Archive pour le Tag 'porc'

Transplantation du rein d’un porc sur un humain

Transplantation du rein d’un porc sur un humain

 

Dans le monde entier des malades aux reins déficients attendent désespérément des transplantations d’humains à humain. En attendant ils subissent régulièrement des séances d’épuration du sang particulièrement éprouvantes mais aussi coûteuses ( dialyses).

 

En France, le plan greffe a fixé comme objectif 7800 transplantations en 2021 – tous organes confondus – contre environ 6100 en 2017, ce nombre a chuté à 5800 en 2018, « rendant quelque peu utopique » la barre visée, selon ce rapport. Les seules greffes de rein ont reculé de 5,7% à 3.567, selon l’Agence de la biomédecine.

Dans le même temps, « chaque année, le nombre des inscrits » sur le registre des patients en attente de greffes « outrepasse très largement celui des malades greffés », conduisant à une liste d’attente de 24 000 personnes en 2017.

Résultat : « 500 à 600 patients » sur listes d’attente, « meurent chaque année, faute d’avoir été greffés ». D’autres « aussi nombreux, sont retirés des listes ». Leur état s’étant aggravé, « ils sont devenus inopérables », déplore le rapport. La hausse des candidats à la greffe d’un rein est liée à l’augmentation du nombre de diabétiques en insuffisance rénale chronique.

Des scientifiques américains ont réussi à faire fonctionner sur un humain le rein d’un porc génétiquement modifié, une percée qui représente un espoir pour les très nombreuses personnes dans l’attente d’une transplantation. Si le succès se confirme, ( nombre de conditions scientifiques reste à vérifier) on pourrait en effet imaginer que les cochons puissent un jour être élevés dans le but de fournir des organes (poumons, cœurs…) aux humains qui en ont besoin. Plus de 100.000 Américains sont actuellement sur liste d’attente pour une greffe d’organe. 17 personnes meurent chaque jour dans l’attente d’un don.

Certains experts ont accueilli la nouvelle avec prudence, les résultats détaillés de l’étude menée n’ayant pas encore été publiés dans une revue scientifique. «C’est néanmoins un pas intéressant sur la route menant à l’utilisation de porcs génétiquement modifiés comme source d’organes pour les transplantations», a commenté Alan Archibald, spécialiste en génétique à l’université d’Edimbourg.

Transplantation du rein d’un porc sur un humain

Transplantation du rein d’un porc sur un humain

 

Dans le monde entier des malades aux reins déficients attendent désespérément des transplantations d’humains à humain. En attendant ils subissent régulièrement des séances d’épuration du sang particulièrement éprouvantes mais aussi coûteuses. Des scientifiques américains ont réussi à faire fonctionner sur un humain le rein d’un porc génétiquement modifié, une percée qui représente un espoir pour les très nombreuses personnes dans l’attente d’une transplantation. Si le succès se confirme, ( nombre de conditions scientifiques reste à vérifier) on pourrait en effet imaginer que les cochons puissent un jour être élevés dans le but de fournir des organes (poumons, cœurs…) aux humains qui en ont besoin. Plus de 100.000 Américains sont actuellement sur liste d’attente pour une greffe d’organe. 17 personnes meurent chaque jour dans l’attente d’un don.

Certains experts ont accueilli la nouvelle avec prudence, les résultats détaillés de l’étude menée n’ayant pas encore été publiés dans une revue scientifique. «C’est néanmoins un pas intéressant sur la route menant à l’utilisation de porcs génétiquement modifiés comme source d’organes pour les transplantations», a commenté Alan Archibald, spécialiste en génétique à l’université d’Edimbourg.

Intermarché attaqué par l’Europe pour trop payer le porc !!

Intermarché attaqué par l’Europe pour trop payer le porc !!

