A la Une partout: le prince Harry et Meghan en crise avec avec la famille royale ou la nullité des grands médias
Sur la plupart des grands médias, on titre à la Une: divorce entre le prince Harry et la reine. Il s’agit pour les non-initiés de la famille royale britannique. Un événement évidemment capital au plan mondial. Alors que la guerre menace entre l’Iran et les États-Unis, que la terre enregistre encore des records mondiaux en matière de température, que la croissance s’écroule partout, que la bulle financière menace d’éclater, que la démocratie est de plus en plus bafouée dans les démocratures, les grands médias considèrent comme un événement mondial sans doute historique la mésentente du prince Harry avec la famille royale. Mieux, on est informé que le prince Harry veut travailler pour devenir indépendant !
Avec la fortune dont il dispose déjà, il pourra dispenser de cette formalité qu’on appelle le travail. Bref, la grande presse déjà dans une situation économique catastrophique s’enfonce dans l’anecdotique et la médiocrité. Pour s’en persuader, il suffit d’examiner rapidement les versions Internet de tous les grands journaux mêmes ceux considérés comme les plus sérieux. Bref, tout le monde verse dans le sensationnalisme, le populisme et le superficiel. Pour les questions les plus sérieuses, on se contente de reprendre les dépêches d’agence, du gouvernement ou des grandes institutions.
Cela évite de prendre parti et de ne pas mécontenter les groupes de pression financiers qui désormais maîtrisent les médias aussi bien privés que publiques. L’exemple le plus caricatural est sans doute celui d’Europe 1, devenu une radio complètement marginale alors qu’elle a occupé le haut du palmarès aussi bien pour l’information économique et politique que pour la musique mais il y a de cela 40 ou 50 ans. Depuis c’est une sorte de mélange de Paris-Match, de JDD et de Closer. Le résultat de la politique éditoriale imposée par Bolloré, l’un des plus fervents soutien financier de Macron.