Politique-Macron II: Les risques d’un quinquennat de chaos
Rarement sans doute une élection aura aussi peu intéressé les Français qui a près de 70 % n’attendent pas grand-chose de cette échéance. D’une certaine manière, ils ont raison. Pire, ce quinquennat pourrait être celui du chaos tellement de problèmes restent en suspens.
Les principaux concernent le manque de compétitivité de l’économie, la bureaucratie étatique, le poids de la fiscalité sans parler des problèmes sociétaux de démocratie, de drogue, d’insécurité voire de terrorisme.
Sur l’ensemble de ces questions Macron a joué au président caméléon : un coup à gauche, un coup à droite et retour à la case immobilisme.
Ce nouveau quinquennat comporte le risque d’additionner les crises.
La première crise concernera sans doute le domaine démocratique ; le président élu comme d’ailleurs les députés ne seront représentatifs que d’une faible majorité. En gros , les trois quarts des Français ne se reconnaîtront pas dans ces élus.
La seconde crise pourrait découler de la question socio économique très impactée par l’inflation. Une inflation en train discrètement mais sûrement de grignoter le pouvoir d’achat des ménages , donc de la consommation et de la croissance. Et plus loin derrière de l’emploi. En gros, en moyenne les Français vont voir leur pouvoir d’achat augmenter de 2 à 3 % qu’en inflation aura atteints cette année autour de 6 %.
La question économique centrale concerne le manque de compétitivité de la France qui en moyenne par an accuse toujours autour de 70 milliards de déficits quand les Allemands dégagent un bénéfice de près de 200 milliards. En cause, un ultralibéralisme qui a tué notamment l’industrie et favorisé les délocalisations.
En cause, le poids de la fiscalité qui pèse sur les coûts de production. En cause aussi, un problème tabou : le manque de productivité des actifs. Un manque de productivité qui a reçu le coup de grâce avec les 35 heures de la gauche irresponsable et incompétente. Les Français potentiellement actifs sont ceux parmi les pays développés qui travaillent le moins au cours de leur vie. Cette question va rapidement resurgir à l’occasion de la réforme des retraites sera forcément contestée.
Au-delà de la question économique se pose tout autant- et en interconnexion- la question financière avec l’accumulation d’une dette qui prouve que la France ne peut maintenir son train de vie qu’à crédit. Une dette qu’il faudra bien rembourser à terme d’une manière ou d’une autre par la fiscalité ou l’inflation.
En matière sociétale, les questions de la sécurité et de la drogue devront être prises autrement en compte car elles gangrènent progressivement non seulement certaines banlieues mais la plupart des villes mêmes les plus petites avec des contagions jusque dans la ruralité.
Évidemment d’autres problèmes non évoqués ici viendront aussi marquer ce quinquennat. Un quinquennat qui pourrait surtout être celui du chaos avec un président caméléon immature qui confond bavardage et progressisme, démocratie et technocratie.