France-Afrique : la politique pour la France, le business pour la Chine et les Etats-Unis
Encore un sommet sur l’Afrique où la France se distingue sur le plan politique et militaire. Dans le même temps, les Etats Unis et la Chine eux se préoccupent surtout de business en investissant et en exploitant les ressources du continent. Discrètement mais sûrement la Chine colonise économiquement l’Afrique grâce à l’appui de certains dirigeants africains corrompus ; Un Chine qui ignore la politique, la démocratie, la corruption ou tout simplement la paix ; la France joue au gendarme tandis que d’autres pays, la Chine surtout mais aussi les Etats-Unis, d’autres, ne s’intéressent qu’aux ressources africaines par ailleurs très peu vélarisées sur place. (Même si la France est encore présente ici ou là au Niger par exemple). La coopération française pour le développement est devenue fantomatique, pour exister la France se cantonne (et souvent seule) au rôle de pompier des conflits. C’est donc devenu une coutume sous la Ve République : chaque président français se doit de vivre son instant africain. François Hollande se plie à la tradition en organisant le week-end prochain son sommet pour la paix et la sécurité en Afrique. Quarante chefs d’État ainsi que des représentants d’institutions internationales (José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy pour l’Union européenne, Ban Ki-moon pour l’ONU) sont donc conviés à Paris. À l’Élysée, on explique que la démarche est avant tout pragmatique. Le sommet comportera ainsi un volet économique afin d’indiquer comment l’Afrique et la France peuvent profiter du développement actuel du continent noir. La question de l’environnement sera aussi au programme en vue de la prochaine conférence sur le réchauffement climatique, qui se tiendra en France en 2015. Mais c’est surtout le thème de la sécurité qui occupera l’essentiel des débats. Avec une réflexion centrale : comment le continent africain doit assurer lui-même sa sécurité, que ce soit lors d’un conflit ou dans les domaines de la piraterie ou du terrorisme. L’une des idées phares du sommet est la mise en place de forces africaines d’action rapide capables d’intervenir en cas de crise, la France ne jouant plus qu’un rôle de support (logistique, formation). Sur le papier, l’idée est séduisante. Reste à la traduire dans les faits, en assurant notamment un financement pérenne de ces forces. Ces dernières années l’ont démontré : les pays africains traînent des pieds pour des interventions extérieures et c’est la France qui a souvent été en première ligne, que ce soit en Côte d’Ivoire ou au Mali. Dernier exemple en date : la Centrafrique. Pour empêcher ce pays de sombrer totalement dans le chaos, Paris a annoncé l’envoi d’un millier d’hommes pour une durée minimum de six mois. Une réunion exceptionnelle réunissant pays frontaliers et représentants de l’UE et de l’Union africaine se tiendra d’ailleurs samedi prochain juste après la clôture du sommet.