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Entreprises et salariés : Pour une démocratie participative

Entreprises et salariés : Pour une démocratie participative

 

 

Un sujet social, politique, économique pourtant stratégique et qui n’a pratiquement pas trouvé sa place dans la campagne électorale française en cours. Pourtant quatre spécialistes du management, dont deux chercheurs néerlandais et suédois, expliquent, dans une tribune au « Monde », comment faire du dialogue professionnel un objectif commun des dirigeants et des syndicalistes pour améliorer la qualité du travail.

 

Les dirigeants d’entreprise et les représentants du personnel devraient s’entendre pour développer le dialogue professionnel, c’est-à-dire la participation directe des travailleurs. L’enjeu, c’est le développement des personnes et des organisations ; essentiel pour améliorer la qualité du travail.

Ce dialogue professionnel doit permettre aux travailleurs de réfléchir sur le travail au sein des équipes, avec les manageurs de proximité : sur la manière dont il est organisé, le séquencement des tâches, les rythmes de travail, la polyvalence, les critères de qualité du travail pour les clients, patients ou usagers, et pour la préservation de l’environnement.

La communication est parfois abondante dans les entreprises, mais celle-ci ne fait pas des travailleurs les acteurs de leur propre travail, des transformations technologiques ou organisationnelles, de leur avenir et de celui de leur entreprise. Cela génère de la frustration.

L’actualité montre que les besoins des salariés sont avant tout matériels dans une période d’incertitude et d’augmentation accélérée des prix à la consommation. Mais la possibilité pour chacun de se réaliser par le travail, d’être reconnu par ses pairs et les manageurs, de pouvoir travailler en confiance reste essentielle. La démocratie ne peut fonctionner uniquement à l’échelle de la société. Elle doit se développer dans l’entreprise en renforçant la participation directe des travailleurs.

Une stratégie syndicale affirmée de soutien à la participation directe des travailleurs peut constituer une voie pour le renouveau du syndicalisme ; pour un syndicalisme capable de renouer avec sa base

Cela est de la responsabilité conjointe des dirigeants et des syndicalistes. L’intérêt commun est celui du progrès social et économique ; d’un juste équilibre du progrès pour les individus et pour les organisations. Cette méthode axée sur le dialogue professionnel évite de s’enfermer ou de s’opposer sur des modèles d’organisation du travail par trop abstraits pour les travailleurs.

C’est par la participation directe des travailleurs que l’autonomie au travail advient et que l’on peut s’inscrire dans une organisation apprenante. L’entreprise y a intérêt pour instaurer un progrès réellement continu et pour réussir ses transformations technologiques ou organisationnelles.

Dans la période, c’est aussi un enjeu pour l’attractivité des emplois. Les syndicats devraient soutenir ce développement d’un dialogue professionnel constructif, dans l’intérêt des travailleurs, mais aussi de celui des syndicats, afin d’inverser une courbe de désyndicalisation qui peut entraîner l’effondrement de la solidarité entre les différentes composantes du monde du travail.

société-L’ « écoréalisme » : pour une approche réaliste de l’écologie (Bertrand Piccard)

société-L’ « écoréalisme » : pour une approche réaliste de l’écologie (Bertrand Piccard)

 

Psychiatre de formation, Bertrand Piccard défend une approche « réaliste » de l’écologie dans un livre à paraître mercredi.  »Il faut réconcilier l’écologie et l’industrie, pour développer une écologie rentable et une industrie écologique », prône le fondateur et président de Solar Impulse.( Avion solaire et labellisation)  .

 

La Fondation Solar Impulse, initiée par l’explorateur Bertrand Piccard suite à son mythique tour du monde en avion solaire, a mis en place le label Solar Impulse Efficient Solutionafin de promouvoir des solutions ayant un impact positif pour la planète tout en étant économiquement viables.

Ce label est attribué à la suite d’un processus d’évaluation rigoureux faisant intervenir des experts indépendants. Une fois labellisées, les solutions bénéficient d’avantages exclusifs comme la promotion de ces solutions dans les médias et auprès d’investisseurs et de décisionnaires économiques.

 

 

En matière d’écologie, vous défendez l’esprit pionnier. Quel est-il?
Chaque fois qu’on doit prendre une décision ou juger une situation, il faut regarder ailleurs que dans nos certitudes, nos croyances et nos habitudes. Dans n’importe quel domaine, l’innovation vient rarement de l’intérieur du système. Enfant, j’ai côtoyé beaucoup d’explorateurs. Mon grand-père et mon père ont accompli des choses qui étaient considérées comme impossibles. Tous m’ont montré à quel point la vie est intéressante si on accepte l’inconnu, si on se remet en question, si on a de grandes visions.

Quel est votre rapport à l’écologie? 
J’ai toujours vu mon père et mon grand-père utiliser l’exploration scientifique pour protéger l’environnement. Pour eux, l’écologie était quelque chose de très concret. C’était du bon sens. C’était non politisé. Quand il y a eu les premiers partis verts qui se sont créés dans les années 1980, ça nous paraissait curieux qu’il y ait besoin d’un parti pour l’écologie plutôt que de mettre l’écologie dans tous les partis.

 

Vous défendez une écologie réaliste et concrète. Est-ce parce que vous avez vu l’idéalisme de votre père se heurter à la réalité?
Il a été très déçu que l’écologie devienne à ce point idéologique. Il aurait voulu une écologie concrète, qui réunisse, plutôt qu’une écologie qui divise. Ça a ancré en moi ce désir de prôner une écologie fédératrice, où chacun y trouve son compte, plutôt qu’une écologie constituée de clivages. C’est aberrant de voir l’écologie et l’industrie s’opposer aujourd’hui alors que l’industrie est capable d’apporter des solutions écologiques. Si les industriels perçoivent que la protection de l’environnement est devenue plus rentable que sa destruction, ils se rallieront à la cause écologique sans même avoir besoin de croire au changement climatique!

