Archive pour le Tag 'plomber'

Immobilier : vers des taux à 5 % qui vont plomber le secteur

Immobilier : vers des taux à 5 % qui vont plomber le secteur

La récente décision de la banque centrale européenne de relever les taux directeurs aura des conséquences sur l’ensemble de l’économie mais de façon plus particulière sur l’immobilier. Déjà en 2023 il faudra s’attendre sans doute à une baisse du nombre de crédits de presque 50 %. En cause, l’inflation qui diminue la solvabilité des futurs acquéreurs. Ainsi un ménage qui pouvait emprunter 200 000 € avant ne peut plus emprunter que 150 000 € environ avec la montée des intérêts.

Il faut s’attendre rapidement des taux de l’ordre de 5 %.

Economie-Le prix du carburant va plomber la consommation et la croissance

Economie-Le prix du carburant va plomber la consommation et la croissance


En maintenant un niveau très haut le prix du baril de pétrole , les producteurs de pétrole et en particulier l’Arabie Saoudite risquent simplement de tuer la croissance mondiale déjà très molle. C’est l’Arabie Saoudite qui a pris l’initiative de réduire la production de 10 % pour augmenter les ressources financières dont elle a besoin. La conséquence notamment c’est d’amener le prix du carburant à environ deux euros pour l’utilisateur. Un prix excessif qui contribue largement à rogner le pouvoir d’achat des ménages avec aussi l’envolée des prix de l’alimentaire. En clair pour nombre de ménages du fait de l’alimentaire et du carburant, le pouvoir d’achat aura diminué de 25 % en deux ans. Une diminution qui n’a pas été compensée par l’augmentation des revenus conf contrairement à ce qu’affirme le gouvernement et certains experts. D’où d’ailleurs la montée de la pauvreté dans les couches sociales les plus fragilisées

Les prix de l’or noir sont au plus haut depuis la mi-novembre 2022, s’installant au-dessus des 88 dollars pour le baril de Brent, en raison de la réduction de l’offre de l’Arabie saoudite.

Les prix du pétrole brut évoluent depuis la fin de la semaine dernière à leur plus haut niveau depuis la mi-novembre 2022. Le cours du baril de Brent était vendredi autour de 89,5 dollars, après avoir atteint son meilleur cours depuis le 17 novembre 2022.

Le passage au-dessus des 88 dollars est soutenu, d’abord, par la réduction de l’offre de 1 million de barils par jour (mb/j) décidée unilatéralement par l’Arabie saoudite et appliquée depuis juillet. Elle bénéficie aussi du ralentissement économique en Amérique du Nord et en Europe, ainsi que d’une reprise plus faible que prévu en Chine qui limitent la croissance de la demande mondiale.

Pour l’Arabie saoudite, la question est de savoir si sa réduction de 1 mb/j sera reconduite en octobre et restera à ce niveau. En juillet, la production du royaume est tombée à 9 mb/j.

Inflation et crise du logement vont plomber la croissance

Inflation et crise du logement vont plomber la croissance

Signe de la décélération de l’économie, la croissance est retombée dans le rouge en juillet et août. Par ailleurs, le climat des affaires se détériore sérieusement. Malheureusement, si l’inflation se tasse un peu en Europe avec plus 5 % en moyenne sur un an, le niveau des prix demeure particulièrement excessif en regard de l’évolution du pouvoir d’achat.

Un pouvoir d’achat largement toujours plombé par la hausse de l’alimentaire. Une hausse officiellement de l’ordre de 12 % mais dans la réalité plus proche de 20 %. Résultat, les ménages adaptent en partie leur demande à l’offre en réduisant le volume des achats et en privilégiant géant si possible les prix bas. Cette crise du pouvoir d’achat dans l’alimentaire pèse lourdement sur la consommation des ménages et donc sur la croissance. La France pourrait donc tomber en déflation pour le second semestre de l’année cela d’autant plus que l’énergie demeure à des niveaux de prix importants.

L’autre facteur qui pourrait peser de manière négative sur la croissance est l’activité du logement. Un secteur qui pourrait bien même connaître un crash à partir de la fin de l’année et sans doute pour plusieurs années. En tout cas tant que les prix ne se seront pas adaptés au capacités financières des candidats à l’accession à la propriété. Le marché va dangereusement se réduire à ceux qui possèdent déjà un capital notamment les populations les plus âgés. Pour les jeunes , il est évident qu’on ne peut plus supporter des prix de maisons ou d’appartements de 300 000 à 400 000 € dans la plupart des grandes villes ( ne parlons pas de Paris). Du fait de l’inflation, par exemple la capacité d’emprunt pour un montant de 200 000 € s’est réduite à 160 000 € soit une baisse brutale de capacité d’emprunt de 20 %. Clairement l’offre doit s’adapter et les prix baisser de 20 % aussi pour relancer le marché. Or vraisemblablement les prix ne baisseront que de leur de 10 % d’ici à fin de l’année.

La crise du bâtiment va aussi lourdement peser sur l’activité économique et contribuer aussi à plomber la croissance. Pour éviter la catastrophe économique, la stratégie doit donc prioritairement viser d’une part à soutenir le pouvoir d’achat des ménages, d’autre part à relancer l’activité du bâtiment.

