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Macron prend les Français pour des enfants !

Macron prend les Français pour des enfants !


Le triomphe de la communication permanente, pratiquée par Emmanuel Macron, s’effectue sur les ruines du système politique et institutionnel et dans le déni de la société réelle, déplore Michel Wieviorka, le directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales dans une tribune au « Monde ».

En politique, et en tout cas du côté du pouvoir, les temps sont à la communication permanente, celle qui colle sans répit à l’actualité. A peine commenté, un événement est délaissé au profit du suivant, et ainsi de suite. Pire encore, la parole d’hier ne vaut rien, seule est pertinente celle de l’instant présent, dont peu importe qu’elle démente la précédente. Le chef de l’Etat, ici, est premier de cordée. La comparaison est cruelle, par exemple si l’on met en regard son récent entretien au Figaro Magazine du 2 août, où il exalte l’autorité, et celui, publié le 3 juin 2022 dans plusieurs quotidiens régionaux, où il annonçait la création d’un Conseil national de la refondation (CNR). Elle le serait encore plus si l’on relisait son livre programmatique, Révolution (XO, 2016).

Certes, il a tenu sa promesse de changer de méthode. Mais pas dans le sens proclamé en 2022, au contraire : dans celui d’une droitisation accentuée, d’un autoritarisme renforcé qui pourraient à terme conduire notre pays sur la voie de la démocratie illibérale. Où est cet engagement à « tous ensemble inventer une méthode nouvelle » annoncé le 7 mai 2022 dans son discours d’investiture ?

Quelle est la portée historique du CNR, présenté en référence à la grande histoire, celle de la Résistance, dont Emmanuel Macron se veut peut-être le continuateur – les historiens apprécieront ? Qu’en est-il du constat que « nos compatriotes veulent être associés aux décisions » (3 juin 2022) alors même qu’il se prépare à utiliser « ce que la Constitution [lui] permet de faire » (2 août) ? Comprendre : l’article 49.3 ? Quel lien y a-t-il, entre d’une part, vieille d’un an, l’idée de « redonner de la vitalité à notre débat démocratique » et d’installer une commission transpartisane, et, d’autre part, le « projet d’ampleur » en gestation, d’où sont exclus le Rassemblement national (RN) et La France insoumise, étrangers selon lui à « l’arc républicain », et avec eux leurs 30 % ou 40 % d’électeurs ?

Le constat des affirmations changeantes vaut aussi à court terme. Ainsi, au lendemain de la mort du jeune Nahel M., tué le 27 juin 2023 par un policier à Nanterre, Emmanuel Macron parlait sans délai d’un décès « inexplicable, inexcusable ». Voici maintenant, au sujet des émeutes ayant suivi ce drame, qu’il explique au Figaro Magazine qu’à chaud « on dit toujours des bêtises ». Se taira-t-il désormais « à chaud » ?

Le triomphe de la communication permanente s’effectue sur les ruines du système politique et institutionnel, et dans le déni de la société réelle. Emmanuel Macron n’a rien fait pour endiguer la décomposition politique qui lui a permis d’accéder au pouvoir.

Calcul de l’inflation : l’indice des prix à la consommation ne prend pas en compte l’immobilier

Calcul de l’inflation : l’indice des prix à la consommation ne prend pas en compte l’immobilier

 

Pour nombre de ménages les charges de prêts à l’acquisition d’un logement représentent et de loin le premier poste de dépenses. Pourtant, cette dépense n’est pas intégrée dans l’indice des prix à la consommation de l’INSEE ! L’indice des prix à la consommation sous-estime donc l’inflation, car son calcul ne prend pas en compte les prix de l’immobilier, l’achat d’un logement étant considéré par l’Insee comme un investissement, et non comme un bien de consommation. Toutefois, la Banque centrale européenne pourrait revoir cette définition.

Depuis des années, nos dirigeants assurent que les prix n’augmentent pas. À peine 1,4% en 2019. Et pourtant, le ressenti des Français est bien différent. Il faut dire qu’un élément capital, essentiel même, n’est pas pris en compte dans le calcul des prix : l’immobilier. Et pourtant, en 20 ans, les prix de l’immobilier ont doublé, voire triplé dans les grandes villes. Soit une augmentation de plus de 200%. C’est ce que l’on appelle une inflation galopante.

L’Insee ne tient pas compte de l’immobilier dans l’indice des prix, parce qu’elle calcule l’indice des prix « à la consommation ». Tout est question de définition. Acheter un appartement ne fait pas partie de la consommation. On ne consomme pas un appartement, il s’agit d’un investissement qui garde toute sa valeur, et que son propriétaire pourra transmettre à ses enfants.

 

L’Insee prend simplement en compte les loyers dans son calcul de l’indice des prix. Et même s’ils augmentent, ils ne pèsent que pour 6% dans cet indice;  Une sous-estimation indiscutable. Et pourtant, le logement est devenu l’un des premiers sujets de préoccupation des Français. Il absorbe plus de 25% du budget des ménages.

 

Inflation : l’indice des prix à la consommation ne prend pas en compte l’immobilier

Inflation : l’indice des prix à la consommation ne prend pas en compte l’immobilier

 

Pour nombre de ménages les charges de prêts à l’acquisition d’un logement représentent et de loin le premier poste de dépenses. Pourtant, cette dépense n’est pas intégrée dans l’indice des prix à la consommation de l’INSEE ! L’indice des prix à la consommation sous-estime donc l’inflation, car son calcul ne prend pas en compte les prix de l’immobilier, l’achat d’un logement étant considéré par l’Insee comme un investissement, et non comme un bien de consommation. Toutefois, la Banque centrale européenne pourrait revoir cette définition.

