de valoriser les acteurs de la santé de l’enfant. Le déploiement des compétences des infirmières puéricultrices était alors pointé comme une des solutions à mettre en œuvre, d’autant plus depuis 2009 alors que la formation initiale d’infirmier ne comporte plus d’enseignements pédiatriques.

Perspectives économiques 2022 : Priorité à la santé, à l’éducation et au climat (OCDE)

Perspectives économiques 2022  : Priorité à la santé, à l’éducation et au climat (OCDE)

 

Laurence Boone, économiste en chef de l’OCDE affirme estime « qu’il y a une réforme en profondeur des finances publiques à faire en faveur de la santé, de l’éducation et du climat. »  dès l’année 2022 ( intreview dans la Tribune)

Comment se caractérise la reprise économique heurtée par le variant Omicron à l’échelle mondiale ? A quoi faut-il s’attendre en 2022 ?

LAURENCE BOONE - La reprise continue mais il y a beaucoup de déséquilibres partout dans le monde, que ce soit entre les pays et à l’intérieur des pays. Ces déséquilibres peuvent se manifester dans les chaînes de production et dans l’inflation. Cette année 2022 va être un exercice d’équilibre. En 2021, le rebond du PIB a été très fort au niveau mondial à 5,6%. La croissance devrait passer à 4,5% en 2022 et 3,2% en 2023. Si des déséquilibres existent entre les différentes régions du monde, la dynamique est globalement la même à cet horizon.

La croissance rapide du variant Omicron nous rappelle qu’on est loin d’être sortis de la crise sanitaire. Néanmoins, avec la vaccination qui progresse, le soutien de la politique monétaire et budgétaire dans le monde, la reprise se poursuit et devrait atteindre un pic au tournant de 2021, puis revenir de manière assez graduelle au type de croissance d’avant crise. D’ici fin 2023, le monde devrait être revenu sur le sentier de croissance que l’on connaissait avant cette crise sanitaire. On est prudemment optimistes.

Quelles sont les principales divergences entre les Etats-Unis et la zone euro dans cette reprise ?

Il y a un certain nombre de déséquilibres à commencer par la façon dont les pays ont reconquis la croissance. La reprise est contrastée entre les Etats-Unis et la zone euro. En zone euro, beaucoup d’efforts ont été faits pour maintenir les personnes dans l’emploi et pour soutenir l’emploi. Cela se traduit par une situation sur l’emploi qui est revenue à son niveau d’avant-crise. Elle devrait continuer de s’améliorer dans les mois à venir.

Aux Etats-Unis, le taux d’emploi est à la traîne et ne devrait pas retrouver avant fin 2023 son niveau d’avant-crise. Le recul du PIB a été un peu plus limité en 2020 aux Etats-Unis par rapport à l’Europe. Et le rebond a été fort outre-Atlantique. Ce qui signifie qu’en cas de choc, l’emploi risquerait de souffrir aux Etats-Unis alors qu’en Europe, c’est plutôt la croissance.

Vous êtes particulièrement vigilante sur la reprise dans les économies émergentes.

La pandémie a encore ralenti le processus de rattrapage des économies de marché émergentes. Depuis 2014, ce rattrapage avait commencé à stagner. Avec la pandémie, l’écart de niveau de vie entre les pays avancés et les pays émergents a tendance à s’accroître. Ce déséquilibre mondial se forme car il y a moins de vaccins, moins de soutiens monétaires et budgétaires dans les pays émergents. Cela n’est pas très favorable pour leur niveau de vie et pour la demande qu’ils adressent aux pays avancés.

Que devrait-on faire pour limiter ces déséquilibres ?

