Archive pour le Tag 'présidence ?'

Puigdemont, l’indépendantiste, candidat à la présidence catalane

Puigdemont, l’indépendantiste,  candidat à la présidence catalane

 
Bien qu’il soit toujours menacé d’arrestation en Espagne, l’indépendantiste entend se présenter à la présidence de la Catalogne. Carles Puigdemont a fui l’Espagne en 2017 à la suite d’une déclaration unilatérale d’indépendance qui a incité Madrid à destituer l’exécutif autonome de Catalogne, à dissoudre le Parlement régional et à mettre sous tutelle la région. 

Le dirigeant indépendantiste catalan en exil Carles Puigdemont a fait part jeudi de son intention de se présenter à la présidence de la Catalogne lors des élections régionale prévues en mai, ouvrant la voie à un retour en Espagne, où il risque l’arrestation.

« C’est le moment d’y être (en Catalogne). Soyons clair, mon objectif est de parachever le processus d’indépendance que nous avons ouvert en octobre 2017″, a dit Carles Puigdemont dans un discours prononcé à Elne, commune des Pyrénées-Orientales située à une trentaine de kilomètres de la frontière espagnole.

 

La Présidence russe au Conseil de sécurité de l’ONU : Ubuesque !

La Présidence russe au Conseil de sécurité de l’ONU : Ubuesque !

Patrick Martin-Genier, enseignant à Science Po, spécialiste de l’Europe estime que la présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU pendant un mois est contraire à la notion de paix internationale.
( Sur France télé)

La Russie a pris la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU pour tout le mois d’avril. Patrick Martin-Genier voit dans cette présidence « une insulte au multilatéralisme et à la notion de paix internationale que doit protéger l’ONU ». Mais il estime que le Conseil de sécurité « va attendre » que le mois d’avril passe « avant de faire des réunions importantes ».

franceinfo : Comment jugez-vous cette présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU ?

Patrick Martin-Genier : C’est complètement ubuesque. On est dans le théâtre Ubu, c’est le théâtre de l’absurde. L’article 24 de la Charte des Nations unies prévoit que la responsabilité principale du Conseil de sécurité des Nations unies est le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Quelqu’un qui a agressé l’Ukraine, quelqu’un qui commet des crimes de guerre, une nation issue des nations victorieuses de la Seconde guerre mondiale, va présider pendant un mois ce Conseil de sécurité qui a un rôle essentiel dans le maintien de la paix. C’est véritablement une situation dramatique, une insulte au multilatéralisme et à la notion de paix internationale que doit protéger l’ONU.


Est-ce qu’il possible de l’exclure ?

Bien évidemment non. Il est impossible de boycotter non plus. C’est la Charte des Nations unies. Il y a quinze membres au Conseil de sécurité, dont cinq permanents. Les pays se succèdent. Donc il n’est pas possible de l’exclure de cette présidence. Il faudrait modifier cette charte. C’est bureaucratique. Chacun exerce à son tour de rôle cette présidence. Néanmoins, pour certains pays, il pourrait y avoir un certain nombre de réactions, notamment abaisser par exemple le niveau de la représentation diplomatique auprès du Conseil de sécurité.

Quelle peut être la marge de manœuvre de la Russie pendant ce mois de présidence ? Est-ce que cela peut être une tribune pour Moscou ?

Au Conseil de sécurité, il y a un certain nombre d’Etats qui sont plutôt neutres dans cette guerre. Et la Russie, Vladimir Poutine et Lavrov, veulent utiliser cette tribune pour bien montrer qu’ils ne sont pas isolés sur la scène internationale. Donc ils vont présider des audiences. Lavrov va en présider une, notamment sur le multilatéralisme. Ça aussi c’est parfaitement ubuesque. Le 10 avril, il est prévu une réunion du Conseil de sécurité sur l’exportation des équipements militaires. Il en présidera également une situation sur le Proche-Orient. On voit bien que c’est une tribune extraordinaire. Bien naturellement, il ne convaincra personne.

Est-ce que le Conseil de sécurité va être complètement paralysé pendant ce mois d’avril ?

Je n’en suis pas certain. Le président du Conseil de sécurité a au moins un pouvoir, c’est de convoquer ou de refuser de convoquer le Conseil de sécurité. Il y a d’ores et déjà trois réunions qui sont prévues, dont une sur la situation au Proche-Orient, une sur le multilatéralisme et surtout celle des opérations de paix dans le monde entier. Et naturellement, ça ne concerne pas uniquement l’Ukraine. Bien sûr qu’on ne pourra pas empêcher Lavrov de se faire de la publicité au niveau des Nations unies. Si par exemple Lavrov refusait de convoquer le Conseil de sécurité sur une question liée à l’Ukraine, il y a une possibilité dans le règlement intérieur que neuf membres du Conseil de sécurité exigent une réunion sur cette question. Et là, ils ne pourraient pas refuser. Mais je crois que ce qui va se passer, c’est que l’on va attendre que ce mois se passe avant de faire des réunions importantes au niveau du Conseil de sécurité.

Quelle est l’utilité de ce Conseil de sécurité dans le contexte d’aujourd’hui ?

A supposer qu’on voudrait condamner la Russie, ce serait naturellement impossible. Il faudrait un ordre du jour. L’ordre du jour doit être fait avec le président du Conseil de sécurité. Par ailleurs, on sait très bien que la Chine refuse de condamner systématiquement la Russie. Donc c’est un Conseil de sécurité qui est complètement paralysé, sur ce sujet comme sur d’autres.

V

Macron et Présidence de l’UE : un programme européen ou électoral ?

Macron et Présidence de l’UE : un programme européen ou électoral ?

