Archive pour le Tag 'politiquement'

Foot–CAN- un miracle mérité sportivement et politiquement pour la Côte d’Ivoire

Foot–CAN- un miracle mérité sportivement et politiquement pour la Côte d’Ivoire

La victoire pour la qualification en finale de la CAN de l’équipe nationale ivoirienne relève un peu du miracle après un début catastrophique. Mais les « Eléphants » n’ont jamais perdu espoir. Au fil des matchs, ils ont même amélioré et solidifié leur jeu largement soutenu par une population qui adore le football. Un pays en plus qui fournit régulièrement à l’Europe les plus grands champions du ballon rond dans les grandes équipes internationales.

Sportivement, cette qualification est justifiée compte tenu du niveau moyen habituel mais aussi de l’énorme remise en cause et du redressement de l’équipe nationale au cours de cette coupe d’Afrique.

Politiquement, le pays qui a su surmonter ses divisions en 2004 et préserver son bien le plus précieux à savoir sa diversité, sa joie de vivre et son sens exceptionnel de l’accueil; un pays qui mérite aussi d’être récompensé par cette fête africaine du football.

Le pays demeure l’un des rares en Afrique à progresser économiquement avec une croissance exemplaire même s’il reste encore des catégories à sortir de la pauvreté. C’est aussi l’un des rares à respecter la démocratie dans une zone menacée par les dictatures à l’intérieur et les prises de contrôles russes et chinoises de l’extérieur.

L’équipe nationale de Côte d’Ivoire a déjà gagné encore en popularité et le pays avec. Et le résultat de la finale forcément aléatoire n’y changera rien.

Un 1er mai politiquement historique

Un 1er mai politiquement historique

Le 1er mai risque de prendre un aspect historique pour plusieurs raisons. Il y a d’abord l’unité totale des syndicats. Un fait tout à fait exceptionnel. Il y aura aussi une participation record. Mais le plus important sera surtout la conséquence politique de l’expression de cette colère. En effet, cette manifestation va sans doute marquer le début d’un processus à savoir la dégradation progressive du macronisme sans doute sa disparition d’ici 2027.

Au-delà de la colère contre la réforme des retraites et la politique brutale de ce gouvernement, la colère concerne aussi le ras-le-bol vis-à-vis d’une démocratie aujourd’hui obsolète et un système politique archaïque qui repose en quelque sorte sur un centralisme et une technocratie rejetés par une grande partie des Français.

Les français constatent en effet que depuis une cinquantaine d’années, les gouvernements se succèdent et se ressemblent. La démocratie se compose de deux phases complètement contradictoires et ridicules avec d’une part le temps de l’opposition où tout est contesté et tout est promis. Ensuite il y a le temps de la gestion où là une fois élues les majorités s’assoient complètement sur leurs promesses et se laissent manœuvrer par les intérêts financiers et la technocratie.

La vérité aussi sans doute c’est que dans ce pays plus personne ne maîtrise rien. Du coup, pour faire semblant de continuer à diriger d’une autre façon, on ajoute des lois aux lois sans jamais procéder à leur évaluation et en ajoutant des contradictions aux contradictions. L’exemple plus significatif est sans doute celui de l’immobilier qui s’oriente vers une crise elle aussi historique du fait de normes qui vont tuer le secteur en même temps qu’interdire l’achat aux candidats à l’acquisition. On pourrait multiplier les exemples dans d’autres secteurs celui de la santé, de l’école ,de la sécurité , de l’économie en général.

Résultat, la démocratie ne cesse de s’affaiblir puisque à l’occasion des différentes échéances électorales l’abstention ne cesse de progresser et les élus ne peuvent se prévaloir que du soutien d’un peu plus de 10 % des inscrits.

Un nouveau gouvernement politiquement ratatiné

Un nouveau gouvernement politiquement ratatiné

 

 

Officiellement, on s’attendait à un gouvernement élargi  aux différentes tendances politiques représentées à l’assemblée nationale. En faite, il faudra se contenter d’un gouvernement ratatiné sur la  macronie . En gros, on prend les mêmes et on recommence et on ajoute quelque technos pour faire sérieux.

Il n’y aura donc pas d’élargissement et pas même de débauchage. Pas étonnant les formations politiques d’opposition ne veulent pas se griller dans un gouvernement qui est appelé à sauter d’ici quelques mois. Les poids-lourds politiques tentés par la conversion macroniste ne veulent pas non plus se griller les ailes pour mieux préparer leur ré- élection parlementaire après l’inévitable dissolution de l’assemblée.

