Archive pour le Tag 'Poste'

Poste : le modèle en perpétuelle révision

Poste : le modèle en perpétuelle révision

Du fait de la crise sanitaire le courrier encore diminué en 2020 de leur de 20 %. Mais la baisse était déjà continue les années passées avec une baisse de 7 % annuelle. La Poste voit donc son modèle de manière quasi perpétuelle grâce aux nouveaux services notamment logistiques qui ne cessent  de grimper du fait du e-commerce (Colissimo a gagné des parts de marché l’an passé. Son chiffre d’affaires a grimpé de 20%.) et les services aux particuliers. Parallèlement La Poste développe son activité financière avec un certain succès ( CNP).

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La poste voudrait aussi solliciter les pouvoirs publics pour obtenir des compensations financières liées aux missions de service public de La Poste : accessibilité bancaire, aménagement du territoire, diffusion de la presse et service postal universel, avec notamment la distribution 6 jours sur 7 du courrier sur tout le territoire national. Alors que jusqu’en 2019, ce service universel s’équilibrait de lui-même avec le colis, Philippe Wahl estime que ce ne sera plus cas à l’avenir et qu’une compensation de l’État est désormais nécessaire. «La Poste ne peut réussir à se transformer avec un déficit structurel du service universel postal», martèle le PDG.

 

Le problème est que cette revendication risque de réveiller les services de distribution privés qui eux aussi effectuent des missions de service public mais sans le statut, ni les compensations.

La Poste dans le rouge

La Poste dans le rouge

La Poste afficherait  un déficit de plus d’un milliard  sans son mariage récent avec CNP. Grâce à ce mariage, le  groupe a dégagé sur la période un résultat net de 2,31 milliards, contre 474 millions d’euros un an plus tôt, et son chiffre d’affaires a grimpé de 13 %, à 14,5 milliards d’euros. La Poste accuse encore le courrier d’être la principale cause de ses déficits propres. La réalité c’est que beaucoup d’activités ont été affectées puisque les bureaux de poste ont longtemps été fermés soit totalement, soit en partie. Le plus paradoxal c’est que pour certains bureaux de poste en partie fermés, il convenait d’acheter des timbres au bureau de tabac pour par exemple envoyer une lettre recommandée par  la poste !

Sans la première intégration dans les comptes de CNP Assurances (dont La Banque postale détient 62 %) et du spécialiste italien du colis express BRT, La Poste aurait accusé une perte nette de 1,2 milliard d’euros. «Nous sommes particulièrement satisfaits du résultat, mais en même temps inquiets de ce que cela révèle des tendances profondes de notre groupe», explique Philippe Wahl, le PDG du groupe La Poste.

La vieille dame au logo jaune a subi de plein fouet la crise sanitaire mondiale, qui lui a coûté 2,2 milliards d’euros en termes de résultat net. Ces pertes sont grandement attribuables au déclin de l’activité courrier.

Lamentable attitude de La Poste

 

 

 

-Dans une période de crise comme celle du coronavirus, les services publics sont d’autant plus indispensables. Mais pas  pour  la direction de cette entreprise un pied dans le public, un pied dans le privé mais qui s’est considérée comme une administration pour fermer ses guichets et réduira à trois jours la distribution du courrier et de la presse. La conséquence directe c’est évidemment de priver de petits utilisateurs notamment de chèques postaux de possibilités de réaliser des opérations financières indispensables à la vie quotidienne mais c’est aussi à coup sûr la condamnation future d’une grande partie de la presse écrite.

Beaucoup de ces médias ne pourront pas supporter le choc. Déjà structurellement en difficulté du fait de la baisse tendancielle de leur audience, nombreux de journaux et de périodiques vont donc disparaître. La poste qui veut se transformer en grandes banques privées a encore du chemin à faire. Il faudrait sans doute choisir pour la Poste: ne pas prendre que les avantages du privé pour attirer les capitaux et l’épargne et ne pas prendre les habitudes de l’administration pour fermer la boutique au moindre coup de vent. Heureusement, d’autres administrations autrement plus exposées les services médicaux par exemple, les pompiers, les télécommunications, l’énergie, la police ou encore les transports continuent de fonctionner ( sans parler des caissières de magasins).