 

L’Europe n’est pas prête de résoudre la crise de l’élevage ; pire,  elle n’y est pas disposée du tout puisque le distributeur Intermarché par exemple vient de faire l’objet de la part de l’Europe d’une enquête pour avoir rémunéré de façon excessive le porc aux éleveurs français. La preuve aussi que la philosophie européenne est claire : l’agriculture doit être abandonnée au marché mondial ;  le seul critère c’est le prix et non la qualité et  les conditions de production relative aux dimensions sociales environnementales ou à la santé. Le groupement de distributeurs indépendants Intermarché (Les Mousquetaires) est en effet sous le coup d’une enquête de la Commission européenne à cause de son soutien aux éleveurs. Il  s’est accordé l’an dernier avec son concurrent Leclerc pour acheter du porc à un prix plancher, a affirmé vendredi son président Thierry Cotillard.   »Sur le porc, l’été passé, Intermarché s’était accordé avec Leclerc pour acheter le kilo (de porc) 1,40 euro (…). Mais ça n’a pas tenu. Maintenant, Bruxelles nous tombe dessus et enquête », a déclaré le patron d’Intermarché, dans un entretien au quotidien Libération mis en ligne vendredi soir. « L’Europe considère que cet accord était discriminant vis-à-vis des pays tiers. Donc maintenant, nous sommes très prudents pour trouver des solutions », poursuit le dirigeant, précisant que son groupe risque une amende potentielle « à hauteur de 5% de notre chiffre d’affaires ».L’an dernier, alors que les cours du porc s’étaient effondrés en-dessous du prix de revient des agriculteurs, le gouvernement avait fixé un objectif d’achat de 1,40 euro le kilo lors de négociations avec la filière, et des enseignes comme Leclerc et Intermarché s’étaient engagées à procéder à des achats de cochons à ce niveau. Le patron d’Intermarché a néanmoins réaffirmé sa volonté de continuer à soutenir les éleveurs, confirmant que son groupement allait lancer un contrat de cinq ans garantissant aux producteurs un prix d’au moins 1,50 euro par kilo, à condition de remplir des critères de qualité. « Les premiers contrats qui garantiront ce prix équitable de 1,5 euro sur cinq ans aux éleveurs seront signés la semaine prochaine avec une vingtaine de producteurs partenaires dans notre abattoir de Josselin (Morbihan) », dit il. « On n’a pas mis de prix plafond. C’est-à-dire que si ça monte à 1,80 euro, on paiera 1,80 euro. Très rapidement, d’autres éleveurs s’engageront dans cette contractualisation », explique-t-il, se disant persuadé « que le consommateur ne fera pas le choix d’une enseigne que sur le prix, mais aussi sur les engagements sociaux et sociétaux ». Intermarché et sa filière agroalimentaire Agromousquetaires possèdent 3 abattoirs de porcs et 7 unités de production de charcuterie en France

Crise du porc : Michel Édouard Leclerc déclare qu’il achète au prix le plus fort ! On rit ou on pleure !

Crise du porc : Michel Édouard Leclerc déclare qu’il achète au prix le plus  fort ! On rit ou on pleure !

