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Automobile : un mauvais premier trimestre qui annonce une année catastrophique.

Automobile :  un mauvais premier trimestre qui annonce une année catastrophique.

Les premières indications des constructeurs et des équipementiers signalent une baisse qui pourrait atteindre de l’ordre de 15 % pour le premier trimestre. Une baisse qui sera suivie de bien d’autres surtout en France dont la production est en perte de vitesse (comme d’ailleurs toute l’industrie). En cause évidemment les conséquences du Coronavirus mais au-delà les nouvelles normes imposées par l’Europe, l’attentisme des consommateurs et le changement de structure de la mobilité. La production automobile française sera donc très  affectée.

 

 « La production automobile française est désormais la cinquième de l’Union européenne » derrière l’Allemagne, qui a consolidé sa position en tête, mais aussi derrière l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Elle « est en perte de vitesse, surtout depuis la crise » financière de 2008, notait  l’Insee. « Contrairement à la production des principaux pays producteurs, celle de la France n’a pas récupéré son niveau d’avant la crise de 2008″, soulignent les auteurs de l’étude, qui ne prend pas en compte les données postérieures à 2016. « les parts de marché prises par les marques étrangères importées », mais aussi par « l’internationalisation de la production » des groupes français. « Les productions des groupes français à l’étranger » réduisent la balance commerciale de deux façons: lorsqu’elles sont réimportées vers la France, mais aussi « lorsqu’elles servent la demande locale [et] se substituent potentiellement à des productions nationales exportées », expliquent les auteurs. Le déclin français s’inscrit dans une crise industrielle plus large explique Sébastien Laye, entrepreneur dans le domaine des services financiers; il  souligne le sérieux retard que la France accuse sur le plan industriel.

 

  • « Pour comprendre le désastre industriel français, il convient de revenir sur les erreurs stratégiques des pouvoirs publics français et de nos grands patrons, eux-mêmes issus du moule techno-politique via les grands corps. Nous devons à Serge Tchuruk dans les années 90, le patron de ce qui était alors Alcatel (depuis démantelé en de nombreuses entités), d’avoir théorisé chez nous le concept d’industrie sans usines, sans actifs, «asset-light»: une hérésie stratégique vite abandonnée par les Américains mais qui a perduré en France jusque dans les années 2000. Or notre monde économique actuel, loin d’avoir vu la disparition de la vieille industrie au profit d’une économie purement tertiaire et de services, est beaucoup plus complexe. En réalité nos économies sont devenues hyper industrielles, avec le logiciel ou les services à valeur ajoutée qui sont venus transformer l’usine d’antan. Les smart factories embarquent des compétences en informatique, robotique et automatisation en brouillant la frontière avec l’univers de la technologie et des GAFA. Ainsi, d’une certaine manière, l’industrie n’existe peut-être plus en tant que secteur autonome mais paradoxalement elle est omniprésente: même les acteurs des nouvelles technologies doivent déployer des plateformes industrielles et logistiques colossales, que ce soit Amazon ou Google avec ses data centers.
  • Alors que la puissance économique est avant tout une puissance industrielle, la France et victime d’un vrai décrochage industriel.
  • Les États-Unis ont compris depuis une dizaine d’années qu’un modèle économique uniquement orienté vers la consommation domestique est voué à l’échec: ce mouvement s’est accéléré sous le mandat Trump, qui a vu la création de 400 000 emplois manufacturiers. Par un subtil équilibre de baisses massives d’impôts (alors que les impôts sur la production obèrent toute rentabilité de nos usines.) et de menaces, Trump a obtenu de Softbank/Sprint, de GoPro ou encore d’Apple une relocalisation aux États-Unis de leur base manufacturière. Pfizer, Comcast, Boeing, notamment en rapatriant les profits offshores, investissent à nouveau dans leurs usines américaines. Les Américains ont supprimé en deux ans la moitié du code des réglementations pour créer de nouvelles usines ; les Chinois, avec un modèle moins libéral mais un État visionnaire, développent non seulement leur base industrielle mais sont aussi en train de réindustrialiser toute l’Asie par leur projet de nouvelle route de la soie, qui se traduit par de colossales infrastructures de transport.
  • Alors que la puissance économique est avant tout une puissance industrielle, comme en attestent la réindustrialisation de l’Amérique de Donald Trump ou les grandes réalisations chinoises, la France est victime d’un vrai décrochage industriel. Or développer la seule économie de services (petits boulots en chaîne) ou des start-up (peu intense en capital humain) ne permettra pas à la France de juguler le fléau du chômage et de la croissance molle. On ne peut qu’être sidéré par le manque de volontarisme des pouvoirs publics français en la matière, alors que notre génie industriel était la marque de fabrique de la France encore dans les années 1990 (il suffit de noter le rayonnement des produits de Schneider, Airbus, Alstom, Dassault, à cette époque) et que le complexe militaire, comme aux États-Unis, fournissait un excellent levier public pour le développement de l’industrie privée.
  • En 2018, la part de l’industrie dans la richesse nationale en France n’était plus que de 11 %, contre 17 % à la fin des années 1990, ce qui est le niveau actuel de la plupart des autres économies développées. À l’origine du déclin de l’industrie, on peut noter la détérioration générale de la compétitivité des entreprises françaises. Face à la concurrence mondiale, l’industrie française ne fait plus le poids dans certains secteurs. D’autre part, en quinze ans, alors que les ventes de biens ont augmenté de plus de 50 % sur nos territoires, notre production manufacturière… est restée au même niveau. Sans compter qu’au-delà des ventes de biens, les services à haute valeur ajoutée ont accru leur part dans notre PIB, et à ce niveau la domination des GAFA et autres entreprises technologiques étrangères a signifié d’irrémédiables pertes de marché: elles sont visibles dans les chiffres du déficit du commerce international, qui se creuse depuis notre plus haut point en 2004 ; non seulement nos entreprises ne produisent plus ce que les Français consomment, mais elles ne disposent pas des compétences et technologies clefs dont nos concitoyens ont besoin. Enfin, l’absence de fonds de pension entrave le développement de nos entreprises, empêchant le financement de l’innovation de long terme et poussant les plus grandes d’entre elles à abandonner leur base hexagonale.
  • Les conséquences de ces défaillances sont visibles: notre industrie est l’une des moins robotisées (126 robots pour 10 000 salariés contre 270 en Allemagne), les investissements dans les NTIC sont deux fois moins nombreux que dans le reste de la zone euro et trois fois moins nombreux qu’aux USA. Le très poussif basculement du CICE en baisse de charges, l’hypothétique baisse de l’IS promise à l’horizon 2022 et l’absence de baisse des impôts sur la production ne laissent pas augurer un redressement rapide de l’investissement privé. Il faut donc rapidement changer de braquet et promouvoir des partenariats publics-privés ancrés sur des dépenses d’investissement public (que Bruxelles doit mieux distinguer des dépenses de fonctionnement).
  • On est en droit de douter de la volonté du gouvernement actuel de redresser notre industrie.
  • Il convient en premier lieu de favoriser la montée en gamme de nos industries informatique, robotique et d’intelligence artificielle: cela passe par le redéploiement des interventions de la BPI trop centrées sur l’internet grand public, et par plus de précisions sur le plan d’investissement promis par Macron sur le quinquennat, qui pour l’instant inclut essentiellement des dépenses de fonctionnement dans l’éducation. La robotisation est aussi une opportunité pour notre industrie et souvenons-nous que les pays les plus robotisés sont aussi ceux où le chômage est le plus faible. Elle doit être couplée par un plan massif d’équipement 5G sur notre territoire, car ces nouveaux robots et objets doivent pouvoir communiquer, seul moyen de révéler le vrai potentiel de nos territoires.
  • On est en droit de douter de la volonté du gouvernement actuel de redresser notre industrie: clientélisme à l’égard d’autres secteurs, manichéisme économique simpliste (l’industrie c’est l’ancien monde, la start-up le nouveau qui doit aller de l’avant.), remise aux calendes grecques des mesures pour favoriser l’investissement et la modernisation: la survie politique plus que la vision stratégique semble servir de cap aux décisions économiques. À Bercy, nous avions déjà testé le manque de détermination, voire l’ambiguïté d’Emmanuel Macron sur ces sujets, lorsqu’il avait écarté hâtivement toutes les alternatives, notamment françaises, au rachat par General Electric. L’amateurisme actuel est si évident que Bercy version Lemaire n’a jamais lu les comptes du repreneur d’Ascoval, British Steel, en état de faillite théorique dès le rachat du site français….
  • Il est plus qu’urgent de rééquiper notre secteur industriel, afin de monter en gamme, de produire à nouveau sur notre territoire, de redevenir une machine à exporter et à créer des emplois. À défaut, toutes les réformes lancées par le pouvoir actuel, ne viendront jamais à bout de notre chômage structurel. »