 

Ce gouvernement est surtout marqué par la présence de personnalités très soumises à Macron. Il ne dégage pas un grand charisme et même une grande volonté de transgression . Le gouvernement se veut resserré ; en fait il comptera une bonne quinzaine de ministres mais aussi toute une flopée de sous ministres et de secrétaires d’État qui ne servent pas à grand-chose sinon à satisfaire les différentes tendances politiques de la majorité.

Le pire sans doute, c’est sans doute cette nomination de Béchu, maire d’Angers,  dit la girouette, pour traiter de l’écologie qu’il a totalement ignorée jusque là. Autant dire que la révolution ou  la planification écologique n’est pas pour demain. D’un certain point de vue, c’est tant mieux si s’agit de mettre en place des gadgets et des hausses de prix généralisé sur tout. D’un autre point de vue,c’est un peu dommage car il y a sans doute nécessité d’engager sur le long terme une vraie politique de transition intégrant à la fois les évolutions technologiques et les modifications de comportement des ménages.

Mais une fois les élections passées et avec la récession qui s’annonce les priorités s’inversent. De toute manière, il n’y a sans doute pas lieu de trop s’inquiéter de l’action d’un gouvernement qui comme les roses aura du mal à dépasser l’espace d’un été.

Covid: Très menacé politiquement Boris Johnson lève toutes les mesures restrictives !

Covid: Très menacé politiquement Boris Johnson lève toutes les mesures restrictives !

 

Il y a sans doute des raisons médicales pour lever les mesures de protection sanitaire vis-à-vis du Coronavirus, le Royaume-Uni est en effet en général en avance d’environ un mois par rapport à la France concernant la propagation de la maladie.

  • Cependant le facteur explicatif majeur est la grande fragilité politique désormais de Boris Johnson menacé d’être éjecté par son propre camp de son poste de premier ministre.. En plus des contradictions relatives à la politique sanitaire incohérente, il faut prendre en compte aussi le mécontentement relatif aux effets négatifs du brexit dont les Britanniques prennent seulement conscience maintenant. Il y a enfin l’attitude fantasque du Premier ministre pris en contradiction lui-même des mesures qu’il avait imposées.
  • Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, annonce donc ce mercredi la suppression de la plupart des restrictions mises en place contre la pandémie de Covid-19 dès la semaine prochaine. A partir de jeudi 27 janvier, le port du masque ne sera plus légalement obligatoire, le télétravail ne sera plus recommandé officiellement et un pass sanitaire ne sera plus imposé pour l’accès aux boîtes de nuit et certains grands rassemblements, a précisé le gouvernement britannique.

Boycotter politiquement les JO de Pékin

Boycotter politiquement les  JO de Pékin

 

Ce que propose un collectif de personnalités dans le Monde

Tribune

 

Emmanuel Macron s’apprête à envoyer des diplomates et des ministres français aux Jeux olympiques de Pékin. Mais plusieurs démocraties – les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie – ont décidé de mettre en place un boycott diplomatique : leurs sportifs se rendront aux Jeux, pas les officiels.

Nous attendons la position de l’Union européenne, que la France va présider dans quelques jours. Mais Emmanuel Macron s’est déjà exprimé. Il a déclaré qu’un boycott diplomatique serait « tout petit et symbolique ». Il est vrai qu’un boycott au sens plein du terme aurait consisté à s’abstenir de JO et à refuser que les sportifs s’y rendent. Aucune démocratie, semble-t-il, n’y est prête actuellement. L’idée, plus modeste, d’un boycott diplomatique met pourtant Pékin en fureur. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois a réagi à cette « manipulation politique » et a menacé : ceux qui boycottent « paieront inévitablement le prix de ce mauvais coup ». A l’aune de la réaction chinoise, on voit bien que ne pas envoyer nos ministres aux JO ne serait en rien, aux yeux de Pékin, « tout petit et symbolique ».

L’histoire nous jugera

En revanche, dépêcher nos officiels en Chine signifie que nous sommes indifférents à ce qui s’y passe. Or, ce pays est devenu, en quelques années, un Etat totalitaire qui menace toutes les démocraties. La Chine de 2022 a son grand leader, objet d’un culte de la personnalité délirant, qui s’apprête à modifier les règles du Parti communiste chinois pour rester au pouvoir très longtemps. Elle a mis en place un système de surveillance de la vie privée des citoyens et de « crédit social » sans précédent dans l’histoire. Elle dispose d’un appareil de censure et de répression impitoyable. L’enclave de liberté que représentait Hongkong a été soumise en quelques mois. On ne peut plus y commémorer le massacre de la place Tiananmen, ni y défendre la démocratie.