Économie–Inflation et crise du logement vont plomber la croissance

Économie–Inflation et crise du logement vont plomber la croissance

Signe de la décélération de l’économie, la croissance est retombée dans le rouge en juillet et août. Par ailleurs, le climat des affaires se détériore sérieusement. Malheureusement, si l’inflation se tasse un peu en Europe avec plus 5 % en moyenne sur un an, le niveau des prix demeure particulièrement excessif en regard de l’évolution du pouvoir d’achat.

Un pouvoir d’achat largement toujours plombé par la hausse de l’alimentaire. Une hausse officiellement de l’ordre de 12 % mais dans la réalité plus proche de 20 %. Résultat, les ménages adaptent en partie leur demande à l’offre en réduisant le volume des achats et en privilégiant géant si possible les prix bas. Cette crise du pouvoir d’achat dans l’alimentaire pèse lourdement sur la consommation des ménages et donc sur la croissance. La France pourrait donc tomber en déflation pour le second semestre de l’année cela d’autant plus que l’énergie demeure à des niveaux de prix importants.

L’autre facteur qui pourrait peser de manière négative sur la croissance est l’activité du logement. Un secteur qui pourrait bien même connaître un crash à partir de la fin de l’année et sans doute pour plusieurs années. En tout cas tant que les prix ne se seront pas adaptés au capacités financières des candidats à l’accession à la propriété. Le marché va dangereusement se réduire à ceux qui possèdent déjà un capital notamment les populations les plus âgés. Pour les jeunes , il est évident qu’on ne peut plus supporter des prix de maisons ou d’appartements de 300 000 à 400 000 € dans la plupart des grandes villes ( ne parlons pas de Paris). Du fait de l’inflation, par exemple la capacité d’emprunt pour un montant de 200 000 € s’est réduite à 160 000 € soit une baisse brutale de capacité d’emprunt de 20 %. Clairement l’offre doit s’adapter et les prix baisser de 20 % aussi pour relancer le marché. Or vraisemblablement les prix ne baisseront que de leur de 10 % d’ici à fin de l’année.

La crise du bâtiment va aussi lourdement peser sur l’activité économique et contribuer aussi à plomber la croissance. Pour éviter la catastrophe économique, la stratégie doit donc prioritairement viser d’une part à soutenir le pouvoir d’achat des ménages, d’autre part à relancer l’activité du bâtiment.

Inflation et crise du logement vont plomber la croissance

Inflation et crise du logement vont plomber la croissance

Signe de la décélération de l’économie, la croissance est retombée dans le rouge en juillet et août. Par ailleurs, le climat des affaires se détériore sérieusement. Malheureusement, si l’inflation se tasse un peu en Europe avec plus 5 % en moyenne sur un an, le niveau des prix demeure particulièrement excessif en regard de l’évolution du pouvoir d’achat.

Un pouvoir d’achat largement toujours plombé par la hausse de l’alimentaire. Une hausse officiellement de l’ordre de 12 % mais dans la réalité plus proche de 20 %. Résultat, les ménages adaptent en partie leur demande à l’offre en réduisant le volume des achats et en privilégiant géant si possible les prix bas. Cette crise du pouvoir d’achat dans l’alimentaire pèse lourdement sur la consommation des ménages et donc sur la croissance. La France pourrait donc tomber en déflation pour le second semestre de l’année cela d’autant plus que l’énergie demeure à des niveaux de prix importants.

L’autre facteur qui pourrait peser de manière négative sur la croissance est l’activité du logement. Un secteur qui pourrait bien même connaître un crash à partir de la fin de l’année et sans doute pour plusieurs années. En tout cas tant que les prix ne se seront pas adaptés au capacités financières des candidats à l’accession à la propriété. Le marché va dangereusement se réduire à ceux qui possèdent déjà un capital notamment les populations les plus âgés. Pour les jeunes , il est évident qu’on ne peut plus supporter des prix de maisons ou d’appartements de 300 000 à 400 000 € dans la plupart des grandes villes ( ne parlons pas de Paris). Du fait de l’inflation, par exemple la capacité d’emprunt pour un montant de 200 000 € s’est réduite à 160 000 € soit une baisse brutale de capacité d’emprunt de 20 %. Clairement l’offre doit s’adapter et les prix baisser de 20 % aussi pour relancer le marché. Or vraisemblablement les prix ne baisseront que de leur de 10 % d’ici à fin de l’année.

La crise du bâtiment va aussi lourdement peser sur l’activité économique et contribuer aussi à plomber la croissance. Pour éviter la catastrophe économique, la stratégie doit donc prioritairement viser d’une part à soutenir le pouvoir d’achat des ménages, d’autre part à relancer l’activité du bâtiment.