Un papier du monde souligne que macron dans sa conférence de presse de jeudi 9 décembre le président de la république qui va présider l’union économique pendant six mois s’est livré un exercice d’équilibriste en tentant d’européaniser les faiblesses de la France. Ainsi la mise en cause des critères de gestion budgétaire, la politique de défense, la maîtrise des frontières et même le service civil ! NDLR

Editorial du « Monde ».

 

L’exercice auquel s’est livré le président de la République jeudi 9 décembre lors de la deuxième conférence de presse de son quinquennat était particulièrement acrobatique : présenter les grandes orientations de la présidence française de l’Union européenne qui débute le 1er janvier 2022 pour six mois, sans avoir l’air d’interférer dans la campagne présidentielle qui se déroulera au même moment.

Président « jusqu’au bout » mais pas encore candidat déclaré, Emmanuel Macron a évité les escarmouches politiques sans bouder l’occasion d’affirmer son credo européen. Maîtrise des frontières de l’UE, souveraineté stratégique, nouveau modèle de croissance européen, chaque thématique a été l’occasion de vanter l’Europe protectrice dans un monde instable et dangereux.


L’ambition est de faire aboutir trois longues négociations sous présidence française sur le salaire minimum, la taxe carbone aux frontières et la régulation des grandes plates-formes numériques, donnant quelque substance aux propos présidentiels. En revanche, aucune avancée forte n’est perceptible sur le dossier ultrasensible de l’immigration, tant le contrôle des flux migratoires continue de diviser les Vingt-Sept. C’est pourtant ce sujet qui alimente depuis des mois le débat politique français


L’Europe promet d’occuper à nouveau une place importante dans la campagne présidentielle. Depuis le référendum sur Maastricht, il y a près de trente ans, la construction européenne n’a cessé de creuser le fossé entre les pro et les anti, coupant la gauche et la droite en deux et donnant du grain à moudre aux extrêmes. Le débat s’est cependant déplacé. Plus personne en France ne réclame la sortie de l’euro – une large majorité de Français a fini par considérer la monnaie unique comme plus protectrice que le franc. On n’entend plus non plus de candidats promettre le « Frexit », sans doute parce que l’exemple britannique reste, à ce stade, la pire publicité.

Deux formes de contestation, en revanche, progressent : la première consiste à laisser croire que l’on pourrait garder de l’Europe ce qui nous arrange et enlever ce qui nous dérange. Durant la primaire qui a départagé les cinq prétendants Les Républicains, il a été assené que la France devrait retrouver sa souveraineté juridique sur les questions migratoires et se libérer des instances judiciaires européennes. Valérie Pécresse, qui s’affiche pourtant comme une candidate pro-européenne, n’était pas la dernière à le dire.

La seconde façon de contester l’Union européenne est de plaider qu’il n’est pas besoin de la quitter pour la dynamiter, il suffit de trouver des alliés à l’intérieur. Marine Le Pen et Eric Zemmour jouent ouvertement cette carte en affichant leur proximité avec les dirigeants illibéraux d’Europe centrale.


Aux « mi-européens » et aux anti-européens tout court, Emmanuel Macron oppose son engagement total dans la défense du modèle européen, en tentant de mixer des arguments de raison et des éléments de fierté. Il n’en ignore cependant aucune des lacunes et fragilités. Inquiet de la montée des « révisionnismes » , il dit vouloir lancer en juin 2022 « un grand travail sur l’histoire » du Vieux Continent, comme s’il manquait un supplément d’âme à la construction européenne. Même lucidité à propos des failles du modèle social qui alimentent une contestation de plus en plus virulente du système démocratique. Dans son esprit, défendre l’Europe, c’est aussi la changer. L’antienne n’est pas nouvelle. François Mitterrand l’avait, avant lui, beaucoup utilisée.

Sondage Présidence française de l’UE , avantage pour Macron pour seulement 32%

Sondage Présidence française de l’UE ,  avantage pour macron pour seulement 32% 

Seulement  (32%) estiment que la présidence française de l’union économique est un atout plutôt qu’un handicap (16%) pour Macron selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro. Une majorité des sondés estiment néanmoins que la PFUE ne sera ni un atout ni un handicap pour le président de la République (52%).

. Les Français interrogés fixent en effet trois priorités quant à l’action européenne du chef de l’État : la lutte contre l’immigration clandestine et la relance de l’économie (48%) ainsi que la lutte contre l’épidémie de Covid et ses conséquences (44%). Mais sont également mises en avant la protection des industries (37%) et la lutte contre les dérèglements climatiques (35%).

Présidence française de l’Europe : une portée limitée

Présidence française de l’Europe : une portée limitée

Un article de Mathieu Solal dans l’Opinion qui relativise la portée de la présidence française en Europe au premier semestre 2022 (extrait)

Le séminaire parisien du groupe parlementaire européen Renew Europe s’est achevé mercredi, à l’issue de trois jours de discussions marqués par des rencontres avec le Président de la République Emmanuel Macron et plusieurs membres du gouvernement. Dans sa déclaration finale, Renew a proposé de travailler sur un accord de coalition « pour clarifier et renforcer la majorité parlementaire avec les groupes qui partagent nos valeurs » au niveau européen, sans toutefois préciser l’identité desdits groupes.

« Nous défendons la souveraineté européenne et l’autonomie stratégique européenne », ont affirmé mercredi les députés européens du groupe Renew, réunis depuis lundi à Paris pour leur séminaire de rentrée. « Souveraineté » et « autonomie stratégique » : deux concepts empruntés au vocabulaire macronien, et qui ont habituellement tendance à hérisser le poil des députés libéraux nordiques du groupe.

