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Primaire de la gauche : ce qu’il faut retenir, l’ennui

Primaire de la gauche : ce qu’il faut retenir,  l’ennui

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce premier débat des primaires de la gauche n’a pas été très enthousiasmant. Les candidats eux-mêmes n’ont pas paru habités par un grand dynamisme. Certains sont même apparus un peu éteints, absents ou résignés comme Montebourg, Peillon ou Sylvia Pinel. Un peu comme si les carottes étaient déjà cuites mais qu’il convenait quand même de se soumettre à ce rituel démocratique que constitue désormais en France l’exercice des primaires. Chacun est venu vendre son programme malheureusement des propos 1000 fois entendus notamment quand il s’agit de relancer l’économie et la croissance. Entendu notamment depuis 2012. Avec aussi de nombreuses contradictions entre les candidats dont certains sont en fait plus proche de Mélenchon, d’autres de Macron et dont certains pourraient même gouverner avec la  droite. Certes on imputera à la forme de ce débat des primaires cet ennui. La succession d’interventions sur le même sujet par les sept candidats étend particulièrement indigeste. À la fois trop long et trop court. Trop court parce qu’il est pratiquement impossible d’approfondir une réflexion ou des réflexions à une minute ou une minute et demie. Trop long quand on additionne le temps de tous les intervenants. Du coup, les candidats ont surtout pris la précaution de ne pas trop s’égratigner suivant en cela l’exemple du premier débat de la primaire de la droite. Un débat donc assez sérieux sur la forme mais particulièrement soporifique même sur le bilan de François Hollande qui ne souffre pourtant pas de discussion ; normal puisque la plupart ont participé au gouvernement même si certains s’en sont désolidarisés le moment venu. Du coup l’évaluation du bilan de François Hollande a été plus que mesuré puisque les plus critiques ont parlé d »’inachevé » et de  « peut mieux faire ». Pour conclure un débat qui a mis en évidence les fossés idéologiques qui séparent les candidats, aussi le manque d’envergure sur le fond et l’absence de charisme de la plupart.

Primaire gauche : bonne tenue mais fastidieuse. Surtout sur l’économie et le social.

Primaire gauche : bonne tenue mais fastidieuse. Surtout sur l’économie et le social.

 

Un débat où les candidats ont évité de s’écharper mais pénible à suivre jusqu’au bout tellement  il était ennuyeux. Sans surprise, les candidats ont  ressorti leurs promesses concernant la relance de l’économie et la création de l’emploi. Avec des plans de relance de l’investissement, la baisse de la fiscalité et l’augmentation du pouvoir d’achat. Avec en plus l’intégration de la problématique écologique chez la plupart des candidats. Mais sans grande précision sur les modalités de financement. Débat d’assez bonne tenue sur la forme mais très soporifique sur le fond. À noter cependant de très fortes oppositions sur nombre de sujets : la loi travail, le revenu universel, l’impact du numérique, le CIC, le 493. Bref sur des sujets essentiels. Ce qui est en effet en cause c est d’abord la nature et le poids de la fiscalité sur les entreprises mais aussi sur les ménages. Une fiscalité qui risque de peser un peu plus sur les couches moyennes qui produisent avec les propositions des plus gauchistes. Même divergence concernant la fiscalité  des entreprises à travers la critique du CICE. Dispositif certes mal orienté puisqu’il a largement bénéficié à des entreprises non soumises à la concurrence et dont l’emploi n’était pas menacé. Ceci étant, c’est un pas vers l’institutionnalisation d’un abaissement des prélèvements obligatoires sur les sociétés. Ce que défendent certains candidats  conscient que la France détient le triste record du monde des prélèvements obligatoires toutes catégories confondues. Une divergence aussi toute aussi fondamentale sur l’impact de la numérisation. Certains considèrent que l’emploi devient rare voire qu’il va disparaître et qu’il convient donc de taxer les robots tandis que d’autres estiment que d’autres emplois naîtront et viendront compenser les emplois disparus. Enfin divergence totale sur le concept de revenu universel dont d’ailleurs on ne sait pas très bien a qui il s’adresse, à tous ? À certains défavorisés ? Aux jeunes ? Dans quel délai et surtout comment il sera financé. D’autant que selon les hypothèses de bénéficiaires la facture évolue de 300 à 700 milliards annuels ! Le désaccord est tout aussi important sur le dialogue social et sur la loi travail. Certains veulent l’abroger complètement, d’autres la modifier d’autres enfin la défendent. L’enjeu tourne autour de la question des normes et de l’intérêt ou non de décentraliser la négociation sociale au plan de l’entreprise. Bref comme il fallait s’y attendre, les candidats de la « belle alliance »e sont en désaccord à peu près sur tout. Il se confirme que certains sont finalement plus proches de Mélenchon et d’autres de Macron. De dont les divergences interrogent quant à leur présence dans un même parti, parti au demeurant en voie de d’obsolescence. On objectera à juste titre que le premier débat des primaires de la droite n’a pas non plus été très enthousiasmant mais avec une différence de taille d’abord la droite est en situation de se qualifier pour le second tour ensuite les différences idéologiques entre les candidats sont bien moindres que celles qui concernent à gauche 