Sur France Info Michel Édouard Leclerc a déclaré qu’il achetait le porc au prix le plus fort et qu’il s’alignerait sur le prix demandé par les producteurs. De quoi évidemment rire ou plutôt pleurer car Leclerc est l’un des principaux responsables avec ses centrales d’achat de la dérégulation du marché, de la baisse des prix avec la dégradation aussi de la qualité. Il y a quelque chose de surréaliste quand Leclerc déclare qu’il faut revoir la régulation car il n’y a plus de politique agricole en Europe. Une manière pour Leclerc de faire parler deux fois de sa marque d’abord comme responsable de la désorganisation du marché ensuite comme chevalier blanc pour le reconstruire. Une vraie politique de communication chez Leclerc dont l’essentiel est de parler, parler,  de dire tout et son contraire. La marque qui s’est surtout caractérisée par son slogan : » moins cher, moins cher »  aurait pourtant intérêt à mettre un bémol à son bavardage contradictoire. Pourtant le  patron des magasins E. Leclerc « s’engage » : « Quelle que soit la solution que les éleveurs nous demanderont, nous la suivrons. »  Au marché du porc breton de Plérin, le prix du kilo s’établit maintenant à 1,31 euros, loin de l’objectif d’1,40 euros fixé cet été. Environ 60.000 porcs restent dans les exploitations, sans débouché pour l’instant. Pour Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe E. Leclerc, « tant que quelqu’un n’achètera pas ces 60.000 porcs, quel qu’en soit le prix, on ne va pas retrouver un prix d’équilibre ». Le distributeur s’engage sur un point : « Leclerc aujourd’hui, avec Intermarché, je pense que nous achetons le prix du porc le mieux payé d’Europe. Système U aussi a fait des propositions pour surpayer après cotation. Il y a une bonne volonté de la part de l’ensemble des distributeurs. J’en fais la promesse : quelle que soit la solution que les éleveurs nous demanderont, nous la suivrons. » Au-delà des mesures d’urgence, Michel-Edouard Leclerc appelle à des « réponses européennes » : « Il faut résoudre la question de la régulation du marché. Il n’y a plus de politique agricole ! »

Reprise de la cotation du porc inférieure au prix de référence

Reprise de la cotation du porc inférieure au prix de référence

Comme c’était prévisible la reprise de la cotation du porc n’a strictement rien résolu. Les prix sont en effet inférieurs au prix de référence. Il est clair que la vraie référence est celle du marché européen et que le problème se situe dans le manque de compétitivité des ports conduits en France, compétitivité plombée par la fiscalité et d’énormes. Après huit jours d’interruption et une table ronde, la cotation a repris mardi peu avant 12h30 au marché du porc breton de Plérin (MPB). Mais les principaux acheteurs Cooperl et Bigard n’y participent pas. Cinq autres acheteurs, qui représentent 15% des ventes sont présents. Quelque 62.000 porcs devaient être proposés à la vente mardi. C’est le volume des bêtes qui n’ont pas été vendues la semaine dernière. A la fin de la cotation, le nouveau prix de référence s’élève à 1,389 euro le kilo, inférieur au prix préconisé. Paul Aufray, le président de la fédération nationale porcine était mitigé à l’issue de la séance :« “J’ai une légère frustration parce que les cours ont baissés. J’ai quand même un point d’interrogation c’est comment sur le terrain on va réagir à ça. Si les cours devaient s’effriter dans les semaines qui viennent on pourrait assister à un décrochage très important qui pourrait conditionner les cours pendant tout l’hiver à des niveaux très bas““.  La Cooperl et Bigard n’étaient pas présent à la réunion de lundi. Les deux principaux acheteurs, qui représentent 30 % du marché, estiment que le prix de 1 euro 40 est déconnecté des réalités du marché européen. Le ministre de l’Agriculture a indiqué que ce retrait brutal des deux principaux acheteurs n’était “pas acceptable“. Il les recevra ce mardi après-midi. Un certain nombre de discussions vont s’engager dès la semaine prochaine pour entamer des négociations sur une réforme de la fixation des prix. Le 27 août  une réunion de travail se déroulera en présence des professionnels et de la distribution. Ce même jour, se tiendra aussi une réunion avec les acteurs du marché de Plérin. Parmi les pistes imaginées, la contractualisation pour sécuriser les agriculteurs. La FNSEA appelle de son côté à un grand rassemblement des éleveurs, toutes filières confondues, à Paris le 3 septembre et à Bruxelles le 7 septembre, jour de la réunion du Conseil européen de l’agriculture.