Observons aussi que les guichets des banques privées à la hauteur de 75 % en seulement 10 % de ceux de La Poste sont ouverts. Bien sûr il convient sans doute de protéger les salariés de la poste des guichets ou de la distribution. Mais la limitation de ce service public pose la question de l’intérêt de maintenir dans le giron de l’État une activité aussi peu fiable. Sans parler de la politique de désertification des territoires qui voit de plus en plus de guichets se fermer de manière définitive.

En poste à l’Élysée, Benalla faisait aussi son business !

En poste à l’Élysée, Benalla  faisait aussi son business !

 

 

Il y en a qui dans l’entourage de Macron ont adhéré concrètement à sa  philosophie du business incontrôlé. C’est le cas de son garde du corps Benalla qui a développé ses affaires alors qu’il était en poste à l’Élysée. Plus l’enquête avance et plus il est démontré que Benalla parallèlement à sa responsabilité auprès de macro développait son business. Cela sans doute en utilisant les relations internationales de sa fonction. Il est quand même curieux que l’Élysée n’ait pas été au courant des différentes activités lucratives de Benalla. La vérité c’est qu’il bénéficie est sans doute d’une grande bienveillance de la part de Macron avec lequel il avait développé des relations privilégiées. On se souvient que Mediapart avait déjà révélé que Benalla s’était converti en organisateur de voyages d’affaires internationaux en Afrique. Ensuite Mediapart avait révélé un contrat passé entre Benalla et un proche de Poutine. Mediapart vient aussi de dévoiler que Benalla avait aussi passé un autre contrat avec un autre oligarque  russe. Les deux contrats portants sur un montant de leurs deux 2,2 millions d’euros. Selon le média d’investigation, qui cite notamment le dirigeant du groupe Velours choisi comme prestataire, «les deux contrats russes négociés par l’ancien collaborateur du chef de l’État français, avant et après son départ de l’Élysée, s’élèvent à 2,2 millions d’euros». Le nom de cette société, qui a employé Alexandre Benalla entre octobre 2014 et novembre 2015, est apparu avec les révélations en décembre de Mediapart à propos d’un contrat signé entre Mars, la société de Vincent Crase – ex-employé de LREM mis en examen avec Alexandre Benalla pour les violences du 1er-Mai – et le sulfureux oligarque russe Iskander Makhmoudov. Jeudi, le parquet national financier (PNF) a confirmé avoir ouvert une enquête pour «corruption» sur ce contrat, dans lequel serait en outre impliqué Chokri Wakrim, ex-membre des services spéciaux et compagnon de la commissaire de police alors responsable de la sécurité du premier ministre.

Mercato politique : Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud transférés au Rassemblement national pour un poste de député

Mercato politique : Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud transférés au Rassemblement national pour un poste de député

C’est un peu comme pour le mercato sportif, la période des transferts est ouverte en vue des élections européennes. Dans ce cadre, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud vont annoncer qu’ils quittent les Républicains et se rallient au Rassemblement national (RN, ex-FN). Finalement ce n’est pas une surprise totale dans la mesure où Thierry Mariani s’était signalé ces dernières années et surtout ces derniers mois par des propositions très voisines de celles du rassemblement national. Faut-il aussi préciser que l’intéressé n’a pas été réélu comme député et que son ralliement va constituer une opportunité puisque vraisemblablement il va figurer sur la liste des candidats du rassemblement national pour les européennes. De toute manière le parti des républicains ne sera sans doute pas mécontent de se séparer d’un responsable particulièrement clivant sur les questions sociétales. Pour le  rassemblement national, il s’agit d’une prise politique relativement peu coûteuse puisque l’intéressé se rapproche de la fin de vie politique.

« La poste restera publique » (Le Maire)

« La poste restera publique » (Le Maire)

Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé jeudi vouloir permettre à La Poste de se développer « massivement » dans la banque et l’assurance via un rapprochement avec CNP Assurances, tout en promettant que le groupe resterait public.

