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Environnement :  » 70 % des forêts primaires du globe ont disparu « 

Environnement : «  70 % des forêts primaires du globe ont disparu « 

 Le professeur en botanique, FRANCIS HALLE ,  dresse un état des lieux alarmant des menaces qui pèsent sur ces poumons de la planète ( dans La Tribune).

 Aujourd’hui, quelles sont les forêts les plus mal en point dans le monde ?

FRANCIS HALLE - L’Europe est dans la pire situation. La principale raison est que, sur notre continent, nous n’avons presque plus de forêts primaires, sources essentielles de biodiversité. La dernière du type est la forêt de Bialowieza, à cheval sur la Pologne et la Biélorussie. Elle a été formée il y a un peu plus de dix mille ans, lors de la dernière période de glaciation. L’activité humaine est en train de la menacer. En Asie du Sud-Est, la situation n’est pas très bonne non plus. L’extension des plantations de palmiers à huile a détruit de très larges zones de forêts. Il y a aussi un cas particulièrement alarmant : celui de la Chine, pays où il n’y en a quasiment plus. C’est dramatique. En Amérique du Sud, et notamment au Brésil, là où se situe la majeure partie de l’immense forêt amazonienne, la situation s’est dégradée ces dernières années. En cause, l’action de l’ancien président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, grand soutien de l’agro-industrie. Pendant son mandat, la déforestation a augmenté d’environ 75 % par rapport à la décennie précédente. Le Chili et l’Argentine sont aussi dans une situation comparable.

À l’inverse, quelles sont les zones forestières qui se portent le mieux ?

À ce jour, c’est l’Afrique qui abrite les plus belles forêts tropicales. Il y a là-bas des massifs intacts et notamment de nature primaire. Ces espaces-là se situent surtout en Afrique centrale. Du côté de l’Amérique du Nord, tout particulièrement aux États-Unis, la situation est positive. Les Américains ont bien conservé leurs forêts, dont certaines sont encore primaires. Les forêts boréales, situées dans l’hémisphère Nord [au Canada, en Scandinavie et en Russie], se portent bien aussi. Par contre, ces dernières ne sont pas riches en biodiversité animale.

Vous alertez surtout sur la destruction des forêts « primaires ». Pourquoi sont-elles si importantes ?

Les forêts dites « primaires » [en langage courant, des « forêts vierges »] existent depuis des centaines de millions d’années et n’ont pas été exploitées par l’homme. Elles accueillent l’essentiel de la biodiversité planétaire, c’est énorme, et elles sont aussi d’immenses puits de carbone. Voilà pourquoi il est absolument crucial de les préserver. Aujourd’hui, 70 % des forêts primaires du globe ont disparu. C’est un vrai problème pour la biodiversité de la planète.

Quelle est la menace principale pour les forêts dans le monde ?

Principalement l’être humain. La déforestation pour des activités économiques est l’exemple le plus frappant. En Asie, c’est particulièrement inquiétant. D’autres pratiques humaines dégradent également les forêts. Par exemple, en France, une partie de leur mortalité est liée à la plantation d’arbres qui ne respectent pas leur écologie d’origine. Je pense aux nombreux épicéas, une espèce de montagne, plantés ces dernières années en plaine. Résultat : ils poussent vite, certes, mais beaucoup sont infestés par des parasites, les scolytes, et meurent… Le dérèglement climatique favorise aussi les feux de forêt. Le monde entier est aujourd’hui touché, notamment le nord de l’Europe, qui était auparavant épargné en comparaison avec l’Europe du Sud.

En France, le gouvernement dit que le volume de forêts augmente, mais vous n’êtes pas d’accord. Pourquoi ?

En fait, ce qui augmente en France, ce sont les plantations d’arbres, qui, je le rappelle, ne sont pas des forêts ! Dans celles-ci, tous les arbres sont de la même espèce et ont le même âge. Elles ont uniquement une finalité économique, notamment la fourniture de bois. Mais niveau biodiversité, on est très bas.

Pourquoi préserver les forêts est-il si important pour l’équilibre écologique de la planète ?

Il y a plusieurs raisons. Sous une forêt en bon état, qu’elle soit primaire ou secondaire, les sols sont de bonne qualité. Mais l’agriculture productiviste, lorsqu’elle prend la place d’une partie de forêt, introduit des intrants chimiques dans les sols. Un processus qui, au fil des années, les appauvrit et les rend infertiles. L’autre point important est bien sûr la biodiversité : plus une forêt est vieille, plus elle est riche en faune et en flore. Enfin, c’est une évidence, les forêts captent des quantités astronomiques de carbone et sont notre seule réelle source d’oxygène.

Sondage présidentielles: les Français pour des primaires

 Sondage présidentielles: les Français pour des primaires

Selon le sondage Ifop pour le JDD, les Français s’affirment majoritairement favorables à l’organisation de primaires à gauche et à droite en vue de la prochaine présidentielle.

 

Dans le détail,,  les sympathisants de droite majoritairement (58%) souhaitent pouvoir voter dans le cadre d’une primaire pour le candidat qui le représentera à l’élection présidentielle de 2022. Les deux tiers des sympathisants LR s’y déclarent même favorables (66%), selon le sondage Ifop. Ainsi que 73% des sympathisants de La République En Marche et 69% des électeurs d’Emmanuel Macron en 2017.  »

On retrouve la même ­majorité pour une primaire entre les différents prétendants à gauche (59%).