La première chose à faire pour réduire ces déséquilibres économiques est la vaccination. Il

La dette: une priorité ? d’après Mosconi

La dette: une priorité ? d’après Mosconi

Mosconi président de la Cour des Comptes est évidemment dans son rôle rappelé la nécessité de faire face à la dette. Mais de là à considérer que cette dette est une priorité pour le pays est en contradiction autant avec les déséquilibres budgétaires qui ne font que s’accroître qu’avec l’amplification de l’endettement total. L’endettement global est en effet passé de 100 % du PIB avant la pandémie à près de 115 % et rien n’indique qu’on ne pourra inverser ce rapport ou même modifier cette tendance avant des années surtout avec les différents promesses électorales des différents candidats.La question ne se reposera sérieusement que le jour où les taux d’intérêt recommenceront à s’envoler. Aujourd’hui les taux bas favorisent au contraire l’accroissement de l’endettement

Les chiffres de la croissance et de l’emploi sont rassurants. Tout va-t-il mieux en France?
Notre pays sort de la crise dans une situation économique plutôt favorable. La croissance française est l’une des plus fortes d’Europe. Le taux prévu après le troisième trimestre de 2021, de 6,6%, est inattendu… Et c’est heureux! Il signifie notamment que les Français ont commencé à consommer la surépargne accumulée pendant la crise. Ces bonnes nouvelles ont incité le Haut Conseil des finances publiques (HCFP), que je préside également, à considérer comme plausible la prévision d’une croissance à 4% pour 2022. Mais des incertitudes demeurent.

 

Lesquelles?
La situation sanitaire reste fragile : jeudi, l’Organisation mondiale de la santé a indiqué que l’Europe redevenait l’épicentre de l’épidémie. La situation économique mondiale est aussi incertaine, compte tenu de la montée des prix de l’énergie, par exemple. Ces facteurs pourraient pousser notre croissance à la baisse. Heureusement d’autres peuvent la stimuler, comme le plan d’investissement. A ce stade, ces éléments s’équilibrent, mais tout n’est pas gagné sur le long terme.

La forte croissance actuelle pourrait-elle n’être qu’une bulle?
La crise a considérablement complexifié nos prévisions économiques : il est plus difficile de savoir! La croissance 2022 sera solide, mais nous devons muscler nos fondamentaux, pour assurer à long terme notre croissance potentielle – celle qui est indépendante de la conjoncture. Comme la Cour des comptes l’a recommandé en juin, il nous faut poursuivre nos investissements dans la transition écologique, numérique, dans l’éducation, les compétences, l’innovation et la recherche. Nous ne resterons sans doute pas durablement à des taux à 4 ou 6% : ce sont des niveaux de rattrapage. Ne pensons pas que nous vivons forcément de nouvelles Trente Glorieuses. La croissance de demain dépendra de nous!

Le gouvernement agit-il assez en faveur du désendettement?
Je reste très vigilant sur la situation de nos finances publiques. Le plan d’investissement, le plan compétences, l’indemnité inflation ont augmenté le déficit prévu pour 2022, à 5% du PIB. Ce taux est plus important que la moyenne de la zone euro. Notre dette publique reste aussi à un niveau élevé : 115% du PIB pour 2021, 113,5% pour 2022. Dans son avis du 3 novembre, le HCFP a souligné un point critique : les nouvelles recettes générées par la croissance et l’augmentation de la masse salariale ne sont pas affectées au désendettement mais à des dépenses nouvelles et à des baisses d’impôts. Or, je le redis : nous devrons honorer le rendez-vous de la diminution de la dette publique. Après les échéances démocratiques du printemps, il faudra que la France choisisse cette pente, pour ne pas décrocher de ses partenaires qui, eux, ont engagé ce mouvement. Nous devons préserver la confiance des investisseurs. Il ne s’agit de jouer ni les oiseaux de mauvais augure ni les prophètes de l’austérité : c’est une question de crédibilité et de souveraineté pour la France comme pour la zone euro.

Le gouvernement a promis d’affecter le surplus de recettes fiscales – 3 à 5 milliards d’euros – au désendettement…
Jusqu’à présent, cela n’a pas été le cas. Les recommandations formulées par le HCFP sont un appel à le faire, et je me réjouis des engagements pris en ce sens. A l’avenir, le désendettement doit être l’une de nos principales préoccupations.

Quelles sont les réformes structurelles prioritaires pour assurer ce désendettement?
Deux piliers sont essentiels : la croissance, qui nécessite des investissements dans les secteurs clés que j’évoquais. Et la maîtrise des dépenses publiques qui représentent aujourd’hui plus de 59% du PIB. Il nous faut réfléchir aux moyens de dépenser moins, tout en étant plus performants et plus équitables. A travers la publication, d’ici à la fin de l’année, de notes structurelles, nous avons lancé des réflexions sur les minima sociaux, la justice, la police, le logement, l’éducation, la santé… Des réformes pour faire mieux et plus juste sans dépenser plus sont possibles. Celle des retraites est incontournable. Elle devra être négociée collectivement, équitable et étalée dans le temps.