« Nous voulons créer un grand pôle financier public au service des territoires », a déclaré M. Le Maire sur Radio Classique, tout en affirmant que « La Poste restera un établissement public, il n’y aura aucune privatisation, aucune intention de privatisation ».

Delphine Ernotte défend France télévisions….et son poste !

Delphine Ernotte  défend France télévisions….et son poste !

 

Après les très fortes critiques de Macron concernant l’audiovisuel public, la patronne de France Télévisions défend l’entreprise publique et en même temps sans doute son propre poste. En effet le projet d’Emmanuel Macron est de créer un grand pôle média regroupant tous les acteurs actuels, télé, radio et Internet afin de couvrir tout le champ des nouveaux modes d’information. Le président veut aussi faire le ménage dans des organisations lourdes coûteuses et relativement inefficaces. C’est l’objet même de l’audiovisuel qui est en cause, son audience et son fonctionnement particulièrement budgétivore. Le sort du  patron de Radio France semble sceller suite à sa condamnation pour favoritisme. Mathieu Gallet a été condamné par le tribunal correctionnel de Créteil lundi à un an de prison avec sursis et à une amende de 20.000 euros pour «favoritisme» lorsqu’il dirigeait l’INA (2010-2014). Il a fait appel. La réforme de l’audiovisuel public est poussée par l’Elysée qui souhaite le vote dune loi  d’ici à la fin de l’année. Cette transformation de l’audiovisuel public vise notamment à moderniser les modes de nomination des dirigeants et à renforcer la responsabilité des dirigeants de ces sociétés devant leurs conseils d’administration». Après Mathieu Gallet, Delphine Herne, dont la nomination avait déjà été contestée au départ,  pourrait aussi sauter et son plaidoyer pour la défense de la télévision publique ressemble aussi à une plaidoirie personnelle.  Sur France 2 courant décembre, Emmanuel Macron avait mis la pression sur la patronne de France Télévisions, Delphine Ernotte en expliquant vouloir lancer en 2018 un « grand travail de réflexion » sur l’audiovisuel public, estimant que ce dernier devait notamment s’adapter aux nouveaux usages des téléspectateurs. Ce dimanche, Delphine Ernotte sort de son silence et dément dans le JDD tout « climat de tensions avec l’Etat » : « Ce n’est pas la nature des liens que France Télévisions entretient avec l’État, je parlerais davantage de nouvelles exigences. Nous travaillons sereinement avec un partage clair des responsabilités : au gouvernement et au Parlement de définir la réforme – sa vision et son ambition –, ma mission consiste à offrir une télévision de qualité aujourd’hui tout en préparant celle de demain. » Interrogé spécifiquement sur la phrase d’Emmanuel Macron qui avait durement critiqué France Télévisions devant les députés de la commission des Affaires culturelles, Delphine Ernotte se défend : « Bien sûr que tous les salariés de l’audiovisuel public ont étés bousculés quand ces propos ont étés rapportés. Mais ils ont été démentis. En revanche, le Président a clairement exprimé une volonté forte de repenser l’audiovisuel public. On ne peut que se réjouir que cela soit de nouveau une priorité! » Avant de poursuivre : « La dernière loi date de 1986, c’est à-dire de la préhistoire quand on parle de télé, et tout l’écosystème mérite, en effet, d’être profondément repensé. Redéfinir les missions du service public dans le cadre de la réforme telle qu’elle s’annonce me semble être une bonne chose. C’est gagnant-gagnant pour tout le monde : l’État, France Télévisions et les téléspectateurs. » Dans cette interview, Delphine Ernotte se dit également la « garante » de l’indépendance. Delphine Ernotte appelle également à « des accords avec TF1 et M6″. « La concurrence sur les audiences tous les matins à 9 heures, c’est le vieux monde. Maintenant ce sont Google et Netflix nos concurrents. Dans le même esprit, je discute avec Orange sur de possibles coopérations. » Mais des propositions qui sont sans doute très loin de la révolution qu’envisage Macron pour l’audiovisuel public

