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Primaire populaire : une mauvaise note pour le vote

Primaire populaire : une mauvaise note pour le vote

 

C’est en substance ce qu’a déclaré( pour une fois à juste titre)  Hollande . Pour lui,«Une note n’est pas un vote» mettant ainsi en cause une primaire dite populaire très ambiguë. Ambiguë d’abord quant au choix des candidats dont certains, les plus importants avaient refusé de participer à cette mascarade. Ambiguë ensuite sur le déroulement d’une consultation sans débat et sans programme. En fait, une opération uniquement pour ajouter Taubira à la liste déjà longue des candidats de la gauche.Enfin un système de notation très curieux qui confond sans doute popularité et intentions de vote. À ce compte c’est sur Michel Drucker ou Mimi Mathis auraient été gagnant de la consultation !

2022-Primaire populaire: des bobos, urbanisés, jeunes et socialement à l’aise

  • Primaire populaire: des bobos, urbanisés, jeunes et socialement à l’aise

 

La primaire dite populaire sera tout sauf une véritable consultation vraiment démocratique. Elle a d’abord été initiée par des personnalités en général aisées  de la même manière que ceux qui vont y participer. Sociologiquement, les partisans de cette démarche très majoritairement sont plutôt des bobos, urbanisés et appartiennent à des classes qui ne sont pas vraiment populaires.

À peu près le même public qu’on retrouve dans les organisations d’extrême-gauche ou surtout chez les écolos d’Europe écologie les Verts. Ils sont de gauche bien sûr mais plutôt tendance gauchiste, anarchiste, utopiste voire révolutionnaire. En tout cas plutôt radicaux.Beaucoup sont fonctionnaires ou équivalents

Pour l’ensemble de cette population, c’est davantage le mouvement qui compte que le contenu du programme. Pour preuve Taubira va sans doute emporter cette élection puisqu’elle est la seule candidate en réalité. La contradiction la plus flagrante c’est que cette primaire populaire devait à l’origine favorisée l’union de la gauche. Par cette opération on va diviser  un peu plus une gauche déjà complètement éclatée. En outre on confiera à Taubira le soin de représenter l’union, elle qui a déjà fait tomber la gauche en 2002 en se maintenant face à Jospin. Bref une opération totalement irresponsable, improductive et qui en quelque sorte va continuer de tuer un peu plus la gauche en tout cas de la déconsidérer.

« Primaire populaire »-Taubira : pour tuer une deuxième fois la gauche

« Primaire populaire »-Taubira :  pour tuer une deuxième fois la gauche

 

L’histoire politique retiendra en particulier que Christiane Taubira aura tué deux fois la gauche. Une première fois quand elle a  maintenu sa candidature, ce qui a fait perdre Jospin aux  présidentielles . Une seconde fois sans doute en 2022 pour enterrer définitivement la gauche. Avec un score de l’ordre de 3 % recueillis au nom de la « gauche populaire », on pourra alors considérer que Taubira a enterré une seconde fois ce courant politique. On ne peut pas dire réellement que Taubira défend le moindre programme politique si l’on se fie à son   bla-bla classique complètement obsolète. Le bla-bla habituel des bobos de gauche, radicaux quand ils sont dans l’opposition et qui font l’inverse ou presque une fois au pouvoir .Rien d’étonnant à cela car la sociologie des bobos n’est pas tout à fait en cohérence avec la sociologie des couches moyennes et populaires qu’ils sont supposés représenter.  Taubira n’a pas grand-chose à proposer ou à défendre sinon cette espèce de concept d’union qui ne repose sur aucune base programmatique commune.

Visiblement la mayonnaise de la candidature unique de la gauche a du mal à prendre. Dans les récents sondages on attribue autour de 3 % à Christiane Taubira. Pas étonnant, les insoumis, les écolos et le parti communiste ne veulent pas entendre parler de cette candidature. Par ailleurs Taubira n’a jamais eu le moindre programme politique, témoin le bla-bla classique d’une récente intervention de l’intéressée.

L’ex-ministre de la justice a annoncé qu’elle rendrait, d’ici à la mi-janvier, sa décision sur son éventuelle candidature à la présidentielle. Evoquant des pistes de rassemblement, elle rappelle que les forces de gauche sont « liées par un destin collectif qui transcende les péripéties personnelles ».(Le Monde)

Un discours dune extrême pauvreté  truffé de généralités confondantes et le verbiage habituel d’une gauche devenue complètement obsolète. Pas un discours politique, un discours évangélique très ésotérique et surtout très flou .

 

Tribune.  

Le temps est venu pour une nouvelle aventure collective au long cours. Un nouvel épisode de notre épopée humaniste. Je parle de l’aventure du peuple français qui a arraché à toutes les oppressions, à toutes les fatalités l’organisation démocratique de ses pouvoirs, et qui, à bon droit, rejette l’actuel fonctionnement antirépublicain et infantilisant où le président suprême décide pour le peuple, sans le peuple, et parfois contre le peuple.

Nous savons ce qu’il faut faireNous savons comment faire. Les projets portés à gauche, et les idées phares qui puisent dans les idéaux de justice, d’innovation et de progrès sans brutalité, d’émancipation individuelle, de solidarité et d’hospitalité en sont l’illustration.

