Archive pour le Tag 'pourquoi ?'

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Livret A : dans le rouge, pourquoi ?

Livret A : dans le rouge, pourquoi ?

 

De toute évidence les  épargnants ne sont pas convaincus de l’intérêt de mettre leur épargne sur le livret A.  Pourquoi ? D’abord parce que les revenus (salaires et pensions) ne progressent plus, ensuite parce que les taux d’intérêt sont insignifiants au regard de l’inflation réelle. L’indice des prix de l’INSEE est en effet faussé par l’évolution structurelle de la consommation des ménages ; pour résumer il y a une  hausse des dépenses contraintes dans les budgets qui n’est  pas compensée  par la stabilisation ou la baisse de dépenses ajustables. La véritable inflation est donc supérieure au taux de rémunération de 0,75 % du livret A. En conséquence le Livret A a enchaîné un septième mois consécutif dans le rouge en octobre, les épargnants ayant effectué davantage de retraits que de dépôts à hauteur de 2,29 milliards d’euros, selon des données publiées lundi 23 novembre par la Caisse des dépôts. Au terme des dix premiers mois de l’année, la décollecte nette sur ce produit atteint 8,50 milliards d’euros, un niveau sensiblement supérieur à celui constaté sur l’ensemble de 2014 (-6,13 milliards d’euros). Comme septembre, octobre est généralement un mauvais mois pour le Livret A puisque ses détenteurs ont tendance à piocher dans leur épargne pour payer leurs impôts ou acheter leurs cadeaux de fin d’année. Ainsi, en octobre 2014, la décollecte nette s’était élevée à 2,93 milliards d’euros. Ce produit souffre aussi actuellement d’un déficit d’image puisque son taux est à son plus bas niveau historique (0,75%) en raison de la faiblesse de l’inflation. Il reste toutefois supérieur à ce qu’il devrait être en théorie, soit 0,50%, puisque la Banque de France avait choisi cet été de déroger à sa formule de calcul. Fin octobre, 254,5 milliards d’euros étaient déposés sur ce produit d’épargne, un niveau encore confortable pour assurer les missions de ce livret, qui sert notamment à financer des logements sociaux. De son côté, le Livret de développement durable (LDD) a suivi la même tendance en octobre et les retraits ont aussi été supérieurs aux dépôts, à hauteur de 780 millions d’euros. Depuis le 1er janvier, il affiche une décollecte nette de 1,88 milliard d’euros. Ainsi, en prenant en compte Le Livret A et le LDD, la décollecte nette s’élève à 10,37 milliards d’euros depuis le début de l’année, un niveau proche du record constaté en 1996 (-12,8 milliards d’euros). Au total, 354,8 milliards d’euros étaient déposés fin octobre sur un Livret A ou un LDD, montant en baisse de 3,07 milliards d’euros par rapport à fin septembre.

(Avec AFP)

PACA- élection régionales : FN en hausse pourquoi ?

PACA- élection régionales : FN en hausse pourquoi ?

Un sondage Ipsos réalisé dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, montre encore une nouvelle poussée du FN. Un phénomène déjà constaté au plan national dans un autre sondage Ipsos. D’une certaine manière le contexte anxiogène lié aux  attentats profite au parti récepteur de tous les mécontentements notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Le paradoxe c’est que seulement 33 % souhaitent que le FN prenne la direction de la région. Ce qui démontre non pas une adhésion au  FN mais un vote à caractère protestataire. Le FN profite ainsi de l’amalgame trompeur entre terrorisme,  immigration et islam. Un amalgame habilement entretenu par Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste du Front national, qui déclarait récemment que la France ne pouvait être une terre de l’islam. Une posture électoraliste et ambigüe mais qui cache clairement une idéologie raciste. Face à cette posture il faut bien reconnaître que le positionnement de la droite classique est difficilement crédible puisqu’il fait le grand écart entre affirmation libérale et repli nationaliste. Dans cette région au contexte particulier le PS ne bénéficie pas du regain de crédit constaté au niveau national. Force est de constater que le PS est hors jeu même avant le premier tour. La faute sans doute aussi au magouilleur et querelles internes des apparatchiks locaux du PS. Le FN  est désormais crédité de 40% des intentions de vote au premier tour et de 41% au second. C’est  3 points de plus que dans le même sondage réalisé entre le 10 et le 13 novembre, juste avant les attentats. C’est une poussée, mais c’est une poussée relative. Les attentats semblent plutôt avoir consolidé une tendance de fond et la progression constante du Front national dans cette région aujourd’hui pilotée par le socialiste Michel Vauzelle. Parmi les pistes pour comprendre d’où viennent ces voix qui bénéficient au FN, il y a d’abord sans doute d’un léger sursaut de la participation, mais aussi le recul de Christian Estrosi, tête de liste Les Républicains / UDI / Modem, crédité de 30% des intentions de vote au 1er tour (en baisse de 2 points), et de 34% au second tour. Selon Brice Teinturier, le directeur général délégué d’Ipsos, il y a un effet attentat, mais modéré, et qui finalement ne fait qu’accentuer une tendance de fond. La droite reste malgré tout toujours très largement devant la liste PS/PRG/MRC conduite par Christophe Castaner qui recueille 16% des intentions de vote au premier tour, stable par rapport à la précédente enquête. Une liste Parti socialiste / Europe Ecologie Les Verts / Front de Gauche / Parti Radical de Gauche / MRC obtiendrait  25% des intentions de vote au second tour.