 

Que faut-il faire pour sortir de cette opposition?
Il faut que les écologistes et les industriels parlent le même langage : celui d’une protection de l’environnement financièrement rentable grâce aux nouvelles opportunités économiques. Il faut que chaque parti politique fasse de l’écologie, qu’on s’attelle à promouvoir l’efficience énergétique, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, la gestion des déchets, la rénovation des bâtiments. Ça sert tout le monde : les plus modestes, dont les factures énergétiques diminuent, l’industrie, car ça ouvre de nouveaux débouchés, le politique, car ça crée des emplois, et le monde écologique, car ça protège l’environnement. On doit absolument comprendre qu’aujourd’hui l’écologie est la force motrice autant de notre société humaine que de l’économie, de l’industrie et de la politique.

C’est le discours que vous tenez aux PDG et chefs d’Etat que vous rencontrez régulièrement? 
Si vous allez vers le monde industriel et que vous dites ‘il faut protéger l’environnement’, vous aurez à peu près le même résultat que si vous allez vers le monde écologique et que vous dites ‘il faut produire davantage pour pouvoir développer l’économie’. Ça ne marche pas, car personne ne se comprend. Il faut voir où est l’intersection des intérêts. Aujourd’hui, vous avez de nouveaux procédés, systèmes, produits, matériaux et appareils qui protègent l’environnement, sont capables de créer des emplois et permettent à l’économie de fonctionner. C’est ce que j’appelle l’écologie réaliste, l’écoréalisme. En faisant ça, vous êtes capables d’obtenir un changement que vous n’êtes pas capable d’obtenir tant que c’est uniquement conflictuel. Si les entreprises comprennent que c’est pour elles plus rentable de protéger l’environnement que de continuer à polluer, elles vont être capables d’évoluer. Si les écologistes comprennent qu’il est possible de pousser les entreprises à devenir plus responsables, plus durables et en même temps plus rentables, ils vont aider les entreprises à faire cette transition. On ira beaucoup plus vite que si on fait une guerre de tranchées. Aujourd’hui, vous avez les écologistes d’un côté, les industriels de l’autre, et ça évolue très peu.

On est conscient des risques liés au changement climatique, on connaît les solutions, mais rien ou presque ne bouge. Pourquoi?
Le cadre légal des normes et des standards est aussi archaïque que les vieux systèmes polluants que l’on utilise encore. Le résultat est que beaucoup d’entreprises polluent légalement. Pour développer l’écologie fédératrice, les standards environnementaux doivent devenir plus exigeants. Il faut créer une nécessité d’utiliser toutes les nouvelles solutions. Aujourd’hui par exemple, il est légalement autorisé d’avoir des passoires thermiques. D’un côté, les plus démunis paient des fortunes en frais de chauffage, de l’autre, l’énergie est gaspillée. Ça devrait être une norme obligatoire d’avoir des bâtiments neutres sur le plan carbone. L’investissement de départ est amorti par l’économie d’énergie réalisée.

 

L’interdiction des passoires thermiques était l’idée des 150 citoyens, mais elle a été édulcorée. Par manque de courage politique? 
C’est surtout une méconnaissance du fait que toutes ces nouvelles solutions écologiques aujourd’hui sont devenues très rentables. Rien qu’avec les économies d’énergie, d’eau, d’électricité, de fioul, on rentabilise ces investissements. Prenez l’exemple des bus : le bus diesel est moins cher à l’achat qu’un bus électrique, mais sur dix ans d’exploitation le bus électrique est 400.000 dollars moins cher car il y a peu de maintenance et pas de carburant. Ce qui pèche, c’est la peur de faire l’investissement de départ. Il faut investir davantage au départ, mais ensuite on récupère plusieurs fois sa mise.

 

Vous êtes psychiatre, vous avez pratiqué pendant plus de vingt ans. Est-ce une incapacité de notre cerveau à penser à long terme?
Notre monde est un monde de court terme, les mandats politiques sont courts, ceux des directeurs généraux aussi. Par conséquent, c’est difficile de faire du long terme, car c’est le suivant qui en profitera. Mais il devrait être légalement obligatoire. Dans un marché public, au lieu de calculer le coût d’achat on devrait tenir compte du coût du cycle de vie sur dix ans. Le bus électrique devient alors une évidence.

 

Vous écrivez que le problème n’est pas tant la société de consommation que son corollaire, le gaspillage ; pour autant, vous ne prônez pas la décroissance. Pourquoi? 
Il faut faire décroître beaucoup de choses : le gaspillage, l’inefficience, la pollution, la démesure, l’irresponsabilité, le court terme. Mais il faut faire croître la création de valeur et de richesse. Il y a trop de gens démunis, trop d’inégalités. Si on parle de redistribution pour les plus pauvres, il faut bien avoir quelque chose à redistribuer! Ça m’étonne toujours que ce soient les partis de gauche – qui se préoccupent de la solidarité – qui prônent la décroissance, car il n’y a pas de solidarité s’il n’y a pas de richesse à partager, si on ne crée pas de la valeur. Il faut protéger l’environnement, mais aussi l’être humain. Arrêtons d’associer la décroissance nécessaire des excès avec une décroissance économique, les deux ne doivent pas être liés.