L’énergie va plomber l’inflation

L’énergie va plomber l’inflation

La remontée des prix de l’énergie pourrait bien à nouveau plomber l’inflation et inciter les banques centrales à relever encore les taux. C’est en tout cas ce qu’on peut déduire des minutes de la dernière réunion de la banque fédérale américaine qui confirme que la politique restrictive va continuer en raison notamment des hausses du prix de l’énergie. Bref la hausse des prix tant de la production que de la consommation va se poursuivre au lieu de se stabiliser comme espéré. Ce vendredi, le prix du baril de Brent évoluait autour de 86 dollars, soit une hausse de plus de 9% en un mois. Même tendance pour le gaz. En cause notamment, des perspectives économiques plus favorables que dans les prévisions précédentes sauf en Chine. Le prix du gaz naturel en Europe s’envolait ce mercredi 9 août jusqu’à un plus haut depuis mi-juin. Le contrat à terme du TTF s’envole autour de 40 euros euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois . Le prix du gaz aura évidemment des conséquences sur les tarifs de l’électricité. Le prix du MWh d’électricité en France sur le marché Spot est aujourd’hui de 88,78 € le MWh . Il y a un mois, le 14/07/2023 , le prix de l’électricité Spot était de 80,69 €.

En cause aussi dans cette augmentation, une demande qui ne faiblit pas autant que prévu car la croissance mondiale semble mieux résister qu’attendu.

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet, ce qui menace logiquement de faire grimper encore plus les prix du pétrole. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué. En cause notamment les restrictions de production de l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d’un million de barils par jour jusqu’à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour. Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs et du repli du dollar, après qu’un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l’institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre. Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d’achat.

L’énergie va plomber l’inflation

L’énergie va plomber l’inflation

La remontée des prix de l’énergie pourrait bien à nouveau plomber l’inflation et inciter les banques centrales à relever encore les taux. Bref la hausse des prix tant de la production que de la consommation va se poursuivre au lieu de se stabiliser comme espéré. Ce vendredi, le prix du baril de Brent évoluait autour de 86 dollars, soit une hausse de plus de 9% en un mois. Même tendance pour le gaz. En cause notamment, des perspectives économiques plus favorables que dans les prévisions précédentes sauf en Chine. Le prix du gaz naturel en Europe s’envolait ce mercredi 9 août jusqu’à un plus haut depuis mi-juin. Le contrat à terme du TTF s’envole autour de 40 euros euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois . Le prix du gaz aura évidemment des conséquences sur les tarifs de l’électricité. Le prix du MWh d’électricité en France sur le marché Spot est aujourd’hui de 88,78 € le MWh . Il y a un mois, le 14/07/2023 , le prix de l’électricité Spot était de 80,69 €.

En cause aussi dans cette augmentation, une demande qui ne faiblit pas autant que prévu car la croissance mondiale semble mieux résister qu’attendu.

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet, ce qui menace logiquement de faire grimper encore plus les prix du pétrole. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué. En cause notamment les restrictions de production de l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d’un million de barils par jour jusqu’à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour. Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs et du repli du dollar, après qu’un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l’institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre. Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d’achat.

La hausse du prix de l’énergie va plomber l’inflation

La hausse du prix de l’énergie va plomber l’inflation

La remontée des prix de l’énergie pourrait bien à nouveau plomber l’inflation et inciter les banques centrales à relever encore les taux. Bref la hausse des prix tant de la production que de la consommation va se poursuivre au lieu de se stabiliser comme espéré. Ce vendredi, le prix du baril de Brent évoluait autour de 86 dollars, soit une hausse de plus de 9% en un mois. Même tendance pour le gaz. En cause notamment, des perspectives économiques plus favorables que dans les prévisions précédentes sauf en Chine. Le prix du gaz naturel en Europe s’envolait ce mercredi 9 août jusqu’à un plus haut depuis mi-juin. Le contrat à terme du TTF s’envole autour de 40 euros euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois . Le prix du gaz aura évidemment des conséquences sur les tarifs de l’électricité. Le prix du MWh d’électricité en France sur le marché Spot est aujourd’hui de 88,78 € le MWh . Il y a un mois, le 14/07/2023 , le prix de l’électricité Spot était de 80,69 €.

En cause aussi dans cette augmentation, une demande qui ne faiblit pas autant que prévu car la croissance mondiale semble mieux résister qu’attendu.

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet, ce qui menace logiquement de faire grimper encore plus les prix du pétrole. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué. En cause notamment les restrictions de production de l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d’un million de barils par jour jusqu’à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour. Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs et du repli du dollar, après qu’un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l’institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre. Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d’achat.

Energie- gaz , pétrole et électricité vont plomber l’inflation

Energie- gaz , pétrole et électricité vont plomber l’inflation

La remontée des prix de l’énergie pourrait bien à nouveau plomber l’inflation et inciter les banques centrales à relever encore les taux. Bref la hausse des prix tant de la production que de la consommation va se poursuivre au lieu de se stabiliser comme espéré. Ce vendredi, le prix du baril de Brent évoluait autour de 86 dollars, soit une hausse de plus de 9% en un mois. Même tendance pour le gaz. En cause notamment, des perspectives économiques plus favorables que dans les prévisions précédentes sauf en Chine. Le prix du gaz naturel en Europe s’envolait ce mercredi 9 août jusqu’à un plus haut depuis mi-juin. Le contrat à terme du TTF s’envole autour de 40 euros euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois . Le prix du gaz aura évidemment des conséquences sur les tarifs de l’électricité. Le prix du MWh d’électricité en France sur le marché Spot est aujourd’hui de 88,78 € le MWh . Il y a un mois, le 14/07/2023 , le prix de l’électricité Spot était de 80,69 €

En cause aussi dans cette augmentation, une demande qui ne faiblit pas autant que prévu car la croissance mondiale semble mieux résister qu’attendu.