Crise du porc : une réunion pour rien

Crise du porc : une réunion pour rien

 

 

Comme il fallait s’y attendre la table ronde de ce lundi au ministère de l’agriculture n’a pas servi à grand-chose. On a certes décidé de reprendre les opérations de cotation mais sans l’accord des deux principaux industriels. Des discussions seront ouvertes avec l’Europe pour étudier les différences de conditions de concurrence entre les pays. La reprise des cotations sera en fait  très virtuelle si les principaux acheteurs se fondent  sur les prix européens comme c’est probable. Quant à la question des disparités en matière de concurrence la responsabilité en incombe bien sûr à l’Europe mais aussi à la France. Or pour ce qui concerne la responsabilité intérieure rien n’a été engagé pour diminuer le pois de  la fiscalité et des normes. Ce qui explique l’absence des deux principaux industriels à cette table ronde. La séance de cotation du marché du porc breton (MPB) reprendra cependant mardi après deux annulations, en l’absence toutefois de deux grands industriels du secteur, a annoncé lundi son président à l’issue d’une table ronde au ministère de l’Agriculture sur fond de bras de fer entre éleveurs et industriels. Les groupes Cooperl et Bigard, qui ont boycotté la semaine dernière les séances ordinaires de cotation de Plérin (Côtes d’Armor), qui fixent le prix de référence du porc français, et où quelque 60.000 porcs sont vendus chaque semaine, étaient absents de la réunion organisée ce lundi.  Ils jugent intenable, face à la concurrence étrangère, le cours de 1,40 euro le kilo arrêté en juin via un accord entre industriels, grande distribution et syndicats agricoles.  La coopérative Cooperl, qui souhaite un retour à un prix de marché libre, souligne que le tarif fixé par l’Etat français est supérieur de 0,28 euro au cours allemand et de 0,38 euro au cours hollandais.   »À l’heure où l’on vous parle, Cooperl et Bigard ne reviennent pas », a déclaré lundi à la presse Daniel Picart, président du marché du porc breton, à l’issue de la table ronde organisée au ministère.   »Nous tiendrons un marché, nous affecterons les quotas à Cooperl et Bigard », a-t-il ajouté. « Ce marché est la meilleure protection pour tous les éleveurs. »   »La mécanique du marché peut faire descendre le prix en-dessous d’1,40 euro », a-t-il poursuivi. « Maintenant, ce n’est ni le souhait du marché, ni le souhait de toutes les personnes autour de la table aujourd’hui, donc je ne pense pas que ce seuil soit percé par le bas. » Les deux grands absents de lundi seront reçus séparément au ministère de l’Agriculture mardi et mercredi. Bigard s’est refusé à tout commentaire, et personne n’était joignable chez Cooperl.

Crise du porc : c’est la question des charges comme pour l’ensemble de l’économie (Michel Dantin)

Crise du porc : c’est la question des charges comme pour l’ensemble de l’économie (Michel Dantin)

 

Le député européen PPE, Michel Dantin,  spécialiste des questions agricoles,  a raison de considérer que le problème fondamental de l’élevage porcin est comparable à celui de l’ensemble de l’économie. En effet fondamentalement c’est le poids de la fiscalité,  le nombre et la complexité des normes qui plombent la compétitivité. À cet égard ce n’est pas un éventuel rétablissement des cotations en France qui permettra de résoudre les différences de conditions de concurrence. Les acheteurs auront toujours la possibilité comme ils le font actuellement d’acheter à l’étranger si les cours français sont supérieurs au cours du marché européen. On peut douter que le gouvernement s’attaque à ses questions fiscales car s’il devait le faire bien d’autres filières agricoles revendiqueraient le même traitement et ceux qui vaut  pour le monde agricole vaut aussi pour le monde industriel. Alors qu’une nouvelle réunion est organisée ce lundi au ministère de l’Agriculture, le député Michel Dantin  affirme « comprendre » mais pas « cautionner » l’attitude des industriels qui boycottent le marché de Plérin.  « Le vrai problème de la filière porc comme l’ensemble des filières françaises c’est le problème des charges. Nous avons eu depuis trois ans une augmentation importante de la fiscalité » a déclaré Michel Dantin. « Je ne cautionne pas l’attitude des entreprises qui se sont retirées du marché de Plérin mais je comprends qu’elles ont elles aussi à faire face à un problème de compétitivité par rapport à d’autres pays européens. Nous ne pouvons pas continuer à courir avec des semelles de plomb que les autres ne portent pas.».  Et pour lui, la solution ne viendra pas de l’Europe :  »Les Allemands n’ont pas la même perception des questions sociales que nous. Lorsque nous en discutons entre collègues au Parlement européen nous n’arrivons pas à nous comprendre sur ces questions-là. Les autres (pays européens) nous regardent avec un sourire en coin. Réglez vos problèmes d’abord… »

Crise du porc : table ronde ou carrée ce lundi ?