Interrogés par ailleurs sur la capacité d’autres personnalités politiques « à faire mieux ­qu’Emmanuel Macron », les ­Français, pour l’heure, n’en ont pas trouvé. ­Marine Le Pen, certes, recueille 25% de « mieux », un score proche de son socle électoral de premier tour (34% dans les catégories populaires). Mais, dans le même temps, 44% de « moins bien ». ­Xavier Bertrand (19 % de « mieux », 24% de « moins bien) et Valérie Pécresse (15% de « mieux », 28% de « moins bien ») ­progressent.

 

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 074 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 26 au 27 août 2021.

Élection présidentielle : la problématique des primaires

Élection présidentielle : la problématique des primaires

Rémi Lefebvre,Professeur de science politique, évoque dans le Monde la problématique un peu contrainte des primaires en vue des perspectives de l’élection présidentielle de 2022 (extrait).

Depuis 2017, le temps des « vertus magiques » prêtées à ce mode de désignation du candidat à l’élection présidentielle a fait long feu. Mais il semble « difficile à éviter », surtout pour les partis connaissant des problèmes de leadership, estime le professeur de science politique dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.

 

Vouées aux gémonies depuis 2017, les primaires ouvertes font leur retour dans l’agenda politique. L’engouement qui a marqué leur importation en France a fait place au désenchantement après les défaites cuisantes de François Fillon et de Benoît Hamon. L’heure est désormais au pragmatisme. Faute d’autres options, les primaires apparaissent comme une des seules solutions disponibles pour rassembler.

Les primaires ouvertes se sont imposées à partir des années 2000 au carrefour de l’efficacité électorale (produire un candidat plus représentatif) et de l’exigence démocratique (rendre le système politique plus participatif). En donnant plus de pouvoir aux sympathisants, elles permettent surtout de régler des problèmes souvent insolubles de leadership.

La séduction a ainsi été forte dans les vieux partis de gouvernement. La double victoire de François Hollande (primaire puis présidentielle) consacre cette procédure. L’efficacité électorale comme la mobilisation citoyenne ont été au rendez-vous, au point que la droite, qui y était opposée, se rallie à la méthode. Mais le cycle électoral de 2017 retourne l’image des primaires : de martingale de la victoire, elles deviennent des machines à perdre aux effets incontrôlables.

« La base militante toujours étroite des partis peut-elle redevenir une rampe de lancement solide pour le candidat ? Le risque serait alors de donner l’image de partis recroquevillés »

Cette critique des primaires n’est pas toujours fondée. Certes, elles renforcent certaines tendances problématiques des démocraties représentatives : la personnalisation, la politique entendue comme « course de chevaux » ou la dévaluation du militantisme. Mais les dirigeants les rejettent surtout parce qu’elles enclenchent un processus périlleux qui n’offre pas de garanties de victoire et exacerbe les divisions partisanes. Or cette analyse mérite d’être nuancée.

François Fillon a bénéficié d’un large ralliement de ses concurrents après la primaire et ne décroche dans les sondages qu’à la suite du scandale « Penelopegate » [dans lequel l’ancien premier ministre, alors candidat à la présidentielle, et son épouse, Penelope, ont été reconnus coupables de détournements de fonds publics, complicité et recel]. Il a utilisé, il est vrai, la légitimité démocratique de sa désignation pour empêcher toute candidature de substitution à partir de février 2017. S’il a tendance à polariser les positionnements politiques, ce mode de sélection du candidat ne produit pas d’effets mécaniques et dépend, en fait, de l’état des partis qui y ont recours.

Jean-François Guégan : « En supprimant les forêts primaires, nous sommes en train de débusquer des monstres »

Jean-François Guégan : « En supprimant les forêts primaires, nous sommes en train de débusquer des monstres »

Le directeur de recherche à l’Inrae travaille sur les relations entre santé et environnement. Dans un entretien au « Monde », il estime que l’épidémie de Covid-19 doit nous obliger à repenser notre relation au monde vivant.

Ancien membre du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), Jean-François Guégan a fait partie du comité d’experts qui a conseillé la ministre de la santé Roselyne Bachelot lors de l’épidémie de grippe A(H1N1), en 2009. Directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et professeur à l’Ecole des hautes études en santé publique, il estime que l’épidémie de Covid-19 doit nous obliger à repenser notre relation aux systèmes naturels, car l’émergence de nouvelles maladies infectieuses est étroitement liée à l’impact des sociétés humaines sur l’environnement et la biodiversité.

Vous avez fait partie des experts qui ont conseillé d’acheter des masques et des vaccins en grand nombre lors de la pandémie provoquée par le virus H1N1. Comment analysez-vous la situation en France, dix ans plus tard ?

Comme beaucoup de mes collègues, j’ai été très surpris de l’état d’impréparation de la France à l’épidémie de Covid-19. Les expériences passées avaient pourtant mis en évidence la nécessité d’anticiper et de préparer l’arrivée de pandémies. Au sein du HCSP, nous avions préconisé l’achat des fameux vaccins, mais aussi la constitution d’une réserve de près de 1 milliard de masques, pour protéger la population française en cas de risque majeur, à renouveler régulièrement car ils se périment vite. Nous avions alors réussi à sensibiliser les décideurs de plusieurs ministères sur cette nécessaire anticipation. Je pensais que nous étions prêts. Au ministère de la santé, Xavier Bertrand a reconduit l’achat des masques, mais, ensuite, il y a eu un changement de stratégie. Il semble que l’économétrie ait prévalu sur la santé publique.

Comment expliquer cette difficulté à cultiver, sur le long terme, une approche préventive ?