Vous alertez sur l’inefficience de nos usages aujourd’hui. Quelle est-elle?
Aujourd’hui on perd, par inefficience, les trois quarts de l’énergie produite, entre le tiers et la moitié de la nourriture, la moitié des matières premières, plus de 95% des déchets. Ça doit s’arrêter! Les écologistes ont raison de le dire. Philosophiquement, c’est juste. Philosophiquement, nous devons être plus sobres, consommer moins, vivre de manière plus simple. Mais psychologiquement, ce n’est pas comme ça que l’être humain raisonne. La décroissance est une excellente philosophie qui manque de psychologie. Elle ne tient pas compte de la psychologie humaine. Le citoyen ne veut pas moins, il veut mieux à défaut de plus. Certes, dans nos pays d’Europe occidentale, nous avons trop, nous sommes un îlot d’excès. Mais regardez le reste du monde, privé de sécurité sociale, d’assurance santé, de retraite… Comment allez-vous faire passer une philosophie de la décroissance économique à des populations dont le seul rêve est d’avoir la même chose que nous?

Que faire?
Il faut les aider à se développer de manière propre. Pour éviter de reproduire nos excès du XXe siècle, il faut les aider à installer directement chez eux des énergies renouvelables, de l’efficience énergétique, des technologies pour recycler et purifier l’eau potable, des systèmes de recyclage de déchets, une économie circulaire. Si vous faites ça, vous aurez des pays propres mais qui se sont aussi développés économiquement. Grâce à l’écologie, on peut obtenir un développement économique qui profite à tous et à toutes et en même temps protège l’environnement.

Vous dites qu’il ne faut pas compter que sur les comportements individuels, qui, s’ils changent, le font trop lentement. Pourquoi?
On n’a pas le temps d’attendre quarante ans qu’une nouvelle génération prenne le pouvoir. Il faut aller beaucoup plus vite. Il y a eu des milliers de Gilets jaunes dans la rue tous les samedis car on voulait augmenter le prix du diesel de 8 centimes. La population n’est pas prête à faire des sacrifices. La décroissance va créer un rejet de l’écologie, et c’est en ça que je la trouve dangereuse. Je suis fondamentalement un écologiste, mais je n’utilise pas les mêmes moyens que certains écologistes. Ce n’est pas comme ça que l’on arrivera au résultat.

 

La solution est-elle forcément technologique?
Parmi les 1.300 solutions identifiées par ma fondation, la plupart ne sont pas high-tech. La majorité d’entre elles relèvent du bon sens, de systèmes, de produits, de matériaux et d’appareils qui sont plus efficients que les anciens. Je ne suis pas un technophile, je ne pense pas que la technologie en elle-même va sauver l’humanité. Certaines technologies peuvent d’ailleurs la détruire.

 

Pensez-vous à la géo-ingénierie par exemple? 
Ceux qui cherchent des réponses technologiques pour permettre de continuer à polluer comme aujourd’hui en compensant cette pollution sont des gens dangereux. Aller saupoudrer les hautes couches de l’atmosphère avec des nanoparticules pour réfléchir les rayons du soleil vers l’extérieur et compenser l’écart de température causé par le CO2 est aberrant. C’est même criminel. Ça induit de continuer à déstabiliser et déséquilibrer la nature, comme on le fait aujourd’hui, et d’utiliser une technique qui déstabilise la nature dans l’autre sens. On déséquilibre la nature des deux côtés. On arrivera forcément à une catastrophe, la nature est plus forte que nous.

Décrivez-nous ce monde propre qui pourrait déjà exister… 
C’est un monde qui est devenu tellement efficient que les sources renouvelables suffisent pour l’alimenter en énergie. Un monde où on ne gaspille pas, où on utilise mieux les ressources, et qui devient rentable. Prenons l’exemple de la chaîne alimentaire : beaucoup de nourriture est perdue sur le lieu de production à cause de problèmes climatiques ou de sous-développement local. Ma fondation a labellisé un séchoir solaire qui permet aux agriculteurs ou aux coopératives de faire sécher leurs récoltes pour qu’elles ne pourrissent pas sur place. On a aussi des cultures qui permettent, avec des produits naturels, d’avoir plus de rendement ; des systèmes qui économisent l’eau ou l’engrais ; une poubelle intelligente qui scanne et pèse ce que vous jetez et qui va dire à un restaurateur ou à une cafétéria ce qui a été commandé en trop. Il est aussi indispensable de rallonger les dates de péremption sur les produits qu’on achète. Un yaourt que vous consommez un mois plus tard est toujours bon. Ce sont des millions de tonnes de nourriture jetées chaque année à cause de ces dates trop précoces.

Comment convaincre l’industriel? Si on consomme moins, il va gagner moins… 
C’est là qu’intervient la croissance qualitative que je défends dans mon livre : si on consomme plus de qualité et qu’on est plus efficient, on a besoin de consommer moins. Et donc on peut facturer un peu plus cher au consommateur et faire un peu plus de marge. Ce qui est perdu en nombre de ventes est récupéré en bénéfices ; et comme le consommateur ne gaspille pas, il achète moins et peut payer un peu plus cher ce qu’il consomme. On augmente la qualité de tout ce qu’on produit et de ce qu’on consomme.

C’est l’exemple du téléphone portable?
Oui, il est facile de comprendre qu’il vaut mieux acheter un téléphone 20% plus cher si on peut le garder deux fois plus longtemps. Le problème aujourd’hui est que l’obsolescence programmée est légale. Si demain votre garantie passe d’un ou deux ans à cinq ans, si pendant cinq ans vous pouvez rapporter votre ordinateur, votre imprimante ou votre téléphone, vous serez d’accord pour les acheter un peu plus cher. Là aussi, il faut donc un cadre légal pour pousser à l’efficience et conserver des objets de meilleure qualité plus longtemps. Et ça, seul l’Etat peut le faire pour ne pas introduire une distorsion de concurrence avec les entreprises qui ne voudraient pas jouer le jeu. Il faut mettre tout le monde sur un pied d’égalité, sinon personne n’ose bouger.

