Archive pour le Tag 'poulet'

La production de poulets diminue en France

La production de poulets diminue en France

 

Si en France la production de poulets excédait la consommation de 250 000 tonnes en 2010, le pays est devenu importateur net de poulets à partir de 2019. Il est ainsi déficitaire de plus de 100 000 tonnes en 2021 . En d’autres termes, la production de poulets diminue en France, et est de moins en moins destinée à l’exportation, tandis que la consommation repose davantage sur des fournisseurs étrangers. Ainsi, 36 % des poulets consommés en France en 2021 sont importés, contre 25 % en 2010. Dans le même temps, les exportations qui représentaient 32 % de la production en 2010 ne comptent plus que pour 26 % de la production.

 

par 

  1. Économiste, CEPII
  2. Économiste, CEPII
  3. Apprentie Économiste, CEPII dans The Conversation 

Le marché mondial du poulet est en réalité très segmenté. On y distingue les produits frais, pour lesquels les échanges sont régionaux, et les produits surgelés, moins différenciés, plus faciles à transporter sur de longues distances, et pour lesquels le marché est véritablement mondial.

Les échanges intracommunautaires de produits frais comptaient pour 66 % des échanges mondiaux en 2021, contre 17,5 % pour les produits congelés. Le marché du congelé est dominé par le Mercosur, zone de libre-échange sud-américaine regroupant l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, qui exporte vers le monde entier (42 % des parts de marché mondiales à l’exportation de produits congelés en 2021).

Par ailleurs, les poulets sont vendus soit à la découpe (en morceaux), soit entier. À l’échelle mondiale, le commerce de morceaux a très fortement augmenté, bien plus que les échanges de poulets entiers, notamment en raison du changement des modes de consommation du poulet.

Les exportations françaises de poulets ont connu une dynamique très différente en fonction de ces produits. En particulier, les exportations de produits congelés ont considérablement reculé depuis 2010.

Ces déboires à l’exportation tiennent à deux facteurs : un positionnement sur un produit dont la demande s’est révélée peu dynamique, doublé d’une perte de débouchés traditionnels sous l’effet d’une concurrence internationale accrue.

En effet, la spécialisation historique des exportateurs français sur les poulets entiers congelés  n’a pas été très profitable car la demande mondiale pour ces produits n’a pas connu une évolution particulièrement favorable. Ainsi, le poulet entier congelé, qui représentait la majorité des exportations de poulets français en 2010 (58 %), a vu son commerce mondial croître de 12 % depuis cette date, quand dans le même temps les échanges de morceaux augmentaient plus de trois fois plus vite (41 % sur la période).

En outre, la France a décroché sur ce produit, pour lequel la concurrence mondiale est particulièrement forte. En particulier, les producteurs français exportaient énormément vers le Moyen-Orient au début des années 2010, un marché qu’ils ont quasi totalement perdu au bénéfice du Mercosur (81 % des exportations de poulets entiers congelés vers le Moyen-Orient et Proche-Orient en 2022).

De manière générale, la part de marché de la France sur les poulets entiers congelés a chuté de 12 points de pourcentage (pp) entre 2010 et 2022 , quand dans le même temps celle de l’Ukraine progressait de 4 pp et celle de la Pologne de 2 pp. Le Mercosur n’a pas particulièrement accru sa présence pour ce produit, sa progression se situant davantage sur le marché des morceaux congelés, particulièrement dynamique, et sur lequel la France a connu également un déclin.

Sur la période 2010-2022, la France a changé de spécialisation à l’exportation. Elle exporte désormais essentiellement des morceaux frais, qui représentent 51 % de ses exportations de poulets en 2022.

Sur ce marché, la concurrence est essentiellement européenne. Les Pays-Bas, et la Belgique sont les exportateurs historiques de poulets frais découpés, mais l’Ukraine et la Pologne montent en puissance sur la période.

La Pologne enregistre ainsi une augmentation significative de sa part de marché de 13 pp sur la période, tandis que l’Ukraine connaît une progression plus modeste de 2 pp (graphique 5). En comparaison, la part de marché de la France n’a augmenté que de 0,7 pp sur la période.

