Rentrée scolaire: 8.230 euros par an pour l’Etat
L’Etat assure la rémunération des enseignants du public et du privé sous contrat. Mais ce sont les communes qui paient la construction et entretiennent les locaux et financent le personnel de service des écoles materenelles et primaires. Les départements font de même pour les collèges. Quant aux régions, elles sont en charge des lycées. Près de 12,2 millions d’élèves reprennent mardi 3 septembre le chemin de l’école, du collège ou du lycée. Pour assurer la première rentrée intégralement gérée par le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, l’effort s’est porté cette année sur le recrutement des professeurs et personnels d’encadrement. Ainsi 7.750 postes d’enseignants (3.350 en primaire, 4.200 dans le secondaire) et 20.000 contrats aidés ont été créés. Le budget global de l’enseignement va atteindre cette année 62,7 milliards d’euros, dont 58 milliards consacrés à rémunération des enseignants. On estime à 8.230 euros par an le coût moyen d’un élève dans le primaire et le secondaire pour l’Etat. Avec 11.840 euros dépensés pour chacun d’eux, les lycéens professionnels réclament le plus gros effort financier par tête. Les écoliers inscrits en maternelle et en primaire « coûtent » quant à eux deux fois moins cher, soit 5.870 euros, tout en représentant la moitié des effectifs (6,7 millions d’inscrits dans le premier degré). Les recrutements de 2013 ne comblent pas le retard de la France en ce qui concerne l’encadrement des élèves. On dénombre jusqu’à 18,4 élèves par enseignant, alors que la moyenne des pays de l’OCDE est de 15,4. En pratique cela traduit par la présence de 23 élèves (22,8 en moyenne selon le Ministère) dans chaque salle de classe à l’école primaire. En revanche, la contribution financière pour l’éducation reste toujours élevée dans le pays, puisque 139,4 milliards d’euros ont été dépensés au total en 2012 par l’Etat, les collectivités, les entreprises et les ménages selon les estimations de l’Education Nationale. La somme équivaut à 6,9% du PIB, soit 0,9 point de plus que l’année dernière. La France se situe au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (6,3%) et des pays comme l’Allemagne ou la Suède (5,3% et 6,3%), mais encore en dessous des Etats-Unis (7,3% du PIB).