Sondage popularité : hausse de Hollande, pourquoi ?

Sondage popularité : hausse de Hollande, pourquoi ?

 

 

Un retour en grâce relatif, en apparence surprenant, mais qui peut s’expliquer. Première raison dans un contexte anxiogène  comme celui du terrorisme, les Français éprouvent un besoin de se rassembler y compris autour de leurs dirigeants. Second élément, Hollande a su prendre certaines  décisions pour réagir aux attentats, il a notamment changé complètement sa stratégie de riposte à l’état islamique en s’alliant notamment avec la Russie. Dernier facteur d’explication la droite  et  l’extrême droite n’ont pas été à la hauteur. L’extrême droite comme souvent est tombée  dans l’outrance en dénigrant tout et en demandant même la démission de Hollande et du gouvernement, une posture finalement peu sérieuse et décalée par rapport au besoin de rassemblement éprouvé par l’opinion publique. La droite classique, elle, s’est surtout singularisée par des positions très contradictoires et Sarkozy n’a pas su imposer une ligne commune. La cote de François Hollande rebondit donc de huit points à l’issue d’une semaine marquée par les attentats à Paris et Saint-Denis, durant laquelle une majorité de Français l’ont trouvé « à la hauteur », selon un sondage BVA pour Orange et iTELE diffusé samedi. Un tiers des personnes interrogées (33%) disent avoir une opinion positive du président français, contre 25% dans la précédente livraison du sondage, fin octobre. Le taux d’opinion négative recule de dix points à 65%. François Hollande n’avait pas vu sa cote aussi élevée dans l’étude BVA depuis le 14 janvier dernier, après les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher de la porte de Vincennes. Cette fois encore, elle progresse quelles que soient les affinités politiques, avec +7 points chez les sympathisants de la gauche et +5 chez ceux de la droite. Selon cette étude, 53% des Français estiment que François Hollande a été « à la hauteur des événements » et 51% le jugent « capable de prendre les décisions qui s’imposent ». Le Premier ministre Manuel Valls voit aussi sa cote progresser mais de façon plus mesurée : il bénéficie de 40% de bonnes opinions (+3 points) contre 58% de mauvaises (-4), notamment parce qu’il gagne du crédit chez les sympathisants de droite (+5) mais en perd à gauche (-4).

Rama Yade : en chômage politique, pourquoi ?

Rama Yade : en chômage politique, pourquoi ?

 

C’est rare mais ça peut arriver, une ancienne ministre au chômage politique, c’est à dire sans aucun mandat et en plus virée de son parti. Plusieurs raisons à cela, d’abord peut-être la surestimation par l’intéressée elle-même de son destin national. Rama a les dents longues, comme les autres, mais encore des dents de lait. C’est sa faiblesse, en outre  elle n’a pas voulu vraiment se couler dans le moule des apparatchiks endurcis qui savent suivre le courant majoritaire du moment quitte à prendre une posture opposée six mois après en fonction des opportunités et du vent. Rama, elle, a une personnalité, ce qui est considéré comme un état d’esprit rebelle en politique ; Et  à cause de cela  par exemple Kouchner l’a honteusement humilié pendant qu’elle était sa secrétaire d’Etat (Kouchner qui est passé sans état d’âme de la gauche à la droite). Même chose dans le mondain petit parti radical aux idées ouvertes sur le monde mais qui voyait mal une jeune femme  issue de l’immigration prendre la direction du parti. Il y a des limites à l’ouverture d’esprit ! Sarko a bien tenté de l’imposer aux régionales mais les apparatchiks s’y sont opposés.  Ecartée des listes pour les régionales en Ile-de-France, Rama Yade s’apprête donc à perdre en décembre son ultime mandat au moment même où le Parti radical – fait rarissime – vient de prononcer son exclusion pour avoir nui à l’image de son mouvement en le dénigrant. Cette décision l’exclut automatiquement aussi de l’UDI, selon les statuts de la fédération. Affirmant l’avoir appris « par la presse », Rama Yade dénonce un règlement de comptes politique, alors qu’elle conteste devant la justice l’élection de Laurent Hénart à la tête du Parti radical en pointant des irrégularités. Déboutée en première instance, elle a fait appel. « J’imagine que ça ne se fait pas et qu’ils ont voulu me le faire comprendre », accuse-t-elle. La voilà donc bientôt à la fois sans mandat, et sans parti. La dernière marche d’une dégringolade politique entamée en 2009, le jour où elle a dit « non » à Nicolas Sarkozy, qui la poussait à être candidate aux élections européennes pour mieux exfiltrer du gouvernement sa remuante secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme. Ce jour-là, « Rama Yade a dit non à Sarkozy. Rachida Dati a dit oui et elle aujourd’hui, elle est toujours là », résume un ténor centriste. Rama Yade vient alors d’être couronnée personnalité politique préférée des Français. L’opinion plébiscite cette nouvelle venue en politique qui n’a pas sa langue dans la poche, propulsée au gouvernement à 30 ans. Née à Dakar en 1976, elle fait partie, avec Rachida Dati et Fadela Amara, de ces nouveaux visages de la « diversité » que Nicolas Sarkozy veut mettre avant. Mais elle se révèle vite rebelle, entretient des relations exécrables avec son ministre de tutelle Bernard Kouchner, se sent enfermée dans ses nouvelles fonctions, au point de songer à démissionner. En octobre 2010, elle défie à le chef de l’Etat en prenant ses distances avec son discours de Dakar sur l’ »homme africain ». « Non seulement l’homme africain est entré dans l’histoire, mais il a même été le premier à y entrer ». Moins d’un mois plus tard, elle est évincée du gouvernement.