Bruno Lemaire : prochain Premier ministre ?

Bruno Lemaire : prochain Premier ministre ?

Il paraît de plus en plus évident que le Premier ministre actuel Édouard Philippe ne sert guère à la protection du président de la république dont la cote continue de reculer dans l’opinion. En cause sans doute, l’omniprésence de Macron qui joue un peu tous les rôles celui de président, de premier ministre et de ministre. mais un  autre facteur est à prendre en compte, celui de la raideur idéologique d’Édouard Philippe. On l’a vu notamment à l’occasion de la réforme des retraites quand Macron était prêt à ouvrir à des concessions . Édouard Philippe a rapidement refermé la porte à toute ouverture. Du coup, la réforme des retraites qui a toujours connu une opposition d’une majorité de Français finit lamentablement dans le fond d’un tiroir.

La vérité c’est que ce Premier ministre est usé jusqu’à la corde et qu’il faudra le remplacer pour redonner un peu de dynamisme à une équipe bien fatiguée. D’où l’appel de Macron à un gouvernement d’union nationale. Un appel qui sera peu suivi sans doute mais qui ouvre l’hypothèse d’un changement d’équipe. Le ministre de l’économie et des finances pourrait bien tenir la tête pour remplacer Édouard Philippe. D’abord Bruno Lemaire a beaucoup évolué sur le fond comme sur la forme.

Sur la forme, il faut bien convenir qu’il était précédemment aussi charismatique qu’ une limande mais avec l’exercice du pouvoir il a surtout su s’entourer, écouter et mieux s’exprimer ( sauf sur la nationalisation d’ADP et la FDJ  où là il s’est ridiculisé). Ensuite, il a clairement laissé entendre qu’il n’était pas en accord avec la politique de rigueur d’Édouard Philippe. Dernièrement à l’occasion de la crise du Coron virus,  il a surpris beaucoup de monde en prenant immédiatement les moyens exceptionnels pour tenter de soutenir l’économie, le pouvoir d’achat des ménages et l’emploi. Pire, il a même suggéré d’augmenter les salaires. Bref, Bruno le maire a beaucoup changé par rapport à ses positions quand il était dans l’opposition . Alors que Édouard Philippe est resté un pur et dur du parti républicain ( auquel il adhère toujours)  Bruno Lemaire, lui, a plutôt glissé vers une conception un peu plus social- démocrate qui colle bien avec les enjeux du moment.