Sondage Primaire à gauche : Valls battu

Sondage Primaire à gauche : Valls battu

 

C’est le second sondage qui prévoit que Manuel Valls serait battu au second tour des primaires de la gauche. Battu non seulement par Arnaud Montebourg mais peut-être aussi même par Benoît Hamon. Après le sondage du JDD, c’est le sondage sondage Kantar Sofres OnePoint pour RTL, qui prévoit une défaite de Manuel Valls à 53 % pour Montebourg et même une égalité avec Benoît amont. Toute la question est de savoir quelle sera la participation car le nombre d’électeurs pourrait largement influencer les résultats. La mobilisation sera en effet décisive. Moins il y aura de votants, plus ces derniers seraient légitimistes, donc plutôt des soutiens à l’action du chef de l’État sortant et de ses représentants, Manuel Valls en tête… Kantar Sofres table sur une participation assez large qui pourrait tourner autour de 2,6 millions d’électeurs. Selon l’institut, une participation restreinte serait limitée à 1,3 million de personnes. Ce sondage est en revanche une très bonne nouvelle pour Arnaud Montebourg. Le candidat du «made in France» conserve au premier tour une petite avance sur son rival de la gauche du PS, Benoît Hamon, malgré la dynamique dont bénéficie ce dernier depuis déjà plusieurs semaines. Cette étude, qui va dans le même sens qu’un sondage Ifop publié dimanche dans le JDD, est par ailleurs une nouvelle occasion de se réjouir pour Emmanuel Macron. L’ancien ministre de l’Économie mène sa propre campagne en dehors de la primaire et rêve de voir se porter sur son nom des pans entiers de l’aile droite du PS. Il juge possible un ralliement de socialistes hostiles à l’idée de faire campagne en faveur d’un frondeur qui dénonce à longueur de meeting le bilan de François Hollande et du gouvernement…

 

Primaire gauche : Valls en recul, menacé au second tour

Primaire gauche : Valls en recul, menacé au second tour

Manuel Valls est maintenant sérieusement menacé au second tour de la primaire de gauche. Certes il demeure toujours en tête au premier tour mais son avance sur Montebourg se réduit au point que Montebourg pourrait l’emporter. Reste que la marge au second tour est très étroite et que tout dépendra de la participation dont le potentiel est estimé à 2,5 millions d’électeurs mais qui pourrait bien ne rassembler qu’un million. Une faiblesse de participation pourrait favoriser des choix vers les socialistes les plus radicaux comme Montebourg voire Hamon. Un sondage du JDD qui démontre que la gauchisation récente de Manuel Valls a du mal à prendre. Manuel Valls empêtré dans ses contradictions entre son bilan et ses promesses par exemple sur le 49-3. . L’ancien Premier ministre obtient la préférence de 36% des sondés, en recul de neuf points par rapport à la précédente enquête réalisée début décembre dans la foulée du renoncement de François Hollande. Mais attention : la liste définitive des candidats n’était pas encore connue et Vincent Peillon, donné à 9% aujourd’hui, ne s’était pas encore déclaré. Manuel Valls devance donc Arnaud Montebourg, qui recule d’un point à 24%, et Benoît Hamon, qui gagne sept points (21%) et confirme sa progression déjà observée dans une enquête Harris cette semaine. Sylvia Pinel arrive cinquième en recueillant la préférence de 7% des sympathisants de gauche, devant François de Rugy (2%, -3) et Jean-Luc Bennahmias (1%, =). Chez les seuls sympathisants PS, Manuel Valls est à 51% (18% pour Montebourg, 16% pour Hamon). Au second tour, c’est en revanche Arnaud Montebourg qui est préféré à l’ancien chef de gouvernement, à 52% contre 48%. Les rapports s’inversent par rapport au mois dernier puisque Manuel Valls devançait son ancien ministre à 51% contre 49%.  Sondage effectué du 3 au 5 janvier 

Présidentielle 2017 : Valls vainqueur à la primaire (sondage)

Présidentielle 2017 : Valls vainqueur à la primaire (sondage)

 