Avez-vous d’autres exemples de ce statu quo que vous décrivez en raison du cadre légal?
Aujourd’hui, on a un système anti-smog qui permet de diviser par cinq les particules toxiques émises par les moteurs diesel et qui réduit la consommation de carburant de 20%. Mais si vous installez ce système, vous devez recertifier votre véhicule. Donc les gens ne le font pas. Il faut faire évoluer la réglementation. C’est la même chose pour les voitures électriques : le soir, au moment du pic de consommation, celles-ci pourraient être déchargées sur la borne de votre maison et vous donner l’énergie dont vous avez besoin pour votre cuisinière, votre chauffage, votre télévision. Puis quand tout le monde va se coucher, on a la nuit pour recharger les voitures électriques. Malheureusement, ce n’est pas autorisé!

Sur qui faut-il compter pour concrétiser ces évolutions?
Le changement viendra de deux directions différentes. Ça viendra des écologistes, des jeunes qui descendent dans la rue et qui font pression sur les gouvernements. Je les soutiens, mais au lieu de crier ‘problème, problème’, ils devraient crier ‘solution, solution’. Ça viendra aussi de ceux qui démontrent que c’est rentable d’agir, que ça ne va pas entraver le développement économique.

Les rapports du Giec sont tous alarmants mais rien ne change. S’est-on habitué à la catastrophe? 
Les gens ne se rendent pas compte. Quand ils ont 2 degrés de température en plus dans leur corps, ils courent aux urgences en pensant qu’ils ont une forme grave du Covid ; quand l’atmosphère prend 2 degrés, les gens s’en foutent. C’est tout bonnement ahurissant. On est dans une situation catastrophique, mais ça ne sert à rien de le dire sans donner de solutions. Car sinon on fait paniquer tout le monde, on fait déprimer les gens et on leur donne l’impression qu’il y a un problème tellement grand qu’ils ne vont jamais pouvoir le résoudre. Le réalisme, c’est changer ce qu’on peut changer plutôt que d’essayer de changer ce qu’on ne peut pas changer.

Qu’est-ce que vous attendez de la COP de Glasgow?
J’attends des engagements ambitieux des pays. Mais si ça n’arrive pas non plus cette fois, la frustration causée par la vaine recherche de consensus international a tout de même le mérite de pousser les acteurs locaux à agir : les régions, les villes, les entreprises.

Les COP ont-elles encore une utilité?
Oui! Il faut convaincre les négociateurs de chaque pays de s’engager davantage sur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais pour l’instant, ils sont très conservateurs, ils pensent que ce sont surtout des sacrifices et que leur pays vivra moins bien en prenant des mesures environnementales. Notre but est de leur montrer que, au contraire, chaque pays ira mieux, sera plus riche et connaîtra moins de chômage s’il adopte des contributions écologiques très ambitieuses.

« Réaliste – Soyons logiques autant qu’écologiques », Bertrand Piccard, Stock, 180 pages, 18 euros (en librairies le 20 octobre). 

Finance verte: Un collectif pour une démarche davantage sociale

Finance verte: Un collectif pour une démarche davantage sociale

 

Le réseau d’acteurs de la finance durable de Paris Europlace, Finance for Tomorrow, a annoncé mercredi 30 juin la création d’une plateforme collaborative qui vise à promouvoir une «transition socialement acceptable vers des économies bas-carbone» dans l’Opinion

 

 

Finance for Tomorrow veut œuvrer pour une « transition juste ». Mercredi 30 juin, le réseau d’acteurs privés, publics et institutionnels de la Place de Paris, engagés dans la finance durable, a annoncé le lancement de sa coalition, « Investors for a Just Transition ». Une « première mondiale », qui réunit des gestionnaires et détenteurs d’actifs de l’écosystème financier français, et qui vise à promouvoir une « transition socialement acceptable vers des économies bas-carbone », précise le communiqué publié sur le site du réseau, et relayé par Les Echos.

Une ambition que les membres de la coalition comptent concrétiser en menant « des actions d’engagement auprès des entreprises » pour les inciter à développer des stratégies en faveur de la transition environnementale et intégrer de « meilleures pratiques dans différents secteurs ». La « question sociale », sans laquelle « la transition ne sera pas possible », sera ainsi au cœur des échanges entre les différentes parties prenantes de cette plateforme collaborative. « Le secteur financier a un rôle à jouer dans cette démarche en intégrant pleinement la dimension sociale dans ses politiques de financement », plaide Jean-Jacques Barbéris, vice-président de Finance for Tomorrow, cité dans le communiqué. D’autant plus dans ce contexte de crise économique et sociale, liée à la pandémie de Covid-19.

 

Finance for Tomorrow souligne par ailleurs que la Place financière de Paris a été « la première à définir la transition juste et à prendre position en faveur de son intégration dans les stratégies d’investissement ». Pour autant, si cet écosystème financier fait office de pionnier, le réseau rappelle que l’urgence de mettre en œuvre une transition socialement acceptable vers des économies bas-carbone reste une « problématique mondiale », qui nécessite les ressources et les actifs de tous les acteurs à l’international, « pour soutenir l’émergence de méthodologies, d’indicateurs et d’outils financiers autour de la transition juste ».