Les départements affectés aux maladies infectieuses ont été, ces dernières années, désinvestis, car beaucoup, y compris dans le milieu médical, estimaient que ces maladies étaient vaincues. Et c’est vrai que le nombre de décès qu’elles occasionnent a diminué dans les sociétés développées. En revanche, elles sont toujours responsables de plus de 40 % des décès dans les pays les plus démunis, et on observe aussi une augmentation de la fréquence des épidémies ces trente dernières années.

Nous n’avons cessé d’alerter sur leur retour en force depuis quinze ans, sans succès. On a vu les crédits attribués à la médecine tropicale s’effondrer, des connaissances se perdre, faute d’être enseignées, même si elles perdurent encore chez les médecins du service de santé des armées, dans les services d’infectiologie et les grandes ONG humanitaires.

L’hystérisation du débat entre réactionnaires condescendants et populistes primaires

L’hystérisation du débat entre réactionnaires condescendants et populistes primaires

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que le débat manque de sérénité pour aborder les problèmes majeurs de la société en France. Certes la plupart des Français ne tombent e pas dans le piège de l’affrontement stérile et simplificateur mais force est de constater que les médias mettent surtout en valeur les propos des réactionnaires condescendants face à ceux des populistes primaires. Parmi les élites médiatiques, on compte nombre de réactionnaires condescendants qui estiment que les gilets jaunes par exemple doivent maintenant se taire, qu’ils ont été assez entendus puisqu’on la m’a accordée presque 10 milliards. Une espèce de réflexe corporatiste des élites (ou de ceux qui croient en faire parti parce que médiatiquement connus). La remise en cause d’une parcelle de l’autorité de ces élites prend soudain des allures de faction ou de révolution. Et de s’appuyer sur la légitimité d’une élection dont pourtant chacun sait qu’elle est surtout le résultat d’une opposition au Front National et non d’une adhésion à l’ultra libéralisme de Macron. Pour preuve, ces élites refusent toute perspective d’une nouvelle consultation électorale par exemple concernant l’assemblée nationale. Une hypothèse qui serait pourtant susceptible de donner une légitimité incontestable à la majorité qui en sortirait. Du coup, on accuse les opposants au pouvoir de tous les maux notamment les gilets jaunes. C’est tout juste s’ils ne sont pas responsables de la dégradation de la croissance qui pourtant a commencé début 2018 et qui s’affaisse dans le monde entier haut au point peut-^ter de frôler la récession. En face des populistes primaires qui ont sans doute raison de se plaindre de la situation sociale des plus défavorisés mais dont  l’argumentation ne résiste pas à la moindre analyse. En cause l’ignorance de la problématique économique, le manque d’expérience politique et l’absence de passé social. Du coup, on attaque tout en vrac mais sans mettre le doigt sur les vrais facteurs explicatifs de la mauvaise gestion du pouvoir en place (exemple l’absence d’évaluation du CICE qui aura coûté 40 milliards sur une année dont on ne connaît pas ni les effets économiques ni les effets sociaux). Bref une gestion macro-économique à la louche qui fait abstraction des spécificités des branches voir des zones géographiques. L’affrontement se caractérise alors par une violence verbale nourrie d’idéologies. Le problème c’est que le gouvernement lui-même n’est pas incapacité de rétablir un minimum de sérénité et d’élever le débat. Au contraire, il utilise aussi l’anathème et la provocation comme les extrémistes populistes qui se réfugient dans le simplisme. De ce point de vue, le débat direct voulu depuis le début de mandat entre Macron et les citoyens constituent une catastrophe et une caricature de démocratie.