Les menaces contre Taïwan se font chaque jour plus précises. Le pire est en train de se dérouler dans la province du Xinjiang contre les Ouïgours, les Kazakhs et les Kirghiz. Non seulement des centaines de milliers d’innocents sont enfermés dans des camps de rééducation, où l’on tente de leur laver le cerveau, où ils sont victimes de tortures, de violences et de viols, mais Pékin impose des mesures de prévention des naissances, par pose de stérilet forcée, avortements contraints ou ablation de l’utérus. L’objectif est de faire disparaître une culture, une langue, des traditions. Le Parti communiste chinois est en train de commettre un ethnocide.

Les éoliennes politiquement neutres ?

Les éoliennes politiquement neutres ?

 

On peut être en désaccord avec l’implantation d’un parc éolien pour des raisons tout à fait respectables et sans se rallier aux « racoleurs populistes », témoigne, dans une tribune au « Monde », Jean-Clément Martin, historien « rattrapé par l’histoire contemporaine » dans sa commune du Poitou.

 

Tribune.

 

Après Armagnacs contre Bourguignons, protestants contre catholiques, révolutionnaires contre royalistes, aurons-nous membres du « Rassemblement nucléaire » contre adeptes de « l’Ecologie Est Le Vent » ? A moins que, comme pour moi dans une commune du Poitou, ce soit « en même temps » le nucléaire à 35 km et les éoliennes à 3 ?

Je suis, avec d’autres, engagé dans une démarche pour obtenir un moratoire pour l’implantation d’un nouveau parc éolien. Notre commune de 3 000 habitants est déjà « dotée » de trois « petites » éoliennes, mais dix autres, hautes d’au moins 180 mètres, s’ajouteront si les recours sont rejetés, et deux autres projets en prévoient trois sur place et deux sur la bordure immédiate de la commune voisine. Total prévisible : 19 éoliennes ! Dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres autour de Sanxay (Vienne), 88 éoliennes sont projetées.


Non seulement les dernières marques d’un bocage, déjà bien lâche, ne vont pas résister à cet assaut, mais les Soirées lyriques de Sanxay – une des principales manifestations d’art lyrique en France – risquent bien d’être perturbées par tous ces mâts qui vont lancer des éclairs rouges ou blancs la nuit tombée.

Je n’entrerai pas dans des débats techniques, économiques, écologiques… Je suis d’abord historien – en l’occurrence rattrapé par l’histoire contemporaine – et comme tel, je suis en revanche sensible aux dérives politiques et aux manipulations politiciennes. Je déplore, pour l’avoir vue, la médiocre information distribuée par les municipalités précédentes, je crains le lobbying remarquablement mené par les promoteurs et encore plus le faible débat dans les instances collectives locales.


Mais surtout je m’élève farouchement contre la présentation qui ferait du Rassemblement national (RN) le défenseur du petit peuple soumis aux pales destructrices contre les écolos-bobos urbanisés imposant leurs joujoux. Dans la petite association qui existe dans la commune, nous rappelons la nécessité de trouver des solutions à la consommation d’électricité et nous ne lançons pas une croisade contre les éoliennes.

« Woke », le nouveau politiquement correct

« Woke », le nouveau politiquement correct

Issu de l’argot des Afros-Américains, le terme qui désigne à l’origine celui qui est « éveillé » face à l’oppression des minorités ethniques, sexuelles ou religieuses, sert aujourd’hui outre-Atlantique à railler la gauche radicale qui, au nom de la justice sociale, va parfois jusqu’à prôner la « cancel culture ».

Par Marc-Olivier Bherer du Monde

 

Histoire d’une notion. Peu de mots ont autant marqué notre époque. La controverse qui entoure celui-ci est si forte que plus aucune ambivalence n’est acceptée, il faut embrasser ou rejeter ce qu’il incarne : reconnaître l’existence d’un privilège blanc ou défendre l’universalisme. Ce mot, « woke », était pourtant inconnu en France il y a encore peu. Le terme provient de l’argot des Afros-Américains et désigne de manière élogieuse un état d’éveil et d’alerte face à l’oppression qui pèse sur les personnes issues des minorités ethniques, sexuelles, religieuses, etc.

Woke se répand au début des années 2010 à la faveur du mouvement Black Lives Matter. Aujourd’hui, il a un tout autre usage, il sert avant tout à railler la gauche radicale qui, au nom de la justice sociale, pratiquerait parfois une « cancel culture » prompte à la censure et à l’intimidation. L’intersectionnalité, un concept né en Amérique et qui entend démontrer comment les différentes formes d’exclusion interagissent, fournirait le cadre idéologique du discours woke. Résultat, en France comme aux Etats-Unis, la liberté d’expression serait particulièrement compromise dans les facs, la presse et les arts. Se rejoue ainsi une controverse débutée il y a plus de trente ans.