« Beaucoup de délégations ont voulu être gentilles avec Renaissance… La bienveillance du retour des vacances probablement », sourit une source interne du groupe. Au-delà de la bonne humeur et du soleil parisien, le soutien affiché par le groupe suggère surtout une mise en ordre de bataille à l’approche de deux rendez-vous cruciaux pour Renew, et qui risquent fort de se télescoper : la présidence française du Conseil de l’UE au premier semestre 2022, et l’élection présidentielle, dont les deux tours sont prévus au mois d’avril.

Une situation qui ne doit rien au hasard, comme l’explique Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors : « La France aurait pu faire le choix d’échanger avec les Tchèques, qui doivent prendre la relève au second semestre. L’option a été écartée pendant le mandat de François Hollande, et la question n’a plus été soulevée depuis. C’est donc un choix délibéré et qui peut paraître gênant en créant une collision entre les deux événements, mais qui est surtout vue politiquement comme le meilleur moyen d’asseoir la stature européenne du Président à un moment-clé. »

Le début de l’année 2022 devrait donc donner lieu à de grands discours sur les progrès réalisés par l’Union européenne depuis l’élection d’Emmanuel Macron, à un bilan de son discours de la Sorbonne et à une défense des réalisations telles que le plan de relance européen et l’achat en commun de vaccins. Le Président devrait aussi capitaliser sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe pour énoncer sa vision des prochaines étapes à franchir après son éventuelle réélection. Un bilan et une vision, une mise en valeur du passé et une projection vers le futur : voilà le programme, quitte à laisser passer au second plan le présent législatif de la présidence française du Conseil.

« D’une présidence semestrielle, on passe à une présidence quasi-trimestrielle, d’autant plus qu’à partir de mi-mars, le devoir de réserve obligera les ministres à faire très attention »

« L’agenda est contrarié, confirme Sébastien Maillard. D’une présidence semestrielle, on passe à une présidence quasi-trimestrielle, d’autant plus qu’à partir de mi-mars, le devoir de réserve obligera les ministres à faire très attention à la manière dont ils gèrent la présidence. » Interdits de donner à penser que l’Etat soutient le Président-candidat, les ministres devront en effet laisser leur enthousiasme au vestiaire en cas d’obtention d’accord. Ils pourraient même pour certains renoncer à présider les réunions du Conseil et se faire remplacer par le Représentant permanent de la France à Bruxelles, Philippe Léglise-Costa. L’impulsion politique nécessaire à des compromis sur les dossiers délicats risque ainsi de manquer à l’appel, au moins jusqu’à fin avril, d’autant plus que le secrétaire d’Etat aux affaires européennes Clément Beaune est pressenti pour se présenter aux élections législatives, selon deux sources bien informées.

La probable absence d’un gouvernement allemand pendant les premiers mois de la présidence française devrait finir obscurcir les perspectives d’accords sur les propositions législatives majeures telles que le paquet climat ou les législations sur le numérique. Si la plupart des interlocuteurs français préfèrent logiquement botter en touche quand on les interroge sur les ambitions de la présidence, la délégation Renaissance au Parlement européen peine, dans sa majorité, à comprendre la difficulté de la situation.

« Certains eurodéputés français arrivés au Parlement en 2019 voudraient mettre la barre très haut en termes d’ambition, confirme la source interne à Renew. Beaucoup essaient de leur expliquer qu’il est difficile de faire en sorte que les accords tombent au bon moment, surtout au vu des circonstances dans lesquelles se tiendra la présidence française. Il vaut mieux éviter d’afficher des attentes démesurées. »

Un message qui n’est manifestement pas reçu cinq sur cinq par l’eurodéputée MoDem Marie-Pierre Vedrenne, qui a beaucoup communiqué ces derniers jours sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, voué à taxer les marchandises produites à l’étranger et exportées vers l’UE. « Ce mécanisme est révélateur de l’Europe qui s’affirme comme une puissance verte et comme vecteur d’un nouveau modèle de mondialisation qui passe par une juste concurrence, explique-t-elle à l’Opinion. Il concrétisera la fin de la naïveté. »

Ce dispositif n’a été proposé que le 14 juillet dernier, et le dossier, touffu, semble politiquement délicat étant donné les réticences de l’industrie européenne qui refuse de renoncer à ses quotas gratuits d’émission carbone, et celles des partenaires commerciaux de l’UE, dont les Etats-Unis. Un accord sous présidence française paraît donc bien improbable.

Lula, blanchi, bientôt candidat à la présidence au Brésil

Lula, blanchi, bientôt candidat à la présidence au Brésil

En attendant des jugements définitifs, l’ex-président de gauche (2003-2010) est rétabli dans ses droits politiques à la suite de la décision d’un juge de la cour suprême.  »Lula innocent », pouvait-on lire sur le compte Twitter du Parti des Travailleurs (PT), formation fondée par Lula en 1980.

 

Lula, 75 ans, avait déjà purgé un an et demi de prison pour corruption, d’avril 2018 à novembre 2019, avant d’être libéré sur décision collégiale de la Cour suprême mais interdit d’élection. Au moment où il avait été incarcéré, l’ancien chef de l’Etat était donné favori des sondages pour la présidentielle d’octobre 2018.

Deux ans et demi plus tard, dans un sondage récent, Lula apparaît comme le seul capable de battre le président Jair Bolsonaro au prochain scrutin, en 2022 : 50% des personnes interrogées se disaient prêts à voter pour lui, contre 44% pour le président actuel.

 

Etats-Unis : les enjeux du Sénat pour la présidence Biden?

Etats-Unis : les enjeux du Sénat pour la présidence Biden?

Jérôme Viala-Gaudefroy, maître de conférence à l’université Cergy Paris, revient sur les enjeux de l’élection sénatoriale dans l’état de Géorgie et l’impact de cette dernière sur la présidence de Joe Biden.