« Macron doit rejoindre les Républicains » (Sarkozy) ! …..pourquoi pas l’inverse ?

« Macron doit rejoindre les Républicains » (Sarkozy) ! …..pourquoi pas l’inverse ?

Curieuse cette invitation de Sarkozy à Macron pour qu’il rejoigne les Républicains si vraiment il pense ce qu’il dit en matière de modernisation. La dialectique de Sarkozy est en fait  assez surprenante car d’une certaine manière il donne un satisfecit au caractère modernisateur des propos de Macron. Dans plusieurs domaines en effet Macron s’est  singularisé concernant en particulier la suppression des 35 heures, le droit du travail ou encore dernièrement la réforme du statut des fonctionnaires. En même temps il s’est attiré les foudres de la gauche du PS. Témoin les propos d’Aubry « ras-le-bol Macron ». D’un certain point de vue, on peut en effet considérer que Macron propose des évolutions qui ne sont pas contradictoires avec les propositions de la droite classique. On peut même dire qu’il va nettement plus loin en énonçant de manière claire les réformes qu’il convient d’entreprendre. De ce point de vue Sarkozy n’est guère innovant, il est même confus par exemple sur les 35 heures lorsqu’il envisage leur suppression tout en affirmant qu’il sera peut-être nécessaire de réduire le nombre de RTT aux cadres. Pourquoi encore parler de RTT si les 35 heures sont supprimées ? Surtout on lui reprochera son bilan lorsqu’il était président de la république car il n’a réalisé  aucune des propositions qu’avance Macron. En fait le  langage volontariste de Sarkozy  dissimule mal son relatif immobilisme. Pas étonnant que Fillon le qualifie de « plébéien hargneux ». Dès lors pourquoi ne pas envisager que Sarkozy rejoigne Macron ? On objectera à juste titre qu’avec  sa mini réforme Macron n’a pas vraiment été capable d’engager les réformes structurelles d’ampleur  pour redonner la compétitivité qui manque aux pays et pour réduire les déséquilibres financiers. Mais la faute en revient essentiellement à Hollande qui avec ses synthèses molles à l’art d’enterrer toute perspective significative d’évolution. La dialectique de Sarkozy est particulièrement hasardeuse quand il invite Macron à le rejoindre dans son parti. Il décerne ainsi un brevet de gouvernance à Macron et donne l’occasion de faire un comparatif avec ses propres propositions et surtout l’action qu’il a pu conduire quand il était en charge de la gestion du pays. En réalité Sarkozy qui tente vainement d’être le chantre du changement essaie de récupérer la modernité qu’accorde l’opinion  à Macron. Bien entendu Sarkozy tente aussi de mettre le PS en contradiction avec Macron et de le ringardiser. Mais l’effet risque d’être inverse. Une stratégie surprenante qui confirme que Sarkozy ne parvient pas à vraiment réussir son retour.

Le chômage toujours à la hausse pourquoi ?

Le chômage toujours à la hausse pourquoi ?