Les « ravages » du politiquement correct

« Bien que ce mouvement soit né d’un souhait louable de balayer les débris du racisme, du sexisme et de la haine, il remplace d’anciens préjugés par de nouveaux », déclare George Bush père en… 1991. Président des Etats-Unis, il prononce alors un discours contre les ravages du « politiquement correct » dans les institutions d’enseignement supérieur. Rien n’a changé, si ce n’est que l’on disait alors « politiquement correct » (ou PC) plutôt que « woke ».

Le terme « politiquement correct » a lui-même une histoire sinueuse. Issu du vocabulaire léniniste, il servait alors à entériner les opinions jugées fidèles à la ligne officielle. Puis, à la fin des années 1970-1980, « PC » commence à être utilisé par la gauche centriste pour moquer le zèle des progressistes dits bien pensants, souvent inspirés par la « French Theory », la philosophie postmoderne associée à Michel Foucault, Jacques Derrida, Gilles Deleuze. L’ensemble de la gauche revoit alors ses priorités.

La défense des droits des Noirs, des femmes et des homosexuels occupe désormais une plus grande place. A l’époque, certaines expressions sont soudainement bannies des campus. On ne dit plus « Noirs », mais « Afro Américains ». L’universalisme américain est remplacé par le multiculturalisme. Il ne convient plus alors de dire « High School Girls », mais « High School Women » (non des « filles », mais plutôt des « femmes fréquentant le lycée »), comme le rappelle l’essayiste et journaliste américain Paul Berman, dans l’introduction au livre collectif qu’il a dirigé sur la question « Debating P.C. The Controversy over political correctness on college campuses » (« Le PC en débat, la controverse du politiquement correct à l’université », non traduit, Laurel, 1992). Des intellectuels cherchaient également à ouvrir le canon littéraire pour y faire entrer des œuvres produites par des auteurs non blancs. D’autres y voyaient les affres d’un dangereux relativisme culturel. La décennie 1990 est profondément marquée par ces débats, Philip Roth (1933-2018) en tire un magnifique roman, La Tâche (Gallimard, 2002, prix Médicis étranger).

L’humour condamné au nom du politiquement correct ? (Douglas Kennedy)

L’humour condamné au nom du politiquement correct ? (Douglas Kennedy) 

L’écrivain américain Douglas Kennedy déplore, dans une tribune au « Monde », que notre époque manque aussi cruellement d’humour et que les rares à oser encore manier la dérision subissent les foudres des forces du politiquement correct.

 

Tribune.

 

 Pour moi, tout a commencé par un sombrero. Il y a quelques années, dans une des petites universités les plus élitistes du pays, Bowdoin College, dans le Maine, ce chapeau est devenu objet de controverse. Un étudiant d’origine colombienne avait décidé d’organiser une fête d’anniversaire pour un ami, dont l’invitation disait : « Le thème est la tequila… faites-en ce que vous voulez. » Outre le breuvage mexicain, l’hôte avait aussi prévu pour ses invités des mini-sombreros, dont beaucoup se coiffèrent. Certains firent des photos et elles se retrouvèrent aussitôt sur les réseaux sociaux.

Et voilà soudain que les forces du politiquement correct s’abattirent sur les intéressés. De nombreux participants furent placés en « quarantaine sociale » par l’université. Les hôtes de la fête durent quitter la résidence étudiante. Bowdoin les accusait de « stéréotype ethnique » et le bureau des élèves – d’après un article du Washington Post – publia une « déclaration de solidarité » à l’égard de toutes les personnes « blessées ou affectées » par cet incident, qu’il considérait comme un acte d’« appropriation culturelle ».

Or la semaine suivante, par un délicieux hasard du calendrier, la cantine de l’université organisait un dîner à thème mexicain, et je ne pus m’empêcher de penser : « Au moins, personne n’avait de sombrero pour manger son guacamole. » Ce qui était une autre façon de dire que ce genre d’ironie survient toujours quand on a justement perdu tout sens de l’ironie.

Théâtre de l’absurde politique

L’ironie est un concept mouvant, surtout en ces temps déconcertants. J’écris ces lignes au milieu de ce qu’on pourrait décrire comme un théâtre de l’absurde politique, alors qu’un président américain continue d’affirmer que l’élection sans doute la plus rigoureusement administrée de l’histoire récente lui a été volée, et après que son avocat Rudolph Giuliani a livré une diatribe paranoïaque sur des malversations infondées. En voyant M. Giuliani littéralement péter les plombs en direct, je me suis dit : si c’était un opéra, ce serait assurément Pagliacci, de Ruggero Leoncavallo. Mais ce commentaire caustique n’est qu’une tentative d’humour sur un sujet – le sabotage de la démocratie – qui n’a rien de comique.