 

Bien que Donald Trump continue de contester les résultats de l’élection présidentielle, la victoire de Joe Biden et de Kamala Harris est actée. Le Collège électoral a voté le 14 décembre, donnant une majorité de 306 voix aux candidats démocrates. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a même officiellement félicité les nouveaux élus. Mais la question de savoir comment le nouveau président va pouvoir gouverner un pays si divisé reste entière.

Si les démocrates sont assurés de garder leur majorité à la Chambre des représentants, ils y ont toutefois perdu une douzaine de sièges. Au Sénat, la bataille continue. Pour le moment, sur les 100 sièges de sénateurs, les républicains en ont remporté 50 et les démocrates 48, deux sièges de l’Etat de Géorgie restant à pourvoir. Cette situation, pour le moins inhabituelle, vient du fait qu’aucun candidat en Géorgie n’a obtenu plus de 50% des voix en novembre. La loi électorale géorgienne, legs de la résistance à la déségrégation des années 1960, prévoit un second tour avec les deux candidats en tête dans chaque course.

 

Dans l’hypothèse où les démocrates gagnent ces deux sièges au Sénat, ils atteindront alors l’égalité des voix (50). Mais ils auront effectivement la majorité, puisqu’en cas d’égalité des votes, le vice-président, en la personne de Kamala D. Harris, a le droit de vote.

L’enjeu semble de taille. Cette élection pour les deux sièges de Géorgie, qui en réalité a déjà commencé depuis le 14 décembre, et se terminera le 5 janvier prochain, est décisive pour savoir qui des républicains ou des démocrates aura la majorité au Sénat. Peut-elle, à elle seule, également déterminer la capacité de Joe Biden et des démocrates à gouverner?

C’est l’impression que donne la couverture médiatique de ce nouveau scrutin. Le New York Times la qualifie ainsi d’ »élection spéciale la plus exceptionnelle de l’histoire de l’Amérique ». La réalité est plus complexe et nuancée : le fonctionnement institutionnel des Etats-Unis laisse une marge de manœuvre, certes étroite mais réelle, au président, avec ou sans majorité parlementaire, et donne un rôle non négligeable à la minorité au Sénat.

 

Pour le comprendre, il faut regarder de plus près le pouvoir très particulier du Sénat américain. La Constitution américaine, basée sur le principe de la séparation des pouvoirs, définit un système fédéraliste de freins et contrepoids qui donne au Sénat un rôle majeur. En plus de sa fonction législative, il a ainsi le pouvoir de donner (ou non) son « consentement » aux nominations par le président des membres de son cabinet (postes ministériels, secrétaires adjoints, ou sous-secrétaires) ou des juges fédéraux (à la Cour suprême, dans les cours d’appel et dans les tribunaux de district.)

Historiquement, les candidats aux postes les plus importants de la branche exécutive du gouvernement fédéral, du cabinet ou de la haute administration sont très majoritairement approuvés par le Sénat au début du premier mandat d’un président, avec un taux de confirmation de 95% au cours des 28 dernières années. Il y a, toutefois, peu de précédents historiques à un premier mandat présidentiel avec un Sénat dominé par l’autre parti. Pour cela, il faut remonter à 1989 avec l’élection de George H. Bush où, pour la première fois, un candidat au cabinet d’un futur président a été rejeté. Or nous sommes, désormais, dans un contexte hyperpartisan.

D’ores et déjà, certains républicains ont exprimé leur opposition à certaines nominations. Cependant, un simple vote majoritaire suffit à confirmer un candidat et le chef des républicains, Mitch McConnell, a envoyé quelques signaux positifs. On peut penser que même s’ils conservent le contrôle du Sénat, la plupart des sénateurs républicains ne s’opposeront qu’aux candidats qu’ils jugent réellement répréhensibles. Et, dans le pire des scénarios, Joe Biden pourrait éventuellement suivre l’exemple de Donald Trump et installer des membres de cabinet « intérimaires » (acting secretaries) qui n’ont pas besoin de confirmation.

En revanche, un Sénat majoritairement républicain réduirait considérablement la marge de manœuvre pour la confirmation des juges. Au mieux, quelques juges modérés dans les tribunaux inférieurs pourraient alors être nommés. Cela ne permettrait donc pas de contrebalancer les nombreuses nominations de juges effectuées par Donald Trump (près d’un quart de tous les juges fédéraux en activité et trois juges à la Cour suprême), souvent jeunes et très conservateurs. Or le système de freins et contrepoids confère un grand pouvoir aux tribunaux fédéraux et à la Cour suprême.

Ainsi, quelle que soit la majorité au Sénat, la capacité des démocrates à mettre en œuvre des lois dans certains domaines (réglementation électorale, contrôle des armes à feu, extension des soins de santé, changement climatique, voire les mesures sanitaires contre le coronavirus), risque d’être sérieusement contrainte par ces juges conservateurs. Même avec une majorité démocrate au Sénat, les démocrates seront limités dans leur capacité de nomination de juges par le fait même qu’il y a beaucoup moins de postes de juges vacants.

Par ailleurs, une réforme judiciaire d’ampleur est peu susceptible de voir le jour faute, pour le président, d’un soutien de démocrates centristes, comme Joe Manchin, qui n’y seront pas favorables. Et, bien évidemment, si le contrôle du Sénat revient aux républicains, aucune réforme ne saurait être envisagée.