D’après les premiers sondages relatifs à la primaire de la gauche Manuel Valls semble en position de l’emporter avec au premier tour un score à peu près équivalent au double de Montebourg ou de Hamon. Au second tour, ce serait un peu plus serré mais Manuel Valls triompherait avec autour de 55 %. Une enquête Harris Interactive pour France Info publiée ce jeudi place Manuel Valls largement en tête du premier tour avec 43 % des intentions de vote, tandis qu’Arnaud Montebourg et Benoît Hamon se disputeraient la qualification au second tour avec respectivement 25 % et 23 % d’intention de votes.  Mais la dynamique semble en faveur de l’ancien ministre de l’Education nationale, qui gagne 11 points par rapport à la précédente enquête, contre seulement trois points supplémentaires pour Arnaud Montebourg, tandis que Manuel Valls accuse pour sa part une baisse de deux points. Entré en campagne récemment, Vincent Peillon ne séduirait que 7 % des sondés, Sylvia Pinel 2 %, François de Rugy 1 % et Jean-Luc Bennahmias 0,5 %. Au second tour, Manuel Valls l’emporterait face à Arnaud Montebourg avec 55 % des voix. Et dans une hypothèse où Benoît Hamon devancerait Arnaud Montebourg au premier tour, Manuel Valls l’emporterait avec 57 % des voix au second, selon le même sondage. Reste que la mobilisation pour la primaire de la gauche risque de faire pâle figure par rapport à la primaire de la droite qui a réuni plus de 4 millions d’électeurs. Ces tout juste si Cambadélis, secrétaire du parti socialiste envisage entre 1,5 et 2 millions de participants. Il n’est pas même certains que cette primaire attire autant d’électeurs. Le chiffre pourrait davantage se situer autour d’un million soit quatre fois moins que la primaire de la droite. En cause, le fait que les électeurs sont conscients que la primaire de la gauche n’a pas vocation à désigner candidat destiné à se qualifier pour le second tour des présidentielles mais à se positionner pour prendre la tête du parti socialiste lors du prochain congrès. Un enjeu évidemment peu mobilisateur.

Programmes Primaire PS : gauche, gauche !

 

Programmes Primaire PS : gauche, gauche !

 

Globalement les programmes des candidats à la primaire du parti socialiste se caractérisent par un déplacement à gauche. En clair, on reprend les bonnes vieilles méthodes du passé, celle de Mitterrand, celle de François Hollande avec un discours prêt électoral de rupture avec le libéralisme. Un recentrage résolument socialiste donc tant  en matière économique qu’en matière sociétale. Une différence de taille toutefois, il ne s’agit sans doute pas d’espérer une victoire aux présidentielles mais de prendre la tête de ce qui restera du parti socialiste. Du coup, la gauchisation marque les programmes des principaux candidats. Il y avait la démonstration avec les programmes d’Arnaud Montebourg et surtout de Hamon. La tendance se confirme avec ce que viennent d’annoncer d’une part Manuel Valls d’autre part Vincent Peillon. Ainsi Manuel Valls vient-il de promettre la baisse de la fiscalité pour les classes moyennes et populaires, la défiscalisation des heures supplémentaires, un revenu décent pour les minima sociaux de leur de 800 € par mois. De son côté Vincent Peillon veut amender la loi travail en revenant sur l’inversion de la hiérarchie des normes, plafonner la taxe d’habitation pour les plus modestes, aussi la création de postes de fonctionnaires. Bref Du déjà vu et déjà entendu notamment lors  des promesses de François Hollande en 2012. Encore une fois il ne s’agit pas de se qualifier pour le second tour des présidentielles puisque vraisemblablement le candidat du PS sera éliminé. Il risque même de finir en quatrième ou cinquième position derrière Fillon, Le Pen mais aussi Macron et Mélenchon. L’objectif vise à préparer le futur congrès du parti social socialiste et d’en prendre la tête. Mais un parti socialiste qui pourrait éclater sous le poids de ses contradictions voire disparaître si par exemple il n’obtient  qu’un score inférieur à 10 % au premier tour des présidentielles et surtout si son nombre de députés devient anecdotique. Compte tenu de l’enjeu de cette primaire,  l’opinion semble peu mobilisée par le débat entre les candidats qui d’une manière générale se caractérise aussi par un manque d’originalité, de réalisme et de charisme. Un seul exemple cette candidature de dernière minute de Vincent Peillon qui n’a sans doute d’autre but que de savonner la planche à Valls. Vincent Peillon qui s’étonne lui-même du peu d’engouement médiatique autour de sa candidature. Il se pourrait toutefois que les débats entre les candidats suscitent quand même un certain intérêt notamment lors des confrontations télévisées ;  par compte il est peu probable que la primaire dite de la « belle alliance »  suscite une grande mobilisation. De ce point de vue la comparaison de la mobilisation entre la primaire de la droite et celle de la gauche  risque d’être mortifère pour le parti socialiste.

Théâtre -Primaire de la gauche : « bal tragique à Solférino »

Théâtre -Primaire de la gauche : « bal tragique à Solférino »

Claude Patriat, professeur émérite de Science politique à l’université de Bourgogne, imagine un dialogue imaginaire entre les prétendants à la primaire de la gauche.

 

 

Les sept prétendants à la primaire de la gauche (de haut en bas, de gauche à droite) : Jean-Luc Bennahmias, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Manuel Valls. (Reuters)

 

Manolo

(Seul à la tribune, s’adressant à une salle bondée d’une bonne cinquantaine de militants)

 

J’avais tort, avouons, les frondeurs ont raison :

J’ai là dans le panneau donné comme un oison.

Pressé par l’Élysée, et Myriam empêtrée,

Je me suis bonnement lancé tête baissée

Vers une procédure à mon sens désuète :

Du quarante-neuf trois j’ai tiré la gâchette.

Il n’y faut plus penser, j’en ai la conviction.