De même, à une époque où de nombreux chefs d’Etat sont animés d’une perspective totalitaire – de Donald Trump à Jair Bolsonaro en passant par Viktor Orban, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan… –, peut-on vraiment se permettre d’être ironique à propos de tels démagogues ? Surtout quand plus de 70 millions d’Américains ont voté pour M. Trump avec enthousiasme. Ou que, selon un sondage récent, plus de 70 % de ses partisans croient encore que l’élection a été volée.

Les Français politiquement vraiment à droite ?

Les Français politiquement vraiment à droite ?

 

Selon un sondage de l’IFOP pour Le Point publiée jeudi, les électeurs sont 13 % à se placer à gauche (note de 0 à 3), 32 % au centre (4 à 6) et 39 % à droite (7 à 10). La société française ne s’est jamais autant positionnée à droite, et aussi peu à gauche.

Fait rare, l’épicentre de l’électorat s’est nettement déplacé en trois ans. Du centre au centre droit.. Ce glissement s’explique par le vieillissement de la population. Des résultats qui ne sont peut-être pas à remettre en cause ( encore qu’il y a quelques contradictions avec le bilan des sélections municipales par exemple). On peut cependant discuter des facteurs explicatifs.

Ce glissement vers la droite n’est peut-être pas du un phénomène d’attraction mais davantage sans doute de répulsion nourrie par une gauche en voie d’extinction comme le parti socialiste en particulier. Le problème de la gauche c’est qu’elle a pu exercer le pouvoir amis  elle était surtout porteur d’espérance dans l’opposition. en situation de gestion bilan n’est guère plus brillant que celui de la droite. La gauche a trahi davantage ses sélecteurs que la droite, elle le paye dans les sondages d’opinion.

Les Français ne sont pas véritablement positionnés à droite mais ce qui apparaît plus certain c’est qu’ils ne se reconnaissent plus du tout dans la gauche. On objectera qu’il y a cependant un réveil écolo gauchiste depuis les municipales. Un réveil qui pourrait sans doute être confirmé lors des prochaines élections régionales et départementales. Mais un réveil davantage alimenté par le rejet de Macon que par une véritable adhésion au pôle écolo socialiste, véritable fourre tout qui éclatera les contradictions de la gestion y compris au plan local.

Les Français politiquement davantage à droite ?

Les Français politiquement davantage à droite

selon un sondage de l’Ifop pour Le Point publiée jeudi, les électeurs sont 13 % à se placer à gauche (note de 0 à 3), 32 % au centre (4 à 6) et 39 % à droite (7 à 10). La société française ne s’est jamais autant positionnée à droite, et aussi peu à gauche.

Fait rare, l’épicentre de l’électorat s’est nettement déplacé en trois ans. Du centre au centre droit.. Ce glissement s’explique par le vieillissement de la population. Des résultats qui ne sont peut-être pas à remettre en cause ( encore qu’il y a quelques contradictions avec le bilan des sélections municipales par exemple). On peut cependant discuter des facteurs explicatifs. Ce glissement vers la droite n’est peut-être pas du un phénomène d’attraction mais davantage sans doute de répulsion nourrie par une gauche en voie d’extinction comme le parti socialiste en particulier. Le problème de la gauche c’est qu’elle a pu exercer le pouvoir amis  elle était surtout porteur d’espérance dans l’opposition. en situation de gestion bilan n’est guère plus brillant que celui de la droite. La gauche a trahi davantage ses sélecteurs que la droite, elle le paye dans les sondages d’opinion. Les Français ne sont pas véritablement positionnés à droite mais ce qui apparaît plus certain c’est qu’ils ne se reconnaissent plus du tout dans la gauche. On objectera qu’il y a cependant un réveil écolo gauchiste depuis les municipales. Un réveil qui pourrait sans doute être confirmé lors des prochaines élections régionales et départementales. Mais un réveil davantage alimenté par le rejet de Macon que par une véritable adhésion au pôle écolo socialiste, véritable fourre tout qui éclatera les contradictions de la gestion y compris au plan local.

Ségolène Royal : un licenciement politiquement utile

Ségolène Royal : un licenciement politiquement utile

 

Depuis qu’elle a perdu les élections présidentielles face à Sarkozy, Ségolène Royal se remet difficilement de cet échec transformé par elle en victoire bien illusoire. Elle a toujours été à la recherche d’une ouverture qui pourrait être l’occasion de relancer sa carrière politique. Visiblement comme François Hollande, elle ne sait rien faire d’autre. Du coup en soutenant Macron en 2017, elle espérait bien entrer au gouvernement. Macron qui tolère assez mal les responsables à forte responsabilité (  voir par exemple la manière dont il a humilié publiquement Borloo avec son rapport pourtant apprécié sur les banlieues) lui a accordé un strapontin, celui d’ambassadeur des pôles. Un poste finalement assez symbolique puisque la question est suivie de près par le ministère des affaires étrangères lequel ne manque pas d’effectifs  de haut niveau pour représenter la France dans les conférence relatives à cette question. Notons que c’est pour des raisons voisines qu’on avait confié ce lot  consolation à Michel Rocard qui, lui, méritait beaucoup mieux.

