Politique « Emmerder » : Macron fait dans le populisme vulgaire (presse étrangère)
La plupart des organes de presse étrangers considèrent qu’ avec son expression « emmerder les Français », Macron à délibérément choisi de provoquer avec ce populisme vulgaire qui n’est qu’un élitisme condescendant et méprisant.
Plusieurs médias soulèvent la contradiction entre ces propos jugés « insultants » et les récentes promesses d’apaisement de la part du chef de l’Etat français. « Drôle de discours pour quelqu’un qui, il y a trois semaines, faisait ce mea culpa : “Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n’est jamais bon, c’est même inacceptable, car le respect fait partie de la vie politique” », s’étonne ainsi le journal belge L’Echo. « Mi-décembre, Emmanuel Macron reconnaissait, dans un entretien diffusé par TF1 (…), avoir pu heurter des personnes avec ses saillies », rappelle également Le Temps. A ce moment-là, « il a cherché à projeter plus d’empathie », estime le Financial Times, selon lequel le quasi-candidat à sa réélection veut ainsi se montrer plus « combatif » aux yeux de l’électorat.
Le journal suisse, Le Temps , remarque également que l’actuel locataire de l’Elysée est « coutumier des déclarations cinglantes, au risque de déclencher une vive polémique ». Le Financial Times se souvient de ces multiples remarques jugées « arrogantes » et « méprisantes » :
« Comme lorsqu’il a dit à un jardinier au chômage qu’il pouvait facilement lui trouver un emploi “en traversant la rue” ou lorsqu’il a critiqué le “pognon de dingue” dépensé par l’Etat pour des programmes de lutte contre la pauvreté. »
« Même si le langage est grossier et peut provoquer une réaction extrême, voire violente, de la part des anti-vaccins, les remarques du président semblent refléter un calcul politique prudent », juge pour sa part Jon Henley, correspondant du Guardian à Paris, traduisant « emmerder » par « to piss off » (« faire chier »), comme la plupart de ses confères anglophones.
La déclaration de M. Macron semble viser « à politiser encore plus le débat sur la vaccination, trois mois avant l’élection présidentielle française », juge également Euronews,