Température : premier trimestre le plus chaud

Température : premier trimestre le plus chaud

L’Europe a connu son premier trimestre le plus chaud depuis le début des mesures en 1910 à l’échelle des continents. Selon l’agence atmosphérique américaine NOAA, jamais les températures enregistrées entre janvier et mars n’ont été aussi élevées sur le vieux continent depuis le début des relevés.

Avec une anomalie de +3,2% par rapport à la moyenne du XXe siècle, le premier trimestre 2020 en Europe dépasse d’environ 0.5°C le précédent record, jusqu’alors détenu par l’année 1990.

En ce qui concerne la France, la température moyenne au cours du trimestre était de 9,4°C dans l’Hexagone, soit presque 1 degré Celsius de plus que la moyenne entre 1981 et 2020.

Selon Météo France, le mois de mars 2020 est le dixième consécutif (depuis juin 2019) où les températures nationales enregistrées sont au-dessus des normales saisonnières. Une première en France depuis l’instauration des mesures de températures à l’échelle nationale, en 1900.

Premier tour des municipales : Macron tire le parapluie du comité scientifique

Premier tour des municipales : Macron tire le parapluie du comité scientifique

 

Il y a quelque chose de surréaliste dans les propos de Macron qui tente de justifier l’irresponsable décision d’organiser le premier tour des élections municipales. Pour cela,  il tire le parapluie du comité scientifique

«Si le Conseil scientifique m’avait dit que les maintenir mettrait la santé des Français en danger, je ne les aurais pas maintenus», révèle Emmanuel Macron dans le Point  à propos des élections municipales. 

Et bizarrement le comité scientifique dès le lendemain des élections présidentielles aurait conseillé un confinement généralisé. La vérité c’est qu’il y a longtemps que le comité scientifique, composée pour une grande part de chapeaux  à plumes, est instrumentalisé par le pouvoir politique pour cacher ses hésitations et ses contradictions.

La décision ou non d’organiser des élections ne relève pas de la responsabilité d’un comité scientifique surtout à quelques jours près.

«Si le Conseil scientifique m’avait dit que les maintenir mettrait la santé des Français en danger, je ne les aurais pas maintenues. J’assume totalement la décision. Si le Conseil scientifique nous éclaire par des avis, il y a tout au long de cette crise un ordre politique et un ordre scientifique. Les choix politiques sont faits par le pouvoir démocratique», affirme-t-il. Le problème ,c’est que Macon ne saurait représenter le pouvoir démocratique. Juridiquement sa représentativité ne peut être discuté mais politiquement il est depuis longtemps très minoritaire dans le pays et ne peut donc se référer à ce pseudo pouvoir démocratique. Et d’ajouter en toute mauvaise foi que les Français contaminés ce jour-là l’ont été davantage dans les bars que dans les bureaux de vote ! Un curieux argumentaire, pas très élégant en plus !

Municipales : l’appel de maires et de candidats pour annuler le premier tour des élections

Municipales : l’appel de maires et de candidats pour annuler le premier tour des élections

50 maires et candidats signent une tribune initiée par Renaud George, le maire (LREM) de Saint-Germain-au-Mont-d’Or (Rhône) et directeur de campagne de Gérard Collomb. Ils estiment qu’il faut revoter partout. Y compris dans les communes où une liste a dépassé les 50% le 15 mars dernier. «Que s’est-il passé le 15 mars dernier ? Un vol, tout simplement!», assurent ces élus, dont beaucoup ont été battus dès le premier tour. «Cette abstention aura marqué le scrutin car elle n’était pas libre. C’était une abstention  »contrainte »», plaident-ils.

Un avis que ne partage pas le premier ministre. Edouard Philippe a ouvert jeudi la porte à un nouveau scrutin en octobre dans les seules communes où était nécessaire un second tour.

 

Hongrie : premier gouvernement européen de dictature

Hongrie : premier gouvernement européen de dictature

Pouvoirs illimités et pour une durée illimitée pour Viktor Orban  au nom de la lutte contre le Covid-19. La Hongrie abolit indéfiniment des pans entiers du contrôle démocratique, dénoncent dans une tribune au « Monde » Philippe Dam et Bénédicte Jeannerod, d’Human Rights Watch.

Tribune.

 

 Sous prétexte de répondre à l’urgence sanitaire liée au Covid-19, le Parlement hongrois a donné, le 31 mars, son feu vert au gouvernement de Viktor Orban pour s’attribuer des pouvoirs illimités pour une durée indéterminée. Le gouvernement hongrois peut désormais suspendre toute loi existante et en appliquer d’autres par décret, sans contrôle parlementaire ni judiciaire. Les élections ont été suspendues.

La loi prévoit aussi de nouvelles sanctions pénales de cinq ans de prison pour la publication de faits dits « faux » ou « déformés », un nouveau coup porté à la liberté des médias déjà sévèrement mise à mal dans le pays. Avec cette loi, la Hongrie devient le premier pays de l’Union européenne (UE) à abolir indéfiniment des pans entiers du contrôle démocratique, en violation flagrante des principes fondateurs et des règles de l’UE.

Ces dix dernières années, le gouvernement Orban a affaibli la justice, restreint les activités de la société civile et renforcé son contrôle sur les médias sans que cela ne provoque de réactions à la hauteur de la gravité de la situation de la part des institutions européennes. Ne pas répondre vite et fort à la nouvelle dérive autoritaire du gouvernement de Viktor Orban serait, pour ces mêmes institutions, commettre la même erreur.