Poste : une mutation parfois nécessaire mais qui va accélérer la désertification

Poste : une mutation parfois nécessaire mais qui va accélérer la désertification

 

Remise en cause des délais l’acheminement du courrier (notamment du principe J +1), évolution des prestations, remise en cause des conditions d’utilisation du livret A et surtout réduction du maillage de bureaux de poste remplacés par des  points situés notamment dans des commerces. Telles sont les plus orientations qui pourraient figurer dans prochain le contrat d’entreprise pour la période 2018-2022 qui demande notamment au groupe public d’accélérer sa mue, selon Le Monde.  La mesure la plus critiquée concernera sans doute la suppression de nombreux bureaux de poste souvent le dernier service public à exister dans des communes rurales. Certes on comprend que des adaptations soient nécessaires mais il n’y a pas de véritable urgence car la situation financière de l’entreprise est bonne comme en témoigne le dernier bilan financier sur les six premiers mois de l’année.

Croissance modérée du chiffre d’affaires

Croissance du résultat d’exploitation soutenue par des éléments exceptionnels (+11,2% hors exceptionnels1)

Comptes consolidés du Groupe pour le premier semestre 2016.

  • Produits opérationnels : 11 770 millions d’euros en croissance de 2,7%
  • Résultat d’exploitation2 : 852 millions d’euros, en croissance de 38,3%, +11,2% hors éléments exceptionnels1
  • Résultat net part du Groupe : 675 millions d’euros, en croissance de 59,4%, +28,5% hors éléments exceptionnels1
  • Indicateur de santé économique3 de 70 millions d’euros (401 millions d’euros au premier semestre 2015)
  • Dette nette4 de 3 737 millions d’euros, en augmentation de 80 millions d’euros depuis le 31 décembre 2015
  • Structure financière saine avec un ratio dette nette4 / capitaux propres en amélioration à 0,36 (0,38 au 31 décembre 2015)

En perpétuelle mutation depuis l’avènement d’internet et la chute du courrier (-18% entre 2013 et 2016, de 14 à 11 milliards d’objets) La Poste est cependant invitée à accélérer sa mue. Le groupe public devra voter le 16 décembre prochain, le contrat quinquennal avec l’État pour la période 2018-2022. Et clairement, selon des extraits du projet diffusé par Le Monde, La Poste va encore devoir aller plus loin dans sa mutation. Le groupe est notamment invité à augmenter les partenariats pour conserver un maillage d’au moins 17.000 points de contact en France. Mais des points de contas qui n’offriront pas touts les mêmes prestations.  Actuellement, le groupe public en compte 17.111, permettant ainsi à 97% de la population d’y accéder en parcourant moins de 5 km. Mais pour tenir cet objectif inscrit dans la loi, le groupe dirigé par Philippe Wahl, a eu recours à des partenariats avec des commerçants ou des mairies. Le contrat propose ainsi de réfléchir à « de nouveaux types de partenariats », avec les gares ou encore les offices de tourisme. La Poste est également invitée à « rechercher de nouvelles formes de présence postale dans les zones confrontées à l’exclusion sociale », et dans les villes de moins de 10.000 habitants.

« La Poste premier prêteur des TPE » (Bruno Le Maire)

« La Poste premier prêteur des TPE » (Bruno Le Maire)

 