Du point de vue législatif, une simple majorité de 51 voix suffit, en théorie, pour faire adopter une loi par le Sénat. En réalité, en dehors de quelques législations spécifiques liées aux règles budgétaires, tout sénateur peut bloquer une loi en faisant de l’obstruction (filibuster). Il faut alors un vote de motion dit de « clôture » avec une super majorité de 60 voix pour lever cette obstruction, une procédure largement utilisée dans les dernières décennies.

Les règles procédurales du Sénat peuvent être modifiées par une majorité simple, comme en 2013 et 2017. Mais, avec un président démocrate, les républicains n’auront aucun intérêt à la faire et certains sénateurs démocrates plus conservateurs, tels que le sénateur Joe Manchin, ont déjà annoncé leur opposition à un vote mettant fin à l’obstruction parlementaire, même en cas de majorité démocrate.

Quelle que soit la majorité au Sénat, l’ambition affichée des démocrates pendant la campagne devra donc être revue à la baisse. Ils devront tenir compte d’un certain nombre de membres conservateurs dans leur propre camp, comme Joe Manchin ou la sénatrice Kyrsten Sinema. D’un autre côté, ce sont ces mêmes sénateurs qui seront plus à même de coopérer avec les républicains les plus modérés. Le système législatif américain fait qu’en réalité très peu de lois sont adoptées sans le soutien des deux partis. L’analyse de deux chercheurs américains en sciences politiques, James M. Curry and Frances E. Lee, remet en cause l’idée reçue selon laquelle une majorité au Sénat est cruciale pour gouverner.

Comme souvent en politique, les relations interpersonnelles jouent un rôle majeur. La longue et bonne relation, souvent qualifiée d’amitié, qu’entretiennent Joe Biden et Mitch McConnell, est de bon augure pour que des compromis aient lieu sur un certain nombre de sujets, comme l’immigration (sur la régularisation des Dreamers notamment). Mais il ne faut pas oublier que McConnell est déterminé à maintenir l’influence des républicains : il sera d’autant plus enclin à faire des compromis s’il ne contrôle pas le Sénat.

Tout ce que nous avons évoqué ici pourrait être suspendu au pouvoir de nuisance de Donald Trump. Si, en général, les présidents perdent rapidement leur influence lorsqu’ils quittent leurs fonctions, Trump est atypique. Il est impossible de savoir ce qu’il en sera après le 20 janvier, surtout s’il laisse planer l’idée qu’il se représentera en 2024 (et ce même s’il y a peu de chances qu’il se concentre sur les procédures législatives).

Les élections du 5 janvier en Géorgie seront un premier test : gagner les deux sièges dans cet Etat, qui demeure conservateur malgré une démographie changeante, est un défi pour les démocrates mais pas impossible à atteindre. En effet, les fausses affirmations de Trump selon lesquelles l’élection a été truquée pourraient dissuader certains républicains de voter, et ce d’autant qu’il tire à boulets rouges sur le gouverneur et le secrétaire d’Etat de Géorgie, tous deux républicains.

Il est aussi probable que Donald Trump sera, à cette période, surtout focalisé sur la confirmation officielle du résultat des élections du Collège électoral par les deux chambres du Congrès le 6 janvier, jusqu’ici une simple formalité. L’annonce des résultats, qui doit être faite par le vice-président Mike Pence, républicain, sera vue comme un véritable test de loyauté. Et si l’élection est contestée par des membres des deux Chambres, il faudra alors procéder à un vote dans chacune d’entre elles. Si certains élus républicains, comme le représentant Mo Brooks ou le sénateur Tommy Tuberville annoncent vouloir le faire, ils n’ont pas la majorité pour renverser le résultat final. Mais le vote forcerait chaque républicain à se positionner. Ce qui pourrait diviser et affaiblir le parti, ce contre quoi se bat Mitch McConnell.

La difficulté principale pour Joe Biden ne viendra sans doute pas de la couleur de la majorité au Sénat après le 6 janvier. A court terme, les républicains comme les démocrates ont tout intérêt à insister sur l’importance des enjeux des élections en Géorgie pour motiver leurs troupes et collecter des fonds. Les médias peuvent en faire les gros titres, surtout en cas de suspense si le décompte des résultats dure plusieurs jours et si l’élection est contestée. En réalité, à plus long terme, c’est la remise en cause du processus démocratique par Donald Trump qui aura le plus gros impact sur une administration Biden vue comme illégitime : les trois quarts des républicains, soit 60 millions d’Américains, continuent de croire que les élections ont été truquées.

 

Cet article est republié à partir de The Conversation

 

Présidence assemblée nationale : Richard Ferrand ne démissionnera pas en cas de mise en examen

Présidence assemblée nationale : Richard Ferrand ne démissionnera pas en cas de mise en examen

 

