Désindexation de prestations sociales : du cosmétique pour plaire à Bruxelles
Finalement c’est surtout pour faire plaisir à Bruxelles que les prestations sociales ne seront pas revalorisées comme l’ inflation. En fait comme il n’ya qu’une très faible inflation( moins de 1%) les économies à attendre seront très faibles mais les bénéficiaires de ces prestations n’apprécieront guère. Finalemenet une mesure cosmétique. Tout juste peut-on parler d’un coup de rabot. La désindexation, sur le papier, c’est la recette miracle qui fonctionne particulièrement bien dans un environnement dans lequel il y a un peu d’inflation mais pas trop. Imaginons un monde à 2% d’inflation par exemple, comme en 2011 ou 2012. Si, comme le recommande d’ailleurs la Cour des comptes, le gouvernement décidait de n’augmenter les prestations que de 1%, ce qui correspondrait à une désindexation partielle, les prestataires s’en rendraient à peine compte, alors que l’Etat ferait entre 1,5 et 2 milliards d’économie par an. Problème: l’inflation a quasiment disparu. Elle n’a atteint que 1% en 2013, elle ne sera pas très supérieure en 2014 et atteindra au plus 1,5% en 2015. Donc au final, la désindexation ne permettra pas beaucoup d’économies à l’Etat, elle ne déstabilisera pas trop non plus les ménages. C’est un signal de rigueur qui sera compliqué à gérer sur le plan politique en France (mécontentement de la gauche de la gauche, de certains députés populaire, tensions sociales…) mais c’est le signal minimum que la France doit envoyer à Bruxelles pour essayer de remonter auprès de nos partenaires européens une crédibilité tombée aujourd’hui à des niveaux préoccupants.