En fait, Macron rend service à Ségolène Royal en envisageant de lui retirer ce gadget d’ambassadrice des pôles. Cela permet à Ségolène Royal de mettre en scène sa stratégie de victimisation et de se requalifier un peu à gauche dans  l’hypothèse d’une nouvelle candidature à l’élection présidentielle. L’ancienne ministre a publié sur son compte une lettre des ministères des Affaires étrangères et de la Transition, datée du 7 janvier, devançant ainsi Le Canard Enchaîné qui annonçait la publication d’un article mercredi sur sa convocation en vue de sa mise à l’écart.

“Je ne suis pas convoquée car le licenciement de cette mission bénévole sur les pôles a déjà eu lieu, sans entretien préalable, comme indiqué dans la lettre ci-jointe”, écrit-elle. Dans cette lettre, Ségolène Royal est informée qu’un décret mettant fin à ses fonctions d’ambassadrice sera examiné lors d’”un prochain conseil des ministres”. “Il est envisagé de mettre fin à vos fonctions au regard de vos récentes prises de parole publiques, qui mettent en cause la politique du gouvernement à la mise en oeuvre de laquelle, en votre qualité d’ambassadrice, titulaire d’un emploi à la décision du gouvernement, vous êtes étroitement associée”, peut-on lire.

Ces dernières semaines, Ségolène Royal a maintes fois critiqué le gouvernement, notamment sur la réforme des retraites, dénonçant sa “brutalité” et son “ego machiste”.

La dictature du politiquement correct (Consigny)

 La dictature du  politiquement correct (Consigny)

 

Chroniqueur à ONPC, Charles Consigny dénonce en quelque sorte le retour du politiquement correct. (Interview le Figaro)

Laurent Ruquier a regretté qu’ «on ne puisse plus rien dire sur quoi que ce soit», ajoutant «Nous vivons sous la dictature de Twitter et de Marlène Schiappa. Nous sommes en permanence la proie des lobbies, des associations, de corporatismes catégoriels, du communautarisme…». Après une saison de l’émission, «On n’est pas couché», partagez-vous ce sentiment?

 

Charles CONSIGNY.- Je crois qu’il y a en effet une crispation du débat, l’avènement en France d’une hypersensibilité catégorielle d’inspiration américaine. Des porte-parole souvent auto-proclamés de «minorités» surveillent les discours publics et se ruent sur le moindre «dérapage». De fait, les discours publics sont devenus plus lisses qu’auparavant. Mais je crois que la société, la population, d’une certaine manière, y consentent. Après plusieurs années de «grand déballage» où l’on ne pouvait plus allumer sa télévision sans entendre parler des sujets qui fâchent, il est possible que les individus aient eu envie d’un peu de calme. Ils savent qu’il y a des problèmes, mais ils préfèrent qu’on n’en parle pas. C’est de l’ordre du confort psychologique.

J’ai fait en sorte de ne pas devenir une de ces marionnettes à buzz dont se nourrit le système médiatique.

Quel bilan faites-vous de cette saison? Avez-vous des regrets?

C’était une expérience intéressante. L’actualité culturelle a souvent amené des bonnes choses, comme le très beau livre d’Olivia de Lamberterie, Avec toutes mes sympathies (Stock) ou les lives de musiciens comme Angèle, Robert Charlebois, Jeanne Added, et beaucoup d’autres bonnes surprises.

Sur le plan politique, tout est compliqué par le macronisme qui a ringardisé le clivage droite/gauche, mais en un sens ce n’est pas plus mal car cela conduit à des échanges plus «thématiques» et moins idéologiques.

J’ai pu dire par exemple ce que je pensais de la répression du mouvement des Gilets jaunes, constatant en tant qu’avocat une sévérité judiciaire totalement excessive (mais les gilets jaunes ne sont pas les seuls à la subir).

Quant aux regrets, je n’ai pas de regrets si ce n’est que Michel Houellebecq ne soit pas venu parler de Sérotonine, qui est vraiment un livre sublime.

Vous êtes-vous parfois sentis censurés? Vous étiez-vous fixés des limites?

