Edouard Philippe : « le néant politique » Mélenchon qui déraille encore »
Mélenchon fait t son cirque en multipliant l’insulte et les caricatures à l’égard du président de la république et du gouvernement. Ils parlent de coup de force institutionnelle, de dérive monarchique, de président pharaon, de néant politique pour le Premier ministre. Bref la même sémantique outrancière et populiste que Marine Le Pen histoire d’attirer l’attention des médias. Et ça marche ; la preuve ; on n’en parle. Mais ses excès notamment verbaux finiront par lasser tout le monde. De ce point de vue la première décision révolutionnaire des insoumis de ne pas porter la cravate à l’assemblée paraît assez désuète. Dans le JDD, l’ex-candidat à la présidentielle dénonce « un coup de force institutionnel » du Président et sa « pratique pharaonique » du pouvoir. Il revient aussi sur le rassemblement auquel il participera lundi soir place de la République à Paris, un « symbole », selon lui, alors qu’Emmanuel Macron sera à Versailles.Philippe « n’a plus d’autres choix que de baisser la tête » Jean-Luc Mélenchon estime aussi qu’Edouard Philippe « est un homme seul » qui a été « piégé » par Emmanuel Macron. Il « n’a plus d’autres choix que de baisser la tête et de dire oui », « il vient d’être réduit au néant politique », estime-t-il. « Selon la Constitution, le Premier ministre dirige et conduit la politique de la nation. Là, le voilà rabaissé devant tout le Parlement au rang de ‘collaborateur’ que Sarkozy voulait pour Fillon ». Jean-Luc Mélenchon évoque dans le JDD l’opposition « globale et frontale » qu’il souhaite incarner. « Nous serons une opposition qui argumente et propose afin de convaincre. Le pays nous écoutera », annonce-t-il. La fin du bruit et de la fureur, de l’opposition tempétueuse? « J’assume le bruit et la fureur comme stratégie pour l’élection de 2012. Mais je suis passé à autre chose depuis longtemps. Dire non à la monarchie, et argumenter, ce serait tempétueux? À ce compte-là, quand Jean-Baptiste Drouet arrête la fuite de Louis XVI à Varennes, ce serait une impolitesse et une brutalité! ». Une comparaison complètement décalée et finalement assez insignifiante.