 

A Budapest, on crie déjà à la surréaction et les partenaires européens sont priés d’attendre de voir comment les choses évolueront avant de protester. Mais regardons les choses en face : le caractère illimité de la loi d’urgence, l’abolition de fait de tout contrôle parlementaire et les attaques contre les médias créent un cadre incompatible avec les principes démocratiques. L’Union européenne et ses Etats membres ne doivent pas attendre des décrets encore plus problématiques et liberticides pour réagir. Ne pas le faire maintenant et vigoureusement reviendrait à accepter que ce nouvel ordre autoritaire soit acceptable au sein de l’Union européenne. 

Même depuis que le Parlement européen a déclenché, en septembre 2018, la procédure de l’article 7 du traité de l’Union européenne donnant à cette dernière la possibilité de sanctionner ses membres qui ne respectent pas les valeurs de l’Union, les Etats membres ont traîné les pieds au lieu d’intensifier la pression. Le problème n’est pas la faiblesse souvent reprochée à l’article 7, mais le fait que les Etats de l’UE et la Commission européenne n’ont pas mis tout leur poids dans cette procédure.

La Commission devrait soutenir pleinement la procédure de l’article 7. Les dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, devraient mobiliser leurs partenaires sans attendre la fin de la crise sanitaire causée par le coronavirus pour la faire avancer. La prochaine étape nécessite un vote aux quatre cinquièmes au sein du Conseil européen, ce qui, moyennant une forte mobilisation, n’est pas inaccessible.

Plainte contre le Premier Ministre à propos du maintien des municipales

Plainte contre le Premier Ministre à propos du maintien des municipales

 

Plusieurs candidats et militants de la liste LR aux municipales dans les 15e et 16e arrondissement de Marseille, dont plusieurs ont contracté le Covid-19, déposent plainte contre le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, lundi, via leur avocat Me Nabil Boudi.

« A l’issue du premier tour et les jours suivants, détaille Me Nabil Boudi dans l’argumentaire de la plainte qui sera déposée auprès de la Cour de justice de la République lundi, un certain nombre de plaignants ont été testés positifs au Covid-19 les 16 et 17 mars, ce qui signifie qu’ils ont probablement été contaminés le 15 mars. » L’avocat porte la plainte de militants et de candidats LR aux municipales dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille. Parmi eux, plusieurs étaient assesseurs de bureaux de vote.

L’une des plaignantes, Nadia Bouhezza, 50 ans, testée positive, a été hospitalisée. Elle se trouve depuis chez elle, toujours sous étroite surveillance hospitalière. Pour ceux dont le test s’est révélé négatif, l’avocat invoque un « préjudice d’anxiété ».

Les plaignants reprochent à Edouard Philippe et à Christophe Castaner une « entrave intentionnelle aux mesures d’assistance », en maintenant le premier tour des municipales en dépit de l’épidémie et alors même que les écoles devaient fermer le lendemain.

L’objectif de cette procédure, informe Me Boudi, est d’une part « l’ouverture d’une enquête aux fins de déterminer si le gouvernement a été défaillant ou pas » et d’autre part, « déterminer si le fait d’avoir maintenu cette élection peut être qualifié de faute pénale ».

Maintien du premier tour des municipales: c’était criminel

Maintien du premier tour des municipales: c’était criminel

 

 

À juste titre, un médecin généraliste dénonce sur Europe 1 le caractère criminel de la décision du Premier ministre d’avoir organisé le premier tour des élections municipales. Un acte totalement irresponsable d’après lui dans la mesure où le rassemblement des électeurs à transformé les bureaux de vote en salle de contamination;  cela , en pleine explosion du nombre de cas de coronavirus.

 

Alors que l’épidémie gagnait du terrain la semaine précédant l’

élection, avec plus de 700 cas par jour en moyenne, le gouvernement a décidé de ne pas reporter le scrutin, s’appuyant sur les recommandations du Conseil scientifique.  »C’est irresponsable », s’emporte Bertrand Legrand. « On voit que le nombre de personnes atteintes ne fait qu’augmenter. Ces élections ont été une catastrophe en termes épidémiologiques, c’est criminel de les avoir maintenues. »

 

Une semaine plus tard, les élections municipales paraissent bien loin face aux 860 morts que dénombre la France lundi soir. « Vous entendez très peu la colère des médecins, parce qu’on a autre chose à faire et qu’on est là pour soigner nos patients », poursuit Bertrand Legrand.

Le praticien nordiste évoque la pénurie d’équipements, qui rend son travail de plus en plus compliqué : « Le fait de ne pas avoir de masques, j’ai eu une dotation de 50 masques et une entreprise du BTP m’a livré cinq combinaisons pour que je puisse aller faire les soins palliatifs à domicile… On est dans un pays qui ne respecte même pas le simple fait que le médecin puisse donner les derniers soins à domicile. C’est vraiment honteux », dénonce-t-il. « Les patients qu’on n’hospitalisera pas, on ne peut même plus rentrer chez eux si on n’a pas de combinaisons. Je me retrouve avec un patient, c’est sa mère de 80 ans qui s’occupe de lui, il en a 50, les deux vont être contaminés. Vous n’imaginez même pas. »

Coronavirus: l’ Alimentation, premier besoin humain

Coronavirus: l’ Alimentation, premier besoin humain

 

Bernard Gaud, expert du secteur du cabinet Auris Finance, analyse pour La Tribune les effets de cette période inédite.

 

Il y a dix jours, en France, dès que la perspective d’un confinement généralisé s’est précisée, des rayons entiers de produits alimentaires ont été dévalisés dans les supermarchés. Qu’est-ce que cela révèle à vos yeux du rapports des Français à l’alimentation et au secteur agroalimentaire?