Depuis des années, nos dirigeants assurent que les prix n’augmentent pas. À peine 1,4% en 2019. Et pourtant, le ressenti des Français est bien différent. Il faut dire qu’un élément capital, essentiel même, n’est pas pris en compte dans le calcul des prix : l’immobilier. Et pourtant, en 20 ans, les prix de l’immobilier ont doublé, voire triplé dans les grandes villes. Soit une augmentation de plus de 200%. C’est ce que l’on appelle une inflation galopante.

L’Insee ne tient pas compte de l’immobilier dans l’indice des prix, parce qu’elle calcule l’indice des prix « à la consommation ». Tout est question de définition. Acheter un appartement ne fait pas partie de la consommation. On ne consomme pas un appartement, il s’agit d’un investissement qui garde toute sa valeur, et que son propriétaire pourra transmettre à ses enfants.

 

L’Insee prend simplement en compte les loyers dans son calcul de l’indice des prix. Et même s’ils augmentent, ils ne pèsent que pour 6% dans cet indice;  Une sous-estimation indiscutable. Et pourtant, le logement est devenu l’un des premiers sujets de préoccupation des Français. Il absorbe plus de 25% du budget des ménages.

 

Présidentielle : pour une transparence totale des comptes de campagne

Présidentielle : pour une transparence totale des comptes de campagne

 

Dans une tribune au « Monde », les deux responsables d’associations anticorruption, Patrick Lefas et Elise Van Beneden, estiment que l’élection est fragilisée par les menaces qui pèsent sur sa sincérité.

 

Tribune.

 

Alors que la plupart des candidats à la présidentielle sont désormais déclarés, à l’exception d’Emmanuel Macron, président en exercice dont la candidature ne fait cependant guère de doute, ce scrutin majeur de la Ve République est fragilisé par les menaces qui pèsent sur sa sincérité, c’est-à-dire sur l’égalité des conditions de la compétition, tant pour le financement des campagnes électorales que pour l’accès aux médias audiovisuels.

L’affaire Bygmalion est un symbole criant de cette vulnérabilité. Comment parler de confiance citoyenne quand il est encore si facile de contourner les règles du jeu, la Constitution interdisant par exemple à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) de contrôler les dépenses des partis politiques alors qu’eux-mêmes sont autorisés à financer les campagnes de leurs candidats ?

Comment ne pas s’inquiéter pour notre démocratie si un candidat élu et, dès lors, protégé par son immunité présidentielle devait voir ses comptes de campagne invalidés ?

Comment accepter qu’un petit nombre de donateurs finance une grande part des dépenses d’un candidat en bénéficiant d’une réduction fiscale de 66 % dans la limite de 20 % de leur revenu imposable ? [Les dons consentis par chaque personne à un ou plusieurs partis ne peuvent pas excéder 7500 euros.]

Comment ne pas s’interroger sur la manière dont les médias interprètent l’équité des temps de parole pendant les campagnes électorales, dans le respect du pluralisme des courants d’idées et d’opinions ?

Nous, associations agréées contre la corruption et les atteintes à la probité, avons formulé des propositions pour supprimer les angles morts du financement des campagnes présidentielles :

  • Renforcement des pouvoirs d’investigation, des moyens et de l’indépendance de la CNCCFP ;
  • Mise en place d’un contrôle en temps réel, pendant la campagne, des comptes de campagne des candidats et extension de ce contrôle aux comptes des partis politiques qui les soutiennent ;
  • Accès public aux comptes de campagne sans limite de durée ;
  • Extension des droits de partie civile des associations anticorruption dans les procès liés au financement de la vie politique.

Nous n’avons pas été entendues. Les mesures adoptées par les lois du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique ont posé d’utiles garde-fous, mais n’ont pas traité l’essentiel.

Il est crucial d’ouvrir une réflexion sur les pouvoirs à conférer au Conseil constitutionnel de manière à prononcer l’inéligibilité du candidat élu en cas de manquement d’une particulière gravité aux règles de financement des campagnes électorales, comme c’est le cas pour les élections législatives.

 

Sondage 2022 : Zemmour prend surtout des voix à Le Pen (Dominique Reynié, professeur à Sciences Po )

Sondage 2022 : Zemmour prend surtout des voix à Le Pen (Dominique Reynié, professeur à Sciences Po )

Les chiffres sont sans appel d’après le dernier sondage, Zemmour progresse de 5 % qu’il prend à peu près totalement à Marine Le Pen qui ,elle, perd 5 %.

 

Les écarts se resserrent nettement. Eric Zemmour atteint les 13% en se rapprochant dangereusement de Marine Le Pen, selon Harris Interactive pour Challenges. « Cette enquête est pleine d’intérêt, estime dans l’Opinion le directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, Dominique Reynié. Elle annonce une configuration problématique. On observe que la baisse de Le Pen profite à Zemmour et pas aux Républicains. Il y a un transfert de l’électorat de Le Pen vers Zemmour. »

Pour expliquer cette dynamique, Dominique Reynié ajoute : « Zemmour offre à une droite dure orpheline de chef, un chef. Et du côté du Rassemblement national, il offre le retour du visage d’une extrême droite classique, celle de Jean-Marie Le Pen, que les électeurs historiques n’arrivent pas à oublier. »

Désigné sur le fil face à Sandrine Rousseau lors de la primaire des écologistes, Yannick Jadot, quant à lui, va devoir rassembler. « C’est une victoire assez serrée, au terme d’un débat déraisonnable, confirme Dominique Reynié. Yannick JadoLes chiffres sont sans appel, d’après le dernier sondage Zemmour atteint 15 % des voix, il gagne 5 % qu’il prend à Le Pen qui en perd autant.t s’est laissé enfermer dans la radicalité de Sandrine Rousseau. Il peut servir de point d’arrivée d’électeurs socialistes déçus par la candidature d’Anne Hidalgo mais il aura du mal à tenir un discours cohérent. »