Il faut des primaires à la télé pour Cheminade

Il faut des primaires à la télé pour Cheminade

Dans une campagne électorale de plus en plus surréaliste ou le choix pourrait se résumer  à voter soit pour un réactionnaire corrompu ou une démagogue raciste ( tout aussi corrompue) , peut-être pourrait-on redonner un peu de hauteur au débat en organisant des primaires pour Cheminade, le fonctionnaire qui s’ennuyait. Les primaires aussi bien de la gauche que de la droite  ont en effet abouti à un véritable fiasco. Le PS a choisi un oligarque gauchiste qui a décrété la fin du travail et un revenu universel d’un coût de 300 à 700 milliards.  La droite, elle,  a préféré un autre oligarque mais réactionnaire et corrompu. On se demande pourquoi la télévision a accordé autant de temps à ce simulacre de démocratie qui ressemble davantage à un concours de beauté qu’à une sélection politique. Du coup,  on pourrait ajouter du ridicule au ridicule en organisant aussi des primaires pour Cheminade auquel les sondages donnent aujourd’hui moins de 1 %. Une nouvelle candidature de Cheminade le fonctionnaire serait sans doute susceptible d’apporter encore un peu du piment au cirque médiatique des présidentielles. On trouvera bien cinq ou six pèlerins pour faire semblant de s’opposer à Cheminade lors  de la primaire proposée.  Il suffirait d’en  choisir quelques-uns parmi la  trentaine de prétendants à la magistrature suprême. Car Jacques Cheminade, l’ancien fonctionnaire qui s’ennuyait au ministère des affaires étrangères, a au  moins le mérite par  ses déclarations anachroniques de mettre un peu burlesque et de rire dans un système un peu tristounet. On objectera que la démocratie française ne se grandit pas en laissant des hurluberlus se présenter aux présidentielles. Cheminade qui a comparé Obama à Hitler et qui développent les thèses les plus tordues dans tous les domaines s’est qualifié lui-même de gaulliste de gauche. Comme beaucoup d’énarques qui s’ennuient dans les ministères, Cheminade, aujourd’hui en retraite avaient mis un peu de diversité dans sa vie de fonctionnaire. Facile quand c’est l’Etat qui paye la note. Il n’est pas le seul ainsi à faire de la politique.  Raymond Barre en son temps avait souhaité que les fonctionnaires choisissent le service de l’Etat ou la politique mais pas les deux. Il n’a pas été entendu puisque la plupart des politiques sont eux-mêmes fonctionnaires. Du coup,  la société politique n’est pas du tout représentative de la sociologie française et nos politiques ont bien du mal à comprendre ce qu’est l’économie réelle et les problèmes sociaux qui en découlent. Le candidat de Solidarité et Progrès (pas vraiment un micro-parti plutôt un nano-parti) à l’élection présidentielle s’était  qualifié de « gaulliste de gauche » 1, une voie que Jacques Cheminade a lui-même estimé « difficile ». « Je n’ai pas de modèle en tant que tel, mais je me considère comme un mélange de De Gaulle et Mendès-France (tu parles !!!), deux hommes politiques qui ne se sont jamais entendus », a-t-il répété. Jacques Cheminade, énarque « comme d’autres » souhaite « faire sauter le verrou financier » et réduire l’influence de Wall Street et la City. Dans son programme figure également le souhait de coloniser la Lune et Mars. « C’est une entreprise sérieuse à long terme », a dit  le candidat. « C’est l’affaire de deux générations. S’il n’y avait pas d’espace, il n’y aurait pas de cœur artificiel, pas de téléphone portable ni d’ordinateur », a-t-il développé.  À 75 ans, serait le doyen des prétendants, jure être en passe de réitérer son exploit. «Je suis très au-dessus des 400 promesses écrites de parrainages ». Bon dernier de la présidentielle de 1995 avec 0,28 % des voix, il réitère 17 ans plus tard avec un score de 0,25%. Pas de quoi décourager le fondateur de Solidarité et Progrès, groupuscule qui revendique «200 militants mobilisables», tant il est persuadé que la conjoncture peut lui être favorable. « Je veux éclairer l’aquarium obscur du monde politique. Personne n’a véritablement le sens de l’horizon devant la révolution scientifique actuelle», assure ce retraité diplômé de l’ENA. On notera que fait vraiment dans l’innovation politique avec des propositions surprenantes comme la généralisation de la pratique du chant en chorale. «C’est essentiel. C’est une petite société, la chorale, ou l’effort individuel se fond dans la réalisation collective». Il se fait également l’adversaire résolu de la violence sur les écrans, dans les jeux vidéos comme au cinéma. Dans son viseur notamment du jeu «Pokemon Go», afin «d’arrêter l’exode vers le virtuel et la violence». Peut-être pour donner du crédit à sa contestation de la réalité des attentats du 11 septembre aux États-Unis ! D’une certaine manière Cheminade prend la place de Coluche mais avec l’humour en moins car le clown est plus triste.

 

Primaires : un simulacre de démocratie

Primaires : un simulacre de démocratie

 

En copiant notamment le modèle américain, la France pensait avoir trouvé la martingale démocratique. La vérité c’est que ces primaires ce révèle être un véritable cirque médiatique. Pour preuve d’abord cette primaire du parti socialiste qui a abouti à la désignation surprise de François Hollande. Un candidat par défaut suite à l’affaire DSK. Un candidat qui deviendra aussi un président par défaut si l’on en juge par les résultats catastrophiques de sa gestion. François Hollande avait promis la lune en particulier l’heure du fameux discours du Bourget et le candidat devenu président est resté  sur la Lune pendant tout son quinquennat. Ce président de la république n’a jamais été capable d’atterrir sur le terrain des réalités socio économiques en s’abritant en permanence derrière le principe de la synthèse molle et ambiguë. L’exercice des  primaires tenté par la droite en 2016 aboutit au même résultat catastrophique. Pire, le vainqueur risque d’être destitué. Les récentes primaires de la gauche ont abouti à un  résultat aussi  pathétique. Ce n’est pas le candidat le plus présidentiable qui a été choisi mais le plus démagogique. En cause le principe même des primaires qui contraignent les candidats à se situer dans des positions extrêmes pour séduire les plus militants de leur famille et qui du coup éprouve les plus grandes difficultés d’abord à unifier leur camp, ensuite à rassembler un électorat plus large. Après avoir pris des positions extrêmes (la brutalité pour Fillon et le gauchisme pour Hamon)  les candidats s’essayent ensuite au grand écart. Ils ne paraissent plus alors pas très convaincants ni à leurs partisans du premier tour ni à ceux qui avaient voté pour d’autres candidats. Il est clair que Fillon n’a pas vraiment réussi à réunir à sa cause les soutiens de Sarkozy et de Juppé. De la même manière, Hamon ne parviendra pas à rallier le courant social-démocrate du PS. Comme François Hollande, les vainqueurs des deux primaires visés sont des candidats par défaut fragilisés des le départ. Sous la lumière des projecteurs leurs contradictions explosent en plein vol et quand s’ajoutent à cela des malversations financières la démocratie dégage un parfum de caniveau. De ce dernier point de vue, le feuilleton du comportement douteux de certains candidats est encore loin d’être terminé pour les quatre principaux prétendants à la magistrature suprême. La vérité c’est que la primaire ne remet nullement en cause le cadenassage des présidentielles par les parties politiques, témoin le fait que la plupart des candidats ont déjà 25, 30 ou 40 ans de vie politique au compteur avec toutes les déviances que permet le système politique actuel. Bref une contradiction totale avec l’esprit de la Ve République.