On doit en supprimer la forte tentation,

L’effacer désormais de la Constitution…

Hier du ministère encore avais les rênes,

Et dans l’adversité gardais visage amène.

À peine mon menton, si fermement pointé,

Rappelait à chacun ma grande autorité.

Me voici devant vous dans le simple appareil

D’un pauvre militant sans or et sans vermeil.

Un seul poste vous manque et tout est transformé.

Voyez, chers camarades, à quel point j’ai changé :

Bien loin de diviser, j’appelle à l’unisson

Pour retrouver ensemble, à la belle saison,

La France réunie autour du grand projet

Que depuis des années je mûris en secret…

 

(Longs applaudissements et cris : « Manolo Président ! »)

 

Manolo

(Apaisant la salle de sa main gauche)

 

Patience, mes amis, car à deux pas d’ici

Se prépare à entrer sans grand catimini

Un clan d’usurpateurs rêvant de me noyer

Dans l’eau de leur moulin à promesses éventées.

 

(Hou ! hou ! crie la salle)

 

J’ai su sans barguigner avaler les couleuvres

Venues d’un chef d’État dont j’étais le hors d’œuvre.

Avec le bel éclat de mon autorité

Les baigneuses aie-je fait vite se rhabiller.

Et quand il a fallu, pour le bien de nous tous,

Amener Président à nous déclarer pouce,

Qui fut à la manœuvre à part moi, Manolo ?

 

(Tohu-bohu quand entrent dans la salle six candidats escortés par une foule de militants enfiévrés)

 

Monsieur de Brandebourg

(Criant du fond de la salle)

 

Silence ! Manolo, tu en dis déjà trop !

Ne nous rends pas complice en si odieux forfait !

L’heure est à rassembler et à tirer un trait

Sur le triste bilan dont tu es le portrait !

Comment peux-tu prétendre avec autant d’audace

Infliger à la Gauche telle sinistre farce

Où tu joues un pompier éteignant l’incendie

Dont tu as de toi-même allumé les bougies !

 

(Sourds grondements de la foule qui montre à Manolo la porte ouverte)

 

Les six candidats ensemble

(Psalmodiant)

 

Unité ! Unité ! Dans le rassemblement

Autour de nos valeurs et de notre parti !

Lui seul peut impulser sans de lourds compromis

Ce message social qu’attendent les Français,

Et qu’avant d’oublier, François leur promettait.

 

Manolo

(Goguenard)

 

Belle unanimité, que je crois partager !

Moi non plus, soyez sûr, je ne peux tolérer

Que par la division nous soyons écartés

D’une compétition qui en serait biaisée.

Mais à trop désirer de me voir déserter

Vous semblez oublier de vous départager.

Il vous faudra choisir celui d’entre vous six

Qui pourra sur le trône imposer son coccyx !

 

Brandebourg

(S’avançant à la tribune)

 

Mais l’affaire est tranchée, et notre réunion

N’a pour unique but qu’en forcer l’opinion.

Je suis celui qui suis. J’incarne changement,

Sachant tant m’adapter au murmure du temps.

À bataille d’Évry, nous préférons Ivry,

Ou mon panache blanc apparaîtra fleuri,

Comme l’a si bien dit notre bon roi Henry.

 

(Applaudissements d’une part de l’auditoire)

 

Hamonius

(S’emparant du micro)

 

Sans enlever de poids aux mérites insignes

De notre camarade, nous n’avons pas sa ligne.

On peut fort désirer cuvée du changement,

Encor faut-il avoir le poids des arguments ;

Vrai made in socialism, j’offre la garantie

D’un respect des valeurs de notre cher parti.

Seul je peux rassembler sur un projet solide

Ceux que le désespoir a rendus invalides.

Orphelins de l’espoir, ralliez-vous à moi !

À la vieille maison, redonnons son vrai toit !

 

(Applaudissements sur la gauche de l’auditoire)

 

Vicente

(Écartant sèchement Hamonius du micro)

 

Mais quels sont ces serpents qui sifflent dans vos têtes ?

Qui peut croire un instant, à moins d’être assez bête,

Que vous disposerez pour le rassemblement

Des atouts nécessaires à l’urgence des temps !

Le danger a un nom, c’est celui du bilan

Dont ledit Manolo est le porteur vivant.

Unissons nos efforts afin de l’écarter,

Et cela je suis seul à pouvoir l’assurer.

Je ne puis garantir l’originalité

Mais loin d’être faiblesse, j’y trouve qualité.

Il faut savoir tirer de son obscurité

La force d’emprunter aux autres leurs idées.

C’est affaire de rythme, et j’ai su en donner

À notre pauvre École emberlificotée.

De la gauche en lambeaux je ferai calicot.

Cessons donc vainement de contourner le pot !

Vicente candidat, la République est là !

 

(Silence gêné dans la salle)

 

Cambadéliès

(Entrant à pas lents et majestueux dans la salle)

 

Mais voulez-vous vraiment que le parti trépasse,

À tant nous enfermer dans une horrible impasse ?

Chacun dedans son coin veut le rassemblement

Pourvu qu’il n’en subisse aucun désagrément !