 

Contrairement à ce qu’annonçaient les grands médias les chiffres du chômage du mois d’août sont mauvais. On se fondait en effet sur l’augmentation de l’intérim plus 4 % au mois d’août pour prédire que la situation s’améliorait sur le marché du travail. Or précisément si l’intérim progresse autant c’est que trop de chefs d’entreprise sont encore dans l’expectative quant à leur activité future. Du coup il préfère recourir à l’intérim plutôt que d’avoir embauché puis à licencier en cas de baisse du carnet de commandes. Certes l’activité économique va s’améliorer légèrement dans la deuxième partie de l’année 2015 mais ce sera une reprise sans emploi d’autant que des interrogations demeurent vis-à-vis du tassement de la croissance mondiale. Par ailleurs structurellement le chômage en France est plombé par une fiscalité et une bureaucratie qui tue la croissance. Le chômage est donc  reparti à la hausse en août en France, la baisse du nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi étant contrebalancée par une augmentation des autres catégories d’âge, en particulier les seniors, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère du Travail. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) a augmenté de 0,6%, soit 20.000 personnes pour un total de 3.571.600 personnes en métropole, un rebond après de meilleurs chiffres les deux mois précédents. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle Emploi en août est en hausse de 0,2% ou 8.400 personnes, pour un total de 5.420.900 en métropole (5.726.300 en incluant les départements d’Outre-mer). « Les résultats au mois le mois doivent être analysés avec prudence. Seule la tendance compte : la hausse d’août intervient après une baisse en juillet et une stabilisation en juin », juge la nouvelle ministre du Travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué. « Nous avons mis en place des mesures d’ampleur de soutien à l’activité dont les effets se font sentir progressivement : les déclarations d’embauche et l’intérim se redressent, même si elles sont encore insuffisantes pour réduire le chômage. » Le Premier ministre, Manuel Valls, a reconnu jeudi soir sur France 2 qu’il s’agissait de « mauvais chiffres ». « C’est pour ça que nous réformons, parce que la croissance n’est pas assez forte », a-t-il dit en estimant que les indicateurs – consommation, climat des affaires, exportations, confiance et consommation – étaient désormais orientés dans la bonne direction et pointaient vers une amélioration. Sur un an, à fin août, la métropole compte 4,6% de demandeurs d’emploi en plus en catégorie A et 6,7% en incluant les catégories B et C. En août, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a baissé pour le troisième mois consécutif chez les moins de 25 ans (-0,1%) mais il s’accroît de 0,4% chez les 25-49 ans et de 1,4% chez les 50 ans et plus. « Le chômage des jeunes est inférieur à ce qu’il était début 2013. Cela prouve que les dispositifs que nous mettons en œuvre (emplois d’avenir, garantie jeunes, contrats de génération, relance de l’alternance) portent leurs fruits », estime Myriam El Khomri.  Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle Emploi, considérés comme chômeurs de longue durée, a continué d’augmenter, de 0,5% sur un mois et de 10,6% sur un an. Leur part dans le nombre total des demandeurs d’emploi est en hausse à 44,4% (+0,2 point sur le mois et +1,6 point sur un an). L’ancienneté moyenne des inscriptions progresse à 562 jours (+3 jours). Les entrées à Pôle Emploi sont en recul de 1,9% en métropole mais les sorties sont également en retrait, de 0,6%. Le nombre d’offres d’emploi collectées par Pôle Emploi en métropole est en repli de 4,8% sur un mois.

 

Sarkozy: position pas claire sur les 35 heures

Sarkozy: position pas claire sur les 35 heures

 

Finalement le portrait que dresse Fillon de Sarkozy n’est pas totalement faux. La clarté et la détermination cache souvent chez lui une valse hésitation permanente. Ainsi il vient de se prononcer sur la suppression des 35 heures mais avec une formule tellement ambiguë qu’on ne sait plus s’il s’agit vraiment d’une suppression ou du rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées. Il a par contre raison quand il considère que la suppression de la défiscalisation a amputé le pouvoir d’achat de nombre de salariés qui sont loin d’être les plus favorisés. On ne comprend pas tellement la proposition de Sarkozy quand il affirme qu’il faudra certainement réduire le nombre de RTT pour les cadres. Pourquoi encore des RTT si on supprime les 35 heures ? Le principal reproche qui lui sera fait concernera  son action passé comme président de la république. Pourquoi propose-t-il aujourd’hui des orientations qu’il n’a pas  été capables de mettre en œuvre hier ? Dans un entretien à paraître dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France, Nicolas Sarkozy a évoqué tous les sujets face aux lecteurs du quotidien. La Syrie, les affaires qui le poursuivent, la Présidentielle ou encore le Front national, l’ancien chef de l’État a répondu aux questions de chacun. Nicolas Sarkozy a notamment évoqué le sujet des 35 heures, et principalement leur éventuelle suppression. « Quant à supprimer les 35 heures, oui il faut le faire« , a affirmé le président du parti Les Républicains.   En ce sens, Nicolas Sarkozy fera « dans les semaines qui viennent des propositions sur ce sujet ». Il a notamment attaqué François Hollande concernant la suppression des heures supplémentaires défiscalisées, qui « permettaient de s’exonérer des 35 heures. Donc de travailler plus et de gagner plus ». Pour appuyer sa démarche, Nicolas Sarkozy met en avant le fait que la France n’avait « jamais encaissé autant de TVA ». Ainsi, les rentrées d’argent obtenues via les heures supplémentaires n’étaient pas épargnées selon l’ancien président de la République, mais plutôt dépensées.  Par ailleurs, le leader de l’opposition annonce vouloir se pencher sur « les RTT des cadres qu’il faudra certainement réduire« . « La question de l’allongement du temps de travail sera clairement posée de deux façons », indique Nicolas Sarkozy. « Il faudra ouvrir une nouvelle négociation sur les retraites et revoir la loi sur les 35 heures obligatoires, car sans les heures supplémentaires qui créent de la souplesse, elle nous met en situation de chute de compétitivité dramatique« , détaille-t-il.