Crise du porc : table ronde ou carrée ce lundi ?

Il ne faut pas s’attendre à des miracles à l’issue de la table ronde de ce lundi concernant la crise du porc. Il s’agit d’abord de rétablir les cotations hebdomadaires interrompues. Mais les principaux acheteurs du marché ne veulent plus de cette cotation et réclame désormais des prix totalement libres. De toute manière même si la cotation devait être rétablie il est de plus en plus évident que les principaux acheteurs s’aligneraient de plus en plus sur les prix européens. Le second objectif de cette table ronde vise à sécuriser les rapports entre producteurs et acheteurs. On ne pourra cependant intervenir par voie réglementaire dans ce domaine car la philosophie de la politique européenne c’est de laisser jouer la concurrence. Or cette concurrence est faussée du fait notamment du niveau de fiscalité et des normes en France (exemple coût de la main-d’œuvre en France environ 20 € de l’heure, en Allemagne 14 €). Or c’est l’action sur ces deux aspects qui pourraient permettre à la filière porc de ce redresser structurellement. La réunion qui se tiendra ce lundi au ministère de l’Agriculture est cruciale mais il n’est pas certain que cette table ronde aboutisse à des propositions très carrées. Cette table-ronde doit réunir les responsables du MPB de Plérin (Côtes-d’Armor), où est établi le prix de référence national de la viande de porc, les représentants des éleveurs mais aussi des entreprises d’abattage et de transformation.  L’objectif est de permettre la reprise de la cotation, interrompue depuis lundi dernier après la décision de Bigard et la coopérative Cooperl, deux des principaux acheteurs du MPB, de ne pas se présenter aux séances la semaine dernière.  Organisée à la demande du président du MPB, cette réunion vise à contribuer, « à court terme, à ramener de la fluidité sur le marché », indique-t-on au ministère. « Il faut aujourd’hui sécuriser les producteurs qui fournissent le marché au cadran et éviter que des animaux ne restent sans acheteurs dans les exploitations. »  Vendredi, le président du MPB, Daniel Picart, avait estimé que « cette table ronde (allait) décider de la vie ou de la survie du Marché du porc breton, et évidemment, après ça, de la vie et de la survie de la filière porcine ».  Pour tenter de mettre fin à la crise de l’élevage porcin et après plusieurs actions coup de poing d’éleveurs au printemps, le gouvernement avait à la mi-juin préconisé un prix d’achat du porc à 1,40 euro/kg (la moyenne du coût de production), un prix finalement atteint le 23 juillet au MPB de Plérin (Côtes-d’Armor).  Mais ce niveau, « le plus élevé d’Europe », selon le syndicat des industriels de la viande (SNIV-SNCP), n’est pas du goût des entreprises de découpe et de transformation, qui doivent faire face, à l’export, aux distorsions de concurrence générées par les différences de charges sociales et de normes environnementales entre pays de l’UE.  Sur le marché européen, déstabilisé par l’embargo russe, l’Allemagne propose du porc moins cher de 28 centimes au kilo par rapport au cours français, et les Pays-Bas 38 centimes moins cher, selon la Cooperl, leader en France sur le marché du porc et qui exporte 35% de sa production.