Certains vous accusent, avec ces propositions, d’endosser un rôle trop politique à cinq mois de la présidentielle. Que répondez-vous?
La Cour des comptes est une institution indépendante et impartiale, elle se garde de toute intervention dans le débat politique. Ce qui ne signifie pas qu’elle est la Grande Muette. Elle contribue à l’information des citoyens, comme la Constitution le prévoit.

Le 30 novembre, la mise en disponibilité d’une magistrate de la Cour des comptes, Sarah Knafo, également proche conseillère du polémiste Eric Zemmour, prendra fin, sauf reconduction. Reviendra-t-elle travailler à vos côtés?
En tant que premier président, j’ai édicté une règle : tout magistrat de la Cour des comptes qui prendra une part ostensible, officielle dans la campagne d’un candidat à l’élection présidentielle, quel qu’il soit, doit se mettre en disponibilité. Pour protéger sa réputation, et celle de l’institution. Cette règle s’applique à tous, pas seulement à Mme Knafo.

Cybersécurité : priorité nationale

Cybersécurité : priorité nationale

Pour Nicolas Glady ,directeur général de Telecom Paris ,la cyber sécurité constitue un enjeu majeur qui participe de la souveraineté industrielle et politique. Un secteur qui manque cruellement d’effectifs et de formation. (Dans l’Opinion, extrait,).

 

 

Fréquemment réduite dans le débat public à une question technique, réservée aux initiés, la cybersécurité est pourtant l’affaire de tous. C’est une problématique globale, dont les implications, toujours plus nombreuses, conditionnent notre avenir numérique, notre intégrité nationale et notre souveraineté industrielle et politique. Pour protéger notre espace collectif, il est urgent d’augmenter nos systèmes de formation, pour que les citoyens, les entreprises et l’Etat, puissent faire face à cet enjeu stratégique.

Avant d’être la victime de malveillances en tout genre, notre cybersécurité est victime du débat public. Elle n’est souvent abordée qu’à l’occasion de grandes failles de sécurité, comme celle survenue il y a peu à l’AP-HP, et est présentée avec une sophistication technique qui n’incite pas à la mobilisation collective ! Car, de tous les maillons de la cybersécurité, c’est bien souvent le maillon humain, celui des usages et des fragilisations induites par des conduites dangereuses ou inconscientes qui est négligé. La sécurité doit pourtant être pensée sur toute la « verticale » du numérique. Concevoir un fort imprenable sans penser à ses usages et ses matériaux, c’est reproduire en matière numérique les mêmes erreurs militaires qui ont vu s’effondrer tant de défenses prétendument invulnérables.

En matière numérique comme en matière militaire, la question n’est pas de savoir comment ériger des murs infranchissables, mais comment former une nation entière ! La cyberdéfense n’est qu’une partie de notre cybersécurité. Or, nous acceptons d’évoluer dans un monde numérique sans éducation systématique, sur ce sujet clé du XXsiècle. Nous ne devons pas nous contenter de déléguer à des spécialistes, privés ou publics, le soin de notre cybersécurité. Nous devons et pouvons tous y participer activement. La formation à la cybersécurité devrait être une priorité nationale !

Souvent occultée des plans nationaux de cybersécurité, c’est pourtant bien la formation qui devrait en être le préalable. Mais une telle action requiert quelques évolutions de nos modèles. Nos besoins nationaux et internationaux en la matière sont colossaux. Selon le consortium (ISC) 2, il manquerait quatre millions d’experts cybersécurité dans le monde. En France, la pénurie d’experts est telle qu’il nous faudrait au minimum doubler les effectifs actuels dès aujourd’hui pour garantir notre sécurité nationale.

Nous n’atteindrons pas cet objectif uniquement par la formation initiale, c’est-à-dire en ne formant que des jeunes ingénieurs. Les écoles pourraient augmenter leurs capacités de formation grâce à la formation tout au long de la vie, pourvu qu’elles soient soutenues : le coût total, pour l’Etat, du doublement de formation en cybersécurité ne représenterait même pas le dixième des recettes fiscales exceptionnelles et imprévues de cette année… Dans les faits, ce coût pourrait être optimisé en s’appuyant sur des formations certifiantes. Elles pourraient prendre la forme de modules dédiés et apporter des compétences spécifiques à des professionnels actifs ou en reconversion. Ces formations pourraient également s’adresser à des organisations.