Les convergences ne manquent pas, malgré une propension avérée à inventer entre nous des querelles insurmontables. Nous savons que le choc climatique est déjà l’affaire de ce siècle et qu’il appelle des choix drastiques. Nous voulons des services publics qui, à nouveau, maillent tout le territoire. Ainsi du service de santé public, à trente minutes du domicile, sous dotations annuelles pour rompre avec la logique comptable, dont il faudra renforcer les capacités d’accueil et de soin, en plus d’assurer la juste rémunération des personnels. Ainsi de l’école, creuset social où exercent avec application enseignantes et enseignants peu considérés et sous-rémunérés, en dépit de l’importance cardinale de leur mission. Nous voulons aussi que le temps d’études cesse d’être une course sans fin d’un job à l’autre. Et par une politique ambitieuse et soutenue, stimuler et accompagner la recherche, dans le temps et dans l’instant.

Une politique fiscale juste

C’est également la justice sociale qui dicte la nécessité d’infrastructures de mobilité pour permettre à des millions de personnes, qui n’ont pas d’autre choix que la voiture, d’échapper aux vicissitudes du temps de route, des prix de carburant, de l’injuste procès en pollution négligente. Et il faudra s’atteler pour de bon à rénover les millions de logements thermiquement défaillants.

Tous ces secteurs et d’autres appellent des investissements considérables, de fortes transitions, des bifurcations résolues.

Il en va aussi de l’augmentation du salaire minimal et d’une politique fiscale juste, qui rétablisse l’impôt sur la fortune, réclame à chacun selon ses capacités – entendons très clairement : davantage à ceux qui peuvent contribuer davantage –, et punisse sévèrement ceux qui s’organisent pour échapper à l’impôt.

Primaire populaire: des bobos, urbanisés jeunes et socialement à l’aise

  • Primaire populaire: des bobos, urbanisés jeunes et socialement à l’aise

 

La primaire dite populaire sera tout sauf une véritable consultation vraiment démocratique. Elle a d’abord été initiée par des personnalités en général aisées  de la même manière que ceux qui vont y participer. Sociologiquement, les partisans de cette démarche très majoritairement sont plutôt des bobos, urbanisés et appartiennent à des classes qui ne sont pas vraiment populaires.

À peu près le même public qu’on retrouve dans les organisations d’extrême-gauche ou surtout chez les écolos d’Europe écologie les Verts. Ils sont de gauche bien sûr mais plutôt tendance gauchiste, anarchiste, utopiste voire révolutionnaire. En tout cas plutôt radicaux.Beaucoup sont fonctionnaires ou équivalents

Pour l’ensemble de cette population, c’est davantage le mouvement qui compte que le contenu du programme. Pour preuve Taubira va sans doute emporter cette élection puisqu’elle est la seule candidate en réalité. La contradiction la plus flagrante c’est que cette primaire populaire devait à l’origine favorisée l’union de la gauche. Par cette opération on va diviser  un peu plus une gauche déjà complètement éclatée. En outre on confiera à Taubira le soin de représenter l’union, elle qui a déjà fait tomber la gauche en 2002 en se maintenant face à Jospin. Bref une opération totalement irresponsable, improductive et qui en quelque sorte va continuer de tuer un peu plus la gauche en tout cas de la déconsidérer.

Une primaire populaire sans candidat et sans peuple !

Une primaire populaire sans candidat et sans peuple !

 

 

Cette « primaire populaires » restera sans doute une sorte d’ovni dans le paysage politique. En effet, ce qui le caractérise c’est d’abord son aspect très élitiste de couches sociales favorisées très marquées à gauche. Les sondages démontrent d’ailleurs que les milieux populaires s’intéressent très peu à la politique et encore moins à la gauche.

La primaire populaire va donc se dérouler sans le peuple et il serait intéressant de procéder à une analyse sociologique des 467 000 personnes qui se sont inscrites pour ce scrutin. Il faudra sans doute sortir une loupe pour déceler les représentants des couches sociales populaires. La deuxième incongruité concerne les candidats. En effet on compte à six ou sept candidats dont la moitié refusent le principe de cette consultation. En clair, les principaux intéressés susceptibles de figurer en tête réfutent la consultation.

Peu importe les gauchistes et autres utopistes qui soutiennent cette initiative ont maintenu ces candidats . Une drôle de conception de la démocratie.

En réalité ,la seule candidate un peu connu et Taubira qui serait l’incarnation de l’union de la gauche. Une curieuse incarnation puisque c’est elle qui a fait perdre Jospin en raison du maintien de sa candidature en 2002. Il s’agit une nouvelle fois d’une candidature qui ne repose sur rien, sur aucun programme réel et sur aucune force structurée. Une candidature qui aura simplement pour objet de ridiculiser encore un peu plus la gauche. 

Sondage Présidentielle : la gauche de plus en plus minoritaire en milieu populaire

Sondage Présidentielle : la gauche de plus en plus minoritaire  en milieu populaire

D’après une étude de l’IFOP, les intentions de vote pour les divers candidats de gauche à la prochaine présidentielle ne dépassent pas 36% dans les quartiers populaires. Un score relativement bas si on le compare à 2012 où plus de la moitié des électeurs habitant dans les quartiers populaires avaient voté à gauche.