La banque postale qui bénéficie du meilleur ancrage territorial a été invitée par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Lemaire, à jouer un rôle nettement plus important pour le financement des petites entreprises. Finalement un rôle qui pourrait conforter la présence de la poste et justifier son maillage serré du territoire. Cela d’autant plus que certaines activités traditionnelles comme le courrier voient leur volume régulièrement se réduire.  La Banque Postale s’intéresse-t-elle assez aux petites entreprises ? Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, pense qu’elle pourrait faire plus. Il a révélé ce lundi, lors d’une conférence de presse chez la plateforme de financement participatif de PME Lendix, qu’il avait demandé au président de la Poste, Philippe Wahl, de travailler sur le sujet. « Je souhaite qu’on développe un réseau bancaire qui permette aux plus petites entreprises d’avoir facilement accès au crédit dans des délais rapides, partout en France. (…) J’ai demandé au président de La Poste – parce qu’il me semble que c’est la Banque Postale la mieux placée pour faire cela – de travailler sur ce sujet et de me faire dans les semaines qui viennent des propositions très concrètes pour que, plus jamais en France, je n’entende un très petit entrepreneur qui a besoin de 5.000, 10.000 ou 15.000 euros me dire que c’est impossible de trouver cette somme-là », a déclaré le ministre. Le ministre, qui venait de clamer « Vive la Fintech française ! », voudrait que la banque publique, filiale de le Poste, joue un rôle plus important de banquier de proximité, que lui disputent ces nouveaux acteurs mariant finance et technologie comme Lendix, Lendosphere, Credit.fr ou Unilend, mais aussi le Crédit Agricole ou les Caisses d’Epargne.  La Banque Postale revendique le rang de « premier prêteur des collectivités locales et des hôpitaux » mais reconnaît, dans son rapport annuel, être « challenger » sur le créneau des professionnels, artisans, commerçants : sur ce marché de 2,9 millions de pros et TPE, dont le potentiel est évalué à 7 milliards d’euros par an par le cabinet Exton Consulting, les banques mutualistes sont les mieux positionnées et toutes les banques se sont mises à choyer cette clientèle particulièrement rentable. La filiale de la Poste a lancé son programme « Banque des Pros » (1.000 responsables clientèles Pro prévus en 2020) et espère capitaliser sur les 400.000 pros fréquentant quotidiennement les bureaux de poste pour leurs courriers et colis ainsi que les 340.000 professionnels déjà clients en tant que particuliers. Elle a entrepris de développer son offre de financement aux professionnels et TPE, notamment dans le cadre de sa touterécente acquisition de la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. « La Poste investit dans des startups de la Fintech, elle a le réseau le plus développé de points et de relais. Je souhaite que La Poste devienne le premier prêteur des très petites entreprises en France, les boulangeries de nos territoires ruraux par exemple. Cela concerne des millions de Français. Je n’ai pas de reproche à faire. J’aimerais que la Poste propose des offres spécifiques », nous a précisé le ministre.

Sondage Poste : une bonne opinion pour 67 %

Sondage Poste : une bonne opinion pour 67 %

 

Alors que la Cour des comptes préconise la suppression de près de la moitie des bureaux de poste, les français ont, eux, une bonne opinion  de ce service public. (Contrairement à d’autres).  Aujourd’hui, La Poste a l’obligation d’avoir au moins 17.000 « points de contacts » sur le territoire (le chiffre est inscrit dans le marbre d’une loi). Elle en comptait précisément 17.075 fin 2014. Mais, sur ce total, seuls 9.574 étaient des bureaux de poste de plein exercice. Année après année, l’entreprise publique réduit le nombre de ces derniers pour faire des économies, et installe à la place des agences postales communales installées dans les bureaux de la mairie (il y a en avait plus de 5.400 fin 2014) ou des relais-postes hébergées chez des commerçants (ils sont plus de 2.000) qui dispensent les services de base. Ces conversions sont négociées âprement avec les élus locaux, qui les vivent comme un passage à un service public de seconde zone. Mais selon la Cour des comptes, la Poste doit accentuer le mouvement. L’activité des guichets, relève-elle, connaît une « baisse continue et régulière « , du fait de la chute de volume du courrier. Entre 2009 et 2014, « cette baisse a été de 16 % pour les opérations réalisées pour le compte du colis, de 21 % pour celles liées au courrier et de 40 % pour les activités diverses du réseau, avance l’institution. Les opérations bancaires réalisées au guichet ont baissé de 31%. «  Plus largement, le nombre moyen de clients quotidiens est passé de 2,7 à 1,6 millions en 10 ans. Et la tendance ne peut que s’amplifier, avec l’accroissement de l’offre de services disponibles sur Internet. Pourtant un  sondage Odoxa pour « le Parisien » – « Aujourd’hui en France » révèle que 67 % des personnes interrogées ont une bonne opinion d’elle. Au point d’être une fierté nationale pour la majorité d’entre eux (57 %). Pas étonnant qu’elle arrive sur la deuxième marche du podium des entreprises publiques derrière l’audiovisuel public, à égalité avec EDF (25 %) mais loin devant la SNCF ou la RATP. cependant les Français ne sont pas opposés à la modernisation.   Ils la jugent majoritairement ni moderne (52 %) ni bien gérée (52 %), manquant de souplesse (57 %). Au point de s’inquiéter pour son avenir (65 %).

