Violences policières : Macron dénonce
Il est clair que Macron a été contraint de réagir rapidement pour condamner sans réserve les violences policières notamment celles relatives à Michel Zecler, le producteur de musique. Au-delà même, il a invité le premier ministre a engagé une réflexion pour mettre fin aux discriminations. Le chef d’État est en quelque sorte pris au piège dans sa volonté légitime de rétablir une sécurité menacée en particulier dans les quartiers sensibles , aussi par l’islamisme et son souci d’égalité de traitement par la police. Un équilibre difficile entre liberté et sécurité depuis la loi sécurité très contestée et notamment l’article 24 qui prévoit des poursuites éventuelles des journalistes.
«La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme», a souligné le chef de l’Etat dans une déclaration sur les réseaux sociaux, en demandant «une police exemplaire avec les Français» mais aussi «des Français exemplaires avec les forces de l’ordre». «Ceux qui font appliquer la loi doivent respecter la loi. Je n’accepterai jamais que la violence gratuite de quelques-uns entache le professionnalisme de femmes et d’hommes qui, au quotidien, assurent notre protection avec courage», insiste-t-il.
D’une certaine façon, la condamnation des dernières violences par Macron vont sans doute sonner la mise sous le tapis de l’article 24 de la loi sécurité voire de la loi tout entière en fonction du degré de mobilisation.
le président affirme en effet être le «garant» des libertés, en particulier la liberté d’expression et de la presse. «Je n’accepterai jamais que ces libertés puissent être reniées», dit-il, en pleine polémique sur l’article 24 qui veut sanctionner la diffusion malveillante d’images de policiers en opération.
Le chef de l’Etat souligne aussi vouloir défendre la liberté de manifester. «Chaque citoyen doit pouvoir exprimer ses convictions et revendications à l’abri de toute violence et de toute pression». «La France est un pays d’ordre et de liberté, pas de violence gratuite et d’arbitraire», poursuit le président. Il faut «conduire avec détermination, calme et respect les débats qui sont aujourd’hui ceux de notre société. Ni l’invective, ni l’opprobre, ni les manipulations ne sauraient y contribuer», conclut-il en appelant à «la concorde».