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet, ce qui menace logiquement de faire grimper encore plus les prix du pétrole. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué. .En cause notamment les restrictions de production de l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d’un million de barils par jour jusqu’à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour. Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs et du repli du dollar, après qu’un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l’institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre. Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d’achat.

Dette de la France : la note abaissée d’un cran à «AA-» va encore plomber l’inflation

Dette de la France : la note abaissée d’un cran à «AA-» va encore plomber l’inflation


Finalement ce sont surtout les mouvements sociaux en France qui ont convaincu l’agence Fitch de faire baisser la note de la dette française. La conséquence sera un relèvement des taux de prêts consentis au pays ce qui viendra alimenter un peu plus l’inflation.

L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi d’un cran la note de la France à «AA-», invoquant les tensions sociales récentes qui pèseront sur la capacité à réduire le déficit et la dette, ainsi que des perspectives de croissance moins élevées qu’anticipé. «L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes», écrit l’agence de notation dans un communiqué.

La conséquence de cette dégradation va se traduire par une augmentation des taux d’intérêt pour les emprunts de la France. Une augmentation qui viendra nourrir un peu plus une inflation qui se rapproche dangereusement des 6 %.

La France va subir une double contrainte d’abord celle de la politique de plus en plus restrictive de la BCE qui va bientôt encore augmenter ses taux d’intérêt de base et cette augmentation mécanique provenant de la dégradation de la note de la France concernant l’endettement.

Le plan américain va plomber la production automobile hexagonale

Le plan américain va plomber la production automobile hexagonale

Pr Vincent Vicard
Économiste, adjoint au directeur, CEPII

L’Inflation reduction act (IRA), adopté en août 2022 par le Congrès américain, a rapidement suscité de vives réactions en Europe. Ce vaste plan de subventions dans le secteur des technologies vertes vise à enfin mettre les États-Unis en phase avec leurs engagements de décarbonation de leur économie. Mais il contient des mesures protectionnistes et discriminatoires, contraires aux règles du commerce international.

Les critiques européennes se sont en particulier concentrées sur les subventions à l’achat de véhicules électriques, jusqu’à 7500 dollars, aides assorties de règles de contenu local sur l’assemblage du véhicule et sur l’origine des minerais utilisés dans la production de la batterie. Ces règles excluent pour l’instant les producteurs sur le sol européen, faisant craindre une concurrence déloyale et l’attraction de grands projets automobile au détriment des investissements en Europe.

L’impact de l’ensemble de ces mesures reste difficile à évaluer, du fait notamment de leur concentration dans certains secteurs et de leur faible montant rapporté au PIB (0,2 % du PIB des États-Unis par an sur 10 ans). Mais la crainte d’annonces de délocalisations d’usines de véhicules électriques ou de production de batteries a déjà lancé un débat sur l’assouplissement des règles sur les aides publiques au niveau européen, permettant notamment de répondre aux propositions dont font l’objet les producteurs européens de la part de certains États américains, et donné lieu à des propositions de la Commission européenne en ce sens.

Quelle est l’ampleur de la menace pour la chaîne de production des véhicules électriques européens ? Pour que le risque de relocalisation de l’activité en Amérique du Nord se matérialise, il faudrait que pour ce type de biens les producteurs trouvent profitable de concentrer leur production dans certaines régions du monde et de servir les marchés lointains en y exportant leur production. Mais contrairement à d’autres types de marchandise, il est loin d’être acquis que cette stratégie de relocalisation soit rentable dans le secteur automobile.

L’analyse des échanges mondiaux de véhicules montre en effet que les ventes de l’ensemble des grands pays se concentrent sur des véhicules produits dans la même grande région continentale : 82 % des véhicules vendus en Allemagne, 83 % en Italie et 81 % en France proviennent du continent européen, y compris de Turquie (Tableau 1). En Asie, 82 % (Corée du Sud) à 97 % des véhicules (Chine) ont été assemblés en Asie, dont une large majorité dans le pays de consommation contrairement aux pays européens. En Amérique du Nord, près de 30 % des véhicules vendus au Canada et aux États-Unis proviennent d’en dehors de l’Amérique du Nord.

Pour la France en 2022, l’origine des véhicules vendus sur le territoire est d’abord locale et européenne (15 % de France, 16 % d’Espagne, 10 % d’Allemagne, 10 % de Slovaquie) et ensuite seulement extra-européenne (Tableau 2). En dehors de l’Union européenne (UE), on retrouve des véhicules originaires du Maroc (6,3 %) et de Turquie (5,5 %) et dans une moindre mesure du Royaume-Uni (3,5 %), pays dans le pourtour de l’UE et ayant des accords commerciaux avec celle-ci qui assurent des barrières aux échanges faibles. Viennent ensuite seulement la Corée du Sud (4,7 %), la Chine (3,7 %) et le Japon (2,4 %) aux neuvième, dixième et douzième places des pays d’origine.