Entendons pour finir, les petits candidats

Qui nous feront sortir de ce fort mauvais pas.

 

Les trois petits candidats

(Ensemble)

 

Nous nous tenons bien loin de tout ce falbala.

C’est qu’à dire tout vrai, nous ne sommes pas là

Pour disputer la place aux autres postulants.

On nous a demandé de jouer figurants

Et donner à la scène un peu de majesté :

Il fallait une femme et quelques isolés.

On a su nous convaincre en faisant miroiter

De futurs maroquins, à élection gagnée.

Aussi pour nos partis, bien des investitures,

Afin de la défaite, éviter la froidure

Et d’ainsi protéger nos modestes masures.

 

Cambadéliès

(Tombant effondré sur son siège)

 

Alors tout est perdu, il est déjà si tard,

Avec tous nos rivaux nous piquant de leurs dards.

Plus que de cavalier, la France veut changer

De cheval pour gagner la bataille engagée.

 

(Surgissent par deux portes opposées deux diables rouges avec un grand M sur la poitrine, répandant dans la salle des gaz anesthésiants)

 

Les candidats avant de sombrer dans l’inconscience

Quels grands artistes la France va perdre !

 

 

Épilogue

Une foule d’électeurs de gauche rassemblés dans la nuit

 

Un anonyme

Vous connaissez le drame, ils sont sans candidat !

La primaire a fini dans un grand branlebas !

Nous voilà orphelins, sans espoir de demain.

 

Une voix dans la foule

Avons-nous tant péché, pour être condamné

À l’Extrême pain sec, ou bien au bénitier ?

Pourtant, il y a peu, nous votions changement,

Et nous avions élu un nouveau Mitterrand.

 

Une autre voix

Nous nous sommes trompés, et plutôt que pécheurs

C’est du péché d’autrui qu’on nous porte rigueur.

 

Une autre voix encore

Aucun des postulants, à croire les sondages

N’aurait eu le pouvoir d’échapper au carnage !

Ne pleurons pas en vain. Et scrutons dans la nuit

L’étoile du berger qui a toujours conduit

Le peuple des élus aux portes du salut.

 

Un cri dans la foule

Je sens, je crois, je sais, la voici à ma vue !

Mon cœur de joie bondit au mitan de la nuit.

Voyez ce feu follet qui tout là-haut reluit

Éclairant doucement le toit de cette étable !

 

Des voix qui reprennent

La scène qu’on y voit, on dirait un retable :

Dans cette humble demeure, il y a un enfant

Sur lequel sont penchés des anges consolants.

L’innocence se lit sur son visage frais

Et d’un réformateur, on reconnaît les traits !

 

Tous ensemble

Chantons, chantons enfin, nous l’avons retrouvé !

Le chemin nous attend, qui mène à l’Élysée !

Ensemble rendons-nous, pareils à des rois mages

Afin de toutes voix lui apporter l’hommage !

 

(Pendant que sonnent les douze coups de minuit à l’horloge du village, une foule immense monte le chemin qui gagne la bergerie, en murmurant des cantiques.)

 

(Le rideau bleu, couvert d’étoiles, tombe devant la scène.)

Primaire à gauche: des Pieds Nickelés sans programme

Primaire à gauche: des Pieds Nickelés  sans programme

 

 

De toute évidence tous les candidats à la primaire de la gauche ont été surpris par le renoncement tardif de François Hollande pour 2017. Du coup ils ont rédigé à la va-vite un programme ou n’ont rien rédigé du tout. D’une certaine manière, les candidats de la primaire à gauche ressemblent aux Pieds Nickelés, cette ancienne bande dessinée humoristique très célèbre avec Manuel Valls en Croquignol (avec son long nez), Montebourg en Ribouldingue (avec la barbe) et  Hamon en Filochard (avec un seul œil). Valls n’a pas publié de programme on ne le connaîtra qu’en janvier, ce qu’il avance est assez croquignolesque il annonce à peu près le contraire de ce qu’il avait réalisé comme Premier ministre. Montebourg, c’est le marchand de vent (qui vient d’ailleurs de faire faillite avec sa start-up écolo qui proposait  de vendre des arbres à vent !). Hamon, c’est Filochard  avec un œil social mais aucun œil économique ce qui lui permet de promettre tout et n’importe quoi. Il y a aussi Vincent Peillon dernier candidat déclaré mais lui ce serait plutôt le Professeur Nimbus intelligent mais complètement hors sol. Une belle bande de Pieds Nickelés car tous ces candidats ne sont guère ni très sexy, ni très crédibles. Il faudrait ajouter à ces Pieds Nickelés quelque figurants  comme François de Rugy, Sylvia Pinel ou encore Jean-Luc Bellamy qui ont sans doute l’envergure d’un président de conseil départemental. Tous vont profiter de la trêve  pour peaufiner leur projet et leur calendrier de campagne. Trois candidats n’ont pas encore dévoilé leurs propositions et ne comptent pas le faire avant la rentrée de janvier, soit à peine trois semaines avant le scrutin et une semaine avant le premier débat télévisé. Il y a ceux qui ont mis en ligne leurs propositions, comme Jean-Luc Bennahmias(dans une rubrique sobrement intitulée « Programme » sur son site), Benoît Hamonici), Arnaud Montebourg ( ici) et François de Rugy (dans un document de 73 pages, dix chapitres et 66 propositions). Mais pour connaître les projets de Vincent PeillonManuel Valls et Sylvia Pinel, il faudra attendre la première semaine de janvier. Pour l’heure, les sites manuelsvalls.fr et vp-2017.fr ne comportent aucune proposition. Vincent Peillon a néanmoins mis en ligne sa « lettre aux Français »ainsi qu’une compilation de ses déclarations dans les médias. Sur le site de Manuel Valls, on retrouve uniquement des formules extraites du discours de candidature prononcé à Evry. Quant à Sylvia Pinel, elle n’a tout simplement pas de site dédié.