Vers la suppression massive de bureaux de poste

Vers la suppression massive de bureaux de poste

 

Il existe environ 8000 bureaux de poste dont déjà prés de 50 % sont gérés par des commerces ou des mairies. Il se pourrait  qu’on assiste à une accélération du phénomène avec le transfert massif de bureaux vers des bistrots ou des épiceries. En cause évidemment la diminution du volume du courrier. La Cour des Comptes insiste donc pour que le processus d’abandon de bureaux de poste soit accéléré. Si la logique interne de la poste peut se comprendre, cette évolution contribuera un peu plus à la désertification de s de plus en plus privés de services publics mais aussi de commerces et d’emplois. Un phénomène renforcé par la mode de la sururbanisation qui vise à concentrer un maximum de population dans les très grandes agglomérations. Une curieuse conception de la politique d’urbanisme au moment même où la mobilité des biens, des personnes et des informations n’a jamais été aussi faciles et accessibles. Une sorte de contradiction sociétale avec les enjeux de l’environnement, de la sécurité est tout simplement de la qualité de la vie. Sans parler des conséquences sociales pour les populations les plus modestes de plus en plus contraintes de résider dans des banlieues très éloignées faute de pouvoir d’achat suffisant pour acheter ou louer un logement. La démonstration en tout cas que l’analyse trop sectorielle d’un champ d’activité conduit à des contradictions économiques et sociétales. Pas forcément la préoccupation de la Cour des Comptes dont la logique est surtout comptable.  »La Poste devra dans les années à venir chercher sans relâche à réduire les coûts de ses réseaux », notamment en poursuivant la réduction de ses effectifs et en maîtrisant l’évolution des rémunérations, affirme la Cour. La Cour des comptes préconise également une réorganisation du réseau de bureaux de poste, en transformant ceux à faible activité en zone urbaine et rurale. Cette restructuration est déjà en cours, souligne-t-elle. Sur 17.088 « points de contacts », 7.939, soit 46%, sont déjà gérés via des partenariats (par exemple avec des mairies ou des commerces). Les Sages évoquent également la nécessité de continuer à miser sur de nouveaux relais de croissance dans un contexte d’incertitudes.

« Touche pas à mon poste » : la vulgarité dénoncée par le CSA

« Touche pas à mon poste » : la vulgarité dénoncée par le CSA

 

La vulgarité et la nullité des émissions de Cyril Hanouna sur C8 (et maintenant sur Canal plus) plaît sans doute aux téléspectateurs au profil d’ado attardé mais commence à inquiéter sérieusement le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Le CSA qui a donc adressé de sérieuses mises en garde à la direction des chaînes intéressées pour rappeler certaines règles éthiques. Culturellement les émissions de Hanouna sont évidemment complètement indigentes mais même sur le plan humoristique elles sont tout autant affligeantes ;  par exemple,  quand l’animateur met des nouilles dans le slip d’un de ses chroniqueurs ! Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a donc engagé une procédure de sanction contre C8, doublée d’avertissements, à propos de trois séquences polémiques de l’émission animée par Cyril Hanouna. L’organisme avait reçu de nombreuses plaintes de téléspectateurs.  La séquence visée ? Celle où Cyril Hanouna a fait croire à l’un de ses chroniqueurs, Matthieu Delormeau, régulièrement malmené en plateau, qu’il avait tué un producteur et qu’il devait en porter la responsabilité à sa place. La scène, filmée en caméra cachée, avait été diffusée le 3 novembre dans l’émission, et avait poussé Matthieu Delormeau aux larmes. Le chroniqueur avait dit avoir eu très peur. La procédure engagée par le CSA, menée par un rapporteur indépendant, peut déboucher sur des sanctions ., jusqu’à la suspension de la chaîne.