Crise du porc : un plan d’urgence (FNSEA°)

Crise du porc : un plan d’urgence (FNSEA°)

 

 

Face  au refus des industriels de participer aux cotations sur la base du prix recommandé par le gouvernement, la FNSEA réclame un plan d’urgence. La question est de savoir quel contenu à ce plan, à quel niveau et avec qui. D’une certaine manière il y a une  certaine hypocrisie de la part de certains acteurs notamment de la grande distribution qui officiellement maintenant soutient uen hausse des prix mais dans le même temps dont les centrales d’achat achètent  toujours au pris le plus bas (idem pour les transformateurs). Les industriels sosnt aussi coincés par la concurrence étrangère où les prix sont plus bas. Finalement le porc est victime comme le reste de l’économie de la fiscalité et des normes qui tuent la compétitivité en France. Il faudrait donc que le gouvernement décide d’un allégement dans ces domaines. En outre il faudrait changer les règles de régulation en Europe. Cela impliquerait uen harmonisation des règles de concurrence, cela n’est pas pour demain car c’est contraire à la philosophie européenne.  En attendant on peut prendre des mesures conjoncturelles pour soutenir les cours mais cela n’est pas de nature à régler les questions de fonds des problèmes de la filière française.   La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a donc réclamé mercredi des mesures d’urgence, notamment européennes, sur le dossier du porc en France et brandi le risque d’une absence de cotation jeudi sur le marché de référence en Bretagne.  Les deux principaux industriels du secteur ont refusé lundi d’acheter les porcs bretons mis en vente sur le marché du porc breton (MPB) à Plérin, dans les Côtes d’Armor, qui fixe deux fois par semaine les prix de référence pour la France. Le groupe coopératif Cooperl et Bigard/Socopa jugent intenable, face à la concurrence étrangère, le cours de 1,40 euro le kilo fixé en juin par un accord entre industriels, grande distribution et syndicats agricoles. Le premier a déjà fait savoir qu’il n’entendait pas revenir à Plérin pour le moment. « Nous ne serons pas au cadran jeudi, quelles que soient les pressions tant qu’on n’a pas eu de propositions claires, définies dans le temps et dans les volumes », a dit le président de Cooperl, Patrice Drillet, sur iTELE. « Ce cours français est un cours qui ne peut pas tenir au niveau où il est s’il n’y a pas en face des mesures adéquates ».  Un nouveau boycott de la part de ces deux acteurs serait « catastrophique », a estimé le président de la FNSEA, Xavier Beulin, sur RTL. « On est dans une situation très compliquée »   »Il y a deux choses à faire aujourd’hui en urgence », a-t-il dit. « D’abord c’est faire en sorte que la Commission européenne et le conseil des ministres européens, sans attendre le 7 septembre, puissent prendre des mesures exceptionnelles de dégagement du marché pour soutenir quand même les cours ». La France a obtenu la tenue de ce conseil des ministres européens de l’Agriculture pour évoquer les tensions sur les marchés des produits agricoles. « Le 7 septembre, c’est trop tard, c’est dans trois semaines. Imaginez que d’ici là on n’ait pas eu de cotation, vous voyez la catastrophe en France ? Donc il faut aller très vite là dessus », a estimé le président de la FNSEA.  Le gouvernement français doit quant à lui prendre des « mesures d’urgence pour soutenir les quelques abatteurs qui aujourd’hui sont dans une situation très difficile », a-t-il ajouté.  Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’est engagé mardi à « tout faire » pour qu’il y ait de nouveau une cotation jeudi à Plérin et exhorté tous les acteurs à faire preuve de responsabilité.  Créé par les éleveurs en 1972, le MPB organise deux ventes par semaine dont les cotations servent de référence nationale bien qu’il ne représente qu’environ 15% des échanges de porcs français. Dans un communiqué, la coopérative Cooperl indique qu’elle augmente ses pertes à chaque fois qu’elle achète au marché du porc breton. « Avec le prix d’1,40 euro exigé par l’État français, 0,28 euro sépare aujourd’hui le cours français du cours allemand, 0,38 euro du cours hollandais », souligne-t-elle. Sur les 110.000 porcs que la coopérative achète et abat chaque semaine, 100.000 proviennent de ses adhérents rémunérés en fonction du prix fixé par le marché au cadran et 10.000 proviennent du marché du MPB.  Pour Xavier Beulin, la cotation hebdomadaire ne répond pas aux attentes des éleveurs. « Dans la filière porcine, je crois qu’il est temps que nous posions quelques questions », a dit le leader de la FNSEA sur BFM TV. « Ne devons-nous pas à côté du cadran (…) imposer de plus en plus des formes de contrats entre le producteur, l’abatteur, le transformateur et le distributeur ? »   »Des contrats qui finalement s’affranchiraient quelque peu de cette cotation hebdomadaire qui aujourd’hui ne répond pas aux attentes des éleveurs, peut-être même ne répond pas tout simplement aux attentes de la filière », a-t-il ajouté.

