Assurance chômage: patronat et syndicats réformistes contre la ponction financière de l’Unedic
C’est évidemment un véritable scandale que ce prélèvement de 4 milliards envisagé par le gouvernement sur les excédents de l’Unedic. Une organisation qui a pour objet social de venir en aide aux salariés en difficulté qui perdent leur emploi. D’une certaine manière, c’est une redistribution à l’envers. Le gouvernement veut en effet prélever sur les excédents de l’Unédic deux milliards d’euros dès 2023 par arrêté, puis deux milliards à nouveau en 2024 à travers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Syndicat et patronat ont ensemble condamné cette espèce de détournement de fonds. «Tant sur le fond que sur la méthode, ce projet de ponction des recettes de l’assurance chômage, alors même que la négociation est en cours, est inacceptable», ont dénoncé les partenaires sociaux dans cette déclaration commune. Le texte a été lu par le négociateur CFDT Olivier Guivarch à l’issue d’une séance de négociations sur de nouvelles règles d’assurance chômage.
Théoriquement ce prélèvement est destiné à financer « travail », cette nouvelle cathédrale qui doit regrouper les organismes autour de. Avec sans doute la même inefficacité.
La conséquence pour l’Unedic c’est que cet organisme sera condamné à emprunter à court terme sur les marchés pour honorer ses échéances de remboursement, ce qui lui coûtera 800 millions sur quatre ans. ».
Seule la CGT ne s’est pas associée à cette déclaration commune.