Sondage 2017 : 70% préférèrent Valls à Hollande
Le résultat du sondage est sans appel : 70 % des Français disent préférer Manuel Valls pour représenter le Parti socialiste en 2017. François Hollande, lui, ne recueille que 24 %. A la droite de l’échiquier politique, le rejet du président est écrasant, puisque 82 % de ses sympathisants optent pour le chef du gouvernement (11 % pour Hollande). Et dans le propre camp des deux têtes de l’exécutif ? Là encore, avantage net à Valls : 57 % des sympathisants PS aimeraient que ce soit lui qui relève le gant, contre 41 % de « légitimistes » favorables à l’hôte de l’Elysée. Plus étonnant, le score est identique si l’on considère la gauche élargie — incluant donc les partisans de Jean-Luc Mélenchon ou du Parti communiste — qui étrille pourtant régulièrement les idées « social-libérales » du Premier ministre. « Ce qui prime dans l’opinion, c’est le sentiment de compétence et de volontarisme, plus que le positionnement idéologique », analyse Gaël Sliman, le président d’Odoxa. Et quand il s’agit de comparer le président de la République et son Premier ministre à Nicolas Sarkozy, là encore, Valls enfonce le clou. Si 52 % des Français préfèrent Sarkozy à Hollande (52 % contre 41 %), l’ex-président est battu, même si c’est d’une courte tête, par le Premier ministre (47 % pour Sarkozy contre 48 % à Valls). Entre Valls et Hollande, l’opinion des Français est faite, mais qu’en est-il des intentions de vote à la présidentielle de 2017 si elle se déroulait demain et pas dans deux ans ? Que le candidat du PS s’appelle Hollande ou Valls, Marine Le Pen arriverait en tête, annonçant un nouveau 21 avril… mais sans l’effet de surprise de 2002. « Dans les deux scénarios que nous avons testés, la gauche est éliminée au premier tour, qui verrait s’affronter la présidente du FN et le leadeur de l’UMP. Si François Hollande se hisse à la troisième place, loin derrière (11 points d’écart), Nicolas Sarkozy est concurrencé à droite par François Bayrou (9 %). » Et Manuel Valls ? Avec 20 %, il est également très distancé, mais l’écart avec Sarkozy n’est « que » de 6 points… « c’est-à-dire dans les marges d’erreurs statistiques des sondages », précise Gaël Sliman. « En clair, si l’on votait bientôt, le Premier ministre a une infime chance d’être qualifié aux dépens de l’ancien chef de l’Etat. » Dans le cas de figure le plus probable pour le second tour, Nicolas Sarkozy (59 %) l’emporterait facilement face à Marine Le Pen. Et si c’était Valls, le candidat du PS la battrait également, mais moins aisément (55 % des intentions de vote). « Dans un cas comme dans l’autre, on est loin des 82 % réalisés par Jacques Chirac en mai 2002 face à Jean-Marie Le Pen. Nous sommes bien entrés dans l’ère du tripartisme », note Sliman.