Taxis – VTC: un médiateur pour éviter de décider
Réaction classique à chaque problème, on nomme une commission, un expert ou un médiateur. On se demande réellement à quoi sert le gouvernement et l’ administration. Ce n’est pas d’un médiateur dont on a besoin mais d’un régulateur. La médiation va se faire entre représentants de VTC et Taxis traditionnelles alors qu’il s’agit aussi de pendre en compte l’intérêt des clients mais tout autant l’intérêt général. Ce type de gestion politique est réducteur, incohérent et antidémocratique. Sans perler du faiat que c’est aussi une excellente manière d’enterrer les problèmes (surtout avant des élections). Jean-Marc Ayrault veut déminer le conflit entre les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) et les taxis. Ce matin sur France 2, le chef du gouvernement a annoncé la nomination d’une personnalité chargée de proposer de nouvelles règles pour éviter la concurrence entre les deux professions. Les taxis appellent cependant à la grève et à la manifestation lundi prochain. Hier mercredi, le Conseil d’Etat avait suspendu le décret gouvernemental imposant aux VTC un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client. Une suspension temporaire en attendant une décision sur le fond du problème, qui sera prise fin 2014. En réaction, les syndicats de taxis demandent au gouvernement de légiférer pour « préserver leur profession » que la concurrence des VTC « fait couler », arguent-ils. . La plus haute juridiction avait été saisie par les VTC après l’adoption de ce décret par le gouvernement pour apaiser les taxis. Ceux-ci dénonçaient comme de la concurrence déloyale ces nouveaux services de transport aux particuliers qui, contrairement à eux, n’ont pas à amortir le prix de leur licence (près de 220.000 euros). Le Conseil d’Etat a estimé que ce décret « portait une atteinte illégale au principe général du droit de la liberté du commerce et de l’industrie ». « Le juge des référés a relevé que le délai de prise en charge d’un client constitue pour l’activité de VTC un élément décisif d’attractivité commerciale et qu’en introduisant un délai minimal de quinze minutes, le décret créait un risque important de perte de clientèle et constituait ainsi un obstacle sérieux au développement des sociétés requérantes ».