Le résultat des primaires est aujourd’hui caduc (Georges Fenech, député Les Républicains du Rhône)

Le résultat des primaires est aujourd’hui caduc  (Georges Fenech, député Les Républicains du Rhône)

L’ancien magistrat député les Républicains du Rhône met les pieds dans le plat pour dénoncer l’attitude hypocrite de l’appareil dirigeant qui soutient encore Fillon. Pour lui, c’est clair : au regard des mensonges et des malversations de Fillon le résultat des primaires de la droite et du centre. À juste titre il considère que l’affaire Fillon ne doit pas être regardée uniquement à travers le prisme juridique mais aussi et surtout à travers le critère étique et moral. On sait que François Fillon a décidé de maintenir sa candidature dans il ne serait pas mis en examen. Le député du Rhône, ancien magistrat, sait parfaitement que le temps juridique n’est pas le temps médiatique ou encore le temps politique. Du coup cette affaire Fillon va traîner des semaines voire des mois. En outre, elle pourrait même hypothéquer son quinquennat pour le cas où Fillon serait élu président de la république. En effet, on voit mal sur quelle légitimité pourrait s’appuyer François Fillon pour imposer aux autres des mesures de rigueur.  François Fillon risque d’entraîner son camp dans la catastrophe. Ceci étant, on voit mal comment des républicains pourraient en quelques semaines organiser de nouvelles primaires. La logique voudrait que François Fillon soit remplacé par Juppé ;  ce que confirme d’ailleurs un sondage qui fait de Juppé le favori en cas de renoncement de Fillon. « La situation [était] très compromise. [...] Je pense que le résultat des primaires est aujourd’hui caduc face à cet événement imprévisible [...] qui se situe non seulement sur le registre judiciaire mais sur le registre éthique et moral » a déclaré le député républicain. Il est ainsi devenu le premier député du parti à réclamer le renoncement de François Fillon. Sa qualité de magistrat lui avait  valu d’être désigné secrétaire national de l’ex-UMP chargé de la justice en 2014, par Nicolas Sarkozy, qu’il a d’ailleurs soutenu pour la primaire de la droite et du centre à l’automne 2016. Et si aujourd’hui, il déclare soutenir François Fillon, il demeurera le premier député Les Républicains à avoir élevé la voix pour réclamer son abandon.

Le vrai vainqueur des primaires du PS : Macron

Le vrai vainqueur des primaires du PS : Macron

 

Après le soporifique débat des primaires du PS, le vainqueur pourrait bien être Emmanuel Macon. En effet aucune personnalité forte et crédible ne s’est  vraiment dégagée de ce premier affrontement télévisé de la » belle alliance de gauche ». Un débat par ailleurs peu suivi en comparaison avec la primaire de la droite. Tous les candidats qui se sont affrontés lors de ce premier débat ont montré leurs limites sur la problématique économique ; ils ont même affiché des divergences qui interrogent sur leur appartenance au même parti. On peut donc en conclure que Macron sort renforcer après ce premier rendez-vous manqué de la consultation socialiste. C’est ce qu’estime notamment le politologue Jérôme Sainte-Marie, président de la société de conseil PollingVox. « Je ne pense pas que le spectacle d’hier soit de nature à freiner l’ascension d’Emmanuel Macron », a-t-il dit à Reuters. De sondage en sondage, l’ex-conseiller de François Hollande, qui a refusé de se plier au jeu des primaires, s’est installé dans le statut de « troisième homme » de la présidentielle. En embuscade derrière le candidat de la droite, François Fillon, et la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, il est même parfois donné qualifiable pour le second tour. La multiplication des attaques dont il est la cible témoigne de ce statut d’outsider en pleine ascension. Une des dernières en date est venue de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui le juge responsable, avec François Hollande et l’ex-Premier ministre Manuel Valls, de « l’immense gâchis du quinquennat ». A droite, le président des Républicains, le cacique et inoxydable Bernard Accoyer, dénonce une « vaste opération de marketing électoral » et une « escroquerie politique » du « fils parricide » du chef de l’Etat. Quant à l’autre outsider de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, il estimait dans Le Monde du 5 janvier que le seul « vrai choix » des électeurs du PS était entre lui et l’ex-ministre. Une façon pour le candidat de « La France insoumise » de reconnaître en Emmanuel Macron un adversaire digne de lui. Le baromètre Elabe pour Les Echos le place en tête des personnalités politiques françaises avec 41% d’avis positifs (+2 points en un mois), devant François Fillon, troisième, qui perd quatre points à 35%, et Marine Le Pen, septième 29% (+2). Les principaux candidats à la primaire de la gauche sont loin derrière. A la sixième place, Arnaud Montebourg (30%, +2) devance son ancien collègue du gouvernement Benoît Hamon, 10e (27%, +7) et l’ex-Premier ministre Manuel Valls, 18e (21%, -10). Le meeting parisien d’Emmanuel Macron, qui a réuni 10.000 à 15.000 personnes le 10 décembre, beaucoup plus que tout autre candidat de droite ou de gauche, a été un tournant. Depuis lors, il fait pratiquement salle comble à chaque réunion publique. Son mouvement, « En Marche ! », lancé en avril 2016, revendique aujourd’hui plus de 135.000 adhérents, 3.145 comités locaux et un peu plus de quatre millions d’euros de dons. Il ne se passe pas de jours sans qu’il n’enregistre des ralliements de gauche, du centre ou de la société civile. Il mord même sur l’électorat du FN dans les intentions de vote.

