Les marchés plongent toujours: pourquoi ?
Au-delà des petits mouvements de yo-yo à la hausse la tendance baissière caractérise l’évolution des marchés financiers. Pour parler clair, la crise est tellement grave que les valeurs pourraient perdre en quelques semaines la totalité des gains de l’année 2019 voir davantage car désormais l’hypothèse d’un krach financier n’est plus à exclure.
La responsabilité n’incombe pas seulement au virus chinois bien en au contraire, celui-ci a été que le révélateur d’une crise inévitable
Il y a longtemps que le virus de la spéculation a contaminé la finance avec des rendements financiers tout à fait irresponsables et complètement déconnectés à la fois de l’économie et des résultats financiers des entreprises. Ainsi les actions en France par exemple ont pris 25 % en une seule année. En outre comme d’habitude, la France a accordé de très larges dividendes bien supérieurs à ce qui pratique en général ailleurs. Bref, il y a longtemps que tous les experts s’attendaient à une sévère correction de la bourse en général et à des problèmes graves système financier. Un système largement alimenté par l’inondation de liquidités délivrées par les banques centrales. Ce lundi, la descente aux enfers s’est accélérée avec une chute de près de 8 % à New York. Depuis des semaines, ce site et bien d’autres indiquent que les indices ne peuvent pas monter au ciel et que la correction sera brutale. Pire, elle pourrait même mettre en difficulté le système financier dont les actifs sont souvent hypothéqués par des fragilités d’entreprises portées à bout de bras par des facilités financières.
En clair, certains établissements financiers notamment des banques pourraient connaître de graves difficultés. Certes, le Coronavirus exerce un rôle vis-à-vis de la détérioration des marchés financiers mais ces derniers étaient largement malades avant et chacun s’attendait un facteur exogène qui provoquerait une grande rectification.
La Bourse de Paris a une nouvelle fois terminé dans le rouge mercredi . Le CAC 40 a cédé 0,57% à 4.610,25 points après avoir longtemps évolué dans le vert. La nervosité reste très forte chez les investisseurs qui attendent toujours une réponse coordonnée des États et des banques centrales pour limiter les retombées économiques de l’épidémie de coronavirus.
La veille, après le krach de lundi, l’indice parisien n’était pas parvenu à se redresser. Il avait terminé en baise de 1,5% après avoir plongé de plus de 8% lundi.
Le marché reste sceptique sur les mesures de soutien annoncées un peu partout dans le monde et notamment sur le plan que compte présenter l’administration Trump pour résister au coronavirus.
Les autres grandes places européennes sont d’ailleurs sur la même ligne que Paris. Francfort par exemple a terminé en baisse de 1,15% et Londres a lâché 1,40%. À Wall Street, le Dow Jones s’est effondré de 5,86%.
Les plupart des banques centrales restent à la manœuvre (bien que la BCE soit aujourd’hui paralysée par l’immobilisme( mais sans parvenir à inverser la vapeur. Une semaine après l’intervention surprise de la Fed américaine, la Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé à son tour une baisse de ses taux.
Désormais tous les regards sont tournés vers la Banque centrale européenne qui tient sa réunion mensuelle jeudi et pourrait annoncer un éventail de mesures pour soutenir l’économie du continent.