Nous avons vu que la France est à présent importatrice nette de poulets. Ses importations sont uniquement composées de morceaux, frais et congelés (graphique 6) et ses fournisseurs sont quasi exclusivement des partenaires européens, y compris pour les morceaux surgelés qui sont pourtant largement mondialisés.Ce sont surtout les importations de morceaux frais qui s’accroissent sur la période, dont la Belgique est le principal fournisseur. Toutefois sa part dans les importations françaises de ces produits se réduit fortement sur la période, au bénéfice de la Pologne et du Royaume-Uni. La trajectoire de la Pologne est la plus spectaculaire : elle voit sa part dans les importations françaises s’accroître substantiellement, aussi bien pour les morceaux de poulet frais (de 2 % en 2010 à 19 % en 2022) que pour les morceaux congelés (de 10 % à 37 %). Cet accroissement de la part de marché polonaise se retrouve également sur l’ensemble du marché européen.

Le succès à l’exportation de la Pologne va de pair avec une forte augmentation de sa production qui a doublé depuis 2010. Plus discrètement, le Royaume-Uni confirme sa place sur le marché européen, avec une hausse continue de sa production sur la période (32 %). La production française, quant à elle, progresse très peu sur la période (5 %).

Les importations françaises de poulet proviennent essentiellement des pays de l’Union européenne (UE), et le marché unique est l’échelon pertinent en France pour penser la concurrence internationale sur ces produits. Les baisses de parts de marché et de compétitivité françaises par rapport aux producteurs européens s’expliquent notamment par un différentiel de coût de production, lié en partie aux coûts de la main-d’œuvre et du bâti.

Toutefois, les différentiels de prix entre les produits français et leurs concurrents sont également liés à une spécialisation de la production française sur des produits plus haut de gamme et à la diversité de ses produits.

En dépit des discours alarmistes sur le poulet brésilien, le Mercosur ne concurrence quasiment pas les producteurs français sur leur marché domestique pour le moment. Sa concurrence opère principalement sur les marchés tiers, en particulier au Moyen-Orient. Cette faible part du Mercosur dans les importations françaises s’explique en partie par le fait que le marché européen est encore très protégé, avec des droits de douane autour de 1 euro par kilo pour les morceaux frais et congelés et 0,30 euro par kilo pour les poulets entiers. Les produits importés doivent en outre faire face à de nombreuses normes pour être acceptés sur le marché européen.

Étant donné les différences de prix entre les pays du Mercosur et la France, il n’est toutefois pas exclu que les importations en provenance de cette région augmentent si un accord commercial était conclu. A noter cependant que les négociations ne portent que sur une suppression de droits de douane pour 180 000 tonnes de poulet, soit 1,2 % de la consommation européenne.

Concernant l’Ukraine, l’ouverture du marché communautaire depuis le mois de juin 2022 a fortement augmenté les importations de poulets (de 142 % dans l’UE entre 2021 et 2023). L’Ukraine est ainsi passée de 21 % à 43 % des importations extracommunautaires en deux ans. Ces volumes représentent actuellement 3,5 % de la production européenne (10,8 millions de tonnes). Toutes origines confondues, pour l’UE, la hausse des importations extracommunautaires de poulets n’est cependant que de 8 % entre 2021 et 2023, ce qui suggère que les fournisseurs ukrainiens se sont surtout substitués à d’autres fournisseurs extra-européens.

Société-Le poulet , symbole de l’anthropocène

Société-Le poulet , symbole de l’anthropocène

Nous habitons une planète de poulets. Ces animaux élevés pour leur viande pèsent à eux seuls trois fois plus que l’ensemble des oiseaux sauvages réunis. Et, au-delà même des oiseaux, il s’agit de l’espèce vertébrée la plus répandue sur Terre : elle compte 23 milliards d’individus vivants et constitue la viande la plus consommée dans le monde. Elle est ainsi devenue un symbole frappant de l’anthropocène – cette nouvelle ère géologique caractérisée par l’impact écrasant des humains sur les processus géologiques terrestres. Le poulet tel que nous le connaissons a tellement évolué au regard de ses ancêtres, que ses os deviendront sans doute des fossiles de ce temps où les humains régnaient sur la planète. Dans une récente étude publiée dans Royal Society Open Science, nous avons comparé les os des poulets contemporains à ceux de leurs ancêtres de l’époque pré-romaine. Nos poulets actuels apparaissent radicalement différents : ils sont dotés d’un squelette surdimensionné, leur chimie cérébrale reflète l’homogénéité de leur régime alimentaire et la diversité génétique de l’espèce a significativement diminué. Le poulet actuel apparaît ainsi deux fois plus grand que le poulet médiéval. Le but de son élevage n’est autre qu’une prise de poids rapide.