Parmi ses principaux champs d’action, la coalition permettra notamment de former un partenariat académique avec une université ou un institut de recherche français de premier plan, et de créer un « Hub Transition Juste », un outil interactif qui permettra aux investisseurs « d’évaluer la performance des entreprises sur l’aspect social de leur transition ».

« lntelligence artificielle: pour une pédagogie sur des cas concrets»

« lntelligence artificielle: pour  une pédagogie sur des cas concrets»

L’intelligence artificielle nourrit toutes les peurs et tous les fantasmes. Certains craignent la mise à l’écart de l’humain voire sa domination, d’autres contraires voient l’occasion d’une « renaissance humaine » . Des visions et des sentiments souvent excessifs d’abord parce que l’intelligence artificielle a pénétré depuis déjà longtemps dans la production et la société ensuite parce que le concept d’intelligence artificielle est souvent très flou. L’acceptation de la progression des technologies dites intelligences artificielles nécessite donc beaucoup de pédagogie pour être admise. De nombreuses initiatives ont été lancées pour définir une intelligence artificielle éthique et respectueuse des droits humains, mais pour l’instant, la mise en œuvre concrète de ces principes marque le pas, regrette la spécialiste de l’IA Nozha Boujemaa dans une chronique au « Monde ».

«  Comment faire en sorte que les usages de l’intelligence artificielle (IA), qui se développent à un rythme effréné, restent éthiques, respectueux des droits humains et des valeurs démocratiques ? Depuis 2019, les principes de l’IA de confiance ont fait leur chemin, après la publication du rapport du groupe d’experts de haut niveau en intelligence artificielle de la Commission européenne (High-Level Expert Group on Artificial Intelligence, AI HLEG) et l’élaboration des principes de l’OCDE sur l’intelligence artificielle, qui ont été adoptés en mai 2019 par les pays membres de l’OCDE.

En juin 2019, le G20 a adopté des principes qui s’inspirent de ceux de l’OCDE. Avec un temps différé, l’Unesco a inclus en 2020 dans sa Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies (Comest) des experts travaillant sur les principes d’une IA éthique.

Une autre initiative de coordination internationale, franco-canadienne à l’origine, a été lancée, en parallèle avec l’AI HLEG, le 15 juin 2020 par 15 pays et s’intitule Global Partnership on AI (GPAI). Les efforts sont structurés selon quatre axes : l’usage responsable de l’IA, la gouvernance des données, le futur du travail, l’innovation et la commercialisation. Il est toutefois encore trop tôt pour savoir quel serait le niveau opérationnel des conclusions de ces groupes de coordination.

Courant 2020, l’OCDE a de son côté constitué son réseau d’experts, ONE AI, pour travailler au développement et au déploiement responsables de l’IA. Il s’agit d’une démarche proactive dans cette quête d’une IA de confiance : comment passer des principes aux actions ?

Ainsi, le premier groupe d’experts, consacré à « la classification des systèmes d’IA », développe un cadre vulgarisé pour classer et aider les décideurs politiques à naviguer dans les systèmes d’IA et à comprendre les différentes considérations politiques associées.

Le deuxième groupe travaille sur la mise en œuvre pratique des principes d’IA fondés sur des valeurs centrées sur l’humain. Les efforts de ce groupe sont orientés vers l’identification des outils technologiques, processus et bonnes pratiques spécifiques qui permettront une application pratique de ces principes. Le troisième groupe est consacré à l’élaboration des politiques publiques qui accompagneront le déploiement technologique de l’IA : ONE AI, de l’OCDE, est un des premiers à orienter ses efforts sur les outils concrets. »

Obsolescence programmée : pour une croissance de gaspillage !

Obsolescence programmée : pour une  croissance de gaspillage !

 

 

 

L’obsolescence programmée constitue un des moteurs du développement économique. L’objectif est d’inciter le consommateur à remplacer un produit avant qu’il ne soit usé en justifiant de progrès techniques, de la mode ou tout simplement de l’impossibilité de réparer. Ainsi des équipements qui duraient précédemment 10 ou 15 ans sont considérés hors d’usage après  deux à trois ans pour certains ; d’une certaine façon ; le consommateur est aussi largement complice  puisqu’il ne résiste guère à l’effet de mode. Pour ceux qui ignorent cet effet de mode, de toute façon, il est pratiquement impossible de réparer un équipement en panne. Pour deux raisons, la première c’est que tout a été fait dans le processus de production pour que ces biens ne soit pas réparables ensuite parce que le coût de la main-d’œuvre en France est tellement élevé que le prix de la réparation dépasse assez souvent l’achat d’un équipement neuf. Observons par exemple qu’en Afrique que la plupart des équipements que nous jetons ici, sont là-bas systématiquement réparés. Pour en rajouter sur le phénomène, on impose de prendre en compte des aspects écologiques (par exemple consommation d’énergie) ou encore l’empreinte carbone en oubliant volontairement qu’un équipement réparé  réduit forcément les gaspillages et même l’empreinte carbone. Selon l’UFC-Que Choisir, la durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants oscillerait aujourd’hui entre 6 à 8 ou 9 ans contre 10 à 12 ans auparavant. Par exemple :

  • un ordinateur portable aurait une durée de vie comprise entre 5 et 8 ans,
  • une télévision de 8 ans,
  • un téléphone portable de 4 ans,
  • un réfrigérateur de 10 ans.

D’autres produits sont connus pour faire l’objet d’une conception prévoyant leur obsolescence programmée : les imprimantes, et les smartphone sans parler des voitures qui ne sont plus réparables par le mécanicien du coin.