Primaire de la gauche : dernier concours miss France du PS

Primaire de la gauche : dernier concours miss France du PS

 

 

D’une certaine manière, la primaire du PS connaît les mêmes soubresauts que l’organisation de miss France. Une miss France  dont la légitimité est contestée par des organisations concurrentes notamment celle de Geneviève de Fontenay qui organise de son coté miss national prestige. Avec une différence, la société dépositaire du titre socialiste, le PS, est maintenant supplantée par les organisations concurrentes. Il y a bien sûr les traditionnels représentants de l’extrême gauche, aussi ceux des écolos mais surtout maintenant Macron et Mélenchon. Des candidats dont le score actuel pronostiqué par les organismes de sondage est très supérieur à celui du PS  (autour de 10 % pour le candidat socialiste, 13 % pour Mélenchon et 15 % pour Macron.)Du coup, ce pourrait bien être le dernier concours Miss France du parti socialiste. Un parti qui pourrait bien disparaître après les législatives avec un courant très à gauche qui rallierait Mélenchon, un autre social démocrate qui rallierait Macron. Aujourd’hui le PS peut compter sur 250 députés mais l’ampleur de la défaite à prévoir aux législatives pourrait ramener ce chiffre à une cinquantaine. Pour sauver leur peau les candidats députés du PRS n’auront d’autre de solution que de se rallier à l’un ou l’autre courant. Ces désistements réciproques seront indispensables si le PS  veut encore exister au Parlement. Mais cela signifie la fin du parti socialiste et la primaire du PRS risque d’être le dernier concours Miss France organisé sous cette étiquette. D’une certaine façon Valls prend la place du mort, celle que devait occuper Hollande. Les autres candidats à savoir Montebourg, Hamon, Peillon vont jouer sur le tout sauf Valls. L’enjeu n’est  pas tellement l’élection présidentielle mais de savoir qui pourra récupérer les dépouilles d’un parti socialiste en miettes Les trois autres candidats sont là pour faire de la figuration à savoir les écologistes François de Rugy et Jean-Luc Benhamias, et la présidente du Parti radical de gauche, Sylvia Pinel, qui a décidé de participer à cette primaire après la décision de François Hollande de ne pas briguer un deuxième mandat à la tête de l’Etat. La participation à cette primaire donnera un aperçu du reste de popularité d’un parti socialiste discrédité. « Le niveau de participation à la primaire du PS sera fondamental », estime Jean Chiche, du centre de recherche de Sciences Po Paris (Cevipof). « Si on est à peine à un million, on pourra dire que le PS n’a plus de base populaire. »

Primaire de la gauche : Vincent Peillon en retard de cotisation depuis 3 ans !

Primaire de la gauche : Vincent Peillon en retard de cotisation depuis 3 ans !

Ce n’est pas la première fois qu’un haut responsable du PS est dénoncé pour n’avoir pas payé se cotisations à son parti. Ce qui démontre d’ailleurs que le PS n’est pas vraiment un vrai parti mais plutôt un club d’élus et de candidats à l’election. Cette fois c’est Peillon qui est pris la main dans le sac. Le pire c’est qu’il est aussi député européen.  Selon le Canard enchainé  Peilon doit 20 000 euros depuis 3 ans ! Une paille sans doute pour ces bobos du PS qui vivent de la politique. Il ya évidemment lieu de inquiéter sur les compétences de gestion financiere  du nouveau candidat de la primaire de la gauche et aussi de la probité de ce philosophe. Un personnage certes intelligent mais un peu hors sol qui  lui a aussi (avec bien d’autres)  contribué à mettre la pagaille dans uen éducation nationale déjà très déstabilisée. La candidature de Peillon sort une peu du chapeau elle a été largement suggérée  par ceux qui militent pour tout sauf Valls c’est à dire des responsables qui ont des comptes à régler  avec Valls comme Hollande, Ségolène Royal, Hidalgo, Taubira, Aubry et beaucoup d’autres. Vincent Peillon  a brusquement émergé pour mettre des bâtons dans les roues d’un Valls qui set fait beaucoup d’ennemis autant par ses orientations libérales que surtout par son autoritarisme et son mépris de la concurrence à la succession de François Hollande.  D’après l’hebdomadaire, le nouveau candidat à la primaire de la gauche devait donc environ 20 000 euros au Parti socialiste. Une dette dont il se serait « acquitté », selon des membres du Parti socialiste. Selon Le Canard enchaîné, Vincent Peillon avait jusque-là « superbement ignoré les relances qui lui ont été faites par mail ». Or le temps pressait : le candidat se devait de régulariser sa situation avant le 15 décembre à 18 heures, sous peine de ne pas pouvoir concourir à la primaire, affirmait un proche de Jean-