Cela implique de remettre en cause notre modèle du « tout Master 2 » et construire des formations de quelques jours à plusieurs mois, adaptées à tous les publics et à tous les âges. Il faut former tous les collaborateurs de l’organisation, quel que soit leur niveau d’expérience ou de technicité. Un tel changement doit être collectif. Il implique que de nombreux acteurs se mobilisent pour réformer durablement la formation professionnelle qui doit être envisagée tout au long de la vie : les acteurs publics, les écoles, les entreprises et toutes les parties prenantes doivent échanger pour élaborer cette offre de formation.

« La priorité nationale”: Un concept illégal ?

 » La priorité nationale”: Un concept illégal ? 

Marine Le Pen, « comme d’ailleurs Xavier Bertrand et Eric Zemmour », se comportent en « fossoyeurs » de notre histoire et de notre République, estiment, dans une tribune au « Monde », l’avocat Emmanuel Daoud et les juristes Justine Pointurier et Marie Sudre.

 

Tribune. 
Lors du journal de 20 heures sur France 2, lundi 27 septembre, la présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a déclaré vouloir mettre en place un référendum d’initiative populaire visant « à réguler drastiquement l’immigration, à rétablir des critères pour l’entretien et le maintien sur le territoire mais aussi pour l’acquisition de la nationalité française, [à mettre en œuvre] la priorité nationale, c’est-à-dire la priorité pour les Français [d’obtenir] un logement social, un emploi et une protection sociale ». 

Pour ce faire, elle veut recourir à la notion de « bouclier constitutionnel » s’inspirant de ce qui existe en Allemagne, permettant, selon elle, que « tout texte international ou toute disposition de ce texte qui est contraire à la Constitution reste purement et simplement inappliqué ».

Le « bouclier constitutionnel » évoqué permet-il d’écarter l’application des textes et conventions internationales qui protègent les droits de l’homme ?

Rappelons que, selon le principe de primauté, le droit européen a une valeur supérieure aux droits nationaux des Etats membres. Ce principe a été rappelé dans un arrêt fondateur de la Cour de justice des communautés européennes (CJCE), Costa contre ENEL, du 15 juillet 1964, et s’applique dans tous les Etats de l’Union européenne (UE).

Cependant, la Cour constitutionnelle fédérale allemande a jugé, dans un arrêt rendu en 2015, que « la primauté de l’application du droit de l’Union européenne est limitée par les principes constitutionnels qui sont hors de portée de l’intégration européenne ».

Cet arrêt fait référence à l’article 23 de la Loi fondamentale allemande, au terme duquel l’UE doit assurer le respect du « principe de subsidiarité » et garantir « une protection des droits fondamentaux substantiellement comparable à celle de la présente Loi fondamentale ». Il s’agit de préserver l’identité constitutionnelle allemande et les droits fondamentaux qui en découlent.

A la lecture de ces textes, il ressort que la Loi fondamentale ou la Constitution – son équivalent français – ne sauraient s’ériger en un obstacle à l’application du droit européen et des garanties afférentes, bien au contraire. La Constitution doit ainsi assurer une protection supplémentaire des droits fondamentaux et non pas les écarter ou les restreindre contrairement à la volonté de Marine Le Pen et du RN.

 

Réparer l’école, la priorité (Michel Barnier)

 Réparer l’école, la priorité (Michel Barnier)

 

L’ancien ministre, candidat à la primaire de la droite, estime, dans une tribune au « Monde » (extrait) , qu’il est urgent de réparer l’école face aux résultats inquiétants qu’enregistrent les élèves français dans les classements internationaux.

 

Tribune.

Rendons-nous à cette triste évidence : notre école est en crise. Tant de parents et d’élèves en souffrent, tant d’enseignants aussi. Nous subissons un inexorable glissement dans les classements internationaux, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) donne des résultats inquiétants en sciences, en compréhension de l’écrit, en mathématiques. Nous étions naguère dans les tout premiers ; nous pointons désormais entre la 20e et la 26e place.