 

Ecotaxe: la FNSEA pour une exonération « pour toute la filière agricole »

Ecotaxe: la FNSEA pour  une exonération « pour toute la filière agricole »

« Je demande au Premier ministre, quel que soit l’avenir de cette écotaxe, d’annoncer une exonération pour toute la filière agricole : agroalimentaire, production, agrofourniture. Ça me paraît indispensable de faire cette annonce », a déclaré jeudi le président du syndicat agricole majoritaire, Xavier Beulin, sur Europe 1.  Lorsque Jean-Marc Ayrault a suspendu sine die l’écotaxe, la semaine dernière, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) s’était déclarée « satisfaite », rappelant qu’elle demandait « un ajournement et pas une suppression ». La suspension de cette mesure qui devait entrer en vigueur le 1er janvier, n’a cependant pas calmé tous les esprits puisqu’une borne écotaxe a été partiellement détruite dans la nuit de mercredi à jeudi dans le Lot-et-Garonne et qu’une autre a été l’objet d’une tentative d’incendie près de Rouen. Avec ces nouvelles déclarations, M. Beulin durcit donc le ton tout en réalisant un grand écart : condamner les actions des Bonnets rouges tout en s’alignant sur leur demande d’une suppression de l’écotaxe, en tous cas au moins pour le monde agricole.   »Ça fait trois ans, quatre ans, que la FNSEA demande à tous les ministres successifs de reprendre ce dossier de l’écotaxe (…). J’en demande l’exonération clairement ce matin », a répété le patron du syndicat agricole.  Face à la mobilisation qui se poursuit en Bretagne, le gouvernement a souhaité mercredi la signature d’un « Pacte d’avenir » pour la région avant la fin novembre. Xavier Beulin a mis en garde l’exécutif contre la tentation de prendre « des mesures particulières ».   »Le président de la FNSEA se fait engueuler tous les jours parce qu’on a le sentiment qu’on ne parle que de la Bretagne, alors que le malaise est beaucoup plus profond. Il touche beaucoup de régions », a-t-il assuré, citant pêle-mêle Provence-Alpes Côte d’Azur, le Languedoc-Roussillon, la Lorraine, le Nord et le Centre.  Tous ne partagent pas l’analyse de la FNSEA  La colère bretonne occupe le devant de la scène car l’industrie agro-alimentaire représente « 150.000 emplois directs » là-bas, a souligné M. Beulin. Mais « il y a des sujets transversaux, généraux, qui concernent l’ensemble de l’agriculture et de l’agroalimentaire français », a poursuivi le syndicaliste.  Le président de la FNSEA a appelé le mouvement des Bonnets rouges, à la pointe des revendications bretonnes, à cesser les violences, alors que le gouvernement promet plus de sévérité à l’égard des fauteurs de troubles.   »Si nous ouvrons des discussions, il faut savoir mettre un terme à ce genre de manifestions », a estimé Xavier Beulin.  Une posture qui contraste avec celle d’autres syndicalistes, à l’instar de Laurent Berger, le patron de la CFDT, pour qui dire que « l’agroalimentaire va mal et que c’est la faute de l’écotaxe, c’est de la mystification ».  Pour Laurent Berger, c’est « l’approche productiviste développée par certains » producteurs, qui n’ont « pas regardé la nécessité de la montée en qualité de la production agroalimentaire », qui a « créé des drames sociaux ».  Analyse que semblent partager d’autres agriculteurs, ceux de la Confédération paysanne. « La situation actuelle de l’agroalimentaire est la conséquence de mauvais choix économiques de dirigeants d’entreprises, y compris coopératives, pariant incessamment sur la croissance des volumes, plus que sur la valeur ajoutée des productions bretonnes. »  Et pour le syndicat minoritaire, « il y a un véritable travail à faire (…) pour que paysans et salariés de l’agroalimentaire ne soient plus tributaires d’un marché dans lequel ils ne sont que des pions. Et cette réflexion doit aussi prendre en compte les questions climatiques », l’écotaxe étant initialement destinée à inciter les entreprises à utiliser des modes de transports des marchandises moins polluants.  Sur Europe 1, Xavier Beulin n’a pas éludé ces questions mais a préféré évoquer une « co-responsabilité » des professionnels et du gouvernement.   »Peut-on accepter que dans ce pays aujourd’hui, pour construire un bâtiment d’élevage, (…) il faille trois ans d’instruction quand on met six mois de l’autre côté du Rhin? » a demandé Xavier Beulin, à titre d’exemple.

 

Bilan de la tournée emploi de Hollande : un emploi à 500 euros pour une chômeuse et un bon mot

Bilan de la tournée emploi de Hollande : un emploi à 500 euros pour une chômeuse et un bon mot

 