Croissance : pourquoi la dépression économique française est inquiétante ?

Croissance : pourquoi la dépression économique française est inquiétante ?

En dépit de l’optimisme de façade du ministre des finances Michel Sapin et de quelques experts l’absence de croissance au second trimestre et inquiétante. La  croissance a été de zéro au second trimestre. Les experts patentés s’attendaient pourtant à une augmentation de leur de 03 % et non à une stagnation. Il faut d’abord constater la dépression de la consommation, plus 0,1 % après plus 0,9 % pour le premier trimestre mais cette de croissance de la consommation au premier trimestre doit être relativisée. Elle provenait en effet essentiellement de l’augmentation de la consommation d’énergie liée au climat. Deuxième élément d’explication, l’évolution décevante des stocks. Les entreprises devant les inquiétudes relatives à leur carnet de commandes ont préféré puiser dans leurs réserves plutôt que d’augmenter les stocks. Du coup la production industrielle baisse de 07 %. Seule petite satisfaction une très légère augmentation des investissements + 0,2 %. Également l’amélioration du commerce extérieur, une amélioration qui provient surtout de la baisse des prix des matières premières et surtout du pétrole. Les  optimistes font observer qu’il y a cependant une amélioration de l’emploi salarié dans le privé. Mais il s’agit essentiellement  des emplois précaires surtout de  l’intérim. La preuve évidente d’un manque de confiance quant à l’avenir. On voit bien que le contexte financier favorable au développement a des limites : taux faible,  euros bas, prix du pétrole en recul. En effet cet environnement bénéficie aussi à la plupart des pays concurrents en Europe. Aux difficultés internes toujours caractérisées par le manque  de compétitivité s’ajoute un environnement international qui se dégrade. Ainsi les grands pays exportateurs notamment la Chine, le Japon aussi l’Allemagne voient leurs commandes extérieures diminuées. La preuve du ralentissement mondial de la croissance. Il faudra donc surtout compter sur une éventuelle reprise de la consommation. Mais cette consommation va être hypothéquée dans les prochains mois par les dépenses contraintes incontournables notamment la fiscalité locale, la rentrée des classes, les charges de chauffage.  D’ores et déjà, le ministre de l’Economie Michel Sapin s’est défendu en soulignant que cette stagnation du PIB « conforte » l’objectif de croissance objectif de 1% pour l’année 2015. Disons plutôt que pour l’instant elle ne le remet pas en cause, puisque d’ores et déjà, mécaniquement, la croissance française déjà acquise au mitan de l’année atteint 0,8%. Mais le discours de Michel sapin a du mal à convaincre de la réalité de la reprise promise par Hollande cela d’autant plus qu’il faut s’attendre à la rentrée a quelques mouvements sociaux et professionnels dans plusieurs professions.

France Croissance : zéro en France au deuxième trimestre, pourquoi ?

France Croissance : zéro en France au deuxième trimestre, pourquoi ?

Comme la plupart des autres pays la France une chute de son activité économique pour le deuxième trimestre. Pour la France,  c’est cependant un peu plus dramatique puisque la croissance était déjà insignifiante. Les facteurs explicatifs de cette dépression sont toujours les mêmes à savoir une consommation des ménages toujours très hésitante, des investissements qui ne repartent pas dans les entreprises et malgré une amélioration de la balance commerciale un déficit structurel toujours énorme. Du coup, ce résultat économique du second semestre va peser un peu plus sur une confiance déjà chancelante des acteurs économiques. Il faut aussi tenir compte d’un environnement mondial qui se caractérise par une dégradation de son activité un peu partout en particulier en Chine, au Japon mais aussi en Allemagne, plus largement en zone euro. Pour parler simple, l’économie mondiale n’est pas encore réellement sortie de la crise et la France beaucoup moins que d’autres pays. Cette conjoncture rend de plus en plus hypothétique une amélioration du chômage et sauf à bricoler méthodologiquement les chiffres l’inversion promise par Hollande relève de l’hypothétique. Après une hausse de 0,7% au premier trimestre, la France a donc  vu sa croissance chuter à 0%, selon une première estimation de l’Insee. Un chiffre nettement inférieur à celui attendu : +0,3%. Pourtant, le ministre des Finances Michel Sapin assure que cette croissance zéro « conforte notre objectif » d’une croissance de 1% en 2015. L’institut constate que les dépenses de consommation des ménages ont nettement ralenti (+0,1% après +0,9%). Preuve qu’après un début d’année vigoureux, l’économie française ne parvient pas à garder le même rythme.