Du côté des Républicains, il faudra attendre le 4 décembre pour connaître le candidat de la droite. Un retard à l’allumage qui pourrait porter préjudice au parti de Christian Jacob : « Il y a une somme d’erreurs importantes commises par Les Républicains, ajoute Dominique Reynié, comme ce processus de désignation interminable ou encore l’exclusion des centristes. La droite se retrouve obligée de regarder passer le train car elle n’a pas de leader, pas même d’accord clair sur la procédure de désignation. Et même ceux entrés dans la compétition ne font pas entendre de propositions nouvelles, puissantes, pour peser sur le débat ! »

Convention citoyenne : une note près de zéro pour la loi climat prend ses distances avec la loi climat

Convention citoyenne : une note près de zéro pour la loi climat prend ses distances avec la loi climat

Au cours du week-end,  les membres de la Convention citoyenne ont nettement fusillé la loi climat en attribuant des notes nettement sous la moyenne au projet par le gouvernement. La première surprise d’abord bien du fait que cette convention absolument pas représentative est largement noyautée par les écolos bobos se situe en organismes d’évaluation alors qu’il s’agissait clairement d’un lobby écolo noyauté par les experts.

Noté par les membres de la Convention citoyenne pour le climat, le gouvernement n’obtient pas la moyenne. On pourra largement considérer  que cette convention citoyenne n’avait aucune représentativité pour  définir une politique climatique et encore moins pour évaluer le travail législatif.

 L’affaire délibérément tordue engagée par Macron pour shunter les institutions démocratiques lui revient comme un boomerang. Conclusions essentielles de ladite commission:  l’objectif central de réduction de -40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 ne sera pas atteint avec les mesures gouvernementales envisagées dans la loi climat.

Chaque mesure a été évaluée par les membres de la Convention mais peu de mesures ont obtenu la moyenne. La réforme de l’article 1er de la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique par exemple a recueilli la note de 6,1. Une mesure par ailleurs complètement inutile et superfétatoire puisque le constitution contient déjà un texte relatif à l’environnement !

Le problème politique est d’une part que cette commission ne pouvait se prévaloir d’aucune représentativité et qu’elle  est le produit d’une manœuvre démocratique dilatoire du gouvernement. Le second problème politique majeur tient au fait qu’une nouvelle fois Macron a renié ses promesses. En effet sauf sur un ou deux sujets, il avait promis de retenir pratiquement l’essentiel des propositions de la convention. Or à peu près toutes ont été délayées, abandonnées ou déformées.

Un rejet du rachat de Carrefour: qui prend à revers les libéraux…. y compris Lemaire ?

Un rejet du rachat de Carrefour: qui prend à revers les libéraux…. y compris Lemaire ?

 

 

Laurent Izard évoque longuement dans le Figaro la problématique du rachat de Carrefour par une société canadienne. Un rachat refusé par le gouvernement qui surprend sans doute les plus libéraux y compris peut-être Lemaire  lui-même qui a milité pour ce refus!

 

 

Laurent Izard  sst normalien et agrégé de l’Université en économie et gestion. Diplômé en droit de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, professeur de chaire supérieure, il est l’auteur de nombreux manuels d’enseignement supérieur en économie et gestion. Il est l’auteur deLa France vendue à la découpe (L’Artilleur, janvier 2019). Au mois de mars il publiera l’ouvrage À la sueur de ton front (Éditions de l’Artilleur), qui analyse les conséquences de la mondialisation sur l’emploi et la souffrance au travail.


Le géant français de la distribution Carrefour a été sollicité par le groupe d’alimentation canadien Couche-Tard pour un «rapprochement », ont indiqué mardi dernier les deux sociétés dans des communiqués distincts. Qu’en est-il plus précisément?

 

 

Laurent IZARD. - Pour le moment, on ignore les modalités exactes de l’offre proposée par le groupe canadien qui évoque une «lettre d’intention non-engageante en vue d’un rapprochement amical». En réalité, tout porte à croire qu’il s’agit purement et simplement d’une offre publique d’achat, pas nécessairement amicale. Celle-ci, sur la base d’un prix départ de 20 euros par action, valoriserait le groupe Carrefour à environ 16 milliards d’euros hors dettes.

Ce projet de grande ampleur comporte des enjeux de pouvoir et de souveraineté évidents. Précisons tout d’abord que cette offre s’inscrit dans un contexte géopolitique et économique particulier: la douloureuse ratification du CETA tout d’abord, un accord de libre-échange avec le Canada, contesté aussi bien pour des raisons écologiques qu’économiques et même de santé publique.

L’incertitude économique qui pèse sur la grande distribution ensuite: la montée en puissance des géants de l’e-commerce et la crise sanitaire ont déstabilisé de nombreux groupes et Carrefour est de surcroit financièrement fragilisé par les conséquences d’une stratégie d’expansion internationale aventureuse qui a contraint la nouvelle équipe dirigeante à se désengager de plusieurs pays dont la Chine en 2019.

On ne peut s’empêcher de voir dans l’offre de Couche-Tard une stratégie opportuniste

Sous la présidence d’Alexandre Bompard, le groupe Carrefour est parvenu à réduire son endettement mais sa valorisation boursière reste faible et l’un de ses principaux actionnaires, le Groupe Arnault, a clairement annoncé en septembre 2020, son intention de céder la majorité des actions Carrefour qu’il détient, ouvrant ainsi la voie à l’arrivée de nouveaux investisseurs.