Si l’augmentation de la part de la Chine depuis la crise sanitaire est impressionnante (et, nous y reviendrons, surtout en raison des véhicules électriques), le fait marquant des 15-20 dernières années est la forte chute de la part des véhicules produits localement dans les ventes françaises (50 % en 2005, encore 25 % en 2015 mais plus que 15 % en 2022), au profit de la production sur des territoires proches : en 2005, l’Espagne ne produisait que 11 % des véhicules vendus en France, la Slovaquie 0,2 % contre 16,5 % et près de 10 % en 2022 (Tableau 2). La France n’a jamais importé plus de 0,9 % de ses véhicules des États-Unis depuis 2005 (0,5 % en 2022).

Cette spécificité du marché automobile, qui est d’abord et avant tout un marché continental, traduit l’importance des coûts de transport dans le secteur et les droits de douane relativement élevés dans plusieurs régions, non seulement pour les véhicules assemblés mais également pour les principaux composants, qui incitent aux investissements directs étrangers (IDE) pour servir la demande régionale à partir d’usines locales.

Les exemples sont légions, de Toyota dans le Nord de la France à Nissan au Royaume-Uni ou, plus récemment, l’implantation de Tesla en Allemagne. Les différences de droits de douane sur les véhicules automobiles, qui vont de 2,5 % aux États-Unis à 10 % pour l’UE, et atteignent des niveaux encore plus élevés en Chine ou en Inde, permettent d’ailleurs d’expliquer une partie des différences de production nationale dans la consommation entre l’UE, l’Amérique du Nord ou la Chine.

La situation décrite jusque-là est celle où les véhicules thermiques dominent encore le marché automobile. Or ce secteur vit aujourd’hui un véritable tournant avec la percée des véhicules électriques et les règles environnementales qui prévoient la disparition des véhicules thermiques à l’horizon 2030 dans l’UE, ce qui pose la question des spécificités des véhicules électriques et de leur lieu de production.

Pour l’instant, des batteries et des voitures électriques voyagent sur de longues distances, à l’image des importations européennes en provenance de Chine largement constituées de véhicules électriques et qui ont fortement augmenté ces derniers mois. En France, ces importations sont pour un tiers des véhicules Tesla et un autre tiers des Dacia Spring. Cela a cependant toutes les chances d’être temporaire, car ce type de véhicules et les batteries sont encore plus compliqués à transporter par bateau du fait de leur poids et des régulations liées au caractère dangereux de ces marchandises.

Avec l’augmentation de la demande de véhicules électriques dans toutes les régions du monde, les incitations à s’en rapprocher devraient rapidement se matérialiser par des investissements en Europe et en Amérique du Nord. D’où les annonces qui se multiplient pour localiser des usines de batteries à côté de l’assemblage (BYD en Europe par exemple, Kia ou Hyundai aux États-Unis, etc.). Avec son usine à Berlin, Tesla devrait à terme servir directement le marché européen et français, et tarir en partie les importations françaises en provenance de Chine qui sont aujourd’hui pour près d’un tiers des Tesla (tableau 3).

Selon toute vraisemblance, avec l’arrivée à maturité du secteur, chacun des clusters continentaux servira sa région, comme cela est, dans une très large mesure, le cas pour les véhicules thermiques. Pour la France, l’enjeu est donc bien plus d’attirer les prochains investissements de Kia, Honda, MG (SAIC) ou BYD en Europe face à l’Espagne, l’Allemagne, les pays d’Europe centrale ou encore le Maroc, et de favoriser la transition des sites français des véhicules thermiques aux véhicules électriques, qu’une concurrence avec des sites en Amérique du Nord.

Dans le secteur automobile, si les marchés sont avant tout régionaux, un relâchement des aides d’État sans réel mécanisme coopératif au niveau européen pourrait s’avérer contre-productif en renforçant les concurrences fiscales intra-européennes pour attirer les mêmes usines.

Si les faibles échanges interrégionaux dans l’industrie automobile semblent limiter les risques de relocalisation de la production aux États-Unis à la suite de l’IRA, il n’en est pas nécessairement de même dans d’autres secteurs comme les panneaux solaires ou l’hydrogène, plus échangeables et pour lesquels des soutiens dédiés peuvent s’avérer pertinents. De telles mesures doivent cependant ressortir d’une véritable stratégie de politique industrielle prenant en compte les spécificités de chaque secteur et technologie.

Des taux d’intérêts qui vont plomber le marché du logement

Des taux d’intérêts qui vont plomber le marché du logement

 

L’activité et les prix sur les marchés des logements des principales économies développées ont continué à nettement progresser pendant la crise COVID. La remontée des taux d’intérêt et la baisse du pouvoir d’achat des ménages du fait de l’inflation pourrait rapidement infléchir la tendance. Par Clémentine Gallès, Cheffe Economiste et Stratégiste de Société Générale Private Banking.( la Tribune)

 

Depuis la crise Covid, les prix de l’immobilier du logement ont significativement augmenté dans la plupart des économies développées.

Les prix ont ainsi progressé d’environ 30% aux Etats-Unis, 20% en Allemagne et de plus de 10% en France depuis la fin d’année 2019. Ces progressions ont renforcé une tendance haussière des prix enclenchée depuis déjà plusieurs années . La récente montée des prix des logements s’explique par différents facteurs. Tout d’abord, les politiques monétaires extrêmement accommodantes mises en place pendant la crise covid ont accentué la baisse des taux d’intérêt. Ensuite, l’épargne accumulée par les ménages pendant la pandémie a augmenté leur capacité d’achat. Enfin, les confinements et la banalisation du télétravail ont encouragé des départs vers des villes de seconde taille, créant un nouvel attrait pour ces marchés.