Brexit : la bataille d’Angleterre pour le poste de Premier ministre

Brexit : la bataille d’Angleterre pour le poste de Premier ministre

 

Puisque David Cameron a décidé de mener campagne contre le Brexit, le fantasque Boris Johnson, lui, a décidé du contraire. Moins par conviction que pour bousculer David Cameron et prendre sa place comme Premier ministre. On peut même supposer que si David Cameron s’était prononcé pour le Brexit  alors peut-être Boris Johnson aurait fait campagne contre. C’est la pathétique contradiction des ambitions personnelles. La position de Boris Johnson est d’autant plus contradictoire que la population de Londres et la City sont plutôt en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’union européenne. Mais on le sait Boris Johnson est un personnage particulier, populiste quand il le faut conservateur, si c’est nécessaire provocateur et exhibitionniste et sans réelle  conviction politique autre que celle de la conservation du pouvoir (on objectera qu’il n’est pas le seul dans ce cas). Les conséquences pourraient être très graves pour l’économie britannique surtout avec le ralentissement mondial, certains experts considèrent que le retrait du Royaume-Uni pourrait se traduire par une diminution du PIB d’au moins 0,5 %. Or comme partout ailleurs la croissance se tasse au Royaume-Uni et va tourner autour de 2 % en 2016. Le retrait de l’union économique sera beaucoup plus préjudiciable au Royaume-Uni qu’à l’union européenne. Boris Johnson, a pourtant déclaré dimanche qu’il ferait campagne pour une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne lors du référendum prévu le 23 juin. « Je me battrai pour le vote en faveur d’une sortie (…) parce que je souhaite un meilleur accord pour les habitants de notre pays, afin qu’ils aient plus d’argent et reprennent leur destinée en main », a-t-il dit à la presse devant son domicile du nord de Londres.   »Je ne vois pas comment, moi qui suis préoccupé depuis longtemps par cette question et qui peste depuis longtemps contre le manque de démocratie de l’UE, je pourrai laisser passer cette occasion unique de faire valoir un autre point de vue », a-t-il expliqué aux journalistes massés devant chez lui, dans le nord de Londres. Selon le maire de la capitale, l’accord trouvé vendredi au Conseil européen de Bruxelles par le Premier ministre David Cameron ne modifie pas fondamentalement les relations entre la Grande-Bretagne et l’UE. Boris Johnson, grand rival politique de David Cameron, a assuré que sa décision ne participait pas d’une lutte pour le contrôle du Parti conservateur !!!

 

Besancenot : non au travail le 20 décembre à la Poste

Besancenot : non au travail le 20 décembre à la Poste

 

 

Curieuse cette conception du service public et le refus de travailler le 20 décembre. Dans nombre de services public, le travail le dimanche faiat pourtant partie des contraintes liées à son objet social  ( transport, hôpitaux, énergie etc.).

 

Interview  JDD de Besancenot

 

Le JDD révélait cette semaine que La Poste voulait proposer aux facteurs de travailler le dimanche 20 décembre, qu’en pensez-vous?
C’est exactement dans la lignée de la loi Macron. C’est un pas vers la généralisation du travail le dimanche. On propose une exception, avant de la transformer en règle. Ce qui se passe à La Poste, si tant est que ça passe, n’est qu’une illustration supplémentaire de cette volonté de faire travailler les gens plus longtemps. La Poste supprime des emplois et demande en même temps à ses salariés de travailler plus longtemps. Cherchez l’erreur.

Pour l’instant il ne s’agit que de travailler le dimanche avant Noël pour livrer des colis.
Ce n’est pas une gentille opération père Noël. C’est une opération politique pour tester les syndicats et les employés et savoir si, oui ou non, ils sont prêts à travailler le dimanche.