Les Primaires : un concours Miss France

Les Primaires : un concours Miss France

 

 

 

En théorie, le processus des primaires constitue un progrès démocratique pour choisir les candidats à l’élection présidentielle. En réalité, c’est davantage un concours de beauté qu’un processus réellement démocratique. Première observation les candidats aux primaires doivent être désignés par les parties politiques, du coup c’est une sorte d’entorse à l’esprit même de la Ve République. C’est surtout la démonstration que nous sommes encore à l’ère de la Préhistoire de la démocratie. Celui qui présidera aux destinées du pays ne sera pas forcément le plus compétent, le plus efficace mais celui qui présente le mieux. Le choix s’effectue en effet essentiellement sur la qualité orale du prétendant et non sur ses capacités d’action ;  pour preuve à droite on va sans doute choisir Fillon essentiellement parce qu’il s’exprime mieux que Juppé. À gauche ce sera aussi le même processus. En outre surtout sur le fond la démocratie se réduit surtout au dépôt d’un bulletin de vote dans l’urne qui donne tout pouvoir  à l’élu puisque la concertation et le contrôle relève de l’illusion. Les différentes enquêtes ont d’ailleurs démontré que les Français se fondent assez peu sur les orientations ou sur les programmes des candidats mais plutôt sur leur supposée personnalités et leur apparence. Bref comme un concours Miss France ; Ces primaires auront peut-être constitué quand même une certaine avancée mais pas au point de constituer une grande modernité  démocratique. Pour preuve la plupart des têtes d’affiche ont  derrière eux déjà 20 30 ou 40 ans de vie politique. Bref des oligarques, qui se découvrent soudainement des qualités de réformateurs, de libéraux et de modernistes. Des démocrates aussi qui parlent d du concept de peuple sans vraiment le connaître puisque pour la plupart ils appartiennent aux couches aisées. Bref des sélections qui seront encore ignorées par une grande partie de la population puisque les abstentions et les non-inscrits représentent environ 50 % de l’électorat potentiel. Il est évident que le candidat élu ne mettra pas en œuvre la moitié des promesses qui ont permis de le faire élire. Ce qui est vrai pour Trump  aux États-Unis est également vrai pour l’élu gagnant en 2017. C’est tout le processus démocratiques qui doit être remis en cause avec notamment deux exigences une sociologie des candidats représentative des couches sociales du pays et une démocratie participative qui associe en permanence les acteurs aux décisions stratégiques.

2017 : Michèle Alliot-Marie, candidate sans passer par les primaires

2017 : Michèle Alliot-Marie, candidate sans passer par les primaires

 

En tant que gaulliste Michèle Alliot-Marie n’apprécie pas beaucoup la procédure des primaires aussi menace-t-elle de se présenter en s’affranchissant de cet étape préalable. Il est clair que les primaires constituent en quelque sorte une entorse avec la philosophie gaulliste qui voulait que l’élection présidentielle constitue un moment historique de rencontre directe  entre le peuple et le président. Or force est de constater que la droite renie ce principe en s’alignant sur la gauche et qu’au final les candidats respectifs des deux camps seront choisis par les partis. Michèle Alliot-Marie considère en outre que ces primaires ne présentent pas les garanties de sérieux nécessaires. Elles sont notamment discréditées par le nombre trop important de candidats, autour d’une quinzaine voir une vingtaine. Certes certains candidats ne sont là que pour faire un petit tour de piste se montrer tout simplement, d’autres marquent  leur territoire pour obtenir le moment venu un portefeuille ministériel. Une démarche que critique Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy qui  annonce lundi dans Le Monde son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2017, sans forcément passer par la primaire de la droite. « Quand on est candidat à l’élection présidentielle, la primaire n’est qu’une modalité », explique la députée européenne dans le quotidien. « Ceux qui se présentent à la présidentielle doivent être des gens sérieux, prêts à s’investir totalement et convaincus de porter un projet qui est bon pour l’avenir de la France et des Français », ajoute-t-elle. Cette gaulliste de 69 ans, ancienne présidente du RPR, déclare ne pas être intéressée par une primaire. Elle dévoilera ses intentions le 4 juillet prochain. « Aujourd’hui, on me parle de primaire, de procédures. Cela ne m’intéresse pas, car ce n’est pas au niveau des enjeux. Certains se présentent à la primaire pour se faire connaître ou pour négocier un poste de ministre. Cela n’a pas de sens », juge-t-elle.

Enquête sur les djihadistes : primaires, sanguinaires et déséquilibrés

Enquête sur les djihadistes : primaires, sanguinaires et déséquilibrés

 