Dans ce contexte, on ne peut s’empêcher de voir dans l’offre de Couche-Tard une stratégie opportuniste, d’où une première réaction prudente de la direction de Carrefour qui précise dans une note interne qu’elle va «examiner le projet qui lui est soumis par Alimentation Couche-Tard», afin de «déterminer si un projet peut être conçu dans l’intérêt» du groupe…

 

«Carrefour est un chaînon essentiel de la souveraineté et la sécurité alimentaire des Français, qui est en jeu dans cette opération» a souligné Bruno Le Maire sur France 5. Le ministre de l’Économie n’est «a priori pas favorable à l’idée que carrefour se fasse racheter par un groupe étranger.» Doit-on s’attendre à ce que Carrefour reste français ou est-ce simplement une opération de communication?

Le ministre de l’Économie et des Finances a effectivement immédiatement réagi après l’annonce de l’offre de Couche-Tard et a adopté un ton particulièrement offensif: il s’oppose à titre personnel à ce rapprochement, en évoquant les risques que cette opération représente pour la sécurité et la souveraineté alimentaires des Français. Une attitude qui contraste avec l’enthousiasme de ce même ministre à l’égard du traité CETA et interroge sur la cohérence de la politique du gouvernement…

D’autre part, Bruno Le Maire affirme que Bercy dispose des outils juridiques pour bloquer ce projet dans le cadre des dispositifs de contrôle des investissements étrangers visant nos entreprises stratégiques. C’est tout à fait exact: depuis un décret du 31 décembre 2019, la liste des secteurs soumis à la procédure d’autorisation préalable inclut la «sécurité alimentaire», un terme certes imprécis, mais qui ne saurait exclure la question de la logistique et de la distribution.

Il est toutefois difficile de savoir si la déclaration spontanée de Bruno Le Maire traduit réellement sa pensée ou s’il s’agit d’une simple posture destinée à se positionner favorablement en vue de futures négociations sur les modalités du rapprochement. Car les enjeux sont multiples: Carrefour, ce sont plus de 1200 magasins et 320 000 salariés à travers le monde, dont 100 000 en France.

Par le passé, la plupart des fusions ont donné lieu à d’importantes compressions d’effectifs. C’est d’ailleurs l’une de leurs finalités: les fusions ne visent pas qu’à atteindre des objectifs de dimension ou de complémentarité industrielle ou commerciale: il s’agit aussi, dans le cadre d’une démarche stratégique, de rationnaliser l’activité, ce qui se traduit notamment par la fermeture ou le repositionnement des sites non rentables et une inévitable chasse aux «doublons» même si, dans le cas présent, l’absence de recoupement territorial limite les risques. On comprend dès lors l’inquiétude d’Élisabeth Borne, la ministre du Travail, qui a elle aussi immédiatement exprimé son opposition à ce projet en mentionnant les risques d’une évolution de l’actionnariat de Carrefour, notamment pour l’emploi des jeunes…

Notre pays (…) risque très prochainement de ne plus être, pour la première fois de son Histoire, en situation d’autosuffisance alimentaire

Et on peut d’autre part légitimement s’interroger sur la capacité financière de Couche-Tard à accompagner le développement du groupe Carrefour en tenant compte des intérêts des différentes parties-prenantes. Quant à la question de la souveraineté alimentaire, elle reste au cœur du débat: notre pays, souvent qualifié de «grenier de l’Europe» risque très prochainement de ne plus être, pour la première fois de son Histoire, en situation d’autosuffisance alimentaire, les spécialistes affirmant qu’à partir de 2023, nos importations alimentaires dépasseront nos exportations.

Enfin, faut-il rappeler que notre indépendance politique repose sur notre indépendance économique? Plus les centres de décisions économiques s’éloignent de notre pays, plus les marges de manœuvre de nos dirigeants se réduisent.

Carrefour est le premier employeur privé du pays. Si même un gros poisson comme Carrefour est susceptible de se faire racheter, qu’est-ce que cela veut dire pour nos autres fleurons? Sommes-nous capables de freiner ce mouvement?

Il convient d’abord de rappeler qu’en quelques décennies, nous avons perdu le contrôle de nos principaux fleurons industriels: Péchiney, Arcelor, Rhône-Poulenc, Alstom Power, Lafarge, Alcatel, Technip… et que, ces opérations ont parfois conduit au démantèlement ou à la disparition pure et simple du groupe racheté. L’appétit des investisseurs internationaux est sans limite et concerne tous les secteurs de notre économie. Le capital des entreprises du CAC 40 est d’autre part contrôlé à 50 % par des investisseurs étrangers.

Et ceux-ci s’intéressent également à nos ETI et PME/PMI, particulièrement lorsqu’il s’agit de s’approprier nos innovations dans le domaine de la haute technologie ce qui explique, entre autres, les acquisitions d’Altis (semi-conducteurs), d’Aldebaran Robotics (robots pédagogiques), de Savoye (solutions logicielles, conception de systèmes automatisés), de Latécoère (pionnière de la technologie Lifi), de Souriau (spécialiste de l’interconnexion pour la défense), de HGH (expert des technologies infrarouges civiles et militaires), de Tronics (microsystèmes électromécaniques utilisés dans l’aéronautique, la défense ou le médical), de SCPS (spécialiste des batteries électriques) ou encore de Linxens (leader mondial de la fabrication de circuits gravés flexibles et spécialiste des paiements sans contact), absorbée par l’entreprise d’État chinoise Tsinghua Unigroup avec l’approbation de Bercy…

Pour freiner ce mouvement, il faut en premier lieu une volonté politique. Car au niveau micro-économique, chaque opération d’absorption peut se justifier, par une stratégie de croissance commune, une logique de filière ou encore la préservation de l’emploi voire le sauvetage d’une entreprise menacée.