Au moins c’est clair, Richard Ferrand entend ne pas tenir compte d’une éventuelle mise en examen qui le contraindrait à démissionner comme c’est pourtant l’usage dans la république « exemplaire » de Macron. Le moins qu’on puisse dire c’est que Ferrand entretient des liens approximatifs avec la morale publique et même avec l’élégance. Contrairement à ce qu’il affirme Ferrand n’a jamais été innocenté, on a classé l’affaire discrètement mais le parquet de Lille doit réexaminer cette affaire.  Pour résumer, la compagne de Richard Ferrand a vendu un bien immobilier qu’elle ne possédait pas à la mutuelle dont Ferrand était directeur général qui a été financé (via un loyer) et rénové (250 000euros) par la dite mutuelle, qui a permis à la compagne de Ferrand de faire uen énorme plus value et sans risque financier. S’y ajoute des contrats douteux passés avec des proches, aussi un petit salaire de 1250 euros perçus par Ferrand pendant 5 ans alors qu’il était député. Alors que Richard Ferrand était Directeur général des Mutuelles de Bretagne et à la recherche d’une nouvelle adresse pour un centre de soins à Brest, le conseil d’administration de la mutuelle a choisi parmi trois propositions, et à l’unanimité, des locaux loués par une société immobilière, la Saca, qui n’existait pas encore au moment où elle a obtenu le marché. Une entité qui est la propriété de la compagne de Richard Ferrand, Sandrine Doucen. Cette dernière a déposé les statuts de sa SCI après le vote, et n’a acheté les locaux qu’ensuite, alors qu’elle avait déjà la certitude de les louer.  Mais l’avocat qui a fait ce montage a depuis dénoncé, dans Le Parisien, un « enfumage » de la part du ministre : « La vraie question, c’est pourquoi Richard Ferrand n’a pas fait acheter l’immeuble par la mutuelle. Elle faisait un prêt, engageait des travaux et se retrouvait, quinze ans plus tard, propriétaire d’un bien largement fructifié. Là, c’est la compagne de Richard Ferrand qui se retrouve dans cette position. »  C’est Libération qui s’interroge sur la méthode de sélection de ce local. Le quotidien révèle que le bail proposé par la compagne de Richard Ferrand était en concurrence avec deux autres offres :  »16,60 euros le m2 pour un local de la rue Colbert, 12 euros pour celui de la rue Dourjacq, et 9,20 euros pour celui de la compagne de Ferrand, rue George-Sand à Brest, qui sera retenu ». Mais Libération note que ces prix n’intègrent pas les travaux. Et avec ceux engagés dans le local retenu (250 000 euros), la proposition perd de l’intérêt. Résultat : dix ans après la signature du bail, le prix au m2, travaux compris, de l’offre de la compagne de Richard Ferrand, sera toujours plus important (14,70 euros) que l’offre de la rue Dourjacq (13,80 euros). Pourquoi, alors, avoir choisi cette offre ? Sollicitée par Libération, la Directrice générale des Mutuelles, Joëlle Salaün, n’a pas donné de réponse. Quand il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, Richard Ferrand n’a pas seulement permis à sa compagne, Sandrine Doucen, d’acquérir des locaux à peu de frais. Selon Le Monde, sa compagne a également été employée par les Mutuelles pour des consultations juridiques régulières, et comme assistante de Richard Ferrand lui-même « au tournant des années 2000″. Quant à l’ex-femme de ce dernier, Françoise Coustal, elle a également bénéficié de contrats avec les Mutuelles de Bretagne. Artiste plasticienne, elle a remporté au moins trois fois des marchés pour l’aménagement de locaux gérés par le réseau. Dont les fameux locaux appartenant à la nouvelle compagne de Richard Ferrand. Mais aussi une résidence médicalisée pour les malades d’Alzheimer située à Guilers, près de Brest, pour laquelle elle a « conçu des installations sonores et visuelles », entre septembre 2009 et décembre 2010. Là encore, rien d’illégal, souligne Le Monde, d’autant que le couple a divorcé en 1994. Un autre collaborateur de celui qui était alors député du Finistère a attiré l’attention du Monde : jusqu’en 2014, il a employé comme assistant parlementaire Hervé Clabon, qui n’est autre que le compagnon de celle qui a succédé à Richard Ferrand à la Direction générale des Mutuelles de Bretagne, Joëlle Salaün. Dans le même temps, celle-ci a continué de rémunérer Richard Ferrand comme chargé de mission auprès d’elle, pour 1 250 euros par mois, de 2012 à 2017. Richard Ferrand a bénéficié d’un classement sans suite en octobre 2017. Mais l’affaire a rebondi en janvier 2018 avec l’ouverture d’une information judiciaire pour prise illégale d’intérêts après une plainte avec constitution de partie civile de l’association Anticor. Le dossier a été délocalisé de Paris à Lille.

Brésil: Lula trop populaire éliminé comme candidat à la présidence de la république

Brésil: Lula trop populaire éliminé comme candidat à la présidence de la république

 

L’Amérique du sud n’en finit pas de solder se comptes avec son passé réactionnaire et même fasciste. Pour preuve, Lula, empêché de se présenter à l’élection présidentielle tout simplement parce qu’il devance à hauteur de 40% son principal adversaire de droite qui n’obtient pas la moitié (19% des intentions de votes). La méthode est connue. L’Espagne elle même longtemps nourricière du fascisme d’Amérique du sud a bien emprisonné et condamner les leaders catalans pour les empêcher de se présenter aux élections de la région. Certes Lula n’est pas un saint, mais se prédécesseurs non plus. Sul fallait emprisonner tous les chefs d’Etats qui ont mis les doigts dans le pot de confiture, on manquerait de candidat dans le monde entier. La question est politique, économique aussi.  Lula, de loin l’homme politique le plus populaire du Brésil, a été condamné en appel à 12 ans d’emprisonnement pour corruption et est incarcéré depuis avril. Son parti, le Parti des travailleurs (PT), l’avait tout de même présenté comme candidat pour la présidentielle à la mi-août, estimant que Lula était innocent. Cependant une loi, baptisée “Ficha Limpa” (casier vierge), exclut du scrutin présidentiel les candidats ayant été condamnés en appel pour corruption. La décision du Tribunal supérieur électoral devrait mettre fin à un feuilleton qui a fait planer une grande incertitude sur le scrutin d’octobre. Cependant les avocats de Lula avaient auparavant annoncé qu’ils pourraient faire appel de la décision devant la Cour suprême. Les juges ont ignoré la recommandation de la commission des droits de l’homme de l’Onu, selon laquelle le gouvernement devait autoriser Lula à exercer ses droits politiques tant que ses appels devant les tribunaux n’ont pas été étudiés, a ajouté le PT.