.Les électeurs résidant dans des quartiers populaires seraient 35% à diriger leur vote vers Marine Le Pen , Eric Zemmour ou encore Nicolas Dupont-Aignan contre 28,4% en 2017 et à peine 21,9% en 2012, selon cette même étude.

Une  partie des habitants des quartiers populaires « se retrouvent dans ce discours » national populiste. « Dans ces quartiers, il y a une population issue de l’immigration souvent assez nombreuse. Une partie de l’électorat cède à ces représentations très négatives sur les gens issus de l’immigration, sur leur rôle supposé dans la délinquance, dans le déclin de la nation ou leur peu de respect ou d’amour pour la France… Ce sont des discours qui reviennent souvent dans les rangs de Marine Le Pen », explique l’étude

Selon l’étude, le discours de l’écologiste Yannick Jadot peut également être inaudible dans les quartiers populaires où les enjeux sociaux sont prédominants. « Les  électeurs se disent également préoccupés par des besoins matériels : le pouvoir d’achat, la hausse des salaires et la lutte contre le chômage. La précarité et l’éducation sont aussi prégnants à la différence des questions de sociétés (lutte contre le sexisme, le racisme et la haine contre les LGBT) qui mobilisent beaucoup moins.

Mais en troisième position arrive un thème de campagne cher à la droite et à l’extrême droite : l’insécurité. Plus de 74% des sondés se disent concernés par le sujet.

Etude Ifop pour Ecran de Veille réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 16 décembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population adulte résidant dans les 10% des « banlieues les plus pauvres » de France métropolitaine.

Présidentielle-Primaire populaire : La dernière cérémonie funéraire pour enterrer la gauche

Primaire populaire : La dernière cérémonie funéraire pour enterrer la gauche

 

Il y a forcément un côté sympathique dans cette volonté des nostalgiques de l’union de la gauche de vouloir rapiécer les liens complètement usés entre les différentes forces dites progressistes. Le premier obstacle est d’abord celui de Mélenchon qui a décidé depuis le début d’organiser ses obsèques politiques à l’occasion de sa dernière candidature aux présidentielles. L’homme qui a réalisé près de 20 % n’atteindra même pas la moitié de ce score la mais il aura tenté de se faire une place » révolutionnaire » dans l’histoire du pays. De leur côté ,les écolos poussés par des vents favorables aux municipales surtout du fait  de l’abstention veulent enfin prendre le leadership aus socialistes. Des socialistes effectivement en pleine décomposition qui pourrait ne recueillir que 3 à 4 % d’après les derniers sondages et mourir peu de temps après l’élection présidentielle de 2022. Ce que souhaite en tout cas le maire du Mans qui considère qu’il faut reconstruire un nouveau parti socialiste. Conclusion, la fameuse primaire populaire pourrait au mieux avec les gauchistes recueillir 5 à 6 %. Un véritable enterrement du concept même d’union de la gauche. Une gauche dont la mort semble certaine et qui est sans doute même très souhaitable pour que renaisse une autre sociologie, un autre fonctionnement démocratique, une autre idéologie et un nouveau projet. Il faudra bien encore cinq ans pour que ce projet-là se révèle autrement plus sérieux que l’illusion actuelle d’une primaire populaire.

 

Primaire populaire : La dernière cérémonie funéraire pour enterrer la gauche

Primaire populaire : La dernière cérémonie funéraire pour enterrer la gauche

 

Il y a forcément un côté sympathique dans cette volonté des nostalgiques de l’union de la gauche de vouloir rapiécer les liens complètement usés entre les différentes forces dites progressistes. Le premier obstacle est d’abord celui de Mélenchon qui a décidé depuis le début d’organiser ses obsèques politiques à l’occasion de sa dernière candidature aux présidentielles. L’homme qui a réalisé près de 20 % n’atteindra même pas la moitié de ce score la mais il aura tenté de se faire une place » révolutionnaire » dans l’histoire du pays. De leur côté ,les écolos poussés par des vents favorables aux municipales surtout du fait  de l’abstention veulent enfin prendre le leadership aus socialistes. Des socialistes effectivement en pleine décomposition qui pourrait ne recueillir que 3à 4 % d’après les derniers sondages et mourir peu de temps après l’élection présidentielle de 2022. Ce que souhaite en tout cas le maire du Mans qui considère qu’il faut reconstruire un nouveau parti socialiste. Conclusion, la fameuse primaire populaire pourrait au mieux avec les gauchistes recueillir 5 à 6 %. Un véritable enterrement du concept même d’union de la gauche. Une gauche dont la mort semble certaine et qui est sans doute même très souhaitable pour que renaisse une autre sociologie, un autre fonctionnement démocratique, une autre idéologie et un nouveau projet. Il faudra bien encore cinq ans pour que ce projet-là se révèle autrement plus sérieux que l’illusion actuelle d’une primaire populaire.