 

Crise du porc : une guerre perdue d’avance

Crise du porc : une guerre perdue d’avance

La guerre du porc semble perdue d’avance compte tenu des contradictions entre la politique agricole interne et la politique européenne. Toute la politique européenne vise à accentuer la concurrence pour écraser les prix. Un objectif a priori qui n’est pas condamnable. Cependant la limite est dans l’excès, excès qui conduit à une fuite en avant vers des productions industrielles de plus en plus massive et dont la qualité est de plus en plus médiocre. Du coup d’une certaine manière les éleveurs français dégagent de moins en moins de marge quand ils  développent leur production. Il faut dire que comme les autres secteurs économiques l’élevage est fortement handicapé en France par le poids de la fiscalité et des ormes. Des normes dont certaines sont utiles voir indispensables, d’autres uniquement la pour satisfaire les problèmes existentiels de l’administration. Il est donc utopique de penser comme le gouvernement français qu’on peut décider de remonter le prix du porc pour les éleveurs. Les industriels auront en effet toujours la possibilité de s’approvisionner sur les autres marchés européens. La question se complique encore dans la mesure où certains porcs sont d’une origine douteuse car l’appellation produits dans l’union européenne ne garantit pas que le porc ait effectivement été élevé en Europe. Il conviendrait donc de peser surtout sur le contenu de la politique européenne. Pas sûr que les Allemands soient très favorables comptes tenu de la compétitivité de leurs abattoirs, compétitivité surtout permise par l’emploi de main-d’œuvre à bas marché venu des pays de l’Est. D’une certaine manière la crise ne concerne pas seulement le port, pas seulement l’élevage mais beaucoup de secteurs économiques dont les coûts sont plombés par la fiscalité française. Le gouvernement s’est mobilisé mardi pour tenter d’enrayer une nouvelle guerre du prix du porc, au lendemain du boycottage du marché de référence français, en Bretagne, par deux des principaux industriels du secteur. Le groupe coopératif Cooperl et Bigard/Socopa ont refusé lundi d’acheter les porcs bretons mis en vente sur le marché de Plérin, dans les Côtes d’Armor, qui fixe deux fois par semaine les prix de référence pour la France. Ils jugent intenable, face à la concurrence étrangère, le cours de 1,40 euro le kilo fixé en juin par un accord entre industriels, grande distribution et syndicats agricoles. « Je n’envisage pas, après les efforts qui ont été faits pour atteindre le niveau de 1,40 euro, qu’on n’ait pas de cotation au marché de Plérin », a déclaré mardi en milieu de journée à la presse le ministre de l’Agriculture. Stéphane Le Foll a dit prendre l’engagement de « tout faire » pour qu’il y ait de nouveau une cotation jeudi à Plérin et exhorté tous les acteurs à faire preuve de responsabilité.  Il a insisté sur le fait que le cours de 1,40 euro n’était pas « politique » mais visait à aider les producteurs à passer un cap difficile, lié notamment à l’embargo russe en représailles aux sanctions européennes dans la crise ukrainienne. Il a annoncé une table ronde fin août sur les nouvelles formes de commercialisation du porc puis, en septembre, une réunion sur les « nouvelles formes de négociations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs ».  Le Premier ministre, en visite chez des agriculteurs du Gard, a demandé de son côté aux industriels et à la grande distribution de respecter leurs engagements en matière de prix. « Il faut garantir ce niveau de prix », a dit Manuel Valls.  La guerre des cours menace de s’amplifier entre éleveurs, industriels et grande distribution malgré des accords conclus en juin et en juillet, ce qui pourrait annoncer une fin d’été et un automne orageux dans les campagnes.