La « dérive » d’Emmanuel Macron vers une présidence bonapartiste (Le Foll)

La « dérive » d’Emmanuel Macron vers une présidence bonapartiste (Le Foll)

 

 

Stéphane Le Foll, ancien ministre désormais maire du Mans, dénonce « l’omniprésence, la centralité du pouvoir, la méfiance vis-à-vis des contre-pouvoirs », « l’hypercentre » et « la primauté de l’élection présidentielle sur tout le reste » dans le pouvoir macronien. L’élu PS y voit une présidence « bonapartiste » qui constitue « un risque pour notre démocratie ». « Sa méthode, c’est le plébiscite permanent car tout est décidé à l’Élysée et il veut tout contrôler », critique-t-il dans une interview au Figaro le 19 août. « Quand on veut gouverner un pays comme la France, il ne faut pas déclencher un tourbillon de réformes face à un monde qui bouge rapidement », estime Stéphane Le Foll, qui juge le Président « trop pressé». De son côté, François Rebsamen, ancien ministre du Travail et président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) dénonce une « dérive » du quinquennat actuel qui le « surprend ». Il décrit notamment « un libéralisme très peu teinté d’avancées sociales » dans une interview au Monde ce jeudi.  Le proche de François Hollande regrette par ailleurs que le Président ne « reconnaisse » pas avoir « profité des mesures du précédent quinquennat » alors qu’il y était ministre. François Rebsamen dénonce des « réformes prises dans une impréparation totale », sans « ligne directrice à part favoriser les plus aisés qui l’ont aidé à gagner ».

 

Élection à la présidence des Républicains : une participation bidon

Élection à la présidence des Républicains : une participation bidon

Il fallait une victoire à Wauquiez mais pas trop importante pour donner une illusion démocratique. Bref une élection comme on les pratique souvent chez les républicains où on réussit à faire voter les morts, les absents et les démissionnaires. « Les jeux étaient déjà joués. Les dés étaient pipés. » C’est par ces deux phrases que Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d’État sous le mandat Sarkozy, entame sa tribune suite à l’élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains. Une tribune à l’acide, publiée sur le site du Huffington Post.  Ayant quitté le navire républicain le 8 juin dernier pour le mouvement de la Droite constructiviste, Frédéric Lefebvre assure pourtant avoir reçu des codes permettant de voter à la primaire. « J’ai vu témoigner sur les réseaux sociaux, à propos des codes qui avaient été émis pour leur père ou pour leur mère. Que sont devenus tous ces codes? La question est posée. Une compétition, entachée du soupçon de tricherie, avec des listes électorales faisant la part belle aux démissionnaires et aux morts.«   À l’issue d’une campagne de trois mois sur le terrain qui n’aura guère passionné les foules ni même les militants LR, les trois candidats pour la présidence – Laurent Wauquiez, Florence Portelli et Maël de Calan – attendaient l’issue du scrutin sans trop de doutes. Élu dès le premier tour, Laurent Wauquiez est largement en tête, avec 74,64 % des votes, devant Florence Portelli, avec 16,11 % des votes, et Maël de Calan, 9,25 %. Sur les 234.566 adhérents LR à jour de cotisation, 99.597 ont voté, soit une participation de 42,46 %, supérieure à celle escomptée ces derniers jours.  Pas étonnant on a dû doubler à peu près le nombre  de votants réels !

 

La présidence des Républicains : un seul candidat

La présidence des Républicains : un seul candidat

 

Officiellement il y a encore cinq candidats pour la présidence des Républicains mais il se pourrait bien que tout cela ce termine par une candidature unique de Laurent Wauquiez. En effet les autres candidats relativement marginaux auront du mal à obtenir le soutien nécessaire des 10 adhérents et des parlementaires. De toute manière même si un ou deux candidats parvenaient à satisfaire les critères de candidature, ils ne pourraient atteindre  qu’un score relativement insignifiant. En effet Laurent Wauquiez maîtrise totalement l’appareil et s’appuie surtout sur les plus radicaux. Compte tenu de l’absence de suspense quant au résultat est aussi des dérives droitières de l’intéressé, nombre de grands responsables républicains ont décidé de se mettre en réserve du parti. C’est le cas de Xavier Bertrand, de Valérie  Pécresse,  de  Christian Estrosi et même de Baroin l’un des seuls qui fait à peu près l’unanimité dans le parti. Enfin ce qui se joue c’est non seulement la ligne politique mais aussi la prochaine candidature républicaine aux présidentielles puisque les républicains ne renouvelleront pas la cruelle expérience des primaires. Laurent Wauquiez, unique poids lourd parmi les prétendants et à ce titre largement favori, était le seul à avoir la certitude de réunir les conditions demandées avant l‘heure butoir, mercredi à 20h00 (18h00 GMT). Pour ses quatre adversaires potentiels, les 48 dernières heures s‘annoncent décisives dans la quête des 2.347 formulaires d‘adhérents et des 13 signatures de parlementaires. Laurent Wauquiez redoute toutefois une candidature unique qui affaiblirait la légitimité de son élection. Aussi espère-t-il un ou deux autres candidats. De ce point de vue les derniers comptages sont donc en dans la coulisse mesure de rassurer la direction de LR mais aussi Laurent Wauquiez, qui redoutaient le scénario du prétendant unique et qui sans doute dans la coulisse aide à l’émergence d’un ou deux candidats alibi.  “On a besoin qu‘il y ait plusieurs candidats”, avait déclaré le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes lors d‘un meeting à Souvigny-en-Sologne (Loir-et-Cher), tout en appelant à demi-mot à soutenir Daniel Fasquelle. Une fois les dossiers déposés, la Haute Autorité chargée de superviser l’élection des 10 et 17 décembre publiera la liste officielle des candidats le jeudi 26 octobre.