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PS : réussir sa primaire ou disparaître

PS : réussir sa primaire ou disparaître

 

Après le succès de la primaire de la droite,  le parti socialiste est condamné à réussir sa propre consultation. L’enjeu c’est de montrer que l’PS dispose encore d’une base populaire.. En clair réunir près de 3 millions d’électeurs.  Le niveau de participation à la primaire du PS sera fondamental », estime Jean Chiche, du centre de recherche de Sciences Po Paris (Cevipof). « Si on est à peine à un million, on pourra dire que le PS n’a plus de base populaire. ». L’enjeu n’est donc pas tellement le choix d’une candidat puisque ce dernier n’a aucune chance de se qualifier second tour. Avec seulement 1 million de personnes son existence seraiat en cause.  « Ce n’est pas un candidat sortant de la primaire avec aussi peu de voix qui serait capable de porter le camp du progrès », renchérit le député socialiste Philippe Duron. La porte-parole du PS, Corinne Narassiguin, admet qu’en dessous d’un million de votants, « tout le monde considèrera que c’est un échec » et que cela jettera un doute sur la capacité du candidat désigné à créer une dynamique favorable. La référence, pour les dirigeants socialistes, reste les 2,6 millions de votants au premier tour de la primaire de gauche en 2011 et les 2,9 millions de participants au second tour. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a placé sur France Culture la barre plus haut, « aux alentours de deux millions », pour créer une dynamique permettant au candidat désigné de devancer Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Quant à l’ancien ministre Arnaud Montebourg, principal rival de l’ex-Premier ministre Manuel Valls, il envisage carrément une participation approchant les trois millions de votants. Le député socialiste Christophe Borgel, responsable de l’organisation de la primaire, se garde bien de faire des pronostics et se borne à citer des sondages faisant état d’une participation oscillant entre 4% et 8% du corps électoral, soit 1,8 à 3,6 millions de votants.   »Si c’est juste une foire d’empoigne autour du bilan du quinquennat, les gens n’auront pas envie de voter », dit_on chez les socialistes.

Primaire de la gauche : une querelle de chiffonniers (Macron)

Primaire de la gauche : une querelle de chiffonniers (Macron)

Macron a refusé de répondre favorablement à l’appel lancé par le premier secrétaire du parti socialiste, il ne participera donc pas à la primaire de la gauche. Une primaire qu’il considère un peu comme une querelle de chiffonniers où chaque clan va s’affronter pour se partager les dépouilles d’un parti socialiste auquel les sondages ne prévoient qu’un score de l’ordre de 10 %. Lui, Macron, peut se flatter d’un score supérieur. Autre raison de ce refus les trop grandes différences qui traversent les courants du parti socialiste : marxiste, sociaux-démocrates et sociaux libéraux. Les oppositions sont tellement fortes que la primaire de la gauche pourrait ressembler à un pugilat et dégrader encore un peu plus l’image d’un parti en voie d’obsolescence. Il faut en effet prévoir que le parti socialiste qui dispose aujourd’hui de 250 députés devra se contenter de 50 à 80 lors des prochaines élections législatives. Malgré le renoncement de François Hollande, et en dépit des appels de Jean-Christophe Cambadélis, Emmanuel Macron refuse donc catégoriquement de se soumettre à la primaire organisée par le Parti socialiste malgré le renoncement de François Hollande, parce qu’il n’est « pas là pour s’enfermer dans des querelles de clans ». Alors que le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a de nouveau appelé Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, tous deux crédités entre 12 et 15% d’intentions de vote dans les sondages, à participer à la primaire, l’ancien ministre de l’Économie lui répond par la négative dans le Journal du Dimanche. « Quand on prétend présider aux destinées d’un pays, on n’est pas là pour s’enfermer dans des querelles de clans », explique-t-il, ajoutant que, selon lui, « cette primaire, c’est OK Corral ! ».

