Paris : nouvelle alerte à la pollution
Nouvelle alerte à la pollution à Paris avec évidemment des conséquences sur la santé, plus généralement sur les équilibre environnementaux et humains. La maire de Paris et le président de la région demandent à l’Etat de prendre, « dès maintenant », des mesures. Le préfet tient une réunion ce mercredi, pour éventuellement déclencher le seuil d’alerte – et réduire la vitesse de 20 km/h. Selon Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en région parisienne, le niveau d’information sera atteint ce mercredi. Sans attendre, Anne Hidalgo et Jean-Pierre Huchon, respectivement maire de Paris et président du conseil régional d’Ile-de-France, ont demandé mardi à l’Etat de « planifier dès maintenant » les mesures à prendre pour faire diminuer les niveaux de pollution. Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, a demandé au préfet de réunir les élus de la région ce mercredi, et d’être « prêt à déclencher le seuil d’alerte ». Qui prévoit une réduction de la vitesse de 20 km/h, l’interdiction de l’épandage, de la pulvérisation d’engrais, la réduction de la pollution industrielle… Bref, il n’est pas question pour l’heure de circulation alternée, mais cela « peut faire partie des discussions » du jour, a ajouté la ministre. Car la décision d’une telle mesure d’urgence revient aux services de l’Etat, et pas aux élus locaux…Un mesure d’urgence qui se justifie d’abord par ses conséquences sur la santé. Car cette pollution favorise le réchauffement climatique qui a tout d’abord un impact direct sur les populations vulnérables: les personnes âgées, les jeunes enfants et les individus en situation précaire. Selon le rapport, le nombre de morts augmente dès que la température moyenne dépasse les 25°C. Le réchauffement favoriserait aussi l’apparition de phénomènes extrêmes, en particulier des canicules, et ferait des ravages dans une population toujours plus vieillissante. Enfin le rayonnement solaire provoquerait aussi, par sa composante UV, l’apparition de cancers ou de mélanomes cutanés: ceux-ci ont augmenté de 45 % chez les hommes et de 19% chez les femmes entre 1990 et 2010. Les maladies infectieuses pourraient avoir des dynamiques inédites et atteindre de nouvelles régions. En effet, «les changements climatiques peuvent modifier et rendre imprévisibles les évolutions d’espèces microbiennes» et ainsi avoir «des effets directs et immédiats sur le paysage infectieux auquel est confrontée notre espèce», prévient l’étude. Le moustique vecteur de la dengue Aedes albopictus est par exemple présent dans le sud-est de la France depuis 2010. Si son implantation est le fruit de l’intensification des échanges internationaux et de l’usage massif d’antibactériens induisant des résistances accrues, le réchauffement climatique y a aussi contribué, estime le Haut conseil de la santé publique. Mais certains dangers sanitaires sont aussi imprévisibles. Le rapport recommande de ne pas «réduire les conséquences du changement climatique à des relations simples de cause à effet». En effet, le réchauffement augmente les risques d’incendie et de submersion/inondation des littoraux très concentrés en population, et selon le rapport, il faudrait «dès à présent envisager certaines relocalisations».