 

Bernard Gaud - Comme l’agriculture, qui déplore un phénomène d’ »agribashing », le secteur agroalimentaire souffre aussi depuis quelques temps d’ »agrobashing ». L’opinion publique et les médias regardent avec une méfiance croissante l’industrie agroalimentaire et ses produits. Mais maintenant, à cause de la crise sanitaire en cours, tout le monde s’aperçoit que l’alimentation est avant tout le premier besoin humain à satisfaire. On se pose moins de questions sur la composition des aliments, leurs effets nutritionnels, on regarde moins les diagnostiques d’applications comme Yuka… Tout d’un coup, on se rend aussi compte que l’industrie est heureusement là pour répondre à ce besoin. On se demande d’ailleurs avec inquiétude si elle va tenir. Les industriels retrouvent aux yeux des consommateurs leur raison d’existence, puisqu’on comprend bien que le marché paysan du coin ne pourra pas à lui seul alimenter tout le monde.

La peur d’une pénurie, que ces comportements expriment, est-elle purement irrationnelle?

A ce jour, oui, elle est en grande mesure irrationnelle. Les stocks de blés sont bien là, les moulins tournent… Toutes les filières ont d’ailleurs jusqu’à présent fait preuve d’un fonctionnement particulièrement compact et fluide: les rayons vides ont pu être réapprovisionnés en 24 heures. Quant aux enjeux sanitaires, les industriels de l’agroalimentaire n’ont pas du tout été pris au dépourvu. Depuis des décennies, ils emploient au quotidien des masques, des charlottes pour les cheveux, du gel hydralcoolique… Ils en ont tous en permanence des stocks. A la différence d’autres industries, ils n’ont donc pas eu besoin de s’adapter.

Toutefois, la crise rappelle aussi à tout acteur du secteur qu’il fait désormais partie d’une chaîne logistique globale parfois très rallongée, y compris géographiquement. De petits grains de sable peuvent ainsi gripper la machine. Certaines usines ont par exemple tout pour fabriquer leurs produits, mais manquent d’emballages, d’étiquettes…

Cette crise est d’ailleurs largement interprétée comme une remise en cause de la mondialisation. Est-ce le cas aussi pour le secteur agroalimentaire?

La circulation des matières premières est ancienne, et inscrite dans les gènes de l’alimentation. On ne peut donc pas remettre en cause la notion de mondialisation. En revanche, la crise va sans doute pousser l’industrie à en revoir certains excès, comme la fabrication à des milliers de kilomètres d’aliments frais qui pourraient être produits localement.

Certains modes de management vont aussi sans doute être revus. Depuis 15-20 ans, grâce à la fluidité des transports internationaux, la tendance était à la gestion en flux tendus. Dans l’évaluation de la valeur d’une entreprise, avoir de gros stocks avait même fini par peser négativement. Dorénavant, ces stocks vont sans doute retrouver leurs lettres de noblesse, représenter un avantage.

Le maraîchage français est confronté à un problème particulier, lui aussi lié à la mondialisation: la pénurie de main d’oeuvre, qui venait essentiellement de l’étranger, et qui du coup fait défaut à cause de la fermeture des frontières.

Les excès de la mondialisation ont une multitude de causes. La réglementation, la fiscalité, ont par exemple grandement contribué au choix de fabriquer certains produits dans des pays lointains plutôt que localement. De même, en France, l’éducation nationale est largement responsable de la construction d’un « corpus culturel » qui a dévalorisé des métiers et des entreprises de l’agroalimentaire aux yeux des jeunes. De nombreuses PME ont ainsi dû faire venir de la main d’oeuvre de l’étranger. Certes, cela change un peu depuis quelques temps, avec des jeunes qui quittent leurs emplois de cadres pour travailler dans l’agroalimentaire, mais cela reste encore anecdotique. La crise actuelle va sans doute exiger une réflexion collective profonde sur tous ces choix jusqu’à présents peu discutés.

Parmi les métiers traditionnellement peu valorisés, ces derniers jours on a aussi redécouvert le rôle des employé.e.s de la grande distribution, obligé.e.s à travailler malgré les risques sanitaires et le confinement. Carrefour vient d’annoncer qu’il leur octroiera une prime de 1.000 euros. La crise actuelle va-t-elle engendrer un véritable changement d’attitude à leur égard?

Oui, je le pense. A cause de la crise, le regard de la société vis-à-vis de certains métiers est en train de changer véritablement. Aux yeux des gens, ils prennent tout d’un coup  l’aura des métiers de service, considérés comme bien plus nobles que les métiers industriels.

Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, a aussi parlé d’une chaîne de solidarité inédite qui s’organise tout au long de la chaîne alimentaire. Les rapports producteurs/distributeurs vont-ils être bouleversés à jamais? Comment?

Je constate aussi que les producteurs et les distributeurs, dont les relations sont souvent tendues à cause de dures négociations sur les prix, ont retrouvé depuis quelques jours une nouvelle unité. Mais c’est trop tôt pour affirmer qu’une telle réponse à l’urgence immédiate va durer.

Globalement, quel impact peut avoir cette crise sur le défi de la « transition alimentaire », auquel le secteur agroalimentaire est déjà confronté depuis quelques années?