Foot-OM : déjà la crise, pourquoi ?

Foot-OM : déjà la crise, pourquoi ?

Un match insipide, une défaite à domicile et dès le premier jour du championnat le départ de son entraîneur. Une saison qui débute vraiment mal pour l’OM. En fait la crise couvait déjà depuis un moment dans le club. Il y a d’abord le problème du propriétaire du club qui ne souhaite pas investir inconsidérément et de ce fait limite les capacités sportives de l’OM. Cette année on s’est même débarrassé des principales vedettes de l’équipe. Second élément le climat détestable entre le président et l’entraîneur. Un président plus proche de la jet-set que du terrain de foot. Déjà handicapé un recrutement à minima, l’OM devra aussi se passer de son  entraîneur qui a démissionné à l’issue du premier match. L’entraîneur a considéré que le club ne tenait pas ses engagements tant en ce qui concerne le recrutement que sa propre rémunération. L’équipe de Marseille entre maintenant dans une crise très profonde qui pourrait conduire jusqu’au changement de propriétaire car les supporters ne vont certainement pas admettre que le club s’enfoncent dans la médiocrité. « J’ai terminé mon travail ici, je vais rentrer dans mon pays » : ce sont les mots prononcés par Marcelo Bielsa devant des journalistes médusés, ce samedi soir au stade Vélodrome. ​ Quelques minutes après la défaite de l’OM face à Caen (0-1), l’Argentin a lu à la presse la lettre qu’il venait tout juste de remettre à son président, Vincent Labrune. Sa décision aurait été prise il y a deux jours, et n’aurait donc aucun rapport avec le résultat du match. Marcelo Bielsa reproche à la direction du club d’avoir tenté de modifier certaines clauses du contrat que les deux parties devaient signer cette semaine pour acter la reconduction de l’entraîneur jusqu’en 2017. Si l’on en croit le technicien, l’OM serait donc revenu sur certains engagements initiaux. Un revirement qui aurait incité Marcelo Bielsa à claquer la porte, un an après son arrivée sur la Canebière. « Je ne peux pas accepter la situation d’instabilité« , a-t-il dit, faisant lire par son interprète la lettre de démission qu’il a remise au président Vincent Labrune avant de venir prévenir les journalistes. Il a évoqué une discussion mercredi soir avec le directeur général de l’OM, et l’avocat de la propriétaire du club, Margarita Louis-Dreyfus. « Le club à travers deux personnes m’a communiqué qu’il voulait changer« , a expliqué Bielsa. Cette semaine, l’entraîneur semblait pourtant bien décidé à poursuivre l’aventure marseillaise. Il s’était même dit satisfait du recrutement, après une saison décevante achevée à la 4ème place de Ligue 1. Adulé dans les travées du Vélodrome, « El Loco » va laisser un grand vide dans le cœur des supporters marseillais. Il plonge surtout le club dans la crise, dès la 1ère journée du championnat.

Sondage préoccupations Europe : l’immigration en tête, pourquoi ?

Sondage préoccupations Europe : l’immigration en tête, pourquoi ?

 

Sondage inquiétant et ambigu. Il est clair que dans une période de crise l’afflux d’immigrés suscite des inquiétudes. Il s’agit d’une préoccupation économique mais aussi sociétale. Mais il est tout aussi évident que sur le long terme en l’état actuel de la démographie en Europe la venue d’immigrés sera indispensable pour l’équilibre des comptes sociaux et économiques. C’est là une contradiction majeure des pays de l’Europe. Certes l’immigration mérite évidemment d’être mieux régulée mais le rejet de toute immigration constitue une  aberration tout autant économique que morale. La France par exemple comptera un habitant sur trois âgés de plus de 60 ans en 2050, ce qui va poser de redoutables problèmes de redistribution et de solidarité interne. La France n’ayant  pas en Europe la démographie la moins dynamique. A cette échéance- et même bien avant- sans immigration  le déséquilibre actifs-retraités fera exploser tous les systèmes de retraite et de façon plus globale de protection sociale. Pour heure,  pour les citoyens européens, l’immigration est désormais le principal défi auquel doit s’atteler.  Selon un sondage de l’Union européenne. L’immigration est désormais le sujet le plus cité dans 20 des Etats membres.  En novembre dernier, la situation économique, l’emploi et les déficits publics faisaient partie des inquiétudes numéro un des citoyens européens, selon le précédent baromètre. L’immigration était alors en quatrième position (à 24%). Elle est aujourd’hui à 38%. Une hausse de 14 points en l’espace de six mois. En mai 2015, l’immigration devance de loin la situation économique (27%, -6 points), le chômage (24%, -5 points) et les finances publiques (23%, -2 points) comme sujets de préoccupation. Elle est l’inquiétude la plus fréquemment citée dans 20 États membres, avec des records à Malte (65%), confronté à l’arrivée massive de migrants, ainsi qu’en Allemagne (55%).  En Italie, où des dizaines de milliers de migrants affluent après de périlleuses traversées de la Méditerranée, l’immigration est la principale préoccupation des personnes interrogées (43%). En France, ce sujet est une préoccupation pour 34% de la population interrogée, avant l’économie (30%).  Néanmoins, au niveau national, le chômage reste la principale préoccupation pour 42% des sondés, loin devant l’immigration, à la deuxième place avec 23% des sondés. Au niveau national, l’immigration est considérée comme un problème plus important que le chômage en Allemagne, au Danemark, au Royaume-Uni et à Malte.  Ce sondage interroge également sur les aspects les plus positifs qu’aurait apportés l’Union européenne. Pour la majorité des sondés (57%) la libre circulation des personnes, des biens et des services constitue l’avancée la plus positive de l’UE, devant la paix entre les nations (55%) l’euro (23%) et Erasmus (21%). Paradoxe: les Européens restent attachés à la liberté de circuler à l’intérieur de l’Union, tout en s’inquiétant des flux migratoires. A noter que l’enquête a été menée avant les rebondissements de la crise grecque en juillet 2015, qui ont remis les questions économiques au centre de la politique européenne.  L’enquête Eurobaromètre est le second sondage d’opinion réalisé à l’échelle de l’UE depuis l’entrée en service de la Commission Juncker en novembre 2014. Elle est fondée sur des entretiens individuels menés courant mai, au cours desquels plus de 31.000 personnes ont été interrogées.