 

L »Union populaire », ratatinée de Mélenchon

L »Union populaire », ratatinée de Mélenchon

 

En mal d’union avec les autres forces de la gauche, Mélenchon décide de lancer sa propre union populaire. En fait une union populaire relativement ratatinée puisque l’intéressé a perdu plus de la moitié de ses anciens soutiens de 2017. Il s’agirait plutôt de sauver les meubles car les insoumis ne recueillent aujourd’hui qu’autour de 9 % des suffrages devançant tout juste les écologistes qui pourraient d’ailleurs bien passer devant. Derrière, le parti socialiste, les communistes et autres gauchistes font cavalier seul.

 

L’union populaire serait une nouvelle maison ouverte pour faire campagne avec une volonté de changement dans la forme comme sur le fond. Le problème c’est que Mélenchon n’incarne plus ce renouvellement et qu’il s’enfonce contraire dans une forme de radicalité typique des citadelles assiégées. L’ouverture du débat démocratique ne saute pas aux yeux avec Mélenchon dont le parti relativement cadenassé autour de sa personnalité.

. « Beaucoup de gens ont quitté la FI en partie pour le manque de débats et de démocratie interne », estime certains anciens proches de Mélenchon. » L’union populaire » va sans doute récupérer ici ou là quelques gauchistes des syndicats, de l’écologie ou encore du parti socialiste. Quelques bobos aussi. Un ralliement qui ne fait pas une union réellement populaire. La vérité sans doute ce que les insoumis ne pourront éventuellement évoluer qu’après le départ d’un Mélenchon largement usé par les joutes politiques illusoires.

2022 : bloc élitaire contre bloc populaire ? ( Jérôme Sainte-Marie)

2022 : bloc  élitaire contre bloc populaire ? ( Jérôme Sainte-Marie)

 

Jérôme Sainte-Marie, président de la société d’études et de conseil Polling Vox : « Est-ce que Zemmour peut attirer durablement le vote populaire ? Il s’intéresse à l’économie pour les catégories bourgeoises, il leur promet beaucoup, et il ne promet rien aux catégories populaires, sauf d’arrêter l’immigration. »(L’opinion , extrait)

 

Marine Le Pen est passée en dessous de la barre des 20 % ces derniers jours dans les sondages, tandis qu’Eric Zemmour s’est hissé entre 10 % et 13 %. Est-ce le début du délitement du « bloc contre bloc » que vous avez théorisé, bloc élitaire contre bloc populaire ?

Dans les derniers sondages, Marine Le Pen conserve un soutien très fort parmi les classes populaires, et notamment chez les ouvriers : plus de 40 % d’entre eux votent Le Pen au premier tour, contre seulement 3 % des cadres. Cette baisse très sensible de Marine Le Pen chez les cadres, correspond à leur départ chez Eric Zemmour. L’initiative de ce dernier vise à ressusciter le clivage gauche-droite à la place du clivage bloc élitaire/bloc populaire qui a structuré le quinquennat jusqu’à présent. Cette tentative peut-elle réussir ? On n’a pas encore abordé les thèmes économiques et sociaux, Eric Zemmour s’en tient à grande distance. Par ailleurs, les classes populaires se politisent plus tard que les autres, généralement en février. On est donc dans un moment où on a l’impression que ces lignes-là sont troublées et que la gauche et la droite retrouvent droit de cité. Je ne suis pas sûr du tout que cela se confirme.

Eric Zemmour prend aussi des voix chez LR, parmi l’électorat de François Fillon en 2017…

Bien sûr. Il emprunte au lepénisme père et fille sur l’immigration, et il emprunte beaucoup, pour ce qui est de la vision de la société, à François Fillon. Il parle à une droite patrimoniale. A terme, on ne sait pas très bien à qui il va prendre. Une poussée dans les sondages durant une période d’exposition médiatique extraordinaire ne signifie pas forcément un renversement culturel ou politique durable. Eric Zemmour bénéficie d’une exposition médiatique inouïe et massive, qui ne s’est jamais vue, même à l’époque de Nicolas Sarkozy. Donc, vous avez un phénomène de saturation médiatique, dont les effets sont impressionnants, mais nul ne sait s’ils sont durables. A terme, je pense que le destin d’Eric Zemmour sera de contenir le score de la droite classique, puisqu’il a un programme économique, social et identitaire qui correspond à la frange de la droite qui a voté Villiers ou Fillon.

Peut-il séduire une partie de l’électorat populaire de Marine Le Pen ?

A part celle d’Emmanuel Macron, les grandes victoires électorales ont eu lieu grâce à des promesses très fortes aux catégories populaires, qui n’étaient pas uniquement des promesses culturelles ou identitaires. Est-ce que Zemmour peut attirer durablement le vote populaire ? Il s’intéresse à l’économie pour les catégories bourgeoises, il leur promet beaucoup, et il ne promet rien aux catégories populaires, sauf d’arrêter l’immigration. Il y a une vraie dissymétrie dans son offre économique et sociale. Comme si on devait payer d’argent les catégories supérieures et payer de valeurs ou de symboles les catégories populaires…

Peut-il gagner davantage encore sur l’électorat de droite ?