En réaction à cette décision de La Poste, vous aviez écrit sur Twitter qu’il ne fallait pas « s’étonner que des chemises s’envolent le lundi ».
Oui, parce que c’est du foutage de gueule. Quand vous êtes à l’intérieur de l’entreprise et que vous faîtes tous les efforts pour maintenir l’emploi, qu’on vous dit qu’il n’y a pas assez d’activité pour maintenir tous les postes, mais qu’en même temps on vous propose de travailler le dimanche, ça commence à irriter. On sent une colère. 

La CGT a manifesté son désaccord en boycottant la conférence sociale, est-ce la bonne solution selon vous?
Boycotter ce genre de mascarade, c’est la moindre de chose. Il faut trouver une riposte à apporter à la politique du gouvernement, à ce type de conférence sociale. J’aimerais retrouver le mouvement syndical unifié pour lutter contre tous les mauvais coups qui sont annoncés.

Vous avez du mal à protester contre le gouvernement? 
Des protestations locales il y en a beaucoup, il y en a à La Poste, à Air France, dans les hopitaux, dans les boîtes du privé qui résistent face aux licenciements. Le problème, c’est de les coordonner, de les unifier. Une mobilisation nationale fait défaut.

Tarifs Poste : Hausse de 3,6% du courrier ! Un scandale

Tarifs Poste : Hausse de 3,6% du courrier ? Un scandale

Au même moment où La Poste annonce des résultats financiers record, le gouvernement autorise l’augmentation des tarifs du courrier. La poste a réalisé de substantiels bénéfices pour le premier semestre 2015 : plus de 400 millions soient une progression de 31,7 %. Pour autant elle décide d’augmenter les tarifs le prix. Cette  augmentation s’inscrit dans une suite de hausses de services publics décidés discrètement pendant l’été (l’électricité par exemple) et dépasse et de très loin l’inflation laquelle se limite actuellement sur un an à 0,3 %. Difficile de croire qu’avec cette hausse des services publics (comme privés)  l’inflation officiellement mesurée par la de si INSEE puisse être te limitée à 0,3 %. Les tarifs du courrier augmenteront donc encore de 3,6% en moyenne au 1er janvier prochain après avoir déjà enregistré une hausse sans précédent de 7% début 2014, annonce jeudi La Poste. Dans un communiqué, le groupe public évoque des ajustements tarifaires indispensables, « pour assurer la pérennité du service universel dans un contexte de baisse continue des volumes du courrier, pour maintenir un haut niveau de qualité, continuer d’innover et proposer des tarifs adaptés aux usages ». Il ajoute que cette hausse s’inscrit dans le cadre du dispositif d’encadrement pluriannuel des tarifs décidé l’été dernier par l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).L’ARCEP autorité « indépendante » mais la plupart des membres sont des fonctionnaires nommés par le président de la république et les présidents du parlement !  Celle-ci avait alors autorisé La Poste à augmenter annuellement ses tarifs de 5,2% en moyenne pendant quatre ans. En conséquence, le prix du timbre vert passera de 0,68 à 0,70 euro et celui du timbre rouge, prioritaire, de 0,76 à 0,80 euro. Avec la hausse du 1er janvier 2014, le timbre vert aura ainsi augmenté de près de 15% et le timbre rouge de plus de 21%. Dans le même temps, les tarifs des Colissimo pour des envois des particuliers jusqu’à deux kilogrammes, qui représentent 80% des volumes de colis envoyés par le grand public, baisseront.  Le Colissimo France (0/250g) Grand Public passera ainsi à 4,90 euros, contre 5,50 actuellement. Pour les entreprises, les tarifs de base du courrier publicitaire (marketing direct) restent inchangés pour les deux prochaines années et les produits de la gamme industrielle de courrier de gestion verront leur tarif augmenter en moyenne de 2,6%. La hausse des tarifs du courrier intervenue au 1er janvier a permis à La Poste de compenser au premier semestre la baisse du volume de cette activité, qui a encore atteint 7%. 

 

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