 

Attentat déjoué : pourquoi cette annonce tardive ?

Attentat déjoué : pourquoi cette annonce tardive ?

 

Bizarre cette annonce surprise de Hollande mercredi concernant un attentat déjoué contre l’armée. D’abord parce que les suspects ont été arrétés dès lundi ensuite parce que Hollande a déclaré précédemment qu’un projet était contrecarré chaque semaine. Une annonce tardive qui ressemble à uen opération de communication pour contrebalancer l’incendie volontaire de l’étang de Berre encore non élucidé.  Quatre suspects âgés de 16 à 23 ans auraient donc  été interpellés lundi matin « à l’aube ». D’après le ministre de l’Intérieur, ils projetaient de commettre un attentat contre un site militaire en France.  Un attentat a donc été déjoué cette semaine, d’après le ministre de l’Intérieur. Bernard Cazeneuve a précisé que quatre personnes ont été interpellées lundi matin « à quatre coins différents du territoire » : Nord, Yvelines; Bouches-du-Rhône et Rhône. Ces arrestations font suite à l’ouverture le 23 juin dernier d’une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.  Les quatre suspects sont âgés de 16 à 23 ans. L’un d’eux est ancien militaire, réformé de la marine nationale. Ils « projetaient de commettre des actes terroristes contre des installations militaires françaises ».   Toujours d’après Bernard Cazeneuve, le « principal instigateur » a été repéré par les services de renseignements « sur les réseaux sociaux et pour son relationnel avec des djihadistes français, aujourd’hui incarcérés ». Il avait également « des velléités de partir en Syrie », ce qui lui avait valu un « entretien administratif ». Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs assuré que « aucun lien à ce stade » ne pouvait être fait pour le moment avec l’incendie du site pétrochimique de Berre-l’Etang.

DSK revient pourquoi ?

DSK revient pourquoi ?

 

DSK à peine sorti du tribunal remonte la pente de la popularité. Il est maintenant nettement devant les principaux leaders  de la gauche sauf Valls ; Pourquoi ? Parce qu’il est exceptionnel sur le plan économique. Sans doute non (il a sa part de responsabilité dans le naufrage grec) mais parce que les autres sont complètement nuls. DSK possède certaines compétences, ce qui suffit à le distinguer de ceux qui n’en  ont pas du tout. Pas sûr cependant qu’il puisse revenir en politique car son image est affectée par ses turpitudes. Plus fondamentalement la France n’aime pas les économistes. Ils font peur alors on préfère en général des marchands d’illusion (et en 2017 on va être servi !).  Raymond barre, Michel Rocard, Pierre mendés France en ont fait l’expérience. D’après  un sondage Viavoice pour Libération.  À la question de savoir quelle personnalité ferait le meilleur candidat pour porter les couleurs de la gauche, 37% des sondés répondent volontiers DSK. Seul Manuel Valls fait mieux avec 47% des suffrages. Ce classement est complété par Ségolène Royal (32%), Martine Aubry (28%), Arnaud Montebourg (24%) et… l’actuel locataire de l’Élysée. François Hollande n’obtient que 23% d’opinions favorables. Chez les sympathisants de gauche, l’ancien patron du FMI n’arrive toutefois qu’en cinquième position loin derrière Manuel Valls et Martine Aubry. François Hollande se classe troisième, ex æquo avec Ségolène Royal. Pour le directeur de Viavoice, « ces résultats expriment avant tout un désir de rupture vis-à-vis de ce qui est ». Quelques jours après sa relaxe dans l’affaire du Carlton de Lille, Dominique Strauss-Kahn représenterait le candidat de la transgression dans un duel Nicolas Sarkozy-François Hollande que les Français veulent à tout prix éviter. D’autant que si 63% des Français désapprouvent la politique mise en œuvre par l’actuel gouvernement, près de la moitié d’entre eux (48%) estiment que les Républicains ne feraient pas mieux. Idem pour le Front national.