L’inversion du chômage ce n’est pas pour demain avec Hollande ;  le bilan de la tournée électorale est maigre, un bon mot (de potache) «  le chômage ne chôme pas » et un emploi à 500 euros trouvé pour une femme qui l’a publiquement  interpellé sur l’inertie actuelle de Pôle emploi. Cette personne  a trouvé, malgré elle, un bon soutien dans sa quête d’emploi. Nathalie Michaud, la chômeuse d’une cinquantaine d’années qui a interpellé mardi François Hollande sur le chômage des séniors lors de sa visite au Pôle Emploi de La-Roche-sur-Yon, devrait se voir proposer un emploi. Selon Libération, Le président de la République aurait en effet demandé à la préfecture de Vendée de s’assurer que cette sénior, chômeuse de longue durée, se verrait proposer des emplois adaptés. Selon Le Lab d’Europe 1, elle aurait accepté « faute de mieux » un contrat à mi-temps dans un lycée de La-Roche-sur-Yon, rémunéré 500 euros. Interrogée sur Europe 1 vendredi matin, Nathalie Michaud était surprise que le président de la République suive son cas. Ce coup de pouce dans sa recherche d’emploi ne la réjouit qu’à moitié, car ce n’était pas le but recherché. « Je ne vais pas dire que ça ne me fait pas plaisir. Si ça peut me sortir de l’embarras où je suis, tant mieux. Mais le but est quand même qu’on parle des séniors qui sont sans emploi », a-t-elle indiqué. L’offre d’emploi a été faite avant sa rencontre avec le président, a précisé vendredi à l’AFP Nathalie Michaud. « On a dit que j’avais signé un contrat le 6 août, mais ce n’est pas vrai. Si tout se passe comme prévu, le contrat devrait être signé le 26 août, comme cela était prévu », a-t-elle dit.  »C’est un poste d »assistante d’éducation’, ce que l’on appelait avant le ‘pionicat’, ce que je faisais quand j’étais étudiante. En fait, je renoue avec le boulot de mes études », a-t-elle commenté. Priée de dire si Pôle Emploi lui avait proposé un travail complémentaire, comme l’Elysée en avait évoqué la possibilité, Nathalie Michaud a répondu : « pour l’instant, on ne m’a rien proposé », précisant n’avoir eu « aucun contact avec l’Elysée ou avec des officiels », depuis son intervention devant le chef de l’Etat. Mardi, devant le Pôle Emploi de La-Roche-sur-Yon, elle a pris le président à partie en indiquant que le gouvernement, en concentrant ses efforts sur le chômage des jeunes, oubliait les actifs les plus âgés : « On sera de plus en plus à revenir vivre chez nos parents, qui ont plus de 70 ans, et qui n’ont pas besoin de ces soucis-là en plus. Et on a des enfants à élever, aussi. Qu’est-ce que vous pensez faire pour nous? (…) Pour l’instant, il n’y a rien de concret. » Le chef de l’Etat, qu’elle a senti « gêné », s’était contenté d’une réponse vague.

Aile gauche du PS : pour une autre politique

Aile gauche du PS : pour une autre politique  

L’aile gauche du PS sent bien que la majorité va dans le mur, qu’elle est déjà pratiquement condamnée politiquement. D’où cet appel pour une politique économique complètement différente. Bref, le désaveu total à l’égard de Hollande en matière d’économie. Cette gauche du PS propose un « plan de relance écologique et social pour la France et pour l’Europe » mobilisant 43 milliards d’euros en deux ans, permettant de créer ou préserver 500.000 emplois et destiné à « s’affranchir d’une certaine orthodoxie libérale et budgétariste ». Ce plan d’une trentaine de pages, dont l’AFP a eu copie et qui sera présenté lundi au Sénat, est signé de la sénatrice Marie-Noël Lienemann, d’Emmanuel Maurel, premier signataire de la motion de l’aile gauche au congrès de Toulouse, du député Jérôme Guedj, et des économistes Daniel Vasseur et David Cayla, tous membres du courant « Maintenant la gauche ». « Comme dans les années 30 aux Etats-Unis, la politique économique est redevenue restrictive trop tôt et, comme dans les années 30, il faut s’affranchir d’une certaine orthodoxie libérale et budgétariste pour mettre en œuvre avec détermination un plan de relance, au moment où il est à la fois le plus nécessaire mais aussi le plus efficace, afin de sortir l’économie de cette spirale récessive », écrivent-ils.

Un referendum pour une moralisation de la vie publique (Bayrou)

Un referendum pour une moralisation de la vie publique (Bayrou)

En écho aux aveux de Jérôme Cahuzac, François Bayrou, président du Modem, a lancé mercredi une pétition auprès des citoyens français pour obtenir de l’exécutif une loi de moralisation de la vie publique, soit par voie parlementaire, sinon, par référendum. « Nous lançons un appel national que les Français pourront signer pour obtenir un acte décisif de moralisation de la vie politique », a annoncé François Bayrou lors d’un point presse au siège du MoDem où il a évoqué les suites de l’affaire Cahuzac. « En faisant pression sur les gouvernants », cette signature « sera une action citoyenne en un moment clé où se mesure la dégradation de notre bien commun, la démocratie de la France », a-t-il ajouté en annonçant la création d’un site « Moralisation.fr » ouvert à tous et dédié à cette pétition.  Le président du MoDem s’est exprimé un an jour pour jour après avoir lancé un appel à la moralisation de la vie publique et proposé un certain nombre de réformes par référendum. Après avoir manifesté son intérêt pour cette démarche durant la campagne présidentielle, François Hollande n’avait finalement retenu qu’une partie de ces propositions et choisi de privilégier la voie parlementaire. « Le scandale Cahuzac, après tant de mensonges publics, venant après tant d’autres scandales, a créé une onde de choc sur le gouvernement, sur la vie politique de notre pays », a estimé l’ancien candidat à la présidentielle pour qui répéter en boucle « République exemplaire » est « une manière, si rien ne change, d’enlever aux mots leur sens ». « La France a besoin d’une métamorphose en profondeur, d’une démarche globale, d’une réponse dure s’il le faut, qui permette aux citoyens d’obtenir la certitude que ce sont les fondations qui changent vraiment dans la République », a plaidé François Bayrou. Pour l’ancien député béarnais, la nouvelle loi de moralisation de la vie politique doit « permettre d’interdire les conflits d’intérêts par l’adoption rapide de mesures proposées par le rapport Sauvé ». Le leader centriste a notamment évoqué la création d’une autorité de déontologie de la vie publique, la réduction du nombre de ministres et de parlementaires, un changement du mode de scrutin législatif avec une dose de proportionnelle et la fin immédiate du cumul des mandats.  « Je dis à François Hollande que renvoyer à 2017 l’application de cette règle, c’est se moquer des citoyens », a-t-il lancé.  « Dans une démocratie consciente de ses responsabilités de telles décisions devraient pouvoir être prises par le Parlement », a expliqué François Bayrou, tout en exprimant des doutes sur la capacité de l’Assemblée à « abolir un certain nombre de ses privilèges ». « Il faudra alors que le président de la République ait le courage de se tourner vers le peuple pour qu’il s’exprime par référendum », a-t-il ajouté en se disant certain que le succès de sa pétition pourra l’aider à passer à l’acte.