J’ai fait en sorte de ne pas devenir une de ces marionnettes à buzz dont se nourrit le système médiatique. Donc j’ai évité les déclarations tonitruantes et les clashs inutiles, d’autant que les invités des plateaux de télévision ne sont, la plupart du temps, pas armés pour répondre. Je n’avais aucune envie d’être le roquet qui exécute des proies faciles tous les samedis soir: je sais que c’est ce qu’attendaient certains commentateurs mais franchement je me serais senti ridicule à faire ça.

Le politiquement correct est tout simplement la traduction d’une lassitude du débat.

Au-delà de l’émission, assistons-nous au grand retour du politiquement correct?

Oui, mais en réalité il est faible, il est tout simplement la traduction d’une lassitude du débat. Les gens n’aiment plus débattre. Il y a une aspiration à la tranquillité qui passe par le politiquement correct dans les médias. C’est une phase, un peu comme une dépression. Cela ne durera pas indéfiniment.

Laurent Ruquier s’en prend à Marlène Schiappa. Le phénomène «Balance ton porc» a-t-il été un tournant?

Si cela a pu calmer les ardeurs d’hommes qui s’autorisaient des comportements désagréables ou illégaux sur des femmes, tant mieux, mais honnêtement ce phénomène ne m’a pas passionné et je ne peux pas soutenir un mouvement qui passe par la dénonciation.

Peut-on parler d’américanisation de la société française?

Bien sûr. On continue d’importer les modes américaines avec retard. Toutes ces histoires de genre, cet activisme sur les questions relatives aux minorités, tout cela vient des États-Unis. D’ailleurs, attention au retour de bâton: après les années Obama, qui à mon sens ont surtout consisté en une période de politiquement correct furieux, de communication pure et de mollesse dans l’action, de délaissement des classes défavorisées, les Américains ont élu Donald Trump, qui donne de l’urticaire à la plupart des grands prêtres du politiquement correct. Cela pourra toucher aussi la France après les années Macron.

La majorité actuelle ne semble pas passionnée par la préservation des libertés et se laisse volontiers aller à des tentations autoritaires.

Laurent Ruquier s’en est également pris à Twitter. Les réseaux sociaux sont-ils la cause ou le miroir du politiquement correct?

En tout cas ils créent ou relaient les polémiques, et contribuent probablement à hystériser le débat, avec l’aide des chaînes d’information en continu. Mais je les considère tout de même comme un bon baromètre de l’opinion, et plus généralement de l’humeur du temps. À titre personnel je fais généralement l’objet de commentaires positifs sur les réseaux sociaux et ils me font plaisir! Je crois qu’on y trouve des opinions spontanément exprimées par des citoyens qui ont autant le droit d’avoir la parole que Jean-Michel Apathie (à qui je n’ai rien de particulier à reprocher) et consorts.

Que pensez-vous de la loi Avia. La proposition de loi substitue au contrôle par le juge judiciaire, un contrôle réalisé par un opérateur privé… Est-ce au GAFA de réguler la liberté d’expression?

Je pense que c’est une tentative de museler la parole. La majorité actuelle ne semble pas passionnée par la préservation des libertés et se laisse volontiers aller à des tentations autoritaires. Je suis assez effaré par le vide dans lequel prospèrent les responsables politiques actuels: comme plus personne ne veut faire de politique, les plus nuls y creusent leur sillon! Je ne parle pas spécialement de Mme Avia que je ne connais pas, mais qui peut dire qu’on a un personnel politique de qualité dans le soi-disant «nouveau monde»? La politique actuelle n’a aucun intérêt.

 

Le gouvernement soigne politiquement les vieux

Le gouvernement soigne politiquement les vieux

 

 

Le gouvernement fait semblant de soigner les vieux en exonérant 300 000 d’entre de l’augmentation de la CSG. Une petite mesure électorale de 350 millions qui donne l’impression que le gouvernement prête désormais une oreille attentive aux retraités. Notons que près de 60% des retraités, soit 7,5 millions de personnes, sont actuellement concernés par la hausse de la CSG. Les 40% restants, exonérés de CSG ou soumis à la CSG à taux réduit (3,8%), ne sont pas touchés. Par contre, le gouvernement fait semblant d’ignorer que la désindexation des pensions par rapport à  l’inflation portera un coup sévère au pouvoir d’achat des retraités. En effet en 2019 comme en  2020 l’augmentation annuelle devra être limitée à 0, 3 % alors que nous sommes en ce moment sur une tendance’ augmentation des prix de plus de 2 %. Résultat il manquera 1,7 % pour la remise annuelle du niveau des pensions.

 

 

2017 : Valls mort politiquement ?

2017 : Valls mort politiquement ?