Or, jusqu’à présent, ce processus s’inscrit dans un contexte mondial de libre circulation des capitaux, avec une volonté politique assumée d’intégrer davantage la France dans le processus de mondialisation, ce qui nous interdit par principe de contrôler les prises de participation étrangères ou les fusions-acquisitions.

Pour freiner la perte de contrôle de notre patrimoine économique, il faut trouver de nouvelles sources de financement pour nos entreprises

Au contraire, nous déployons des efforts considérables pour attirer les investisseurs étrangers sans opérer de distinction entre ceux qui contribuent réellement à la croissance de notre pays et ceux qui adoptent des comportements de prédateurs. C’est pourquoi le dispositif juridique de contrôle des investissements internationaux en France s’est jusqu’à présent révélé peu efficace: il n’a pas abouti au blocage d’appropriations de nos entreprises, même stratégiques, par des investisseurs étrangers, et a davantage servi à imposer aux repreneurs des engagements qu’ils n’ont, en pratique, que rarement respectés.

Mais le vrai problème n’est pas là: pour freiner la perte de contrôle de notre patrimoine économique, il faut trouver de nouvelles sources de financement pour nos entreprises et proposer des garanties permettant de surmonter la frilosité des investisseurs français. Car sinon, il sera difficile de résister à la pression des investisseurs internationaux.

Lors de ses allocutions présidentielles pendant les divers confinements, le Président de la République s’est soudainement mis à insister sur la notion de «souveraineté», thème que reprend depuis son ministre de l’Économie. Pensez-vous que nous assistons à un changement d’ère sur cette question ou alors à une simple mode éphémère?

Il me semble que les Français sont de plus en plus sensibles à la question de notre souveraineté économique et politique. Il est vrai que la crise sanitaire, qui était tout a fait prévisible, a révélé notre incapacité à disposer des équipements de base indispensables comme les respirateurs, les blouses, les gants, le gel hydro-alcoolique ou même les masques, sans parler des vaccins. Cette crise a mis en lumière notre déclassement économique et génère une prise de conscience de notre dépendance à l’égard de puissances étrangères potentiellement hostiles.

Dans un tel contexte, on voit bien qu’il est particulièrement hasardeux de dépendre d’importations étrangères: les contraintes logistiques sont fortes, les règles du jeu économiques bouleversées, et la logique du chacun pour soi peut primer sur les intérêts commerciaux ou diplomatiques. Le principe de précaution implique donc de pouvoir fabriquer en France les produits vitaux pour notre économie et en particulier ceux nécessaires à la lutte contre les risques épidémiques. Il est même de notre devoir de pouvoir aider les pays dont l’économie ne permet pas de réaliser de tels investissements.

Mais plus généralement, il s’agit de tirer les conséquences de la fragilité des chaînes de valeur mondiales et de notre dépendance à l’égard de la Chine et des USA. Le Président de la République et les membres du gouvernement, tout en s’inscrivant dans une logique mondialiste libérale, évoquent de plus en plus l’impératif de souveraineté économique et ont envoyé certains signaux forts en ce sens: on peut par exemple citer le renforcement de notre arsenal juridique sur le contrôle des investissements étrangers en France, les nouvelles ambitions de Bpifrance, la nationalisation provisoire des Chantiers de l’Atlantique, ou le blocage, après de multiples rebondissements, du rachat de Photonis, notre spécialiste des systèmes de vision nocturne, par l’américain Teledyne.

S’agit-il d’un virage politique? Il faudrait davantage de cohérence stratégique et de décisions courageuses de cet ordre pour en être vraiment convaincus.

Bernard Arnault prend 5 % du capital de Lagardère

Bernard Arnault prend 5 % du capital de Lagardère

Au même moment se déroulait une audience sur la légalité d’une demande d’assemblée générale exigée par Vivendi et le fonds Ambert, Bernard Arnault annonçait  qu’il avait pris 5 % du capital de Lagardère. Une sorte de contre-feu contre ces derniers qui demandent clairement le départ de Lagardère.

L’affaire cependant est loin d’être terminée quand on connaît la stratégie brutale de Vivendi pour prendre le contrôle d’une entreprise cela d’autant plus que Vivendi et Ambert détiennent 43,5 % du capital de Lagardère. Vivendi pourrait bien pourrir la vie de Lagardère et finalement par son action provoquer une dévalorisation de la société. Bref on notera que les capitalistes français sont plus forts pour se faire la guerre entre que pour ce solidifier à l’international, après l’affaire Veolia Suez, l’affaire Bolloré Lagardère risque d’occuper l’actualité. Notons aussi qu’en matière de fusion, la France ne se caractérise pas par des réussites très spectaculaires. Faut-il rappeler cette lamentable affaire de fusion entre Alstom et General Electric. Les mécanos capitalistiques ne correspond pas toujours à des stratégies très pertinentes techniquement et commercialement.

 

Le Parlement prend des mesures anti-coronavirus très insuffisantes

Le Parlement prend des mesures anti-coronavirus très insuffisantes

À l’évidence quand on prend connaissance des mesures anti Coronavirus par le Parlement, il y a un grand décalage entre la situation de guerre déclarée par le président de la république et les mesures réglementaires. Certes, on a déclaré les l’état d’urgence sanitaire mais le contenu paraît particulièrement faiblard par rapport à l’enjeu.

