Services publics : des économies possibles
Les Français pensent qu’on peut dégraisser le mammouth administratif dans la pluparts secteurs. Il est clair que c’est un enjeu essentiel pour réduite le poids de la fiscalité puisque le taux des dépenses publiques atteint de l’ordre de 57% de la richesse nationale (le PIB), un record mondial si l’on excepte quelques pays exotiques. Cela vaut pour les services qui dépendent de l’Etat mais tout autant pour les services qui dépendent des collectivités locales où les dépenses de fonctionnement représentent 60% des budgets. La majorité des usagers des services publics pensent qu’il serait possible de faire des économies sans nuire à la qualité, à l’exclusion de deux secteurs : l’éducation nationale et la police, selon un baromètre TNS Sofres publié mardi. D’après l’étude, réalisée pour l’Institut Paul Delouvrier, en moyenne 59% des usagers estiment que des marges de manœuvre budgétaires existent dans les différents services publics. C’est spécialement vrai en ce qui concerne les services fiscaux (78%), la sécurité sociale (76%) ou l’environnement (71%). Mais ça l’est aussi pour l’emploi (65%), le logement (55%), la justice (53%) et la santé publique (51%). Les deux seuls secteurs où moins de la moitié des personnes interrogées estiment que des économies peuvent être faites sans dommage sont l’éducation nationale (47%) et la police (33%). Pour réduire les dépenses publiques, les usagers citent d’abord le fait d’améliorer l’efficacité des services publics (61%), devant l’idée de diminuer le montant de certaines aides sociales (54%), réduire les dépenses d’équipement (41%), supprimer certains services fournis par l’Etat (37%) ou utiliser plus internet (35%). Parmi les autres pistes, seuls 2% évoquent l’idée de diminuer le nombre de salariés de la fonction publique. Une grande majorité des personnes interrogées (65%) seraient aussi pour diminuer le niveau des impôts et prélèvements, quitte à réduire les prestations fournies par les services publics. Parmi les domaines d’intervention de l’Etat sur lesquels les pouvoirs publics devraient axer leurs efforts, l’emploi et la lutte contre le chômage arrivent largement en tête (cités par 60% des personnes interrogées dans les trois premières priorités), devant l’éducation (40%) et la santé publique (38%), une constante depuis dix ans.