64% de salariés prêts pourraient dire non aux 35h pour sauver l’entreprise
La culture économique de français progresse mais…. lentement comme pour le gouvernement qui a découvert récemment la compétitivité. Une majorité de salariés seraient prêts à renoncer aux 35 heures (64%), accepter un gel des salaires (59%) ou des périodes de chômage partiel (54%) pour éviter un plan social dans leur entreprise, selon un sondage Ipsos pour le Cesi – groupe de formation continue – publié lundi en partenariat avec Le Figaro. Une minorité (32%) accepterait en revanche de voir légèrement diminuer son salaire, selon ce 5ème baromètre de l’Observatoire social de l’entreprise dont un volet est cette année consacré au thème « chômage et employabilité dans un contexte de crise ». Interrogés sur leur perception des efforts acceptables par leurs salariés, au coeur des accords de sauvegarde (aussi appelés « compétitivité-emploi ») discutés dans le cadre de la négociation syndicats-patronat sur le marché du travail, les chefs d’entreprises offrent des réponses approchantes. Cette enquête montre que la peur du chômage est forte chez les salariés : 61% pensent qu’ils seront un jour dans cette situation au cours de leur carrière et 27% jugent importante la probabilité de perdre leur emploi dans les deux ans.Cette peur est renforcée par le fait que 7 salariés sur 10 (69%) pensent qu’il leur serait plutôt difficile de retrouver un emploi (les plus de 50 ans et ouvriers surtout).