Présidence assemblée nationale : augmentation du train de vie

Présidence assemblée nationale : augmentation du train de vie

 

 

D’une certaine manière c’est un peu une habitude chez les socialistes en général et chez Bartolone en particulier à savoir, augmenter le coût des superstructures notamment en embauchant. Ce qui a encore été le cas pour la présidence de l’assemblée dans les dépenses ont augmenté de 6 % en 2014.  Au total, c’est 240.000 euros supplémentaires qui ont été engagés par le cabinet de Claude Bartolone selon un rapport de la Cour des comptes cité par Marianne. Le personnel contractuel de l’hôtel de Lassay (19 personnes) pèserait pour près de 2,86 millions d’euros en 2014. Un montant auquel il faut ajouter les cotisations sociales, qui représentent 50% de la rémunération des contractuels. Ce qui porte l’addition finale à 4,3 millions d’euros en 2014 contre « seulement » 4,05 en 2013. Au petit jeu cruel des comparaisons, le prédécesseur de Claude Bartolone au perchoir, l’élu LR Bernard Accoyer, ne disposait en 2011 que de 13 collaborateurs pour des dépenses évaluées à 3,15 millions d’euros. Soit une augmentation de près de 36% du budget de l’Hôtel de Lassay en 3 ans. Pour autant, le cabinet du président de l’Assemblée nationale se refuse à comparer ce qui n’est pas comparable. « Nous avons régularisé certaines situations. Des personnels étaient payés par d’autres administrations. C’était le cas de mon prédécesseur par exemple », justifie le directeur de cabinet de Claude Bartolone à Marianne.

 

Foot- Présidence FIFA : L’UEFA soutient la candidature d’Infantino

Foot- Présidence FIFA : L’UEFA soutient la candidature d’Infantino

 

Candidature de dépannage ou substitution à celle de Platini ? En tout cas les manœuvres diplomatiques sont en cours pour que l’UEFA soit présente dans le processus d’élection du nouveau président de la FIFA. Le secrétaire général de l’UEFA, le Suisse Gianni Infantino, a « accepté d’être candidat » à la présidence de la FIFA, a fait savoir lundi la Confédération européenne de football, en précisant qu’il avait son plein soutien dans sa démarche. Cette annonce a été faite au dernier jour de dépôt des candidatures à cette élection qui aura lieu le 26 février à Zurich. La candidature d’Infantino garantit à l’UEFA d’être présente à ce scrutin. Suspendu pour 90 jours, Michel Platini, président de l’UEFA, ne pouvait en effet déposer officiellement sa candidature dans les délais impartis. S’il obtient cependant en appel l’annulation de sa suspension, le Français pourrait briguer la succession de Sepp Blatter.  Le 8 octobre dernier, l’ancien international français de même que le président démissionnaire de la Fifa ont tous deux été suspendus de toute activité liée au football pour une durée minimale de 90 jours par la commission d’éthique de la Fifa.  La décision a été prise à la suite de l’ouverture par la justice suisse d’une procédure pénale contre Blatter liée en partie au versement en 2011 de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) à Platini pour une mission réalisée entre 1998 et 2002.  Cette affaire constitue le dernier rebondissement en date du plus grand scandale ayant frappé la FIFA en 111 ans d’histoire, les Etats-Unis ayant inculpé en mai plusieurs de ses responsables pour pots-de-vin et blanchiment d’argent. Les autorités helvétiques enquêtent parallèlement sur la décision d’attribuer les Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. « Nous sommes ravis que Gianni se présente, et il sait qu’il a notre plein soutien dans sa campagne pour devenir président de la FIFA », a déclaré l’UEFA dans un communiqué, précisant que le Suisse a reçu le soutien unanime du comité exécutif.

Haïti : 54 candidats pour la présidence…500 en France ?

Haïti : 54 candidats pour la présidence…500 en France ?

 

La place doit être bonne car il y aura ce dimanche 54 candidats dans les des pays les plus pauvres et les plus corrompus. Normal moins il ya d’argent, plus on se bat pour se l’approprier. C’est un peu comme si en France compte tenu du rapport d’habitants, on avait plus de 500 candidats. Pourquoi pas d’ailleurs, ce qui nous dispenserait nécessairement des primaires des partis politiques qui cadenassent le mode de désignation et en fait remettent en question la 5ème république. Les Haïtiens auront à choisir parmi cinquante-quatre candidats dimanche pour désigner le successeur de Michel Martelly à la présidence du pays, l’un des plus pauvres du monde. L’élection présidentielle se déroule en même temps que les scrutins législatifs et municipaux, dans un climat d’insécurité croissante et de désengagement progressif de la force de maintien de l’ordre des Nations unies. Trois candidats semblent se dégager, avec en tête Jude Célestin, un ingénieur en génie mécanique qui a fait ses études en Suisse et qui dirigeait jusqu’à présent le Centre national d’Equipements (CNE), une agence gouvernementale qui a participé à la reconstruction des routes et des ponts après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Déjà candidat en 2010-2011, il était arrivé en deuxième place au premier tour, avant d’être rétrogradé au profit de Michel Martelly à la suite de violences post-électorales et d’accusations de fraude. Candidat soutenu par le président sortant, Jovenel Moïse, patron d’une entreprise d’exportation de bananes dans le nord du pays, devrait être son principal concurrent, comme peut-être l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, un critique virulent de Michel Martelly. Vainqueur surprise en 2011, Michel Martelly a accéléré la reconstruction du pays dévasté par le tremblement de terre mais ses détracteurs lui reprochent de ne pas avoir mis fin à la corruption et aux divisions politiques qui ont découragé les investissements étrangers ces dernières années.

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