Par
Carys Bennett
Honorary Fellow in Geology, University of Leicester

Jan Zalasiewicz
Senior Lecturer in Palaeobiology, University of Leicester

Mark Williams
Professor of Palaeobiology, University of Leicester

Richard Thomas
Reader in Archaeology, University of Leicester

dans The Conversation

Un poulet âgé de cinq semaines, à côté de son ancêtre (la poule rouge « de jungle ») âgée de six semaines. Bennett et al / Royal Society, Author provided
La vitesse de sa croissance s’est accélérée durant la seconde moitié du XXᵉ siècle : aujourd’hui, le poulet dit de chair grossit cinq fois plus vite que les poulets des années 1950. Ils sont par conséquent mûrs pour l’abattage à seulement cinq ou six semaines. La preuve de cette croissance extraordinaire est inscrite dans leurs os, qui apparaissent moins denses et souvent déformés. Il est poignant de constater que ces oiseaux ne survivraient pas s’ils sortaient de l’élevage industriel. Du fait de leur corps énorme, beaucoup d’oiseaux meurent de problèmes cardiaques ou respiratoires lorsqu’ils vivent un mois de plus.

Le poulet moderne n’existe sous sa forme actuelle que par l’intervention humaine. Nous avons altéré leurs gènes pour faire muter le récepteur qui régule leur métabolisme : ces oiseaux ont ainsi faim en permanence, mangeant et grossissant plus rapidement. Leur cycle de vie est d’autre part entièrement contrôlé par la technologie humaine. Les poulets voient le jour dans des élevages à l’humidité et la température commandés par ordinateur.

Parmi les différents élevages – vaches, cochons, moutons – les poulets restent l’exemple le plus frappant de la biosphère moderne. Leurs os sont éparpillés dans les décharges et fermes dans le monde entier : il y a donc de grandes chances qu’ils témoignent de la façon dont notre planète et sa biosphère ont évolué, depuis l’ère pré-humaine à celle dominée par les humains et leurs animaux domestiqués.

Si les humains ont élevé des poulets de manière sélective depuis leur domestication en Asie du Sud-Est il y a près de 6000 ans, la vitesse et l’échelle du changement survenu au XXᵉ siècle vont bien au-delà de tout ce qui avait été observé dans le passé. Depuis les années 1950, la population de poulets a augmenté parallèlement à la croissance démographique, tout comme notre utilisation de carburants fossiles, plastiques et autres ressources : désormais, cet animal affaibli et à la vie brève compte plus de congénères qu’aucune autre espèce d’oiseaux dans l’histoire de la planète.

Contrôlés par les humains et leurs ordinateurs. David Tadevosian / shutterstock
Que nous réserve l’avenir dans de telles conditions ? Actuellement, la consommation de poulet ne cesse de croître : cette viande est en effet peu coûteuse, et beaucoup de personnes se détournent aussi du bœuf et du porc dans le but de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Il nous faut faire face à une hausse démographique dans un monde affecté par le changement climatique. Certains grands producteurs de poulet – comme Tyson Foods et Perdue Farms – ont surpris en investissant dans des protéines à base de plantes pour nourrir leurs volailles.

Mais quelles que soient les orientations que nous prendront dans les décennies à venir, la trace de ce poulet conçu par l’homme demeurera gravé dans l’histoire. Les espèces intelligentes qui surgiront dans un lointain futur – des rats ou des méduses hyper-évolués, qui sait ? – auront entre les mains (ou les tentacules) un puzzle à reconstruire pour tenter de comprendre comment et pourquoi des millions de squelettes à croissance rapide reposent au milieu des débris technofossiles, issus des immenses décharges pétrifiées que nous auront laissé derrière nous…

Du poulet artificiel dans un restaurant !

Du poulet artificiel dans un restaurant !