Primaire gauche : « Bartolone tu nous emmerdes » (Aubry)

Primaire gauche : « Bartolone tu nous emmerdes » (Aubry)

Pour parler vulgairement mais clair Bartolone a foutu un beau bordel dans la réunion organisée par Martine Aubry. Une réunion qui justement ne voulait surtout pas traiter des questions de personnes et de la primaire de la gauche mais des convergences possibles et des propositions des différents courants de gauche interne au PS et aux écolos.  Or Bartolone a profité de l’éclairage médiatique de cette rencontre pour demander un affrontement direct entre le Premier ministre et le président de la république. Pas vraiment une affaire politique mais plutôt d’ego car le président de l’assemblée nationale a été très vexé d’apprendre dans les confidences de François Hollande qu’on le considérait comme un homme sans beaucoup d’envergure et de charisme (ce qui ne constitue pourtant pas une grande découverte). Pour dégager du carton du cartel des gauches la maire de Lille, Martine Aubry avait organisé samedi un Carrefour des gauches et de l’Ecologie à Bondy. L’occasion de tenter de rassembler une gauche divisée avant la présidentielle. Mais c’était sans compter sur la petite phrase de Claude Bartolone. Le président de l’Assemblée nationale a lancé à plusieurs reprises, devant la presse, qu’il souhaitait que Manuel Valls et François Hollande se présentent à la primaire de la gauche l’un contre l’autre. Une sortie que n’a pas manqué de commenter Martine Aubry: «Il a le droit de dire ce qu’il veut, chacun à son opinion, les petites phrases c’est ce que je déteste. [...] Si vous ne retenez que ça, il ne faut pas s’étonner ensuite que la France devienne ce qu’elle est », a-t-elle répondu aux journalistes de Quotidien qui l’attendaient.  Un peu plus tard – surement enregistrée à son insu - assise à côté du président de l’Assemblée, elle le réprimande  pour lui parler « de [sa] phrase à la con ». Derrière eux, l’ancienne ministre Marylise Lebranchu confirme « ah oui ta phrase à la con là »… La maire de Lille reprend: « C’est pas l’objet d’aujourd’hui. Tu nous emmerdes Bartolone! »

Primaire de la droite : Emmanuel Fillon : « le retour en arrière » (Macron)

Primaire de la droite : Emmanuel Fillon : « le retour en arrière » (Macron)

 

Double manœuvre pour Emmanuel macro qui dénonce le caractère réactionnaire du programme de François Fillon pour récupérer les votes de certains Juppéistes  et qui lance un appel de regroupement avec Bayrou. Pour Fillon le plus difficile commence maintenant. En effet il va être la cible des principaux candidats puisqu’il est le favori pour 2017 mais aussi en raison de son programme ultra libéral et de ses positions sociétales conservatrices. L’enjeu pour Emmanuel macro qui selon les derniers sondages obtiendrait autour de 15  % est d’occuper le terrain centre-gauche comme centre-droit. Un espace que voudrait bien aussi occuper Bayrou, encore relativement populaire mais un peu usé par ses défaites successives aux présidentielles. « L’offre qui a gagné ce soir, c’est une offre de droite conservatrice« , a ainsi affirmé l’ancien ministre de l’Économie de François Hollande. « Une droite conservatrice sur le plan économique, social, sur la vision qu’elle porte de la société française, de la place de la France dans le monde », a-t-il poursuivi. Et si le leader du mouvement En Marche ! dit avoir « beaucoup de respect » pour cette vision, elle n’en reste pas moins différente de la sienne. « Je porte une vision progressiste, je crois qu’il faut plus de liberté en matière économique et social mais il faut aussi des éléments de justice », a ainsi rappelé Emmanuel Macron. Or, selon lui, le programme de François Fillon n’est pas juste, « et donc il n’est pas soutenable ».

Sondage primaire : Fillon 61%, Juppé 39%

Sondage primaire : Fillon 61%, Juppé 39%

 

François Fillon est donné vainqueur du second tour de la primaire de la droite pour l’élection présidentielle par un sondage de l’institut Opinionway, avec 61% des intentions de vote contre 39% pour son adversaire, Alain Juppé. Cette enquête, publiée au moment où les deux candidats tenaient leur dernier meeting de campagne a été réalisée auprès de 550 électeurs sûrs de voter dimanche, issus d’un échantillon de 4.871 personnes interrogées jeudi, après le débat qui a opposé les deux ex-Premiers ministres, et vendredi. Selon ce sondage, 4,5 à cinq millions de Français pourraient participer à ce second tour, soit une participation encore plus forte que dimanche dernier pour le premier tour (4,3 millions). Le débat de jeudi soir n’a apparemment pas permis au maire de Bordeaux d’inverser la tendance, même si l’écart est légèrement moins grand que dans d’autres enquêtes. Selon le sondage Opinionway, 87% des électeurs qui ont voté pour François Fillon au premier tour feront de même dimanche, comme 9% de ceux qui ont voté pour Alain Juppé et 76% de ceux qui avaient choisi l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy. Si Alain Juppé conserverait 91% des électeurs qui ont voté pour lui au premier tour, il n’en prendrait en revanche que 13% à son rival et 20% à Nicolas Sarkozy. Le maire de Bordeaux rallierait toujours une grande majorité (75%) des électeurs de gauche participant à la primaire (10% des votants, selon Opinionway). Mais François Fillon fait une razzia dans les intentions de vote des Républicains (75%) et des électeurs du Front national participant au scrutin (74% des intentions de vote sur 11% des votants).Le partage des électeurs centristes de l’UDI et du Modem (14% des personnes sûres de voter) est plus équilibré : 59% voteraient pour Alain Juppé et 40% pour François Fillon.

(Reuters)

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