Pour les trimestres à venir, le mouvement enclenché de remontée des taux d’intérêt devrait infléchir cette tendance haussière des prix des logements.

Différents facteurs pèsent aujourd’hui sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Tout d’abord, les prix du logement sont aujourd’hui élevés et donc plus difficilement accessibles pour les ménages. Ensuite, l’inflation pèse globalement sur les revenus en termes réels et contraignent la capacité d’achat. Et enfin, le durcissement des politiques monétaires commence à avoir un effet sur les taux du crédit immobilier . Cette combinaison de facteurs indique que l’activité sur les marchés immobiliers devrait nettement se réduire et pourrait impliquer des contractions des prix des logements. En Europe, la contraction pourrait rester limitée par le fait que les ménages continuent de privilégier l’immobilier comme placement de leur épargne, dans un contexte de baisse marquée des marchés financiers depuis le début de l’année. Aux Etats-Unis, l’ajustement des prix des logements pourrait être plus prononcé compte tenu de la plus forte hausse des taux immobiliers.

A plus long terme, des facteurs de soutien des marchés du logement restent présents et impliquent que l’ajustement des prix devrait rester de courte durée. En effet différents pays, notamment la France et les Etats-Unis continuent d’afficher un déficit de l’offre immobilière face à une demande qui resterait soutenue par une démographie dynamique. Par ailleurs les évolutions des normes environnementales, particulièrement nécessaires pour les logements en matière d’efficacité énergétique, seront un facteur de soutien aux investissements immobiliers et donc aux prix des différents marchés – notamment par le biais du soutien des pouvoirs publics pour la transition énergétique.

 

Economie: L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

Economie: L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

 

« Les perspectives économiques mondiales se sont considérablement détériorées », principalement en raison de la « guerre en Ukraine, qui provoque une crise humanitaire majeure en Europe de l’Est, et des sanctions prises contre la Russie visant à faire pression pour stopper les hostilités », note en préambule le chef économiste du Fonds monétaire international, le Français Pierre-Olivier Gourinchas. D’autant que le conflit déclenché par la Russie a frappé une planète encore en convalescence après deux années de pandémie.

 Alors qu’en janvier, les experts de Washington tablaient sur une croissance mondiale de 4,4 % en 2022, la prévision est désormais de 3,6 %.

En France notamment  choc énergétique pourrait déboucher sur une activité proche de zéro dans les prochains mois selon Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.( La Tribune).

 L’Insee vient de confirmer sa première estimation d’inflation en mars à 4,5%. Etes-vous surpris par cette hausse ?

PHILIPPE WAECHTER- Non, cette hausse est commune à beaucoup de pays européens. En zone euro, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne ont également enregistré une accélération significative de l’inflation au mois de mars. Cette accélération résulte en grande partie de la hausse très marquée des prix de l’énergie. Dans le détail, on voit que le prix de l’énergie a encore fortement progressé en mars. La France est néanmoins légèrement en retrait par rapport aux autres pays en raison du bouclier énergétique du gouvernement qui protège.

Selon l’Insee, ce bouclier permet de limiter l’inflation d’environ 1,5%. C’est un facteur qui à court terme joue favorablement. Il joue moins sur l’essence que sur le gaz ou l’électricité. Depuis l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine, les prix de l’énergie ont fortement progressé. Les chiffres du mois de mars marquent une hausse entre 60% et 100% par rapport à la moyenne de 2021. C’est une hausse assez brutale.

À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines semaines ?

On ne peut pas faire l’hypothèse que les prix de l’énergie vont se réduire spontanément.  À l’échelle de la zone euro, si le prix du baril est maintenu à 102 euros comme au mois de mars tout au long de l’année 2022, la contribution de l’énergie à l’inflation sera très forte au cours des prochains mois.

Sur la zone euro, la contribution de l’énergie en fin d’année serait de l’ordre de 2%. Il reste beaucoup d’incertitudes sur le plan diplomatique et la stratégie de l’Europe sur le gaz russe.

Le choc sur les prix de l’énergie peut-il entraîner une récession en Europe et en France ?

Si on replace le choc énergétique actuel dans une perspective historique, le prix du baril de pétrole est à un niveau très élevé. Le prix du baril en euros constants est bien plus élevé que lors des deux chocs pétroliers des années 70. Lorsqu’il y a un choc énergétique liée à une accélération brutale du prix de l’énergie, il y a une récession généralement derrière. Ce choc énergétique oblige tous les acteurs économiques à arbitrer dans leurs dépenses. Les ménages doivent faire des choix entre les carburants et d’autres biens. Ceux qui dépendent de la voiture vont être pénalisés dans leur consommation. Les entreprises sont contraintes de payer leur énergie plus cher. Cela les oblige à faire des choix. Cette situation modifie l’allocation des ressources. C’est un facteur de déstabilisation de la conjoncture.