D’après le JDD Manuel Valls s’inquiète de son avenir politique. Certes il ne cache pas son ambition de représenter le parti socialiste pour le cas où François Hollande renoncerait mais il est tout autant conscient qu’un score très marginal pourrait provoquer sa mort politique. Certes la cote de popularité de Manuel Valls n’est pas complètement négligeable : autour de 25 % selon les sondages. Par contre le score qu’il pourrait espérer en 2017 risque de se situer en-dessous de 10 % (autour de 7à 8 % selon le sondage) concurrencée qu’il serait d’une part par Mélenchon qui obtiendrait autour de 15 %, d’autre part par Macron qui obtiendrait aussi autour de 15 %. Dans tous les cas Manuel Valls  ne pourrait se qualifier pour le deuxième tour des présidentielles. Il n’est même pas certain de remporter la primaire du parti socialiste ; pour l’instant, il est devancé par Montebourg. Le Premier ministre, se dit prêt à remplacer le chef de l’Etat à la présidentielle, estime aussi qu’il   »risque de terminer à 10% » au premier tour du scrutin. . Manuel Valls, cité dans Le Canard enchaîné à paraître mercredi et repris par Le Lab, aurait commenté en des termes très sévères les confidences de  François Hollande dans le livre Un président ne devrait pas dire ça. De retour du Canada, le Premier ministre aurait en effet critiqué les déclarations de son chef de l’Etat faites auprès des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. « C’est irresponsable, consternant, indéfendable, et cela peut-être cataclysmique », aurait lancé Manuel Valls selon Le Canard avant d’enchaîner sur l’éventuelle candidature à la présidentielle de François Hollande : « Je ne vois pas, après ça, comment il peut faire campagne! Cela ressemble à un suicide politique. Il faut maintenant éviter que ce suicide personnel ne devienne collectif. » Samedi dernier, un député PS avait déjà employé l’expression : Mardi, c’est Jean-Marc Ayrault qui a critiqué les propos de François Hollande, après de nombreux responsables comme Claude Bartolone. Interrogé sur cet ouvrage lors d’une rencontre avec la presse au Quai d’Orsay, le ministre des Affaires étrangères a été lapidaire : « Un président ne devrait pas dire ça… la réponse est dans le titre, c’est la seule chose intéressante du livre. » L’ex-Premier ministre est nommément cité dans le livre : Jean-Marc Ayrault « fait le métier sans enthousiasme excessif », « il est tellement loyal qu’il est inaudible », dit notamment de lui le chef de l’État. Dans un autre indiscret du Canard enchaîné de mercredi, Manuel Valls ne s’arrête pas là et envisage son propre avenir. Le Premier ministre a souvent répété être prêt à remplacer François Hollande si ce dernier ne se présentait pas à la prochaine élection présidentielle. Mais, dans ce cas précis, le chef du gouvernement est peu optimiste quant à son propre avenir. « Je vais me retrouver candidat, mais je risque de terminer à 10%. Je serai alors mort politiquement », aurait-il déclaré, toujours selon l’hebdomadaire satirique.

 

Sarkozy : politiquement usé jusqu’à la corde

 

Sarkozy : politiquement usé jusqu’à la corde

En slalomant  en permanence entre le radicalisme droitier et le centrisme, Sarkozy démontre qu’il est à la recherche d’une introuvable ligne politique. En réalité, l’ancien président de la république navigue à vue. Il est à la fois fatigué et politiquement usé. Sa parole est complètement inaudible. D’un côté,  il fait alliance avec les centristes et les libéraux, d’un autre il fait la course derrière le FN en reprenant les thèses de Patrick Buisson. Il écarte Morano jugé trop extrémiste mais refuse le front républicain. Du coup il ne parvient plus à convaincre, même dans son propre camp. Il constitue même un refouloir  pour les électeurs ; pour preuve, le refus des têtes de liste de droite de le faire participer aux meetings  du deuxième tour. Il semblerait toutefois que ces derniers jours il ait encore droitisé son discours. De toute évidence,  il ne joue plus ce rôle de rassembleur qu’on attendait de lui avec la création du nouveau parti les républicains. Il se pourrait bien que ce soit aussi une posture très tactique. D’une certaine manière Sarkozy s’assoit sur les régionales afin de renforcer ses positions pour les primaires organisées par les républicains. Un calcul conjoncturel et de court terme qui fait l’impasse sur l’intérêt général. Du coup,  sa légitimité comme chef de la droite classique est remis en cause par nombre de dirigeants des républicains. En effet si le résultat des élections régionales constitue une véritable claque pour le PS  c’est aussi un échec personnel cinglant pour Sarkozy. Certains pensent même que Sarkozy étant aussi rejeté  par l’opinion publique que Hollande pourrait favoriser la victoire de Marine Le Pen  en 2017.

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