Ainsi en est-il de la possibilité de réquisition pour imposer à des entreprises de fabriquer prioritairement des médicaments et des équipements de santé. Ainsi en est-il aussi pour l’absence de décision concernant un confinement beaucoup plus rigoureux. Par exemple,  l’instauration d’un couvre-feu généralisé en France. Par contre, on a traité du jour de carence encore des élections municipales comme si c’était vraiment des priorités. Des sujets complètement accessoires qui pourront être traités beaucoup plus tard en fonction de l’évolution de la situation.

Pour les municipales,  la situation est d’ailleurs ubuesque puisque le Parlement considère que les élus du premier tour le sont définitivement. Par contre, ils n’ont pas le droit se  réunir pour élire leur maire et assurer leur mission. Pour c eux qui n’ont pas été élus, le scrutin a été renvoyé au mois de juin sans qu’on sache évidemment cette date est pertinente ou pas

 

Finalement un plan qui ressemble à une auberge espagnole et pas du tout à la hauteur des enjeux. -Exemple: le plan de 45 milliards également voté pour soutenir les entreprises et les ménages. Le texte instaure le chômage partiel pour les salariés – financé par l’État et l’Unedic à hauteur de 84% du salaire net dans la limite de 4,5 Smic et 100% pour les salariés au Smic. Le montant total provisionné pour les deux mois à venir s’élève à date à 8,2 milliards d’euros.

Un fonds de solidarité doté d’un milliard d’euros (financé à hauteur de 750 millions d’euros par l’Etat et 250 millions par les régions) est créé à destination des commerçants, artisans et des petites entreprises de moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires ayant connu une baisse de leurs revenus d’au moins 70% entre mars 2019 et mars 2020. Une indemnité de 1.500 euros sera versée aux entreprises éligibles. Le gouvernement a aussi annoncé un report des charges fiscales et sociales pour les entreprises touchées, ce qui représente, pour l’Etat, un effort de trésorerie de l’ordre de 35 milliards d’euros.

Notons que dans le même temps l’Allemagne est en train de décider d’un plan de relance de 300 milliards. Ces décisions du Parlement ne ressemblent nullement un plan de guerre ou alors à une guerre en dentelle. Il Faudrait par exemple des réquisitions d’entreprises et de personnels autrement plus importantes. Il conviendrait aussi de mettre totalement l’armée au service du pays. Pourquoi s’extasier devant cet hôpital militaire qui a mis une quinzaine de jours à se construire avec des toiles de tente. En cas de guerre réelle, il en faudrait bien également 10 ou 20 fois plus.  Les mesures prises n’ont pas l’ampleur nécessaire comte tenu des enjeux et le rythme  est notoirement trop lent. Globalement des mesures toujours trop tardives et trop insuffisantes.

Le chef de guerre, Macron lui-même comme d’habitude est plus généreux en discours qu’ en actions. Une action trop consacrée chaque jour en bla-bla devant les caméras. On peut légitimement s’interroger sur les compétences de chef de guerre de Macron, lui qui n’a jamais effectué le moindre service militaire. Notons que son ministre des affaires étrangères, ancien ministre des armées, lui s’est fait pistonné par son père faire son service militaire proche de son domicile (ref.Wikipédia) ! Ne parlons pas de la ministre actuel des armées, Laurence Parly ,qui ne doit avoir une idée assez ésotérique de la discipline militaire. Les seuls combats qu’elle a menés étaient ceux des cabinets ministériels pour servir sa carrière.

Encore un personnage médiatique qui prend le pouvoir cette fois en Ukraine

Encore un personnage médiatique qui prend le pouvoir cette fois en Ukraine

 

 

 

Preuve que la démocratie est sans doute malade c’est qu’elle permet à des individus médiatiquement connus d’accéder pouvoir sans aucune expérience. La vague du dégagé ce n’est pas étranger à ce phénomène. Souvent les électeurs votent davantage exclure que pour soutenir. C’est le cas en France et dans nombre de pays ainsi pour la France les derniers présidents de la république ont davantage été élus par Roger de Le Pen que par adhésion à leurs propres idées. D’où cette ambiguïté car les nouveaux élus se croient alors investis pour mettre en œuvre leurs orientations. Des orientations rapidement rejetées par l’opinion publique. En France les orientations de Macon sont rejetées par 65 à 70 % de l’opinion. Pourtant Macon joue de sa légitimité pour imposer ses mesures contestées et par ailleurs assez inefficace si l’on en juge par exemple par les résultats concernant la croissance et l’emploi Elu triomphalement président de l’Ukraine en avril, Volodymyr Zelensky, ancien humoriste novice en politique, avait dissous aussitôt l’assemblée, qui lui était très hostile. Pari réussi : son parti arrive largement en tête des législatives anticipées ce dimanche avec 43,9 % des voix, un score record, selon un sondage réalisé à la sortie des urnes. Rien ne dit que le nouveau président mènera une politique contre-productive mais l’inverse n’ont plus. On s’est par exemple que 30 à surtout été élu du fait de sa posture médiatique ; pour l’instant il ne fait pas preuve d’une très grande compétence sans parler le propos irresponsable susceptible d’alimenter des conflits. En Italie aussi c’est l’humoriste Bepe Grillo qui a permis le basculement politique. D’une manière générale la politique et gangrène est par cette obsession médiatique avant les actions mais malheureusement aussi pendant l’exercice des mandats. La représentation des choses prend le pas sur la réalité. De ce point de vue Macon, qui a fait du théâtre ne se prive pas d’affirmer presque chaque jour sa présence en écrasant au passage son gouvernement, ses députés et son parti. Poutine ne s’y prend pas autrement avec la dictature en plus. Même chose pour Erdogan et d’autres pays. En France si Mimi Mathis ou Michel Drucker décidé brusquement d’être candidat, ils auraient peut-être des chances d’être élus !