Pour l’instant, comme LR n’est pas en position de combat, la droite a libéré un espace. Les choses changeront quand elle aura un candidat. L’essentiel du parti sera derrière ce candidat, cela va immédiatement comprimer l’espace politique et médiatique d’Eric Zemmour. Mécaniquement, le débat sera plus difficile pour lui. Sa dimension très fortement transgressive plaît à la droite « hors les murs », mais pourra-t-elle plaire à l’électorat classique de LR ? Je n’en suis pas sûr du tout. L’épreuve du feu pour lui, ce sera les propositions hors immigration, car tout n’est pas réductible à l’immigration.

S’il va au bout, sa candidature serait donc une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron ?

Oui, car elle renforce mécaniquement Emmanuel Macron. Elle contribue à réduire le bloc populaire et a priori ne touche pas au bloc élitaire, dont l’idéologie est le progressisme, c’est-à-dire exactement l’opposé de la pensée d’Eric Zemmour. Par ailleurs, Zemmour rend Macron plus sympathique aux yeux de la gauche, car il est un repoussoir absolu pour la gauche. De plus, comme il a des propositions assez proches de celles de Marine Le Pen, il ne peut faire campagne que sur le dénigrement de la candidate qui était pour l’instant la mieux placée face à Macron. C’est tout bénéfice pour Macron pour le second tour : pendant qu’ils se taperont les uns sur les autres, il pourra se livrer à un travail de rassemblement de ses électeurs.

Je ne le lui conseille pas. C’est toujours dangereux, parce qu’il y a une dimension passionnelle dans le choix politique. A travers le vote, les gens expriment aussi des peurs, des espérances, et donc des émotions. Se mettre en surplomb, comme un instituteur par rapport à ses élèves, ce serait suicidaire. En revanche, il peut être le candidat des solutions, et surtout des garanties. Il a réussi à garantir le versement des retraites, de la plupart des salaires, et la survie économique du pays pendant la crise de la Covid. Il y avait une promesse de changement très forte chez Macron en 2017, il devrait plutôt être le candidat des garanties en 2022.

Eric Zemmour est donc l’allié objectif d’Emmanuel Macron aujourd’hui ?

Oui, c’est évident. Il a des traits d’image qui correspondent à une niche de 20-25 % au premier tour, ce qui est déjà énorme. Mais il clive énormément : 47 % des Français ont une très mauvaise opinion de lui. Donc la marche pour l’emporter au second tour est très élevée, au moins autant que pour Marine Le Pen. Cela va être un obstacle, car à un moment, on va commencer à parler second tour. Aujourd’hui, tout est fondé sur l’idée que Marine Le Pen n’a aucune chance de gagner la présidentielle. Il y a un grand silence sur les chances qu’aurait Zemmour de l’emporter, mais elles sont très faibles. Pour l’instant on s’amuse, on se fait plaisir, mais au moment du choix réel, mais quand le téléspectateur va se transformer en électeur, on raisonnera beaucoup moins selon le principe de plaisir et davantage selon le principe de responsabilité ou de rationalité. On est tous en train de suivre les courbes, mais les courbes ne montent pas jusqu’au ciel

Présidentielle 2022 : et une « Primaire populaire » à gauche pour compliquer encore la situation

Présidentielle 2022 : et une « Primaire populaire » pour compliquer encore la situation

 

En plus d’un candidat socialiste, de Mélenchon, d’un candidat écolo, on pourrait compter un candidat issu d’une primaire populaire . A un mois de la clôture des parrainages citoyens pour désigner un candidat commun à gauche pour la présidentielle, la « Primaire populaire » annonce 83 000 inscrits samedi 11 septembre, a assuré l’association samedi à Marseille.

La clôture des parrainages est prévue le 11 octobre, date à laquelle seront alors connus les cinq femmes et cinq hommes pré-sélectionnés par les citoyens inscrits sur la plateforme sécurisée Neovote « pour faire gagner l’écologie et la justice sociale en 2022″, a expliqué Samuel Grzybowsi, porte-parole de cette « Primaire populaire »

Deux mois après l’ouverture de ces parrainages citoyens, ce sont pour l’instant Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice sous la présidence Hollande, et François Ruffin, député des Insoumis qui mènent la danse. Ils devancent plusieurs des candidats déclarés à la présidentielle : Sandrine Rousseau (2e), Anne Hidalgo (4e) et Delphine Batho (5e) côté femmes, Eric Piolle (4e), Jean-Luc Mélenchon (5e) et Yannick Jadot (6e) côté hommes. Les autres candidats potentiels parrainés par les citoyens sont pour l’heure Clémentine Autain (3e), proche de Mélenchon, d’un côté, l’économiste Gaël Giraud (2e) et l’Eurodéputé Pierre Larrouturou (3e), chantre de la semaine de quatre jours, de l’autre. Ce dernier, fondateur de Nouvelle Donne, est le seul pour l’instant à s’être porté candidat à la présidentielle via cette « primaire populaire ». Sandrine Rousseau et Eric Piolle ont annoncé qu’ils y participeraient s’ils remportaient la primaire des écologistes. Jean-Luc Mélenchon a pour l’instant refusé de s’y engager.