 

Logement : pour une baisse de la TVA à 5% ( Borloo)

Logement : pour une baisse de la TVA à 5% ( Borloo)

Jean-Louis Borloo, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), estime qu’ »il faut baisser la TVA sur le bâtiment à 5%, voire même à 2,5% pendant deux ans », pour relancer la construction de logements en France, dans une interview à paraître dans Dimanche Ouest-France.   »Fin 2013, on sera à la moitié de la production d’il y a quatre ans », déclare-t-il. « En un an et demi, on a augmenté la TVA de 100%, moitié Fillon, moitié Ayrault », souligne le député du Nord, ancien ministre, pour qui « on est en train de massacrer ce secteur » de la construction de logements.   »On en fait 900 par mois aujourd’hui ! », s’exclame-t-il : « Il faut évidemment baisser la TVA sur le bâtiment à 5%, voire même à 2,5% pendant deux ans, considérant que c’est un produit de première nécessité ». Sinon, conclut l’ancien ministre de l’Ecologie, « nous allons entrer dans la pire crise de notre histoire ».  Pour M. Borloo, il faut également « relancer les services à la personne ». Un secteur dans lequel on peut, selon lui, « faire un nouveau programme de 500.000 emplois ».

Le PS pour une TVA à 20,5%

Le PS pour une TVA à 20,5% 

Le gouvernement a confié aux députés le soin de formuler des hypothèses de travail pour financer le crédit d’impôts compétitivité pour l’emploi (CICE). Les députés PS proposent à ce titre d’instaurer trois taux de TVA à 20,5%, 9% et 5% alors que le gouvernement prévoit la mise place de taux à 20%, 10% et 5%. Christian Eckert a justifié ces propositions en expliquant qu’il fallait abaisser le taux intermédiaire de 10 à 9%. « Les secteurs professionnels concernés passaient de 7 à 10%. Nous pensons que la marche est trop élevée ». Il cite parmi ces secteurs « les travaux de rénovation dans le bâtiment ». Du coup, « cette perte de recettes est compensée par une compensation du taux normal, à 20,5% ».

 

FMI : pour une taxe sur les transactions financières

FMI : pour une taxe sur les transactions financières

Ce nets pas un propos d’extrême gauche mais du FMI : la fiance est sous taxée. Le secteur financier est « sous-taxé » et doit payer une « part équitable » de la crise, a estimé jeudi un porte-parole du Fonds monétaire international (FMI), à l’heure où l’Europe prépare une taxe sur les transactions financières.   »Le secteur financier est sous-taxé et doit payer une part équitable afin d’atténuer le coût de la crise actuelle et contribuer à limiter le coût de toute crise future », a estimé ce porte-parole, Gerry Rice, lors d’une conférence de presse à Washington, apportant son soutien à l’initative européenne.   »Une taxe sur les transactions est une façon d’y parvenir », a-t-il ajouté.  Onze pays européens, dont la France et l’Allemagne, sont tombés d’accord pour mettre en place une taxe sur les transactions entre institutions financières (banques, hedge funds…) qui pourrait rapporter entre 30 et 35 milliards d’euros par an.  Selon le ministre français de l’Economie Pierre Moscovici, elle ne devrait toutefois pas voir le jour au mieux avant la fin 2014.  Selon M. Rice, le FMI défend également l’instauration d’une taxe sur « l’activité financière » et non pas simplement sur les transactions.

 

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Tapie- Hersant: Bayrou pour une enquête parlementaire

Tapie- Hersant: Bayrou pour  une enquête parlementaire

Le président du MoDem, François Bayrou, a jugé vendredi « nécessaire » la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le rachat par Bernard Tapie des journaux du pôle sud du groupe Hersant Médias (GHM) « pour que les citoyens soient enfin informés et peut-être un jour rassurés »   Le député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci a demandé lundi la création de cette commission d’enquête parlementaire à laquelle s’oppose le groupe Hersant Médias, selon qui l’élu marseillais cherche à « jeter un doute sur une solution qui est la seule à garantir l’intégrité de groupe et la pérennité de ses titres ».   »Les points d’interrogation qui se multiplient posent un certain nombre de problèmes sur lesquels les citoyens français ont le droit d’être informés », a jugé François Bayrou vendredi sur Europe 1.   »C’est avec l’argent des contribuables français que l’on a nourri ce formidable trésor de guerre de centaines de millions d’euros qui a servi à l’acquisition des journaux du sud-est », souligne l’ancien député à propos des moyens financiers de Bernard Tapie. François Bayrou avait dénoncé en son temps l’arbitrage du dossier Adidas favorable à l’homme d’affaires.  Or, souligne encore le responsable centriste, ex candidat à la présidentielle, « on le sait, dans un pays, la presse est quelque chose d’extrêmement précieux sur laquelle il faut faire très attention ». « Donc l’idée d’une commission d’enquête qui a été lancée ces derniers jours, est une idée nécessaire, me semble-t-il, pour que les citoyens soient enfin informés et je l’espère peut-être un jour rassurés ».

 




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