 

Macron se prend pour Louis XIV (Retailleau), non pour Napoléon !

Macron se prend pour Louis XIV (Retailleau), non pour Napoléon !

Dans une interview au JDD, Retailleau au, responsable des républicains reproches à Macron de se prendre Louis XIV. En faite Macron se prend sans doute davantage pour Napoléon qui a détourné les jeunes institutions démocratiques pour rétablir la monarchie. Ce qu’a fait Macron d’une certaine manière en balayant toutes les institutions intermédiaires et en les remplaçant par ses petits marquis. Les associations bien sûr mais aussi les partis politiques, les syndicats et même le Parlement. Tout procède de l’Élysée par ailleurs lieu exclusif de l’expression du monarque. La communication du gouvernement, du Parlement, du parti virtuel en marche est complètement cadenassée. Macron est en train de transformer la monarchie républicaine (déjà evidemment critiquable) en monarchie napoléonienne. Il finira sans doute comme Napoléon de manière pitoyable et même sans doute loin de la France tellement la colère des français risque de le poursuivre pendant des années et des années. On objectera que ce n’est pas le premier président de la république à décevoir les espérances de la France mais Macron, lui a établi un record en se faisant détester en si peu de temps. Bien sûr on lui reproche le contenu de cette politique injuste et inefficace mais peut-être encore davantage cette posture jupitérienne ridicule et ce mépris des classes moyennes et populaires. Sa posture, son discours condescendant et arrogant est devenu insupportable. Comme celui de ses petits marquis, ses courtisans élus députés qui doivent tout à Macron et répètent en boucle le catéchisme du monarque. Pour la plupart des petits marquis, carriéristes qui vienne de nulle part sans aucune légitimité ou expérience sociale. Bien entendu, ils ont été élus après avoir été recrutés directement par Macron mais une chèvre aurait aussi triomphé aux dernières élections législatives.

Quand on se prend pour Louis XIV, déclare retailler au, on peut s’attendre à des frondes. C’est aussi une protestation par procuration : les Français soutiennent les Gilets jaunes parce que Macron leur avait promis un nouveau monde, et ils voient que cette politique ne produit pas de résultats : pas d’augmentation du pouvoir d’achat, pas de baisse du chômage, toujours plus d’impôts, toujours plus de dépenses. » Il reproche à Macron « sa vision manichéenne » et parle d’une France des classes moyennes « piégée » et « trompée ». Le pire dans cette histoire qui finira mal c’est que Macron et ses petits marquis ne sera ne se rendent m^me pas compte de  leur outrecuidance et de la vanité de leur posture.

Congrès : Macron prend Mélenchon à contrepied

Congrès : Macron prend Mélenchon à contrepied

 

Macon prend Mélenchon à contrepied en proposant lui aussi d’avoir la possibilité de répondre directement aux députés lors des séances en congrès. Jusque là en effet, le président ne pouvait pas répondre. C’était un reproche des Insoumis et d’autres. Les élus de LREM sont eux aussi pris à contrepieds puisqu’ils s’étaient opposés à cette présence du président pendant les débats parlementaires. Il faut bien convenir que toute l’opposition est prise à revers car cette orientation présidentialise encore plus le régime déjà très monarchique de Macron. Un président qui joue le rôle de monarque républicain mais désormais aussi celui de premier ministre et même de ministre quand il traite par exemple des mesures d’application de ses orientations.  L’année prochaine, Emmanuel Macron pourrait bien rester dans la salle pour «écouter» l’opposition et lui «répondre». «J’ai demandé au gouvernement de déposer dès cette semaine un amendement au projet de loi constitutionnel, qui permettra que lors du prochain Congrès je puisse rester, non seulement pour vous écouter, mais aussi pour pouvoir vous répondre», a déclaré le chef de l’État, alors que la révision constitutionnelle est examinée dès ce mardi en première lecture à l’Assemblée. Le président de la République veut ainsi répondre «aux pires reproches» adressés «à cette procédure». Des députés, parmi lesquels des élus de la France Insoumise (LFI), ont en effet choisi de boycotter ce rendez-vous, un exercice jugé «autocratique, monarchique».  «Ce serait remettre en cause le fait que [le président] n’est pas responsable devant le Parlement», avait pourtant  estimé Richard Ferrand, président du groupe LaREM à l’Assemblée, rapporteur général du texte et proche d’Emmanuel Macron qui ne rechignera pas à manger un nouveau chapeau.

Easyjet prend la nationalité autrichienne

Easyjet prend la nationalité autrichienne

EasyJet a trouvé la combine pour contourner le brexit. La société va créer une filiale en Autriche qui lui donnera ainsi l’autorisation de continuer à assurer les vols intra européens. Reste à savoir si les pilotes seront bien localisés tous en Autriche. Certaines compagnies distinguent en effet le lieu de leur siège social et le lieu d’affectation de leurs pilotes et autres personnels navigants. Reste aussi à savoir si EasyJet comme certaines multi nationales ne cherchera pas à faire de l’optimisation fiscale avec des liens sulfureux entre sa compagnie basée en Grande-Bretagne et sa compagnie autrichienne. Pour continuer à opérer comme elle le fait aujourd’hui dans le ciel européen et sans attendre le résultat de la négociation de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, Easyjet devient donc en partie autrichienne. Pour assurer le maintien de ses vols intra-européens ou entre les pays de l’UE des pays tiers (autre que le Royaume-Uni), la compagnie low-cost britannique a annoncé ce vendredi son intention de créer une nouvelle compagnie aérienne, EasyJet Europe, qui sera basée à Vienne et permettra à l’entreprise britannique de continuer à voler sans entrave en Europe après le Brexit. Easyjet a indiqué avoir demandé « plus tôt cette année » aux autorités autrichiennes un certificat de transport aérien (CTA) et une licence de transporteur aérien. Selon la direction les négociations sont bien avancées et la compagnie espère un feu vert dans « un futur proche ». L’Easyjet actuelle, basée à Londres-Luton, conservera quant à elle la desserte des lignes entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ou des pays non-européens. Elle exploitera 140 avions. Pour rappel, Easyjet dispose aussi d’une autre compagnie, Easyjet basée en Suisse. Ces trois compagnies seront des filiales d’Easyjet plc, cotée à la bourse de Londres et basée au Royaume Uni.