Islamo gauchisme : Deux enseignants désignés à la vindicte populaire

Deux enseignants désignés à la vindicte populaire

 

Les chercheurs patentés influencés sinon terrorisés par les minorités extrémistes ont affirmé que l’islamo  gauchisme n’était pas un concept à caractère scientifique, bref il n’existerait  pas du point de vue académique. Pourtant,  la réalité continue de faire des ravages à travers la dénonciation publique de personnes accusées d’islamo phobie. C’est encore le cas de l’enseignant de l’IEP de Grenoble. Avec des pancartes diffusées aussi par le syndicat gauchiste de l’UNEF, une organisation de plus en plus politisée et de moins en moins syndicale.

Les deux enseignants nullement coupables des faits qu’on leur reproche se retrouvent sous protection policière. Ce que rappelle le Figaro. Le syndicat étudiant de gauche, plusieurs fois mis en cause pour des positions controversées ces derniers mois, est cette fois-ci accusé d’avoir «collé une cible dans le dos» de deux enseignants de l’IEP de Grenoble. «L’attitude de l’UNEF a été déplorable (…). Quand on a eu dans notre pays une alerte aussi puissante, aussi violente que la décapitation d’un enseignant pour le seul fait d’avoir enseigné et que certains syndicats étudiants mettent des cibles dans le dos d’enseignants sur des accusations prétendues d’islamophobie (…). Il y a une responsabilité majeure de l’UNEF et j’espère qu’elle sera recherchée et poursuivie», a accusé hier Aurore Bergé, députée En Marche, au micro de Sud Radio. Sur Twitter, certains, comme le parlementaire européen Gilbert Collard ou le syndicat étudiant UNI, sont même allés jusqu’à demander la dissolution de l’UNEF.

Un autre ancien militant raconte également ce changement idéologique de l’UNEF. «Il y a eu un basculement progressif du social vers le sociétal. L’UNEF a commencé à s’intéresser à la transphobie, à la non-mixité, à l’hétéronormativité. Il y avait aussi une véritable obsession pour la cause palestinienne et un antisionisme très important. Elle s’est éloignée petit à petit de la question des étudiants et a eu de moins en moins d’adhérents», se souvient-il. Avant de franchir un cap lors de la présidence de François Hollande, entre 2012 et 2017. «À cette période, les tendances minoritaires d’extrême gauche ont pris du poids et se sont montrées virulentes envers la majorité nationale. William Martinet, président du syndicat à l’époque, ne voyait plus comment maintenir l’unité en interne. Il y a eu une véritable radicalisation», témoigne cet ancien.

C’est à ce moment-là que l’UNEF commence à perdre du poids dans les universités. En 2016, elle perd sa place de première organisation étudiante de France, au profit de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Et commence ainsi à vouloir nouer de nouveaux partenariats, pour ne pas se laisser distancer. Elle s’allie notamment, sur certains campus au mouvement des Étudiants musulmans de France (EMF). C’est par exemple le cas à Lyon 3 ou dans d’autres universités, où les deux organisations font liste commune pour les élections étudiantes. Mais l’EMF, créée en 1989 aurait, selon une enquête publiée il y a quelques semaines sur Le Figaro, des liens très forts avec l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).

 «L’EMF est une antenne satellite des Frères musulmans français. Cette organisation a été créée par les islamistes politiques pour occuper le terrain estudiantin. Ils veulent investir tous les champs de la société, et la jeunesse est le nerf de la guerre», affirmait par exemple le militant universaliste et laïque Naëm Bestandji. Des accusations que confirmait dans cette même enquête Mohamed Louizi, ancien cadre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). L’essayiste, qui a fait partie des Frères musulmans pendant plusieurs années, a également été un cadre de l’EMF. «Cette association étudiante, qui peut ressembler à bien des égards à de nombreuses organisations, est en réalité le bras des Frères musulmans à l’université. Ces établissements sont des laboratoires d’idées: tous les débats que l’on voit aujourd’hui au sujet de la laïcité, du voile, toutes les revendications communautaristes prônées par les Frères musulmans ont déjà été abordés dans des congrès étudiants dans les années 1991-1992», expliquait-il.

«Les chances du bloc populaire contre Macron» (Jérôme Sainte-Marie)

«les chances  du bloc populaire contre  Macron» (Jérôme Sainte-Marie)

Jérôme Ste marie est un des rares prévisionnistes à ne plus exclure la victoire d’un bloc populiste en raison de la détestation de Macron. ( interview le Figaro)

Dans votre nouvel essai, «Bloc contre bloc», vous appliquez une grille de lecture marxiste au clivage politique français. Même la gauche n’ose plus se référer à Marx. En quoi est-il pertinent pour comprendre notre époque? Le marxisme doit-il être confondu avec le léninisme?

Jérôme SAINTE-MARIE. - Je suis depuis longtemps passionné par le Karl Marx sociologue et historien, même si, bien entendu, toute référence à son œuvre est compliquée par l’usage qui en a été fait par des régimes politiques disparus en Europe depuis une trentaine d’années. Le léninisme ne fut pourtant qu’une des interprétations possibles, et il existe une autre tradition marxiste de respect du suffrage universel et des libertés individuelles, par exemple chez les sociaux-démocrates allemands. Je crois très utile à la compréhension de notre époque tout ce que dit Marx sur l’articulation entre forces sociales et représentations politiques.