L’enquête diffusée lundi soir sur Canal + dans l’émission Spécial Investigation met clairement en évidence que les djihadistes présentent des structures mentales enfantines mais criminelles pour la plupart. L’État islamique n’étant  la queue pour donner une légitimité à leurs pulsions et à leurs frustrations. Bref un reportage qui en dit long sur la misère intellectuelle et morale de types complètement paumés. Après les réseaux sociaux, Saïd Ramzi (journaliste infiltré)  qui se présente comme un musulman « de la même génération que les tueurs du Bataclan », a rencontré celui qui se présente comme « l’émir » de cette dizaine de jeunes gens, dans le parc d’une base de loisir, déserte en hiver, à Châteauroux. « Entrer en contact n’est pas si difficile. Mais gagner leur confiance, c’est autre chose », indique le journaliste Marc Armone [un nom d'emprunt également, NDLR], qui a épaulé à distance son collègue infiltré, dans une interview à Télérama.   »Mon but était de tenter de comprendre ce qu’ils ont dans la tête », explique Saïd Ramzi à l’AFP. « Et l’un des enseignements principaux est que je n’ai pas vu d’islam dans toute cette affaire. Aucune volonté de rendre le monde meilleur. Seulement des jeunes paumés, frustrés, perdus, suicidaires, faciles à manipuler. Ils ont eu la malchance d’être nés à cette époque où il y a l’Etat islamique. C’est très triste. Ce sont des jeunes en quête, et c’est ce qu’ils ont trouvé », estime le journaliste. Lors de leur première rencontre, l’émir du groupe, un jeune franco-turc qui se fait appeler Oussama, tente de convaincre le journaliste, qu’il ne connaît que sous le nom d’Abou Hamza, que le paradis les attend, à l’issue d’une mission suicide, en Syrie ou en France. « Viens, frère, on va au paradis. Nos femmes nous y attendent, avec des anges comme serviteurs. Tu auras un palais, un cheval ailé fait d’or et de rubis. » Certains, comme Oussama, tentent de rejoindre les « terres du califat » en Syrie. Arrêté par la police turque, remis à la France, il fait cinq mois de prison avant d’être libéré. Sous contrôle, obligé de signer une fois par jour à la gendarmerie, la messagerie en ligne cryptée Telegram, lui permet de garder le contact, de donner des rendez-vous au cours desquels le projet de commettre un attentat en France prend forme. « Il faut frapper une base militaire » assure Oussama – « un type paumé, sans culture, mais exalté », juge Saïd Ramzi dans Télérama. « Quand ils mangent, ils sont tous alignés… Ta-ta-ta-ta-ta! Ou alors les journalistes, BFM, iTélé, ils sont en guerre contre l’islam [...]. Comme ils ont fait à Charlie. Il faut leur casser le coeur. Par surprise, qu’est-ce que tu veux qu’ils fassent. Ils ne sont pas bien protégés. Il faut que les Français meurent par milliers », dit cet aspirant-djihadiste. Les choses s’accélèrent quand un certain Abou Souleiman – que le journaliste ne rencontrera jamais – revient de Raqqa, capitale en Syrie de l’Etat islamique. Il est « entré en contact avec le groupe et il projette de leur confier une mission terroriste d’une toute autre ampleur », explique Saïd Ramzi dans l’hebdomadaire culturel. L’homme lui donne rendez-vous dans une gare RER. Là, une femme en niqab lui remet une lettre dans laquelle un plan d’attaque est décrit : viser une boîte de nuit, tirer « jusqu’à la mort », attendre les forces de l’ordre et actionner des ceintures explosives. Des membres du groupe à Orléans assurent être parvenus à se procurer une kalachnikov, mais l’étau se resserre. Les premières arrestations ont lieu, les « soldats d’Allah » restaient dans le collimateur de la police. Un membre, plus méfiant, qui a échappé au coup de filet, lui envoie un message : « T’es cuit, mec. » « Mon infiltration s’arrête-là », conclut le journaliste, qui se dit prêt à recommencer pour « tous les débusquer ».

 

(JDD)

2017 : pour des primaires avec de nouvelles idées et de nouvelles personnalités

2017 : pour des primaires avec de nouvelles idées et de nouvelles personnalités

 

Deux consultants, Emile Servan-Schreiber et Alexandre Malfaye, ont lancé lundi «La vraie primaire», une plate-forme à la disposition de candidats de la société civile. L’initiative cherche à faire émerger de nouvelles figures et favoriser le rôle du numérique dans la gouvernance.

 

 

Le nom de l’initiative se veut ironique. «Chez Les Républicains comme au Parti socialiste, il n’y a pas de primaire: elle est verrouillée à droite, et inexistante à gauche», constate Emile Servan-Schreiber. «Finalement, la vraie primaire, c’est nous!», glisse-t-il au Figaro. Fondateur du cabinet de conseill  umenogic, le spécialiste de l’intelligence collective a lancé lundi à Paris La vraie primaire, en compagnie d’Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia. Cette plate-forme doit permettre aux candidats ne pouvant se présenter aux primaires des grands partis politiques de gagner en visibilité et en popularité. Afin que leur voix soit entendue. «Notre objectif est clairement 2017», assure Alexandre Malafaye. «Il faut que La vraie primaire soit assez visible pour que des candidats aient émergé en septembre, et pèsent dans les débats», dit-il. Le cofondateur de l’initiative restant lucide dans ses prévisions: «Nous sommes persuadés que les Français vont jouer le jeu, mais à quelle échelle? Avec un million de participants, on peut peser, mais si nous n’avons que 10.000 soutiens, on aura tout de même mis au point une belle initiative», conclut-il.

«Le casting de 2017 n’est pas très séduisant… L’idée est de faire émerger de nouveaux talents. Nous voulons interpeller la classe politique», affirme Emile Servan-Schreiber, fils de l’homme politique et journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber. «Nous ne sommes pas dans le  »tous-pourris », se défend-t-il. Nous voyons au contraire beaucoup de talents à gauche et à droite, mais qui ne parviennent pas à se libérer des pesanteurs du milieu politique». Pour lui, cet appel aux citoyens à descendre dans l’arène passe nécessairement par Internet. «C’est devenu un véritable outil de consultation, pouvant sélectionner et diffuser des idées, faire émerger des personnalités. L’idée de conduire une démocratie va changer», assure le spécialiste en intelligence collective. Concrètement, chaque candidat devra verser 500 euros pour valider sa candidature. «Cela permettra d’éviter les candidats farfelus», explique Emile Servan-Schreiber. Chaque candidat doit également acquérir 1000 soutiens électroniques, pour se hisser au scrutin, prévu en septembre 2016. Il est également possible de présenter un candidat qui plairait à certaines personnes. Le vote sera ouvert à tous.

