Le retour de Hollande à Florange : c’est pas pour demain !
On attend toujours le retour promis de Hollande à Florange, ce ‘est sans doute pas pour demain. Deux raisons, la première c’est que l’accord avec Mittal passe mal sur place, la seconde c’est que la situation sociale va encore se dégrader en France et que l’accueil risque d’être assez froid. Hollande cherche le bon moment pour respecter sa promesse pour se réconcilier un peu avec ce « peuple de gauche ». Hollande cherche donc la bonne fenêtre de tir pour se rendre sur le site ArcelorMittal de Florange. Là où il s’était engagé, le 24 février 2012, juché sur une camionnette, à « une proposition de loi qui dirait : quand une grande firme ne veut plus d’une unité de production, mais ne veut pas non plus la céder, nous en ferions obligation, pour que des repreneurs viennent et puissent donner une activité supplémentaire ». Là où les salariés, furieux de l’arrêt des hauts-fourneaux alors qu’Arnaud Montebourg avait brandi l’arme de la nationalisation temporaire, fustigent depuis de longs mois la « trahison » de la gauche. Sauf coup de théâtre, le président ne devrait pas effectuer ce déplacement avant la trêve estivale, assurent plusieurs sources, démentant les rumeurs. « Ce n’est pas dans les radars immédiats », assure l’une d’elles, parlant d’une « cible mouvante ». La proposition de loi sur laquelle planchent à partir d’aujourd’hui les députés n’est pas jugée comme étant le bon point d’appui : puisqu’elle n’oblige plus à vendre un site, elle n’aurait pu s’appliquer à Florange. Ce qui paraît en revanche certain, c’est que François Hollande se rendra en Moselle avant la fin de l’année pour honorer une autre promesse. « Dans six mois, dans un an, je retournerai à Florange », a-t-il confié au « Point » en décembre, jugeant « regrettable » que « le bon résultat de la négociation » ait « donné le sentiment de ne pas avoir atteint son objectif ».