Bouygues prend 12% d’Orange : un paysage télécom modifié

Bouygues prend 12% d’Orange : un paysage télécom modifié

 

La contrepartie de l’absorption de Bouygues Telecom par Orange sera la montée de Bouygues à hauteur de 12 % dans Orange. Initialement le gouvernement voulait davantage limiter la montée de Bouygues dans Orange mais un accord a finalement été trouvé. Un accord qui évite de sortir tout le cash qui aurait été nécessaire. Pour constituer le nouvel ensemble Le ministère de l’Economie aurait accepté que Bouygues prenne 12% du capital d’Orange en échange de l’apport de Bouygues Telecom à l’opérateur historique, lit-on jeudi sur le site de BFM Business. « Selon nos informations, l’État, qui détient 23% d’Orange, vient tout juste d’assouplir sa position pour se rapprocher des exigences de Martin Bouygues », écrit BFM Business.  L’accord passé entre Bouygues et Orange va modifier de façon assez fondamentale tant  le paysage des télécoms que celui de l’audiovisuel. Première conséquence,  le rachat de Bouygues Telecom par Orange va permettre à Bouygues de sortir d’une situation commercialement et surtout financièrement très délicate pour l’opérateur télécom. Cela risque aussi de freiner la concurrence acharnée que se livrent  les quatre opérateurs français et la régulation va s’en trouver largement modifiée.  Seconde conséquence, TF1  va pouvoir sortir la tête de l’eau en termes d’audience en accédant à un réseau beaucoup plus large d’auditeurs (nombre d’émissions télévisées sont regardés sur des iPhones et autres tablettes). Cette opération se produit aussi au moment où LCI propriétaire de propriété de TF1 va être diffusé sur la TNT ouvrant ainsi sur une cible beaucoup plus large. Il s’agit d’une première coopération qui pourrait ouvrir sur une intégration beaucoup plus importante cette opération serait largement soutenue par le gouvernement qui voit là  une opportunité de peser sur la politique éditoriale de TF1 puisque l’État est le premier actionnaire d’Orange. Une manière aussi de contrebalancer l’influence de BFM considéré comme peu favorable au pouvoir actuel. De ce point de vue l’autorisation donnée à LCI d’être diffusé sur la TNT n’est sans doute pas à hasard mais s’inscrit dans cette vaste redistribution des cartes dans le paysage télévisuel et des télécoms.

Projet de loi travail : Macron prend ses distances avec Valls

Projet de loi travail : Macron prend ses distances avec Valls

 

 

Si Macron est toujours en accord sur le fond avec le projet loi travail par contre il prend ses distances avec Manuel Valls concernant la démarche. On sait que Manuel Valls  souhaite passer en force y compris en utilisant le 49-3 . Pour Manuel Valls c’est aussi une question de posture il veut montrer à l’opinion publique qu’il incarne le courant réformateur. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’il a dessaisi Emmanuel Macon de la gestion du projet de loi pour la confier à une ministre du travail inexpérimentée  qu’il peut manœuvrer à sa guise. Manuel Valls n’a guère apprécié qu’Emmanuel Macon lui vole la vedette sur le terrain de la réforme. Mais en retour Emmanuel Macon commence à critiquer le manque de pédagogie de Manuel Valls. Ainsi dans une interview au JDD il n’hésite pas à souligner les déficiences de contextualisation, de pédagogie et de concertation. En creux, c’est la condamnation de la méthode brutale de Valls avec le risque que la loi travail connaisse le sort du CPE. (Interview au JDD)

 

Se dressent contre le projet de loi : les étudiants de l’UNEF, les frondeurs, Martine Aubryune pétition sur Internet, Jacques Attali avec qui vous avez travaillé…
J’entends ces voix. Beaucoup sont celles de mes amis. Mais le projet pour la France ne peut pas être de ne rien changer. On ne peut pas dire qu’on a tout essayé contre le chômage car ce n’est pas vrai. On ne peut pas déclarer l’état d’urgence économique et social, et ne rien faire sur le marché du travail. Mais si l’on n’explique pas les déficiences du système actuel et ce vers quoi on veut aller, alors on ne peut créer ni du consensus, ni du progrès.

 

 

Manuel Valls dit vouloir aller « jusqu’au bout ». Le texte est-il non négociable, ou allez-vous l’amender?
Jusqu’au bout de l’ambition de réforme, oui, mais le Premier ministre a dit aussi qu’il entendait poursuivre le dialogue. Le gouvernement est à l’écoute, et ne considère pas que tout est intangible. Myriam El Khomri est aussi dans cet esprit de dialogue, je le sais. Nous sommes à un moment du quinquennat où on ne peut pas tout brutaliser, car ce serait prendre le risque de refermer les débats pour longtemps sans avoir réglé les problèmes. C’est ce qu’il s’est passé il y a dix ans avec le CPE. La France a malheureusement l’habitude de projets lancés sur des enjeux réels mais qui, mal emmanchés, finissent dans la crispation et l’omerta politique.

 

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