A moyen terme, elle va renforcer un phénomène qu’on constate déjà depuis quelques temps: l’abandon des produits de qualité moyenne, qui étaient les plus prisés il y a quelques décennies, au profit des produits d’une part peu chers, d’autre part haute de gamme. Préoccupés tout d’abord de « se nourrir », les consommateurs vont de plus plus s’orienter vers des aliments bon marché. Mais ils vont aussi se faire plaisir en achetant de temps en temps des produits de haute qualité: fabriqués France, locaux, bio etc. Or, si on veut en favoriser l’essor, il faudra que toutes les conditions soient réunies, y compris la réglementation et la fiscalité.

Le Premier ministre commet une nouvelle erreur stratégique en écartant le dépistage généralisé

Le Premier ministre commet une nouvelle erreur stratégique en écartant le dépistage généralisé

 

Le Premier ministre commet une nouvelle erreur dramatique en écartant le dépistage systématique. Un dépistage pourtant recommandé par l’organisation mondiale de la santé et qui a fait la preuve de son efficacité dans plusieurs pays asiatiques qui ont réussi à contenir la propagation du virus. Le Premier ministre s’appuie sur des considérations de stratégie médicale complètement fausses. La vérité est beaucoup plus simple et terrible en même temps : la France ne dispose pas du nombre de tests nécessaires. “Nous avons élaboré une doctrine de test qui a consisté dans la phase 1 à tester beaucoup et cette logique de test a permis de circonscrire assez efficacement les premières apparitions du virus, ce qui nous a donné du temps”, a déclaré le chef du gouvernement lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Évidemment avec une telle stratégie on encourage pas les laboratoires et l’industrie pharmaceutique à produire massivement les tests qui pourraient être nécessaires et qui avec le confinement sont les deux seuls moyens efficaces contre la pandémie.

“Aujourd’hui la doctrine de test, c’est que nous testons les personnes qui présentent des symptômes, les personnels soignants qui présentent des symptômes, les premières personnes qui présenteraient des symptômes dans un établissement Ehpad”, a-t-il rappelé. Le premier ministre confond les contingences découlant de tristes réalités de l’imprévision est une stratégie médicale pertinente

“Il ne servirait à rien aujourd’hui de tester massivement tout le monde, préventivement ou en fonction des symptômes”, a-t-il souligné, car une généralisation des tests pèserait sur les “capacités d’analyse et nous n’aurions pas les réponses suffisamment rapides là où c’est absolument nécessaire”.

De la même manière pour répondre aux critiques sur le manque généralisé de stocks de masques , le Premier ministre emploie une dialectique d’évitement en reportant la responsabilité sur le trafic de masques. Certes les vols sont intervenus, des trafics aussi mais ils sont très marginaux par rapport à la totalité des besoins actuellement non couverts. Le pire, c’est que la France n’a pas conservé ses stocks  que les fabricants français ont surtout vendu les masques  à l’étranger. Tout cela au nom d’économies de bouts de chandelle de la part de l’État. Selon le dernier bilan établi mercredi soir, 9.134 cas d’infection au coronavirus et 264 décès ont été recensés en France. Plus de 3.600 personnes ont été hospitalisées, 931 cas graves sont en réanimation et 50% de ces cas graves concernent des personnes de moins de 60 ans.

Aéroports européens : moins 13,5% au premier trimestre

Aéroports européens : moins 13,5% au premier trimestre

 

Au total, les aéroports européens ont enregistré un recul de 13,5% de leur fréquentation au premier trimestre, mais ce sont les aéroports italiens qui sont les plus touchés, a indiqué ACI Europe, qui représente 500 aéroports dans 46 pays, dans un communiqué.

Avant même la décision lundi de placer tout le pays en confinement, «les aéroports italiens étaient déjà confrontés à une baisse énorme du trafic passagers avec un recul de 60% sur la plupart des plates-formes au cours du week-end», a noté Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe.

«Maintenant, ils doivent lutter contre un effondrement total de la connectivité aérienne», a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement à «répondre rapidement et positivement aux demandes des aéroports italiens de mise en œuvre de mesures de soutien d’urgence».

Dans toute l’Europe, «l’épidémie de Covid-19 se transforme en un choc sans précédent pour notre industrie», a ajouté M. Jankovec, n’écartant pas que des «mesures d’aides soient nécessaires ailleurs qu’en Italie pour permettre aux aéroports de remplir leur rôle d’infrastructure critique».

L’organisation prévoit pour 2020, une baisse de 7,5% du nombre de passagers dans les aéroports européens contre 2,3% de croissance prévue auparavant.

L’irresponsabilité totale du Premier ministre va prolonger le conflit

L’irresponsabilité totale du  Premier ministre va prolonger le conflit

Finalement il semble bien que le gouvernement n’ait t pas retenu grand chose du conflit des gilets jaunes qui s’est complètement enlisé pendant des semaines et des mois. Pendant longtemps, le pouvoir s’est refusé d’abord à considérer ce mouvement puis à tenir compte des revendications avant de céder sur nombre d’entre elles. On a ainsi perdu des semaines et des mois avec des conséquences économiques sans parler de la détérioration de l’image du pays. Finalement, le même scénario recommence mais à la place des gilets jaunes on a désormais le mouvement des gilets rouges qui risquent de déborder bien au-delà du 1er janvier et sans doute de  s’étaler pendant des semaines voire des mois. Certes le pouvoir a fait quelques concessions mais il reste à les préciser, approfondir et concrétiser. En outre, elle n’en sont pas à la hauteur des enjeux. Et sur la question centrale du report de l’âge à 64 ans, le pouvoir est en train de perdre la bataille médiatique. D’une manière ou d’une autre, il devra lâcher mais il donne des raisons aux plus radicaux de prolonger l’agitation sociale voir même de susciter un mécontentement plus global concernant d’autres sujets par exemple sur les salaires.