Pour la première fois poulet artificiel a été servi dans un restaurant de Singapour. L’objectif environnemental serait de réduire l’empreinte carbone de la consommation de viande dans le monde. Bref la chimie industrielle au service d’une cause écologique à la fois discutable et évidemment dangereuse quand on sait ce que les industriels de l’industrie alimentaire sont capables d’incorporer dans leurs produits. Observons que les écolos bobos sont très discrets sur les effets de cette chimie alimentaire.

Eat Just, qui travaille sur ce projet de viande de laboratoire cultivée à partir de cellules animales, a annoncé que ses morceaux de poulet avaient été autorisés à la vente par l’agence de sécurité alimentaire de la cité-Etat d’Asie du Sud-Est. Il s’agit « d’une avancée pour l’industrie alimentaire mondiale », a-t-elle souligné dans un communiqué reçu mercredi, alors que de nombreuses sociétés cherchent des moyens de produire de la viande avec un impact moindre sur l’environnement.

. Eat Just précise avoir produit plus de 20 lots de viande de poulet artificielle dans des bioréacteurs de 1 200 litres avant de soumettre sa production à des tests de qualité et de sécurité. La consommation de viande mondiale devrait augmenter de 70 % d’ici 2050, et la viande artificielle pourrait bientôt répondre à une partie de la demande, selon la start-up .

« En collaborant avec le secteur agricole dans son ensemble et des politiques visionnaires, des compagnies comme la nôtre peuvent aider à répondre à la demande en hausse pour les protéines animales d’une population qui atteindra 9,7 milliards d’ici 2050 », selon Josh Tetrick. Singapour encourage la croissance de start-up développant de nouvelles technologies agricoles et alimentaires, allant de la création de « fruits de mer » cultivés en laboratoire à des raviolis dans lesquels des fruits tropicaux remplacent le porc.

À quand le recyclage des ordures ménagères ou des vieux pneus remplacer la viande hachée des McDo ?

 

CETA : Mercosur : Poulet, bœuf aux hormones, farines animales, antibiotiques et autres cocktails chimiques

CETA : Mercosur : Poulet, bœuf aux hormones, farines animales, antibiotiques et autres cocktails chimiques