En mathématiques, fleuron de notre monde académique, le niveau de nos jeunes s’est en moyenne effondré. Nous nous flattons à raison de nos nombreuses médailles Fields mais, pour la première fois depuis trente ans, le dernier palmarès de ce prix prestigieux, décerné en 2018, ne comprenait aucun Français. Tout un symbole. Dans un monde de plus en plus dur, nos jeunes sont de plus en plus désarmés.

Et pourtant : nos élèves ne sont pas moins doués et la France a produit plus de lettrés, plus de savants, plus de créateurs que bien d’autres pays ! C’est le système qui a failli. Au lieu de se consacrer à son devoir de transmission du savoir et d’émancipation de chacun, l’éducation nationale, singulièrement depuis 1968, s’est mêlée de vouloir transformer la société. La vocation première de l’éducation qui est d’« élever » (quel beau mot !) nos enfants vers le meilleur d’eux-mêmes, a été dévoyée. Enseigner, c’est transmettre et élever. Pour l’avoir oublié, notre système a contribué à aggraver les inégalités et à enfermer tant d’élèves dans leur catégorie sociale ou leur communauté d’appartenance supposée.

 

A la déroute pédagogique et morale s’ajoute – disons-le ! – une faillite matérielle. Alors que dans les pays de l’OCDE la dépense moyenne par élève augmentait de 8 % entre 2010 et 2016, elle baissait de 5 % en France. Chaque pays exprime ses priorités par des actes : en France, la priorité n’est clairement pas la jeunesse ! L’avenir ne fait plus recette.

Pour preuve, la fonction enseignante, naguère si valorisée, connaît une crise de recrutement sans précédent. Le nombre des candidats au Capes s’est effondré. Celui des élèves sortis du système scolaire sans formation s’est fortement accru, pour dépasser 10 % d’une classe d’âge. Nous avons 80 % de bacheliers, mais le bac a perdu de sa valeur. Les recalés sont devenus des relégués. Le bac pour tous, totem des années Lang, est devenu une machine à exclure. Les mots entendus au début du quinquennat du président sortant avaient pu paraître encourageants : le moins que l’on puisse dire est que les actes n’ont pas suivi.

BCE : Priorité au climat ?

 BCE : Priorité au climat ?

La stratégie monétaire de la banque centrale européenne devrait désormais être fortement influencée par la préoccupation environnementale notamment concernant le climat estime Christine Lagarde, la présidente.

La BCE entend accroître sa contribution », souligne la banque de Francfort. Le sujet relève aussi de sa compétence dans la mesure où le changement climatique et la transition vers une économie plus durable « influent sur les perspectives de stabilité des prix en raison de leurs effets sur les indicateurs macroéconomiques tels que l’inflation, la production, l’emploi, les taux d’intérêt et la productivité ».

Moyennant quoi, sa présidente Christine Lagarde et les banquiers centraux de la zone euro ont arrêté un plan en plusieurs points. La BCE prévoit de concocter « de nouveaux modèles » et de mener « des analyses théoriques et empiriques » afin d’étudier les implications du dérèglement du climat. Elle veut « élaborer à titre expérimental » de nouveaux indicateurs relatifs aux instruments financiers verts « pertinents » à l’empreinte carbone des établissements financiers, ainsi qu’à leur exposition aux risques physiques liés au climat.

Dès l’an prochain, elle « soumettra le bilan de l’Eurosystème à des tests de résistance climatiques afin d’évaluer son exposition aux risques liés au changement climatique. Alors qu’elle poursuit sa politique de rachat d’actifs sur le marché, la banque centrale promet aussi de renforcer le poids des critères climatiques dans ses opérations de marché, ainsi que dans l’analyse des titres apportés en garantie par les banques.

Le seul problème c’est que cette déclaration traduitdavantage des intentions théoriques que des orientations politiques. En effet aucun plan de relance d’ampleur significative concernant la croissance verte n’a été impulsé par l’institut monétaire. C’est tout juste si on a reverdyi un peu les investissements classiques du plan de relance.

« Le centre du changement climatique de la BCE, qui vient d’entamer ses travaux, coordonnera les activités menées par la Banque centrale en la matière », Indique de manière très vaguele communiqué.

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