Par ailleurs, quand il y a une telle hausse des prix de l’énergie, les factures énergétiques s’accroissent de manière significative. Il y a un transfert de revenus vers les pays producteurs de pétrole. Ces revenus ne vont pas revenir spontanément. Les Européens sont obligés d’ajuster leur budget à cette facture pétrolière. La demande adressée aux entreprises est forcément plus réduite.

La probabilité de récession en 2022 est loin d’être négligeable en Europe et en France. Cela ne veut pas dire que l’activité va s’effondrer rapidement. La probabilité d’une activité proche de zéro en Europe et en France est loin d’être nulle. Le choc énergétique peut avoir un caractère systématique.

L’horizon économique considérablement assombri avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie complique la tâche de la BCE. Quelles sont les marges de manoeuvre de sa présidente Christine Lagarde ?

La Banque centrale européenne n’a pas beaucoup de marges de manoeuvre. Le principal objectif de la BCE reste l’inflation. Elle est actuellement à 7,5% au mois de mars en zone euro. Lorsque l’on examine les contributions des différents postes, l’énergie et l’alimentation contribuent à hauteur de 5,5%. La contribution de l’énergie et de l’alimentaire est bien supérieure à celles des biens et services. La BCE ne peut pas contrôler la production de pétrole ou de gaz. Cette situation est contraignante pour la BCE. Aux Etats-Unis, la contribution des biens et services à l’inflation est très élevée par rapport à celle de l’énergie. La Réserve fédérale peut agir plus facilement.

En Europe, agir sur les comportements, c’est prendre un risque d’agir sur l’activité sans peser sur l’inflation. Christine Lagarde veut peser sur l’inflation. La BCE va probablement monter ses taux en septembre et en décembre. Pour l’instant, son discours tend à montrer que l’inflation actuelle ne doit pas s’inscrire dans l’esprit de tous les acteurs de l’économie et que chacun n’intègre pas l’idée que l’inflation soit persistante. Elle doit durcir le ton pour éviter la persistance de l’inflation. Dans le même temps, elle a demandé aux gouvernements d’avoir des politiques accommodantes pour que la demande soit soutenue. Le plus grand drame pour les banques centrales est la persistance de l’inflation.

L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

L’inflation va plomber la croissance mondiale( FMI)

 

« Les perspectives économiques mondiales se sont considérablement détériorées », principalement en raison de la « guerre en Ukraine, qui provoque une crise humanitaire majeure en Europe de l’Est, et des sanctions prises contre la Russie visant à faire pression pour stopper les hostilités », note en préambule le chef économiste du Fonds monétaire international, le Français Pierre-Olivier Gourinchas. D’autant que le conflit déclenché par la Russie a frappé une planète encore en convalescence après deux années de pandémie.

 Alors qu’en janvier, les experts de Washington tablaient sur une croissance mondiale de 4,4 % en 2022, la prévision est désormais de 3,6 %.

En France notamment  choc énergétique pourrait déboucher sur une activité proche de zéro dans les prochains mois selon Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.( La Tribune).

 L’Insee vient de confirmer sa première estimation d’inflation en mars à 4,5%. Etes-vous surpris par cette hausse ?

PHILIPPE WAECHTER- Non, cette hausse est commune à beaucoup de pays européens. En zone euro, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne ont également enregistré une accélération significative de l’inflation au mois de mars. Cette accélération résulte en grande partie de la hausse très marquée des prix de l’énergie. Dans le détail, on voit que le prix de l’énergie a encore fortement progressé en mars. La France est néanmoins légèrement en retrait par rapport aux autres pays en raison du bouclier énergétique du gouvernement qui protège.

Selon l’Insee, ce bouclier permet de limiter l’inflation d’environ 1,5%. C’est un facteur qui à court terme joue favorablement. Il joue moins sur l’essence que sur le gaz ou l’électricité. Depuis l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine, les prix de l’énergie ont fortement progressé. Les chiffres du mois de mars marquent une hausse entre 60% et 100% par rapport à la moyenne de 2021. C’est une hausse assez brutale.

À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines semaines ?

On ne peut pas faire l’hypothèse que les prix de l’énergie vont se réduire spontanément.  À l’échelle de la zone euro, si le prix du baril est maintenu à 102 euros comme au mois de mars tout au long de l’année 2022, la contribution de l’énergie à l’inflation sera très forte au cours des prochains mois.

Sur la zone euro, la contribution de l’énergie en fin d’année serait de l’ordre de 2%. Il reste beaucoup d’incertitudes sur le plan diplomatique et la stratégie de l’Europe sur le gaz russe.

Le choc sur les prix de l’énergie peut-il entraîner une récession en Europe et en France ?

Si on replace le choc énergétique actuel dans une perspective historique, le prix du baril de pétrole est à un niveau très élevé. Le prix du baril en euros constants est bien plus élevé que lors des deux chocs pétroliers des années 70. Lorsqu’il y a un choc énergétique liée à une accélération brutale du prix de l’énergie, il y a une récession généralement derrière. Ce choc énergétique oblige tous les acteurs économiques à arbitrer dans leurs dépenses. Les ménages doivent faire des choix entre les carburants et d’autres biens. Ceux qui dépendent de la voiture vont être pénalisés dans leur consommation. Les entreprises sont contraintes de payer leur énergie plus cher. Cela les oblige à faire des choix. Cette situation modifie l’allocation des ressources. C’est un facteur de déstabilisation de la conjoncture.