Prix du porc : la guerre continue

Prix du porc : la guerre continue

 

Comme on pouvait s’y attendre rien n’est réglé dans la filière porcine. Certes le gouvernement a fixé un  objectif pour le prix du kilo : mais les différents acteurs de la filière ne sont pas d’accord sur le sujet témoin  la décision –de deux industriels majeurs de la transformation de viande, la Cooperl et Bigard/Socopa qui  n’ont pas participé lundi au Marché du Porc Breton (MPB) à Plérin (Côtes d’Armor). Les deux industriels jugent trop cher le cours du porc, fixé à 1,40 euro le kilo avec le gouvernement à la mi-juin, pour soutenir les éleveurs en difficulté, a-t-on appris auprès des acteurs de la filière.  »La Cooperl et Bigard/Socopa nous ont annoncé qu’ils ne participeraient pas au marché ce lundi », a déclaré Jean-Pierre Joly, directeur du MPB dont les cours, fixés deux fois par semaine, servent de référence au plan national. En fait on tourne un peu en rond concernant les responsabilités respectives des éleveurs, des industriels et de la grande distribution. Avec comme dans beaucoup d’autres secteurs économiques des charges et des normes qui plombent la compétitivité de tous les acteurs français. La grande distribution porte toutefois une responsabilité particulière pour avoir imposé partout le prix le plus bas y compris au détriment de la qualité et des conditions d’hygiène et de santé. Qui saura par exemple dans quelle condition ont été élevés les porcs qui transitent dans les abattoirs allemands ?  De ce point de vue le label viande provenant de l’union européenne entretient toutes les confusions. Le consommateur lui-même n’est pas sans responsabilité pour avoir trop souvent privilégié le seul prix au détriment de la qualité gustative et de ce point de vue une rééducation  de beaucoup de consommateurs  reste à faire.  Le prix actuel du porc s’établit à environ 1,40 euros le kilo, objectif fixé par le gouvernement à la mi-juin avec les acteurs de la filière pour tenter de résoudre la crise traversée par les éleveurs de porcs français. Mais les industriels de l’abattage l’estiment trop élevé par rapport aux concurrents européens.  Selon un communiqué du syndicat des industriels de la viande (SNIV-SNCP), la production, « soutenue par les pouvoirs publics (…), obtient les prix les plus élevés d’Europe, sans trop se soucier du devenir des abattoirs », alors qu’en face « le secteur charcuterie-salaison considère que les viandes européennes sont meilleures que les viandes françaises (elles sont en réalité moins chères) » et que la grande distribution « n’a pas encore renoncé à sa politique de guerre des prix ». Dans un courrier daté du 6 août envoyé à ses adhérents, la Cooperl explique que pendant qu’ »une volonté ‘politique’ de court terme a réussi à porter le cours à 1,40 euro », « l’Allemagne abaissait brutalement son prix d’achat » et « à ce jour, 25 centimes séparent le cours français du cours allemand ». « Les capitaux de la Cooperl sont la propriété de ses adhérents, ils n’ont pas vocation à financer un cours politique, pour tenir la tête hors de l’eau à une partie de la production française », estime la coopérative. « Notre effort ira en totalité à l’abattage et à la valorisation des porcs de nos adhérents » ajoute la Cooperl, qui annonce en revanche la suspension de ses achats externes au cadran à compter de lundi. Paul Auffray, le président de la Fédération nationale porcine (FNP), a dénoncé lundi un « chantage et une prise en otage des éleveurs » par Bigard et par la Cooperl, qui « voudraient que les prix baissent de 15 centimes par kilo » par rapport à leur niveau actuel.




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