Consommation des ménages : quasi stagnation, pourquoi ?

Consommation des ménages : quasi stagnation en avril , pourquoi? 

Ca ne redémarre toujours pas et il ne faudra pas attendre des miracles de la croissance au second trimestre. L’INSEE vient de publier une  petite hausse de 0.1% de la consommation des ménages en biens en avril , autant dire pas grand-chose. Bien insuffisant pour combler la baisse de 0.7% de mars. Si l’on ajoute à cela que l’industrie est toujours dans le rouge et que l’investissement est encore atone, on voit mal ce qui pourrait booster la croissance mis à part les pronostics très « optimistes » ( de Bercy qui annonce 0.4% de croissance pour le second trimestre au lieu de 0.3%. Pas de quoi en tout cas faire bouger le chômage. Certes, on créé désormais davantage d’emplois qu’on en détruits mais ce n’est pas suffisant pour inverser la courbe du chômage compte tenu de l’évolution de la démographie.  Les directeurs financiers ne semblent pas d’ailleurs  pas encore complètement convaincus de la reprise. D’autant que l’économie fait du yo-yo ( en France mais aussi au plan international). Après une  embellie au premier trimestre 2015 ( +0.6% du PIB pour 0.3% par exemple en Allemagne) ,  le second trimestre sera moins bon (entre 0.3 et 0.4%). Face aux incertitude sur la demande , c’est le renforcement de la compétitivité qui est souvent privilégiée. Des investissements de productivité avant des investissements de capacité. Après un regain d’optimisme enregistré en 2014, le 5e baromètre des directeurs financiers publié la semaine dernière par le cabinet Deloitte montre une prudence renforcée vis-à-vis de la situation économique de la France et de l’Europe pour investir et embaucher. Ainsi, 59% des directeurs financiers se déclarent prudents sur les perspectives économiques de la France, contre 53% en avril 2014 et 57% en avril 2013.

Travail au noir : + 25% en 2014, pourquoi ?

Travail au noir :  + 25% en 2014, pourquoi ?

Il y a deux raisons essentielles  à la croissance du travail au noir : le coût exorbitant des charges sociales et le chômage . Le travail au noir progresse comme le chômage . avec 3.5 millions officiels ,5 millions avec les petits boulots et 7 à 8 millions en réalité, les chômeurs contribuent forcément à la montée du travail  au noir même sils ne sont pas les seuls. En cause aussi les travailleurs détachés de pays étrangers dont les heures sont loin d’être toutes déclarées, d’autres formes encore.  Ce qui représenterait un manque à gagner de l’ordre de 25 à 30 milliards dans les caisses de l’URSAFF . en fait un phénomène inévitable avec la crise. Impossible d’être compétitif dans certains secteurs qui notamment travaillent beaucoup en sous-traitance ( bâtiments en particulier). D’autres secteurs sont aussi de plus en plus concurrencés comme l’agriculture. Compte tenu du nombre de chômeurs , l’économie collaborative se développe aussi avec ou sans échanges financiers. Théoriquement c’est donc un manque à gagner pour le recouvrement des charges sociales et pour la croissance qui n’est pas comptabilisée. Pourtant certaines activités n’existeraient pas si elles devaient subir le poids des charges. De la même manière le travail au noir génère aussi de la croissance ne serait-ce que par l’achat de matériel et de matériaux. Pour condamner le travail au noir il conviendrait donc de s’interroger d’abord sur le poids des charges sur le pouvoir d’achat et sur l’ampleur du chômage. Le montant total des redressements imposés par les Urssaf pour  » travail dissimulé  » s’est donc élevé à 401 millions d’euros en 2014, contre 320 millions l’année précédente, une hausse de 25 %, affirment mardi les Échos et dix fois plus qu’en 2004 .  ce n’est pas la fraude qui augmente, mais les contrôles et la répression qui sont plus efficaces. 82% des contrôles aboutiraient ainsi à une sanction financière. Autre explication : les inspecteurs de l’Urssaf croisent de plus en plus leurs données avec celles de l’office de lutte contre le travail illégal, celles de l’inspection du travail ou encore celles des impôts.  Au total, puisque son action ne concerne pas que la lutte contre le travail au noir, l’Acoss qui est la caisse nationale du réseau des Urssaf, a récupéré en 2014 1,46 milliards d’euros de régularisations diverses. Selon un rapport Conseil économique et social publié il y a un an, le travail au noir représentait 20 à 25 milliards d’euros de cotisations patronales et salariales en moins dans les caisses de l’Urssaf pour la seule année 2012.

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