Inutile de tourner autour du pot,  l’agriculture est une  variable d’ajustement pour faciliter les échanges sur d’autres produits. Par exemple la vente des multinationales de  matériels aéronautiques, de services, du BTP, de télécoms etc.  Déjà  40% du poulet non conforme aux critères d’hygiène européens entrent déjà en France. Avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay), ce serait 3 millions de poulets supplémentaires par an dans l’Hexagone. « On ne peut pas tolérer de la part de l’UE que les quotas augmentent et que les standards de qualité baissent », s’insurge Paul Lopez. Même chose pour le bœuf. L’équivalent de 14,4 milliards d’euros s’est déversé dans les assiettes des Français sous forme de viandes, produits laitiers transformés, poissons, crevettes, café, thé, et surtout fruits et légumes. Leur hausse globale, de 5% par rapport à l’année précédente, a fait basculer dans le rouge la balance commerciale française. Et progresser d’autant les risques sanitaires. En plus du traité Mercosur il y a le traité avec le Canada : le CETA.  À juste titre,  les éleveurs notamment bovins réclament  une renégociation du CETA au  motif que cela fait peser une menace sans précédent sur la filière. Il faut rappeler que le CETA  a été négocié dans la plus grande discrétion par l’union européenne voire dans la plus grande opacité ; aucune  étude d’impact sérieuse n’a été réalisée. Ce CETA  est par ailleurs un curieux objet juridique puisqu’il va entrer en vigueur le 1er mars sans avoir été formellement approuvé par les Etats. Une sorte de mise en application provisoire qui va durer longtemps ! Pourtant le CETA  va favoriser l’importation massive d’animaux  shootés aux OGM, aux protéines suspectes et aux hormones de croissance sans parler de l’avantage de compétitivité liée au dimensionnement de l’appareil de production au Canada. Aurélie Trouvé, agroéconomiste à AgroParisTech, a souligné dans uen étude « les potentielles menaces sur la viande bovine et porcine, liées au différentiel de compétitivité. » « Les échanges entre l’UE et le Canada sont excédentaires pour l’UE, mais ils sont essentiellement tirés par les boissons. En revanche, le déficit se creuse pour les oléagineux (grâce au soja et au canola canadiens), et les céréales. » Et le Ceta devrait contribuer à l’accentuer. Les droits de douane ne seront pas totalement supprimés pour les viandes, mais la contrepartie pourrait s’avérer tout aussi dangereuse, avec des contingents à droit nul relativement importants.  Aurélie Trouvé souligne également d’autres risques, plus insidieux, à savoir les barrières non tarifaires, les mécanismes de règlement des différends via les tribunaux arbitraux, et l’organe de régulation des réglementations (dont l’objectif est de supprimer toute entrave au commerce, en procédant à une reconnaissance respective des normes de part et d’autre de l’Atlantique, par exemple). Les normes potentiellement visées par le gouvernement et les industriels canadiens (et qui font l’objet de plaintes à l’OMC) sont la ractopamine (en porcin), l’hormone de croissance (en bovin), les OGM… Mais aussi potentiellement la politique agricole européenne. « Les subventions agricoles dans l’UE sont beaucoup plus importantes qu’au Canada. Or, il est possible de les discuter si l’une de parties considère que cela lui porte préjudice. Et il y a un effet « cliquet » : une fois que les barrières, les normes ou qu’un instrument de régulation tombent, il est impossible de revenir en arrière. » Les défenseurs d’un retour à une régulation en élevage devraient donc s’interroger sur leur soutien au Ceta. Car les deux choses sont incompatibles, selon la chercheuse. Baptiste Buczinski, de l’Institut de l’élevage, a insisté sur le différentiel de compétitivité. « Le maillon de l’engraissement canadien est plus compétitif, grâce à leurs élevages en feedlot. Mais le maillon le plus compétitif, c’est l’abattage car 4-5 gros abattoirs se répartissent le secteur, dont les numéros un et deux mondiaux, JBS et Cargill, qui traitent chacun plus de 4 millions de tonnes. » Un différentiel de concurrence existe aussi sur la réglementation : protéines animales autorisées dans l’alimentation, pas de contraintes relatives au bien-être, une traçabilité avec quelques « failles »…. Dans le porc, l’étude arrive aux mêmes conclusions, pour les mêmes raisons.

 

Du poulet McDo avec moins d’antibiotiques

Du poulet McDo avec moins d’antibiotiques

Il est clair qu’après avoir mangé un sandwich au poulet chez McDo il n’est pas utile de passer chez le pharmacien pour acheter sa dose d’antibiotiques. Ceci étant,  cette accoutumance aux antibiotiques rend les traitements médicaux de moins en moins efficaces. McDo prévoit donc de remplacer par un peu plus de ketchup la dose d’antibiotiques. On pourrait aussi conseiller à McDo de limiter et même de supprimer le cocktail de produits chimiques, alimentaires et médicamenteux infligés aux poulets par l’élevage industriel. Après avoir déjà pris des mesures semblables aux États-Unis, la chaîne de restauration rapide américaine McDonald’s compte « réduire » au cours des prochaines années le traitement aux antibiotiques des poulets qu’elle sert à travers le monde. « À partir de 2018, nous allons commencer à mettre en œuvre une nouvelle politique sur l’usage d’antibiotiques chez les poulets d’élevage sur l’ensemble des marchés mondiaux », a annoncé le groupe dans un communiqué.  Depuis l’an dernier, McDonald’s ne sert déjà plus de poulet élevé aux antibiotiques dans ses restaurants américains. Mais si le groupe annonce maintenant un plan à l’échelle mondiale, il est moins ambitieux qu’outre-Atlantique puisqu’il ne concerne que les antibiotiques à l’importance jugée la plus cruciale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la médecine humaine. L’élevage intensif des volailles et l’augmentation du nombre de maladies a poussé les éleveurs à utiliser un nombre croissant d’antibiotiques pour éviter que des germes par contamination ne détruisent les élevages. Cet usage intensif a créé chez les volailles des germes qui présentent une antibiorésistance. En conséquence, ONG et organisations de santé estiment que l’utilisation d’antibiotiques, qui permet aussi à la viande de grossir plus vite, diminue l’effet des médicaments sur les consommateurs quand ils ont besoin d’en prendre.





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