Selon un ­sondage IFOP pour le JDD,  Macron est crédité de 27 à 28% d’intentions de vote et Marine Le Pen en réunirait 28 %, en hausse de près de 7 points. »Cette enquête sacre la nouvelle bipartition du champ ­politique », souligne ­Frédéric ­Dabi, directeur général adjoint de ­l’IFOP. Les partisans de Mélenchon soutiendraient massivement Le Pen au second tour.   Élu avec  66 % en 2017, Macron ne l’emporterait cette fois qu’avec  55 %. « Cela sonne comme un avertissement pour ceux qui considèrent qu’en 2022, ce ­serait automatiquement gagné pour le ­président sortant face à ­Marine Le Pen », souligne Dabi.

Selon ce sondage, la candidate RN ­bénéficierait au second tour d’un soutien massif des partisans de ­Jean-Luc ­Mélenchon : 63 % des électeurs LFI aux européennes voteraient Le Pen.

 

Curieusement la dynamique qui a toujours permis aux candidat de triompher du Front national semble s’inverser. Jusque là on votait moins pour le projet du candidat opposé au FN que par rejet des Le Pen; cette fois, pourrait bien voter  front national moins par adhésion aux thèse du RN-FN que par rejet de Macron.

Appel de Mélenchon pour une « fédération populaire »…….. De la rigolade (Gérard Grunberg)

Appel de Mélenchon pour une « fédération populaire »…….. De la rigolade (Gérard Grunberg) 

 

Mélenchon appelle à une curieuse fédération populaire qui permettrait de réunir les forces et les citoyens de gauche mais il commence en discréditant ses éventuels alliés. Mélenchon voudrait bien finalement refaire le coup de Mitterrand. Le problème c’est que Mélenchon est beaucoup trop clivant et beaucoup trop insuffisant sur les questions économiques. L’Union de la gauche de Mélenchon ?  : De la rigolade » répond Gérard Grunberg, Politologue et directeur de recherche émérite au CNRS, Gérard Grunberg, qui fut également membre du cabinet de Michel Rocard et adhérent au Parti socialiste jusqu’en 1995 et  revient sur la proposition de Mélenchon de reconstituer l’union de la gauche (interview Europe 1)

 

Avec cinq grandes listes, la gauche n’a jamais été divisée avant d’aborder les élections européennes. Pourtant, Jean-Luc Mélenchon espère l’unir ensuite dans une fédération populaire… Qu’est-ce que cela vous inspire ?

 

« Je pense d’abord qu’il veut commencer à se couvrir car ces européennes vont probablement être un gros échec pour lui : il pourrait tomber de 20% (19,58%) ce qui a été son score au premier tour de la présidentielle en 2017, à 7 ou 9%, ce que sont les intentions de vote pour la liste La France insoumise (LFI). Et je pense même que cette liste peut être dépassée par les écologistes (dont la tête de liste est Yannick Jadot, ndlr). Jean-Luc Mélenchon a raté son coup, qui était d’écraser, comme il l’avait dit, le Parti socialiste. Il veut se donner l’image de quelqu’un qui est pour le rassemblement de la gauche, ce qui est absolument faux, et avoir un langage qui lui permet de dire ‘ce n’est pas moi qui suis le diviseur de la gauche’. Mais je ne vois aucun des leaders de gauche accepter quoi que ce soit de ce genre-là. S’il avait dit ‘on s’est trompé, ce qu’il faut, c’est que toutes les formations de gauche s’allient’, mais il ne dit pas ça… Et une fédération, qu’est-ce que ça veut dire ?

C’est une chose que faisait le Parti communiste il y a 30 ou 40 ans. Quand il avait des difficultés avec les socialistes, entre 1974 et 1978 – à l’époque, c’était pour la renégociation du programme commun -, le PC disait ‘on va faire l’union du peuple de France pour le changement démocratique’. Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui, c’est exactement le langage communiste de l’époque, c’est-à-dire que, selon sa logique, on ne peut pas s’entendre avec les partis et on doit reconstruire une union populaire avec, bien sûr, lui à sa tête. À l’époque, les socialistes avaient refusé, en disant : ‘On discute entre les partis ou on ne discute pas.’ Ce pauvre Mélenchon n’a rien inventé. »

Est-ce que c’est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui poserait problème à cette union de la gauche ?