Progressivement le gouvernement va qui m’a lâché compris sur les régimes spéciaux ce qui videra la réforme de son contenu. Mais pour l’instant les syndicats ont seulement obtenu la tenue de discussions début janvier sur quatre chantiers : pénibilité, transitions vers le futur système unique de retraites par points, minimum contributif et fins de carrière. Sur l’instauration progressive à partir de 2022 d’un âge pivot à 64 ans à l’échéance 2027, le chef du gouvernement a dit avoir pris acte de l’hostilité des syndicats, la CFDT au premier chef, mais maintient le principe de cette option “juste” selon lui pour rééquilibrer financièrement le système.

“Dès les premiers jours de janvier, nous consulterons les partenaires sociaux et je proposerai mi-janvier une méthode qui nous permettra soit d’atteindre un accord qui pourrait se substituer à la solution proposée, soit d’améliorer celle-ci en tenant compte des propositions des syndicats”, a-t-il précisé lors d’une déclaration à l’issue des discussions. “Ça ne veut pas dire qu’il n’y aurait que l’âge d’équilibre. Il y a des marges de manœuvre, elles ne sont pas immenses mais elles existent”, a-t-il ajouté, en se disant confiant en un accord avec, sans les nommer, les centrales réformistes de la CFDT et de l’Unsa, favorables au système par points.

“L’âge d’équilibre, ce n’est pas simplement demander à certains de partir un peu plus tard, c’est aussi pour beaucoup de permettre de partir beaucoup plus tôt”, a-t-il notamment plaidé alors que la CFDT reste fermement opposée à un scénario paramétrique “inacceptable”. Edouard Philippe a fait état d’”avancées” à l’issue de la discussion de jeudi, mais plusieurs d’entre elles figurent déjà dans le document de travail diffusé par ses services après son discours du 11 décembre, notamment sur la pénibilité, le forfait jours ou la retraite progressive. Il a en outre identifié des pistes d’amélioration pour le minimum contributif prévu par la réforme, parmi lesquelles une hausse “au-delà de 85% du smic” pour les carrières complètes. Tout en maintenant l’objectif d’une suppression des régimes spéciaux, il a indiqué que les discussions au sein de la SNCF et de la RATP avaient ouvert des voies d’aménagement. “En ce qui concerne les agents de SNCF au statut, le gouvernement confirme son accord pour la mise en place de mesures favorisant la progressivité de la mise en œuvre de la réforme et le respect des droits acquis”, a-t-il dit. Pour les agents de la RATP, “les derniers échanges ont permis d’aboutir à des avancées importantes sur la question des transitions, ces avancées sont sur la table, chacun les jugera.”

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, pour qui “rien n’a changé”, a appelé dès sa sortie de la réunion à une nouvelle journée d’actions interprofessionnelle le 9 janvier. Pour Yves Veyrier (FO), “le Premier ministre essaye de nous prendre dans une forme de piège”. “On nous propose des discussions très vite, mais avec une contrainte (…), le projet de loi est écrit”, a-t-il indiqué. “C’est au gouvernement d’appuyer sur le bouton pause”. “Il y a un désaccord sur la temporalité qui consiste à dire qu’il y aura besoin urgemment de mesures punitives pour les travailleurs et un désaccord sur la méthode elle-même”, a jugé Laurent Berger, tout en saluant “une volonté de dialogue” à l’issue de la réunion. “Si début janvier cet âge d’équilibre était toujours dans l’horizon, nous aurions des initiatives”, a ajouté le secrétaire général de la CFDT qui ne se joint pas à l’appel du 9 janvier.

Retraites : un premier simulateur bidon dès mercredi !

Retraites : un premier simulateur bidon dès mercredi  !

Cette annonce de simulateur en place dès mercredi semble relever du gag. En effet, comment pourrait-on procéder à des évaluations des futures retraites sans connaître au préalable les principes et  les paramètres du nouveau système. Évidemment, on va se contenter pendant longtemps de cas type complètement théoriques qui  ne correspondent  à aucune réalité. De ce point de vue, sémantiquement le dispositif envisagé mérite bien le nom de simulateur. Observons que le projet dit universel doit être adressé à l’assemblée nationale qui décidera en dernier ressort et que la discussion va durer six mois voire davantage. Personne n’est en capacité de fournir les données nécessaires de cadrage pour permettre à chaque retraité d’avoir une idée de la future pension. Dès lors ,  cette annonce de premier simulateur dès mercredi constitue  évidemment une arnaque méthodologique et  un outil de propagande idéologique. Un premier simulateur officiel, intitulé « Suis-je concerné par la réforme ? », serait donc  mis en ligne dès mercredi 18 décembre, a appris franceinfo auprès de Matignon, confirmant une information du Journal du dimanche.

Cet outil sera, dans sa version initiale, un comparateur plutôt qu’un véritable simulateur. Il « permettra de vérifier si on est ou non concerné par la réforme« , précise Matignon à franceinfo. On pourra aussi  »voir des exemples des montants de retraite qui peuvent être attendus pour les générations qui feront toute leur carrière dans le système universel, et voir la répartition entre la retraite calculée selon les règles actuelles et la retraite du système universel pour tous ceux qui auront une partie de carrière dans les deux systèmes« .

Ce « prototype de simulateur » sera enrichi à partir du 22 janvier 2020, jour de l’examen du projet par le Conseil des ministres,  »avec environ 150 situations individuelles«  et « sera rapidement complété pour atteindre 300 situations individuelles« , ajoute Matignon. Un  »simulateur individuel exhaustif sur les données personnelles de carrière de chaque Français sera disponible dans les six mois qui suivront l’adoption de la loi par le Parlement ».

