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SDF : plus 50% depuis 2011

SDF : plus 50% depuis 2011

 

Entre 2001 et 2012, le nombre de sans-domicile fixe (SDF) en France a grimpé de 50%. D’après une enquête de l’Insee, menée auprès de personnes ayant fréquenté les services d’hébergement ou de restauration dans les agglomérations de plus de 20.000 habitants, l’Hexagone comptait 141.500 SDF l’an dernier.  Dans le détail, parmi les 103.000 adultes qui ont fait appel à ces services, 81.000 se sont déclarés sans domicile. À eux s’ajoutent les 30.000 enfants qui les accompagnent, les 8000 personnes sans domicile des communes rurales et des agglomérations de moins de 20.000 habitants ainsi que les 22.500 personnes dépendant du dispositif national d’accueil des étrangers (essentiellement les centres d’accueil pour demandeurs d’asile, Cada).  Sur les 81.000 adultes sans domicile, 47% sont de nationalité française, 18% sont des étrangers non francophones et 35 % sont des étrangers francophones. «La part des étrangers parmi les sans-domicile est ainsi passée de 38 % en 2001 à 53 % en 2012. Elle est près de neuf fois plus élevée que dans la population de France métropolitaine», note l’Insee. Ce chiffre est en augmentation en raison de la hausse du nombre de demandeurs d’asile qui n’ont pas de place en Cada et qui s’orientent donc vers les services d’aide aux sans-domicile.  Dans son enquête, l’Insee s’attarde plus longuement sur le sort des adultes francophones sans domicile, qui sont au nombre de 66.300. Premier constat: deux sur cinq sont des femmes. Ces dernières, lorsqu’elles sont seules, bénéficient de conditions d’hébergement plus stables: «Elles sont moins souvent sans abri que les hommes seuls et plus rarement hébergées dans des centres que l’on doit quitter dans la journée (6 % contre 20 %). Elles sont plus fréquemment hébergées en logement associatif (31 % contre 19 % des hommes seuls)», souligne l’étude. Les femmes étrangères sont, elles, plus souvent hébergées en hôtel, particulièrement quand elles ont des enfants.  Interrogés sur leur hébergement la veille de l’enquête, 11% des sans-domicile ont déclaré avoir dormi dans un centre qu’il faut quitter le matin et 35% dans un centre où ils pouvaient rester la journée ; 12% dormaient dans un hôtel, 33% dans un hébergement payé par une association. Globalement, les hébergements ouvrent plus facilement leurs portes aux femmes et aux personnes, en couple ou non, accompagnées d’enfants. Enfin, 9% des sans-domicile étaient sans abri. Cela signifie qu’ils ont passé la nuit dans la rue, sous un pont, dans une cave ou sous une tente. La moitié d’entre eux n’a pas souhaité se rendre dans un centre en raison du manque d’hygiène et de l’insécurité qui y règne. Les autres ont été refusés par manque de place ou n’ont pas pu s’y rendre pour diverses raisons (arrivés trop tard, animaux domestiques interdits dans le centre, etc). Fait marquant de l’enquête: un quart de ces sans-domicile avaient un travail régulier ou un «petit boulot» au moment de l’enquête. Sans surprise, les personnes bénéficiant d’une relative stabilité de leurs conditions d’hébergement travaillent plus que les sans-abri. Pour le reste, 47 % étaient au chômage et 28 % inactifs.




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