« L’image de Jean-Luc Mélenchon s’est beaucoup dégradée depuis deux-trois ans en jouant tout seul contre tous. Sa personnalité est aujourd’hui rejetée par les partis qui, il faut bien le reconnaître, ont fait beaucoup d’efforts. Mais aujourd’hui, cela semble terminé. Il y a sa personnalité mais il y aussi tout simplement le fait que les gens ne vont pas abandonner leurs partis ou leurs idées pour le rejoindre. La ligne principale n’est pas la même pour tous, que ce soit sur l’Europe, l’euro, le Venezuela, Poutine…

C’est ici une vieille figure de la gauche française, celui qui est le plus à gauche qui dit : ‘on ne va pas discuter entre partis, on va faire une union populaire.’ Et il appelle tout le monde à se regrouper autour de lui, mais comment voulez-vous que les autres acceptent ça ? C’est de la rigolade, de l’habillage, pour donner l’illusion que ce n’est pas lui qui casse l’union de la gauche, et à mon avis, il fait ça en partie parce qu’il sait que c’est très mal parti pour lui. Les européennes vont montrer que sa stratégie d’écrasement va échouer. »

En aucun cas, ce scrutin ne peut être porteur pour la gauche ?

« Sur les cinq grandes listes de gauche, aucune ne fera un gros score. Elles vont toutes se tenir à 7-8%, donc rien ne peut se passer après, rien ! Les deux tronçons du Parti socialiste ne veulent pas se parler, les écologistes ne veulent pas parler aux socialistes… La gauche n’a jamais été aussi divisée, ni aussi faible. Il ne se passera absolument rien après les européennes. Ça fait des années qu’il y a des gens qui disent ‘je vais rassembler’, il y a eu des tas de tentatives de rassemblement de la gauche, ça ne s’est jamais fait, car il y a ceux qui ne voulaient pas le faire il y a des désaccords de fond. Même les communistes et Hamon ne peuvent pas se mettre d’accord. Chacun veut conserver son parti, sa position, etc. Il ne faut pas croire que le nouveau parti créé par le PS (Place publique, dont Raphaël Glucksmann est la tête de liste, ndlr) va faire des merveilles. Tous ces gens prennent la chose par le mauvais bout. Le bon bout, ce serait de voir vraiment ce sur quoi ils sont d’accord et pas d’accord… Parce qu’ils restent quand même en désaccord sur beaucoup de points…

Et puis, il y a toujours le problème de l’identité du leader. (François) Mitterrand avait réussi à l’être après avoir ferraillé avec les communistes (au début des années 1980), mais aujourd’hui, il n’y a aucun de ces hommes politiques de gauche qui a la carrure ou l’opportunité de pouvoir s’imposer, pour l’instant. Il n’y a aucun homme qui peut regrouper la gauche autour de lui ni aucun parti, aucune idée, aucune stratégie, donc cela va rester comme c’est depuis trois, quatre ans… »

 

 

 

Le leader de LFI appelle les autres forces de gauche, qui représentent en tout «un tiers de la société», à discuter ensemble de leurs lignes d’accord et de désaccord.

«Mais il faut un engagement commun dans les mobilisations écologiques et sociales», revendique le tribun. «Il faut se préparer sérieusement à gouverner autrement. Avec un programme concret de partage et de planification écologique. Notre programme est une bonne base de départ pour discuter partout». Il y a un an, l’appel de Jean-Luc Mélenchon avait convaincu bien peu de monde à gauche. Sa personnalité était encore jugée trop clivante. Nombreux ne partageaient pas non plus l’idée de LFI d’entamer un rapport de force avec l’Union européenne pour réviser les traités. Il espère aujourd’hui faire changer d’avis les forces de gauche en recevant l’aval populaire grâce aux élections européennes. Qui ne tente rien…

Brésil: Lula trop populaire éliminé comme candidat à la présidence de la république

Brésil: Lula trop populaire éliminé comme candidat à la présidence de la république

 

L’Amérique du sud n’en finit pas de solder se comptes avec son passé réactionnaire et même fasciste. Pour preuve, Lula, empêché de se présenter à l’élection présidentielle tout simplement parce qu’il devance à hauteur de 40% son principal adversaire de droite qui n’obtient pas la moitié (19% des intentions de votes). La méthode est connue. L’Espagne elle même longtemps nourricière du fascisme d’Amérique du sud a bien emprisonné et condamner les leaders catalans pour les empêcher de se présenter aux élections de la région. Certes Lula n’est pas un saint, mais se prédécesseurs non plus. Sul fallait emprisonner tous les chefs d’Etats qui ont mis les doigts dans le pot de confiture, on manquerait de candidat dans le monde entier. La question est politique, économique aussi.  Lula, de loin l’homme politique le plus populaire du Brésil, a été condamné en appel à 12 ans d’emprisonnement pour corruption et est incarcéré depuis avril. Son parti, le Parti des travailleurs (PT), l’avait tout de même présenté comme candidat pour la présidentielle à la mi-août, estimant que Lula était innocent. Cependant une loi, baptisée “Ficha Limpa” (casier vierge), exclut du scrutin présidentiel les candidats ayant été condamnés en appel pour corruption. La décision du Tribunal supérieur électoral devrait mettre fin à un feuilleton qui a fait planer une grande incertitude sur le scrutin d’octobre. Cependant les avocats de Lula avaient auparavant annoncé qu’ils pourraient faire appel de la décision devant la Cour suprême. Les juges ont ignoré la recommandation de la commission des droits de l’homme de l’Onu, selon laquelle le gouvernement devait autoriser Lula à exercer ses droits politiques tant que ses appels devant les tribunaux n’ont pas été étudiés, a ajouté le PT.

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