Par ailleurs, quand il y a une telle hausse des prix de l’énergie, les factures énergétiques s’accroissent de manière significative. Il y a un transfert de revenus vers les pays producteurs de pétrole. Ces revenus ne vont pas revenir spontanément. Les Européens sont obligés d’ajuster leur budget à cette facture pétrolière. La demande adressée aux entreprises est forcément plus réduite.

La probabilité de récession en 2022 est loin d’être négligeable en Europe et en France. Cela ne veut pas dire que l’activité va s’effondrer rapidement. La probabilité d’une activité proche de zéro en Europe et en France est loin d’être nulle. Le choc énergétique peut avoir un caractère systématique.

L’horizon économique considérablement assombri avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie complique la tâche de la BCE. Quelles sont les marges de manoeuvre de sa présidente Christine Lagarde ?

La Banque centrale européenne n’a pas beaucoup de marges de manoeuvre. Le principal objectif de la BCE reste l’inflation. Elle est actuellement à 7,5% au mois de mars en zone euro. Lorsque l’on examine les contributions des différents postes, l’énergie et l’alimentation contribuent à hauteur de 5,5%. La contribution de l’énergie et de l’alimentaire est bien supérieure à celles des biens et services. La BCE ne peut pas contrôler la production de pétrole ou de gaz. Cette situation est contraignante pour la BCE. Aux Etats-Unis, la contribution des biens et services à l’inflation est très élevée par rapport à celle de l’énergie. La Réserve fédérale peut agir plus facilement.

En Europe, agir sur les comportements, c’est prendre un risque d’agir sur l’activité sans peser sur l’inflation. Christine Lagarde veut peser sur l’inflation. La BCE va probablement monter ses taux en septembre et en décembre. Pour l’instant, son discours tend à montrer que l’inflation actuelle ne doit pas s’inscrire dans l’esprit de tous les acteurs de l’économie et que chacun n’intègre pas l’idée que l’inflation soit persistante. Elle doit durcir le ton pour éviter la persistance de l’inflation. Dans le même temps, elle a demandé aux gouvernements d’avoir des politiques accommodantes pour que la demande soit soutenue. Le plus grand drame pour les banques centrales est la persistance de l’inflation.

UE-Marché carbone étendu: pour plomber encore la compétitivité et le pouvoir d’achat ?

 

UE-Marché carbone étendu: pour plomber encore la compétitivité et le pouvoir d’achat ?

Avec ses nouvelles propositions  (application du plan climat), l ‘union européenne vise un double objectif d’une part diminuer d’au moins la moitié des émissions carbone d’ici 2030 d’autre part assurer la sécurité des approvisionnements. Et pour cela on compte en particulier sur la taxe carbone qui va s’appliquer aux frontières de l’Europe. La commission européenne espère jusqu’à 17 milliards d’euros de recettes annuelles supplémentaires pour le budget de l’UE, notamment via une taxe carbone aux frontières et un élargissement du marché carbone aux carburants et au fioul de chauffage, un dispositif controversé parmi les Etats. Le seul problème c’est qu’il faudrait évaluer en même temps les pertes de compétitivité car la taxe carbone va renchérir les produits destinés aux entreprises et aux particuliers.

Finalement les écolos ont réussi à convaincre nombre d’économistes d’internaliser la problématique environnementale via les prix du marché. La taxe carbone en très forte augmentation et progressivement applicable est supposée constituer le signal prix qui fera diminuer la consommation de produits à fort contenu de carbone.

 

Un pari un peu fou relevant le plus souvent d’analyse très théorique car la régulation pour atteindre des objectifs d’intérêt général ne saurait se limiter aux mécanismes de marché. Les économistes, la plupart très libéraux du fait de la formation se réjouissnte de la récupération par leur activité de la thématique environnementale. Les écologistes de leur côté sautent de joie à chaque augmentation de fiscalité qui limite, interdit et sanctionne.

La vraie régulation ne passe pas seulement par les prix mais par les progrès technologiques, par la normalisation aussi par le changement de comportement.

En l’absence d’alternative, le client final, entrepris ou particuliers subira tout simplement une taxe de plus qui viendra amputer la compétitivité et le pouvoir d’achat. Nombre de produits objets de la taxe carbone sont par ailleurs  réexportés et subiront donc un handicap de charge fiscale.
Longtemps envisagée, souvent repoussé, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) a été finalement adopté en juillet. L’idée ? Faire payer aux importateurs de marchandises en Europe les émissions polluantes liées à la fabrication de celles-ci, afin de mettre sur un pied d’égalité les entreprises de l’UE – soumises à des normes climatiques strictes – et leurs concurrents étrangers fortement émetteurs.

Mercredi, la Commission a notamment détaillé sa proposition qui se concentre finalement sur cinq secteurs (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité) selon les émissions carbone liées à leur production et le prix européen de la tonne de CO2. Après une période transitoire en 2023-2026, cette « taxe carbone » aux frontières apporterait 1 milliard d’euros de recettes par an au budget de l’UE. Un raisonnement totalement technocratique, ce qui n’est guère étonnant puisque la quasi-totalité des personnels de l’union économique sont des fonctionnaires.

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