Dans un entretien au Parisien, dimanche, Edouard Philippe affirme que ce simulateur est « en train d’être construit ». « Ce n’est pas facile« , car « il faut que toutes les hypothèses, toutes les données soient stabilisées« , précise le Premier ministre. Dès lors, on se demande pourquoi devant tant d’incertitudes,  on affiche la prétention de calculer ce qui est pour le moment incalculable.

Réforme des retraites : ce que va annoncer le Premier Ministre

Réforme des retraites : ce que va annoncer le Premier Ministre

 

 

Compte tenu des déclarations des différents membres du gouvernement au soir de la grande manifestation du 5 décembre, on peut déceler ce que seront les principales annonces du Premier ministre. On peut d’ailleurs s’étonner qu’il attende autant de temps moins que les divergences internes au gouvernement ne freinent  la synthèse !  La première annonce concerne le report à plus tard des mesures financières dites paramétriques ( âge de la retraite, niveau de la retraite, niveau des cotisations). En clair, on reporte ces mesures d’équilibre financier après les prochaines élections présidentielles. En théorie, le report est prévu jusqu’en 2021 mais on voit mal une opération de ce type réalisée à la veille d’une élection. Le deuxième aspect concerne la totalité des futurs pensionnés. A l’origine, cette retraite devait concerner ceux nés  1963 (et après)  à partir donc de 2025. Le report d’une génération décalerait donc la réforme à 2035. Elle concernerait ceux nés en 1973 et après.

Le troisième aspect concerne le maintien de certains régimes spéciaux. Ce sera le cas des policiers, sans doute des enseignants, des pompiers ; d’autres suivront. On laissera du temps au régimes spéciaux pour s’aligner ( une quinzaine d’années au moins, voire la clause du grand père pour certains professions).  De quoi évidemment rassurer les plus proches de la retraite mais de créer  une incertitude pour la totalité des retraités compte tenu des ambiguïtés qui demeurent en particulier concernant le niveau de la retraite et ses modalités précises.

Les  soudaines déclarations de plusieurs membres du gouvernement  témoignent  à l’évidence de l’affolement du pouvoir sans doute prêt à lâcher  morceau par morceau le principe même de l’universalité de la réforme. Pour les régimes spéciaux, la discussion sera renvoyée dans chaque corporation  afin d’étudier les conditions rapprochement avec système dit universel. Ce qui domine d’abord dans la problématique de la réforme des retraites, c’est l’incompétence du gouvernement. Un gouvernement qui n’a pas été capable de mesurer les conséquences de la réforme des  retraites qui va profondément redistribuer les cartes avec par exemple de grands perdants comme les enseignants, les cadres,  les avocats, les infirmiers et les femmes à  carrière courte. Sous couvert d’universalité, il s’agit bien entendu compte tenu du déséquilibre démographique de diminuer le montant moyen des pensions. Un montant moyen qui  pourrait baisser de 25 % d’ici 2070 (d’après Jean Peyrelevade, LCI, 3 décembre 2019). Comme d’habitude, Macron s’est assis sur les corps intermédiaires et ce n’est que dans les jours récents qu’  une pseudo négociation a été entamée. De toute façon chacun sait bien que seul Macron décide et qu’il  manifeste un profond mépris pour tous les corps intermédiaires y compris le Parlement.

Évidemment Macron décidera en fonction du rapport de force; pour l’instant , aucun responsable du gouvernement n’est en capacité d’indiquer de façon claire quels sont les objectifs de la réforme, sa philosophie et ses modalités de mise en œuvre. À telle enseigne que les orientations varient entre une application de la réforme à  partir de 2025 ou de 2070 ( avec le droit du grand-père). Cette réforme dite universelle va s’appliquer de manière idiote à tout le monde sans vraiment tenir compte de la spécificité et de la pénibilité des métiers alors qu’il y a une différence d’ espérance de vie d’environ 10 ans  entre des cadres et des ouvriers.  Enfin cette réforme se trompe  d’objectif car la vraie faiblesse de la France ne réside pas dans la retraite mais dans le manque de compétitivité qui résulte d’une durée annuelle de travail la plus faible de l’Europe. Une faiblesse mortifère qui s’ajoute à la faiblesse du nombre d’actifs par rapport au inactif non retraité 7 à 8  millions de personnes. Coupé du monde, coupé des réalités économiques socio-économiques, Macron applique sa méthode théocratique , suicidaire pour lui comme pour le pays. Le risque est notamment de perdre la moitié de la croissance prévue en 2020 ( une croissance espérée autour de 1% déjà faible) soit une perte de 10 milliards !

 

Sondage municipales Paris : Anne Hidalgo en tête ….au premier tour

Sondage municipales Paris : Anne Hidalgo en tête ….au premier tour

 Selon enquête Ipsos pour Le Figaro et LCI, la maire PS de Paris recueille 24 % des intentions de vote, Griveaux (19 %), Villani (14%). La liste LR conduite par Rachida Dati arrive ensuite à 13 %, suivie de l’écologiste David Belliard (11 %). Évidemment rien n’est joué car il faudra intégrer le deuxième tour et même le troisième dans la mesure les élus des arrondissements qui désigneront le maire. Par ailleurs, la campagne commence à peine et il faut intégrer le potentiel de chacun notamment des bonnes et des mauvaises opinions. Sur ce plan, Anne Hidalgo atteint un score de 52 % de mauvaises opinions. Si Rachida Dati est à 59 %, Cédric Villani de son côté confirme son image charismatique avec 51 % de bonnes opinions et seulement 33 % de mauvaises opinions.

 

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