Les inspirateurs de la vraie primaire croient au succès de leur idée. Selon un sondage Ifop du 15 février 2016, commandé par l’institut Synopia, 66 % des Français sont favorables à une primaire non partisane organisée par la société civile. Le sondage Elabe du 22 février dernier, de son côté, estime que 78 % des Français se disent prêts à voter pour un «candidat ni issu ni soutenu par un parti politique». «Nous sommes dans un contexte favorable», assure Alexandre Malafaye, du think tank Synopia. Pour les créateurs de La vraie primaire, pas question de sélectionner leurs candidats sur leurs idées politiques: «on n’interdira personne», prévient Alexandre Malafaye. En revanche, ceux qui participeront à l’initiative devront se référer à la «Charte citoyenne», promue par le site. Elle propose un «mandat unique du président de la République», un «gouvernement resserré» composé à majorité par des personnes étrangères à la politique, et un parlement réduit. Elle préconise aussi le recours au référendum pour faire adopter «les grandes réformes du programme présidentiel». «On ne peut exercer le pouvoir dans seulement quelques quartiers de Paris ! Il faut au contraire multiplier les relais locaux, éparpillés de sur le territoire. Internet peut faciliter cette prise directe» Alexandre Malafaye. «Nos institutions actuelles datent du XVIIIe siècle. Elles ne doivent plus donner l’illusion qu’elles suffisent à la démocratie», argumente le consultant. Lorsqu’on lui demande si le pouvoir, confiné dans les cercles financiers ou les structures supranationales, n’a pas déserté la classe politique, il répond que les citoyens «ont encore plein de pouvoir»: «Ce sont eux qui sont sur le terrain, qui le connaissent le mieux. Les problèmes d’aujourd’hui sont si complexes que les seuls experts ne peuvent les résoudre. Il faut faire remonter l’intelligence du terrain», estime Emile Servan-Schreiber.  «Le but n’est pas de devenir une démocratie participative à tous les étages, mais de recréer du lien démocratique, pour redonner confiance entre les élites et les citoyens».

(Le Figaro)

2017 : des primaires oui…… mais non partisanes (sondage)

2017 : des primaires oui…… mais non partisanes (sondage)

 

La démocratie d’opinion bouscule chaque jour un peu plus la démocratie représentative y compris celle des partis politiques. Les Français souhaitent l’organisation de primaires pour désigner des futurs candidats à l’élection présidentielle à condition toutefois que ces primaires ne soient pas manipulées par les parties politiques. Autant dire qu’il s’agit là d’une demande d’institutionnalisation des primaires, une sorte d’avant  électoral officiel. On comprend d’autant plus cette aspiration qu’à gauche par exemple c’est le brouillard complet quant aux perspectives de cette primaire. Hollande lui n’en veut pas, il se considère comme le candidat naturel de la gauche, Cambadélis le premier secrétaire du parti socialiste ne l’exclut pas et Mélenchon de toute façon entend ne pas en tenir compte afin de ne pas avoir à se désister vis-à-vis du gagnant ; bref à gauche c’est la confusion la plus totale. À droite,  la situation est plus claire puisque des primaires se tiendront en novembre mais des interrogations persistent quant aux modalités de l’organisation. Interrogations formulées à plusieurs reprises par Alain Juppé qui craint la mainmise de Sarkozy sur l’appareil y compris au moment des primaires. L’intérêt de primaires institutionnalisées permettrait en outre de clarifier le paysage électoral dés les premiers tours. Cela éviterait la présence de candidats complètement anecdotiques ou marginaux qui d’une certaine manière ridiculisent la démocratie À près d’un an de la présidentielle, deux Français sur trois souhaitent l’organisation d’une primaire non-partisane en vue de 2017, selon un sondage IFOP pour le laboratoire d’idées Synopia. C’est un engouement général pour ce mode de scrutin, puisque 71% des Français de gauche et 68% de droite veulent pouvoir choisir leur candidat en dehors du carcan partisan. Et cette envie de voir émerger de nouveaux talents touche tous les milieux : ruraux ou urbains, cadres, employés ou chômeurs.

Organisation de primaires : les Français pour (sondage)

Organisation de primaires : les Français pour (sondage)

Les Français aiment les primaires et estiment qu’elles sont une « bonne chose », selon un sondage à paraître dimanche dans Le Parisien. Ce mode de désignation est plébiscité par 80% des personnes interrogées, autant apprécié par les sympathisants de gauche (85%) que ceux de droite (83%). Les sondés sont donc favorables à l’organisation d’une primaire à gauche (73%) comme à droite (71%) en vue de la présidentielle de 2017. Paradoxalement, les Français redoutent que les primaires ne contribuent à diviser les partis politiques. Mais elles permettent de « mieux connaître les candidats et leur programme », estiment-ils à 76% et sont fondamentalement « démocratiques » (70%). Surtout, 63% des sondés pensent qu’elles permettent de « désigner le meilleur candidat ». Interrogés plus spécifiquement sur une primaire à gauche, 44% des Français veulent qu’une primaire ouverte à gauche soit organisée tandis que 31% sont favorables à une primaire au sein du Parti socialiste seulement. Pour 23% des sondés, en revanche, François Hollande est le candidat naturel de la gauche, qui ne doit donc pas organiser un tel mode de désignation en vue de la prochaine présidentielle.

 

AFP

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